L’édito : Secret story

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Pamela, Jaked 01, Wurtz, Lièvremont, Nastase, Thierry Champion, Michael Jackson, Mouss Diouf. Que cache donc Dimitri ?

Papy a pris son courage a deux mains. Il veut que Domenech gagne tout. Personne n’a osé le mettre au courant qu’on n’avait plus vraiment le choix. Plutôt que de virer son sélectionneur, il copie sur son arrière petit-fils et fait son petit caprice. Oh les salopes, pourrait s’ecrier Lièvremont en observant les caméras de surveillance de nuit de Wellington. Marc, c’est décidément l’homme de la situation : ses hommes n’ont perdu que deux fois en trois matches et créé un incident diplomatique. Qui oserait imaginer une démission de tout le bloc fédéral après un tel scandale ? C’est un peu comme si Jonah Lomu signait à Marseille-Vitrolles, la demi-finale du Mondial 1999 était donc un marchepied vers le haut niveau. On dit merci qui ? Qui a dit Jo Maso ?

X-glide, aux frontières du réel

C’est l’été, Intervilles commence, les Jeux Méditerranéens aussi. Si le coeur de Wurtz hésite encore à revenir, Amaury Leveaux fonce tête baissée. Qui serait assez malin pour nager avec la combinaison que l’on voudrait voir intedite ? Pas Leveaux, qui a bien fait de sortir couvert. Les combinaisons, de toute façon, il n’a jamais été contre. En plus, Amaury avait besoin d’un truc depuis qu’on lui a interdit de nager sous l’eau, ses branchies ne sont pas encore homologuées. Bousquet le rappelle souvent, la combinaison tu la fous à l’eau elle va pas nager tout seul. Virenque disait pareil de l’EPO, et Gasquet de Pamela. Pour Bastareaud, on n’a pas les prénoms.

Pendant que Gilles Simon humiliait le nouveau Nastase pour devenir le grand outsider londonien à quelques heures de sa rencontre avec le tueur de Français, l’étau se resserrait sur Thierry Champion, qui n’en finit plus de susciter la suspicion. Présenté comme un alcoolique cocainoman par un certain Mozart, il est en plus présenté comme son entraîneur par Julien Benneteau. Déjà dans l’oeil du cyclone, Champion a été rattrapé par sa réputation lors d’une petite course de vélo amateurs.

Pendant ce temps-là, Armstrong a eu droit à sa classique interview complaisante. Eh oui, il sera bien sur le Tour. Jusqu’à quelle étape ?

L’Edito du Vestiaire : Jonah le mou

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Les sportifs nostalgiques ont souvent horreur de la fin de saison en Ligue 1. Pourtant, Canal retransmet la Coupe de Bretagne et la Ligue Mondiale bat son plein. Vivement le Tour du renouveau.

Le Vestiaire n’échappe pas à la règle. Après une saison « la tête dans le Guesdon », comme dit le jargon de notre consultant vélo, c’est le temps des congés. Visionnaire, Le Vestiaire avait gardé un oeil sur le monde du sport ce week-end. Il y avait quelques matches de rugby, mais c’est pourtant la victoire des Bleus chez les Blacks qui a retenu notre attention. Longtemps Marc Lièvremont gardera en mémoire le triomphe bleu dans l’enfer de Dunedin. Il pourra en retenir que ses joueurs ont poursuivi sur leur irrésistible lancée d’Italie-France. Quel peut donc être le point commun entre ces deux matches ? L’Angleterre et l’Irlande ont une petite idée, Tillous-Bordes ne voit pas.

Pietrus de talent

Canal+ aussi avait flairé l’événement, en invitant sur son plateau l’un des meilleurs joueurs du monde du Top 14, le presque champion du monde et d’Europe Byron Kelleher. « Byron, est-ce que cette victoire peut donner un ascendant psychologique aux Français sur les All Blacks, qui seront dans le même groupe en 2011 ? » Il fallait oser. « Médard et Picamoles vont devenir des piliers de cette équipe. » On va quand même pas se foutre de leur gueule à chaque fois sans qu’il réagissent.

Réagir, c’est justement ce que Peugeot a fait face à Audi. Pour mettre tout le monde à l’aise, Le Vestiaire n’en dira pas pas plus. De là à bifurquer vers le demi-finales de Pro A et l’incroyable retournement de Villeurbanne made in Foirest face à Nancy, il n’y a qu’un pas que Le Vestiaire ne franchira pas non plus. La Coupe des Confédérations, le frère Pietrus du riche, Valverde, Grumier, pourquoi pas un premier tour Razzano-Cornet à Bois-le-Duc tant qu’on y est ? Faute de triomphe de Santoro à Halle, le vainqueur est bien sûr le championnat régional d’Auvergne d’athlétisme.

Pendant ce temps-là, un ancien président de fédération française d’un sport de raquette bien connu et sa Bîmes-bo trouvent que la réception de TF1 n’est pas bonne. Le Lay pasteurisé, c’est bon pour la Santé.

L’actu du mercredi 8 avril

Quand Porto nique sa mère

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Nos confrêres de L’Equipe.fr, jamais à court de scoop, ont hier fait d’étonnantes révélations, qui pourraient jeter l’opprobre sur la Ligue des Champions. On joue la quinzième minute de jeu de Porto-Manchester et Rooney vient de marquer grâce à Bruno Alves. Pourtant, à la minute suivante, Thomas Rudeau, reporter émérite ou stagiaire rigoureux, ne peut s’empêcher de se livrer à une mystérieuse analyse :  » Une égalisation chanseuse des Mancuniens qui ont parfaitement su profiter de cette grossière erreur de Bruno Lopes. » Kool Shen a-t-il bénéficié des mansuétudes d’un arbitre complaisant ? Joue-t-il si mal au foot ? Aux dernières nouvelles, Manchester n’aurait pas déposé de réserve.

On r’met ça

L’ancien madrilondoparisien de Bolton Nicolas Anelka a raconté au magazine Icon comment ses partenaires l’ont bizuté à son arrivée à Chelsea la saison dernière : « J’ai dû chanter debout sur une chaise au milieu de tous les autres joueurs. C’était plus stressant que tout ce que tu peux faire sur un terrain de foot, même tirer un penalty. » Même tirer un penalty en finale de Ligue des Champions ?

« L’Islam m’a aidé à vivre avec cet échec », répond l’attaquand français dans le même entretien. Il dit aussi avoir survécu son rite d’initiation grâce à un bon vieux rap français. Et nous, on sait grâce à Danette et Wiltord qu’il aime bien le rap, Nico.

Shearer de vivre

Sérieusement menacé de relégation dans le championnat anglais, Newcastle United a ouvert son entraînement au public, hier. Alan Shearer, appelé en urgence au chevet du club, a donné du rêve aux 7.500 fans venus à St James’ Park pour l’occasion. Alain Perrin sait ce qu’il lui reste à faire pour regagner la sympathie du public stéphanois.

Marca tôt

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Kaka à Madrid : la presse espagnole a des fuites.

Après la claque, la fessée

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Giflé par le caïd allemand Lukas Podolski la semaine dernière à Cardiff, Michael Ballack a tendu l’autre joue à son compatriote Per Mertesacker.

Le magnétoscope de Marc Lièvremont réparé

« Pour Marconnet, il y a un point d’interrogation. Faure a été décevant. Au talonnage, Szarzewski est incontournable et Kayser a souffert de la comparaison à chaque fois qu’il est rentré. »
« Thion fait partie des déceptions. »
« Harinordoquy est passé à côté du sujet en Angleterre. Je ne vais pas lâcher Picamoles, mais j’ai l’impression qu’il attend d’être pris en main par Novès pour se bouger et qu’il a perdu une saison. »
« J’ai bien aimé Parra et Trinh-Duc même s’ils sont perfectibles. »
« Yachvili, avec ses qualités et ses défauts. On a Elissalde et Michalak, même si je ne sais pas à quelle sauce Fred va être mangé au Stade Toulousain. »
« Skrela : J’y crois moins sur la durée. Il a 30 ans, il ne progressera plus. C’est comme Elissalde. Ce n’est pas un hasard s’ils accumulent les petits pépins. Mais je n’exclus personne. »
« ….des performances en dents de scie de Jauzion que je n’attends plus sur sa dimension de patron. »
« J’ai été déçu par Fritz. »

Le Bayern fait peur

horreur

C’est une information à prendre encore au conditionnel, mais plusieurs médias indépendants l’ont déjà corroborée. Selon nos informations, Puyol considérerait le Bayern encore « plus dangereux après avoir essuyé une telle défaite samedi ». Jusqu’à en prendre moins de cinq ce soir ?

6 Nations : De Galles à égal

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Marc Lièvremont n’est sûr que d’une chose avant la deuxième journée du Tournoi : la France ne peut mathématiquement plus accrocher le Grand Chelem. Pour le reste, les joueurs se débrouilleront.

Lundi 9 février, Marcoussis, 9 h 23. Milou N’Tamack n’a pas fermé son oeil valide du week-end : le patron lui a encore demandé de trouver les responsables de la défaite. Le 10 Sport a mis la moyenne à tout le monde la veille, ça ne l’aide pas vraiment. Alors, il fait comme d’habitude. Alignés depuis vingt minutes au bord du terrain synthétique, pas un de ses joueurs ne bouge, le Centre national est aussi calme que le Stade de France un soir de match. Lionel Faure, au bout de la rangée, est le premier à tousser. C’est le coupable idéal : personne ne remarquera son absence. Chabal est sacrifié pour l’équilibre de la mêlée, il serait capable d’étouffer Barcella. On bouge un autre gros pour la forme et l’affaire est réglée. Pourquoi donc changer une ligne de trois-quarts si flamboyante dans ses 22 ?

Le faux-pas irlandais était quand même bien malheureux : le réalisme d’O’Driscoll et l’arbitre n’ont pas aidé les Bleus. Tillous-Borde et Beauxis méritaient à la rigueur d’être revus ; Jauzion et Nallet beaucoup moins, mais ce n’est que l’Ecosse en face, après tout. Le XV du Chardon a montré ses limites physiques sur les genoux de Lee Byrne. Il a beaucoup de coeur, mais peu de talent, et aucun joueur capable de faire la différence. Il faut sacrément bien connaître le rugby pour sortir un nom de cette équipe. Cris Paterson ne compte pas, ça fait 20 ans qu’il profite des voyages.

Pays de Galles – Angleterre

Une étude officielle montrait en 2003 que le nombre de femmes battues doublait au Pays de Galles les jours de match, qu’il quadruplait après une défaite et qu’il était multiplié par huit en cas de défaite contre l’Angleterre. Les amoureuses galloises vont passer une belle Saint-Valentin.

Ca fait un an maintenant en tout cas que Warren Gatland montre à Jo Maso qu’on peut gagner en envoyant du jeu, même avec Tom Shanklin et les bottes de Stephen Jones. A sa décharge, le Néo Zélandais gallois a de loin la plus belle ligne arrière de l’hémisphère Nord. Byrne est aujourd’hui le meilleur 15 du monde et Shane Williams a été clôné sur l’autre aile. Son absence pourrait quand même faire douter le XV du Poireau, jamais aussi prenable que quand il est favori. L’Angleterre s’est en plus rassurée samedi dernier, malgré le coiffeur d’Andy Goode.

Italie – Irlande

Jamais l’Italie n’avait autant donné l’impression d’usurper sa place dans le Tournoi. On croyait la voir progresser d’année en année ; elle n’a en fin de compte pas beaucoup plus de légitimité que la Géorgie. Elle fait le nombre, c’est tout, et Nick Mallett réussit jusqu’ici à en tirer encore moins que Berbizier, c’est fort. Il a tout de même pour lui le sens de l’innovation : pourquoi donc chercher un demi de mêlée quand on a un troisième ligne sous la main ?

Les commentateurs de la BBC en ont déjà fait une expression : on ne rate plus sa passe de quatre mètres, on fait une ‘Bergamasco’ ; Yachvili n’avait pas déposé le brevet. L’Italie-Angleterre avait lancé le Tournoi sur un des plus mauvais matches de la décennie. A voir jouer l’Irlande, ça risque de ne pas être beaucoup mieux, dimanche. Qui aura donc le courage de se taper les 80 minutes ?

Pendant ce temps-là, L’Equipe Magazine aime fouiller pour rien dans ses archives.

L’Edito : Les comptes de la crypte

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Pendant que Tsonga remportait le plus gros tournoi de la saison, la France se passionnait pour la Fed Cup, surtout Alizée Cornet. Amélie Mauresmo ne regrette pas d’avoir pris sa retraite fin 2006.

Ce n’est plus un lieu commun. Si Lyon a quatre points d’avance sur Bordeaux, qui a mis sept buts au PSG, qui compte le même nombre de points, et que l’OM est à un point en ayant battu le même Bordeaux : que vaut la Ligue 1 ? Pour avoir la réponse, il suffisait de se farcir ce vilain OM-Girondins, probablement le plus mauvais match de la saison, mais on ne les a pas tous vus. C’est quand la Ligue des Champions ?

Que cela soit avant ou après la démission de Marc Lièvremont, il ne manquera  plus que Grange ne soit pas champion du monde et le Vestiaire rendra hommage à Bourdais. Sinon, il y a encore un type qui croit que Bubka était humain.

Pendant ce temps-là, Pascal Gentil de Première Compagnie arrête le taekwendo.

XV de France : Le Lièvre et le tort tuent

dieux

Une fois de plus, Le Vestiaire ne s’en était pas douté. Marc Lièvremont n’est pas l’homme de la situation. La plupart des joueurs non plus. Aujourd’hui, la presse parle de regrets, d’indiscipline, de manque de réalisme. Ca s’appelle impuissance et nullité.

Le Quinze de France est donc nul. De la tête aux pieds. Des managers aux remplaçants, personne n’a le niveau international, encore moins le niveau pour battre des Irlandais. L’échec vient de loin ou plutôt de haut : il s’appelle Bernard Laporte. Le Vestiaire l’avait expliqué dès 2007. En tuant le jeu à la Française (ça existe), en s’appuyant sur une seule et même génération, l’ancien demi de mêlée béglais n’a laissé qu’un champs de ruine et Jo Maso. Beau joueur, mais très vilain dirigeant. La suite, c’est un encadrement de gamins puceaux qui ont fait n’importe quoi avec ce qu’ils peuvent.

Des Irlandais sado, des bleus Maso

Une volée dans le tournoi, une rébellion contre le jeu ultra-défensif de papa, pour un semblant de retour un jeu offensif de papy. 215 joueurs aussi tendres les uns que les autres et finalement Chabal. Lièvremont ne sait pas quoi faire. Sur le terrain on ne lui avait jamais demandé de schémas tactiques. A Casteljaloux non plus. La Fédérale 3 est un monde magique.

Rentrée des classes, Marco invite N’Tamack et un nouveau chez lui. Il nous promet plus de rigueur et une victoire contre l’Irlande.  Le Vestiaire ne voit que six  joueurs valides, ils ont 50 ans (Harinordoquy, Jauzion, Poitrenaud, Heymans, Chabal, Nallet). Héritage d’une époque ou l’on battait les Anglais au Tournoi, mais pas en Coupe du monde. Aujourd’hui, ça ne suffit plus. On veut battre tout le monde en jouant comme les Blacks, mais chez les Blacks, il y a les Blacks. Lièvremont n’a que des Bleus sous la main. Tout le monde rêve des Maoris, il ne suffit de vouloir faire pareil pour y parvenir.

Il ne suffit pas de vouloir faire pareil, pour savoir faire pareil. Indiscipline et inefficacité, ça veut dire pas le niveau. O’Driscoll à lui tout seul est supérieur à toute la sélection tricolore, une seule action lui a suffi pour le rappeler. Lièvrement ignore comment apprendre à défendre, il ignore même qu’il faut défendre. Pas un fondamental n’est respecté, Albaladejo se retourne dans sa tombe.

Au début des années 1990, notre Quinze ne battait jamais l’Angleterre par indiscipline. L’équipe de France a corrigé ses défauts petit à petit avec les joueurs qu’il faut pour parvenir en demi d’une Coupe du monde 1995 qu’elle aurait pu ou dû gagner. C’était Berbizier. Puis c’est le grand Chelem 1997 malgré Skrela. L’Angleterre est morte. En 2003, la France est la meilleure équipe mondiale, mais son entraîneur est le pire. 5 ans après, il n’y a plus de rugby en France, plus d’équipe nationale, plus que Philippe Saint-André, qui n’a pas été essayé. Les grandes équipes d’Ovalie, c’est aussi parfois de grands entraîneurs . Et de bons joueurs ?

Coupe d’Europe : Sella misère

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Dan Carter était venu en France pour jouer la Coupe d’Europe. Comme l’encadrement catalan, il aurait peut-être mieux fait d’y réfléchir à deux fois : Michalak, Lee Byrne et les clubs français avaient déjà la tête aux VI Nations le week-end dernier.

De notre envoyé spécial permanent à Llanddewi Brefi

Peyo Greenslip en serait presque sorti de sa retraite pyrénéenne : pour la première fois de l’ère Laborie, la France pourrait ne pas être représentée en quarts de finale de la Coupe d’Europe. Le service des sports de L’Indépendant et les banquiers clermontois ont beau avoir sorti l’étable de calcul, il faut parfois se rendre à l’évidence : les clubs français ne sont plus au niveau. Il ne manquerait plus que Toulouse se prenne une bonne Bath ce week-end pour que la Hache-Cup 2009 se termine en carnage. Ca ferait quand même tâche au pays du handball.

Une fois de plus, la France de l’Ovalie fait comme si elle n’avait rien vu venir. Comme si depuis deux saisons déjà elle n’avait pas été numériquement dépassée par l’Angleterre dans le dernier huit, comme si Pelous et Yachvili pouvaient encore courir et que Le Vestiaire n’avait pas prévenu ses lecteurs en plein coeur de l’automne. Notre spécialiste rugby, en tout cas, est pour une fois d’accord avec Marc Lièvremont : « Tout le monde sait que le niveau du Top 14 n’est pas bon. » Et ça ne vaut pas que pour son frère.

Rythme and Blues

L’argument physique ne tient pas plus debout que Mignoni derrière sa mêlée. Combien de matches ont joué Guazzini et Toulouse entre le Boxing Day et le nouvel an ? Comme les sculptures de Jean-Pierre Rives, le syndrome est surtout culturel : l’arrogance française a toujours fait passer le Brennus avant la H-Cup. « La France se croit au-dessus des autres nations européennes. Gagner le championnat est la récompense suprême, le fruit d’une longue saison face aux meilleures équipes du monde. La Coupe d’Europe n’y est que secondaire », confiait récemment l’ancien toulousain Gareth Thomas à l’envoyé spécial permanent du Vestiaire.

Ses Blues de Cardiff, à l’image des autres franchises celtes, ont abordé cette année la compétition avec une approche antagonique. La Magners League a tellement d’enjeu qu’ils y font jouer leur ‘Academy’ tous les week-ends, ça fait plaisir aux gamins. Avant-dernière de son championnat, derrière Glasgow et Edimbourg, quand même, Cardiff est la seule équipe à avoir gagné tous ses matches de Heineken, même à quatorze pendant 50 minutes contre Gloucester. « Les clubs gallois ont maintenant fait leur retard sur leurs homologues français », nous assurait Alfie. Ils ont même réussi à leur refiler Popham. Et pourquoi pas Justin Marshall ?

Pendant ce temps-là, Lièvremont fait parler la logique du terrain. François Trinh-Duc n’a jamais aussi bien porté son nom qu’en ce début d’année 2009.

Edito : L’homme qui valait 120 millions

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Pendant que L’Equipe Mag essaye de concurrencer sa mère à Bwin, Ibanez et Pires commencent à comprendre ce qu’ils représentent dans leurs sports respectifs, qui ne les respectent pas.

C’était en février 2008, Le Vestiaire, qui ne s’appelait pas encore Le-Vestiaire.net, trop occupé à fêter la presque victoire de la star du tennis français à Melbourne, n’avait pas pensé à vous prévenir que la domination de l’homme était fragile, nous n’en avons parlé que dans une petite cinquantaine d’articles. Depuis, il ne s’est blessé que trois fois sérieusement pour six mois d’absence à la louche, c’est quand même pas énorme. Hélas, c’est bien à cause de ses deux mois de jeux effectifs qu’il a évité les nominations aux Brahim d’Or en individuel.

Récompense que son vieux prédécesseur remporte haut la main, coiffant au poteau un monsieur courageux qui n’en a pas vu depuis longtemps, et le Sebastien Loeb du pauvre. Et puisque Gasquet sera le prochain bleu à remporter un Grand Chelem, c’est donc que le tennis est une science exacte. Le Vestiaire a logiquement enquêté pour savoir où et quand le miracle se produirait et apparemment Tsonga aurait déjà réservé la place. La même que Savidan soulevant un trophée à Rome.

Magne et Pelous ont eux découvert qu’ils avaient la leur en équipe de France. C’est sûr que par rapport à Lièvremont, même Francis Rui et ses bouts carrés aurait eu la sienne. Entraîneur, ne serait-ce qu’adjoint, ne serait donc, comme le journalisme à Issy-les-Moulineaux, pas un métier. Charly est pardonné, il a joué les Blacks en 1999 avec Lamaison, Soulette et Dominici. Mais la plus vilaine poutre du grenier n’aurait même pas servi à allumer un feu.

Pendant ce temps-là, Jean-Baptiste Grange est cité pour la cinquième fois dans nos colonnes depuis le 30 novembre. Il n’a plus que Govou comme concurrent, qui lui-même concurrence Tsonga, qui concurrence Gasquet, qui concurrence Michalak, qui ne concurrence personne et depuis bien longtemps déjà.

L’Hommage : Ambition impossible

Le sport français se donne enfin des objectifs élevés. Dès ce soir à Florence pour les Lyonnais, qui viseront le nul, si Benzema le veut bien. L’ambition est de retour. Qu’en pense David Skrela ?

Bernard Laporte peut être satisfait. Sa menace de quitter le Stade de France pour regonfler le moral de la patrie a porté ses fruits. La Marseillaise n’a pas été sifflée par les Uruguayens de Saint-Denis et son XV de France a encore été piétiné par l’Angleterre, celle de l’hémisphère sud, cette fois. Lièvremont et Szarszewski y ont vu des signes encourageants. Et si on essayait les entraîneurs de Pro D2 pour voir ?

Du puits au grenier

A moins que ça ne soit la croisade Euro 2016 menée par Eric Besson. Colette est fière, Thiriez aussi, mais l’Abbé Deschamps est comme Saint-Thomas, il veut voir son ravalement de façade pour le croire. Toute la France est pourtant  tendue vers cette grande échéance. Voire obsédée : Puygrenier veut être le nouveau Savidan. Il n’est ni vieux, ni attaquant. Qu’est-ce que ça veut dire ? Côté club aussi, on se prépare un avenir doré. Lyon songe à Chimbonda. Domenech a encore ses entrées à Gerland, la première C1 depuis l’OM se rapproche

A moins que ça ne soit, finalement, encore l’effet Tsonga. Mauresmo y croit, de toute façon, l’effet Noah elle a déjà donné. Aujourd’hui, la star du tennis français veut gagner des tournois. Une saine ambition, mais le pari est élevé : il faudra redevenir intouchable contre Nathalie Dechy (photo) en 2009. Et la première victoire de Nancy en Euroligue. Dans quel sport déjà ?

Pendant ce temps-là, les buts d’anthologie de Ronaldinho demeurent toujours la propriété exclusive des cassettes VHS.

France-Argentine : Neige de Saint-André peut cent jours durer

Un Frédéric Michalak inexistant, Bernard Laporte fidèle à lui-même, un jeu pathétique. La Coupe du monde 2007 s’annonce sous les meilleurs hospices que Pujadas dénonce avec véhémence. Pas Pelous.

Lièvremont avait annoncé la couleur : tout changer. Sans même faire d’inventaire, il avait donc pris le parti de lancer des Trinh-Duc, Parra et autre Picamoles, au total la moitié des effectifs Top 14 y étaient passés. Expérience probante : une troisième place aux Six Nations que même Laporte en personne n’osait occuper. Aligner n’importe qui, c’était pas vraiment nouveau. Perdre non plus finalement, mais à la différence de son prédécesseur il y mettait la manière. Envoyer du jeu, devenir les All Blacks d’Europe, l’ambition était là. Pas les moyens, Lièvremont découvre que la France possède autant de grands joueurs en devenir qu’il y a de testostérone dans le corps de Rémy Martin. Il renonce aux blagues et commence à remettre les bons, qui ne savaient plus vraiment à quoi ressemblait un ballon ovale. Il est ovale, le résultat est le même.

Les Wallabies passent, le coq trépasse. Puis l’Argentine. Face aux Pumas, le sélectionneur fait montre d’une remarquable confiance en lui. L’ombre de Maso aidant peut-être, il fait composer son quinze de départ par Laporte : des vieux, et une première ligne éternellement novice au haut-niveau. Gonzo se sent moins seul. Une première année qui n’aura servie à rien et un jeu redevenu obsolète. Le fantôme de l’Argentine est battu par Skréla. L’Australie respire, elle n’a pas écrasé une équipe de nuls. Marc Lièvremont a de belles épaules, mais pas celles d’un sélectionneur. Celle d’un entraîneur ? Camou, Retières, N’Tamack et Maso. La compétence sait se faire discrète.

Pendant ce temps là, les nations majeures du rugby ont cartonné et Le-vestiaire.net perd les eaux.