Bilan 2010 : Le Brahim du Serbe

Après 2007, 2008 et 2009, Le Vestiaire rend hommage pour la quatrième fois à son parrain fondateur : l’immense Closefield, peu avare en coups d’éclat. Que dire de « Compagnie de gendarmerie : le nouveau commandant a pris ses fonctions. » Cinq W, pas un de plus, le b. a.-ba du journalisme en dix mots. Une démonstration. L’égaler ? Jamais, sans doute, mais l’imiter, pourquoi pas, sauf si vous voulez vraiment faire ce métier. Voici le palmarès de l’année 2010 des Closefield de fer.


Le point Gégé

Avec 65 commentaires, il bat son propre record et conserve son Closefield de fer. Gégé, puisqu’il s’agit de lui, devient donc le premier lecteur à ne jamais avoir été censuré sans jamais avoir été drôle. L’exploit n’est pas mince, Pierre Menès non plus. La vanne est limite, mais Gégé n’aurait pas fait mieux. Bravo à lui et rendez-vous en 2011 pour savoir si Hulkmusclor parviendra à empêcher le terrible dessein d’une troisième consécration.

Le Closefield du second degré

Il a fallu attendre le 7 décembre, à 22h53, pour découvrir que certains asiles refusent abusivement du monde :

« Bonjour, je suis tombé sur ce message car je souhaite retrouver le documentaire de Thierry Adam dont vous parlez sur la coupe du monde 1998. Ce reportage était une rétrospective avec les commentaires de Thierry Adam, juste avant Henri Sannier avait pris l’antenne. Il est passé en octobre-novembre 1998 je crois, sur France 3. Auriez-vous le nom de ce documentaire et le cas échéant, sauriez-vous où il est consultable ? Merci par avance. »

Le Closefield du titre

Dans la profusion de titres tous plus géniaux les uns que les autres trouvés par nos créatifs, il fallait faire un choix. Pour succéder à la Fosse celtique il était indispensable de répondre à trois critères : l’humour, l’information et la mort. La scatophilie n’est qu’une option. Et finalement, il n’y a pas eu de débat et pas seulement parce que l’auteur de ces lignes est seul à choisir. C’est l’interview de Thierry Bisounours sur les mésaventures bouchères d’Alberto Contador, quelques jours après le départ du plus propre d’entre tous, ou presque, qui obtient tous les suffrages, mais n’allez pas croire que le cyclisme c’est de la merde. Allez, Au trou Fignon quand même.

Le Closefield de la vanne

Une fois n’est pas coutume, il y a des ex-æquo, et pas seulement par souci de diplomatie envers mes collègues. La meilleure vanne est donc un titre du 27 août 2010 qui décrit un tout petit mieux la situation du Real Madrid que toutes les analyses de l’excellent journal ibérique Marca. Melons au porto a résisté seul jusqu’au 21 décembre et cette sibylline remarque de notre spécialiste karaté sur le Michael Phelps français : « Le Ian Thorpe niçois s’est quand même rattrapé sur 400 m en finissant dans le même temps que le double champion d’Europe Sébastien Rouault. Excusez du peu. »

Le Closefield du scoop

Malgré notre recrutement hors du commun entre un pigiste basket un peu trop intermittent et un intermittent rugby un peu trop pigiste, ce n’est pas Le Vestiaire qui décroche le Closefield de la plus belle révélation de la saison ou pas tout à fait. C’est notre ancien stagiaire, déjà récompensé ici en 2008, qui remporte une nouvelle fois la palme grâce à sa remarquable enquête sur une étrange affaire de proxénétisme en EDF. Bonne lecture et bonne bouteille.

Les Brahim d’or

Si Brahim Asloum était encore là, il nous dirait peut-être que lui au moins a déjà été champion du monde. Mais qui peut aujourd’hui le prouver ?
Voici les candidats au trophée de meilleur éternel espoir que vous désignerez sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Individuel

Yoann Gourcuff qui écrit Zidane, Zidan.
Vincent Collet
qui croit que Gomez ne peut pas revenir.
Jo-Wilfried Tsonga qui reste dans le Top 10 français malgré un physique presque irréprochable.
Ladji Doucouré
qui ne se débarrasse toujours pas de Longuèvre, mais aime bien rendre visite à Piasenta quand même.
Aravane Rezai
qui croit qu’être Française impose de faire la carrière qui va avec.
Sylvain Chavanel
qui ne mérite pas d’être nommé, mais le dopage n’est pas encore tout à fait un sport.
Guy Forget qui n’a trouvé qu’une excuse et encore c’est un public trop bruyant.
Christian Prudhomme qui n’a pas encore démissionné. Comme quoi le pognon ça permet de s’asseoir sur quelque convictions.

Collectif

L’équipe de France de basket masculin qui ne doit pas tout qu’à son entraîneur.
L’équipe de France de hand féminin mais je ne sais pas trop pourquoi.
L’équipe de France de foot.
L’équipe de France de volley qui a eu droit à son Intérieur sport sur Canal.
Bordeaux qui a rendu Ciani à Lorient au bout de sept mois. Une saison c’est dix.

L’Edito : Deux flics et Mahinmi

En exclusivité, Le Vestiaire a réussi à joindre son spécialiste basket, prisonnier des geôles turques. Une raison encore insuffisante pour consacrer un papier à l’équipe de France. En revanche, on peut parler foot.

Le Real a donc démarré sa saison comme il avait fini la précédente, avec une attaque de merde. Higuain s’est donc fait un plaisir de tirer deux fois en 96 minutes, comme Benzema en 34 minutes. Pellegrini a sans doute coaché pour la dernière fois, dimanche. Puel n’en est pas loin également, son palmarès est pourtant flatteur par rapport à Domenech. Non, même pas, en fait. Mais est-ce vraiment de sa faute si Gourcuff n’a pas compris qu’il était là pour autre chose que jouer à la baballe ? A ce rythme, même Longuèvre ferait mieux, tout honoré qu’il doit être par le choix de Doucouré.

Sinon, des nageurs sont passés chez Denisot, qui les a confondu avec des athlètes, probablement l’effet descente des Champs-Elysées déserts. La faute à Paris Plage, sans doute, ou alors c’est qu’on n’en a rien à foutre, au choix. Pourtant, Christophe Lemaitre a encore couru un peu vite, mais plus assez pour que les médias s’y intéressent. Zozoter avec une moustache duvet, ça va bien quand il ne se passe rien, mais là il y avait, à 12h15, l’inauguration du court Fabrice Santoro à Chanceaux-près-Loches.

Santoro était là, Le Vestiaire aussi (photo floue à l’appui) . Il en a profité pour prendre l’Orient Express et discuter avec Yves Lecoq et Julien Clerc. Ça sert de n’avoir jamais rien gagné. Alain Corneau n’a pas eu cette chance, à 24 heures près, tout le monde aurait oublié qu’il avait fait tourner Marielle dans « Tous les matins du monde« . Mais Fignon a quand même réussi à eclipser la victoire d’Arnaud Clement sur Baghdatis. L’honneur est sauf. Le mot de la fin à Lance Armstrong, lundi soir : « Allez Laurent ! » Visiblement, il ne connaissait pas bien la carrière de Fignon.

Pendant ce temps-là, un certain Roger fait des coups entre les jambes. Vive le troisième âge.