Foot, L1, Bordeaux : Rente en Blanc

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Laurent Blanc apprend vite son métier d’entraîneur. Voici pourquoi il est déjà le meilleur en L1, et pas seulement parce que Roussey (Saint-Etienne) et Papin (ex-Lens) officient, en trois raisons.

Un manajoueur

Contrairement à Jurietti, Blanc était un défenseur qui aimait plus le ballon que les tibias adverses. Son style de jeu, passes courtes et mouvement, il l’a expliqué et imposé dès son arrivée. Avec talent : même Alou Diarra a compris. Incapable de tenir éveillé un seul spectateur sous Ricardo, Bordeaux joue bien et a des résultats, avec un effectif quasi-identique : 2e en championnat, qualifié en coupe de l’UEFA.

DRH du riche

Sa gestion d’équipe est remarquable. Dès cet été, il dit à son président, le très peu roots Jean-Louis Tryo, que son effectif est faible, avec la courtoisie de ne pas nommer Micoud. Avec quelques arrivées, plus des jeunes, et en virant Darcheville, l’ensemble tient la route.

Il dispose d’une équipe et demi. L’effectif tourne et se créé des occasions à la Puel. Tous les joueurs sont à leur meilleur niveau. Ramé marche sur l’eau, Bellion n’est plus la grande buse de Nice, Alou Diarra a réappris à faire des passes. Cavenaghi prouve que ressembler à Madar n’empêche pas d’être un buteur. Seul Micoud est fantomatique, sans doute nostalgique de Benarbia et Ziani. Il collectionne tellement de sifflets que les arbitres sont jaloux. Mais n’est-ce pas justement son meilleur niveau ?

Soliste de haut niveau

Blanc n’est pas du genre à chercher des excuses. Si un jeune est meilleur qu’un vieux, comme Trémoulinas, pas de discours sur la protection des « mineurs ». Roussey (Saint-Etienne), qui était hilare quand le public vert scandait « On t’encule Hasek », fait moins le malin. Cette saison, il s’est maintes fois adonné à la flagellation : la sienne, celle de ses joueurs, celle des médias. Blanc sait où il va, sait pourquoi ça marche ou pas. La communication, chez lui, est minimale. Seulement bornée à quelques banalités le soir de victoire et un souci de protéger ses joueurs d’un effet d’annonce pour le titre, pourtant légitime. Bien vu. Dans un passé proche, Bordeaux a souvent montré qu’il supportait aussi bien la pression qu’un alcoolique anonyme.

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