Légende JO : La Jossinet empoisonnée

En attendant Amandine aussi jolie par le prénom que par rien du tout d’autre, Shirine et Luka se sont inscrits dans la lignée de Frédérique. Ceux qui sont les meilleurs mais pas tout à fait. Et souvent à cause des Japonaises.

 

Parmi les judokates qui n’ont jamais été championnes du monde ni championne olympique, c’est sans doute celle qui s’en est approchée le plus mais elle n’a finalement pas eu de manga qui racontait sa vie. Ryoko Tamura Tani peut-être.

Cécile Nowak disait d’une certaine Frédérique qu’elle était la seule à pourvoir battre Ryoko Tamura, devenue Tani, la judokate la plus titrée de tous les temps. Tani lui colla une branlée en finale des JO d’Athènes. Elle, c’était Frédérique Jossinet et ce que Cecile Nowak ne disait pas, c’est qu’en finale à Barcelone la fille qui levait les bras à côté de Tamura s’appelait Cécile Nowak. Elle ne disait pas non plus que Jossinet n’avait jamais rien gagné sortie du continent européen, Tani oblige ou pas. Quatre ans après, les mêmes étaient toujours là, à Pékin. Et comme d’habitude Jossinet et Tani étaient favorites. Cette fois, Nowak n’a rien dit, elle n’en a pas eu le temps. Jossinet, peut-être effrayée par la perspective de retrouver Tani en finale, préfèrera finir sa carrière en beauté : prendre un pion au premier tour en 25 secondes par une Kazakhe. Ça fait beaucoup. Si elle avait su que Tani perdrait en demie contre une Roumaine.

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Euro 2011 : Laurent fini

Si un jour le monde entier a pu imaginer que la France pouvait devenir championne d’Europe voire du monde ces dix dernières années c’est bien-sûr grâce ou à cause de Parker, Rigaudeau, Dacoury ou même Dubuisson. Mais à 4 vous pouvez faire un 2 contre 2, pas forcément un 5 majeur.

 Comme le veut la tradition à l’approche d’une compétition internationale, le Vestiaire vous présente ceux qui font, ont fait ou défait le basket français. Aujourd’hui, on se souvient du prénom le plus célèbre. Gadou c’est un nom.

2 juin 1995, Villeurbanne. Dans 28 jours, la France du rêve Gomez se fera exploser par le rêve yougoslave, en quarts de finale de l’Euro. En attendant, elle affronte la Lituanie et le public découvre effaré deux jeunes joueurs de 22 ans qui s’appellent pareil. Quatorze ans, est-ce si long ? Dubuisson s’appelait-il Laurent ? Cinq ans plus tard, le 1er octobre 2000, les deux Laurent sont pourtant encore en vie et pratiquent  le même sport. Mieux, il assistent à la finale des JO. Mieux, ils n’ont même pas payé leurs places. Meilleur marqueur du match, Sciarra finit par ramener la France à quatre points des Etats-Unis. Pendant ce temps-là, Foirest achète des pop corn, 3 en 16 minutes pour être précis. La NBA les attend, elle aura un peu Rigaudeau, même si ce n’est pas la même discipline. 27 mois ont passé lorsque le 25 janvier 2003, Sciarra s’offre la Lettonie pour tirer sa révérence. Il lui est arrivé de marquer 26 points en un seul match, mais qu’attendait la NBA ? Le 2 septembre 2006, la Turquie se rend au Japon pour le jubilé Foirest, tout un symbole.

Le 20 juin 2009 les frères Laurent sont en finale des play-offs, chacun à la tête de leur franchise. Foirest a encore été le meilleur Villeurbannais avec Jeanneau. Parker demande du temps, il vient juste d’investir. Ils ont à peine 36 ans, surtout Sciarra. La NBA peut attendre, Risacher joue encore dans son Châlon.

L’Edito : Riis de sens

« J’ai un profond sentiment de tristesse. Je suis désabusé par ce petit monde du vélo. » Qui a bien pu prononcer cette phrase ? Christian Prudhomme, Franck Vandenbroucke ou Alberto Contador ?

Les pubs pour les déodorants n’étaient plus suffisantes : Loeb avait décidé d’organiser une fête d’adieu chez lui. Il a salué tout le monde, un moment très spécial, pour les autres, surtout, même si, dit-il, « on n’a pas trop le temps de regarder à ce moment là ». Notre spécialiste le disait déjà, en février 2008 : « Loeb a mis en Principauté plus de 2’30’’ à Hirvonen en roulant pendant deux jours le bras gauche à la portière ». Continuer serait donner de faux espoirs à Ogier.

Les faux espoirs, les Rennais connaissent, comme Saint-Etienne et Toulouse avant eux. Sochaux pourrait suivre, peut-être même Lyon, Bordeaux et Marseille, qui sait. Les grands buteurs se relèvent toujours quand il faut, Gignac, Lisandro et Ciani ont donc frappé et Nice a obtenu un bon 0-0 au Parc. Heureusement que le titre de Ligue 1 ne se joue pas à Stamford Bridge, à l’Allianz Arena ou au stade de France contre l’Espagne. Drogba ? Oui, mais Wenger quand même.

Racing Métro polisson

Cholet a battu Orléans après prolongation pour le Trophée des champions. L’Euroligue approche et avec elle la possibilité de se Collet quelques bonnes taules. Les filles l’ont évité au Mondial, mais mener de treize points pour finalement perdre c’était déjà pas mal, une leçon visiblement apprise Parker. On attend avec impatience la suite du Mondial de volley.

Pendant ce temps-là : « Coaching du Racing, perfs’ de l’alignement biarrot, baisses de régime de Paris : Alain Penaud répond à vos questions. » Qui sommes-nous au juste ?

Bruits de Vestiaire

BASKET-BALL

Un truck qui cloche

Après la parade triomphale des athlètes et nageurs français sur des Champs-Elysées noirs de touristes,  les basketteurs d’Orléans ont préféré au bus à impériale un poids-lourd américain pour faire leur arrivée, escortés par une douzaine de Harley, dans la zone industrielle désertique où se situe le siège de leur premier sponsor : Mr Bricolage. Welcome to ProA !

FOOTBALL

C’est du Giuly

D’accord, il faudrait qu’elle se freine un peu sur les dépenses de shopping, mais une jolie blonde qui joue au foot comme ça, on n’est pas loin de la femme parfaite. Il ne manquerait plus qu’elle aille chercher les bières au frigo les soirs de Ligue des champions. Avis à nos lectrices : plutôt que de laisser des commentaires féministes qui ne seront jamais publiés, allez donc voir la vidéo de Giuly à poil dans un bar parisien. Heureuses ?

Classe, Max

Max, l’ancien animateur vedette de Fun Radio, est le nouveau speaker de l’équipe de France. Et pourquoi pas Difool chargé de com’ de Ribéry ?

Toto calvitie

Une vingtaine d’années séparent ces deux clichés de Toto Schillaci. Cherchez l’erreur.

POKER

In your as

D’accord, le poker, c’est pas vraiment un sport et Ben Affleck se tape déjà Jennifer Garner (et que nous ça nous suffirait). Mais des Bruits de Vestiaire seraient-ils vraiment des Bruits de Vestiaire sans une photo suggestive piquée sur le site de nos confrères du Sun ?

GOLF

Easy Ryder

Puisque les mouchoirs sont sortis, messieurs, ne remontez pas vos caleçons avant d’avoir fait connaissance avec les femmes des joueurs américains de la Ryder Cup. A votre gauche : Lisa, la femme du capitaine, Corey Pavin, qui a récemment posé nue pour un obscur magazine de golf, les seins cachés par un drapeau français. A votre droite : Kandi Harris, la petite sucrerie quotidienne du « chasseur » Hunter Mahan. Tiger Woods ne va plus savoir où donner de la tête.

JUDO

Harel et l’ardue

Barbara Harel (non, pas de photo suggestive cette fois. Ah, si, quand même) a mis un terme à sa carrière, le week-end dernier, à l’issue de la Coupe d’Europe des clubs. Elle souhaite se reconvertir dans le journalisme. OK, on s’en fout. Et Jossinet en maillot de bain ?

RUGBY

Check your balls

La Fédération néo-zélandaise n’a tellement plus de fric avec tout ce qu’elle dépense pour l’organisation de la Coupe du monde 2011 qu’elle pique des ballons à chaque fois que les All Blacks vont en tournée. La preuve en image : Mike Delany, de Bay of Plenty (NDLR : allez donc faire un tour en haut du Mount Maunganui), s’entraîne avec un ballon gallois. Et si la FFR se cotisait pour leur envoyer des chasubles ?

La Légende, GRS : Le jambon Serrano

technic2

Eric Poujade, Stéphane Traineau et Florian Rousseau n’étaient pas seuls à dominer le sport orléanais des années 1990.

Elle avait tout. Un nom d’artiste, une bouche pulpeuse et la souplesse des plus grandes. Eva choisit pourtant la GR, comme on dit dans le jargon, un des seuls sports avec la natation synchronisée et le tir à l’arc à n’opposer que des gonzesses. Elle fait déjà, à 14 ans, vingt centimètres de plus que toutes ses copines françaises, mais la génération hormonale a laissé des traces dans l’est et avoir un entraîneur bulgare ne fait pas toujours de vous une Bulgare.

Elle ne ramène en dix ans de carrière qu’un seul titre européen dans une discipline qui distribue pourtant avec le ruban, la corde, les massues, le ballon, le cerceau, le fer à repasser et le balai-brosse autant de médailles que le ball-trap. Qu’importe, les grandes jambes d’Eva inspirent des dizaines de jeunes anorexiques dans tout l’Orléanais. Son grain de beauté labial et son doublé cerceau-ruban triomphal, à la troisième place des Mondiaux 1997, restent à jamais dans les mémoires, à part peut-être celles des physionomistes d’Actustar.com.

L’Edito : La Semaine désastre

BALONCESTO

Orléans, Le Mans voire Vichy : Villeurbanne a déjoué les pronostics et s’est emparé de la Semaine des As. Laurent Foirest n’en est plus à un titre près, la Pro A n’en est plus à une humiliation près.

Martin Fourcade, c’est son nom, a donc récolté de l’argent. Pas la peine de préciser son âge, son sport et son palmarès sur le circuit mondial, personne ne le retiendra et de toute façon Montel continuera à voir Raquil et le Stade de France 2003 encore une semaine. Les téléspectateurs et la Fédération française de ski alpin ont hâte que les JO de biathlon se terminent. Les JO ? demande la Fédération de sports de glace.

Pendant que Lièvremont joue au Cluedo avec Bastareaud, le football européen livre quelques vérités. Presque comme Manchester à Everton, Lyon a confirmé le Real à Sochaux, grâce à Michel Bastos, titulaire les cinq dernières minutes contre le Real. Un triplé pour le Brésilien qui ne manquera pas de saluer les caviars du latéral droit sochalien le soir du titre à Bernabeu, fin mai. Bordeaux tentera de confirmer aussi contre l’Olympiakos. Mais confirmer quoi ? Sa baisse de forme, ses sept buts en deux matches, Wendel qui marque sur tous ses coup francs ou la montée en puissance de Sertic, le nouveau Gourcuff ?

La semaine des Lass

Méfiance quand même pour l’OL car le Real a gagné 6-2, grâce à Ronaldo, Higuain sur une passe de Ronaldo, Kaka sur une passe de Ronaldo, Xabi Alonso sur un penalty obtenu par Ronaldo, mais aussi grâce à Higuain qui trébuche deux fois. Les Galactiques ont donné leur réponse, ça va mieux quand le collectif ne dépend pas de Ronaldo et ça va encore mieux quand Villareal est libre le même soir. Le Barça a senti le vent du boulet et ce n’est pas parce qu’Henry jouait : il a marqué et n’a pas manqué de préciser après le match qu’il était malade et fini. Rectificatif : il a juste dit que Pedro et Bojan étaient meilleurs que lui en ce moment.

Fini, donc, Laurent Foirest (2 points, né le 18 septembre 1973) ne l’est pas, même si Laurent Sciarra (3 points, né le 8 août 1973) a pu y croire.

Pro A : Bercy d’être venu

final

Des pom-pom girls habillées, Mickels et Joanna pour chanter la Marseillaise : les play-offs de ProA se sont achevés par un show à l’Américaine. Une équipe NBA a-t-elle déjà marqué 41 points en finale ?

Depuis la cellule psychologique de notre envoyé spécial à Bercy

Le terrible derby de la diagonale du vide entre Poitiers et les restes de Limoges n’avait curieusement pas suffi à combler l’appétit des supporters de Bercy. Trois distributions de tee-shirts, 15.000 jambon-beurres sous cellophane et 40 minutes de basket amateur freinaient à peine la fringale collective : Orléans et l’ASVEL défendront bien les couleurs tricolores, l’an prochain, au premier tour de l’Euroligue.

Des préliminaires s’imposeront néanmoins aux cinq majeurs de la cité de Jeanne-d’Arc, qui, elle au moins, n’en n’avait jamais eu besoin. Mais le hasard, et un système de licences plein de bon sens et de cohérence sportive, a voulu que Mariupol, Charleroi et le BK Ventspils soient logés à la même enseigne que nos finalistes des As. On aurait donc déjà joué au basket en Belgique.

Collet serré

La grand-messe parisienne a en tout cas conclu embêté le printemps radieux du basket tricolore. Jugez plutôt : l’ASVEL championne de France, les filles de Bourges championnes de France, Alain Koffi meilleur joueur français du championnat de France… La France attaque les rattrapages des qualifications de l’Euro avec la même confiance que Ronny Turiaf dans la salle d’attente de son cardiologue.

Le score de gonzesses de la finale de ProA (55-41) n’a même pas entamé celle du maestro villeurbannais Vincent Collet. Il a presque pris tout ce que la NBA comptait d’expatriés, sans même savoir s’il arrivait aux nouveaux Parker de voir un ballon de temps en temps. Moerman et Curti seront aussi utiles à l’équipe de France que Petro et Ajinca dans leurs franchises respectives. Qu’importe, la belle saison orléanaise a été récompensée de deux noms sur la liste élargie. Comme quoi une mairie complaisante et la moitié des impôts fonciers de la ville suffisent parfois à faire des miracles.

Foirest Gump

Et puis, il y a l’arbre qui cache le Foirest. L’aide-mémoire d’outre-tombe. Le champion de France 1991 « est sur les rotules et se pose des questions ». Ce n’est pas Le Vestiaire qui le dit, cette fois, et pourtant, Collet veut en faire le « guide » des Bleus en Pologne. La région de Kraków n’a sans doute aucun secret pour l’autre Laurent, mais quitte à avoir un strapontin dans le bus pour l’Euro, le nouveau staff aurait pu y faire asseoir un vrai leader : Rigaudeau. Ou Dubuisson.

Pendant ce temps-là, l’enjeu de la finale de ProA était si pesant que le président de la LNB a préféré la regarder au restaurant.

Alizé Cornet : « Pas à m’Escudé »

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Alizé Cornet, comme toutes les filles de son âge, est retournée à l’école cette semaine après un week-end entre copines. Nous l’avons interrogée à sa sortie. Georges Goven était dans les parages, un sac de bonbons à la main.

QUESTION : Alizé, comment expliquez-vous cette débâcle contre l’Italie ?
ALIZE CORNET : Oulah, vous usez des mots compliqués, vous. Nico (ndlr : Escudé, l’attaché de presse de l’équipe de France de Fed Cup) lui, il a dit que c’était une branlée, mais c’est son rôle de taper fort du poing sur les ‘i’. Perso, je comprends pas pourquoi on nous a pas laissé finir le premier set. Même à 5-0, on pouvait encore arracher le tie-break.

Q. : N’avez-vous quand même pas personnellement l’impression d’être passée au travers après un bon Open d’Australie ?
A.C. : Je n’étais pas encore tout à fait remise du décalage horaire, il y a quand même de la route entre Sydney et Orléans. Et puis la tenue de l’équipe de France ne me va pas du tout. Regardez mes photos du week-end, on dirait Nathalie Tauziat. Les jupes sont vachement trop longues, ça me gène en revers. Mais je suis bien la seule à me plaindre, si on écoutait Amélie (ndlr : Mauresmo, sa sparring partner), on jouerait en jogging.

Q. : Comprenez-vous que l’on puisse vous reprocher un manque d’implication en Fed Cup ?
A.C. : La Fed Cup ? Mais c’est toute ma vie ! Quand j’étais petite, je regardais Mauresmo et Dechy à la télé et je voulais faire comme elles, défendre les couleurs de mon pays. C’est une formidable aventure collective, une vraie communion avec le public, une croisade des temps modernes.

Q. : On ne vous sent pas particulièrement convaincue de ce que vous racontez…
A.C. : Je ne suis pas actrice. Enfin, pas encore. J’ai déjà tourné avec Gérard Klein et je peux pleurer sur commande, alors si Olivier Doran est intéressé pour faire un film, pourquoi pas. J’ai quand même déjà gagné Roland-Garros junior et le Tournoi de Budapest.

Q. : Vous êtes aujourd’hui numéro 1 française. Est-ce que cela implique davantage de responsabilités ?
A.C. : Vous savez, c’est toujours ma mère qui repasse mes culottes. Par contre, je peux aller faire du shopping toute seule avec les copines maintenant que j’ai mon compte Bagoo. Mon père l’a bloqué à 100 euros par semaine, il m’a dit que je gagnais pas encore assez pour avoir plus. Je lui fais confiance, il sait bien gérer son argent. Il a jamais travaillé, mais il s’est acheté deux Porsche et un studio l’année dernière.

Q. : Qu’avez-vous pensé de Nicolas Escudé comme capitaine ?
A.C. : On m’a dit qu’il avait un frère qui connaît bien Yoann Gourcuff, l’homme idéal de ma vie. C’est trop la classe, j’espère qu’il pourra m’arranger un rencard. Par contre, il arrête pas de nous parler d’un Wayne Arthurs (ndlr : homme politique canadien) et du gazon australien. Je sais pas s’il a déjà fait Melbourne, mais c’est sur dur, là-bas. Et puis il gronde souvent. Georges (ndlr : Goven, découvreur de jeunes talents) était plus proche des joueuses. C’était comme un père pour moi, il venait souvent m’aider à me rhabiller après la douche.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Pro A : Le nouvel Orléans

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Michel Gomez n’a pas réussi à couler l’Entente pour de bon. Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé.

De notre correspondant spécial à Orléans

Après le patin et avant le water-polo, Le Vestiaire poursuit par le basket son exploration des sports mineurs. Et comme la NBA a repris cette semaine, nous nous sommes attardés sur un championnat européen encore méconnu du grand public : la ProA, et son leader improbable, L’Entente orléanaise.

Pour bien comprendre comment un club sponsorisé par La République du Centre pouvait pointer en tête après quatre journées, nous avons des péchés sur place le seul de nos rédacteurs passé par le Wall Street Institute. Banks, Covile, Greene, Dobbins et Dials n’ont pas appris à jouer à Orléans. Ca n’en fait pas forcément des mercenaires, même si ça y ressemble.

Les billets de Banks

Le premier, Cedrick Banks, a été faire sécher la saison dernière en Israël ses tatouages grossiers et son foie en souffrance. Il a cette fois bien choisi sa destination : la cité johannique est un plaidoyer pour l’inertie, un foyer de désoeuvrement. Laboratoire des politiques sécuritaires, Orléans, c’est une cathédrale, trois rues piétonnes et un désert sportif.

Avec une équipe de foot en CFA et celle de rugby en Fédérale 1, ce qui n’est pas beaucoup mieux, la mairie n’a que le basket pour justifier ses impôts locaux. Alors, tout le budget sportif y passe, rien n’est trop beau pour l’Entente, pas même Laurent Sciarra, qui n’en demandait plus tant.

Les JO de Sydney encore dans les jambes, il ne se fatigue plus à attaquer le panier. Trois passes décisives et la tournée PQR suffisent au bonheur de ses dirigeants. Avec Curti, Greene et Dobbins, précieux sans le ballon, Orléans a un collectif honnête. Mais pas de banc. Pascal Hervé a beau être le meilleur entraîneur français de la décennie, son fils, William, ne sera jamais un grand joueur. TJ Parker (1,83 m) non plus.

Pendant ce temps-là, Le Mans et Nancy confirment en Euroligue les dernières sorties de l’équipe nationale.