Llodra : « La coupe des vices »

Mickaël Llodra nous a donné rendez-vous dans un restaurant cambodgien du 13e. Il vient de finir sa séance de massages.

Mickaël, pourquoi avoir traité une spectatrice américaine d’origine coréenne de « Fucking Chinese » lors de votre premier tour du tournoi d’Indian Wells ?
Comment j’aurais pu voir qu’elle était Coréenne ? Ils se ressemblent tous ces gens-là.

Comment justifiez-vous de tels propos racistes ?
Mes mots n’étaient pas contre la Chine. J’aime les Chinois. Je pourrais tout à fait faire l’amour à une Chinoise.

C’est une ligne de défense un peu maladroite…
Mais il n’y a pas plus sinophile que moi ! J’y vais quatre fois par semaine grâce à la carte UGC illimitée. J’ai d’ailleurs vu tous les films de Jackie Chan.

Vous avez déjà connu l’année dernière des problèmes similaires avec un arbitre marocain auquel vous aviez rappelé qu’il n’était pas « au souk » en train de vendre des tapis…
Mes mots n’étaient pas contre le Maroc. J’aime le couscous. Je pourrais tout à fait faire l’amour à une Marocaine si elle enlève sa burqa.

Ces incidents à répétition risquent de ternir votre image…
On chercher à me faire passer pour ce que je ne suis pas. Il n’y a pas plus ouvert que moi. J’aime les latinas, les noires au gros cul et les filles de l’Est aussi. Mais avec l’amende que je viens de prendre, il va falloir que j’arrête les Roumaines pendant quelque temps.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Mondiaux de Shanghaï : Montel aphone sonne

Patrick Montel a été privé de championnats de France d’athlétisme et du duvet de Lemaitre tentant d’articuler deux phrases correctes consécutivement. Épreuve autrement plus difficile que d’aligner les chronos sous les 10″. Alors Patrick s’est une nouvelle fois consolé en Chine avec une guide qui a tout tenté pour justifier son cachet. Peine perdue la star c’est Montel.



L’histoire d’amour entre la Chine et France télévisions avait débuté il y a 3 ans à Pékin. Tenue de marin de rigueur, on avait écumé tous les bars à putes avec Maximy sous prétexte de visites de la Chine secrète, celle où on crève la dalle mais où on est heureux. L’histoire s’est poursuivie à Shanghaï, cette ville baptisée par le démentiel Alex Boyon : cité de la démesure. C’est ici que la vedette des tartans a traîné ses guêtres, sa raie au milieu approximative et son épi. Preuve que son coiffeur serait toujours recherché par Interpol. Mais Montel, c’est aussi et surtout un débit de parole ininterrompu digne des plus beaux flows de Jay Z. Bienvenue dans le Shanghaï interdit, celui de Monsieur Lang.

Quelques instants auparavant, Boyon nous promettait de découvrir un paysage méconnu en décalage romantique avec les gratte-ciel dont il énumérera, sans note, les 174 chantiers en cours. On retrouve donc Montel planté à 200m des maisons dans un cadre couleur locale avec une guide bonne à crever moins couleur locale. C’est pas grave, elle est surtout ici pour nous raconter que la France a laissé des traces dans cette Chine-là. Elle n’aura pas le temps d’en dire plus ; tous les 52 mots de Pat, elle en placera 3, en télévision on appelle ça les bonheurs du montage à la serpe. On vous l’a dit, la star c’est Montel, même si les érections sont moins fournies.

Chine, Chine

Patou tourne les plateaux et laisse le soin aux cadreurs de filmer l’intérieur des habitations, on ne va pas non plus se dégueulasser pour une séquence de 4 minutes. Tant pis pour Monsieur Lang. Montel ne passera pas non plus par la piscine. En revanche, il se livrera a un karaoké sur le plus grand tube d’Hélène Rollès. Le seul. Mais ça ne lui suffira pas, il faut montrer que les rockers chinois aussi connaissent leur solfège, la guide n’aura pas le temps de nous dire si c’est révolutionnaire. C’est suant à grosses gouttes que les toits de Shanghaï accueilleront notre Montel national et pour le coup international dans le Bar rouge. On recolle les ambiances au mix est le tour est joué.

On aurait tout aussi bien pu le tourner sur Direct 8, ça n’aurait pas fait plus amateur, mais cette fois Pacaud n’était plus libre. Des séquences inoubliables ponctuées de main de maître par les études anthropologiques, sociétales et architecturales de Boyon : « Pour un demi-euro vous avez un plat, c’est d’ailleurs là qu’on s’est fait péter le ventre tout à l’heure. » Sympa l’occidental et toujours généreux mais au moins il ne juge pas, il respecte. Comme quand il taille un costard en polyuréthane aux Brésiliens en utilisant l’adjectif « dubitatif » à bon escient. Ne cherchez plus le meilleur d’entre nous.

 

« Et ça, ça nous fait très plaisir », poursuit Monfort.

GP de Chine : Vettel est la question

redbull

Le bénéfice du doute n’est plus permis : Bourdais n’a pas plus sa place en F1 que Piquette et Nakajima. Combien de fois Le Vestiaire devra-t-il l’écrire avant que leurs dirigeants ne s’en aperçoivent ?

Neuf heures viennent de sonner à sa montre à gousset et Jean Todt, la bouillotte tiède, émerge à peine. Belle comme une boîte de vitesse, Michelle ronfle encore à l’autre bout du lit, une bouteille de Lambrusco sous le drap. Circonspect, le Bonaparte auvergnat retire avec précaution la télécommande de son film transparent. On est dimanche, c’est l’heure de son feuilleton.

Voilà trois semaines que l’ancien con battant ne reconnaît plus les personnages. La F1 a quand même drôlement changé depuis son dernier pot de départ. Ce matin là, pourtant, tout semble enfin rentré dans l’ordre, comme au bon vieux temps où Ross Brawn n’était pas la moitié d’un opportuniste arrogant. Mercedes pointe même en tête, un Allemand dans les rétros. La hiérarchie est rétablie. Ce n’est pas trop tôt (8:05 GMT). La mousson japonaise se dissipe alors un peu et même Jacques Laffite peut mesurer l’ampleur du désastre : ce n’est que Vettel derrière le safety car.

Dennis le gros cesse

Une fois de plus, le week-end aura soulevé plus de questions que d’asiatiques dans la caravane de Button. L’Anglais, désormais candidat au titre, arrivera-t-il avant la fin de la saison à descendre cul sec ses bouteilles de champagne ? Où était donc Ron Dennis ? Quelle est la pluviométrie moyenne au mois d’avril en Chine ? Qui de Glock ou Vettel est le nouveau Schumacher ?

Encore une course comme celle-là et le pilote Red Bull sera en tout cas le plus jeune sportif de l’Histoire à rentrer dans notre nouvelle rubrique. Même en cherchant bien, il n’y a rien à redire sur sa victoire : c’est propre, régulier, efficace et sans friture, dirait Pierre Van Vliet. La même sur le sec et Le Vestiaire pourrait presque en faire un champion du monde en puissance s’il était là pour faire des prédictions.

Outrageusement dominé par le prépubère allemand, Seb la Bourde n’avait donc pas trop à rougir la saison dernière. Bien plus proche, cette fois, de son nouveau leader, il a en plus ramené trois fois la voiture au garage sans l’aide des commissaires. Et pourtant, « nous n’aurions pas dû courir dans de telles conditions », a regretté dimanche le meilleur Français du plateau. « J’aurais pu sortir 15 ou 20 fois. » Il s’est contenté de trois tête-à-queue. C’est ça, le nouveau Bourdais.

Pendant ce temps-là, c’est rare, mais il y a encore des journalistes qui écrivent ce qu’il pensent.

L’actu du week-end

Le retour de Batum

batum

Nicolas Batum reçoit un coup de main avant les play-offs.

Shaq jour suffit sa peine

oprah

Toute à sa joie de rejoindre Twitter et le « 21e siècle », l’animatrice télé noire la plus riche des USA, Oprah Winfrey, s’est faite bâcher par Shaquille O’Neal comme une vulgaire Fred Weis. « ur caps r on, btw », lui a répondu le Shaq, ce qui fait en bon Anglais : « Your caps are on, by the way » ou « arrête d’écrire en capitales avant de te la péter, pauvre conne ».

Laconique

depuniet

Qui a dit que Régis Laconi était une chèvre ?

Welsh Welsh

Le Stade toulousain, qui à l’heure où nous écrivons est en train de confirmer au Vélodrome sa grande forme actuelle, n’a finalement pas à rougir de son élimination à Cardiff le week-end dernier. Les Blues ont passé cinquante points à Gloucester (50-12) cet aprem à Twickenham pour gagner la prestigieuse Coupe anglo-galloise. La femme de l’arbitre n’habitait pourtant pas au Pays de Galles.

Fier de Lens

itandje

Notre jeu-concours du week-end : qu’est-ce que peut bien dire à son voisin le troisième gardien de la réserve de Liverpool, Charles Itandje, pour s’amuser autant pendant la cérémonie commémorative de la boucherie d’Hillsborough (96 morts) ?

Le roi de la jungle

chita

Essais qualificatifs du Grand Prix de Chine : le diffuseur arrière de la nouvelle monture de Jenson Button ne lui suffit pas à aligner une troisième pole consécutive.

Khalilou ? Oui, c’est moi

Plus fort encore que Fiorèse et Ravanelli ? C’est possible. Qui peut par contre bien être ce fameux Khalilou qui court trop vite ?

Ricky la belle vie

hatton

Le boxeur anglais Ricky hatton aime tellement Manchester City et les tatouages qu’il s’est fait ajouter la devise de son club préféré sur les omoplates. Ricky aime par contre un peu moins le latin : le Superbia In Proelia original a été traduit en Anglais pour ne pas trop dérouter les fans. Il ne manquerait plus qu’il passe pour un intello.

Termine à tort

terminator

Allez, on profite du week-end et de cette pub de David Beckham pour Motorola pour donner un peu de rêve à nos lectrices. Il doit bien y en avoir quelques-unes.