Coupe du monde (2/2) : Le Khediraton

Si la Coupe du monde a pu être le feu d’artifice de la saison, c’est en partie grâce aux joueurs qui ont tous évolué à leur niveau, à part Capello peut-être.

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Casillas a fait beaucoup de conneries et quand Robben s’est présenté face à lui, il a trouvé le moyen de dévier du tibia. J.-P. a alors loué sa grande chance. Barthez aussi avait un sacré bol dans les grands matches.

Défense de défendre

Evra. Il y a quelques années, Loïc Guillon avait été désigné capitaine du FC Nantes, peu de temps avant de retrouver Delhommeau à Vannes.

Puyol-Piqué. Il y avait mieux peut-être ? C’est pas une raison.

Demichelis. Indispensable pour déséquilibrer une défense, il a même fini par obliger Higuain à défendre sur Schweinsteiger. Un meneur d’hommes, sûrement le catogan, même Van Buyten et Van Gaal s’y sont laissé prendre.

Maicon, Lucio, Juan. Felipe Melo leur doit de l’argent, mais finalement, pas tant que ça. Et puis Luis Fabiano, Robinho et Kaka aussi.

Au milieu de nulle part

Van Bommel. Impeccable jusqu’en finale, puis son agression sur Iniesta s’est vue. C’était bien tenté quand même.

Schweinsteiger. A 25 ans, il n’est pas contre devenir la nouvelle star, mais si Müller pouvait être là tout le temps, ça l’arrangerait.

Gourcuff. Le seul à sortir intact du Domenech Show, aussi bon en sélection qu’il l’a été en club. Inutile donc.

Xavi. Sans lui, le football ressemble à rien. Avec lui, parfois aussi hélas. Allez, grand joueur quand même.

Iniesta. Le Barça 2009 n’a pas été oublié grâce à lui, l’Espagne 2010 pareil. Intouchable.

Sneijder. Les grands joueurs se révèlent en finale. Il n’en a joué que deux cette saison. Une de trop.

Messi. Être le meilleur joueur du monde en club ne transforme pas en grand joueur. Etre le meilleur joueur de l’équipe d’Argentine ne transforme pas en Maradona. Fidèle à son niveau. Insuffisant.

Kaka. Peut-on être considéré comme un grand joueur quand on a fait que deux saisons de haut niveau et jamais rien foutu en équipe nationale ? Ronaldinho dit oui, Cristiano Ronaldo dit non.

Müller. Transforme des joueurs moyens en machine à gagner. Ça rappelle quelqu’un, mais qui ?

Brêles and buteurs

Forlan. Il a fait une grosse Coupe du monde. C’est-à-dire qu’il a marqué. Au début, ça suffisait, puis ça n’a plus suffi.

Suarez. Une vilaine rumeur l’a sali en pleine Coupe du monde : il jouerait dans le championnat hollandais. Personne n’a pu confirmer, même à la rédaction d’Eurogoals. La seule certitude est que pour un buteur, Suarez est un gardien de but pas trop mauvais.

Robben. Les grands joueurs se révèlent en finale. Il n’en a joué que deux cette saison. Pas assez.

Van Persie. L’un des rares à avoir confirmé en sélection sa saison de club. Il même été au-dessus de son vrai niveau. Inexistant.

Higuain. Utile en Liga, contre Zurich et la Corée du Sud, c’est déjà beaucoup plus que Van Persie, mais est-ce que ça sert vraiment à quelque chose ?

Tevez. Un passage de United à City devait bien trouver son explication.

Klose. Ok, mais qu’est qu’il fout dans cet article ?

David Villa : On savait qu’à 28 ans personne ne lui avait encore fait confiance. On ne connaissait pas sa capacité à peser sur les grands matches. Le Camp Nou prie désormais pour qu’Iniesta ne soit pas tout le temps blessé.

Cristiano Ronaldo. Ça vaut quoi en fait Cristiano Ronaldo ? Pas grand-chose ? Ça doit être ça.

Hors compétition

Ghana. En défense, c’était trop ghanéen, en attaque, c’était trop rennais. C’était pas bon, mais c’est ce qui se fait de mieux en Afrique. Mais c’était pas bon.

Paraguay. Cardozo joue au Benfica, il n’y rate pas que des penalties et dispute souvent une compétition comparable à la Coupe du monde, l’Europa League.

Wenger. Arsène rupin a confirmé qu’il était bien aussi bon recruteur qu’entraîneur, même s’il s’est évertué à convaincre du contraire. Quand Van Persie ne fout rien, c’est parce que personne ne lui donne de bons ballons. Quand Van Persie réussit une passe, c’est un joueur de grande classe.

Le Guen. Dès que Juninho, Diarra et Essien ne sont plus sur le terrain, le métier se complique et les journalistes deviennent très très méchants. Il ne fait pas de pronostics, donc Paul le poulpe ce n’est pas lui.

Lippi. Quand la Juve  joue avec Milan, ça fait peur. En 2006, pour certaines raisons, en 2010 pour d’autres. D’ailleurs, Cannavaro est venu remettre le trophée aux Espagnols avec le sourire, mais croyez-le ou non il n’est pas encore retraité.

Capello. Une deuxième chance à l’Euro ?

Dunga. Pas besoin d’une deuxième chance, Felipe Melo c’est Felipe Melo.

Gerrard, Lampard, Rooney. Gascoigne, Platt, Shearer.

Benzema. Benzema.

Christian J.-P. Répéter que Jesus Navas a de beaux yeux de loup ne fait pas forcément de vous un surdoué. Répéter que ça vous fait plaisir pour Iniesta ne fait pas de vous un lèche-cul. Et appeler Mathijsen Mike Tyson tout le match ne fait pas de vous un incompétent.

LdC : Le Bayern de merdique

bubu

Le Vestiaire n’avait pas prévu d’écrire hier soir. Le Bayern, Delgado et Christian Jeanpierre en ont décidé autrement.

42e minute, Thierry Henry inscrit le quatrième but. Cela fait une bonne centaine de secondes que Christian JP a adressé son amical salut à l’ensemble de l’Olympique Lyonnais. Sans le savoir, et sans l’accord de Jean-Michel Larqué, qui se régale à démonter Altintop quand c’est Oddo qui est hors-jeu. Christian est le spécialiste foot, c’est en tout cas ainsi qu’il s’est présenté mardi soir chez Morandini. Chacun y a pensé lorsqu’il a lancé son « 1-0 pour le Bayern ! », mais les génies sont souvent abscons.

OL et Bayern, même combat. Mais surtout, mêmes combattants avec des couteaux de dinette. Barcelone a certes une grande équipe, peut-être la meilleure de tous les temps, son jeu est évidemment fabuleux à voir, Thierry Henry est tellement fort qu’il doit probablement songer à faire ses adieux à l’équipe de France après chaque entraînement, mais ce n’est pas une raison suffisante pour taire la vérité. Darcheville aurait-il eu moins d’occasions que le Bayern ? Christian ne le sait pas, mais il a quand même annoncé un portrait du buffle qui rit dimanche dans Téléfoot.

Lell ou la cuisse

Lyon et Munich défendent plus mal qu’un relégable espagnol. Là où Cris et Boumsong avaient enchanté le public d’interventions sanguinolantes, là où François Clerc avait pleinement honoré le flair de Domenech, Brenno et Lell ont fait encore mieux. Fin février, on craignait à l’avance la rencontre entre Grosso et Messi. Les rencards arrangés de longue date n’ont pas que du mauvais. Lell, lui, s’est invité au dernier moment. Il faut croire que la Bundesliga ne forme plus d’Allemands qui au moindre petit pont font sauter la rivière Kwaï. Demichelis a eu le temps de se rappeler qu’il n’a jamais été défenseur avant d’intégrer la très belle défense du Bayern voici deux ans. Avec bonheur, pas plus tard que samedi dernier contre le Wolfsburg de l’ancienne terreur du Mans Grafite. Et Van Bommel a d’excellents souvenirs à Barcelone, mais pas beaucoup puisqu’un an suffit pour comprendre que PSV et haut niveau ne sont pas totalement synonymes.

JP paie

Christian est un visionnaire. Le Bayern, à qui même Lyon a mis deux buts, sort d’une branlée face un club qui s’appelle Wolfsburg, qu’une rumeur persistante annonce comme victime du PSG. Il n’hésite pourtant pas à braver les interdits : « On le sentait Jean-Michel que ça pouvait mal tourner pour le Bayern. »

Chrisitian sait faire preuve d’humanité quand il faut. Henry démonte la gueule du gardien allemand lors d’un face à face, prend même le temps de suivre le ballon des yeux puis simule tranquillement une blessure : « Henry s’est blessé je crois, regardez il lève bien les jambes pour éviter le gardien, et là il prend les crampons dans l’abdomen. » Puis Titi se relève par miracle, pas Butt qui ne se souvient pas que Henry a cherché à l’éviter. La mare de sang qui provient de son aorte lui joue probablement des tours. Astorga prend quand même de ses nouvelles : « Henry s’est relevé, ça va. »

Enfin, Christian, au delà de sa maîtrise de l’espagnol de fin de banquet : « Muchas gracias, muchas gracias », veut rappeler à ses patrons qu’il n’est pas payé à rien foutre. Du coup il a mangé ses tapas assis mais était bien au stade dans la journée : « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi. » Avant d’ajouter que « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi » puis que « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi ». Ca s’appelle la conscience professionnelle.

Pendant ce temps-là, les projecteurs du Camp Nou donnaient à Ribéry des faux airs de Benzema. Les footings sans ballon le mettent aussi de mauvais humeur. C’est pas beau de jouer la diva, mais c’est encore plus moche de jouer avec Ottl. Et si la Ligue des Champions, c’était pas vraiment un groupe avec Lyon ou le Bayern ? Et si Le Vestiaire l’avait dit ?