Nouvelle-Zélande-France : Les vaches Kiwis

Et dire que quatre millions de Néo-Zélandais ne sauront jamais qui est le père de l’enfant de Michel Polnareff.

Il n’y a décidément aucune justice dans ce sport de voyous. Cette équipe de France qui nous a tant fait rêver depuis un mois et demi a échoué à un point du Bonnaire au terme d’une empoignade monstrueuse. Les chiffres parlent d’ailleurs d’eux-mêmes : quinze points, un essai à un et cinq coups de pied ratés, on a bien vu ce matin la « finale de rêve » promise par les généalogistes de L’Equipe.

Paul Guarrigues et Marco Simoncelli ne se sont même pas levés pour voir ça. Et pourtant, pour la première fois depuis 2007, les Bleus n’ont pas avancé que sur le haka. Damien Traille a même récupéré une chandelle et Maxime Mermoz a eu le droit de toucher le ballon. Il faut dire que les All Blacks ont été grands seigneurs : pour remercier la France de leur avoir laissé leurs maillots noirs, ils ont joué tout le match sans charnière. Piri Weepu n’a réussi qu’un coup de pied, pour dégager le ballon en touche à la mi-temps, et Aaron Cruden a poussé le mimétisme avec Dan Carter jusqu’à se péter le genou.

Sons of a Hore

Malheureusement, la Parra-dépendance était trop forte dans le clan tricolore, qui après avoir marqué zéro point en deuxième mi-temps contre le Pays de Galles a marqué zéro point en première mi-temps contre la Nouvelle-Zélande. Belle régularité. Avec quatre victoires pour trois défaites, la France termine malgré tout la compétition avec un bilan positif. Il ne faudrait pas l’oublier à l’heure de se demander si le rugby n’est pas finalement le seul sport qui a régressé avec le professionnalisme. Les yeux humides pendant que ce tricheur de McCaw soulevait la coupe aux petites oreilles,  Marc Lièvremont aura au moins eu plus de chance que Cruden : après s’être laissé pousser la moustache et coupé les cheveux, il n’aura pas à se raser les poils des couilles.