Ligue 1, OM : Pas triste Loco

 

Il va tout révolutionner, vous allez voir.

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Un génie se reconnaît facilement : il n’aime pas les conférences de presse, il adopte un comportement autiste, il reste prostré sur son banc pendant 5 minutes à chaque point égaré, ses zygomatiques bougent frénétiquement et ses lèvres ont des spasmes comme les claudos dans le métro, et il n’hésite pas à parler d’un débit lent, en regardant ses pieds, sans faire le moindre effort pour parler la langue du pays. Il concocte aussi des séances d’entraînement d’avant-saison terribles, à des horaires pas possibles, qui font dire qu’à l’OM ça bosse plus que jamais et qu’on n’a jamais vu ça. Et évidemment ça se voit à l’ouverture du championnat. En même temps, il compte sur Franck Passi pour traduire ça aux journalistes, ce qui est un faux problème, et sans doute aux joueurs, ce qui en est un vrai. Patience, Thauvin réussira peut-être quelque chose ce week-end.

Un vrai génie est aussi un ovni sur le plan tactique. Capable d’inventer de nouveaux schémas et de replacer des joueurs à des postes qui ne sont pas le leur. Tout le monde s’enthousiasme, l’adversaire aussi jusque-là, ses joueurs peut-être un peu moins. Mais en tout cas, terminé l’équipe de l’an dernier, moribonde, trop friable défensivement, qui ne court pas. Le public du Vélodrome va être ravi si ça continue.

La révolution, c’est faire ce que personne n’attend : par exemple, faire jouer ensemble Thauvin, Imbula, Payet et Mendy, ce que Baup et Anigo avaient fini par éviter. Et recruter Alessandrini pour avoir encore un joueur qui n’a pas envie de défendre. Como se dice « équipe équilibrée » ? Ca va venir, ce n’est qu’une question de temps, le temps justement de dégager André Ayew et Mandanda. Et que Romao et Lemina soient rétablis, toutes les équipes du monde sont dépendantes de leurs meilleurs joueurs, non ?

Pour un peu, on penserait qu’El Loco n’est pas calculateur, qu’il est vraiment comme ça, un peu barré, et qu’il ignore même pourquoi on a fait appel à lui mais ça avait l’air d’un défi sympa. On pourrait le penser mais il touchait 2,5 millions et demi par an à Bilbao.

Ligue 1, 19e épisode : Bordeaux Beugle

La L1 se cherche un 4e mais elle a du mal à trouver. Alors qui ?

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Sané broyeur

C’était il y a un mois et demi, Bordeaux était pas génial, Diabaté était nul à chier, on comptait plus sur Saivet que sur une qualification en Ligue Europa, et Nantes mettait trois cartouches à Chaban donc quelques unes de moins que Makélélé à la fille de Suaudeau. Gillot assurait à tout le monde que c’était un hold-up. La victoire, pas le gendre de Coco. Personne ne l’avait cru parce que 3-0, malgré tout, ça veut dire 3 buts encaissés, mais il aurait fallu. Car depuis, Bordeaux est pas génial, Diabaté reste nul à chier, et il vaut mieux compter sur Saivet que sur une sixième défaite en Ligue Europa car il n’y aura pas de septième match cette saison. Les Bordelais ont-ils fait exprès de battre Ajaccio, Guingamp, Lille et Valenciennes à la suite, ou ces clubs ont-ils fait leur maximum pour le permettre ? On ne le saura jamais. En tout cas ce week-end il y a gros danger car pour garder sa place au pied du podium, il ne faudra pas perdre à Marseille qui peut passer devant. Gros danger ou grosse branlée ?

L’OM de paille

Tant que personne n’aura remarqué que Lille n’est pas une armée de défenseurs intraitables, de gardiens imbattables et d’attaquants de génie, la 4e place restera un bel objectif pour Anigo et Thauvin. On peut dire que l’équipe a du caractère : l’OM est regonflé avec un nul à Lyon et une qualification en Coupe de la Ligue, après trois défaites. Thauvin et Imbula ont peut-être trouvé la meilleure complémentarité possible en fin de compte. Ce n’est pas beau à voir mais il n’y a pas de mauvaise manière de s’intégrer, et puis c’est plus dans leurs cordes que de se faire des passes. Il suffit parfois de changer de chauve : mieux vaut un gros bonnet qu’un bonnet ou une casquette.

A votre Sainté

Deux bonnes équipes n’arrivant jamais seules, le dernier samedi de Ligue 1 de 2013 offre un choc Saint-Etienne – Nantes. Et cette fois le match ne se contentera pas de décevoir les quinquas qui pleureront en pensant au Chaudron, à Michel, à Platini, à Curkovic, à Bertrand-Demanes, aux matchs de Coupe d’Europe contre des cocos, aux matchs de Coupe d’Europe de Coco, peut-être même pousseront-ils la nostalgie jusqu’aux joutes brutales entre Etienne Mendy et Laurent Guyot. Le passé referait presque surface car cette fois le ne devrait même pas faire descendre l’une des équipes en Ligue 2. Par contre pour deviner qui va gagner c’est costaud. Hamouma est un peu moins en forme, et Bedoya mange son pain noir après un début décembre immaculé. Qui joue sous quel maillot ? Sainté a-t-il prévu dans le prêt de Nicolita qu’il ne joue pas ce match ? Qui est Nicolita ? Une groupie de Lavilliers ? Il faudra regarder pour le savoir. Eh oui.

Pendant ce temps-là, Lorient arrive juste derrière, mais à quatre points de la 4e place. Il faudra donc attendre 2014. Ouf.

OM-Naples : André perd Gignac

Daniel Bravo avant le match : « Baup a fait ses preuves l’an dernier ».

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Dédé est un peu comme son entraîneur et son club : il préfère les saisons où il n’y a pas la Ligue des Champions. Ce n’est donc pas une question d’embonpoint, et surtout pas pour ses statistiques. Dans les grands rendez-vous, Dédé finit toujours par rappeler l’une des raisons trop souvent oubliées de l’échec de l’équipe de France au Mondial 2010 : dès que le niveau monte un peu, il devient soudain un peu moins rapide et un peu plus gros. Comme s’il abusait de la pression et que, ivre, il ne savait plus faire un contrôle ou se créer une occasion. Ça doit venir des centres de Payet. Ou alors à 27 ans, il a passé l’âge de marquer des buts en Ligue des Champions, c’est possible aussi.

Il est sans doute plus simple de mordre dans un kebab que dans un match européen. Mais pour Gignac comme pour les autres, le problème demeure le même : Ayew est réellement le meilleur et depuis trop d’années. Deschamps avait fini par s’avouer vaincu face à ce problème qui l’avait fait terminer 10e de Ligue 1 une année de quart de finale de Ligue des Champions. On ne peut pas réussir partout, Baup est même en passe de ne réussir nulle part. Aux mêmes causes les mêmes conséquences, ça fait quatre défaites de suite et un fonds de jeu en constant progrès. Les joueurs marseillais et leur coach ont un point commun dans leur cursus : ils n’ont pas été formés à jouer le mardi ou le mercredi.

Alors tout d’un coup Payet retrouve son niveau de Saint-Etienne, Diawara celui du Havre, Fanni celui de Nice, Romao et Morel c’est Lorient. On pourrait continuer mais révéler qu’Abdallah vient de Sedan et Thauvin de Bastia c’est comme tirer sur une ambulance, sans que la famille Anigo n’y soit pour quelque chose. C’est donc toute la cellule recrutement de l’OM qui est à féliciter, mais aussi tous les médias qui ont fait du mercato estival de l’OM un modèle du genre, donc l’ensemble des médias. On repense en premier lieu à ce reportage bien senti de Téléfoot sur le phénomène Imbula, qui a failli entrer en jeu ce soir. Manque de bol il n’y avait aucun avantage à défendre dans les parages.

Une fois qu’on s’est fait l’OM, Gignac et Baup, on n’est pourtant pas plus avancés. Car Naples, qui a au moins autant impressionné le Vélodrome qu’Arsenal, a autant de chances qu’Arsenal de se faire sortir. Ce n’est pas que Dortmund soit à son niveau de l’an dernier, sans Gundogan ce n’est pas possible. Le foot européen se résumerait-il au nom d’un inconnu austro-turc ? C’est possible : Barcelone a été tenu en échec par une équipe de Serie A qui a fait jouer Kaka et marquer Robinho, et Ozil n’a toujours pas le droit de gagner contre une équipe de Bundesliga. Décidément c’est dur le haut niveau, même quand il est moins haut. C’est l’année ou jamais pour Ibrahimovic s’il veut gagner un jour une demi-finale.

Pour qu’Henson le Glas

Gavin Henson n’aura jamais réussi à faire oublier la rougeole de Clément Marienval dans les vestiaires toulonnais.

On aurait aimé vous parler du Top 14 et de son incroyable suspense dans la course aux play-offs, mais comme tous ceux qui ne lisent jamais le Midi Olympique au-dessus d’une ligne Bordeaux-Toulon, Le Vestiaire cherche encore à comprendre comment Castres et Montpellier peuvent bien jouer le titre cette saison.

Il se demande aussi comment Gavin Henson a pu être mis à pied par le RC Toulon pour être « sorti du cadre de vie établi dans son contrat ». Ca ne lui ressemble pas. Ce n’est sûrement pas le même joueur qui a fait l’objet d’une enquête de police, en décembre 2007, pour avoir pissé dans un train et insulté tout le wagon entre Londres et Swansea. Ce n’est pas lui non plus qui a été banni de la moitié des bars de Cardiff après avoir cassé une queue de billard sur un client le soir d’une défaite du pays de Galles dans le Tournoi des Six Nations 2009.

Beckham en peine

Non, Gavin c’est surtout celui qui déclarait en novembre 2007, un mois avant ses exploits ferroviaires, que la naissance de sa petite Ruby (sans G) avait fait de lui un homme neuf et qu’on ne le reprendrait plus jamais à finir « completely smashed » dans une voiture de police, comme il le raconte dans My Grand Slam Year, l’autobiographie qu’il a sortie pour ses 23 ans après qu’une pénalité de cinquante mètre et un pot de gel ont fait de lui l’égal de Thierry Henry et Rafael Nadal dans une pub pour Nike.

Le David Beckham du rugby gallois s’est depuis séparé de Charlotte Church, l’interprète inoubliable de Tissues and Issues (Mouchoirs et Problèmes). Il a passé plus de temps sur la piste de l’émission Strictly Come Dancing qu’à l’entraînement des Ospreys, mais Boudjellal, à qui on ne la fait pas, savait bien qu’il pouvait encore tirer quelque chose, en deux mois, d’un mec blessé qui n’avait pas joué un match depuis deux ans. Malheureusement, il n’a pas respecté « le code de conduite fixé par le club ». Ce n’est pas à son probable successeur sur les bords de la Rade, Mathieu Bastareaud, qu’une telle mésaventure arriverait.

OM-Manchester : Sir sourire

Andy Cole et Dwight Yorke étaient vraiment bons alors ?

« C’était un match pauvre, il ne s’est rien passé. » Ferguson a renvoyé ses joueurs au Vestiaire.

24 heures après le Real, Manchester a vécu une soirée difficile en France. Pas autant que les spectateurs, mais la France du foot est le grand vainqueur de cette double confrontation : deux nuls, qui dit mieux. Les clubs français ne sont plus si loin de leurs illustres voisins et pourtant ils n’ont pas fait de réel progrès. Si : Edouard Cissé. Plus la quarantaine approche, moins il semble dépassé par le rythme du jeu. Qu’est-ce que peut bien cacher le mot nivellement ? Une deuxième finale de suite pour le Bayern de Müller et Badstuber ?

Wayne Ronnie

Ces considérations, l’OM n’en a cure. Il a réussi son pari, ne pas encaisser de but contre l’un des Barça anglais. Dit comme ça on aurait presque envie de revoir le résumé du match. Mais on peut aussi dire que Fletcher, Carrick et Gibson ont eu du mal avec le Mistral. Que Nani a été pris de vitesse par Mbia mais ce serait mal connaître Le Vestiaire. Et Berbatov, à force d’être privé de Rooney, ressemble de plus en plus à un attaquant bulgare, ce que Stoichkov n’a pas été longtemps.

0-0, des chances au retour, ça suffirait au bonheur de n’importe quel FC Copenhague avec N’Doye en pointe. Rémy a bien couru, Ayew a bien défendu, Brandao a bien sauté, Lucho s’est bien préservé pour Nancy ce week-end. Valbuena ne pouvait donc qu’être attendu comme le Messi.

Remy, Vidic, vite chient

Bien défendre ou bien attaquer, on ne peut plus faire les deux, sinon Ferguson aurait envoyé une chaussure dans la gueule d’un de ses attaquants. S’il arrive à oublier que Niang était là il n’y a pas si longtemps, Deschamps, à son corps défendant, va finir par regretter les absences de Gignac. Après tout, pourquoi s’inquiéter, il reste un autre Abedi Pelé en réserve.

Pendant ce temps-là, les trois clubs italiens ont perdu à domicile. Le nouveau Calcio se vit bien à Toulouse, Nancy et Brest.

L’Edito : Jingle brêles

Marcel-Picot et l’Olympico sont sur le même bateau. Qui tombe à l’eau ?

« Qui aurait cru que sans Cris, sans Toulalan, sans Gourcuff, Lyon serait aussi compétitif ? » Même s’il ne lit pas assez souvent Le Vestiaire, Christophe Dugarry peut donc parfois être très pertinent. Ainsi, Lyon n’est plus l’équipe qui prenait des buts et ne savait pas tenir un score aperçue ces derniers mois. Comme il n’y a pas tant d’occasions de s’enflammer que ça en Ligue 1, les Marseillais ont aussi donné le change, loin de leur image d’équipe sans organisation ni rigueur avec Gignac pour finir les actions.

Pertinent, Tigana l’est aussi, puisqu’il a découvert que Jussie habitait encore en Gironde. Tout la rocade se prend à rêver que Bordeaux s’équipe d’une défense et d’une attaque. Pertinent comme Jose Mourinho, qui n’est pas du tout en train de perdre la main sur son équipe qui a failli aligner quatre passes à la suite hier soir. Mention spéciale à Benzema, qui n’est si individualiste qu’on veut bien le faire croire. D’une part, il pourra aider ses enfants en espagnol, mais aussi en anglais. D’autre part, il a choisi de ne rien foutre le même jour que tous ses partenaires.

Dubaï au cornet

En l’absence de notre spécialiste natation, personne n’est parvenu à expliquer à notre rédacteur en chef à quoi servait cette compétition où une fois n’est pas coutume, comme à chaque fois, Cesar Cielo met des branlées aux champions français. Il y a quand même eu des titres, mais on connaît Amaury Leveaux.

On aurait aussi pu parler, NBA, rugby, ski, mais vous l’aurez remarqué, Le Vestiaire est en vacances depuis quelques mois à peine. Alors, si vous rêvez de vous foutre de la gueule de Joakim Noah ou de Clermont, n’hésitez pas à envoyer vos cartes blanches, on ne les refuse pas toutes.

Pendant ce temps-là, Guy Forget n’a toujours pas digéré les sifflets serbes. Heureusement, il aura une douzième chance d’affilée de se venger.

Ligue 1 : Qui est qui 2010

Après tris mois d’enquête et d’analyse, voici enfin la vérité sur les favoris du championnat. Une chose est sûre, près de 67% de nos lecteurs pensent que Hoarau ne sert à rien. Ont-ils vraiment tort ?

Le règlement est formel : aussi ambitieux soient-ils, tous les clubs ne pourront pas finir 19e cette saison.

En danger

Arles-Avignon. L’entraîneur est surnommé le magicien, manque de bol, il a filé sa baguette à Meriem. La femme de Fred pourrait y voir plusieurs rapports. Changer toute l’équipe troisième de Ligue 2, c’était évidemment un minimum. Associer une sous-défense du Real, la Grèce 2004, Sébastien Piocelle et jouer à coté de la piscine municipale, c’est prendre la Ligue 1 pour une division chypriote. Et la Ligue 1, elle aime pas ça.

Sochaux. C’était donc vrai, la génération Frau-Pedretti-Monsoreau a laissé un vide. Pour celle-là, ça va peut-être venir, Boudebouz n’entame que sa troisième saison et Bréchet sa vingtième. Attention à la Dalmat-dépendance, si on en parle avant Noël c’est foutu.

Saint-Etienne. Recruter un Marchal pour faire la loi, ça marche mieux avec Tommy Lee Jones. Il faudra encore espérer un coup de main des autres clubs.

Nancy. D’abord Féret, ensuite Vahirua et finalement une pelouse synthétique. Correa a oublié ce que veut dire Uruguayen. Perrin, Baup et Courbis cherchent un T2 près de Marcel-Picot.

Lorient. Un Gourcuff et un attaquant international : Lyon sera sûrement prêt à payer cher d’ici peu de temps. Mais le merlu au melon, ça sent mauvais. Disons même que ça pue.

Nice. Ljuboja et Mouloungui ne rapporteront certainement pas 15 millions. Ça ne sera ni plus simple, ni plus compliqué de finir 17e.

Lens. Ca dure depuis quatre ans : aucun club de Ligue 1 ne peut affirmer en début de saison que y évolue aussi. Soit le temps s’est arrêté, soit Maoulida avait signé un contrat de quinze ans. Dans les deux cas, Wallemme n’est pas trop vieux pour remettre un maillot.

Brest. Le chaudron de Francis Le Blé attendait le retour en Ligue 1. Mais, même directeur sportif, Corentin Martins est toujours là.

Paris-SG. A Valenciennes, il y avait Mater et Saez pour aider Darcheville. A Paris, qui va aider Makélélé ?

Lyon. Le meilleur effectif de France, et pourtant on y recense Cris, Gourcuff, Lisandro, Toulalan, Pjanic, Kallström, Makoun, Delgado, Gomis, Briand, Bastos, Gonalons, Lovren, Cissokho, Réveillère, Diakhaté, Gassama et Belfodil. Lloris est-il si fort ?

Marseille. La dernière fois que l’OM avait été champion, il s’était retrouvé en D2 l’année suivante. Le foot est devenu plus ardu : Tapie n’avait pas échangé Ben Arfa et Niang contre Gignac et Rémy plus de l’argent.

Bordeaux. Il a fallu attendre un peu, mais le cimetière a été nettoyé, pour 22 millions d’euros sans les bonus. Carrasso continue de surveiller le charnier, Plasil, Fernando, Diarra et Ciani espèrent s’y faire une place. Devant, il ne reste que Cavenaghi, mais ils sont plusieurs, dont un jeune, mais il n’y a même pas le vrai.

Auxerre. Le Tallec, Langil et Sammaritano pour jouer la Ligue des Champions, décidément Guy Roux voue un culte à Corentin Martins. Sauf que Martins, il aimait pas trop la vraie Coupe d’Europe.

Montpellier. Le nouveau Costa est Chilien. Pas sûr que ce soit suffisant, mais ça peut quand même permettre à Giroud de ne retourner à Tours que dans deux ans.

Lille. Le rouleau compresseur qui marquait trois buts par match est parti pour en marquer trois par saison. Le reste dépend donc de Rami et du Hazard.

Valenciennes. Pujol est toujours là, mais ils battent de plus en plus régulièrement l’OM. Quand Kombouaré est parti à Paris, c’était un choix de qui ? Et Savidan ? Mais Pujol est toujours là.

Tranquilles

Caen. El Arabi, Hamouma, Mollo, Yatabaré. La tâche se complique pour Gignac, Modeste, Hoarau et Lisandro. Comme quoi, Dumas avait raison depuis le départ : des mecs qui courent vite devant, ça dispense de jouer avec des défenseurs dans le foot moderne.

Monaco. La Supercoupe d’Europe se jouera encore à Louis II la saison prochaine, pas la peine de s’emmerder à être européen. Ca tombe bien, Puygrenier est de nouveau prêté.

Toulouse. Le Téfécé est orphelin de Gignac. Ça se passera donc bien.

Rennes. L’ancien entraîneur de Bastia, l’ancien défenseur de Nice, l’ancien buteur de Montpellier, l’ancien maître à jouer de Sochaux. Vu la concurrence, c’est certainement leur année.

Ligue 1, OM : L’Abedi vient en mangeant

« Cette équipe n’a pas les moyens de ses ambitions. » Officiellement, l’OM veut faire aussi bien que l’an dernier. Didier Deschamps n’est pas idiot quand même.

Les grands clubs ne sont jamais prêts à la première journée. Le champion en titre n’échappe pas à la règle, l’OM a donc vu les choses en grand. Caen devait lui en mettre neuf, mais Caen reste Caen. Privé de Priou, entraînés par Dumas, les Caennais ont bravé les éléments contraires pour planter l’OM au dernier moment. Finalement, c’est mieux comme ça, Mbia a pu montrer à quel point il avait envie de rester. Pas de regret, El Arabi aurait aussi eu dix mètres d’écart avec Hilton et puis Leyti N’Diaye avait pris son petit pont en première mi-temps.

C’est Caen le bonheur

Leyti N’Diaye, c’est dit. Avec lui, Deschamps avait tenté la méthode douce avant le championnat. Revenu de prêt d’Ajaccio, révélation des matches de préparation et même buteur : les indices étaient visibles, mais les dirigeants ne les ont pas vus. Le titulariser au Vélodrome pour la première journée, ça frôle l’ultimatum. Mais ce n’est pas tout : remplacer Valbuena par Benarfa pour bien montrer lequel fait ses valises après avoir été le meilleur en préparation, c’est vicieux. Dommage que Caen ait été si mauvais, le changement aurait pu avoir lieu dès la première mi-temps. Pour que tout soit clair, Dédé a mis tout le monde dans le même sac à la fin : « Cette équipe doit être renforcée, mais apparemment on ne peut pas. » Samassa a donc marqué.

Dassier tente bien de réfléchir à voix haute : « Il faut reconnaître que notre équipe était diminuée, Diawara était absent. » Voilà. Lucho lui était bien titulaire, Mandanda, Mbia, Azpilicueta, Taiwo, Cissé, Kaboré, Valbuena et Niang aussi. Abédi Pelé c’était pas obligé, mais une Coupe du Monde correcte ça doit bien vouloir dire quelque chose. Avec autant d’absences, normal que l’OM ait si mal défendu, si mal attaqué, se soit si mal replacé et ait autant manqué de repères collectifs. Les miracles ne se produisent qu’une fois. Arbitrage ou pas, les dix points de retard à la trêve ne peuvent pas toujours être comblés. Deschamps se dira-t-il que la proposition de Liverpool n’était pas si mauvaise en septembre, octobre ou attendra-t-il novembre ?

Le Milan AC et le Real prennent peur, la Ligue des champions approche à grands pas.

Ligue 1, OM : Deschamps de ruines

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L’élection de Fabrice Abriel meilleur joueur de novembre est la récompense de 17 ans de travail de sape des recruteurs marseillais. Combien de titres déjà ?

Entraîner la Juve en Série B, battre le Real en Ligue des Champions avec un petit club et disputer la finale avec la même équipe sans gagner la Ligue 1, ça rend intouchable et ça donne envie. Pour succéder à plein de types qui n’ont rien gagné, la Commanderie en a donc voulu un autre. Après un passage par la caisse de retraite, le système Deschamps s’est donc installé à Marseille. Soleil, pognon, pouvoir. Comment faire baisser encore le niveau d’une équipe faible ? En prenant aussi bon mais plus vieux. Et M’Bia alors ? Soit blessé, soit pas très bon. Il est effectivement incontournable devant la défense, l’effet Cissé probablement. La nostalgie de Rennes passera, Bonnart ne Mans presque plus.

Defense d’être bon

Heinze : On ne présente plus Gabi Heinze le combattant. Il aime quand c’est difficile : il était évidemment titulaire contre Montpellier (4-2), à Valenciennes (2-3), contre Monaco (1-2), à Lyon (5-5). Et le but de Borriello à Milan, c’est lui, il a aussi joué l’aller (1-2), et les deux matches contre le Real (0-3 et 1-3). Euphorique, il vient de s’offrir un penalty à Lorient. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Il est d’un an plus jeune que Hilton et la différence saute aux yeux, il marque des buts. C’est déjà ça.

Diawara : Comme Heinze, il n’a que 30 ans. Et on ne la lui fait pas sur les grands clubs : conduite sans permis, erreur, penalty et expulsion en trois minutes à Santiago-Bernabeu, science du placement même contre Lyon, il apprend vite. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Comme Heinze, il a trouvé la parade : se faire passer pour un attaquant. C’est déjà ça.

Rool : Payé pour être doublure de Taiwo, il fait preuve d’un grand professionnalisme : deux matches contre Montpellier et Valenciennes, un carton jaune pour garder la main. Cinq buts encaissés, mission accomplie : Taiwo est intouchable. C’est déjà ça.

Au milieu de nulle part

E. Cissé : 866 minutes de jeu en championnat et un match référence : à San Siro contre le Milan AC. La première visite à l’hospice est souvent un révélateur. 31 ans, quinze ans de carrière à peine, c’est déjà ça.

Abriel : Le nouveau Cheyrou. C’est un compliment le samedi. Et le mercredi ?, se demandent Milanais et Madrilènes. Auteurs de trois passes décisives lors du match du siècle OL-OM, il a fait une entrée fracassante dans la cour des grands. Quoi Cris-Toulalan ? Plus expérimenté qu’il n’y paraît, il n’a que 30 ans. C’est déjà ça.

Attaque cérébrale

Lucho Gonzalez : Il a commencé sa saison en se fracturant la clavicule. C’était bien vu, on ne s’est aperçu de son niveau qu’en octobre. Il court après sa forme du passé, et ça finit par le crever. Quatre buts, dont deux en Ligue des Champions, et un penalty sur la barre, c’est tout à fait correct pour un passeur. On oubliait : 17,5 millions d’euros. Mais l’avenir lui appartient, il n’a que 28 ans. C’est déjà ça.

Morientes : Un but en onze matches, dont quatre titularisations, Gignac n’est pas choqué, Deschamps un peu plus. Remplaçant de Brandao devrait mettre tout le monde d’accord. Son CV indique Real, Liverpool, Valence et 33 ans. L’aventure à Monaco, c’était en quelle année déjà ?

Pendant ce temps-là, Benarfa aurait une touche avec l’Olympiakos et Valbuena avec personne. Alain Perrin, lui, est libre.

Ligue 1 : Le trophée Deschamps pion

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Hatem Benarfa n’a jamais eu de vrai prof de professionnalisme. Enfin entouré de plusieurs bons élèves cette année, il passe son diplôme pour la dernière fois.

Abedi Pelé et Jean-Jacques Eydelie ne sont plus là, pourtant Didier Deschamps sait à qui donner ou ne pas donner le ballon. Dédé est de retour à Marseille après en être parti pour faire une glorieuse carrière qu’il avait déjà bien entamée. Ironie du sort ou lassitude du chômage, Deschamps n’a pas pris le temps de trancher.

En revanche pour Hilton, Zubar, Civelli, Givet et Mears ça a été très rapide. La défense marseillaise venait quand même de boucler une saison comme la 5e meilleure de Ligue 1, n’encaissant que 4 buts contre Paris, 3 contre Nancy et Lyon au Vélodrome. Injustice, s’écrie depuis un club de Golfe, Eric Gerets qui, comme chacun sait, est un grand entraîneur. Son offre de contrat pour Hilton tient toujours, allez comprendre. Besogneux, jusqu’au-boutiste et volontiers humiliant sur le terrain, la Desch’ s’est réjouit que le droitier Lucho Gonzalez sache faire des passes. Cheyrou souffle, il est gaucher, mais Ziani, lui, a compris.Vérification faite, l’Argentin arrive à l’OM avant ses 30 ans et en plus il est international. Ca sent la grosse pointure, heureusement un but contre son camp et une fracture de la clavicule arrivent toujours à point nommé.

Sa Niang au chat

Diawara d’un côté, Heinze de l’autre, le PSG de Ronaldinho avait sensiblement la même défense. Les archives sont formelles, ça n’a jamais emmené en finale de Ligue des Champions mais Deschamps connaît son affaire, Rodriguez et Givet peuvent en témoigner, ils ont des preuves photographiques. Le petit Laurent Blanc n’ignore pas qu’on ne gagne pas sans une bonne défense et Bonnart-Taiwo, ça fait que 2 sur 4. Voire 1 sur 4, comme le stipule le contrat de Cyril Rool. Dans le doute il a aussi pris le polyvalent Mbia, sur les recommandations du Vestiaire. Deschamps est un sentimental, son aventure à trois avec Edouard Cissé et Morientes remonte à longtemps mais il n’a pu s’empêcher. Avec Brandao, l’Espagnol a même une carte à jouer. L’amour rend peut-être aveugle mais pas con, l’entraîneur marseillais a quand même gardé Niang.

Pendant ce temps-là, Baky Koné marque but sur but en amical et l’OM semble parti pour vraiment jouer le titre jusqu’au bout. Mais que fait Gerets ?