PSG, l’echec de Leonardo : Leo messie

Il n’est pas un supporter parisien à ne pas regretter le temps béni où Denisot consultait des Marabouts avant d’affronter des Roumains. Depuis, la Roumanie ne joue plus au foot et Paris n’a plus gagné un match important ou presque. Peut-être parce que son vrai marabout était Brésilien.

Quand Leonardo débarque à Paris en 1996, il a trois avantages sur Rai. Un, il n’est pas Rai. Deux, il réussit sa première saison. Trois, son frère ne portait pas barbe et moustache quand Maradona jouait encore. Et quatre, il peut se faire un Mélanésien à mains nues. 

Leonardo était l’archétype du meneur de jeu moderne : ni très rapide, ni très décisif, ni très technique, il jouait même latéral dans l’équipe de Romario. Ce n’est pas un problème, il est gaucher et surtout élégant. Elégant comme un voyou tabassant un Américain en pleine Coupe du monde. Lors de sa première journée sous le maillot de Toko et Dely Valdes, il marque mais est remplacé par Allou, le destin est parfois rieur. La D1 est quand même son jardin, il en mettra six de plus jusqu’en octobre, zéro de plus jusqu’en mai. Mais il ressemble à Laurent Fournier, ce qui permet de croire que parfois il est bon. Heureusement, Leonardo était gaucher et élégant. Il avait déjà cette belle gueule de directeur sportif qatari. Déjà, le costard lui va mieux que le maillot du PSG, même s’il y a Opel marqué dessus à l’époque où il n’en a que 14 dans son garage. Le goût prononcé pour les vêtements qatari viendra un an plus tard et cette fois il y aura Porsche marqué dessus.

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Messi au PSG : La retraite par capitalisation

Le championnat de Ligue 1, ancienne Division 1, a souvent été confondu par les plus grands joueurs avec un sanatorium. Et visiblement ce n’est pas fini, en tout cas tant que l’euthanasie ne sera pas autorisée.

Il y a ceux qui décident brusquement de stopper leur carrière, ceux qui ont fini depuis un moment et ceux qui viennent simplement perdre quelques années pour gagner beaucoup. Allez savoir pourquoi, ça tombe souvent sur le PSG. Voici l’équipe-type des phases terminales de ces trente dernières années.

Les gardiens du coffre-fort

Bodart. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1996, il n’a que 34 ans. Il n’est jamais trop tard pour débuter une carrière.

Menzo. Lorsqu’il arrive à Bordeaux en 1997, sa carrière n’est pas finie. Elle ne commencera jamais.

Mondragon. Metz lui avait offert un passeport pour l’avenir. Rien n’est encore fini.

Chilavert. Le meilleur gardien du monde était Paraguayen. Le plus mauvais était Strasbourgeois.

Kopke. Lorsqu’il arrive à Marseille en 1996, il est surnommé meilleur gardien du monde. Ce n’est pas un oxymore, ça va le devenir. L’OM, à l’époque, ça ne vaut rien. Deux ans plus tard, Kopke, ça ne vaudra plus grand-chose.

Barthez. Pas prolongé à Marseille, il n’écoute pourtant que son courage et signe à Nantes. Ducourtioux est à Sedan. L’amour du jeu.

Dutruel. Sans trop savoir comment, son CV affiche FC Barcelone. Ça n’a pas vraiment servi sa carrière internationale, mais il a obtenu un contrat de deux ans à Strasbourg pour fêter ses 31 ans. Blessé un an et demi, il s’arrêtera là.

Ils assurent leurs arrières

Lizarazu. A son atterrissage à Marseille, en 2004, Liza n’a fait que quatre saisons de trop et un Euro loin d’être pathétique si on le compare à celui de Desailly. L’OM méritait-il un tel respect ? Le Bayern sans aucun doute.

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Real Sociedad – Lyon : Le vain de Garde

On va devoir arrêter de se moquer de la Liga alors ?

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Voilà donc à quoi ressemble un match entre le 3e de Ligue 1 et le 4e de Liga. Lyon qui croit à la qualification avant le 0-2 de l’aller, Lyon qui croit au miracle avant le 0-2 du retour. Mais dans le détail, c’est encore plus savoureux que ça. Le football est toujours une affaire de détails, comme la main de Vava, l’alcootest de Gascoigne, le coup de boule de Zidane ou un brassard de capitaine au biceps de Gonalons. Le genre d’erreur qui vous conduit à être le premier club français à ne pas passer le tour préliminaire depuis Toulouse en 2007. Mais Toulouse avait l’excuse d’être Toulouse et c’était face à Liverpool. Lyon a simplifié les choses : une équipe espagnole est trop forte, ça joue trop bien au ballon, c’est impossible de leur prendre, il n’y a rien à faire. Pourvu que personne ne leur demande s’ils croient au titre en Ligue 1, ils seraient obligés de mentir. Ou de prétendre qu’en fait ils ont manqué de réussite contre la Real. Trop tard.

Un capitaine, entre autres qualités, est souvent choisi pour son art de ne pas trop raconter de conneries. Dire « la C1 nous manque » avant le barrage n’en était pas une grosse, juste une petite pour admettre que Lyon était favori. La suite a donné raison, et à ce qu’il a montré Lyon n’est pas loin d’être tout autant favori pour gagner la Ligue Europa. Puis Gonalons est devenu amusant juste après le match aller. « On ne s’attendait pas à jouer une équipe espagnole aussi concentrée, aussi dure dans l’impact. On les avait vus à la vidéo : c’était une équipe qui attendait l’adversaire. Pendant le match, on a vu le contraire : ils sont venus nous chercher et nous ont posé énormément de problèmes là-dessus. » Il aurait aussi bien pu dire que Garde les a plantés avec sa séance vidéo à la con, mais il a évité, peut-être parce qu’une humiliation incite à la prudence. Et il a bien fait : au retour, Lyon a eu 56% de possession et ça a tout changé : la Real a eu encore plus d’occasions. Mais ça ne l’avait pas empêché de dire avant le match « pouquoi gagner 3-1 au retour serait impossible ? » La réponse était évidente, la voilà : se créer deux occasions à l’aller et deux au retour ne permet pas de gagner 3-1 à l’aller ou au retour.

Benzia, Fekir, Bahlouli : si Garde n’était pas si gentil, on pourrait penser qu’il prend Aulas pour un con. Mais il est si gentil, et puis c’est un formateur, et puis ça n’intéresse plus vraiment Aulas de gagner la Ligue des Champions depuis qu’il l’a fait avec Benzema et Ben Arfa. Il a mieux à faire : twitter des conneries, vendre Gomis, remercier Lisandro, revendre Gomis, encenser Gourcuff et perdre la Ligue Europa avec ses jeunes pousses qui, comme l’immense majorité des anciennes générations formées au club, n’a pas un niveau terrible. La preuve : la star c’est Grenier et il n’a pas été meilleur que Gourcuff sur les deux matchs. Ils ont la même tête mais sont différents : Yoann a des yeux de biche et aime la passe avant tout, même si Karine Ferri se défendrait probablement d’être une prostituée. Alors les matchs aller-retour où on n’a pas le ballon et où on est mené, c’est pas pour lui. Grenier, lui, voit comment tourne un match : si ça se passe bien il attend le bon moment pour briller de n’importe quelle façon, mais généralement en marquant puis en allant fêter ça avec l’arrogance de penser que c’est normal, avec un clin d’oeil vers la tribune où sont placés les émissaires venus d’Angleterre et d’Espagne, peu importe s’ils sont effectivement là ou pas. En tout cas ceux de la Real ne reviendront pas. Et si ça tourne mal, il tombe à chaque contact, il hurle, il prend un carton, il gueule, il sprinte pour tirer un corner comme si ça pouvait encore changer quelque chose et tout ça avec encore plus d’arrogance. Le tout étant de montrer une technique irréprochable et de dribbler deux ou trois mecs. Bref, le sauveur. C’est vrai que Miguel Lopes, Koné, Fofana, Bedimo et Umtiti n’allaient pas se proposer à sa place.

Il restait Lacazette. Ce fameux Lacazette qui a déjà prouvé toute sa valeur au niveau international avec de belles participations aux dernières défaites de l’équipe de France. Replacé dans l’axe, il peut y dévoiler bien sûr sa coupe de cheveux ridicule et aussi sa science du poste : prendre le ballon et se retourner pour courir le plus vite possible vers le but. De Leonidas à Giroud, les plus grands ont tous essayé une fois et ça n’a jamais marché, la deuxième non plus. Pour une autre raison simple : les défenseurs prennent le ballon et on se retrouve le nez dans le gazon. Ca n’empêche pas de gueuler sur l’arbitre, c’est vrai.

Pendant ce temps-là, Gomis avait annoncé qu’il reprenait ses études il y a quelque temps. Vu la forme actuelle de Bahlouli, il attend son heure en faisant un peu de droit du travail. C’est toujours plus utile à son club que de marquer des buts en Coupe d’Europe.

 

Cavani au PSG (2/2) : Le Diego fort lent

Depuis la première partie de notre enquête, que vous pouvez retrouver ici, nous avons appris que le montant du transfert serait plutôt de 63 millions d’euros, pas 64. Amputé du PIB de la Libye, le PSG va donc pouvoir découvrir son Maradona uruguayen à partir de demain. Pour savoir si Ibra lui laissera ou non sa place de parking, voici la 2e et dernière partie de notre enquête.
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Cavani a sans doute joué de malchance pour sa première apparition à ce niveau même si ça a coûté à Naples un premier quart de finale de C1 historique et largement à sa portée. Sauf que ce n’était pas sa première apparition à ce niveau. Croyez-le ou non, si sa valeur a augmenté lors de cette légendaire prestation en 2012, tout avait commencé en 2010. Il disputait alors la Coupe du monde avec l’Uruguay. Et cette année-là l’Uruguay était en demie. Cavani avait joué parfois à gauche et parfois à droite car Suarez et Forlan ça paraissait plus costaud. Ils avaient peut-être tort puisque Cavani vaut 63 millions, mais ils étaient en demie.
En demie justement Suarez est pas là. Alors Edinson jouera devant. A ce moment-là vous imaginez sans doute que si on a fait un article en entier sur lui c’est qu’il va encore rien branler. Ça serait con que ça soit encore par sa faute que son équipe se fasse virer. Par chance, lequipe.fr avait commenté le match en direct et à la 83ème minute Thomas Rudeau notait un énigmatique  : « A noter la disparition totale de Cavani du terrain dans cette seconde période. L’attaquant de Palerme, pourtant très en jambes en début de rencontre, n’a plus rien montré par la suite ». Que voulait dire Thomas Rudeau en évoquant le début de rencontre du très en jambe Cavani ? A-t-il marqué le premier but de l’Uruguay qui avait permis d’égaliser à la 41ème minute ?
Edinson caravaning
Si c’est le cas il évolue dans un monde parallèle où un don lui permet de s’emparer de l’identité et du corps de ses coéquipiers car le buteur s’appelle encore Forlan. A moins que la réalité soit plus simple et qu’il ait été nul à chier. Difficile de trancher, les seuls indices sont cette 35ème minute où « Cavani est rapidement lancé sur son côté droit et a A. Pereira et Forlan dans l’axe. L’attaquant peine à trouver ses coéquipiers, se met finalement sur son pied droit, mais le centre du joueur de Palerme est dévié du torse par Heitinga ». Sinon Thomas Rudeau a été un peu dur avec Cavani car « à la 51ème sur une sortie anodine, Stekelenburg tacle le ballon dans les pieds de Cavani, qui le voulait lui aussi. L’attaquant récupère aux 20 mètres la sphère et s’essaye à une frappe lobée que Van Bronckhorst intercepte finalement juste devant son but.
On aurait pu remonter sur les tours précédents comme dans ce quart de finale où 20 Minutes évoque deux fois l’homme qui valait 63 millions : 47e: Cavani s’écroule dans la surface. L’arbitre ne bronche. Si faute il y a, c’est en dehors de la surface. 62e: Au milieu des Forlan et Suarez, Cavani fait un peu tache techniquement. On va dire qu’il est vaillant.
Bravo au PSG, qui rappelons-le pourra compter sur lui aussi en Coupe d’Europe. Ça vous ferait rire qu’on fasse la même avec Falcao ? Non pas Falcao quand même.

Ibrahimovic (2/5): Le crapaud cannoniere

Si on vous demandait de citer les meilleurs joueurs de ces 10 dernières années, vous diriez peut-être Figo, Raul, Zidane, Ronaldo, Ronaldinho, Messi, Cristiano, Henry, Chevtchenko, Xavi, Iniesta voire Eto’o pour les plus offensifs d’entre eux. Peut-être même ajouteriez-vous Ibrahimovic qui comme tous ses prédécesseurs a un jour permis à son équipe de remporter une ligue des champions, un Euro et pourquoi pas une Coupe du monde. Mais en quelle année a-t-il gagné tout ça ? Inutile d’ouvrir une page Wikipedia, le Vestiaire a déjà enquêté pour vous et vous allez voir qu’il a bien mérité son ballon d’or. Voici pourquoi tout le monde l’appelle seulement le magicien.


 

Ibra a vraiment débuté sa carrière à l’Ajax. C’est donc là qu’il a pu glaner sa première C1. La piste est sérieuse, l’Ajax a remporté de nombreuses fois ce trophée tant convoité par les meilleurs joueurs de la planète, voire tant gagné par ces mêmes joueurs qui se sont payés le luxe d’y être pour quelque chose. De 1971 à 1973 par exemple. En 1995 aussi, avant la finale 96. Mais ensuite, sans Cruyff, sans Kluivert, difficile de rester en haut de l’affiche. Il faudra attendre 2003, pour revoir l’Ajax à un haut niveau mais ce n’est plus exactement le même. Ça tombe bien, Ibra est le buteur titulaire de l’armada qui se lance à l’assaut du Milan AC en quarts de finale. Le 0-0 du match aller ne lui permet d’exprimer totalement ses qualités ou peut-être un peu trop. Au retour par contre les vannes sont grandes ouvertes. L’Ajax marque même 2 fois, Milan 3, et Zlatan 0. Un match fondateur pour le gamin. Prometteur, il n’a manqué le cadre qu’à 2 reprises sur 2 tentatives, et s’est retrouvé 4 fois hors-jeu. L’empreinte est là, un monstre est en gestation. En 2004, il tient sa revanche et confirme. Plus rien ne l’arrête, il met un but toutes les 452 minutes et l’Ajax se hisse à la quatrième place de son groupe de quatre. En 2005, c’est sous les royales couleurs bianconeri qu’il redécouvre les huitièmes de finale. C’est plutôt bien vu, en 2003, il n’a manqué qu’une victoire à la Juve pour le titre suprême et donc un buteur de ce nom pour pallier les faiblesses de Del Piero et Trezeguet. Son nom c’est Zlatan et il ne va pas tarder à s’imposer.

Ibra m’en tombe

Titulaire il l’est, à l’aller comme au retour face au grand Real Madrid. Celui éliminé tous les ans en huitièmes et qui a remporté la compétition il y a 3 ans à peine avec Zidane et Figo déjà en fin de carrière. A l’aller Ibrahimovic, pour une fois altruiste, laisse le soin à Helguera d’ouvrir le score, charge à lui de permettre au Real de conserver ce maigre avantage. C’est donc la 82ème minute que choisit Zlatan pour cadrer son premier tir. Son seul tir. La maison blanche est prévenue pour le retour. Au retour, en effet, Trezeguet puis Zalayeta en prolongations se chargeront d’envoyer la Juve en quarts. Ibra a bien fait de s’économiser, ce sera moins facile contre Liverpool.

Les déplacements à Anfield sont toujours très périlleux pour les locaux: à 3 reprises Liverpool frôle la correctionnelle mais le site internet de l’UEFA est avec les diables rouges : 79, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 61, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. 49, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Les grands joueurs ne meurent jamais : Cannavaro débloquera les compteurs à la 63ème minutes. Ceux de la Juve, qui remporte la deuxième mi-temps 1-0. La qualification de Liverpool ne tient plus qu’à un fil, les deux buts marqués en première période. La troisième et la quatrième mi-temps ne donneront rien de plus, si ce n’est :  11, Ibrahimović (Juventus) manque le cadre. Avec 10 matchs et près de 0 buts inscrits, on comprend mieux pourquoi la légende raconte que Zlatan a poussé Del Piero sur le banc. Vivement 2006.

Retrouvez la suite et l’intégralité du feuilleton ici

La Légende PSG: Joue pas comme Beckham

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Vieiri, Kluivert, Letchkov, Denilson, Nonda. Et même Joe Cole voire Salomon Kalou. La ligue 1 assume désormais ses ambitions.

La nouvelle est tombée, le dimanche 14 mars 2010, en plein après-midi. Plus de deux ans après sa retraite, l’ancienne star des chambres à coucher David Beckham aurait tenté un retour sur d’autres pelouses que celles de Victoria et rivales. Un retour certes timide, mais suffisant pour qu’il prenne une fois de plus un peu trop son pied, sans doute usé par ses centres ratés. « Beckham ne fera probablement pas la Coupe du monde » titrait la presse. Vieira peut-être pas non plus.

Lampard et Gerrard sont rassurés, ils garderont leur place. Mc Manaman aussi. Wright Philipps et Walcott, eux, s’inquiétaient à peine. La poisse, d’autant qu’il s’en est fallu d’un rien pour que Los Angeles Galaxy se qualifie pour les quarts de finale de Ligue des Champions, mais eux n’avaient pas Ronaldinho, de retour. « Une triste fin de carrière pour l’un des plus beaux palmarès mondiaux. » disait la même presse. On parle bien de Beckham, vainqueur un jour d’une Ligue des Champions mais pas de grand-chose d’autre, fait rarissime dans le football moderne de haut niveau, Xabi Alonso excepté.

High Scholes musical

Sans doute aussi un hommage à ses titres avec l’équipe d’Angleterre, mais il nous avait pourtant semblé qu‘Owen était également anglais. Quoiqu’il en soit, de l’avis de tous, Beckham était « l’un des joueurs les plus fair play« , probablement l’effet de ce carton rouge récolté contre l’Argentine en Coupe du monde. On appelle ça l’altruisme à la Zidane.
Que dire de son Ballon d’or si ce n’est qu’Henry a quelque Euro et Mondial en excuse ? Et au bout du compte, Beckham s’en fout : Sammer a-t-il eu son nom dans un titre de film ? En revanche, personne ne pourra lui enlever son rôle de bon père de famille, paroles de baby-sitter.

Un vrai Giggs

Mais David Beckham, joueur, avait aussi des qualités, son gros mental n’était pas la moindre. Manquer un penalty contre la France puis contre le Portugal en séance de tirs aux buts aurait pu compter, mais ça n’était que l’Euro. Un talent célébré par tous, mais surtout quand il n’est plus dans l’équipe. Zidane dit d’ailleurs de lui que c’est un grand pro. Et dans le jeu ça donne quoi ? Ca donne un tireur de coups de pieds arrêtés. Costa aussi, mais l’ancien Montpelliérain se tapait-il une L5 pour autant ? Il y avait bien quelqu’un de vraiment malheureux en apprenant la nouvelle : Fabio Capello. Le seul à avoir toujours soutenu Beckham, notamment lorsque l’Anglais fut mis à l’écart du Real Madrid par son entraîneur, Fabio Capello. Une explication possible aux quelques larmes de Lambrusco coulant le long des joues du sélectionneur lors de la blessure de l’Anglais : il n’était pas frais.

Les fans de la sélection anglaise ne l’avaient jamais autant vénéré que depuis qu’il avait fêté ses 33 ans, pardon 34 (NDLR, 37 presque 38 désormais). Pour preuve, cette ovation reçue pour son retour avec le Milan AC en huitièmes. D’une volée, il a prouvé qu’il n’avait rien perdu. 0-4, c’est bien une volée ?

L’Edito : Les frères Kara maso

 

Chanter la Marseillaise ne changerait donc rien ?

Ils étaient les plus beaux, les plus intelligents et les plus respectueux. A croire qu’ils étaient les seuls sportifs de haut-niveau à posséder un cerveau, même si à l’époque de Costantini ils en avaient déjà un, mais un pour dix alors ils jouaient au foot avec. Ils gagnaient tout, mais ne demandaient rien parce que leur sport ne disait rien à personne. Et puis le contrat pub est arrivé, tellement pervers que le Dr Faust lui-même n’y avait pas eu droit.

Sans Canayer

Ils ont tous succombé. Même le petit frère moins beau, moins bon et moins payé s’est mis à croire au Père Noël. Tout le monde fut touché, jusqu’au sommet de la pyramide qui finit par s’amuser à détruire un plateau télé en direct, regardant aussi avec cet air paternel ses petits dénuder un journaliste. Evidemment, il ne serait pas le dernier à les lâcher en public s’il y avait une image à redorer au bout. Mais n’allez pas croire que ça ferait de lui le plus pourri d’entre tous. De toute façon, il y a bien longtemps que donner des consignes ne lui disait plus rien. Personne ne le comparait plus à Costantini, et il avait achevé de croire que c’était par déférence envers lui et non envers l’ancien éleveur de dreadlocks.

Kiel bills

Dès lors, plus rien ne pouvait enrayer la chute de tous ces golden boys que tout le monde prenait en exemple et qui pourtant ne sortait pas moins avec des présentatrices télé, certes pas le haut du paquet. Donc Jeny Priez, pourquoi pas Anne Denis. Il n’y a pas à regretter que l’argent soit venu, juste que tout le monde les ait pris pour autre chose que des sportifs juste parce qu’aucun d’entre eux ne s’était baladé le nez dans la bouche d’une demi-pute blanchie, pas la moindre agression sur sa camarade d’entraînement non plus. Ils n’ont jamais été en Nouvelle-Zélande, donc on ne saura pas s’ils auraient sauté une table de nuit avant qu’elle leur casse la gueule.

Dans tous les cas, ils ne parleront plus à cette maudite presse, à part pour un mea culpa écrit par un avocat bien sûr. Les comparer avec des joueurs de foot serait aussi ridicule aujourd’hui qu’hier, d’abord parce que ça fait chier d’entendre ce genre de conneries tout le week-end au mariage du beau-frère juste parce qu’on est journaliste sportif, et surtout parce qu’à la clôture de leur compte bwin ils continueront tous de gagner moins qu’un joueur médiocre de Ligue 1. Il n’y a pas de morale à cette histoire, sinon Gasquet aurait remporté autre chose que le tournoi de Bangkok.

Pendant ce temps-là, l’Europe a remporté la Ryder Cup. Vous comprenez pourquoi on sèche en fin de semaine ? Heureusement qu’il y a Karabatic nu ou pas, des soupçons de triche, de corruption, de paris truqués, et des matchs de handball avec Montpellier ou Lacourt nu dans une pub pour assurer des visites.

La Légende : Le cinéma de Jacques Faty

Au détour d’une 36e journée de Ligue 1, on fait parfois de drôles de découvertes. Jacques Faty porte le maillot de Sochaux, c’est donc un peu le nouveau Desailly passé par Epinay-sous-Sénart, Bretigny-sur-Orge, l’INF Clairefontaine et Rennes qui joue à Sochaux. C’est aussi le multi-sélectionné en équipes de France de jeunes qui joue à Sochaux. Desailly il devait être, Desailly il sera, presque : 9 matches à l’OM ça compte, même en 2007-2008, même à 24 ans. Ca rend Sochaux si fier. Il y en a un autre que ça rend fier, c’est Ricardo le petit dernier. Petit et dernier, comme une prémonition : INF Clairefontaine, Strasbourg, AS Roma, Bayer Leverkusen, Nantes en Ligue 2. Et tout ça dans l’ordre. Il rêvait d’être ce grand frère qui rêvait d’être Desailly. Jacques Faty il devait être, Jacques Faty il sera. Ricardo fait même mieux : il est passé sur Canal à 13 ans et mesure 9 cm de plus. C’est donc le plus grand des Faty et ça rend l’Aris Salonique si fier.

Federer 2010 : Le Coutelot suisse

Le tennis contre un mur six ans de suite c’est lassant à la longue. Mais regarder le mur jouer tout seul, c’est encore plus chiant.

Une carrière peut-elle s’achever un soir de janvier 2010 sur les larmes de Murray ? Aussi grisant soit-il, cet accomplissement n’en est pas un quand on n’a pas encore 30 ans. Pour trois raisons. La première, elle implique que Soderling puisse gagner pour la première fois en 50 confrontations et rompre une série de 50 demi-finales consécutives en Grand Chelem lors d’un banal lundi parisien.

La deuxième, elle implique que Berdych passe pour un nouveau spécialiste d’herbe, futur maître de Wimbledon, en tout cas jusqu’à la branlée en finale contre Nadal. On n’en arrive pas là sans dommage collatéral, comme une défaite à Halle quelques jours plus tôt contre Leyton Hewitt, qui était numéro un mondial quand la place de numéro un mondial n’existait pas, ou plus vraiment, c’était en 2001.

Bâle à papa

La troisième raison n’est que la conséquence des deux premières : Murray a finalement de beaux jours devant lui malgré les larmes et la défiance maternelle. On en revient donc au problème initial. Federer pensait pouvoir s’en aller tranquillement, mais il ne peut décemment pas abandonner l’ATP aux seul bon vouloir des genoux de Nadal. Trop dangereux.

Ca l’avait suffisamment gonflé de voir Ferrero numéro 1 en 2003, il connaît bien la marche à suivre. Depuis, il y a eu quelques branlées dans les deux sens contre le même Ecossais, ça prend un peu de temps à remettre en route mais de toute façon les Masters 1000 ça compte pour du beurre. Quand Federer va se rendre compte que les trois dernières finales de Grand Chelem se sont jouées sans lui, il va peut-être même reprendre le tennis.

Pendant ce temps-là, Nadal a l’air en forme et Federer tourne des pubs avec lui. C’est reparti ?

Romain Mesnil : « Buzzé en beauté »

Romain Mesnil nous a invité dans sa caravane d’un camping du Cap d’Agde, où le sot à la perche est allé se mettre ovaire avant d’attaquer la saison estivale.

QUESTION : Romain, n’aviez-vous pas d’autres alternatives pour trouver des sponsors que de courir nu dans Paris et de vous mettre aux enchères sur eBay ?
ROMAIN MESNIL : C’était ça ou gagner la Golden League. Avouez quand même que je n’ai pas choisi la facilité. Le regard des gens est très difficile à affronter quand vous vous baladez à poil dans la rue. On se sent différent, plus bas que terre. Je ne souhaite à personne de vivre ça.

Q. : Comment vous est venue l’idée de cette démarche ?
R.M. : Vaness’ (Boslak) m’a dit un jour qu’il fallait buzzer pour réussir. Je l’ai prise à Meaux et décidé de frapper un gros coup sur le Web deux à zéro, avec une campagne originale et innovatrice. Sergueï Bubka lui-même n’avait jamais osé faire ça dans les rues de Kiev.

Q. : A quel point les athlètes sont-ils affectés par la crise ?
R.M. : Vous savez, ce n’est pas parce qu’on gagne 50.000 euros à chaque meeting que le quotidien en est plus facile. J’ai une bouche à nourrir et trois chargés de com’ à payer. Alors, c’est toujours agréable de pouvoir mettre un peu de labeur dans les épinards.

Q. : Envisagez-vous d’autres actions similaires ?
R.M. : Je suis en train de travailler sur un badge à forte dimension politique réclamant « un monde économique meilleur ». Mais on peut sûrement aller encore plus loin dans la remise en cause du système : pourquoi ne pas organiser des concours de perche naturistes pour protester contre l’exploitation des enfants dans l’industrie textile chinoise ? Je suis aussi prêt à me faire tatouer le nom de mes partenaires sur l’entrecuisse en hommage à toutes les femmes victimes d’excision.

Q. : Etes-vous satisfait du résultat des enchères ?
R.M. : J’aurais préféré que Sloggi décroche mes timbales, mais ils avaient déjà Yannick Noah. Je suis en cas très content de pouvoir reverser à une association caritative les 7.500 euros du donneur anonyme, qui n’est ni Bernard Laporte, ni Jean-Luc Lagardère.

Q. : Abordez-vous plus sereinement la suite de la saison ?
R.M. : J’ai de bien meilleures sensations depuis que je saute sans short ni débardeur. Ca devrait me permettre d’aller chercher Renaud (Lavillenie) aux championnats de France.

Q. : Pensez-vous être en mesure de franchir un jour la barre des 6 mètres ?
R.M. : Pour les questions sportives, il faut voir avec mon attaché de presse. J’ai des choses bien plus urgentes à m’occuper.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain