Ligue des Champions, Ajax-PSG : Majax d’Amsterdam

Monaco a gagné mais c’est pas un club français. On va donc parler du PSG, mais est-ce un club français ?

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Il n’est pas le plus grand, mais il a gravi les échelons un à un. Il était dans la boutique depuis déjà quelque temps quand les stars sont arrivées avant de repartir. Et un jour, tout le monde s’est rendu compte que c’était lui le meilleur. Ca se voit bien sûr quand tout tourne bien, mais ça se voit surtout quand il est au cœur d’un spectacle très moche. Il n’est pas responsable de tout mais quand il n’est pas vraiment lui-même, ça ne peut pas fonctionner.

On ne parle bien sûr pas de Laurent Blanc, qui est très grand et qui n’est jamais dans la boutique avant que les stars arrivent. On pourrait parler de Blaise Matuidi parce qu’il est cramé depuis son retour du Mondial et que quand il joue, le PSG est cramé en fin de match. On peut encore répéter une énième fois que c’est lui qui a fait le PSG de l’an dernier, car il est le seul à presser haut et à perforer, donc à étouffer l’adversaire et à le surprendre. Mais on ne va pas la répéter, parce que c’est toujours assez sympa d’entendre encore que Lucas a raté la balle de break alors qu’il la rate à chaque fois et qu’il continuera. C’est aussi sympa de ne pas entendre qu’Ibra a raté quatre fois plus de balles de break, mais peut-être que les coups francs à 20m et les duels face au gardien ne sont pas des balles de break. Peut-être en effet qu’Ibra ne rate jamais, peut-être aussi que Motta ne vieillit pas, que Verratti ne stagne pas, que Cavani réussit des choses et que le jeu de possession de l’équipe n’est pas un leurre depuis leur défaite à Chelsea. L’Ajax est certainement de retour à son meilleur niveau avec, comment s’appelle-t-il, Serero. Le cheikh maintient toute sa confiance à Laurent Blanc.

Non, on parle de Thomas tout rouge seul au milieu d’un plateau avec un peu de public, qui essaie désespérément de jouer avec le public alors qu’il jouait très bien avec celui qui n’existait pas à l’Equipe du dimanche. Est-ce vraiment l’idée du siècle de lui faire commenter un résumé chronométré de la soirée avec l’arrivée des joueurs au stade, l’échauffement et le match dont on vient d’arriver péniblement à bout ? Il va falloir s’y habituer : le jeu du PSG est chiant depuis le début de saison et les résumés de la Ligue 1 dans Jour de foot aussi. Malédiction.

Pendant ce temps-là, le Barça a battu Nicosie 1-0 avec deux des meilleurs joueurs du Mondial. Il y avait aussi Xavi mais juste une heure.

PSG-Chelsea : Les bouses de Chelsea

Quand il a été dit que Chelsea ne prenait pas de but, il fallait comprendre : en Premier League.

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Combien de fois faudra-t-il regarder les matchs pourris de Premier League le week-end pour ne plus croire Stéphane Guy quand il s’extasie ? C’est sans doute terminé depuis ce soir, il faudra donc nous croire à l’avenir. Il faut aussi nous croire quand on écrit que Paris n’a pas été bon en première mi-temps, qu’il aurait pourtant dû mener à la mi-temps, et qu’à la fin cela aurait dû faire 5 ou 6-1. Le PSG a donc raté sa soirée, et évidemment cela donne instantanément envie de dire qu’il faut nous croire quand on dit qu’Ibrahimovic n’a pas eu plus le niveau en quart de finale de C1 à 32 ans qu’à 25, 26, 27, 38, 29, 30 ou 31. Mais il reste un match retour, sauf s’il fait désormais partie de ces grands champions qui se blessent au mauvais moment.

Alors il reste une question : qu’est-ce qui s’est passé en première mi-temps ? On aimerait dire que c’est Mourinho, ou Blanc qui exhumait son jeu bordelais au plus mauvais moment, ou simplement une équipe qui se fait dessus, de son meilleur défenseur central du monde à son meilleur attaquant chevelu du monde. Il y a peut-être un peu de tout ça, mais au final c’est surtout la leçon qu’il convient parfois de prendre : quand on ne joue pas à son niveau, quand on ne presse pas, qu’on ne redouble pas les passes, qu’on joue 20m plus bas et qu’on laisse Ibra distribuer le jeu, on offre beaucoup de 6m au gardien adverse qui pourtant était dans un mauvais soir. C’est dans ce genre de soirées que Jallet est le meilleur et qu’en face on ne voit que David Luiz. Quand on comprend ça, on garde la balle et tout devient plus simple, si simple que Pastore rentre et fait regretter à Mourinho que Terry ne soit pas à la retraite, pour la deuxième fois de la soirée.

Pendant ce temps-là, c’est facile contre Chelsea mais Chelsea ça vaut rien. Il faudra encore attendre. Comme ces dernières années, la Ligue des Champions se jouera sur une double qualité : la récupération et la technique. Chelsea s’est créé combien d’occasions déjà ?

Ligue 1, 23e épisode : Le carnet de cheikh

L’OM veut Aliadière, Aliadière veut l’OM, mais qui veut vraiment voir Aliadière à l’OM ?

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Pendant longtemps, on a cru à une blague. Le PSG voulant recruter une superstar au milieu jetait son dévolu sur l’un des cent meilleurs. Même Blanc pensait que ça ne passerait pas, que ça serait trop gros. Et pourquoi pas Eric Carrière ?Mais non, désormais il le sait il peut faire ce qu’il veut.

Que signifie la venue de Cabaye au PSG ?

Il y a deux manières de voir les choses. La première, c’est une recrue pour jouer au milieu quand Verratti, Motta et Matuidi ont besoin de prendre un peu de repos. Certes, ça fait un peu cher la rotation, mais pas tellement plus qu’une relaxe avec Zahia. Et il y a la deuxième manière de voir les choses. Cabaye, c’est Blanc. Il l’avait installé en équipe de France, il le voulait, il l’a eu à un prix étouffant toute concurrence. Depuis, Blanc est comblé et il a vraiment des raisons de l’être. 1, Khelaifi a évidemment eu droit à la question « Ibra et Thiago Silva connnaissaient-ils Cabaye ? » et il a répondu que lui oui. 2, Khelaifi a aussi organisé une conférence de presse au Parc des Princes pour Cabaye comme pour les autres sauf Digne qui ne valait que 15 millions. 3, la Ligue a homologué son contrat en deux jours alors que c’est quatre normalement, comme ça il jouera à Bordeaux, et 4 les journaux télé en parlent. La prolongation du contrat de Blanc jusqu’en 2027 n’a jamais été aussi proche.

Hoarau jouera-t-il ce soir ?

Bordeaux et le PSG l’espèrent, mais pas pour les mêmes raisons. Ce serait triste pour Bordeaux si le club n’était pas à trois points de la 4e place.

Blanc le trouve-t-il toujours atypique ?

Plus que jamais.

Djibril Cissé va-t-il marquer un but avant la fin de saison ?

Il ne faut pas l’exclure. Il est quand même venu à Bastia au prix d’un gros sacrifice financier et sportif, car Krasnodar c’était quand même autre chose. Il est venu pour aller au Mondial donc il est motivé. Ca fait quand même de sacrées bonnes raisons de revenir à un niveau décent et d’espérer marquer un but. Ca ne s’est pas fait lors de la défaite à Valenciennes où il a été remplacé avant l’heure de jeu sans s’être créé d’occasion, ça ne s’est pas fait lors de la victoire contre Bordeaux car il était blessé, pas non plus à Lens car il était encore blessé, mais là c’est sûr ça c’est imminent. A 32 ans, il court toujours vite et s’il a choisi Bastia c’est parce qu’il y a des passeurs pour lui filer tous les ballons. A noter que les passeurs, eux, ne l’ont pas choisi.

Lyon est-il l’équipe en forme du moment ?

6 victoires de suite en 2014, ça vous classe une équipe. Ou plutôt ça vous classe 6 équipes : La Suze-sur-Sarthe 7e de la DH de la Ligue du Maine, Sochaux 20e de Ligue 1, l’OM 5e de Ligue 1, Reims 9e de Ligue 1, Yzeure 2e du groupe B de CFA et Evian 17e de Ligue 1. C’est vrai que depuis le 4-0 au Parc le système en losange ça marche bien, et Gourcuff et Grenier régalent.

Alors Lacazette va aller au Mondial ?

Sans doute, mais seulement si on ne reparle plus jamais de ses apparitions lors de la tournée de l’été 2013 en Amérique du Sud. Jamais.

Paris-SG – Benfica : Le cercle des Lisboètes disparus

On en saura plus après Anderlecht. Ou alors ça va faire drôle en 8e de finale.

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La 1e journée de Ligue des Champions était une découverte, la seconde est une confirmation. Le PSG se prépare bien à survoler sa poule de Ligue des Champions. S’ils continuent de s’astreindre à jouer une mi-temps sur deux, ils termineront à 16 points et Verratti aura droit à une nouvelle revalorisation salariale début décembre. C’était beau, très beau même, ça a duré 35 minutes et c’est quand ça devient aussi beau que c’est trop beau. Comment ne pas y voir quelques indices d’un Benfica pas très bon ? Le nul concédé à domicile contre Belenenses le week-end dernier voulait dire quelque chose, c’était donc ça.

Mais Ibra n’en à probablement rien à foutre de tout ça, d’ailleurs il n’avait jamais autant souri depuis qu’il est arrivé. Et ce n’était probablement pas le bonheur de travailler avec Blanc. C’est juste qu’un doublé un soir où Cavani ne marque pas, ça se fête avec Cavani. A la fin, il a même blagué avec un Portugais, échangé son maillot et félicité Rabiot. On peut être une star et féliciter les ramasseurs de balles, ça ne coûte pas grand-chose, surtout après avoir couru 2 bornes de moins que tout le monde. Attention, le PSG est toujours invaincu cette saison, c’est pas pour prendre une branlée dès les quarts de finale. C’est pas parce qu’on a un Ibra qu’on en a onze.

Mais assez parlé de Paris, si ça avait été vraiment intéressant on n’aurait pas vu de nos yeux que le Real avait tant besoin de Benzema. Ce qui veut dire deux choses : un, que le Real n’est pas bien du tout et deux, que Benzema est toujours meilleur que Morata même quand il est nul à chier. Parce qu’il l’est, ce qui n’empêche pas une talonnade en pleine course sur le deuxième but et une passe en profondeur sur le troisième. Mais une fois qu’on a dit ça, on n’a toujours pas gagné la Ligue des Champions ni le Mondial 2014. Comme c’est étonnant : ça vaut aussi pour Nasri avec Manchester City. Ce n’est pas uniquement la faute de Clichy, mais un peu quand même. 3-0 en une heure, c’est aussi la faute de Müller quand on le place en avant-centre. Il fallait juste que Guardiola écoute un peu.

Pendant ce temps-là, Manchester United fait nul, la Juve fait nul et il y avait un tchat avec Mavuba. On va encore se retrouver avec une finale allemande.

La question interdite : Qui de Cavani, Falcao ou Ibra a les plus longs cheveux ?

Ceux de Cavenaghi étaient aussi gras. Surtout gras, en fait.

Petitmaiscostaud

Faut-il avoir eu une panne de faisceau Canal + ou avoir préféré secrètement regarder Parker devenir un mec bien qui aime sa patrie pour éluder LA question du dernier dimanche ? C’était un PSG-Monaco avec une constellation de stars, si on veut bien considérer que les stars du moment sont effectivement colombiennes, suédoises, portugaises, uruguayennes et greffées du foie. Bizarrement pour ces dernières stars, la greffe ne change rien quand ils jouent dans l’axe.

Mais trêve de perte de temps avec les problèmes défensifs qui obligeront Monaco à recruter l’an prochain, c’est devant qu’était le spectacle et les questions auxquelles répondre. Il restera pour les annales qu’Ibra a marqué d’une prise de kung-fu qui aurait tout aussi bien pu démonter la gueule du gardien, que Falcao s’est vautré la gueule en pleine surface parce qu’il le fallait sur un centre pour marquer un but, que Cavani a eu les occasions de faire gagner au PSG le premier choc auquel il participait et qu’il ne l’a pas fait, et que les journalistes parisiens de L’Equipe ont trouvé Paris bien meilleur.

A-t-on appris quelque chose ? Oui, que le Paris de Blanc est capable de faire des résultats de merde dans les matchs où il ne faut pas. Et qu’il possède deux buteurs d’exception : un qui fait quelques exceptions à partir des quarts de Ligue des Champions, l’autre quand ça commence à ne plus ressembler à Naples. Mais quel(s) talent(s) face au but, surtout ce Cavani qui frappe fort et dans le cadre en Ligue 1, il rappellerait presque Cvitanitch. Et en plus ils adorent jouer ensemble, alors qu’à Monaco Falcao doit se démerder avec Obbadi. Et dire qu’Ibra et Cavani sont dans la fleur de l’âge. Falcao est peut-être bien la star qu’on annonçait, vu comme ça.

Si Lavezzi continue à être le meilleur ce soir, ça commencera à devenir franchement inquiétant. Pastore fait peut-être chier son monde, mais quand Blanc se rendra compte qu’il a besoin qu’il revienne, ça va faire drôle.


PSG-Real : L’effet pas si beau

Ce n’est pas parce que BeIN dépense son pognon sur des matchs d’avant-saison qu’il faut y prêter de l’attention.

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La télé tournait pour elle seule en plein cœur d’une après-midi moite et orageuse. Rien ne justifiait vraiment le fait de regarder le meeting de Londres. A part peut-être les bientôt traditionnels essais à 6,16m de Lavillénie qui cette fois n’a pas encore pu hisser son énorme teston par-dessus. Ou la simple envie d’étaler son pognon à la face de Canal. BeIN avait aussi choisi d’envoyer Boumsong commenter Rennes-Nantes. Sacré derby breton. Rien ne pouvait donc laisser présager d’un papier PSG-Real sur le Vestiaire dans la fureur et l’insomnie de 1h du matin. Mais voilà, Josse a dit sa connerie. Il a pourtant attendu une bonne vingtaine de minutes. « Pas de doute ce match ressemble à de la compétition. » On pourrait en vouloir à Crevoisier de pas lui en avoir collé une si on était sûr que c’était bien Crevoisier avec lui, mais comment savoir. Et après tout, peut-on en vouloir à Josse ? Il parle avec le cœur, comme quand il faut s’insurger parce que Pastore rate ses coups de pied arrêtés alors que les tireurs du Real les réussissent. C’est un vrai problème ça.

Thiagogol

Il y avait alors une occasion toutes les trois minutes. C’est typique de la compétition, en particulier d’une demi-finale de Ligue des Champions puisque c’était un peu la pensée de notre pertinent confrère : les défenses centrales aiment admirer les combinaisons plein axe des attaquants adverses. Et puis physiquement quel rythme entre deux équipes qui sont à l’aube de leur premier match officiel, ou presque : deux semaines pour le PSG et trois pour le Real, pour deux équipes qui visent leur pic de forme pour le début de la C1. Rappelons qu’elle démarre cette année encore mi-septembre. Sauf pour Lyon bien sûr, ce sera en août, mais c’est déjà très bien.

Affûté et prêt à en découdre, Ibra en aurait dégueulé sur le terrain s’il avait couru, d’ailleurs il a failli. Mais il a préféré s’économiser pour tenter un lob à deux minutes de la fin parce qu’il jouait en Suède. Tout Vestiaire que nous sommes, il faut parfois savoir mettre sa fierté de côté et de reconnaître une erreur : Ibra est aussi capable d’être nul à chier en match amical. Ça ne l’empêche pas d’insulter ses jeunes coéquipiers quand ils oublient de lui filer le ballon, surtout chez lui en Suède. Eh oui, un PSG-Real en Suède ça ressemble bien à de la compétition.

Mais alors faut-il s’inquiéter que Paris se soit créé aucune occasion en deuxième mi-temps, que Motta soit toujours pas bon, que Lavezzi soit toujours mauvais, que Lucas soit toujours remplaçant même quand il est titulaire, en un mot qu’on n’ait vu que Sirigu ? Valdo, Kombouaré et Zamorano absents, ça donnait presque envie de voir Cavani. Ça fait peur, un peu comme Josse qui commenterait le Tour de France.

Pendant ce temps-là, Guardiola en a pris une comme Heynckes n’en prenait pas, et avec les mêmes joueurs plus Thiago Alcantara et une bonne gifle. Mais il était pas amical ce match-là.

Ibrahimovic (2/5): Le crapaud cannoniere

Si on vous demandait de citer les meilleurs joueurs de ces 10 dernières années, vous diriez peut-être Figo, Raul, Zidane, Ronaldo, Ronaldinho, Messi, Cristiano, Henry, Chevtchenko, Xavi, Iniesta voire Eto’o pour les plus offensifs d’entre eux. Peut-être même ajouteriez-vous Ibrahimovic qui comme tous ses prédécesseurs a un jour permis à son équipe de remporter une ligue des champions, un Euro et pourquoi pas une Coupe du monde. Mais en quelle année a-t-il gagné tout ça ? Inutile d’ouvrir une page Wikipedia, le Vestiaire a déjà enquêté pour vous et vous allez voir qu’il a bien mérité son ballon d’or. Voici pourquoi tout le monde l’appelle seulement le magicien.


 

Ibra a vraiment débuté sa carrière à l’Ajax. C’est donc là qu’il a pu glaner sa première C1. La piste est sérieuse, l’Ajax a remporté de nombreuses fois ce trophée tant convoité par les meilleurs joueurs de la planète, voire tant gagné par ces mêmes joueurs qui se sont payés le luxe d’y être pour quelque chose. De 1971 à 1973 par exemple. En 1995 aussi, avant la finale 96. Mais ensuite, sans Cruyff, sans Kluivert, difficile de rester en haut de l’affiche. Il faudra attendre 2003, pour revoir l’Ajax à un haut niveau mais ce n’est plus exactement le même. Ça tombe bien, Ibra est le buteur titulaire de l’armada qui se lance à l’assaut du Milan AC en quarts de finale. Le 0-0 du match aller ne lui permet d’exprimer totalement ses qualités ou peut-être un peu trop. Au retour par contre les vannes sont grandes ouvertes. L’Ajax marque même 2 fois, Milan 3, et Zlatan 0. Un match fondateur pour le gamin. Prometteur, il n’a manqué le cadre qu’à 2 reprises sur 2 tentatives, et s’est retrouvé 4 fois hors-jeu. L’empreinte est là, un monstre est en gestation. En 2004, il tient sa revanche et confirme. Plus rien ne l’arrête, il met un but toutes les 452 minutes et l’Ajax se hisse à la quatrième place de son groupe de quatre. En 2005, c’est sous les royales couleurs bianconeri qu’il redécouvre les huitièmes de finale. C’est plutôt bien vu, en 2003, il n’a manqué qu’une victoire à la Juve pour le titre suprême et donc un buteur de ce nom pour pallier les faiblesses de Del Piero et Trezeguet. Son nom c’est Zlatan et il ne va pas tarder à s’imposer.

Ibra m’en tombe

Titulaire il l’est, à l’aller comme au retour face au grand Real Madrid. Celui éliminé tous les ans en huitièmes et qui a remporté la compétition il y a 3 ans à peine avec Zidane et Figo déjà en fin de carrière. A l’aller Ibrahimovic, pour une fois altruiste, laisse le soin à Helguera d’ouvrir le score, charge à lui de permettre au Real de conserver ce maigre avantage. C’est donc la 82ème minute que choisit Zlatan pour cadrer son premier tir. Son seul tir. La maison blanche est prévenue pour le retour. Au retour, en effet, Trezeguet puis Zalayeta en prolongations se chargeront d’envoyer la Juve en quarts. Ibra a bien fait de s’économiser, ce sera moins facile contre Liverpool.

Les déplacements à Anfield sont toujours très périlleux pour les locaux: à 3 reprises Liverpool frôle la correctionnelle mais le site internet de l’UEFA est avec les diables rouges : 79, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 61, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 49, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Les grands joueurs ne meurent jamais : Cannavaro débloquera les compteurs à la 63ème minutes. Ceux de la Juve, qui remporte la deuxième mi-temps 1-0. La qualification de Liverpool ne tient plus qu’à un fil, les deux buts marqués en première période. La troisième et la quatrième mi-temps ne donneront rien de plus, si ce n’est :  11, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Avec 10 matchs et près de 0 buts inscrits, on comprend mieux pourquoi la légende raconte que Zlatan a poussé Del Piero sur le banc. Vivement 2006.

Retrouvez la suite et l’intégralité du feuilleton ici

Milan-Tottenham : Mille ans de trop

Gallas, Palacios, Crouch : le secret pour battre le Milan, c’est d’aligner Ibra.

C’est l’histoire d’un joueur qui s’est imposé partout, sauf au Barça. Il a même été la star incontournable partout, sauf au Barça. Et partout, sauf au Barça, il n’a jamais été loin en Ligue des champions. La conclusion pourrait sauter aux yeux si L’Equipe n’avait pas décidé de mettre une photo du successeur de Larsson dans la pire sélection suédoise de l’histoire en Une hier matin, pour vanter le retour des étoiles européennes. Ibra n’a pas fait mentir sa réputation d’homme de grands matches : perte de balle et but de Tottenham, faute et égalisation acrobatique refusée. Du spectacle, du génie. Et Gattuso qui se bat avec les Anglais parce qu’Inzaghi n’a plus de licence et que Yepes en a eu deux ou trois de trop à River, Nantes, Paris et au Chievo avant son premier huitième de C1 à 35 ans. Un hasard sans doute.

Mano à Pato

A la décharge de l’ancienne star de l’Ajax qui ne gagnait plus la Ligue des champions et de l’Inter qui ne gagnait pas encore la ligue des champions, il n’est pas le seul à porter le maillot du Milan. « Il est facile Robinho », a d’ailleurs salué Stéphane Guy. Qui est vraiment Robinho, qui est vraiment Stéphane Guy, on n’en sait toujours pas plus après ce match. Pato jouait aussi ou presque. Le départ de Ronaldinho est finalement un lourd préjudice : il avait l’œil à chaque partie, et même pour celles organisées en nocturne, c’est lui qui faisait les meilleures passes. Pourvu qu’Abate ne parte pas lui aussi, il n’y aurait plus d’attaquant. Et attention, en face, Gareth Bale sera là au retour. Il a déjà fait tant de mal à l’Inter, redoutable quatrième du Calcio.

Pendant ce temps-là, Ibra ne jouera donc pas ce soir son deuxième Arsenal-Barça. L’an dernier, il avait marqué un doublé avec Gallas-Vermaelen. Wenger pense que cette fois c’est la bonne avec Koscielny-Djourou.

Le roman du Bordeaux Blanc, chapitre 2 : Cave crème

Ecuss

L’héritier de Christian Gourcuff est tout Blanc, mais c’est papa qui se fait porter pâle. Joli coup de poker, cette fois Lionel Rosso n’y est pour rien.

A quelques jours de Noël, avant de rendre visite au meilleur buteur et ses cinq buts, c’est Lorient, son armada, son meilleur jeu de France, son meilleur entraîneur de France. C’est le piège, il est béant, Marseille a failli s’y casser les dents quelques jours auparavant. Blanc hésite sur la composition d’équipe, il finit par trancher. Ciani pas revenu de ses vacances, Henrique en période de reprise depuis fin août, on pioche en DH et au milieu : ce sera Fernando-Sané. Sinon le grand classique Ligue des Champions : Traoré, Bellion et surtout Cavenaghi de retour après sa longue blessure. Blanc aurait pu faire tourner et aligner son équipe C, mais Saint-Etienne en avait fait les frais. Pierre Ducasse revient donc en Gironde chargé d’ambitions. Pourquoi n’avait-il pas été gardé ?

Franck Sosa

Blanc n’en dira pas plus etAbdou Traoré n’aura pas le temps de chercher la réponse que Bellion aura déjà donné deux buts d’avance. Dans le foot tout va vite, c’est sûrement ce que se dit Ciani dans les tribunes, venu incognito au cas où quelques Lorientais voudraient le saluer. C’est aussi ce que se dira Sosa : comment mettre un but contre son camp sur penalty ? Cavenaghi avait laissé traîner sa carcasse. Blanc ne manquera pas de le saluer : « Il faut féliciter les jardiniers qui ont fait du bon boulot, ça nous arrange dans le jeu. » Christian Gourcuff a certainement la réponse mais il ne l’avouera pas un soir d’humiliation, même son fils a finit par marquer et celui de Chamakh aussi.

Porter Cavenaghi en triomphe n’est pas sans conséquence. On finit par se faire appeler Barcelone. La critique est-elle si injuste ? Le Vestiaire y répondra.