Arsenal-Barça : Le Djourou la Terre s’arrêta

Arsenal, Donetsk, Tottenham et Schalke sont en ballotage favorable. L’Europa Ligue tient toutes ses promesses.

Les grands matches font les grands joueurs. Koscielny homme du match : il faudra donc y penser avant de réserver sa soirée du 8 mars. Ce n’est pas juste une bonne vanne de notre spécialiste foot revenu à son meilleur niveau, puisque Koscielny a bien été l’homme du match, même si c’est Nasri le plus fort. La vérité aurait pu être tout autre si le Tourangeau formé à Guingamp s’était pris la gueule dans les filets sur un but de Messi. Mais il ne s’est pris la gueule dans les filets qu’après un raté de Messi, seul face à Szczesny, il est vrai le meilleur gardien du monde.

Koscielny aurait aussi pu ramasser le ballon au fond sur un slalom de Messi suivi d’un bijou de lob du droit ,mais il aurait fallu un bijou de lob du droit. Et que dire de cette intervention trop molle qui rend le ballon à Messi lancé qui décale Pedro, sous le regard toujours complice de Djourou. Mais il aurait fallu que Pedro marque. Avec un peu de chance, Henry et Eto’o seront rétablis pour le match retour.
Seydou comme dans du beurre
Barcelone, évidemment, n’avait pas oublié le 5-0 infligé au Real. La Coupe d’Europe, en principe, ça marche comme la Liga : défendre à 70 mètres de ses buts, tout récupérer, faire tourner jusqu’à ce qu’un trou béant apparaisse à un moment. En Liga, il n’y a pas toujours besoin de tirer pour marquer. En Liga, même si Gijon est redoutable, il n’y a jamais le risque de ne pas avoir le ballon et donc de défendre en reculant et donc de laisser Abidal défendre tout seul. En Lig,a il y a Maxwell et tout se passe bien. Keita peut même remplacer Villa et foutre en l’air la tenue de ballon, donc la défense barcelonaise, ça se passe toujours bien.
Pendant ce temps-là, Van Persie a longtemps montré qu’il avait le niveau de la Liga. Mais, jouer sans gardien, fallait pas trop abuser quand même. S’ils le refont au retour, Arsenal peut espérer un 4-3, mais Nasri pourrait très bien être en forme.

Milan-Tottenham : Mille ans de trop

Gallas, Palacios, Crouch : le secret pour battre le Milan, c’est d’aligner Ibra.

C’est l’histoire d’un joueur qui s’est imposé partout, sauf au Barça. Il a même été la star incontournable partout, sauf au Barça. Et partout, sauf au Barça, il n’a jamais été loin en Ligue des champions. La conclusion pourrait sauter aux yeux si L’Equipe n’avait pas décidé de mettre une photo du successeur de Larsson dans la pire sélection suédoise de l’histoire en Une hier matin, pour vanter le retour des étoiles européennes. Ibra n’a pas fait mentir sa réputation d’homme de grands matches : perte de balle et but de Tottenham, faute et égalisation acrobatique refusée. Du spectacle, du génie. Et Gattuso qui se bat avec les Anglais parce qu’Inzaghi n’a plus de licence et que Yepes en a eu deux ou trois de trop à River, Nantes, Paris et au Chievo avant son premier huitième de C1 à 35 ans. Un hasard sans doute.

Mano à Pato

A la décharge de l’ancienne star de l’Ajax qui ne gagnait plus la Ligue des champions et de l’Inter qui ne gagnait pas encore la ligue des champions, il n’est pas le seul à porter le maillot du Milan. « Il est facile Robinho », a d’ailleurs salué Stéphane Guy. Qui est vraiment Robinho, qui est vraiment Stéphane Guy, on n’en sait toujours pas plus après ce match. Pato jouait aussi ou presque. Le départ de Ronaldinho est finalement un lourd préjudice : il avait l’œil à chaque partie, et même pour celles organisées en nocturne, c’est lui qui faisait les meilleures passes. Pourvu qu’Abate ne parte pas lui aussi, il n’y aurait plus d’attaquant. Et attention, en face, Gareth Bale sera là au retour. Il a déjà fait tant de mal à l’Inter, redoutable quatrième du Calcio.

Pendant ce temps-là, Ibra ne jouera donc pas ce soir son deuxième Arsenal-Barça. L’an dernier, il avait marqué un doublé avec Gallas-Vermaelen. Wenger pense que cette fois c’est la bonne avec Koscielny-Djourou.