A l’occasion de la reprise en Ligue 2, Le Vestiaire rend un peu hommage à la Ligue 1, qui ne reverra plus Nicolas Dieuze. A moins qu’il manque un joueur à quelqu’un.
Il a eu les chances après lesquelles Julien François continue de courir : les relégués qui s’ignorent en début de saison lui ont toujours ouvert leurs portes.
L’ambition n’est pas une question d’expérience, d’ailleurs Dieuze n’était plus si jeune quand il déclara : « C’est sûr que c’est un collectif vraiment impressionnant, qu’ils ont une culture tactique et un sens de la discipline qui nous a empêchés de vraiment les inquiéter, mais je le répète, rien n’est perdu. » Jouer Liverpool sous le maillot toulousain en tour préliminaire n’était donc pas un rêve. Ca sera finalement un calvaire.
Il aurait pu s’en douter : en commençant justement à Toulouse en 1999, il s’était donné toutes les chances de ne pas faire carrière. La persévérance est un vilain défaut, le jeu de tête aussi, mais c’est sa plus grande qualité. La montée en L1 du TFC c’était donc un peu lui. La saison suivante, un tout petit peu moins, mais les dépôts de bilan, les rétrogradations en National, c’est pas son truc. Premier coup de chance d’une longue liste, le maillot bastiais se présenta. Sa bonne étoile n’en finira plus fini de briller : dirigeants et supporters toulousains seront ravis de le voir revenir dix-huit mois plus tard quand Bastia, pour une sombre raison, n’en veut plus. Evidemment, Toulouse retrouve l’élite et Dieuze, pour une sombre raison, continue de passer à Jour de Foot.
Faut pas pousser Mehmet dans les orties
Son doublé contre le PSG dès sa deuxième titularisation, la Ville rose ne l’a pas oublié. La question de son vrai poste est plus vache. D’attaquant, il passe donc sans tarder au milieu. Les aléas du métier sans doute. La suite, c’est sa carrière qui décolle, ces cinq saisons de suite en Ligue 1 et pour une sombre raison Toulouse qui s’empresse de ne pas le prolonger après avoir frôlé la relégation. Nous sommes en juin 2008, le promu havrais avait besoin d’expérience, douze mois plus tard de liquidités pour éponger la descente. Ca tombait bien, Grenoble avait alors besoin d’expérience. Laurent Battles est toujours de bon conseil, de toute façon Brest et Arles vont rechercher du monde jusqu’à fin août. Et surprise, Grenoble a besoin de liquidités.
Grenoble, le 10 avril 2010 : « Il nous tarde que ça se termine. »