Dinamo-Lyon : Décidément, Zagreb les yeux

Le miracle lyonnais écrit désormais la légende du football français. Mais c’est quoi au juste un miracle ? Avant seul Bernard Tapie savait en créer.


Même Wiltord n’avait pas pris autant son pied à Lyon et pourtant la famille Fred y avait mis du sien. L’improbable s’est produit, Lyon a remonté sept buts de handicap, Gourcuff a toujours le sien. Décisif à aucun moment, il a mis la pédale douce. Pourtant c’était la soirée parfaite où rien n’a perturbé la marche en avant d’une équipe qui croit en son destin. Le Dinamo n’y pouvait rien, harassé comme si on leur avaient pompé leur énergie tout l’après-midi. Un festival de passes que seuls les virevoltants Lyonnais pouvaient leur envier. Ils ont profité de l’aubaine et de cette force intérieure des grands clubs qui écrivent leur légende pour multiplier les coups de boutoir dans le solide 2-3-5 croate. Et bientôt 2-2-5 puisque Leko avait choisi ce match pour tester la patience des arbitres de football sur les plaquages à retardement. M. Clattenburg n’avait pas le choix, ce fut l’expulsion dès la première mi-temps, avec cette assurance décidée de l’homme qui connait par cœur ses identifiants Bwin. Grisés, les Lyonnais s’en remettaient aux Dieux. Marquer sept buts en trente-deux minutes à Raon l’Etape est une chose, il n’y a par contre que la prière pour espérer que des Hollandais marquent deux buts tout en perdant 3-0. Les soirs de grandeur n’empêchent pas Lyon de prendre un but, ni Cissokho de reculer, reculer, reculer, se retourner et tomber pris dans une feinte qui n’existait pas. Zagreb c’était quand même costaud. Presque autant que le Milan 1996, qualifié au coup d’envoi du quart de finale retour de C3 mais plus à la fin. L’ancien Gourcuff jouait aussi. Un exploit ?

En même temps, quand tu es éliminé, que tu n’as plus rien à jouer et que tu perds, rien n’interdit d’arrêter de jouer. Et de toutes façons, on continue tous de regarder le Tour de France.

La Légende : Isabelle et Paul déchaînés

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Février 1992, Jean-Claude Killy et Michel Barnier s’en foutent plein les poches sans même l’aide de Paul-Loup. De l’argent bien sûr, du bronze aussi. Mais de l’or, il n’y en aura pas pour tout le monde.

Ils sont frères et soeurs, se détestent poliment, mais ils sont champions du monde. Isabelle et Paul travaillent ensemble, entre eux, guère de problèmes intimes, n’en déplaisent aux plus jeunes téléspectateurs qui les croient amants. Allez savoir pourquoi, c’est bien le chorégraphe qui se tape la frangine. Isabelle et Paul, tout sauf des mercenaires, sont de vrais Canadiens et ils représentent logiquement la France.

Lorsque le couple se présente sur la glace savoyarde sans reblochon, c’est avec un programme abouti, du moins il l’était. Favoris aussi, ils l’étaient, mais les règles en vigueur dans le patinage sont strictes : le podium olympique est logiquement décidé plusieurs mois à l’avance par les juges, les Fédés et les instances. Il faut donc s’adapter. Du coup, autant changer quelques figures à la dernière minute, on ne sait jamais, les Russes pourraient très bien être supérieurs. Logiquement, la juge française va saquer les Russes, mais la corruption est un métier. C’est beau, mais on n’est pas à Holiday on Ice, comme le rappellent certains observateurs. Klimova et Ponomarenko sont champions Olympiques, les Duchesnay n’aiment pas l’argent. On aura tout vu.