Ligue 1, 19e épisode : Bordeaux Beugle

La L1 se cherche un 4e mais elle a du mal à trouver. Alors qui ?

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Sané broyeur

C’était il y a un mois et demi, Bordeaux était pas génial, Diabaté était nul à chier, on comptait plus sur Saivet que sur une qualification en Ligue Europa, et Nantes mettait trois cartouches à Chaban donc quelques unes de moins que Makélélé à la fille de Suaudeau. Gillot assurait à tout le monde que c’était un hold-up. La victoire, pas le gendre de Coco. Personne ne l’avait cru parce que 3-0, malgré tout, ça veut dire 3 buts encaissés, mais il aurait fallu. Car depuis, Bordeaux est pas génial, Diabaté reste nul à chier, et il vaut mieux compter sur Saivet que sur une sixième défaite en Ligue Europa car il n’y aura pas de septième match cette saison. Les Bordelais ont-ils fait exprès de battre Ajaccio, Guingamp, Lille et Valenciennes à la suite, ou ces clubs ont-ils fait leur maximum pour le permettre ? On ne le saura jamais. En tout cas ce week-end il y a gros danger car pour garder sa place au pied du podium, il ne faudra pas perdre à Marseille qui peut passer devant. Gros danger ou grosse branlée ?

L’OM de paille

Tant que personne n’aura remarqué que Lille n’est pas une armée de défenseurs intraitables, de gardiens imbattables et d’attaquants de génie, la 4e place restera un bel objectif pour Anigo et Thauvin. On peut dire que l’équipe a du caractère : l’OM est regonflé avec un nul à Lyon et une qualification en Coupe de la Ligue, après trois défaites. Thauvin et Imbula ont peut-être trouvé la meilleure complémentarité possible en fin de compte. Ce n’est pas beau à voir mais il n’y a pas de mauvaise manière de s’intégrer, et puis c’est plus dans leurs cordes que de se faire des passes. Il suffit parfois de changer de chauve : mieux vaut un gros bonnet qu’un bonnet ou une casquette.

A votre Sainté

Deux bonnes équipes n’arrivant jamais seules, le dernier samedi de Ligue 1 de 2013 offre un choc Saint-Etienne – Nantes. Et cette fois le match ne se contentera pas de décevoir les quinquas qui pleureront en pensant au Chaudron, à Michel, à Platini, à Curkovic, à Bertrand-Demanes, aux matchs de Coupe d’Europe contre des cocos, aux matchs de Coupe d’Europe de Coco, peut-être même pousseront-ils la nostalgie jusqu’aux joutes brutales entre Etienne Mendy et Laurent Guyot. Le passé referait presque surface car cette fois le ne devrait même pas faire descendre l’une des équipes en Ligue 2. Par contre pour deviner qui va gagner c’est costaud. Hamouma est un peu moins en forme, et Bedoya mange son pain noir après un début décembre immaculé. Qui joue sous quel maillot ? Sainté a-t-il prévu dans le prêt de Nicolita qu’il ne joue pas ce match ? Qui est Nicolita ? Une groupie de Lavilliers ? Il faudra regarder pour le savoir. Eh oui.

Pendant ce temps-là, Lorient arrive juste derrière, mais à quatre points de la 4e place. Il faudra donc attendre 2014. Ouf.

PSG : les Doha dans le Nene

Le mercato est terminé au PSG. Maxwell, Alex et Le Crom vont enfin pouvoir parler politique.

Quel autre stade au monde pouvait avoir les faveurs d’un si grand personnage ? Nicolas Sarkozy est un peu chez lui au Parc des Princes. Parfois, quand le plus grand ne part pas bouffer des cochonneries en Ukraine, il y emmène même ses deux fistons, Jean et DJ Mosey. Le président est un supporteur du PSG et il n’en a jamais eu honte. Au printemps 2010, après les dérapages du Clasico, il s’était fâché tout rouge (et bleu) contre la racaille du 16e : « Je vais au PSG depuis bien longtemps, depuis plus longtemps qu’un certain nombre de voyous qui donnent un spectacle lamentable dans les tribunes. »

Heureusement, les amis sont là pour donner une autre image du club. Parmi eux : le cheick Tamin ben Hamad al-Thani, fils héritier de la famille régnante au Qatar. L’émirat avait déjà songé en 2006 à placer ses pétrodollars dans le club parisien, mais le propriétaire d’alors, Canal+, et celui du Parc des Princes, la mairie de Paris, s’étaient émus du peu de cas fait aux droits de l’Homme dans le Golfe.

Fin novembre 2010, la charia n’est plus au menu du déjeuner organisé à l’Elysée avec Tamin ben Hamad al-Thani, fraîchement élevé par son hôte à la dignité de grand officier de la Légion d’honneur, et Michel Platini, le président de l’UEFA. Opposé à l’attribution de la Coupe du monde 2022 au Qatar, l’ancien footballeur lui donne pourtant sa voix dix jours plus tard. Et il faut à peine plus de six mois pour que notre émir, via le fonds souverain QSI (Qatar Sports Investment) qu’il préside, rachète 70% du capital du PSG. On connaît la suite.

Veni, vidi, Vinci

Si Nicolas Sarkozy « s’est intéressé de près au dossier », rapporte Franck Louvrier, le dircom de l’Elysée, c’est qu’il n’avait pas une, mais deux bonnes raisons de le faire : « D’abord parce que c’est un Etat étranger qui investit en France et puis parce qu’il est supporteur. » Mais attention : « Il s’agit de fonds respectables. » L’honneur est sauf.

Les fonds qataris sont si respectables qu’on en retrouve dans le capital de plusieurs petites boîtes françaises comme Veolia Environnement, Lagardère, Suez ou Vinci (à hauteur de 5,6%). Heureuse coïncidence, Vinci est le concessionnaire du Stade de France, où le PSG est censé évoluer entre 2013 et 2015 pendant la rénovation (ou la reconstruction complète) du Parc des Princes en vue de l’Euro 2016 organisé par la France. Et on ne parle pas de tous les stades climatisés qu’il y aura à construire dans le désert pour le Mondial 2022. Un marché juteux que lorgnent déjà les gros bétonneurs français Vinci et Bouygues, un autre copain de Sarko.

Le monde du football est décidément petit et ce n’est pas Nasser Al-Khelaifi qui dira le contraire. Le nouveau président du PSG est aussi le directeur général de la chaîne de télévision Al Jazeera Sport, qui diffusera huit des dix matches de chaque journée de L1 la saison prochaine en plus de la Ligue des Champions. Alors qu’elle priait encore l’hiver dernier pour la survie de ses clubs, trop dépendants des retombées des droits TV, la Ligue de football professionnel a vu comme une aubaine l’arrivée d’Al Jazeera dans le paysage audiovisuel sportif français. Les enchères ont finalement approché les sommes dépensées en 2008 avant la crise (610 contre 668 millions d’euros par saison). On dit merci qui ?

Les secrets du Docteur tocard

Le Vestiaire inaugure une nouvelle rubrique, car désormais il sait lire. Ca valait presque le coup, ça fait toujours un article de plus.

Quand Bruno Godard ne vient pas se livrer sur Direct 8 à des affirmations péremptoires sur le titre assuré des Marseillais, l’écroulement lillois ou la qualification du PSG en Ligue des champions, il trouve le temps de délaisser Canot et Bagaria pour commettre des bouquins de merde aussi vides que le regard de Gourcuff au moment de  jouer à Ménibus la réplique la plus célèbre du cinéma français : « Oui, j’aime les filles. »

Bruno quetard

Le livre s’appelle Sexe football club et c’est déjà bien qu’on accepte de le citer. Il aurait aussi bien pu s’appeler revue de presse des rumeurs les plus connues du football. Ou les histoires dont on se fout, tellement on en a entendu parler. Zidane a-t-il eu une relation avec une star du R’n’B ? On ne saura pas, c’est pas grave, on ne savait déjà pas avant.

Qui est ce footballeur bien membré qui se tapait la fille de son entraîneur ? Tout le monde le sait, pas besoin de donner le nom, en plus ça évite les procès. Pourquoi Larios et Platini ne pouvaient pas se saquer ? Tout le monde le sait, pas grave on raconte quand même l’histoire racontée par Pierre-Louis Basse, racontée par Robert Herbin, racontée par Roger Rocher, racontée par mon prof de sport et racontée par moi à mon cousin. Et par les principaux intéréssés ? Ca aurait demandé un petit travail d’interview, bref, d’avoir sa carte de presse et qu’elle serve à autre chose qu’à se torcher.

Bruno jobard

Quel est ce footballeur qui s’est tapé une prostituée ? Ribéry. Révélations chocs. Et ce footballeur brésilien accusé de viol ? Brandao. Le courage du reporter de guerre. Gourcuff est-il gay ? Ben ça on sait pas, Tétu n’a encore rien dit. Quelles sont les boîtes de nuit à la mode ? Là par contre il y a les noms, mais le problème, c’est qu’on s’en branle. Un peu comme de Ginola. Et sur Domenech, sa femme et sa liste noire ? Rien, ça aurait demandé un travail d’enquête. Faut pas lui demander de se foutre de notre gueule et en plus d’être journaliste. Bordel.

France-Brésil : Qui virera Evra

Par Bob Ménard, le mercenaire.

Les karatékas appellent ça le « koko-zuki ». Le coup à la gorge. Et Patrice Evra qui n’a rien vu venir. Chantal Jouanno n’est pas seulement ministre des sports, elle a collectionné les titres UNSS de kata par équipe. L’Equipe justement n’a pas oublié ce qu’elle lui devait : « Indépendamment de leurs qualités » sportives, Chantal estime qu’un retour des bannis sud-africains de l’équipe de Franck de foot « serait inadmissible ». C’est vrai, après tout, et pourquoi ne les lapiderions-nous pas publiquement attachés aux poteaux du Parc des Princes ?

Pour Jouanno, « ce serait une énorme erreur d’oublier ce qui s’est passé « . Et tant pis si nos mutins de Knysna ont purgé leur suspension. « Je  suis certaine qu’il existe d’autres talents qui n’ont pas sali la France et qui attendent qu’on leur donne leur chance. » Dommage que Clichy ait loupé le voyage.

Platini bute, ni soumise

Hasard du calendrier international, l’UEFA a menacé la semaine dernière de retirer l’organisation de l’Euro 2012 à l’Ukraine si l’Etat ukrainien ne cessait pas rapidement son ingérence au sein de la Fédération nationale de football. Michel Platini enverra-t-il le même courrier à la nouvelle conseillère de Laurent Blanc ? Si la France perdait finalement le droit d’accueillir l’Euro 2016, Chantal Jouanno aurait peut-être le temps de se demander pourquoi Biarritz et Perpignan doivent organiser leur quart de finale de H-Cup en Espagne et pourquoi tout le monde se barre de la candidature d’Annecy aux JO 2018. C’est sûr, il vaut mieux tirer sur l’ambulance des Bleus. Comment dit-on démago en Japonais ?

Ballon d’Or, Messi : El otro Pipe de Oro

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Le nouveau Pibe de oro est Ballon d’Or aujourd’hui, avec suffisamment d’avance pour faire oublier qu’il est celui qui le méritait le moins.

Après Cristiano Ronaldo Ballon d’Or pour sa demi-saison 2008, il paraissait difficile de trouver un nouveau lauréat qui méritait aussi peu la récompense. Pourtant France Football l’a fait. Il devait forcément finir à Barcelone, meilleure équipe de clubs de tous les temps. Yaya Touré et Xavi avaient déjà renoncé, bien que sans eux le grand Barça n’eut pas existé. Mais Christian Jeanpierre ne les connaît pas. Piqué aurait pu, mais ça faisait rire Puyol qui observait Valdes. Henry, Eto’o et Iniesta sont les meilleurs sur le terrain, c’est donc Messi qui l’a eu. Le meilleur dans l’imaginaire médiatique au moins. C’est déjà ça, en plus il fait parfois de beaux gestes.

Il est presque le meilleur buteur de son équipe

Pour être Ballon d’Or, il faut marquer beaucoup de buts. Messi l’a fait, un peu moins qu’Eto’o, l’année dernière, un peu moins que Henry l’année d’avant, un peu moins qu’Ibrahimovic cette année. C’est pas grave, il fait parfois des beaux gestes.

Il est presque le meilleur passeur de son équipe

Pour être Ballon d’Or si on est pas le meilleur buteur, il faut au moins faire des passes importantes voire décisives. Messi l’a fait, un peu moins que  Xavi l’année dernière, un peu moins qu’Henry l’année dernière, un peu moins qu’Iniesta l’année dernière, autant que Eto’o l’année dernière. C’est pas grave, il fait parfois des beaux gestes.

Il est presque le joueur décisif de son équipe

Pour être Ballon d’Or, si on n’est pas le meilleur buteur ou le meilleur passeur de son équipe, il faut au moins être décisif. Messi l’a été. Un peu moins que Henry qui a égalisé contre Lyon à l’aller. Beaucoup moins qu’Iniesta le seul joueur vraiment décisif. C’était à la dernière seconde du seul match important que le Barça aurait pu perdre, à Chelsea. Pendant ce temps, Messi était aussi sur la pelouse, comme à l’aller, au sommet de sa forme. Légèrement moins en réussite que d’habitude, il a sûrement profité des ses pertes de balle pour espérer que les défenses de Bâle, de Donetsk, du Sporting Lisbonne, du Bayern, de Lyon et du Real soient quand même prises en compte par le jury dans l’attribution du Ballon d’Or. Le concours de circonstance ne devait pas s’arrêter là, il a presque changé le cours de la finale en marquant le but important de la finale contre Manchester puisque c’est Eto’o. Mais c’est pas grave, il a au moins mis le deuxième et fait parfois des beaux gestes.

Il est presque le joueur le plus important de son équipe

Pour être Ballon d’Or, il faut que son absence se remarque à tel point que son équipe joue moins bien quand il est pas là. Cette année, le Barça marque moins. Bizarrement Messi est toujours là, Eto’o et Henry plus vraiment. L’année dernière le niveau du Barça baissait quand Iniesta jouait ailier ou pas du tout. Mais ça les stats ne le disent pas, il faut juste regarder les matches, en plus ça permet de voir Messi faire parfois de beaux gestes.

Il impressionne presque en équipe nationale

Pour être Ballon d’Or, il fallait aussi espérer que le jury ne regarde pas trop les matches internationaux. Trois buts en neuf matches, dont un contre la France en amical, ça n’impressionne pas toujours. Heureusement pour lui, Henry n’a pas qualifié la France à lui tout seul à presque 50 ans et Iniesta n’est pas avec Xavi la pierre angulaire des vainqueurs de l’Euro 2008. Ou au moins l’Espagne n’est pas cette sélection intouchable facilement qualifiée pour la Coupe du Monde. C’est pas grave, Messi fait parfois de beaux gestes avec le Barça.

Il fait presque un bon début de saison

7 buts marqués en championnat, 1 seul enC1 , plus aucun dribble qui passe même contre Bilbao. Le Barça a fait son meilleur match sans lui contre l’Inter. Le jury a bien fait d’arrêter comme d’habitude son verdict au mois de juin.

Il aurait presque mérité le Ballon d’Or

Le Ballon d’Or récompense le meilleur joueur du monde. La précision est utile puisque cette année, le jury a logiquement décidé de le remettre à n’importe quel joueur de la meilleure équipe. Le hasard ne fait pas toujours bien les choses. Il est petit, a été formé dans son club actuel et essaye de dribbler tout le temps et ne réussit plus beaucoup de beaux gestes. C’est pas grave,  il n’est pas non plus le meilleur joueur de son équipe et n’a jamais rien gagné en équipe nationale. Il y aurait bien eu un autre candidat hormis Xavi : le meilleur joueur du monde. Mais Iniesta qui s’est contenté d’être le meilleur toute la saison en maître à jouer du Barça et de marquer le seul but capital. Rien à voir avec une définition de star, c’est pas lui qui fait la jaquette de PES. Ronaldinho ne voit pas le rapport, Gerrard si.

Il est presque le nouveau Maradona

Messi est un génie presque hâtivement comparé aux plus grands. Les plus grands ont presque marqué l’histoire grâce à leur parcours de club. Ainsi Maradona a presque gagné deux Coupes du monde, Zidane a presque gagné deux Coupe du monde, Pelé en a gagné 3, Même Henry en a presque gagné deux. Cruyff en a presque une. Platini a remporté un Euro, et fait deux demi-finales de Coupe du monde. Messi n’en a presque pas encore disputé. C’est pas grave, il fait parfois de beaux gestes.

Le Ballon d’Or 2008 avait la particularité d’être le meilleur de son équipe en 2008, même quand il était mauvais. Messi ne l’était pas même quand il était bon. Unique.

Ligue des Champions, OM, Bordeaux : Pour le Plasil

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Se faire éliminer de la Ligue des Champions sur un doublé d’Inzaghi et deux passes décisives de Seedorf n’est plus un luxe des années 90. L’Equipe ne s’en remet pas, le demi-finaliste annoncé a déjà un pied dans la tombe. Ironie du sort, c’est un zombie qui l’a poussé.

C’est un soir de surprises. La titularisation de Kaboré n’est pas loin d’être la première, celle de Cissé pas loin d’être la deuxième, celles de Heinze et Diawara finiront par en être. Brandao ne se sent pas concerné, pourtant surprise il ne s’est pas créé une seule occasion du match. Un jour peut-être il ne débutera pas, pourquoi pas avant l’UEFA. Moi vivant, jamais répète régulièrement Sacco à sa bande. Deschamps répète à son Brésilo-Camara qu’il faut fuir le marquage, du coup il fuit le but, sûrement un problème de syntaxe, les cours de langue ne sont pas facultatifs. Deschamps a voulu lui coller un chien d’aveugle, c’était ça ou Morientes. Pas con sauf que Niang sert à autre chose d’habitude, par exemple marquer ou donner des buts. Résultat, les autres sont jaloux, pourquoi ne pas rien foutre tous ensemble ? Une mi-temps foutue en l’air et la vraie confirmation tombe à la pause : « Je crois qu’on est capable de faire mieux », Deschamps est presque aussi convaincu que convaincant. A force de répéter à ses joueurs que pourtant Milan est nul à chier, ils finissent par comprendre, sauf Lucho qui continue d’alimenter Brandao en bons ballons. Storari n’a jamais tiré autant de 6 mètres. Heinze égalise pour faire oublier qu’il est défenseur, malheureusement Diawara n’aura pas l’idée d’aller doubler la mise pour se faire oublier lui aussi.

Super pipot

Les frappes au-dessus, c’est sympa, les supporters apprécient toujours de ramener un ballon Ligue des Champions à la maison. Après l’heure de jeu, les Milanais abandonnent l’idée de courir, c’est l’heure de l’arthrose. Lille et Kader Keita se remémorent le souvenir ému de Milan, c’était à San Siro et ils avaient réussi un truc de plus que leur adversaire, c’est peut-être ça la clé. Niang enrhume la défense pour centrer en touche, Cheyrou se régale au milieu de terrain mais à chaque accélération c’est la tuile, Brandao est toujours planté là, tout seul devant. Lizarazu aiguise sa réplique, le temps pour la défense marseillaise de s’éxécuter et la sentence tombe. « C’est dur, on ne peut pourtant rien leur reprocher sur les intentions. » Bien entendu Milan mène, l’OM se doit de réagir. Dans ces cas-là, y a rien à faire, Taiwo se démerde toujours pour prendre le ballon et frapper de 40 mètres. Connerie de réalisme à l’italienne, ça n’a pas empêché Houiller de féliciter Deschamps à la fin du match, à croire qu’il le fait à tout le monde ou qu’il y connaît rien.

Juve d’instruction

Le premier tour de la Ligue des champions ne devait pas réserver beaucoup de surprises. Toutes les grandes équipes européennes jouaient des petits. Toutes ont gagné excepté la Juventus, tombée sur un nouveau venu dans le club des gros. Petit rappel : la Juve est favorite du groupe, en tête de la série A, et elle évolue à domicile. Le monde du football a enfin compris ce soir pourquoi Bordeaux écrase le championnat de France. Les Girondins ont joué à 77%, suffisant pour dominer la Juve, insuffisant pour coller une raclée. Gourcuff et Chamakh n’ont toujours rien prouvé, s’ils pouvaient démarrer leur carrière avant les huitièmes. 0-0 à la mi temps ça ressemble à 2008, 1-0 à la 66e ça ressemble à 2007, 1-1 à la 77e ça ressemble à 2009.  On va finir par croire que Blanc ne recrute pas aus hasard.  Bordeaux n’est pas terminé, mais Bordeaux est en route, Cavenaghi fait d’ailleurs du stop depuis bientôt deux ans, sans shampooing ni rasoir bien sûr. En plus, peut-être qu’un jour Gouffran sera là. Blanc a remis son petit pull, il demande du Manchester depuix deux ans, ça commence à rentrer. Si Ramé et Carrasso pouvaient décider lequel est le meilleur ça gagnerait du temps. L’Equipe.fr aimerait résoudre le même dilemme entre Henrique et Planus, on leur laisse encore un match pour comprendre, un conseil il suffit de regarder les feuilles de match.

Jeanpierre Mariole

Christian s’est enflammé devant l’oubli des dirigeants du Bayern qui ont laissé partir Oddo. Liza l’a rassuré, Oddo est un gros nul. On a l’impression qu’il n’est pas le seul. Christian a vu Milan hausser le niveau persuadé qu’ils en étaient capable. Jean-Mi supplée Liza et rappelle que Marseille à le droit de défendre à gauche aussi de temps en temps.
Centre raté de Kaboré, Larqué lance Lizarazu sur le rôle du latéral: « C’est vrai que quand on joue milieu on a moins de lucidité pour centrer. »
Christian a l’oeil. « Storari joue son premier match européen, il me semble pas d’un calme olympien. » Sûrement vexé par le jeu de mot, Larqué lui suggère d’en ouvrir un des deux. « Oui enfin il a pas été sollicité. »
L’amoureux du beau jeu fulmine devant l’antijeu. « Bien sûr qu’il y a carton pour Zambrotta. » Flamini salope les genoux de Mbia. « Des cartons, M. l’arbitre, c’est une honte. Je veux voir le ralenti. Pour moi c’est rouge. » Flamini se replace, le jeu reprend.

Pendant ce temps là Benzema endosse les habits de Papin. Les bleus pourraient bientôt récupérer leur buteur.

Les stigmates de l’Escalettes show

Une déprogrammation de fortune a permis à Canal+ d’acquérir les droits d’un épisode inédit du Domenech show, tourné pour la première fois en extérieur, sans l’acteur principal.

Platini avait choisi ce soir de poser ses caméras à Gerland pour ce spin off sur les coulisses de la célèbre real-tv de la FFF. Le dernier épisode avait permis de constater l’écrasante domination du onze de Domenech sur une des plus belles formations latines. Sur le terrain, Ribéry, Benzema et Henry, résultat logique : 0-0. Ces trois joueurs étaient là à l’Euro, encore là contre la Roumanie. A l’arrivée, aucune victoire et seulement trois buts marqués. Logique. Que Ribéry soit inefficace en bleu, c’est logique, il porte juste le Bayern sur ses épaules, marque, fait marquer et brille à tous les matches, quel que soit le niveau.

Que Henry ne soit pas trop productif avec les tricolores, c’est là encore logique. Il est juste titulaire dans la meilleure équipe du monde. D’accord, il marque lui aussi en ne jouant pas dans l’axe. Mais doit-on s’arrêter à ce genre de détail ? Que Benzema ne soit pas au niveau en sélection, devinez quoi, c’est logique. La planète football ne cesse de le clamer, il n’a pas encore le niveau international. En effet, le haut niveau, c’est pas son truc. Il est juste meilleur buteur en Ligue des Champions, Lyon n’existe pas sans lui et ses buts et son efficacité ne rappellent pas, mais alors pas du tout Ronaldo. Le constat est sévère, Domenech n’a rien à voir là dedans, sa reconduction ne souffre d’aucune bêtise. D’ailleurs, quelle était la couleur du maillot d’Anelka pour sa seule mauvaise prestation de la saison ? Le hasard est parfois facétieux.

A ce rythme, même le plus gâteux des papys gâteaux va finir par le voir.