L’actu du samedi 11 avril

Charité bien ordonnée

Le champion du monde de Moto GP Valentino Rossi va verser aux victimes du séisme des Abruzzes l’ensemble des revenus qu’il tirera de ses chroniques pour le quotidien sportif italien La Gazzetta dello Sport. Il pourra peut-être demander une réduction d’impôts.

What’s on your mind?

Un récent sondage pour Sega et Sport Interactive a montré que les hommes pensent plus souvent au football qu’au sexe. A en croire la vidéo ci-dessus, certains arrivent même à concilier les deux.

Le bon côté des choses

cipriani

On ne sait pas qui du rugby ou des seins de Kelly Brook a la priorité dans les pensées de Danny Cipriani, mais son équipe des Wasps sortie de la H-Cup après une défaite à Castres, il faut le faire, l’ouvreur anglais a profité du week-end pour s’envoler aux Caraïbes. Même éloigné des terrains, Danny aime garder la main sur le ballon.

Baseball-tennis

Cette vidéo américaine est à l’image de la poitrine de Kelly Brook : fausse, mais agréable à regarder.

L’actu du vendredi 10 avril

La sorcière mal aimée

lance

Pour Lance Armstrong, l’achernement de l’Agence française de lutte contre le dopage n’est qu’une « chasse aux sorcières ». Qu’en pense Thierry Bisounours ?

Vestiairinho

brazil

Ca ne sert pas à grand-chose, mais il y a certainement des lecteurs qui n’ont rien à faire de leur week-end : voici un éditeur de noms brésiliens.

Good-bye, Emmanuel

Quand il ne marque pas des retournés venus d’ailleurs contre Villareal, Emmanuel Adebayor aime bien raconter sa vie en vidéo. A ceux qui ne comprennent ni l’Anglais ni l’accent togolais, voici à quoi ressemble le quotidien du nouveau Thierry Henry : il se lève, prend un thé et des tartines, conduit sa voiture avec des chemises ridicules, s’entraîne, conduit sa voiture avec des chemises ridicules, passe des coups de téléphone, se fait bloquer dans les bouchons dans la voiture qu’il conduit avec des chemises ridicules, va au resto derrière chez lui sans avoir prendre sa voiture, regarde des films et joue à la console. C’est beau la vie de footballeur.

L’actu du jeudi 9 avril

Bayern de Munich

Sagnol monte sur scène

A l’image d’Arthur, Gustave Parking et Mustapha El Atrassi, n’importe qui rêve aujourd’hui de faire carrière dans l’humour. Dernier arrivé : Willy Sagnol, l’ancien monégasque. Après un Euro des plus comiques, il se lance désormais dans le consultanat. Quelle est sa meilleure blague ? Pays-Bas-France ou son interview de Thierry Henry hier soir ?

Henry devient agent

Les performances du Barça et de son ailier gauche en Ligue des Champions vont mettre un peu de beurre dans les épinards de la famille Henry. En effet, selon les confidences de nos envoyés spéciaux dans les pas de Pepe Carvalho, le capitaine de l’équipe de France devrait toucher une commission sur les transferts de Benzema et Ribéry au Camp Nou. Lloris connaît-il Dutruel ?

Guingamp en Ligue des Champions

Ca n’a échappé à personne, Drogba jouait hier un quart de finale de C1. Tout le monde aurait voulu y échapper, Malouda jouait aussi.

Le baron de Munchen

La question du jour : quand Messi marque un but, qui peut s’écrier « 1-0 pour le Bayern » ? Un indice en charade : mon premier, c’est Karembeu, mon second, c’est Rives. Et mon tout ?

Babel Ouedec

Nicolas Ouedec était certes un attaquant d’un niveau douteux, il n’était probablement pas l’as de reprises de volée que Sportmania présentait, mais affirmer qu’il passa directement de l’Espanyol de Barcelone à Montpellier, c’est sans doute trop vicieux. Le mérite n’en revient pas complètement au joueur, le PSG mérite d’être cité. Parce qu’il ne fallait pas se foutre de sa gueule, il décidera de terminer sa carrière en Chine.

L’actu du mercredi 8 avril

Quand Porto nique sa mère

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Nos confrêres de L’Equipe.fr, jamais à court de scoop, ont hier fait d’étonnantes révélations, qui pourraient jeter l’opprobre sur la Ligue des Champions. On joue la quinzième minute de jeu de Porto-Manchester et Rooney vient de marquer grâce à Bruno Alves. Pourtant, à la minute suivante, Thomas Rudeau, reporter émérite ou stagiaire rigoureux, ne peut s’empêcher de se livrer à une mystérieuse analyse :  » Une égalisation chanseuse des Mancuniens qui ont parfaitement su profiter de cette grossière erreur de Bruno Lopes. » Kool Shen a-t-il bénéficié des mansuétudes d’un arbitre complaisant ? Joue-t-il si mal au foot ? Aux dernières nouvelles, Manchester n’aurait pas déposé de réserve.

On r’met ça

L’ancien madrilondoparisien de Bolton Nicolas Anelka a raconté au magazine Icon comment ses partenaires l’ont bizuté à son arrivée à Chelsea la saison dernière : « J’ai dû chanter debout sur une chaise au milieu de tous les autres joueurs. C’était plus stressant que tout ce que tu peux faire sur un terrain de foot, même tirer un penalty. » Même tirer un penalty en finale de Ligue des Champions ?

« L’Islam m’a aidé à vivre avec cet échec », répond l’attaquand français dans le même entretien. Il dit aussi avoir survécu son rite d’initiation grâce à un bon vieux rap français. Et nous, on sait grâce à Danette et Wiltord qu’il aime bien le rap, Nico.

Shearer de vivre

Sérieusement menacé de relégation dans le championnat anglais, Newcastle United a ouvert son entraînement au public, hier. Alan Shearer, appelé en urgence au chevet du club, a donné du rêve aux 7.500 fans venus à St James’ Park pour l’occasion. Alain Perrin sait ce qu’il lui reste à faire pour regagner la sympathie du public stéphanois.

Marca tôt

marca

Kaka à Madrid : la presse espagnole a des fuites.

Après la claque, la fessée

fesse

Giflé par le caïd allemand Lukas Podolski la semaine dernière à Cardiff, Michael Ballack a tendu l’autre joue à son compatriote Per Mertesacker.

Le magnétoscope de Marc Lièvremont réparé

« Pour Marconnet, il y a un point d’interrogation. Faure a été décevant. Au talonnage, Szarzewski est incontournable et Kayser a souffert de la comparaison à chaque fois qu’il est rentré. »
« Thion fait partie des déceptions. »
« Harinordoquy est passé à côté du sujet en Angleterre. Je ne vais pas lâcher Picamoles, mais j’ai l’impression qu’il attend d’être pris en main par Novès pour se bouger et qu’il a perdu une saison. »
« J’ai bien aimé Parra et Trinh-Duc même s’ils sont perfectibles. »
« Yachvili, avec ses qualités et ses défauts. On a Elissalde et Michalak, même si je ne sais pas à quelle sauce Fred va être mangé au Stade Toulousain. »
« Skrela : J’y crois moins sur la durée. Il a 30 ans, il ne progressera plus. C’est comme Elissalde. Ce n’est pas un hasard s’ils accumulent les petits pépins. Mais je n’exclus personne. »
« ….des performances en dents de scie de Jauzion que je n’attends plus sur sa dimension de patron. »
« J’ai été déçu par Fritz. »

Le Bayern fait peur

horreur

C’est une information à prendre encore au conditionnel, mais plusieurs médias indépendants l’ont déjà corroborée. Selon nos informations, Puyol considérerait le Bayern encore « plus dangereux après avoir essuyé une telle défaite samedi ». Jusqu’à en prendre moins de cinq ce soir ?

L’actu du dimanche 5 avril

LIVE FROM THE PREMIERSHIP

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Manchester United pourrait retirer le numéro 11 de Ryan Giggs lorsque ce dernier prendra sa retraite. Le Gallois, 35 ans, a gagné dix championnats, deux Ligues des Champions, une Coupe de l’UEFA, une Coupe Intercontinentale, quatre FA Cup et trois Coupes de la Ligue. Et avec le Pays de Galles ?

On reste à Manchester, où le concessionnaire Bentley local a annoncé avoir explosé ses ventes en 2008 grâce aux joueurs des deux clubs de la ville. Giggs est d’ailleurs l’un des heureux propriétaires d’une voiture de la marque de luxe, comme ses coéquipiers Ronaldo, Van der Sar, Rio Ferdinand, la femme (enceinte ?) de Rooney et les Citizens Micah Richards, Michael Ball et Shaun Wright-Phillips. Et David Bentley ?

LA TOUCHE ECOSSAISE

Sebastian Vettel, contraint à un nouvel abandon en Malaisie après avoir éperonné Kubica la semaine dernière, avait révélé en début de week-end son secret pour résister aux températures locales : un sac de glace entre les jambes. Ca n’empêche par contre pas les sorties de route.

BENZEMAL A LA TETE

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C’est ce que la presse dans son ensemble, Le Vestiaire à part, avait baptisé la crise. Benzema y a mis fin hier en marquant enfin après quatre matchs de disette. Quatre matches, rendez vous compte. Qui peut aujourd’hui sonder l’incompétence du monde médiatique, qui n’avait pas pensé à relever la crise de la 7e à la 11e journée, celle de la 14e à la 19e et celle de la 19e à la 23e ? Le grand Hoarau en personne n’a jamais connu de tels manquements, de la 4e à la 8e, de la 10e à la 14e, de la 14e à la 17e, de la 22e à la 26e, ou jusqu’à aujourd’hui depuis. Que se serait-il passé si Eto’o, meilleur buteur du monde, avait connu un tel terrible passage à vide de la 23e à la 28e journée de Liga ? L’Equipe lui aurait-elle promis une place de titulaire à Angers ?

VELO CYRAPTORE

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L’info, toujours l’info, rien que l’info. Nos confrères de L’Equipe.fr nous ont offert un scoop retentissant. Sylvain Chavanel remportera le Tour des Flandres à en croire 27% de ses lecteurs. Les premières prévisions ne seraient pas encore tombées pour Roland-Garros. Et pour la météo du week-end de Pâques ?

La deuxième Crouch

Alors que la France de Ribéry étrillait la Lituanie dans son jardin, John Terry et Wayne Rooney ont attiré l’attention de nos confrères avec leur célébration capillaire du but victorieux de l’Angleterre contre l’Ukraine, mercredi. Peter Crouch avait pourtant frappé encore plus fort. Le Vestiaire vous raconte pourquoi en images.

Souvenez-vous. Peter Crouch, avant, c’était ça, un attaquant maladroit et pas bien futé, plus connu pour sa danse du robot que ses qualités balle au pied :

Et puis opérateur téléphonique, dont nous tairons le nom, a réussi à débaucher le géant de Portsmouth. La T-Mobile dance était née :

Dans un récent sketche pour l’opération de charité Red Nose Day, l’humoriste britannique James Corden lui avait alors suggéré d’évoluer un peu (à 1’54 ») :

Buteur (avec ses pieds) contre l’Ukraine, mercredi, ‘Crouchy’ a pu inaugurer la danse du tir à la corde. Jusqu’où poussera-t-il le ridicule des célébrations ?

France-Lituanie : Peggy les bons tuyaux

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Le Vestaire bouscule aujourd’hui sa programmation après la démission de la dernière grande star de la téléréalité au lendemain du meilleur épisode de l’histoire du Domenech Show.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Pourquoi la France a-t-elle donné une telle impression d’impuissance ?
Le Vestiaire n’a pas réponse à tout. Défense de merde, milieu inutile, attaque bidon sont des pistes, mais on ne peut être sûr de rien.

Défense de merde ?
Le mot est sans doute dur. Squillaci n’a fait que deux interventions minables sur trois possibles, Gallas a pris sa retraite anticipée, Sagna a des idées, mais pas le niveau, quant à Evra, on se demande encore pourquoi il n’est pas titulaire.

Milieu inutile ?
Malgré une pression lituanienne de chaque instant, les Diarra ont tenu bon. N’aurait-il pas fallu mettre deux ou trois récupérateurs de plus ? La question mérite d’être posée, mais nous ne sommes pas entraîneurs.

Les Diarra ?
Pas mieux.

Attaque bidon ?
Qu’Henry ne joue pas à son poste, d’accord, que Ribéry ne joue pas à son poste, d’accord, que Gourcuff justifie sa carrière milanaise, d’accord, mais que personne n’ait déposé de réserve sur la réalité du score, c’est scandaleux.

Domenech sort-il grandi de ce double succès ?
Evidemment, l’important c’est les trois points, on ne lui demande pas de construire une équipe, de sélectionner les meilleurs ou de ne pas faire pitié devant des équipes faibles.

Pour une fois, ses choix ne sont pas tous en cause, c’est déjà un début ?
Effectivement, Mandanda est une vraie trouvaille.

Son coaching ?
Laisser Luyindula se faire humilier est plutôt bien vu. Réorganiser correctement le jeu avant la 80e minute, c’est pas mal non plus. Faire des tests en plein match est toujours savoureux.

Le terrain et le public sont-ils exempts de tout reproche ?
Là encore, c’est très bien vu. La France, tout en livrant l’un de ses pires matches toutes époques confondues, est parvenue à limiter la casse.

Le nouveau Zidane était dans quelle équipe ?
Dans un match de niveau mondial, il y en avait forcément un dans les deux formations. Côté lituanien, on espérait beaucoup de Danny le vicieux, mais il n’a curieusement pas réussi un contrôle du match. Côté français, en l’absence de Gourcuff, on attendait beaucoup de Camel Meriem. Peut-être trop.

Comment la Lituanie a-t-elle pu un jour gagner un match ?
Comment Luyindula a-t-il pu signer un contrat pro ?

Domenech fait-il vraiment tout ce qu’il faut pour ne pas se qualifier ?
Lisez le prochain Domenech Show.

Ligue 1 : L’étripe à la mode

Bordeaux ne devra pas faire de sentiment ce week-end. Si les Girondins veulent confirmer leur statut de favoris de Ligue 1, il faut arrêter de perdre des points contre les petits.

Réveillère a été triste toute la semaine. Non pas parce qu’il vient de fêter ses 29 ans et que Domenech lui envoie toujours un texto les jours d’annonce de sélection pour le convoquer chez les Espoirs. Il est triste, simplement parce que l’an passé, c’est lui qui avait eu la fève dans la galette des rois : Wendel jouant milieu gauche, il était au coeur du choc. D’ailleurs, le Brésilien frôla l’arrêt cardiaque en voyant arriver son meurtrier. Mais voilà, cette année, Wendel n’est plus l’indiscutable, la star, l’homme à flinguer. Et repiquer plein axe pour démolir Gourcuff ça se verrait, alors il rongera son frein tout le match pendant que les potes feront le boulot.

A vrai dire, Lyon n’a pas le choix s’il veut gagner ce match. Encore moins que la saison passée, chanteraient en choeur Boumsong et Cris. Et comme le président est aussi confiant envers ses joueurs que satisfait de ses recruteurs, il débute le match avec de l’avance. « Evidemment, Gourcuff est un joueur qui intéresse l’Olympique Lyonnais, quel que soit le prix. C’est vraiment un joueur de grand talent et qui a son avenir devant lui. Je ne dis pas ça pour concurrencer Bordeaux. N’importe quel grand club serait intéressé. C’est bien joué de la part de Bordeaux, un super investissement. Si en plus ils peuvent l’acheter à un bon prix en fin de saison, c’est très bien. » Keita pourra faire autant de tennis ballon qu’il veut, il ne visera jamais aussi juste. « Je ne vois pas comment ils ne pourraient pas lever l’option. » Un détail, le néo-surdoué n’en a rien à foutre de l’intérêt

L’instant Le Vestiaire : Christanval de grâce

Roger Lemerre pensait le plus grand bien de lui. Ils sont rentrés dans la légende en même temps. Juste retour des choses : l’éternel successeur naturel de la défense de 98 est finalement le moins mauvais de sa génération.

Les socios du Barça ont élu leur pire équipe type de l’histoire il y a quelques semaines. Sans surprise, Philippe Christanval y figure, aux côtés de Frédéric Déhu. Mais contrairement au fils spirituel de Jean-Guy Wallemme, il en a au moins retiré un avantage : retrouver les Bleus au moment opportun. Si Martin Djetou était son mentor, alors l’élève a dépassé le maître. Les plus éminents spécialistes du football l’avaient prédit : ce 7 octobre 2000, en Afrique du Sud, le longiligne défenseur de Monaco avait pris rendez-vous avec la belle Bleue.

Ce qu’ils savaient moins, c’est qu’elle était volage au point de ne le rappeler qu’un an et demi plus tard, après rendez-vous foireux (Micoud, Meriem) et plans d’un soir (Jurietti, Nicolas Gillet). Ce que Christanval ne savait pas, c’est qu’il n’aurait jamais l’opportunité de conclure.

Blaugranalphabete

Car le passage à Barcelone de Christanval n’a probablement servi qu’à entretenir l’espoir. Barcelone en 2001-2002, c’est une 4e place en Liga et une demi-finale en Ligue des Champions. Christanval aurait bien mérité sa médaille après avoir participé aux poules. Pour lui, c’est surtout 26 titularisations en Liga. Lemerre n’y a vu que du feu et l’emmène à la Coupe du monde. Les prestations de Papin à la World Cup 94 ont fait plus de bruit. Mais Philippe s’en foutait, il était content d’être là, de participer à la fête.

Au Barça et chez les Bleus, la saison suivante sera celle de la confirmation : cinq matches et un départ pour l’OM. Petit, il était le successeur de Blanc, en noir. Christanval tient à son statut : à l’OM, il rappelle à chaque apparition les quelques mauvais matches du Président avant son départ pour l’Inter, et il y en a eu. Il ne reste qu’une saison, puis direction l’Angleterre, qui lui confirme bien qu’il n’a pas re-signé de licence de joueur pro. Fulham l’entretient un temps, mais seul le Milan AC a poussé le merchandising jusqu’à l’auberge de vieillesse.

Défense d’y voir

Christanval en aurait donc fini s’il avait un jour commencé. C’est ce fameux 7 octobre 2000 qui déterminera le rayonnement de toutes les défenses bleues qui suivront, privées de Blanc, Desailly ou Thuram. Christanval surpasse la quasi totalité des joueurs sélectionnés de sa génération (1978). Ils sont douze, citons-en onze pour gagner du temps : Boumsong, Bréchet, Camara, Escudé, Zebina (79), Gillet (76), Silvestre (77), Squilacci (80), Mendy, Fanni et Givet (81). Cette année, ils ont tous un contrat en première division de leur pays, c’est déjà pas mal. Le seul concurrent de Christanval est le grand espoir du foot français, l’ancienne idole de Mourinho, il se nomme Gallas. C’est le nouveau Desailly, le patron incontesté d’Arsenal, le futur capitaine inamovible de l’équipe de France. C’est un détail, il est né la même année qu’Henry. Qui a dit carrière ratée ?

Et Blackburn mit Christanval à l’essai en septembre dernier. Il était libre. Gallas aussi. Suffisant pour élargir le casting du Domenech show ?

Football : Cantona que l’amour

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On ne parlait jamais foot chez les Cantona. Alors, Sacha a appris tout seul.

Faire de Sacha Opinel un second couteau tiendrait du raccourci facile. Tous les anciens Cannois n’ont pas eu la chance de voir l’Angleterre. Sa carrière en D2 est pourtant toute tracée quand sa passion pour le surf le rattrape : il part l’assouvir à Kirkcaldy, sur les plages de la mer du Nord. Ce qu’il veut surtout, Sacha, c’est remplacer son oncle dans le cœur des Anglais. Mais Cantona n’a jamais joué à Leyton Orient, ni même à Crawley Town. Allez savoir pourquoi.

Son pied gauche, qui n’a d’égal que le droit, le ramène sur les bords de la Tamise, à Gravesend, une charmante localité du Kent, ravagée au XVIIe par une épidémie de peste bubonique. C’est là que se morfond l’Ebbsfleet United (5e div. anglaise), dont le rachat par une communauté d’internautes donne enfin à Opinel sa revanche sur le sort. Ses 30.000 entraîneurs aiment le voir courir pour rien sur l’aile droite : ils lui font gagner le FA Trophy et un après-midi à Wembley. Ca méritait bien un album.

Les placards du Vestiaire : Josse bassine, l’empoisonnement

Le Vestiaire reprend aujourd’hui sa longue série consacrée aux commentateurs sportifs. Dans ce volet, le ski alpin n’aurait jamais dû avoir sa place. Et pourtant.

Charles Bietry voulait l’adopter, pas Bernard Thévenet. En découvrant « son » Jour de Foot 2008-2009, Pépé Charly a classé les papiers dans la garage. Certes, Canal+ n’avait pas les moyens de conserver Alexandre Ruiz et ses « informations de la soirée ». Ouvrir après une virgule de pub sur Cassis-Carnoux : Bompard éprouverait déjà des regrets, si le rendez-vous d’avant porno de la concurrence n’était pas si rassérénant.

Itinéraire d’un enfant gâteux

Christophe Josse, c’était prometteur. L’IUT de Bordeaux et Edith Remond lui avaient offert ses lettres de noblesse dans le journalisme, celles que lui auraient sans doute refusé Robert Escarpit, sa fille, même s’il était devenu sous commandant, voire sa petite fille. Canal+ lui donna ensuite la chance de devenir Thierry Gilardi, il s’y attela jour et nuit, mais eut la bonne idée de partir sur France Télé quand Gilardi préféra TF1. Josse récupéra alors deux-trois matches de Coupe de la Ligue et fréquenta Patrick Knaaf quand Gilardi se contentait de Téléfoot, la Coupe du monde, Charles Villeneuve dans un restaurant de la rue François 1er et le Domenech Show. Mauvaise pioche. Pourtant, mathématiquement, Josse avait une nouvelle occasion de devenir M. Foot (pas le salaud, l’autre). En 2004, lorsqu’il rejoint le groupe TF1, le landerneau bruisse de la fin prochaine de Thierry Roland. Josse est l’heureux élu. Sauf qu’une fois dans les locaux de Boulogne-Billancourt, il dort dans un placard dont il n’a même pas la clé. Il ne veut jamais porter ses lunettes à l’antenne, il aurait peut-être dû, TF1 c’était TPS. Mauvaise pioche.

Entre temps, il avait occupé le fauteuil le plus médiatique, celui du Tour de France. Une idée séduisante sur le papier, mais le vélo c’est pas du foot. Adam n’y connaît rien, mais c’est un passionné, pas Josse. Après tant d’efforts pour devenir quelqu’un, il passe sur la TNT et la fidélité paye enfin, il est repris par Canal.

Mathoux va bien

Grâce à Josse, la chaîne cryptée fait le pari d’une présentation dynamique. Sa voix ferait vibrer une assistance au séminaire jésuite. Il le savait : un an sur M6 pour commenter la coupe Intertoto au Vélodrome avec Delpérier, ça lui a suffisamment coûté. Son truc, c’est le vrai rythme, celui des grands talk, quand l’animateur s’efface au profit des invités. Mathoux n’avait pas dit qu’il les gardait tous, ni qu’il y placerait ses maîtresses. Il ne lui avait pas dit non plus qu’à partir de septembre, Jour de Téléfoot ce serait le dimanche. Mathoux, il fait ce qu’il veut, c’est le maître de la portée, malgré ses années Marianne Mako.

Du coup, Josse est seul le samedi, avec son oreillette, et même pas dans un motel miteux. Un incident, un résumé qui ne part pas et l’animateur fait parler sa science du direct. Les déraillements vocaux, les rires nerveux, les bafouillements font leur effet. Ruquier n’en est que plus heureux. Josse peut-être aussi, qui sait : ça lui rappelle Salt Lake City. Seuls les intimes se souviennent de l’épopée Montillet-Vidal.

Lionel Rosso n’avait rien contre lui, du temps des directs de L1. Mais piétiner ses plates bandes, c’en était trop : il a pris son coton et s’est barré chez Loto.