Ligue 1 : Tignes d’intérêt

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La Ligue 1 a livré ses derniers verdicts et dissipé les derniers doutes : c’est bien Raymond Domenech qui a fait la liste des 30. Retour sur une soirée de choix.

Honneur aux champions. Un bel adversaire, un stade plein, c’était l’occasion idéale pour Ben Arfa de jouer son premier match de la saison. Les mauvaises langues se tairont, Domenech est rassuré, le joyau aura finalement participé activement au sprint final de son équipe. Son but à la dernière seconde offre plus ou moins le titre à l’OM. Quant à Valbuena, ça rime avec gomina et aussi avec écran plasma : celui que les photographes de L’Equipe Mag ont vu, on se croirait en train de crâner sur les pelouses du Mondial. Un tour d’hélico lui ferait le plus grand bien.

Sydney polak

Un peu plus loin, il y avait un autre Olympique, Govou. Personne n’est vraiment sûr qu’il a le niveau, Toulalan et Réveillère y compris, mais il traîne toujours dans les parages au bout du compte. Pas de surprise donc. Le troisième du championnat, c’est Auxerre, Domenech ne savait pas. L’effet Pedretti et Hengbart. En tout cas, il connaît bien les Briand M’Vila et Fanni, neuvièmes, mais Boulogne voulait tellement quitter la L1 sur une bonne note. En revanche, le quatrième, Lille, a toute son attention : +32 de différence de buts, meilleure attaque (72 buts). Adil Rami prend combien de buts par match au juste pour refuser la Ligue des Champions ? A 25 ans, il est toujours aussi prometteur. Landreau n’a pas d’avis.

Trop facile de se moquer, précise Planus. On ne sait pas s’il parle des quatre buts encaissés à Lens avec 60% de possession, d’une furtive réminiscence rennaise, des six minutes de Ciani, de la 15e place sur les matches retour du pire championnat du club depuis cinq ans ou du maillot bleu floqué Gourcuff de Zidane ? Carrasso et Alou Diarra n’ont pas d’avis. Dans son euphorie, Jean Fernandez a déclaré qu’il emmerde Bordeaux.

Pendant ce temps-là, un ex-meilleur buteur a marqué des points contre Monaco. Enfin, un point (0-0), ça rapporte une 14e place. Finalement, la Grèce n’est peut-être pas un si mauvais championnat, Nasri et Benzema auraient dû y penser.

Le roman du perd OL :
Jelen, je m’appelle Jelen

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Le PSG marque le pas, Auxerre paie encore son mauvais début de saison. L’OL peut avoir le sourire : plus que jamais, il peut être champion.

Ce n’est pas la crise à l’OL. Quatre jours après sa cruelle sortie européenne à Barcelone, Lyon a chuté à domicile contre l’AJ Auxerroise. On parle bien de la grande, celle de Jean Fernandez. Grâce à un grand Lloris, Lyon a évité un bon 4-0. Etre battu par deux grands d’Europe dans la même semaine, il n’y a pas de honte. Et pourtant, Claude Puel avait la tête des mauvais jours en fin de match.

Son adjoint a eu beau lui répéter qu’Essien n’était plus là, que c’était toujours Pjanic à la place, rien à faire, il ne lui a pas arraché le moindre sourire. Après avoir vendu chèrement sa peau et même s’être procuré quelques centres, l’OL a cédé. La faute à l’inexpérience. Boumsong a aussi remis un splendide ballon de la tête plein axe. Cris, au marquage de Jelen, s’est immédiatement mis en grève, rien à dire. Le grand Boum ne survolerait donc plus la Ligue 1 non plus.

Juni holiday

Aulas l’assure : ce n’est pas la crise à l’OL. De toute façon, le calendrier est mal foutu. Commencer en octobre aurait-il suffi pour battre Auxerre ? Puel n’y est pour rien, c’est Juninho qui décide, sinon comment expliquer deux titularisations en quatre jours ? Ou alors c’est à n’y plus rien comprendre, Puel serait un gros nul, 53 points en 28 matches serait le pire total de l’OL depuis son hégémonie. Baudelot et Establet l’avaient dit il y a longtemps, Sacco le répète à qui veut l’entendre : le niveau monte. Pourtant, plus personne n’écoute et ses « L’année du football » des 50 dernières saisons ne partent pas comme des petits pains dans les bric à brac de France. Mais voilà, Makélélé peut finir champion.

Visiblement remis de son expulsion pour injures, Juni a expédié un coup franc dans la gueule de Pedretti, l’édenté du Doubs. La retraite approche, il solde ses comptes. Du travail bien fait, à croire qu’ils ont joué ensemble, mais la cellule recrutement n’a pas pu faire ça.

Ce n’est pas la crise à l’OL, puisque Benzema reste. Il l’a dit. Deux possibilités : soit il le pense et Karim Djaziri n’est pas agent, mais gourou, soit il se fout de la gueule d’Aulas comme personne ne l’a jamais fait. Dans les deux cas, il ne restera pas à Lyon puisqu’il est déjà parti. Le Vestiaire l’a déjà révélé. Progression, effectif, Coupe d’Europe, Equipe de France, Coupe du Monde, Ballon d’Or, même la Coupe de la Ligue. Sur ces critères, combien figurent dans la colonne Lyon ? Toulalan aussi a compris au Camp Nou qu’il perdait son temps et que Tottenham serait une promotion. Govou, lui, pleure chaque jour l’offre de Portsmouth.

Pendant ce temps-là, le buteur brésilien Fred a inscrit un doublé pour son premier match avec Fluminense. Son nom circule avec insistance du côté de l’OL pour le prochain mercato.