Les questions interdites : La France peut-elle ne pas remporter l’Euro 2009 ?

sonko

L’équipe de France de basket-ball repoussée aux frontières de ce qui se fait de pire dans le monde de l’Orangeade, tente de se qualifier pour des championnats d’Europe où elle sera favorite. Comment expliquer cela à Michel Gomez ? C’est quoi déjà la NBA ?

Le 10 octobre 2007, le Vestiaire annonçait l’asistolie du basket tricolore, les clubs n’existaient déjà plus depuis 14 ans, la sélection était en phase terminale. Depuis, loin de nous donner raison, la réalité a dépassé Michel Gomez dont nous louions l’expertise. D’entraîneur moyen fini, il est passé à entraîneur nul fini. Désormais tout a changé.

Le nouveau sélectionneur est titré avec des équipes faibles, il ne se la raconte que modérément et surtout il a choisi de faire jouer les meilleurs et les meilleurs ne jouent pas à Hyères-Toulon. Claude Bergeaud pensait aussi avoir tout compris en se tournant vers les Etats-Unis. Pourtant non seulement, il n’a rien gagné avec la meilleure génération de l’Histoire, pire, il n’a même pas égalé de Vincenzi avec une finale internationale. Alors, pourquoi Collet ferait-il mieux avec quasiment la même équipe ? Le fait qu’il soit plus compétent que ne le sera jamais son prédecesseur ne doit pas occulter le « quasiment » de la phrase précédente. C’est la même équipe mais ce n’est plus la même. Là où Cloclo mixait le bon avec le moins bon et même le mauvais, le manceau mélange le bon avec le très bon et bien sûr le mauvais, il n’y est pour rien, la France manque de meneurs. Et ça peut même permettre de bonnes surprises.

Parker ne perd jamais

Même Tony Parker a changé. Membre du deuxième meilleur cinq du monde, il n’a plus grand chose à voir avec Aymeric Jeanneau à part le poste peut-être. Pourtant, il continue de prendre l’avion pour aller chez Denisot, faire du business en banlieue, et visiter la Charente-Maritime alors même que la locale de Sud-Ouest à Jonzac ne l’avait pas invité au goûter des correspondants. On parle bien de Parker, pas de Jeanneau Lapin. Au passage, la star se permet même d’aller assister à des matchs de basket ou de faire une bouteille quand il a 5 minutes.

Ainsi, malgré Ronny Turiaf, la génération dream-team a été balayée par la nouvelle génération dream-team sans pour autant changer de noms. Et celle-là ne se contente plus de dominer, elle gagne et gagne encore avec une prétention assumée, même par Antoine Diot. Certes il ne s’agit que de matchs de seconde zone, mais la France de Parker 1 arrivait bien à perdre contre la Grèce en demi-finale de l’Euro ou la Russie en quarts. Finis les Gelabale et les Sacha Giffa de dernière minute, ceux qui étaient les meilleurs à la récré le seront en compet même si les règles diffèrent un peu de leur basket de play ground. Le coca, les chewing gum, et Mc Do ont-ils été inventés à Orléans ?

Gelabale ou je ne l’ai plus

Il aura fallu 10 ans de domination continentale pour que la Pro A se joue aux Etats-Unis. Dix ans pour arrêter de mélanger les torchons et les serviettes, dix ans pour qu’il y ait assez de Saint-Jean pour ne plus avoir à les mélanger avec des Foirest et des Digbeu. Désormais intégrer la NBA n’est plus un exploit ou un rêve, tout le monde le fait, même les gosses de chanteur. Désormais, jouer dans le club que l’on a intégré est possible, sans avoir à faire croire que l’on est bon, il suffit de le montrer. Moïso valait « 100 millions de dollars » mais personne n’a jamais trouvé la provenance. Désormais, évoluer au Mans ou à Ecommoy n’empêche plus de faire carrière en Anjou ou ailleurs. Ni même de gagner des matches face à des joueurs professionnels et pas qu’au tennis.

La génération Parker 1 c’était un joueur, la génération Parker 2 c’est deux joueurs, dans trois générations la France défiera enfin les Etats-Unis en finale olympique. Quoi Sydney ?

L’actu du jeudi 16 avril

Dernière minute : Landreau aux portes de l’équipe de France

Il sort ou il rentre ?

Milan comptable

bundchen

Si quelqu’un parlait italien à la rédaction du Vestiaire, on aurait sûrement pu vous apprendre que la top model brésilienne Gisele Bündchen a gagné autour de 500.000 dollars en pariant sur l’Inter Milan de José Mourinho, dont elle est la première fan.

De Ribery à Libely

Le Vestiaire vous en parlait en exclusivité dans cette même rubrique dès le lendemain des huitièmes de finale de la Ligue des Champions. C’est désormais officiel : Ribery continuera d’apprendre à lire l’année prochaine, mais cette fois en Catalan.

L’arche de Noah

bulls

Intéressante trouvaille du site With Leather : comme le logo Marlboro et ses références cachées au Ku Kux Klan, celui des Chicago Bulls a une double représentation. Retournez-le et ajoutez lui quelques couleurs pour obtenir un robot lisant la bible sur un banc au soleil. Aucun Mormon n’a en revanche jamais réussi à percer le mystère du nouveau blason de Pau-Orthez :

elan rockets

Un Metro-Racing d’avance

nallet

Et ne plus revenir ?

In the navy

archavin

Madame Arshavin, qui n’a à première vue pas les atouts de la nouvelle poupée russe de Mel Gibson, a confié à la presse britannique ne pas avoir été très chaude à l’idée de quitter l’URSS pour l’Angleterre et sa bouffe dégueulasse. C’est vrai qu’on n’aimerait pas non plus se taper un Saint-Pétersbourg – Douvres en croiseur nucléaire.

Vas-y Franky

frankie

Tu t’es vu quand t’a bu jusqu’à 5 heures du mat’ pour arroser ta qualif’ en demie de la LdC ?

Et pendant ce temps-là, de l’autre côté de la Manche

Le bras d’une statue en chocolat de David Beckham s’est détaché à quelques heures du début de l’exposition dans laquelle l’oeuvre était censée apparaître. [Daily Star]

La copine de Theo Walcott se fait blanchir les dents. [Le blog Stardent]

Guus Hiddink a le coeur d’un homme de 20 ans. [The Spoiler]

Madame Rooney subira une césarienne fin septembre pour permettre à l’attaquant mancunien de jouer avec l’Angleterre son match de qualification pour la Coupe du monde 2010 en Ukraine. [The Sun]

Pau-Orthez : La ProA facile

Nallet surtout pas croire que Le Vestiaire s’est trouvé un spécialiste basket. Mais après avoir commencé à disséquer la ProA par la tête, il lui fallait bien s’attaquer un jour, aussi, aux futurs adversaires de Boulazac.

On raconte dans les cuisines du Pilota Jaï-Laï que le Palais des Sports voisin abritait jadis une des meilleures équipes d’Europe, que l’axoa ne s’est pas toujours préparé au micro-onde et que le patron lui-même aurait déjà soulevé autre chose que des coupes à champagne. « C’est dans les vieux Pau qu’on fait les meilleures soupes », répond simplement Freddy Hufnagel à ses nouvelles serveuses. A quoi bon, après tout ? Il y a bien longtemps qu’on ne joue plus au basket par ici.

Echaudé par deux saisons anonymes, L’Elan béarnais avait pourtant décidé cet été de tourner la Page : « Fauthoux remettre au plat », avait même annoncé Didier Gadou, qui s’y connaît lui aussi en cuisine. Le logo des Houston Rockets, Samad Bahrami Nikkah et un Lacq l’aimant n’ont pas permis à Pau de retrouver son lustre passé. Le groupe de Tout panne a même atteint le premier quart du championnat derrière Vichy et Besançon, avec huit défaites consécutives. Dont huit en championnat.

Welcome to Mahinmi

Le Vestiaire, dont les recettes publicitaires ne lui permettent pas encore de s’abonner à Sport+, n’a pas trouvé non plus Limoges et l’ASVEL dans le haut du classement. Et où ont donc bien pu partir Foirest, Muresan, Evtimov et les frères Pietrus ? Le paysage du basket français a autant changé en dix ans que la garde-robe d’Eva Longoria. D’aucuns y voient un resserrement des valeurs. Les effectifs d’Orléans et Gravelines plaident plutôt pour un nivellement par le bas.

La ProA est aujourd’hui d’un niveau si faible que même les joueurs qui n’en ont pas la carrure s’empressent de partir en haine biais. Et on ne pense pas qu’à Mahinmi. Combien d’Ajinca pour un Parker ? Souvent, quand elle lui rend visite à Mirande, Cathy Melain rappelle à Alain Jardel que ça ne va pas beaucoup mieux chez les filles. Il fut un temps où Maxi-Basket se demandait qui de Bourges ou de Valenciennes allait gagner la Coupe d’Europe. Les Berruyères se déplacent maintenant à Brno avec autant d’assurance que Nancy et Le Mans en Euroligue.

Pendant ce temps-là, Mickaël J’ai la balle n’exclut pas un retour un Europe. Didier Gadou est preneur.