Lyon : La dernière décote du Rhône (2/3)

Six ans après le dernier titre lyonnais, le Vestiaire republie le certificat de décès du grand Lyon qu’il avait rédigé avant tout le monde. Lyon ne sera donc jamais un club populaire, et l’Europe a déjà oublié la grande génération.  Deuxième partie : le recrutement, pathétique.

« Qui ne saute pas est Lyonnais. » C’est ce que l’on pourrait constater au regard des années d’errements, qui n’ont pourtant pas modifié le système de recrutement à la lyonnaise. Jean-Michel  Aux as a revendu très chers quelques stars amassées dans la Ligue 1 (Essien, Malouda, Benzema). Il a même breveté une utilisation révolutionnaire des centres de formation : sortir des jeunes estampillés « OL », les faire passer pour des espoirs (ce qu’il n’avait pu faire avec Bardon) et les survendre à des clubs gogo. Bergougnoux, Berthod, Clément, Rémy, Tafer ont ainsi signé des contrats pros que leurs parents n’auraient pu imaginer à l’époque de l’équipe C en pupilles à 7. François Clerc, lui, a poussé l’escroquerie jusqu’à l’équipe de France. Florian Maurice, déguisé en Papin par Aulas, c’était il y a onze ans déjà. Tout ce système OL est économiquement génial, mais pour le palmarès, c’est une catastrophe industrielle. Car Lyon n’a jamais élargi son ambition. Ca lui a coûté la Coupe d’Europe dans un cycle hyper favorable. Une simple preuve : la plus grande star qui ait signé à Lyon est Sonny Anderson. Et il n’était une star que pour les Français, après avoir laissé le même souvenir de lui à Barcelone que Dugarry au Milan AC. Le niveau mondial l’affublerait simplement du doux surnom de tocard. Est-ce la peine d’évoquer Lisandro qui aurait bien récupéré le maillot de Benzema mercredi dernier car il y a encore dans la place à côté de ses 7 maillots ramenés de sélection.

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A l’origine, Aulas veut dominer la France. Timidement d’abord, alors qu’aucun club n’est le numéro 1 incontournable. Caveglia, Grassi, Cocard, Dhorasoo arrivent à la fin des années 90. Le gros coup, qui change l’image de Lyon, c’est l’arrivée d’Anderson depuis le Barça en 1999, en même temps que Laigle et Vairelles. Ce dernier illustre le début d’une nouvelle ère : Lyon recrute pour affaiblir ses rivaux. En attirant Papin pour le mettre au placard, le Milan AC aussi le faisait. Mais à l’échelle européenne. Riche et attractif comme Wiltord, rien ne lui résiste désormais dans l’Hexa-gone : Carrière (joueur clé du Nantes champion de France en titre), Luyindula et Née en 2001, Dhorasoo qui redevenait bon en 2002, Malouda et Essien alors convoités par toutes les grosses écuries en 2003 – même si Drogba snobe la surenchère de l’OL visant à humilier Marseille -, Abidal et Frau en 2004, avant le criant exemple de Pedretti en 2005, qui n’était d’aucune utilité pour l’OL, Kallström, Alou Diarra et Toulalan en 2006 puis Bodmer, Keita et Belhadj. Avant Bastos, Pjanic, Gomis et Briand. Au passage, quelques fins de carrières sont accélérées au nom de la gloire : Caveglia, qui vola la Coupe de France à Calais, Née, qui connut le syndrôme Ouedec de retour à Bastia, Luyindula l' »escroc » ultime de Ligue 1 puisqu’il a arnaqué Marseille et Paris. Et Pedretti, mais que pouvait-on faire pour lui ?

Les joueurs de L1 constituent encore le fonds de commerce lyonnais. Jean-Michel Aulas a beau déclarer, quand il recrute des Lillois, qu’il promeut le championnat français en gardant ses meilleurs éléments, ceux-ci ne sont pas plus forts que ce que l’OL a déjà. Donc Lyon ne progresse pas. L’autre partie du recrutement est étranger, et notamment la filière brésilienne que Saint-Etienne a tant falsifié. Soyons clairs : Cris, Juninho, voire Edmilson et Cacapa, c’est fort. Mais ça l’est devenu à Lyon, ils ne sont pas arrivés comme des valeurs confirmées. Voilà ce qui empêche Lyon d’avancer : depuis l’opportunité Anderson, qui ne jouait de toute façon plus à Barcelone, jamais JMA n’a cassé sa tirelire pour faire venir une star. Il a bien tenté de nous le faire croire, mais Elber n’avait plus que le bouc de sa grande époque bavaroise (qui sont deux termes antinomiques), Baros n’a jamais été bon, à y regarder de plus près, et John Carew n’a jamais remplacé Tore Andre Flo dans les coeurs norvégiens. Certes, Lyon a approché Trezeguet, Mancini ou Joaquin, mais sans jamais dépasser le contact par Foot Transferts interposés.

 

Ce manque d’ambition a été criminel à l’époque où Lyon avait réussi l’essentiel : en 2005-2006, Lyon attaque la saison avec un vrai groupe. Essien est parti, Tiago est arrivé et Lyon sait très vite qu’il n’a pas perdu au change sur ce poste-là. L’instant du crime se produit à l’été 2005. Le précédent John Carew n’est pas assez vieux pour prendre conscience de la plus grosse erreur de l’histoire du recrutement lyonnais. A part sa tronche d’acteur français sur le retour, Fred a tout pour donner le change : il est Brésilien, il a une feuille de stats à faire pâlir Christophe Sanchez (mais pas Anderson), il est costaud, contrairement à Nilmar, et Wiltord s’invite souvent chez lui, preuve d’une bonne entente dans le vestiaire. La terreur va frapper, la nuit du 4 avril 2006. Gérard Houiller n’utilise plus le terme de criminel, pourtant la performance de Fred est ginolesque : il donne le ballon à un Milan inexistant pour l’ouverture du score d’Inzaghi. Lyon revient à 1-1, et Fred vendange une occasion sur un centre de Juninho. Au final, Milan marquera deux fois entre la 88e et la 93e, avec la complicité de Clerc et d’Abidal. Pour honorer la mémoire d’avoir été le plus mauvais, il fait encore pire onze mois plus tard, jour pour jour, contre la Roma à Gerland. Une performance héroïque, faite de fautes, de contrôles ratés, de non occasions cette fois et pour finir il pète le nez de Chivu. Contre Manchester, il dépasse avec maestria son époque milanaise. Rentré à la place de Benzema pour défendre le 1-0, il offre de multiples coup-francs à un Manchester au plus mal. Et sur un ultime centre de Nani, notre sosie de Francis Perrin surgit au deuxième poteau pour remettre le ballon à Tevez qui égalise. L’illusion Fred n’a que trop duré mais il est toujours à Lyon, l’éclosion de Benzema n’ayant rien précipité. Il a largement participé à l’ambiance pourrie du vestiaire, et a montré toute l’étendue de son art cet hiver, en demandant un salaire astronomique aux clubs de seconde zone légèrement intéressés. Lyon n’a jamais voulu s’en débarrasser. Aulas serait-il foutu de le prolonger ? Lacombe serait-il un conseiller de merde ?

Si Fred est un gros mauvais, il n’est pas non plus la seule erreur de gestion lyonnaise. On passera sur le départ en catimini de Kanouté ou Malbranque en Angleterre. Après tout, face à Anderson, Vairelles et Caveglia, ils n’étaient que des daubes, leurs carrières l’ont prouvé. Ensuite, Jean-Michel Aulas a voulu faire croire qu’il ne pouvait pas garder Essien, Dhorasoo puis Diarra contre leur volonté. Comme nous le répétons depuis des mois, un vrai recrutement digne de ce nom aurait tout changé : faites venir Trezeguet en pointe, assumez les ambitions de victoire en Ligue des champions et Diarra, Essien et compagnie restent. Seulement pour cela, il faut faire de gros chèques, aligner de très gros salaires, ce que Lyon peut faire, mais ne veut pas. Et puis, il y a tous ces nuls recrutés pour faire le nombre. Dans les écoles de management de football, apprendrait-on aux grands clubs à prendre Chanelet ou Grosso pour remplacer le titulaire, ou à signer un joueur plus fort que ce que l’on a en stock ? Cleber Anderson, Milan Baros, Patrick Müller voire Belhadj ont ainsi pu découvrir le saucisson lyonnais à moindre frais.

 

Gouverner, c’est prévoir et Aulas ne prévoit que les montants des salaires. Le diagnostic est pourtant simple à voir : s’il ne le voit pas, il est aussi bon président que Govou capitaine. S’il le voit, alors c’est de la mauvaise volonté et Perrin a un bon maître. Dans les deux cas, ça sent le départ de Benzema dans les deux ans. Sauf si, comme il le réclame à mots ouverts, le portefeuille s’ouvre en grand. Et encore, pas sûr que ça suffise. Car c’est toute la génération Juninho encore au club qu’il aurait fallu remplacer après 2006. Tous n’ont pas connu, comme Govou, les heures lancinantes à attendre en vain une offre d’un club étranger autre que Middlesbrough. Le sort du barbu Juninho devrait déjà être scellé vu qu’il termine chaque match avec une bouteille d’oxygène dans le dos, et ce depuis deux saisons. Mais la vie sans Juni n’est même pas en préparation. Ederson croyait qu’il suffisait d’être d’organiser la prochaine Coupe du monde.  Cissokho, Lovren, Diakhaté, Pjanic, Briand et  Gomis avaient peut-être le profil qui sait ? A quoi bon les siffler, pouvaient-ils décider eux-mêmes se recruter pour moins cher que Essien, Tiago, Diarra et Juninho à l’époque ?  Quand les plus gros actifs, ceux qui pèsent 25 millions d’euros, sont aussi passifs, c’est une bonne raison de faire son pire championnat depuis 2002-2003. Le nouveau Juninho c’était donc lui, un bilan s’impose : les coups francs non, la décision dans les matches importants non, un montant de transfert démentiel oui. Le recrutement était économique, Lyon n’a pas tant changé.

Et puis, comment passer sous silence la caste des entraîneurs lyonnais ? Domenech, Tigana, Stéphan, Lacombe, Santini, Le Guen, Houiller, Perrin et enfin Puel. Garde et Fournier s’occupant de la réserve. Ne cherchez pas de progression, il n’y en a pas. Le lien entre tous ces entraîneurs n’est pas la capacité à faire gagner des titres à l’équipe, comme un Capello. Ceux qui ont gagné avec Lyon portaient les ballons et découvraient le nom des recrues d’Aulas puis de Lacombe – une fois qu’il ne fut plus entraîneur – dans Le Progrès. Comme Canal+, Lyon a recruté des générations de potiches pour les mettre devant les caméras. Des entraîneurs qui font tourner la boutique et mettent bien en place les ateliers dans la semaine. Puis mettent sur la feuille de match ceux qui doivent jouer le week-end, ne gueulent pas contre le recrutement. Bref, des coaches dociles. L’adjoint Le Guen a laissé Juninho choisir son système, le triangle du milieu. Houiller s’est évertué à maintenir une bonne ambiance dans le vestiaire en prenant chaque joueur par la taille pour se raconter des souvenirs d’enfance. De toute façon, les joueurs savaient déjà jouer ensemble avant lui. Il n’a pas réussi jusqu’au bout et s’est barré. Puis, Perrin est arrivé avec sa seule ambition, sans rien comprendre au fonctionnement lyonnais. Il veut tout décider dans le domaine sportif, et donc évincer Aulas du terrain. C’est ce qu’il faut à l’OL pour franchir un palier, sauf que c’est une brêle. Après deux matches en 4-4-2, Juninho lui a poliment rappelé qu’un petit nouveau n’allait quand même pas lui apprendre à entraîner.  Et puis Puel arriva, Lille monta en puissance et les photos du titre monégasque de 2000 devinrent chaque jour aussi sepia que le crâne de Cris. Pas de titre, c’est entendu, mais une demi-finale de C1 la seule année où c’était possible, tout n’est pas à jeter. Dans les grands rendez-vous, son OL est défensif, efficace et signe son premier exploit contre le Real, peu importe si ce n’est pas un exploit le public le croit.

A son époque, Tapie osait davantage dans le recrutement. Il n’avait pas peur de mettre des valises pleines, du champagne et des filles pour renouveler la garde robe de l’OM ou prendre un entraîneur de renom. Financièrement, c’est risqué mais pour Lyon, la Ligue des Champions aurait été à ce prix. Aulas a pris Gourcuff.

Ligue des Champions : France des manches

Lloris, Debuchy, Abidal, Cabaye et quelques autres titulaires en puissance étant exemptés de C1 cette semaine, il restait plusieurs des futures stars du Mondial sur les terrains. Toutes plus françaises les unes que les autres. Même si Ménès avait senti que Paris allait « mettre une branlée à Anderlecht », il faut toujours regarder dans le détail, au cas où. Ca peut éviter de raconter des grosses conneries toutes les semaines.

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Varane : tout le monde est d’accord là-dessus, Varane c’est la relève. Mais de qui ? Un penalty provoqué en taclant comme Koscielny, un léger oubli de marquage sur Llorente en regardant à l’opposé du ballon comme Sakho, on ne sait pas de qui il sera le plus complémentaire. Mais on s’en fout, c’est lui le nouveau Laurent Blanc. Bientôt il fera 1-1 à domicile contre un club belge, ou une sélection ukrainienne peut-être.

Evra : il n’était pas capitaine, a pris un carton jaune et a ramené un 0-0 de la Real Sociedad. Qui prend ainsi son premier point dans la compétition après quatre matchs : c’est donc une performance très très solide. Logiquement dimanche Arsenal et Walcott vont voir ce qu’ils vont voir.

Matuidi : ça fait plaisir de le voir retrouver ses jambes. Il a crevé l’écran deux fois de suite contre des clubs belges, pardon contre un club belge. Il se rapproche tranquillement mais sûrement de son premier match potable de la saison. C’est en entendant parler que de Motta qu’on voit à quel point il est devenu indispensable au PSG.

Pogba : « On y croit toujours. » L’humilité du futur champion en pleine maturation fait plaisir à voir. Il est taillé pour la Ligue des Champions, et il est fort possible qu’au 5e match de cette édition 2013-2014 il fasse gagner son équipe. Comme il sait tout faire, il trouvera bien un truc pour battre Copenhague, pas comme à l’aller.

Benzema : Real-Juve, enfin un choc à sa mesure. On a vu le vrai Benzema, celui qui gicle dans les pieds de Pirlo. Rien à voir avec de la nécrophilie, c’est juste que face au but il a eu un ballon plein axe qu’il a bien contrôlé et envoyé directement dans la lucarne de la tribune d’en face. On ne mentionnera pas qu’une passe plein axe parcourant 20 mètres et qui passe entre deux défenseurs centraux d’un club italien en Ligue des Champions, ça n’était jamais arrivé. L’essentiel était bien de la mettre, comme de faire une passe décisive parce qu’un défenseur latéral d’un club italien a rendu le ballon dans son propre camp à l’équipe adverse qui s’est retrouvée en surnombre. Tout fout le camp, même Giroud.

Nasri : deux passes décisives contre un club russe. A tout choisir, pourquoi se priver d’une star. La question est intéressante : on s’en fout de comment on va au Mondial ou on s’en fout d’aller au Mondial ? C’est un peu comme trancher entre Deschamps et Blanc, à quelques approximations grammaticales près, c’est sensiblement la même chose. Mais il ne faut pas jouer au plus con, sinon autant rappeler Menez.

Blanc : quel incroyable manager de stars, quel projet de jeu, et quel coup de génie : faire rentrer Thiago Silva à l’heure de jeu à 0-0 contre Anderlecht. L’avenir lui a encore donné raison. Le jour où il entraînera les Bleus, attention.

Giroud et Koscielny : C’est ce soir. Chic chic chic.

Ça n’a rien à voir, mais Roger il fait de la peine.

Manchester-OM : Devil fantôme

 

Etre éliminé par Manchester ne laisse jamais de regrets. L’OM a fait encore plus fort : il peut regretter le match aller, ses deux conneries des 5e et 75e minutes au retour et tout le reste du match retour.

L’OM attendait un huitième de finale depuis si longtemps qu’il n’allait pas passer à côté. Inquiéter Manchester à Old Trafford, acculer les Red Devils, accumuler les occasions, aucun doute c’était le retour du grand OM, sans compter deux Abedi Pelé sur le terrain, pour un seul à l’époque. C’était aussi le retour de la charnière Heinze-Diawara avec Taiwo à gauche. Les buts encaissés en poule à Porto n’étaient évidemment qu’accidentels.

Echouer à un but du Manchester le plus nul depuis l’arrivée de Brian McClair, l’expérience sera précieuse. D’ici là, il faudra apprendre quelques trucs et astuces. Faire une tête de la tête et pas de l’épaule, cadrer une volée ou centrer sur une tête après un bon dribble. Une dernier secret pour l’année prochaine : savoir gagner un match contre un adversaire nul à chier, pas solide, pas technique, pas puissant, qui ne compte que sur un gardien et un attaquant. Les papiers d’avant-match sur Ryan Giggs n’étaient donc pas si anodins.

La Giggs du cul

Mais Christian Jeanpierre l’a dit : « On aura quand même vu un très grand Ryan Giggs ce soir. » « Giggs est un grand joueur. » « Giggs va gagner du temps avec l’expérience qu’il a. » Il avait pourtant dit un peu plus tôt « Fanni qui élimine Giggs sur un droite-gauche ». Il avait aussi dit « bonne intervention de Diawara, ah non c’est Fanni. » Mais Manchester ce n’est pas que des vieux plus très bons : c’est aussi des jeunes pas très bons. On comprend mieux pourquoi le Cristiano Ronaldo du pauvre est si important. Attention quand même, l’Equatorien Valencia revient.

Pendant ce temps-là, Deschamps a pu analyser dès qu’il a vu Astorga. « Manchester a de grands joueurs devant, ça fait la différence. » Ainsi ce ManU-OM est aussi l’avènement de Chicharito. Toujours pas de regrets.

L’Edito : Une vilaine partie de Rami

Nasri, Ronaldo et Messi continuent de flamber. Mayence est leader de la Bundesliga. Eto’o peut se préparer tranquillement.

Le Vestiaire aurait aimé vous parler du tournoi de Stockholm, qui accueillait un jeune retraité du tennis ou de Sébastien Loeb qui fait un peu de tourisme en Catalogne. Si le week-end avait été différent, peut-être aurait-on parlé de Cyprien Richard ou Thomas Bouhail, même s’il aurait fallu savoir qui ils sont pour ça. Par contre, notre spécialiste Formule 1 reste dépressif longue durée.

Une belle partie de Rémy

Mais le Vestiaire n’a pas que ça à foutre. La Ligue 1 bat son plein avant le choc Marseille-Rennes qu’Orange sport ne s’est pas privé de réserver samedi prochain. « On est naïf, on manque d’expérience. » S’ils ne venaient pas de prendre deux branlées, Mavuba, Cabaye, Balmont, Rami, Chedjou, Gervinho, Landreau, Debuchy, Beria et leur bon millier de matches de Ligue 1 pourraient se dire que Rudi Garcia n’est pas leur entraîneur. Mais il l’est toujours et ça commence à coûter pas mal de matches de Ligue des Champions au club. Alors Rami applique les consignes du patron : se foutre de la gueule du monde, et comme il est encore international ça lui ouvre les micros. « En seconde mi-temps, on a mal défendu », sans doute fait-il référence à cette passe en retrait dans l’axe parfaite pour Lucho.

A moins que la seconde mi-temps en question ne soit la première d’il y a une semaine à Lyon, quand la passe en retrait était cette fois destinée à Gourcuff. A bien y réfléchir, la seconde mi-temps en question date sûrement du dernier match de la saison dernière à Lorient quand Lille était troisième. Le manque d’expérience est un mal durable, pourquoi donc Lille n’a pas le droit d’empiler les matches comme les autres ? 3-1 à Lyon et doublé de Lisandro, 3-1 contre Marseille et doublé de Rémy, affronter les gros est toujours compliqué. Heureusement en Europa League il n’y a pas de gros non plus.

Pendant ce temps-là, Pape Diakhaté et Vincent Duluc rendent service à Aulas.

France-Luxembourg : Abou de nerfs

La France leader de son groupe, c’est l’heure des grands enseignements. Après la Roumanie, le Luxembourg l’a donc confirmé : il y a un problème Malouda. Mais qui pourrait supporter les dédoublements d’un joueur d’Arsenal ?

Jamais des éliminatoires d’Euro n’auront autant justifié leur appellation. Dans un groupe de six, on ne peut pas en éliminer six donc la France est on ne peut mieux partie pour se qualifier et oublier l’affront. L’affront, c’est peut-être l’Afrique du Sud, peut-être aussi d’avoir livré le pire match de ces vingt dernières années contre le Luxembourg. Gourcuff n’excuse pas tout, d’ailleurs il a marqué, encore bien servi par Payet et le gardien adverse. Mais il a marqué. Roumanie, puis Roumanie et Luxembourg : si en plus il avait réussi à dribbler quelques Luxembourgeois, on aurait commencé à craindre pour Lille ce week-end. Le requin salue d’ailleurs le travail de sape de Puel : « Yoann a besoin de retrouver une certaine joie de jouer. Et pendant ces dix jours, on a vu une personne heureuse. » Ca tombe bien, il ne venait pas pour jouer au foot. Diaby non plus, il voulait juste faire des petits et des grands ponts à quelques joueurs de la Jeunesses d’Esch ou de Dudelange, voire une virgule à un réserviste de Sedan. Pas juste pour humilier, aussi pour être décisif. La prochaine fois peut-être.

Goodbye les pines

Eliminatoire donc, c’est aussi le thème de la conférence de presse d’après-match et de lendemain de match. Vingt questions sur Hoarau, c’est peu et beaucoup à la fois. « Ca ne m’intéresse pas de faire des cadeaux », disait le requin la veille du match. Visiblement pour un atypique, le Luxembourg n’en est pas un. « Le problème quand tu joues dans des espaces serrés, c’est que si tu te procures une occasion, il faut la mettre. C’est dommage pour lui. » Le requin est habile, il a remplacé le mot haut niveau par espaces serrés, ce qui revient à dire Luxembourg poliment. Le PSG sera à Toulouse ce week-end, ça se complique.

Mais le requin le sait, son atypique n’a besoin ni de ses pieds, ni de sa tête pour être utile. « Oui il l’est et je n’irai pas plus loin. Quand on joue à deux attaquants, il peut être très complémentaire avec son coéquipier. » Benzema a toujours besoin d’être la star pour nourrir son boulard, bizarrement ça fait deux fois en trois matches qu’il ouvre le score. Au cas où Hoarau n’aurait pas compris, « Karim n’est pas au top physiquement. J’ai voulu le faire jouer pour le mettre en confiance car on savait qu’il aurait des occasions. Il n’en a pas eu beaucoup mais il a marqué. »

Pendant ce temps-là, le requin avait aussi une précision à apporter : rentrer contre la Roumanie et le Luxembourg n’est pas un métier si difficile. « Dimitri a fait un excellent début de saison et une excellente rentrée contre la Roumanie. Mais je lui ai aussi dit que cela allait être difficile de continuer comme ça. Alors patience… » Utile, avant que Téléfoot n’aille à La Réunion voir son ancien formateur ou que France Football n’en fasse sa une. Comment ça trop tard ?

Chelsea-Marseille : L’OM qui ne valait pas 3 milliards

1re minute : « Marseille a un coup à jouer. » 45e minute : « Pour l’instant, les attaquants marseillais passent vraiment une sale soirée, totalement impuissants. » Lizarazu aurait-il de bien mauvaises fréquentations ?

Interpellé assez impoliment par son rédacteur en chef sur l’importance des absences de Drogba et Lampard, notre spécialiste foot a cru bon de ne pas répondre tout de suite. Des fois que Diawara lâcherait le marquage, que Gignac n’irait pas au contact et que Cheyrou ne servirait à rien au poteau sur le premier corner du match.

Il faut dire qu’il y avait un faisceau de présomptions concordantes. De la matinale de i-Télé, qui annonce que l’OM a un coup à jouer, à Diawara, qui claironne les ambitions marseillaises d’abord. Mais surtout, quand Ménès prévient la veille que « l’OM va bientôt faire mal », c’est que ça va faire mal. Et puis, Ancelotti, en chemise et blaser noirs, Kakuta et Zhirkov titulaires, Sturridge et McEachran qui rentrent, et interdiction formelle de suer en deuxième mi-temps : l’expression « profiter de l’occasion pour aligner une équipe bis » existe donc. Cissé, Cheyrou et Lucho ne se sentent pas concernés et ils ont raison : eux étaient déjà là l’an dernier quand il fallait battre Milan, résister au Real et écraser Zurich. Comme on ne peut pas tout réussir, ils avaient écrasé Zurich.

L’éthique à Nico mac

De là à dire que les années se suivent et l’OM ne ressemble toujours à rien, il n’y a qu’un pas. Marseille, c’est toujours la même solide défense de Ligue 1, les mêmes latéraux pas si mauvais pour la Ligue 1 et le même milieu de terrain pas si souvent dominé que ça en Ligue 1. Nouveauté cette année, l’attaque estampillée Ligue 1, avec un Niçois et un Toulousain pour épauler Brandao. L’expérience Ligue des champions, ça peut compter en Ligue des champions.

Pour dire une bonne fois pour toutes une banalité, au haut niveau, ça va plus vite, c’est plus efficace et il faut des grands joueurs. L’OM n’en recrute pas, n’en forme pas et n’en révèle pas. En sachant que Niang et Mbia ont tous les deux foutu le camp cet été, Deschamps savait qu’il n’avait plus qu’à apposer sa signature en bas de sa lettre. La dernière fois qu’il était venu à Chelsea, il avait Giuly, Rothen, Morientes et Edouard Cissé 2004. Aujourd’hui; il n’a plus que Valbuena et ce n’est pas faute d’avoir voulu garder Ben Arfa. Autant le laisser sur le banc.

Mandanda. Sinon, on a aussi le droit de plonger sur les penalties.
Kaboré. A son crédit, il a quand même centré plusieurs fois à l’aveugle.
Diawara – Mbia. Etonnant, l’invincible charnière de la fin de saison passée ne serait invincible qu’en Ligue 1. Etrange même.
Heinze. L’expérience des grands rendez-vous : gueuler sur l’arbitre, prendre un jaune et faire des fautes quand on est pris de vitesse.
Cissé. Six ans et demi après, il est toujours là. Il avait déjà 26 ans à l’époque.
Cheyrou. Sont-ce les ballons ou la pelouse, en tout cas le jeu va sacrément vite à Stamford Bridge. Ca lui rappelle Bernabeu, San Siro et la Russie. Au pire, il aurait pu cadrer ses frappes, mais les buts sont aussi plus bas à Stamford Bridge.
Lucho. Avant qu’il n’arrive il y a deux ans, l’OM ne se qualifiait jamais pour les huitièmes de Ligue des champions.
Rémy. Ashley Cole n’ayant jamais affronté Nice, Lens et la CFA de Lyon, il n’a pas pu se préparer.
Gignac. On ne pourra jamais lui reprocher de ne pas peser sur la défense. Du coup, c’est plus dur de lever les deux jarets pour faire des retournés.
Brandao. Il a joué à son niveau, c’était donc le meilleur. Eh oui. Quoique Ayew a montré de belles choses aussi en rentrant.

OM-Spartak Moscou : Brandao est-il le joueur le plus nul de tous les temps ?

Il y a parfois des questions interdites auxquelles il est difficile de répondre. En décidant de son équipe type, hier, Didier Deschamps aurait pu se demander s’il préfère partir à Noël ou en juin prochain. Mais son avis était évidemment tranché depuis longtemps, depuis le départ de Niang. Marseille est pourtant aussi fort que l’année dernière, donc encore plus mauvais. Benoît Cheyrou l’a avoué hier soir, Marseille n’aurait jamais dû remporter le titre en Ligue 1 l’année dernière, Moscou venait de le leur faire comprendre. Mais il faut être juste, Marseille devait gagner un demi-million de fois ce match face à ce qui se fait de pire en Europe. Avoir dans son équipe ce qui se fait de pire au monde peut quand même être un handicap. On ne parle pas forcemment de Azpi machin, l’erreur de recrutement de la décénnie, ni de Brandao, l’erreur de recrutement du siècle, ni de Gignac, l’erreur de recrutement du millénaire. Comme quoi, tout n’est pas de la faute à Dassier. Par contre, on peut en discuter avec Anigo.

Azpi venin

Car Valbuena ne pouvait pas gagner tout seul, la preuve. Que dire de Lucho ? Qu’un joueur qui ne fait qu’une demi-saison par an c’est toujours mieux qu’un joueur qui ne fait qu’une demi-saison en cinq ans ? Pourquoi pensez-vous tout de suite à Gourcuff ? Mais Lucho servira toujours plus qu’un type qui ne marque que deux fois contre Zurich et contre l’Ajax, même si un rebond sur une cuisse peut prêter à confusion. Un peintre portugais se rendra également toujours plus indispensable qu’un extraordinaire buteur viré par le plus grand club du monde pour rejoindre le plus beau musée italien. Des sculptures italiennes, c’est toujours plus beau que des tableaux de maîtres bourguignons. Le football, c’est parfois de l’art. Parfois.

Heureusement, il reste quelques chef d’oeuvres allemands encore ignorés, mais pas par Le Vestiaire. C’est ça aussi la Ligue des Champions.

Le grand requin Blanc, France-Biélorussie : Hoarau malgré lui

Avant de monter trop vite Blanc sur un piédestal, un rappel : Domenech a tenu six ans à ce rythme.

« Les joueurs ne me semblent pas paralysés. » La tétraplégie dans le foot est un sujet tabou, mais Laurent Blanc a décidé d’affronter ses démons. Mettre le short lui a effleuré l’esprit – « demain (vendredi), ce n’est pas moi qui vais jouer. Laurent Blanc, on s’en fout. Ce qui compte, c’est l’équipe de France » – il aurait dû, mais finalement, ça ne sera pas la peine. Visiblement, l’Euro non plus, les heures sombres de l’histoire et les pénuries d’attaquants conduisent parfois à des exactions inommables.

Blanc le sait, il n’avait pas besoin de jouer : sur la foi d’une ancienne liste récupérée dans le bureau de Domenech, il a affaire à de grands garçons qui peuvent faire le boulot sans l’aide de personne. Les mocassins noisettes attendaient depuis trop longtemps. Lloris, Sagna, Rami, Mexès, Clichy, Diarra, Diaby, Malouda, Hoarau, Rémy, Saha, Valbuena : il n’y a donc que Menez et Gameiro qui n’avaient pas eu droit aux faveurs de Domenech un soir de novembre en Lituanie. En pleine reconstruction, c’est l’heure de gagner sa place, et les absents n’ont pas forcément tort. « Les joueurs savent ce que l’on attend d’eux : un comportement, un état d’esprit… J’espère qu’ils y ajouteront des qualités footballistiques. » Desailly l’aurait mal pris.

Tous n’ont pas bien compris, et la consigne de ne pas être mauvais aurait aussi pu par exemple s’appliquer aux centres de Sagna et Clichy. Blanc va bientôt les appeler Chalmé et Trémoulinas, mais personne n’a encore réussi à déchiffrer cette énigme. Wenger a bien tenté de défendre Sagna en louant ses bonnes intentions, les dribbles de Clichy en pleine surface ça peut laisser l’image d’un gros nul. Radio de la gorge à l’appui, Bilic peut certifier qu’avec le temps ça s’estompe.

Atypique-assiette

Devant, c’était encore le jour de l’atypique. En Norvège, avec N’Zogbia, c’était raffiné. Mais ça interdit de s’étonner qu’un atypique ne sache pas contrôler, ni faire opposition avec son corps contre des Biélorusses. Même Jeanpierre avait prévenu : « Très bon match de Guillaume Hoarau, notamment défensivement. » Coûter un seul but pour sa première sélection parce que le marquage ça implique de courir quand l’adversaire le fait, ça s’appelait prendre date. Certainement en confiance, Hoarau a fait pareil qu’en août, ça a bien marché contre le Maccabi et Saint-Etienne. M

ais en pire puisqu’il a tenté de décrocher. Pas pour emmerder Diaby et M’Vila, les apparences sont parfois farceuses. Il a mis une mi-temps à piger que Blanc lui avait interdit formellement de se servir de ses pieds, heureusement sur les touches longues il a retrouvé toute sa tête. « Spirale négative d’accord, mais on se rend compte que le plus dur dans le foot c’est de marquer des buts, et qu’en équipe de France y a pas beaucoup de joueurs habitués à le faire. » Après tant de louanges, difficile de blâmer en priorité le seul attaquant de pointe. Et puis être atypique, c’est d’abord sauter sur les touches longues. Par contre, rater une reprise seul dans les six mètres en tombant à la renverse ou écraser une balle d’égalisation aux vingt mètres, ça s’appelle Le Havre, Gueugnon, Le Havre et PSG à 26 ans.

Un jour, Blanc cessera peut-être de découvrir les listes de Gasset en conférence de presse. Ce jour-là, il ne pourra plus se plaindre des joueurs qu’il aura lui-même choisi. « Blaise ? Joli prénom. »

L’Edito : Paclet par derrière

Laurent Blanc a désormais un nouveau défi : faire de Gignac, Rémy et Gourcuff ce qu’il a fait avec Planus, Chalmé et Gourcuff.

« Une mascarade ! » Sébastien Chabal a donc fini par avouer. Sa carrière, sa barbe, son niveau, son pognon : la vérité devait bien exploser un jour ou l’autre. Mais il ne parlait que du calendrier. C’est un peu comme si un ancien médecin de l’équipe de France de football n’apparaissait dans nos colonnes que pour faire le buzz avec des révélations sur le sang des champions du monde 1998, le dopage, Domenech.

Si avec ça, on ne bat pas notre record de visites, c’est donc que nos lecteurs préfèrent largement voir nue Ana Paula Oliveira ou Christine Arron. Mais si vraiment vous aimez l’authenticité du sport regardez l’expulsion de Desailly lors de France-Bresil, vous découvrirez peut-être qu’il est inutile de s’appeler Jean-Pierre Paclet et de donner des interviews à tout le monde. Ca n’a rien à voir, mais on aurait pu aussi parler de Nadal, Federer et Murray à quelques jours de l’US Open, dont l’issue paraît curieusement fort peu incertaine, un peu comme un rallye mathématiques avec Gasquet ou automobile avec Loeb.

Loeb d’une oreille

Sinon, Le Vestiaire promet de ne pas écrire que des papiers basket dans les jours à venir, car Causeur a été préféré à Lombahé-Kahudi et aussi parce que la Liga va reprendre et que le phénoménal Ibrahimovic est pressenti partout sauf à Barcelone. Laporta a bien fait de passer la main.  On va donc enfin pouvoir recommencer à se moquer de Higuain, encenser Benzema, qui n’est plus si grassouillet, et expliquer pourquoi le Barça n’est toujours pas très bon mais quand même un peu meilleur. Et Ronaldinho alors ?

Pendant ce temps-là, la Ligue 1 a battu la D1 russe. En plus, c’était un géant d’Europe qui joue la Coupe UEFA tous les ans.

Ligue 1 : Requiem for a guigne

18 millions, c’était trop cher pour un mec qui avait planté 18 buts en 23 matches de Liga. Autant en mettre 16 sur un mec qui en a mis 8 en 31 matches. Heureusement, il y a des bonus.

gign

10 juillet 2009 : « Lyon insiste pour Gignac : après une première offre de dix millions plus Piquionne, l’OL a proposé quinze millions d’euros pour le meilleur buteur du championnat. » A la rencontre de la meilleure recrue lyonnaise de la saison dernière.

– 1e journée, Monaco – Toulouse : 1-0.

95e : « Toulouse regrettera son manque d’ambition offensive en début de match. »

– 2e journée, Toulouse – Saint-Etienne : 3-1

39e : « Quel raté de Gignac ! Idéalement servi en retrait, l’international tricolore manque le cadre du gauche, alors qu’il avait la cage grande ouverte. »

67e : « Capoue intercepte au milieu puis donne à Sissoko qui trouve Gignac, ce dernier réussit un bon contrôle orienté, repique dans l’axe et décoche un puissant tir du droit des 25 mètres qui rentre avec l’aide du poteau ! »

– 3e journée, Lille – Toulouse : 1-1

38e : « Centre pour Gignac, à l’entrée de la surface. Ce dernier contrôle puis tire. Il est contré par Rami. »

– 4e journée, Toulouse – Valenciennes : 0-1

34e : « Gignac secoue la défense adverse. En costaud, il contrôle de la tête, écarte Tiéné avec un coup d’épaule puis dribble Bong dans la surface nordiste. La frappe qui suit fait briller Ndy Assembé, très concentré. »

– 5e journée, Nancy – Toulouse : 0-0

53e : « La frappe puissante instantanée de André-Pierre Gignac caresse le montant droit de Bracigliano. »

– 6e journée, Toulouse – Le Mans : 2-0

83e : « Gignac encore une fois !!! Machado lui transmet le ballon. Il fixe puis frappe à l’entrée de la surface. Ovono la sort du pied. Que d’occasions pour Gignac, malchanceux ce soir. »

– 7e journée, Lyon – Toulouse : 2-1

18e : « Gignac est tout près de doubler la mise. Sur une longue chandelle, il bénéficie d’un rebond favorable, protège son ballon devant Bodmer et se présente seul devant Lloris. Sa pichenette du droit passe au ras du poteau. »

– 8e journée, Toulouse – Lorient : 0-1

56e : « Gignac, profitant d’un bon service de Didot, enchaîne une série de dribbles devant les défenseurs lorientais. Avec la complicité d’un contre favorable, il reprend du droit. Parade d’Audard. »

– 9e journée, Toulouse – PSG : 1-0

77e : « Comme en équipe de France, Gignac progresse sur le côté gauche, se décale sur son pied droit puis tente d’enrouler sa frappe à l’entrée de la surface. Mais elle passe au dessus. »

– 10e journée, Lens – Toulouse : 0-2

30e : « Obstruction de Kovacevic sur Braaten. Sur le coup franc, Machado pique son ballon au deuxième poteau où est posté Gignac. Runje a senti le danger et boxe opportunément le cuir du poing. »

56e : « Action toulousaine conduite sur l’aile gauche. Gignac dévie le ballon dans la course de Sissoko qui bute sur la défense lensoise. Gignac récupère le cuir, réalise un bon crochet et enroule une frappe somptueuse du droit qui nettoie la lucarne.»

– 11e journée, Toulouse – Sochaux : 2-0

49e : « Sur un dégagement de Loustallot, Faty rate complètement son contrôle, le ballon lui passant sous le pied. Gignac, qui a senti le coup, se présente seul devant Richert qu’il ajuste d’une pichenette du droit.. » Et, 51e : « Sous la pression de Tabanou, Stevanovic rate sa passe en retrait vers Perquis. En renard des surfaces, Gignac intercepte et remporte son duel avec Richert, qu’il bat d’un tir du pied droit entre les jambes. »

– 12e journée, OM – Toulouse : 1-1

16e : « Servi côté gauche, Gignac parvient à s’infiltrer face à Hilton et repique dans l’axe. Des 20 mètres, l’attaquant place une frappe croisée à ras de terre qui file juste à côté du montant gauche de Mandanda. »

– 13e journée, Toulouse – Rennes : 3-2

63e : « Toulouse enfonce Rennes. Sissoko, encore lui, récupère le ballon à l’entrée de la surface rennaise mais Hansson tacle malheureusement pour Gignac qui reprend le ballon de volée. Douchez rate sa prise de balle et la sphère finit sa course dans le but. »

– 14e journée, Nice – Toulouse : 1-0

– 49e : « Parfaitement lancé dans la profondeur sur un long ballon de Berson, Gignac hérite du cuir aux 25 mètres et arme une lourde frappe sans contrôle qui manque le cadre pour quelques bons mètres. »

– 15e journée, Toulouse – Boulogne : 1-0

82e : « Luan déborde côté droit et centre en retrait. Gignac contrôle au point de penalty mais est repris par Soumaré. Il aurait pu mieux faire. »

– 16e journée, Grenoble – Toulouse : 1-0

72e : « Gignac est bien lancé dans la profondeur et parvient à résister au retour de Cesar. L’attaquant repique dans l’axe et enroule sa frappe de l’intérieur du pied droit, directement sur Le Crom… »

– 17e journée, Toulouse – Montpellier : 0-1

79e : « Gignac percute plein axe mais oublie ses coéquipiers une fois entré dans la surface alors que les attaquants étaient en supériorité numérique. »

– 18e journée, Auxerre – Toulouse : 1-1

77e : « Superbe contre lancé par les Violets ! Au bout de l’effort, Braaten sert Gignac, qui crochète et envoie une frappe enveloppée. Sorin détourne sur sa droite, décisif. »

– 19e journée, Toulouse – Bordeaux : 1-2

60e : « Gignac est parfaitement lancé dans la profondeur et crochète Ciani pour se présenter seul face à Carrasso. Mais l’attaquant se précipite un peu trop et frappe directement sur son ancien coéquipier ! »

– 20e journée, Valenciennes – Toulouse 1-3

80e : « Toulouse rate le coche ! Fofana est alerté au second poteau par Didot depuis la gauche, mais la tête plongeante du défenseur central vient heurter le poteau droit de Wimbée. Gignac hérite du cuir mais manque le cadre à bout portant… »

– 21e journée, Toulouse – Nancy : 0-0

74e : « Gignac s’introduit tout seul dans la défense nancéienne et, au panache, frappe. C’est à côté. Dommage, Gignac semble pouvoir faire seul la différence et ouvrir le score. »

– 22e journée, Le Mans – Toulouse : 1-3

56e : « Gignac de nouveau se signale et donne le tournis à ses vis-à -vis. Sa passe ne trouvera pourtant personne au final. »

– 23e journée, Toulouse – Lyon : 0-0

84e : « Gignac hérite du cuir dans la surface, il a quelqu’un au point de penalty mais il frappe. Lloris se couche. »

– 30e journée, Toulouse – Nice : 0-2

90e+3 : « Gignac ne lâche rien. Il dribble dans la surface et efface 3 défenseurs. Il frappe mais son tir manque de puissance. Ospina capte ce ballon tranquillement. »

– 31e journée, Boulogne – Toulouse : 1-1

68e : « Depuis l’entrée de la surface, sur la gauche, Gignac tente sa spéciale en enroulant fort du droit son tir en direction du petit filet opposé. Mais Bédénik est vigilant et capte le cuir. »

– 32e journée, Toulouse – Grenoble : 4-0

90e+3 : « Avec un Gignac buteur pour fêter son retour et un Tabanou, auteur d’un doublé, les Toulousains surclassent Grenoble, officiellement relégué en Ligue 2. »

– 33e journée, Montpellier – Toulouse : 1-1

21e : « Du côté de Toulouse, dés que le ballon est récupéré, on cherche Gignac par de longs ballons aériens. Jourdren semble se satisfaire de cette tactique. »

– 34e journée, Toulouse – Auxerre : 0-3

23e : « Gignac semble vraiment être revenu à son meilleur niveau et multiplie les nombreux appels dans la profondeur depuis le coup d’envoi. »

– 35e journée, Bordeaux – Toulouse : 1-0

84e : « Corner pour les Toulousains qui le jouent rapidement sur le coin gauche. Gignac réclame une faute adverse. A défaut de déclencher le sifflet de M. Duhamel, il reçoit ceux des spectateurs de Chaban-Delmas. »

24 buts et une 4e place en fin de championnat, Toulouse sait ce qu’il a dû à son buteur la saison passée. 150 tirs, 62 cadrés, 7 buts : cette fois-ci, le Téfécé sait ce qu’il doit à Moussa Sissoko.

Bonus

– Europa League, Bruges Toulouse : 1-0

88e : « Bonne phase de jeu toulousaine. Ebondo est démarqué sur le côté droit et place un bon centre qui passe devant la cage de Stijnen. Gignac est arrivé trop tard. »

Transferts : L’été des records (3)

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Durant tout le mercato estival, Le Vestiaire vous dévoile les us et coutumes des transferts d’incompétence. Troisième volet : Henry et Eto’o sont sur un bateau, qui Guardiola fout à l’eau ?

Taureau Grosso

Avec l’arrivée du Gueugnonnais Cissokho, Lyon a accordé un bon de sortie à Fabio Grosso. Bien tenté.

Piq et piq et colérique

Certes, il n’a pas marqué beaucoup depuis son arrivée, mais à 4,5 millions, il espérait quand même toujours trouver une oreille attentive, même Barth. Tant pis, mais Frédéric Piquionne le répète : il ne veut pas partir. « Je peux apporter à l’équipe. » Hugo Leal est resté accroché à cette idée et au PSG pendant trois ans.

Berezebina

Mickaël Silvestre et Jonathan Zebina ont décliné les propositions des Girondins de Bordeaux. Le bout du tunnel approche.

Marouane hamac

Bolton et Sunderland font toujours le forcing, Marouane Chamakh est sous le charme. Triaud cherche encore la caméra cachée, pour la débusquer il a fait une proposition de prolongation de contrat. En vain, le canular est parfait, Aulas commence à apprécier, Puel aussi. Laurent Blanc, qui a longtemps hésité entre un caprice d’enfant et une crise d’ado, a compris : les papiers pour devenir tuteur sont partis à la CAF.

Trentenaires de la guerre

A la recherche d’un attaquant, Monaco hésiterait entre Klasnic et Cruz. On les comprend. Depuis, Guingamp a exhumé la piste Matt Moussilou, à moins que ça ne soit Moussilou lui-même. Le marché fourmille.

Rémy en orbite

Le feuilleton Loïc Rémy touche à sa fin. Nice s’intéresserait de près à Mamadou Bagayoko.

Valbuena noche

Mathieu Valbuena tombe de haut. 25 titularisations, 3 buts, 2 passes : qu’a-t-il pu faire de mal ? « J’expliquerai les raisons de mon départ lorsque j’aurai signé ailleurs », avance-t-il, sybillin. Problème, il ne sait pas ce que ça veut dire et le prouve dans la phrase suivante. « L’entraîneur ne compte pas sur moi. Je ne suis pas coupable. » Mauvaise foi : Zubar n’est pas attaquant.

Faubert saint honoré

Après Cologne, c’est au tour de Schalke 04 de s’intéresser de près à Julien Faubert. Richard Dutruel et Ibrahim Ba peuvent le rassurer : l’effet pervers d’un grand club couplé à l’équipe de France peut vite s’estomper.

La mauvaise conduite de Grenoble

A la surprise générale, le GF38 a annoncé que le signature de Daniel Ljuboja serait imminente. Encore plus surprenant, il viendrait en tant que joueur, puisqu’il n’a pas encore passé ses diplômes. « Ca fait longtemps que je n’ai pas joué en L1, et ça m’a manqué. » Il y a un mot superflu dans cette phrase. Indice : il pourrait s’agir de la division.

Porte mousse

Portsmouth a mis à l’essai Modeste M’Bami et Fabrice Pancrate. Sydney Govou consulte ses avocats pour savoir si un recours est possible ou non.

Le roman du perd OL :
Des victoires à la Puel

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Après son malaise sur le plateau d’OLTV, Juninho se reconstruit peu à peu en jouant au Golfe. Govou se demande comment on fait.

Jean-Alain Boumsong était tranquillement en vacances. Naïf, le jeune défenseur lyonnais a baissé la garde au pire moment. Les terribles tabloïds français l’ont piégé. Des questions insidieuses, des réponses évidemment sorties de leur contexte. Sa seule erreur, avoir laissé planer une once d’ambiguité : « Claude Puel a changé, mais s’il avait continué on aurait fini par jouer l’Intertoto. » Bien remis de ses cinquièmes adieux consécutifs à Gerland, Syndey Govou n’a pas dit autre chose en saluant la rigueur de l’entraîneur multi-titré à Lille : « Parfois, à vouloir trop d’ordre, on s’égare. »

Vivement son cinquième pré-contrat caduque avec Portsmouth, la reprise est dans deux semaines. Plus collectif que jamais, Boumsong ajoute qu’après Barcelone, le groupe aurait pu abandonner totalement son entraîneur. Heureusement, la révolte du leader a permis de conquérir une belle troisième place. Et aujourd’hui, Boum le sent, l’ambition est intacte.

Qui vivra Vieira

Le recrutement est lancé, le rouleau compresseur est en marche. Non content de ne pas avoir attiré Gourcuff, Lyon s’est lancé sur les traces d’un autre international français. Loïc Rémy serait le nouveau Benzema si celui-ci frappait plus souvent au-dessus. Hasard de la vie, la priorité du recrutement lyonnais avait fait toutes ses classes dans un petit club voisin avant de descendre à Lens. Nice le regrettera, mais comme la vie est arrangeante, Bagayoko vient de descendre avec Nantes et à l’argus il ne vaut pas 8 millions. Lyon est tenté d’inclure Mounier dans la transaction, pas idiot, mais c’est prendre le risque de le racheter le double de son prix dans deux ans.

Aulas jure ses grands dieux – aucun lien avec Bernard Lacombe – que le recrutement se fera à l’étranger. Patrick Vieira serait donc le gros coup, attention à l’hématome. Makélélé pourra témoigner si besoin, Vieira n’a pas l’âge du joueur cramé et du transfert contre-indiqué. Lyon, un mauvais plan à un an de la Coupe du Monde ? Lyon, pas encore sûr de faire la Ligue des Champions ? Benzema est perplexe. En mal d’attaquant sans Fred et avec Piquionne, l’OL s’acharne aussi sur Lisandro Lopez. Le pauvre n’a rien demandé à personne, Lucho Gonzalez non plus. Jardel est toujours sur le marché ? 20 millions pour Lisandro, en tout cas Porto a compris que le mécène de Kader Keita est dur en affaire. Heureusement pour les actionnaires que Cissoko préfère le Milan. Deux attaquants dans le viseur, Benzema est donc bien intransférable. Et Delgado ?

Pendant ce temps-là, Deschamps ne regrette pas d’avoir signé.

Domenech show, saison 5, épisode 8 : Super Eagle ou double bogey ?

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Avec six millions de téléspectateurs et près de 27% de parts de marché, même les épisodes mineurs du Domenech show cartonnent. Ce n’est pas vraiment une surprise, hier les scénaristes s’étaient lâchés.

Le public en était resté à ces affreuses doubles confrontations contre l’indigente Lituanie, avec l’humiliant passage Luyindula, qui faisait suite à la guignolesque prestation de Savidan. Que pouvait imaginer la production pour faire mieux autour d’un match sans enjeu ? La réponse est simple : en créer un. Le choix du stade a été effectué avec minutie, pour les médias, les instances et certains joueurs, un match en province permet en principe d’éviter les sifflets, il faut donc faire le forcing : ce sera Saint-Etienne. Personne n’ignore la rivalité assassine avec le voisin lyonnais, personne n’ignore non plus qu’il y a parfois de Lyonnais en équipe de France, la mayonnaise va prendre, chacun en est persuadé. Ils ne se trompent pas.

Au Nigéria ya pas Touré

Ensuite, pour une humiliation en bonne et due forme, il faut une équipe faible, si possible très faible. Difficile à trouver, la France n’a pas beaucoup d’adversaires moins bon qu’elle, mais surtout, entre Lituanie, Féroés, Autriche ou Roumanie, ils jouent tous dans son groupe. Un rapide coup d’oeil sur les huitièmes de finales de la Coupe du monde 2006 permet de se rendre compte qu’il faut se tourner vers l’Afrique ou l’Asie. Pour ne pas être suspecté, on va éviter le Mozambique, le Burkina, la Zambie, un rapide coup d’oeil sur les quarts de finale de la CAN indique que le Nigéria serait le coupable idéal. La production est exaucée au-delà de ses espérances, les Super Eagles se déplaceront avec leur équipe A’  et leur entraîneur-joueur Nwanko Kanu.

Evra naissance

Le troisième élément d’un Domenech show réussi est bien évidemment la sélection du chef. Et il y a, là encore, peu de chance de se tromper quels que soient les joueurs. La France a livré son dernier bon match contre l’Italie aux éliminatoires de l’Euro, c’était il y a 3 ans. Mieux, c’est le moment de faire des expériences. Dans les buts, il sait bien que Lloris est meilleur, autant attendre les barrages pour l’aligner, il pourra pas être pire que Mandanda. Pour le reste, il faut voyager quelques  jours auparavant. Le grand chef annonce qu’il va aligner les meilleurs joueurs du moment, qu’il va concocter les meilleures paires. Le public n’en peut plus, son attente sera récompensée. Raymond va donc tenter une nouvelle charnière issue du même club, plutôt logique pensera la presse. Pendant ce temps il pourra conforter son équipe type. Evra qui ne connaît toujours pas le sens du concept « haut niveau » sera aligné, comme l’indéboulonnable Fanni qui continue de croire à une blague. Qu’il se rassure, le public aussi.

Qui vieillit Viera

Au milieu, Domenech a du mal, tout le monde est à peu près au même niveau. Il se creuse la tête et visionne les cassettes que Boghos lui a préparées. Le champion du monde est d’autant plus fier de son tour lorsque le sélectionneur, inspiré par les meilleurs moments de Vieira à genou en Série A, décide de le rappeler. La production hésitera à intervenir, ça pourrait être un peu gros, tout le monde sait bien que Vieira est fini et que, comme chaque ancienne gloire, il a du mal à partir. Domenech rétorque que si le Pat diminué ne sert à rien, il est toujours meilleur que tous les autres réunis. Il ne se trompe jamais. Vieira ne servira à rien et la presse dira qu’il a été le meilleur. A côté, Diarra ou Toulalan ça change pas grand-chose, à part que le second a déjà été bon au niveau international. Domenech s’en fout, personne ne réclame Mavuba et ça le fait bien rire. Au moment de composer son attaque, il se souvient de toutes les conneries égrénées par la Fédé au moment de sa reconduction.

Une histoire à dormir Govou

Un minimum de points, une philosophie de jeu, un encadrement resséré, une communication apaisée. Il n’en a pas fait le dixième mais il est toujours là. Mieux, Escalettes voit naître une équipe tous les 3 matchs nuls, la sélection est mal barrée pour le Mondial, et elle perd régulièrement. La voie royale pense-t-il au moment de coucher sur la feuille de match les noms de Rémy, Benzema, Anelka et Ribery. Deux avant-centres, un électron libre et un inconnu pas très bon. Ça ne doit pas, ça ne peut pas fonctionner. Encore une fois, il a raison. A la mi-temps, Domenech qui en veut toujours plus, monte au créneau. Pour la première fois, il annonce que la première mi-temps est catastrophique. Le teasing est parfait, la seconde sera bien pire : la même que la première, les occasions françaises en moins. Les entrées de Gignac, pas du tout tendre pour ce niveau, de Gourcuff et Toulalan n’y changeront rien. Raymond le sait, le problème c’est lui-même. Cerise sur le gâteau, il offre à Govou le privilège de se faire siffler et d’être aligné avec Gignac et Rémy. Le Nigéria, marque, domine et ridiculise les Bleus. Le public suit et siffle logiquement l’équipe de merde qui ressemble étrangement à l’équipe de merde qui affrontait la Lituanie, celle qui a perdu contre l’Autriche et l’Argentine, fait match nul en Roumanie, celle qui était lamentable à l’Euro. Quel est donc le point commun entre toutes ces rencontres ? Que criaient donc les spectateurs à la fin du match ?

Sous le charme, David Astorga n’a pu s’empêcher de féliciter Uche pour ses qualités. Il joue à Getafe, le Nigeria tient son Sessegnon. Christian Jeanpierre, si partagé, a salué son héros : « Alors qu’on entend des Domenech démission descendre des tribunes. » Où vont-ils chercher tout ça ?

Mandanda : Il a failli se dévier le ballon dans le but, mais Squillaci veillait (heureusement ?). Le Marseillais ne s’attendait pas à avoir autant de boulot. Il lira les compositions d’équipe la prochaine fois.

Fanni : Et hop, une sélection de plus, comme disait Jurietti.

Squillaci : Difficile de le juger, il n’est pas habitué à jouer avec Escudé.

Escudé : Difficile de le juger, il n’est pas habitué à jouer avec Squillaci.

Evra : Toujours là où on l’attend. Il a mené la fronde en salle d’interview.

Vieira : On l’a aperçu à la télé après e match. Travailler au-delà de 65 ans n’est pas payé plus dans le foot.

A. Diarra : Il a dignement fêté son titre de champion de France, ça s’est vu sur le terrain.

Rémy : Il s’est démené comme un beau diable, il a tout tenté. Avec un centre réussi, des conduites de balle en touche, une reprise de volée merdique, un poteau, des pertes de balle dans son camp, un contrat à Nice, il a certainement marqué beaucoup de points pour la suite. Luyindula n’avait pourtant pas démérité.

Ribéry : A son crédit, il a couru et s’est créé les deux grosses occasions françaises du match. A son débit, il les a foirées comme il faut.

Anelka : A son débit, il a tout raté. A son crédit ?

Benzema : Il a été sifflé à chaque prise de balle, Domenech l’a trouvé perturbé. Par contre, ailier gauche, il adore.

Toulalan : Les footings, en vacances, ça fait chier.

Gignac : En Ligue 1 il avait marqué à Goeffroy-Guichard. Mais le Nigéria c’est pas Sainté et la France c’est pas Toulouse.

Gourcuff : Coupe de cheveux toujours impeccable.

Govou : Sifflé tout de suite. Un peu dur, il a pourtant promis de quitter Lyon.