Mutu: La retraite par capitalisation

retraite

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, est souvent confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces vingt dernières années.

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Lizarazu. A son arrivée à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

Heinze. Incontournable au PSG entre 2001 et 2004, il veut jouer arrière central, mais Pochettino est là. Ensuite, Manchester et le Real. Finalement, il veut bien jouer latéral gauche, mais Evra et Ramos sont là. A 31 ans et toujours 1,78m, il devient enfin défenseur central à Marseille. Pourtant, Diawara et M’Bia sont là. Tant pis, il jouera arrière gauche.

Makelele : Pas très bon en début de carrière, le meilleur à la fin, le PSG découvre la suite.

Dhorasoo : Un an à Milan finit presque par en faire une star, il est sélectionné chez les Bleus, évidemment par Domenech. Retour à Paris pour une saison de merde, il fait la Coupe du Monde quand même, évidemment c’est Domenech.

Jugovic : Il signe en même temps que Deschamps à Monaco, en 2001. Les deux ont les cheveux gris, l’un est entraîneur, pas l’autre.

Hugo Leal : Le phénomène. Il signe au PSG à 20 ans, et se trouve tellement bien payé à rien foutre qu’au bout de 3 ans c’est déjà la retraite.

Rai : A son arrivée au PSG en 93, c’est une star au Brésil, incontournable titulaire. En 94, le Brésil finit champion du monde, Rai finit sur le banc. Mais Rai finit star au PSG. C’est pas mal ?

Burruchaga : A son arrivée nantaise en 1985, Burruchaga a 23 ans, qui peut le soupçonner d’avoir voulu mettre fin à sa carrière ? En revanche son passage à Valenciennes à 30 ans est beaucoup plus suspect, ses 6 mois de prison avec sursis à peine moins.

Denilson : Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 2005, Denilson est considéré comme un gros nul depuis 7 ans, mais on se dit qu’il doit bien savoir faire quelque chose quand même. Quand il repart en 2006, il est considéré comme un gros nul qui ne sait pas faire grand chose quand même.

Savio : Au Real, on ne savait pas vraiment ce qu’il valait mais on avait une petite idée. Son transfert à Bordeaux en a dit beaucoup, sa saison encore plus. Qu’en pense Saragosse ?

Micoud : Un maître chanteur. Quatre bonnes saisons à Bordeaux, et le chantage affectif : il se fait aduler en Allemagne et cache qu’il a 33 ans pour mieux revenir en Gironde. Deux ans plus tard, à la fin de son contrat, l’empathie a disparu.

Ronaldinho : Quand il arrive au PSG, il ne lui reste que deux bonnes saisons à jouer, il les fera à Barcelone. Le nouveau Ronaldo se propose alors de devenir le nouveau Raï, il se rétracte un temps avant de devenir le nouveau Leonardo.

Leonardo : A son arrivée au PSG en 1996, il se souvient qu’il était titulaire au début de la Coupe du monde victorieuse du Brésil. Il jouait arrière droit. Redevenu milieu, il fait un bon match sur les 9 années suivantes, face à Bucarest.

Okocha : A son arrivée au PSG en 1998, Okocha est une star au Nigéria. A son départ en 2002, il signe à Bolton.

Gallardo : Au Parc des Princes en 2007, tout le monde se souvient qu’il a joué à Monaco, sans y faire grand chose. Paul Le Guen va finir par l’oublier, Ortega aussi. Hugo Leal s’est trouvé un successeur.

Letchkov : Il rejoint l’OM en 96, le Mondial était en 94. Deux ans, ça compte chez les chauves.

Völler. A son arrivée marseillaise en 1992, Rudi a 32 ans et toutes les chances d’en finir. Un brin malchanceux, il fait une grosse saison et gagne même la C1. Coup de chance, il rentre dans le rang l’année suivante (six buts).

Klinsmann. De la même invasion que son compère Rudi en 1992, Jurgen est censé en avoir déjà fini. Décidément très incorrect, il fait le même coup que Völler et relance carrément sa carrière.

Raducioiu. A son arrivée sur le sol américain en 1994, Raducioiu a 24 ans et vit dans l’ombre vampirique de George Hagi. Il plantera quatre buts. A son arrivée sur le sol monégasque en 2000, il a 30 ans et vit dans l’ombre de lui-même. Il jouera douze matchs en deux saisons.

Wolfarth. A son arrivée à Saint-Etienne en 1993, Wolfarth a 30 ans. Il se souvient de ses débuts à Duisbourg, en 1981, et de ses cinq titres bavarois. Lorsqu’il quitte Goeffroy-Guichard, en 1994, personne ne se souvient de lui.

Ravanelli. Juve-Middlesbrough-OM, en général ça cache quelque chose. Lazio-Derby County-Dundee-Perouse en l’occurrence.

Anderson. Après 1.000 belles saisons dans divers clubs de France et de Navarre, il se fait installer une tente dans les tribunes du Camp Nou en 1997. Les piquets sont vétustes, Aulas lui offre un toit l’année suivante. Curieusement, en France, il a le niveau, mais allez savoir pourquoi, il a sept sélections chez les Auriverde, Ronaldo 97.

Elber. Au Bayern c’était un avant-centre moyen dans un championnat faible. A Lyon, toujours très inspiré, c’est un avant centre faible dans un championnat moyen. Aulas s’en rendra compte plus vite que pour Fred, mais moins vite que les sélectionneurs brésiliens (quinze matches).

Simone. A son arrivée au PSG en 1997, il est un remplaçant moyen, mais au Milan AC depuis huit ans, au poste de Van Basten, Papin et Weah. Il sera un consultant star qui parle pas très bien français sur L’Equipe TV puis sur Canal.

Kluivert. A son arrivée à Lille en 2007, Kluivert n’est pas le grand-père du joueur qui donna la C1 à l’Ajax en 1995. C’est le même, mais avec un passage à Newcastle en plus.

Vieri. A son arrivée à Monaco en janvier 2006, il ne fait plus Bobo. Neuf matches et quatre buts plus tard, c’est la rédemption, l’Atalanta sautera sur l’occasion.

Morientes. A son arrivée à Monaco en 2003, il est indésirable au Real. Il revient en grâce au Real en 2004 : treize matches.

Saviola. A Monaco en 2004, il est le successeur de Morientes. A son départ, il est celui de Nonda.

Koller. Dès son arrivée à Monaco en 2006, on se demande ce qu’il va foutre dans ce classement. Sparta Prague, Lokeren, Anderlecht, Dortmund, il n’a pas bougé : toujours 2,02m.

Moldovan. La métamorphose de Nantes ne lui vaut non pas un, mais deux passages. Il est champion de France au premier, pas au second. Pourtant, Yapi-Yapo se souvient d’un grand professionnel venu du Servette Genève.

Mutu. C’était ni Hagi, ni Raducioiu et il n’a pas vraiment marqué l’histoire du football roumain. Pourtant on connait son nom. Ça suffisait sans doute pour venir prendre un peu de pognon corse. Mais ça suffisait pas pour autre chose.

Weah. Furtif marseillais lors de la saison 2000-2001, il se rend trop vite compte que les fonds d’investissement du Golfe valent déjà plus cher. Dommage, il en était presque à autant de buts que de kilos en trop.

Olympiakos-OM : Hellène s’égara

L’OM en crise s’est offert un bon bol d’air. Ou alors l’OM a livré le même match que d’habitude, en pire.

Oui, Mirallas est bien cet ancien joueur de Saint-Etienne et Modesto cet ancien joueur de Monaco. La faillite de la Grèce est décidément sans limite. Il y a deux ans, la prospérité avait permis à l’Olympiakos d’atteindre les huitièmes de finale et de menacer Bordeaux. Il y a toujours un Papadopoulos et un Torosidis, mais la différence c’est qu’à l’époque Abdoun réservait ses passes décisives à la Ligue 2. Aujourd’hui la grande vie s’offre à lui mais pas à ses passes décisives.

La remarque ne vaut plus pour Jérémy Morel qui en a réussi une. Là n’est pas sa moindre performance, même s’il a aussi prouvé qu’il savait courir et écouter la petite musique de la Ligue des Champions sans fondre en larmes. Avec ses compères d’attaque Rémy, Lucho et Amalfitano, ils ont fait feu de tout bois dans l’enfer grec, se créant pas moins de deux occasions supplémentaires, dont une par Cheyrou. Solide, l’OM n’a pas encaissé de but malgré la pression mise en fin de match par les trois meilleurs Grecs : Fanni, Traoré, Nkoulou. 1-0, l’OM est lancé, la crise est finie.

Gignac, t’es fessé

Tout est donc revenu dans l’ordre. L’OM n’a pas de buteur et fait jouer Rémy devant, l’OM n’arrive pas à dominer une équipe qui n’aligne pas trois passes de suite, l’OM est déconcentré, le gardien de l’OM fait des arrêts et rate des sorties, l’OM est la même équipe athlétique depuis deux ans, l’OM est en difficulté quand Mbia et Valbuena ne sont pas à leur niveau. Mais alors, les frères Ayew ne seraient de pas de vrais Pelé ? Mais alors, à jouer comme Toulouse, Gignac va vraiment faire du bien ?

Les crises, les rédemptions, tout avait déjà été écrit à la mi-juillet.

OM : Deschamps et du blé

Alors que Brandao n’a aucune raison de ne pas revenir, les frères Ayew peuvent s’interroger. Ils joueront, mais est-ce une bonne chose ?

Avec 4 nouveaux joueurs, si l’OM n’a pu conserver son titre, le club compte bien récolter les fruits de son recrutement de l’été dernier. Et pourtant d’après nos informations, Gignac aurait décidé de rester une saison de plus. Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, Lucho est toujours là, alors qu’il aurait très bien pu être fatigué et parti après la Copa America. Heureusement celle-ci est déjà finie pour la pire Argentine de l’histoire. L’OM ne sera donc pas privé de son stratège. De toutes façons, le stratège ne l’a pas jouée car le stratège n’est pas un stratège. C’est donc reposé, rasé et toujours tatoué au mollet comme les grands que l’Argentin a pu enrouler un coup franc contre Montpellier en amical. Montpellier a gagné 1-0. Les propositions ne vont pas tarder. 

Alou, ah l’huile

C’est visiblement pour combler le départ de Mamadou Niang que l’OM est passé à l’action très tôt : deux défenseurs, deux milieux. On peut aussi dire un relégué, un champion de France 2009. Et surtout deux Lorientais : malin, Abriel pourra leur expliquer comment on passe le temps à Marseille. On n’est jamais à l’abri d’une bonne pioche : Amalfitano était quand même suivi par Séville. Le voilà le stratège.

L’OM l’an dernier, c’était avant tout une défense, quand Mbia était d’accord. Le recrutement clot désormais le chantier de l’attaque. Diarra et Nkoulou sont grands, ils mettront bien quelques coups de tête. Finis les 1-1 contre Auxerre sous les sifflets du Vélodrome : Gignac, Valbuena et Rémy n’auront plus aucune raison de trouver la pelouse du Vélodrome gigantesque, en cherchant un attaquant qui sait faire ce qu’eux ne savent pas, c’est-à-dire à peu près tout. Au cas où, Valenciennes a aussi de bons attaquants qui n’ont jamais joué la Ligue des Champions.

Pendant ce temps-là, le Vestiaire a dépêché un émissaire à Lorient pour comprendre comment Gourcuff a gagné son premier titre : multi-millionnaire.

OM-Manchester : Sir sourire

Andy Cole et Dwight Yorke étaient vraiment bons alors ?

« C’était un match pauvre, il ne s’est rien passé. » Ferguson a renvoyé ses joueurs au Vestiaire.

24 heures après le Real, Manchester a vécu une soirée difficile en France. Pas autant que les spectateurs, mais la France du foot est le grand vainqueur de cette double confrontation : deux nuls, qui dit mieux. Les clubs français ne sont plus si loin de leurs illustres voisins et pourtant ils n’ont pas fait de réel progrès. Si : Edouard Cissé. Plus la quarantaine approche, moins il semble dépassé par le rythme du jeu. Qu’est-ce que peut bien cacher le mot nivellement ? Une deuxième finale de suite pour le Bayern de Müller et Badstuber ?

Wayne Ronnie

Ces considérations, l’OM n’en a cure. Il a réussi son pari, ne pas encaisser de but contre l’un des Barça anglais. Dit comme ça on aurait presque envie de revoir le résumé du match. Mais on peut aussi dire que Fletcher, Carrick et Gibson ont eu du mal avec le Mistral. Que Nani a été pris de vitesse par Mbia mais ce serait mal connaître Le Vestiaire. Et Berbatov, à force d’être privé de Rooney, ressemble de plus en plus à un attaquant bulgare, ce que Stoichkov n’a pas été longtemps.

0-0, des chances au retour, ça suffirait au bonheur de n’importe quel FC Copenhague avec N’Doye en pointe. Rémy a bien couru, Ayew a bien défendu, Brandao a bien sauté, Lucho s’est bien préservé pour Nancy ce week-end. Valbuena ne pouvait donc qu’être attendu comme le Messi.

Remy, Vidic, vite chient

Bien défendre ou bien attaquer, on ne peut plus faire les deux, sinon Ferguson aurait envoyé une chaussure dans la gueule d’un de ses attaquants. S’il arrive à oublier que Niang était là il n’y a pas si longtemps, Deschamps, à son corps défendant, va finir par regretter les absences de Gignac. Après tout, pourquoi s’inquiéter, il reste un autre Abedi Pelé en réserve.

Pendant ce temps-là, les trois clubs italiens ont perdu à domicile. Le nouveau Calcio se vit bien à Toulouse, Nancy et Brest.

Ligue 1, OM : L’Abedi vient en mangeant

« Cette équipe n’a pas les moyens de ses ambitions. » Officiellement, l’OM veut faire aussi bien que l’an dernier. Didier Deschamps n’est pas idiot quand même.

Les grands clubs ne sont jamais prêts à la première journée. Le champion en titre n’échappe pas à la règle, l’OM a donc vu les choses en grand. Caen devait lui en mettre neuf, mais Caen reste Caen. Privé de Priou, entraînés par Dumas, les Caennais ont bravé les éléments contraires pour planter l’OM au dernier moment. Finalement, c’est mieux comme ça, Mbia a pu montrer à quel point il avait envie de rester. Pas de regret, El Arabi aurait aussi eu dix mètres d’écart avec Hilton et puis Leyti N’Diaye avait pris son petit pont en première mi-temps.

C’est Caen le bonheur

Leyti N’Diaye, c’est dit. Avec lui, Deschamps avait tenté la méthode douce avant le championnat. Revenu de prêt d’Ajaccio, révélation des matches de préparation et même buteur : les indices étaient visibles, mais les dirigeants ne les ont pas vus. Le titulariser au Vélodrome pour la première journée, ça frôle l’ultimatum. Mais ce n’est pas tout : remplacer Valbuena par Benarfa pour bien montrer lequel fait ses valises après avoir été le meilleur en préparation, c’est vicieux. Dommage que Caen ait été si mauvais, le changement aurait pu avoir lieu dès la première mi-temps. Pour que tout soit clair, Dédé a mis tout le monde dans le même sac à la fin : « Cette équipe doit être renforcée, mais apparemment on ne peut pas. » Samassa a donc marqué.

Dassier tente bien de réfléchir à voix haute : « Il faut reconnaître que notre équipe était diminuée, Diawara était absent. » Voilà. Lucho lui était bien titulaire, Mandanda, Mbia, Azpilicueta, Taiwo, Cissé, Kaboré, Valbuena et Niang aussi. Abédi Pelé c’était pas obligé, mais une Coupe du Monde correcte ça doit bien vouloir dire quelque chose. Avec autant d’absences, normal que l’OM ait si mal défendu, si mal attaqué, se soit si mal replacé et ait autant manqué de repères collectifs. Les miracles ne se produisent qu’une fois. Arbitrage ou pas, les dix points de retard à la trêve ne peuvent pas toujours être comblés. Deschamps se dira-t-il que la proposition de Liverpool n’était pas si mauvaise en septembre, octobre ou attendra-t-il novembre ?

Le Milan AC et le Real prennent peur, la Ligue des champions approche à grands pas.

OM champion : Un titre à la dèche

C’était le 4 août 2009. Le Vestiaire, après avoir loué les qualités de Gerets, publiait le fameux « Trophée Deschamps pion ». Puisqu’il n’y a rien de plus à ajouter ou à enlever revoici donc le contrat à durée infinie de notre spécialiste foot. Un championnat, une coupe de la Ligue, qu’est-ce que ce Goethals avait de plus ?

desch

Hatem Benarfa n’a jamais eu de vrai prof de professionnalisme. Enfin entouré de plusieurs bons élèves cette année, il passe son diplôme pour la dernière fois.

Abedi Pelé et Jean-Jacques Eydelie ne sont plus là, pourtant Didier Deschamps sait à qui donner ou ne pas donner le ballon. Dédé est de retour à Marseille après en être parti pour faire une glorieuse carrière qu’il avait déjà bien entamée. Ironie du sort ou lassitude du chômage, Deschamps n’a pas pris le temps de trancher.

En revanche pour Hilton, Zubar, Civelli, Givet et Mears ça a été très rapide. La défense marseillaise venait quand même de boucler une saison comme la 5e meilleure de Ligue 1, n’encaissant que 4 buts contre Paris, 3 contre Nancy et Lyon au Vélodrome. Injustice, s’écrie depuis un club de Golfe, Eric Gerets qui, comme chacun sait, est un grand entraîneur. Son offre de contrat pour Hilton tient toujours, allez comprendre. Besogneux, jusqu’au-boutiste et volontiers humiliant sur le terrain, la Desch’ s’est réjouit que le droitier Lucho Gonzalez sache faire des passes. Cheyrou souffle, il est gaucher, mais Ziani, lui, a compris.Vérification faite, l’Argentin arrive à l’OM avant ses 30 ans et en plus il est international. Ca sent la grosse pointure, heureusement un but contre son camp et une fracture de la clavicule arrivent toujours à point nommé.

Sa Niang au chat

Diawara d’un côté, Heinze de l’autre, le PSG de Ronaldinho avait sensiblement la même défense. Les archives sont formelles, ça n’a jamais emmené en finale de Ligue des Champions mais Deschamps connaît son affaire, Rodriguez et Givet peuvent en témoigner, ils ont des preuves photographiques. Le petit Laurent Blanc n’ignore pas qu’on ne gagne pas sans une bonne défense et Bonnart-Taiwo, ça fait que 2 sur 4. Voire 1 sur 4, comme le stipule le contrat de Cyril Rool. Dans le doute il a aussi pris le polyvalent Mbia, sur les recommandations du Vestiaire. Deschamps est un sentimental, son aventure à trois avec Edouard Cissé et Morientes remonte à longtemps mais il n’a pu s’empêcher. Avec Brandao, l’Espagnol a même une carte à jouer. L’amour rend peut-être aveugle mais pas con, l’entraîneur marseillais a quand même gardé Niang.

Pendant ce temps-là, Baky Koné marque but sur but en amical et l’OM semble parti pour vraiment jouer le titre jusqu’au bout. Mais que fait Gerets ?

Ligue 1, OM : Deschamps de ruines

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L’élection de Fabrice Abriel meilleur joueur de novembre est la récompense de 17 ans de travail de sape des recruteurs marseillais. Combien de titres déjà ?

Entraîner la Juve en Série B, battre le Real en Ligue des Champions avec un petit club et disputer la finale avec la même équipe sans gagner la Ligue 1, ça rend intouchable et ça donne envie. Pour succéder à plein de types qui n’ont rien gagné, la Commanderie en a donc voulu un autre. Après un passage par la caisse de retraite, le système Deschamps s’est donc installé à Marseille. Soleil, pognon, pouvoir. Comment faire baisser encore le niveau d’une équipe faible ? En prenant aussi bon mais plus vieux. Et M’Bia alors ? Soit blessé, soit pas très bon. Il est effectivement incontournable devant la défense, l’effet Cissé probablement. La nostalgie de Rennes passera, Bonnart ne Mans presque plus.

Defense d’être bon

Heinze : On ne présente plus Gabi Heinze le combattant. Il aime quand c’est difficile : il était évidemment titulaire contre Montpellier (4-2), à Valenciennes (2-3), contre Monaco (1-2), à Lyon (5-5). Et le but de Borriello à Milan, c’est lui, il a aussi joué l’aller (1-2), et les deux matches contre le Real (0-3 et 1-3). Euphorique, il vient de s’offrir un penalty à Lorient. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Il est d’un an plus jeune que Hilton et la différence saute aux yeux, il marque des buts. C’est déjà ça.

Diawara : Comme Heinze, il n’a que 30 ans. Et on ne la lui fait pas sur les grands clubs : conduite sans permis, erreur, penalty et expulsion en trois minutes à Santiago-Bernabeu, science du placement même contre Lyon, il apprend vite. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Comme Heinze, il a trouvé la parade : se faire passer pour un attaquant. C’est déjà ça.

Rool : Payé pour être doublure de Taiwo, il fait preuve d’un grand professionnalisme : deux matches contre Montpellier et Valenciennes, un carton jaune pour garder la main. Cinq buts encaissés, mission accomplie : Taiwo est intouchable. C’est déjà ça.

Au milieu de nulle part

E. Cissé : 866 minutes de jeu en championnat et un match référence : à San Siro contre le Milan AC. La première visite à l’hospice est souvent un révélateur. 31 ans, quinze ans de carrière à peine, c’est déjà ça.

Abriel : Le nouveau Cheyrou. C’est un compliment le samedi. Et le mercredi ?, se demandent Milanais et Madrilènes. Auteurs de trois passes décisives lors du match du siècle OL-OM, il a fait une entrée fracassante dans la cour des grands. Quoi Cris-Toulalan ? Plus expérimenté qu’il n’y paraît, il n’a que 30 ans. C’est déjà ça.

Attaque cérébrale

Lucho Gonzalez : Il a commencé sa saison en se fracturant la clavicule. C’était bien vu, on ne s’est aperçu de son niveau qu’en octobre. Il court après sa forme du passé, et ça finit par le crever. Quatre buts, dont deux en Ligue des Champions, et un penalty sur la barre, c’est tout à fait correct pour un passeur. On oubliait : 17,5 millions d’euros. Mais l’avenir lui appartient, il n’a que 28 ans. C’est déjà ça.

Morientes : Un but en onze matches, dont quatre titularisations, Gignac n’est pas choqué, Deschamps un peu plus. Remplaçant de Brandao devrait mettre tout le monde d’accord. Son CV indique Real, Liverpool, Valence et 33 ans. L’aventure à Monaco, c’était en quelle année déjà ?

Pendant ce temps-là, Benarfa aurait une touche avec l’Olympiakos et Valbuena avec personne. Alain Perrin, lui, est libre.

Ligue 1, OM-Bordeaux : Le diable s’habille au Prado

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Les grandes affiches sont souvent pauvre en but, les matches de merde aussi. Puisqu’il faut trancher, Milan avec Ronaldinho en a pris 4. Il reste 48h pour le messie Faubert.

Henrique avait quelques soupçons depuis une semaine. Jaroslav Plasil aurait pu s’en douter, mais il fallait lire le Vestiaire. Fernando Cavenaghi, lui, savait que même en marquant ça ne changerait rien. Bordeaux a pris sa configuration Ligue des Champions à Marseille, ce n’est pas forcément bon signe à tout point de vue mais c’est comme ça. Le problème de gérer un effectif, c’est que les autres, que les plus audacieux baptiseraient de « meilleurs », commencent juste leur saison. Pas d’excuse, Gouffran a été remplacé par le Tchèque, c’est sévère mais on ne marque pas le but du titre pour accepter de se faire bouffer par Taiwo et dire bonjour à B Good au micro de Paganelli. Bellion s’est même permis de suppléer Chamakh, la colère de Blanc n’a jamais été aussi froide. Et dire qu’au micro de Canal, il avait presque réussi une phrase, pour le plus grand plaisir de Souleymane Platon. Si Gourcuff ne marque pas au prochain grand match, l’option Jussie sera à reconsidérer.

Cent Siro

Pas content, l’entraîneur bordelais n’en a pas moins la certitude que son équipe est la meilleure et a finalement perdu deux points. 0-0, ça peut arriver, contrairement à l’an dernier c’est zéro but encaissé et des coups rendus. Pendant ce temps-là, les titulaires rentrent doucement et Carrasso se remet à tout faire. Ca ira pour cette fois, si c’est la seule où Planus est le meilleur Bordelais, sur la durée c’est trop risqué. Et si finalement l’objectif c’était la Ligue des Champions et pas un déplacement au Vélodrome ?

Pédant, rétorquera certainement Deschamps, qui ferait bien de le devenir un peu. Il l’a pourtant appris il y a quelques années, Morientes pourra toujours lui rappeler ça lui fera une utilité. Etouffer Lille c’était pas mal, mais le PSG vient de leur en mettre trois, ça relativise une exigence. Heureusement, tout le monde n’a pas la chance de commencer en C1 contre un Variété club. D’après certaines sources, Ronaldinho aurait été hué à sa sortie. Sûrement une méprise, il n’est pas le plus vieux au club. Heureusement, la relève est là, le jeune Maldini a signé un contrat pro. L’OM aura beau s’appliquer, Heinze pourra même être pris de vitesse par n’importe quel Gourcuff ou Chamakh italien, il faudra beaucoup de chance et un Brandao au top pour réussir à ne pas se qualifier. Il est sur la bonne voie. Attention toutefois à Zürich et à ne pas trop se tromper de nouveau entre Valbuena et Ben Arfa, ça pourrait inciter aussi le deuxième à partir.

L’ombre de la Juventus se présente déjà face aux Bordelais. Diego est un phénomène, la défense romaine aussi. Mexès en fait bien entendu partie, Domenech ne pense plus trop à Rami.

Ligue 1 : Le trophée Deschamps pion

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Hatem Benarfa n’a jamais eu de vrai prof de professionnalisme. Enfin entouré de plusieurs bons élèves cette année, il passe son diplôme pour la dernière fois.

Abedi Pelé et Jean-Jacques Eydelie ne sont plus là, pourtant Didier Deschamps sait à qui donner ou ne pas donner le ballon. Dédé est de retour à Marseille après en être parti pour faire une glorieuse carrière qu’il avait déjà bien entamée. Ironie du sort ou lassitude du chômage, Deschamps n’a pas pris le temps de trancher.

En revanche pour Hilton, Zubar, Civelli, Givet et Mears ça a été très rapide. La défense marseillaise venait quand même de boucler une saison comme la 5e meilleure de Ligue 1, n’encaissant que 4 buts contre Paris, 3 contre Nancy et Lyon au Vélodrome. Injustice, s’écrie depuis un club de Golfe, Eric Gerets qui, comme chacun sait, est un grand entraîneur. Son offre de contrat pour Hilton tient toujours, allez comprendre. Besogneux, jusqu’au-boutiste et volontiers humiliant sur le terrain, la Desch’ s’est réjouit que le droitier Lucho Gonzalez sache faire des passes. Cheyrou souffle, il est gaucher, mais Ziani, lui, a compris.Vérification faite, l’Argentin arrive à l’OM avant ses 30 ans et en plus il est international. Ca sent la grosse pointure, heureusement un but contre son camp et une fracture de la clavicule arrivent toujours à point nommé.

Sa Niang au chat

Diawara d’un côté, Heinze de l’autre, le PSG de Ronaldinho avait sensiblement la même défense. Les archives sont formelles, ça n’a jamais emmené en finale de Ligue des Champions mais Deschamps connaît son affaire, Rodriguez et Givet peuvent en témoigner, ils ont des preuves photographiques. Le petit Laurent Blanc n’ignore pas qu’on ne gagne pas sans une bonne défense et Bonnart-Taiwo, ça fait que 2 sur 4. Voire 1 sur 4, comme le stipule le contrat de Cyril Rool. Dans le doute il a aussi pris le polyvalent Mbia, sur les recommandations du Vestiaire. Deschamps est un sentimental, son aventure à trois avec Edouard Cissé et Morientes remonte à longtemps mais il n’a pu s’empêcher. Avec Brandao, l’Espagnol a même une carte à jouer. L’amour rend peut-être aveugle mais pas con, l’entraîneur marseillais a quand même gardé Niang.

Pendant ce temps-là, Baky Koné marque but sur but en amical et l’OM semble parti pour vraiment jouer le titre jusqu’au bout. Mais que fait Gerets ?

Transferts : L’été des records

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Durant tout le mercato estival, Le Vestiaire vous dévoile les us et coutumes des transferts d’incompétence. Premier volet : Benzema prend cinq ans d’un coup.

Diawara et son cabas

Il ne pourra pas dire qu’on l’a forcé. Souleymane Diawara a quitté Bordeaux pour Marseille en sachant que Hilton et Rodriguez sont toujours là. Deschamps est persuadé d’avoir réussi un bon coup, Triaud aussi. Et si les deux avaient raison ? Gourcuff n’a pas tranché, mais il regrettera avant tout l’homme.

Le juste prix

L’an dernier, Benarfa (12 millions), Ederson (10 millions) et Pjanic (7,5 millions) avaient tout tenté. Même Rémy, élu meilleur espoir avec ses 8 millions, n’avait pu déloger Keita et ses 18 millions du trône des abus de biens sociaux. Cette année, les prétendants peaufinent leur numéro. Diawara et ses 7 millions, à 30 ans, Lisandro l’Argentin du Portugal qui vaut 28 millions, la doublure de Vahirua qui séduit Manchester pour 8 millions, Ziani qui signe en Allemagne pour 7 millions sans s’appeler Stéphane, dommage que Djibrill n’ait pas voulu revenir en France.

Gît Lo

Quelle est le point commun entre Lisandro Lopez, 26 ans, 28 millions d’euros, et Karim Benzema, 21 ans, 41 millions d’euros ? Frédéric Piquionne n’en sait rien, mais il sent que la blague peut lui plaire.

Pat’ à la carbo

Raymond Domenech n’y songeait même plus, Lacombe si : associer Toulalan et Vieira, à quelques semaines de la Coupe du monde. La paire n’a jamais vraiment marché depuis 2 ans, Vieira non plus.

Savigol en Tutu

Le destin est parfois facétieux. Alors que Monaco avait réussi à ferrer sa priorité de recrutement au poste d’attaquant, on lui a décelé un problème cardiaque. Darcheville est toujours sur le marché, c’est pas le moment de tout gâcher.

Darche de Noé

René Girard, l’entraîneur de Montpellier, l’a annoncé : « Darcheville, ça coûte très cher. » C’est pas beau, la délation.

Tony Hallyday

Grande nouvelle pour les boîtes de nuit gueugnonnaises : le club de National vient de faire l’acquisition d’un juke box.

Shab botté

Rémy, Mouloungui et Bamogo viennent d’être récompensés par leur club : Nice penserait à Shabani Nonda pour renforcer son attaque.

Akrour d’idée

Grenoble n’est plus le petit promu qui monte avec Nassim Akrour comme meilleur buteur. Pour leur seconde saison en Ligue 1, les Isérois ont pensé à Daniel Moreira. Renseignement pris, il vient de faire une saison chez eux. 24 buts en 38 journées, ça fait monter les enchères pour Gignac, moins pour Moreira. Est-ce son âge ?

Mbia fine

Stéphane M’Bia aimerait faire partie de la meilleure équipe marseillaise des quinze dernières années. Mais bon, Stoke City, salaire bien aussi.