Il ne manquait plus que le RAC au plus beau palmarès du sport français. Loeb veut maintenant montrer qu’il peut faire mieux que Bourdais en F1. A 34 ans, il ne porte toujours pas de lunettes.
Il y a ceux qui attendent sagement leur tour et ceux qui n’y croient plus vraiment. Il y a ceux qui ne manqueront pas à grand-monde et il y a Didier Auriol. L’éternel cinquantenaire du rallye français devrait bientôt pousser jusqu’à Monte-Carlo la 207 qu’il n’utilise plus que pour faire ses courses, le samedi. Elle consomme moins que la Celica. Sa Japonaise, comme celle de John Lennon, a fait rêver plusieurs générations de prépubères avant que l’Impreza de McRae ne fasse la jaquette du V-Rally Platinium.
La grandeur nippone s’est étiolée depuis aussi sûrement que l’accent bourgeois de Simon Jean-Joseph dans les médias. Loeb a gagné cette saison plus de courses que Richard Burnes dans sa carrière et Solberg et Atkinson savent bien qu’ils ne doivent pas qu’à la crise leur mise au chômage technique. Les résumés nocturnes de Thomas Sénécal n’ont curieusement jamais fait vendre de Subaru, surtout quand ils les montrent à la bagarre avec Skoda.
Ces gars, c’est plus Ford que toi
Pendant ce temps-là, allongé derrière le bar du St Davids Hotel de la baie de Cardiff, Loeb se demandait pendant combien de temps encore il devrait humilier ses collègues. Il a fait ce qu’il a pu pour laisser une course à Sordo et maintenir Hirvonen à portée, mais même les consignes de Ford n’ont pas suffi et il ne peut pas se fracturer l’épaule chaque automne, ça ferait louche.
Le Vestiaire n’avait eu besoin que d’un week-end monégasque, l’hiver dernier, pour sentir que l’Alsacien n’aurait que la gendarmerie corse pour concurrence. Il n’a plus rien à prouver en rallye : deux ou trois nouveaux titres sans panache n’apporteraient pas plus à son sport que Gigi Galli. Le microcosme WRC s’ennuie tellement qu’il veut à tout prix faire revenir Gronholm, sur Subaru. Et pourquoi pas Séverine comme co-pilote ?