Communication Le Vestiaire : Le Bestiaire qui monte

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Papa Closefield en a rêvé, Le Vestiaire l'a fait : les lauriers après le travail bien fait. Le classement Wikio de septembre, divulgué en avant-première (ci-dessous) avant son officialisation, demain, confirme l'influence grandissante du Vestiaire.

Quatrième, il ne se contente plus de faire réagir uniquement les amateurs de reptiles. Un grand merci à notre lectorat, non pas pour ses commentaires, faut pas déconner, mais pour la fidélité manifestée à l'égard de nos papiers. Pour fêter cette marche en avant, ainsi que la fin des JO, la probable retraite de Sébastien Loeb et la sélection de Franck Chevallier pour les prochains Mondiaux, le blog proposera prochainement une toute nouvelle formule.

Et parce que vos arguments sont toujours imparables, nous vous proposons un QCM sous forme de sondage : quelle est votre rubrique préférée ?

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Football, Ligue des champions : Le tirage essor

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Bordeaux, Lyon et l'OM sont maudits. Ils sont contraints de jouer la Ligue des Champions. En plus, c'est une mauvaise année, les meilleurs sont là.

Décidément, c'est la poisse. Marseille a tout tenté, mais Brann Bergen, sans Thorstein Helstad, qui n'a pu résister aux sirènes du Mans, c'était trop mauvais. Les Marseillais ont rejoint la mort dans l'âme la phase de poules de la Ligue des Champions. L'Equipe a failli suspendre sa rubrique football, mais la qualification de Rennes contre Staebek a remis du baume au coeur. « Pas de chance au tirage » a titré le quotidien de référence. « Cette saison, les trois équipes engagées en Ligue des Champions ont de la gueule, comme on dit. Il faut absolument avoir de meilleurs résultats que les saisons précédentes pour augmenter notre indice UEFA », a même imploré le moustachu d'opérette (photo).

Une chance au grattage ?

Le Vestiaire, une fois de plus, va braver l'interdit. Ce tirage ne pouvait pas être meilleur. On va enfin savoir. La France a la chance d'avoir cette saison ses trois meilleurs clubs en C1. Et ces trois clubs ont le niveau le plus haut et le plus homogène de ces dix dernières années. Se satisfaire de ne compter qu'un représentant potable dans la poule valait pour Nantes en 2001. Mais aujourd'hui, Pierre-Yves André et Ahamada ne jouent plus en Ligue des Champions.

Bordeaux est le parfait exemple du candidat heureux. Cluj leur rappelera que si les déboires de Tampere ne sont pas oubliés, c'est la Ligue des Champions qui doit l'être. La Roma et Chelsea, c'est évidemment du top niveau mais que manque-t-il à Bordeaux pour progresser ? Prendre des taules sans doute. Blanc veut rompre les habitudes pépères de M6 : il a plus d'ambition et d'estime pour son groupe que De la Villardière pour les toxicos qu'il interroge sans salir son pantalon en lin avant 100% Foot. Qui ose douter que la Roma et Chelsea auront plus peur d'aller à Chaban qu'à Cluj ?

Pour Marseille, c'est la campagne européenne du rachat. Le départ tonitruant à Liverpool (non, Marsh ne consomme plus) s'était effondré sur l'axe Givet-Rodriguez au retour (0-4). Le premier a été mis au ban de touche. Liverpool est aussi prenable que l'an dernier, le PSV a perdu son meilleur joueur, Farfan, qui n'aurait pas sa place à l'OM, et l'Atletico de Madrid a recruté Coupet. Terrifiant.

Lyon a le tirage le plus facile, sa place dans le chapeau 1 a même dû surprendre Govou, beaucoup plus relax quand le mercato se termine. La Fiorentina et le Bayern ont des arguments, mais ils ont peu de chance d'aller en demi-finales. Ils ne sont donc ni au-dessus, ni en-dessous. Et la femme de Fred ?

La France a trois clubs, qui ont tous des chances de passer en quarts. Le Lille de Dernis inquiétait davantage les diffuseurs. Pendant ce temps-là, Le Vestiaire, une fois n'est pas coutume, se réjouit d'avoir encore pressenti un fiasco avant les autres. Le système Kita est déjà en faillite, le recruteur entraîneur chauve est pris à son propre jeu : recruter des stars, c'est toujours mieux si elles en sont vraiment.

Tennis, US Open : La bannière étiolée

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Tout le monde rêve de la finale des Reines : Amélie Mauresmo contre Justine Hénin. Encore faudrait-il qu'elles fassent du tennis.

Le retour au plus haut niveau de Mauresmo est à prendre au sérieux. Les meilleures sont là, en pleine forme et Amélie est toujours en lice. Après avoir sorti deux outsiders (Dechy et Kanepi), son troisième tour face à la numéro 1 mondiale sera un vrai test. Si elle passe, la voie des quarts de finale sera grande ouverte pour la première fois en Grand Chelem depuis l'US Open, déjà, c'était il y a un siècle, en 2006. Une performance qui fera enfin fermer sa gueule au Vestiaire. C'était une blague, les numéros 1 et 3 mondiales ne sont déjà plus là et Amélie pourrait bien annoncer sa retraite si elle ne réussit pas à passer le terrible obstacle Julie Coin, qui ne devrait en principe pas prendre la tête du classement WTA lundi prochain.

Sinon, dans le haut du tableau, il reste aussi des joueuses de tennis : Safina et Cornet. Cette dernière ne pourra plus se cacher longtemps, elle devra s'expliquer sur sa véritable nationalité. Une Française qui confirme à 18 ans, les asiles vont fermer. Il ne manquerait plus qu'elle se fasse un quart ou une demie. Demie qu'a déjà connu son alter égo en dérangement, son aînée Marion Bartoli. Elle a le niveau pour aller au bout, elle emmerde tout le monde sauf son père, même Goven ne la fait pas sauter sur ses genoux. C'est la Rezaï du riche. Son seul défaut : son manque de maîtrise des petits-déjeuners que nous vous expliquions lors du dernier Wimbledon. En clair, si sa petite cuillère conserve son inclinaison à 63°, son tournoi devrait débuter face à Dementieva juste avant la finale.

Davis Crocket

Chez les hommes, la situation est tout aussi critique. Le Vestiaire ne peut s'empêcher de se souvenir de ce France-Roumanie de Coupe Davis, où nous avions été les seuls à percevoir le second degré dans la présentation de la meilleure équipe de France de Coupe Davis de l'histoire. Pour ceux qui confondraient Paul-Henri Mathieu avec Sébastien Grosjean, cette paire de simples était Gasquet-Tsonga. Si le nom du premier ne vous dit pas grand chose, son compère joue encore au tennis. Mieux, il est même présent à Flushing. A cet instant, vous pensez qu'on se fout de votre gueule, que ce Tsonga était une star au lendemain de Melbourne, qu'il devait tout gagner derrière et qu'on ne va pas vous refaire le coup. Ce sentiment de cocu est légitime, la presse sait encenser, plus difficilement analyser et se projeter. Nous vous l'avons dit depuis longtemps. Tsonga a le potentiel du champion, pas le physique. Son talent lui permettra d'avoir de courtes, mais très bonnes périodes, sa fragilité de se reposer pendant six mois de l'année ou pour le reste de sa vie s'il joue trop au con. C'est pourquoi, on nous vendra bientôt assez chère la paire Simon-Monfils qui le mérite davantage.

Souhaitons que Yannick Noah ne s'etouffe pas.

L’édito du Vestiaire : Tirage de Mayo

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Bolt osera-t-il être de nouveau contrôlé positif ce soir ? Christian Bîmes a-t-il utilisé l'argent de la Fédé pour soudoyer la femme à Chamou ? Makélélé jouera-t-il un jour au PSG ?

Même nos lecteurs les plus néophytes l'auront compris, Le Vestiaire a rouvert aujourd'hui sa rubrique tennis. N'allez pas croire qu'à force de récupérer des visiteurs grâce à « Monfils », « Cornet » et « Cornet nue » entre deux « Kaka » et « Céline Géraud nue », nous avons cédé à la tentation. Non, ce revirement de jurisprudence n'est pas le fruit de la luxure, n'en déplaise à George Goven, il est plutôt celui du démon. Séverine Bremond, au choix accidentée ou criminelle à Wimbledon 2006, est devenue récidiviste. L'attentat intervient dans un contexte menaçant pour le tennis tricolore. Gilles Simon a atteint son rythme de croisière et pourrait intégrer l'équipe de France de Coupe Davis comme titulaire, Gaël Monfils collectionne les filles, les entraîneurs et les tours médiatiques, Bartoli et Cornet nous embouchent une Coin et Mauresmo pourrait même atteindre un huitième de finale. C'est ce que l'on appelle l'effet Tsonga retard. Si seulement celui-ci pouvait en profiter avant que Bîmes n'aille s'isoler.

La Brémond de minuit 

Si, comme prévu par nos spécialistes, le basket français comme américain se balade, Peyo Greenslip ne daigne toujours pas reprendre sa plume. C'est une mauvaise nouvelle, heureusement, il nous reste la Ligue des Champions. Pourtant, le principal enseignement de son tirage au sort ne concerne pas les poules, Tsonga n'a qu'à bien se tenir, mais la médiocrité chronique de la presse, qui déprime déjà à la vue de nos adversaires. C'est à croire que Franck Chevallier en tire les ficelles. S'inquiéter d'affronter des clients est d'une part stupide, puisque que cela constitue la particularité de la C1. Les équipes de C3 ont en effet moins de probabilité d'affronter Chelsea. Mais c'est surtout faire preuve d'une ambition sans partage digne du recrutement de Giovane Elber. Mieux vaut donc prendre une taule en huitièmes pour se réjouir. Bîmes l'a pris au premier degré. Le Vestiaire reviendra bientôt en détail sur ce fabuleux tirage porteur des plus belles promesses comme des plus vilaines. Pour Loeb c'est confirmé, il rentre dans nos coeurs par la grande porte , Tristan Gommendy aussi.

Pendant ce temps là, Le Vestiaire renforce encore son influence sur la blogosphère sportive dans le nouveau classement Wikio que nous vous livrerons dimanche en exclusivité. Et pour faire d'une Pierre Aubame deux coups, nous en profiterons pour abandonner en meme temps David Alerte et nos couleurs estivales.

Bruits de Vestiaire

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Le Vestiaire ne sera ni l’ambassadeur de Reebok, ni celui des 4×4 de Julien Absalon. Bia et Branca Feres suffisent à son bonheur. Nos Bruits spécial JO.

Omnisports. Ils ont beau avoir ramassé une vingtaine de médailles de plus que leur gênant voisin, les athlètes sud-coréens avaient reçu de leur comité des consignes strictes visant à ne pas froisser leurs homologues du Nord. Ils devaient entre autres « conserver une attitude résolue et digne, éviter les questions politiques dans la conversation » et ne pas se moquer des badges présentant l’image de Kim Jong-Il. Et de celui de David Douillet ?

Omnisports (bis). Les JO ont fait le plus grand bien à la démocratie chinoise. Deux septuagénaires ont été condamnées à un an de rééducation par le travail pour avoir demandé la permission de manifester dans l’une des trois zones où les autorités ont voulu cantonner les protestations. Wu Dianyuan, 79 ans, et Wang Xiuying, 77 ans, pourraient passer leurs vieux jours au camp si elles causent de nouveaux « troubles ». Jeannie Longo (manque sur la photo) n’a qu’à bien se tenir.

Omnisports (ter). Il n’y a pas qu’en Chine où les Droits de l’Homme et le sport ne font pas bon ménage. Plusieurs organisations ont réclamé la démission du président du Comité olympique argentin Julio Casanello en raison de son passé d’élu municipal pendant la dictature (1976-1983). Plus de 370 opposants auraient à l’époque disparu de cette localité, où fonctionnaient plusieurs centres de détentions, de tortures et d’extermination. Sérandour en passerait presque pour un enfant de chœur.

Omnisports (Dan Carter). C'est le premier étranger à avoir porté la torche olympique dans Pékin, malgré son passé dans l’armée américaine. David Tool officie depuis dans la capitale chinoise, où il est chargé de traquer les erreurs grammaticales en anglais. Il est notamment intervenu pour changer l’appellation de « l’hôpital de l’anus » de Dongda en « unité de proctologie ». Les touristes anglophones en sont restés sur le cul.

Athlétisme. Christine Arron s’était déjà mise au régime. Elle ferait peut-être tout simplement mieux d’arrêter de manger. L’ex-sprinteuse française a failli faire brûler le village olympique : « J’ai demandé au CNOSF de m’acheter une plaque et une casserole, mais tout est écrit en Chinois. J’ai mis quelque chose à feu doux, mais la température a augmenté plus vite que prévu et les pompiers ont dû venir. » Il n’y a bien que sa cuisine qu’elle a réussi à enflammer.

Football. L'attaquant argentin Sergio Agüero, auteur d'un doublé contre le Brésil (3-0) en demi-finale du tournoi olympique, a dit qu'il avait marqué son second but avec « la poitrine de Dieu ». On préfere quand même celle de Nikki Gudex.

Les placards du Vestiaire, Médias : Delerm, une question de survie

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Les Jeux sont finis et France Télévisions a pris un avantage définitif. Margotton, Galfione et Longuèvre, qui ne voit de dopage nulle part, n’y sont pas pour rien, le coup de génie de Bilalian y est pour beaucoup. Le porno soft de Canal était propre, mais trop lisse.

Fin des JO, Luyat se force à rire en voyant le seul plan off de Godard dépourvu d’insulte aux techniciens, pratique pour un bêtisier. La nostalgie, ça vient vite après les JO, mais au moins il arrêtera de lui casser les couilles avec Grenoble en L1. Ca sent le bilan, le retour des costards, mais comme Bilalian est un fin meneur d’hommes, il a aussi mis sa veste de marin. Ca ne l’empêchera pas de se réserver l’habituelle interview consensuelle de Rogge et l’honneur d’annoncer qu’à Londres, France Télé aura des caméras.

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Athlétisme, Bilan JO : Acquis perd gagne

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S'il existait une jurisprudence Laporte, Amsalem et Chevallier prendraient perpet'. Il n'existe qu'une jurisprudence Bernard.

Ou comment continuer alors qu'on a echoué. Les deux larrons font même mieux en réalisant le doublé. Pourtant, après leur echec de 2007, Le Vestiaire était tombé d'accord avec les duettistes : on arrête le tourisme et on y va pour gagner. « On retrouvera la réussite de 2003 et 2005 et 2008 se passera mieux que 2004 », avaient-ils même osé promettre. Des Dieux.

Sélectfion

Après Osaka, les critères sont devenus plus drastiques. Fini les records départementaux UNSS, désormais, les minima peuvent offrir une seizième place mondiale. Coco-Viloin s'en est brillamment servi. Les minima étaient de 13″43, son record 13″46. Il fallait aussi accompagner son temps d'une perf aux France. Baala, brillant 4e d'une course dont il était comme chaque année le favori, n'avait pas jugé bon de s'y rendre. Pas grave, il était protégé. C'est bien naturel, il s'était juste fait sortir en demies des deux derniers Mondiaux. Amsalem commence sérieusement à se poser des questions sur l'encadrement de l'Alsacien. Pas encore sur son niveau, mais ça viendra, peut-être. Après tout, on pouvait être confiant, il était 9e performeur mondial de la saison et avait fini 4e de sa seule sortie planétaire, c'était à Rome. Arron aussi était protégée. Ca lui a permis d'aller aux Jeux avec 11″21, Fred Bangué aurait repris l'entraînement. Chevallier, qui l'imaginait peut-être sur le podium, a été surpris de la voir sortie en quarts, se fendant d'un « sa performance individuelle ne justifiait pas qu'on la réintègre dans le relais ». Et celle de Karima Louami ?

Chevallier lumière

En 2007, le président de la Fédération parlait aussi d'optimiser la préparation. Il l'a redit avant-hier. Il le redira peut-être l'année prochaine. Mais quand le fera-t-il ?

Skotnik, Hanany, Fofana, Sdiri, Niaré, Nzola Meso, Montebrun et les relais, pour ne citer qu'eux, ont échoué, la plupart après une saison plus que prometteuse. Au mois d'août, aucun n'aurait eu accès au tartan du CA Casteljaloux, même Gérard Monange n'aurait pas voulu d'eux au collège Jean Rostand. Amsalem est plus exigeant encore, sans doute sous le coup de l'émotion il va jusqu'à nommer des gens qui ne font pas d'athlétisme : Duarte, Perrin, Diniz et Guégan. Par contre, il est très satisfait de Mbandjock, Coco-Viloin, Hurtis, Okori, Falzon et Daunay. Ce n'est pas une antiphrase, il y a bien Hurtis dans la liste. Il s'est donc réveillé dimanche d'une nuit de 5 ans avec une révélation : Hurtis est nulle. Enfin, il se gargarise des neuf places de finalistes dont celle de Barras. Une première journée William Motti, une deuxième Daley Thomson, comme d'habitude. C'est si difficile d'apprendre à courir ? Même Mbandjock y arrive. Il est d'ailleurs la satisfaction des Jeux. Le surdoué, c'est lui.

Amsalem, au lieu de demissionner, promet de réinventer les trials pour l'année prochaine et de ne garder que des techniciens ayant fait leurs preuves au haut-niveau. Chevallier dément avoir fait une carrière de merde sur 110 m haies stoppée à 24 ans par Philippe Tourret.

Football, Ligue 1, Nantes : La république de Waldemar

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Nantes fait un retour remarqué parmi l'élite. Jean-Claude Suaudeau se moquait pourtant souvent des cravates de Pascal Praud.

C'est du jamais vu. Non, pas la prestation d'une telle équipe en Ligue 1, puisque Metz n'a pas souhaité déclarer forfait l'an dernier. Le véritable inédit, c'est Waldemar Kita. A son arrivée, il avait déclaré que remonter en L1 en une saison serait un exploit. Il n'avait pourtant pas encore évalué le niveau de son entraîneur. Aujourd'hui tiraillé par la promesse de garder Der Zakarian en cas de montée, il peste encore plus de n'avoir pas évalué celui de la L2.

La prolongation de contrat signée en fin de saison dernière, d'un an, était assortie de conditions : obtenir des bons résultats, faire jouer les recrues payées à prix d'or même si elles justifieraient en un mois d'acheter Moussilou comme joker, éviter de remettre en cause les décisions du patron y compris sur l'utilité des motos-taxis jaune et vert et le tournoi au Maroc. Le tajine, après les deux défaites, était certainement le repas du condamné. Troisième condition, implanter le futur entraîneur rapidement, Der Zak n'ayant même pas à le former puisqu'il est en stage. Henri Michel (photo, avec Usain Bolt) a mis quelques bières à comprendre que ça sentait le traquenard.

Un jeu Abdounminable

Faute de gens intéressés par ce management révolutionnaire, Kita a revu ses plans. Bien conseillé par Pascal Praud, il s'approche de son objectif d'août : démontrer que son entraîneur a eu son DEPF avec moins de points que Papin, futur ex successeur de Derzak. La chasse à la médiocrité. Visiblement, c'est contagieux puisque Heurtebis, Douglao, Gravgaard, Moullec, Mareval, De Freitas, Faty, N'Daw, Keseru, Klasnic, Abdoun et Capoue ont rendu un vibrant hommage à leur entraîneur sursitaire dimanche. A tel point que Kita a décidé de réinventer en urgence le droit du travail. Le contrat signé en juin deviendrait caduque : il a promis une prolongation, il n'a pas menti, les entraîneurs ont promis des résultats, ils ont menti. Combien demandera Kita pour réparer le préjudice ?

Pendant ce temps-là, Praud continue à réciter de la poésie en feignant d'avoir l'accent polonais de tonton Kita. Der Zakarian, lui, prépare son discours à la tribune des Prud'hommes. Quant à Abdoun, il a pu vérifier que Bordeaux devenait une grande équipe.

Communication Le Vestiaire : Les visiteurs du soir

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Entre Bolt et Phelps, puisqu'il faut choisir, Le Vestiaire a choisi. Lui-même.

A la surprise générale, le grand gagnant des JO n'est donc pas Solen Désert, comme l'avaient deviné nos lecteurs, décidément surprenants de compétence parfois. En effet, les résultats de notre sondage en attestent, vous aviez également deviné que ni Yves Rénier au poids, ni Bob Tahri, ni Lueyi Dovi, ni Christian Clavier à la perche ne ramèneraient la seule médaille en athlé. Votre sens de la déduction vous avait également permis de détecter les faibles chances de la gynéco de Julie Coulaud et la suprématie de Roblès sur son acolyte Gigot. Avec 36% des votes, il ne restait qu'Eunice Barber comme chance de médaille sur la Wii et on n'est même pas payé par Nintendo. L'excellence de notre public, d'une rare lucidité, ne s'arrête pas là, puisque nos visites ont triplé durant les Jeux, rendant par là à Closefield ce qui est à Closefield.

Pour finir de capitaliser sur cet événement et assurer son fonds de commerce, Le Vestiaire vous propose de revenir en trois étapes sur les moments phares de ces deux semaines. La momification de Jackie Chan, annoncée en direct par Wang, le nouvel ami de Bilalian, la médaille d'or enfin obtenue par Yohan Diniz dans le seul sport majeur des Jeux et des Bruits spécial JO. En sus, une enquête vérité foudroyante.

Pendant ce temps-là, Tsonga tentera de mettre fin à la malédiction qui l'empêche de devenir numéro 1 mondial et Thiriez n'aura plus à se farcir les mauvais pains surprises de l'Abbé Deschamps : sa Ligue 1 à grand suspense est déjà jouée.

Formule 1, GP d’Europe, Ferrari : Le doute Massa aïe

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Ecclestone a donné raison à ceux qui ont préféré rire de Boris Johnson. Le Grand Prix d'Europe ne sert à rien, vivement Shanghaï.

Robert Poitrenaud – aucun lien, fils unique – aurait sans doute appelé ça la rançon du progrès. Ferrari avait marqué cette saison l'Histoire de la Formule 1 et de la sécurité routière en régulant ses pitstops par un signal lumineux semi-automatique. Mais l'homme-sucette ne manque visiblement pas qu'à Karen Minier : Raikkonen a amputé un de ses mécaniciens et il a fallu la clémence des arbitres de la FIA pour que Massa n'ait qu'à piocher dans son argent de poche.

Le Brésilien a serré les fesses pendant deux heures pour que le moteur de la F2008 ne chauffe cette fois-ci que celles de son coéquipier. Il a surtout semé le doute dans les rangs de la Scuderia. Et si Raikkonen n'avait du numéro 1 que l'autocollant sur le capot ? Quel âge a vraiment Madame Massa ? Son fils perdra-t-il tous ses cheveux avant d'être sacré ?

Virage à l'accorde

Hamilton a reçu sur le podium des sifflets à la hauteur de son sens du spectacle. Il n'a rien montré du week-end à part les sponsors sur sa casquette. Ron Dennis espère sûrement que l'irrégularité de la concurrence suffira à en faire un champion du monde au rabais. Qui a dit Jacques Villeneuve ?

Le nouveau tracé n'a pas apporté beaucoup plus d'enseignements. Bernie aurait pu rester encore deux semaines à Saint-Trop'. C'est peut-être louable de visiter les pays du Tiers-monde, mais il n'y avait vraiment que les prises de vue aériennes pour donner un peu de crédit au Monaco du pauvre. Pas un dépassement de l'aprem, pas un Allemand pour faire sortir la voiture de sécurité. Alonso a dû se faire chier dans le garage Renault. Nakajima, redresseur de torts et d'ailerons arrières, n'a pas supporté de n'avoir lui qu'un seul Grand Prix à domicile.

Pendant ce temps-là, Kubica a rappelé aux dirigeants Ferrari qu'ils n'avaient pas à chercher trop loin pour remplacer Raikkonen, Coulthard aurait mieux fait d'aller conduire Beckham dans le Nid d'Oiseau et Vettel va bientôt regretter d'avoir signé chez Red Bull. Les Toro Rosso ont affiché en trois semaines une progression Boltistique. Bourdais a même signé la meilleure vitesse de pointe en bout de ligne droite. Dommage pour lui, il y aussi des virages en F1.

La Légende JO, Boxe, Asloum : Redouane, raide mais pas one

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Il s’appelle Asloum, un nom de famille prédestiné pour briller aux Jeux Olympiques, mais aussi pour prendre des branlées. Redouane a choisi. Le mercredi 18 aout 2004, c’est un jeune boxeur de 23 ans, déjà champion de France amateur et gonflé à bloc qui se présente sur le ring d’Athènes. Son frère Brahim, aux commentaires, est confiant. Comme à son habitude, il dégouline même de fierté lorsque le redoutable Arménien Aleksan Nalbandyan, 33 ans, se présente à l’abattoir. Son intime conviction lui dit que brother Redouane va faire un gros tournoi. Pour cela, il aurait fallu qu’il marque plus de points que son adversaire du premier tour. 20 Pour Asloum, 27 pour Nalbandyan. Brahim est moins confiant, mais reste fier lorsque ses larmes se mélangent à celle de Rédouane, un rien dégonflé.

JO, Handball : La quatrième glorieuse ?

Les handballeurs français peuvent enfin être consacrés demain plus grande équipe de France de l'Histoire, tous sports confondus, ce qu'elle est déjà.

Revivez les 3 glorieuses sous la légendaire plume du Vestiaire.

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La Légende JO, Pentathlon moderne : Pourquoi tant Deleigne ?

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Il avait de D’Artagnan un bouc effilé et la fierté des gens du Sud-Ouest. La comparaison s’arrête là, Sébastien Deleigne ne savait pas tenir une épée. Longtemps il aura maudit Coubertin d’avoir choisi l’escrime pour rafraîchir la discipline : le saut d’obstacles suffisait déjà à son malheur.

La presse spécialisée fait de lui le nouveau Bouzou avant Barcelone. Il s’arrête alors aux portes de la finale (10e), pas plus ouvertes quatre ans plus tard à Atlanta (26e). Ses titres mondiaux 97 et 98 ne suffisent pas à sortir Deleigne de l’anonymat. Sydney non plus, il y achève sa carrière la queue entre les jambes (4e) avant un jubilé athénien (15e) que Labit et les Treizistes de Lézignan ne souhaitent pas à Amélie Cazé.

Athlétisme, JO : Crack crac

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Si Philippe Delerm le dit, c'est que ça doit être vrai : le couloir 2 était maudit. Le 5 et le 7, c'était pas mal non plus.

Même après réflexion, il faudra finir par débarrasser l'athlétisme de Franck Chevallier. Ne serait-ce que pour son arrogance au micro de France Télévisions, on aurait cru Lionel Horter. La gestion du relais masculin est un modèle d'incompétence et ce n'est pas parce que tout le monde était nul aujourd'hui qu'il faut mettre la faute sur le gentil Samuel. Aucun doute, son bilan à la tête des Bleus n'a rien à envier à celui de Bernard Laporte. Et comme tout Bernard qui se respecte, Amsalem n'a pas encore démissionné. Certes, Steve Urkel (photo) était le plus fort sur les haies, certes Doucouré n'avait aujourd'hui pas la caisse, certes Djhone s'est blessé. Même les champions ont des faiblesses, même un dopé peut flancher, même Wariner peut flancher. Pourtant, quoi qu'il se soit passé, ils finissent 4 et 5, comme Diagana en son temps, ils sont régulièrement là au rendez-vous.

Chevallier a la charrette 

Nous le disions hier, comme en judo, ce n'est pas le choix des hommes qui est cause, une partie des leçons d'Osaka a été tirée sur ce point, la selection était performante. Pourtant, les résultats envisageables n'ont pas été là. Quand ça ne va pas, on change quelque chose. En sport, quand ça ne va pas, on change de méthode et souvent ce changement passe par un renouvellement de l'encadrement. L'équipe de France d'athlétisme a flanché, ses responsables doivent payer l'addition. Ontanon s'en va, il ne doit pas être le seul. Les quelques finales ne viendront rassurer personne.

Comme nous le disions en début de saison avec une pointe d'ironie inhabituelle : au regard des performances, cette équipe pouvait espérer une dizaine de médailles. Pourtant, la direction technique n'avait espéré qu'entre 2 et 4 médailles. Par souci de réalisme ? Pour se protéger ? Ou parce qu'elle ne croyait pas en ses athlètes ? Cet objectif au rabais était symbolique, c'est un manque d'ambition. L'échec est là. Il n'y aura jamais de victoires sans ambition. Dan Philibert l'avait très bien compris et appliquait ce principe à la lettre.

Pendant ce temps-là, Philippe Delerm est marri, il ne pourra pas assister au duel rêvé Etats-Unis/Jamaïque. Et si la gestion des passages faisait partie du relais ?

Football, Suède-France : Le syndrôme de Stockholm

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Match de reprise hier à Göteborg : Larqué a salué à maintes reprises le talent du vétéran Henrik Karlsson. David Astorga, lui, est mis à l’écart pour une private joke avec Henry.

L’Euro est passé, mais Domenech fronce toujours les sourcils, se fout d’Escalettes et Govou est encore titulaire et buteur. Les séquelles ne sont donc pas totalement évacuées. Pires et Giuly ne sont plus là pour gueuler et se faire bannir, il n’y avait donc pas de réelle sentence à attendre de ce match. Même si on n’est pas à l’abri de surprises : Malouda a fait une passe décisive et Toulalan a mieux distribué que récupéré.

Axe, un cas

Lilian Thuram pourrait se rassurer, quitte à se raconter des conneries : la défense française ne va pas mieux sans lui. L’axe central a notamment offert des boulevards à Larsson, qui a bien besoin de ça, et Rosenberg, qui n’en a même pas profité. Gallas reste ce leader incontournable pour gueuler une fois le but encaissé et Mexès a eu bien du mal à se situer. Les consignes en français, ça lui rappelle Auxerre et Boumsong. Mais Domenech ne va quand même pas lui mettre Zebina à côté. A leur décharge et à celle de Mandanda, qui lui a l’habitude, ils n’étaient pas protégés. Toulalan n’est pas au top, Diarra et Evra ont connu des sautes de concentration qui ont tenté Thierry Roland à parler des colonies.

Karim de lèche-majesté

L’autre enseignement de la soirée, c’est que Benzema-Henry, ça marche. Domenech a dû leur demander de faire comme s’ils étaient potes, comme Henry et Trezeguet à l’époque. Ca sent le mariage forcé, mais les enfants sont déjà beaux : ils se marchent moins dessus et sont instantanément décisifs. Benzema un but, Henry des occasions dans le jeu, un coup-franc détourné et une passe décisive somptueuse. Piquionne peut se faire du souci pour sa place de titulaire chez les Bleus.

Formandandable

Il a réalisé deux parades qui permettront à Domenech de ne pas rappeler Coupet sans se justifier devant la presse. Déjà le patron.

Athlétisme, JO : Doucouré de plus en plus vite

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L’heure du premier bilan a sonné. Au milieu de l’habituel fiasco, la délégation française s’est découvert un consultant muet : Philippe Delerm.

Le Vestiaire n’a pas pour habitude de ménager les athlètes, des meilleurs aux moins bons, tricheurs ou non. Il n’a pas non plus pour habitude de ne pas reconnaître l’excellence des champions. En début de saison, nous vous avions parlé du fabuleux duel de la saison entre Xiang et Doucouré. Le duel aura bien lieu, mais Robles a succédé à Liu. Nous vous avions aussi parlé de la particularité du champion du monde 2005, qui était un des rares athlètes français à pouvoir rivaliser avec les monstres génétiques. Il ne manquait qu’une seule pièce pour compléter le puzzle légendaire : un retour au plus haut niveau après une saison 2007 digne de la carrière de Manuela Montebrun. Il aura suffi d’une olympiade exceptionnelle pour qu’il redevienne le meilleur lui-même. Et le meilleur tout court.

Faut pas pousser mémé dans les Hurtis

Ce qu’Hurtis n’a pas fait et ne fera jamais, comme nous l’avions annoncé. Ce qu’Arron n’a jamais réussi à faire. Et ce que Baala ne pourra jamais faire non plus. Il n’est pas à blâmer, il a juste été survendu parce qu’un jour à Paris, il fut aspiré par El Guerrouj et son public. Que la comparaison est douloureuse. Car Doucouré, malgré une préparation difficile, une montée en puissance dramatique et des performances d’un niveau Coco-Viloinesque, est en finale olympique. Il ne fait guère de doute qu’il ne va pas courir pour un podium, mais pour l’or. Et il peut le faire. Quoiqu’il arrive, même si le fantôme de Vincent Clarico apparaît sur la piste pour une huitième place ou s’il tape une haie, il restera comme un immense champion. Son compatriote Leslie Djhone ne le rejoindra jamais comme numéro 1, on sait pourquoi. En revanche, sa compétition pékinoise montre qu’il est lui aussi un champion et la finale sera l’occasion de descendre son record pour taquiner le bronze. Lui aussi, en forme optimale, en est capable.

La sélection de Chevallier avait été pour une fois assez logique à quelques exceptions. Doit-il pour autant sauver sa tête devant la faillite mentale des athlètes qui avaient les performances pour briller dans les concours ? On ne les énumérera pas une nouvelle fois. Tamgho et Lechanga auront peut-être un jour l’occasion de montrer autre chose. Diagana sera-t-il aligné sur le 4×400 m ? Ca fera des vacances à Montel, il en a besoin.

Pendant ce temps-là, Romain Mesnil comme nous le craignions, a retrouvé la mémoire et s’est souvenu comment ne pas passer les qualifs. Clavier et son vilain niveau sont toujours là. Pour un remake de la Soif de l’Or ?

L’édito du Vestiaire : La piqûre de désintox

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Le Vestiaire vous avait prévenu, ces Jeux marqueront la consécration du sport en pharmacie. Les performances ne nous ont pas démenti, mais est-ce une nouveauté ?

Le journal L'Equipe s'est pris hier matin pour Le Vestiaire et jette avec brio la suspicion sur la nouvelle perle de l'athlétisme français. Pourquoi ? Parce que le dernier médaillé olympique tricolore s'appelait Naman Keita ? Parce que le demi-fond bleu a de curieuses habitudes ? Parce que c'est trop compliqué d'expliquer la domination de Bolt ? Ou parce qu'il faut bien, entre 1.000 tricheurs, en attaquer un ?

Car il est une évidence, si avant on ne savait pas, maintenant on sait. Le dilemme est connu, il est le suivant : faut-il s'habituer à vivre avec ce problème en s'extasiant sur tout et n'importe quoi comme il y a quelques années, quitte à continuer à récompenser les laboratoires ? Ou doit-on en permanence douter de ce qui est trop beau, trop fort, trop surhumain ? Nous avons choisi depuis le début, c'est notre ligne éditoriale, la triche ne fait pas partie du sport. Beaucoup ne l'ont pas encore fait.

Ramzi en solo

La Jamaïque est au-dessus en ce moment, ce n'est pas normal. Les temps viennent renforcer l'inquiétude, les appareils dentaires de leurs sprinteuses aussi. Et leur régularité chronométrique est du même acabit. Arron n'a courru qu'une seule fois dans sa vie à un niveau de dopé, elle avait 2 m de vent dans le dos. Diagana a fait une seule fois moins de 47″50. Un sprinter jamaicain a été exclu pour dopage avant les Jeux. Manque de chance pour lui, Bolt est Jamaïcain et domine comme presque personne n'a jamais dominé. C'est un surdoué, certes, il gagnerait quand même, certes, il ferait des temps extraordinaires, certes, mais sa progression est trop spectaculaire. Comme celle de beaucoup trop d'athlètes, de nageurs, et de tant d'autres sportifs moins identifiables. Comme dans le cyclisme, c'est finalement une aubaine de pouvoir compter sur tant de critères objectifs pour ne pas être totalement cocu comme Fred.

Pendant ce temps-là, Samson Siasia (photo) va ramasser une médaille. Qu'en pense Kléber Bobin ? Nous ne parlerons pas de l'arbitrage de France-Russie.

Les placards du Vestiaire, Canal/France TV : Jeux pour adultes

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A l'occasion des Jeux Olympiques, Le Vestiaire inaugure une nouvelle rubrique entièrement consacrée au traitement médiatique. Car le grand duel de la quinzaine aura opposé comme tous les 4 ans France Télé, sans Thierry Clopeau parti faire les mauvais jours d'Europe 1, à Canal +, drivé par l'éternel adulescent Cyril Linette, qui a bien grandi.

Entre Bilalian qui interviewe Philippe Lucas sortant des toilettes et Chamoulaud qui annonce le forfait de Liu Xiang habillé en marin, aucun doute, cette année France Télévisions avait sorti l'artillerie lourde. L'objectif est toujours le même : rivaliser avec le nec plus ultra du sport, la quatrième chaîne, comme disait Jacques Marchand. Pour cette olympiade, l'innovation de la télévision publique aura été de pomper la concurrence, en moins bien, évidemment. A commencer par le plateau fil rouge où un Luyat à l'aise comme Olivier Sauton à table avec Gérard Miller ne peut rivaliser avec le porno de la chaîne cryptée. Rosso y tire les ficelles et Bayle le reste. Si Bilalian acceptait de diffuser parfois des finales en direct, papa, abonné depuis 1984, une fois le coeur léger, zapperait peut-être de temps à autres.

Autre spécialité partagée : le recyclage. Lizarazu qui va crier son admiration aux gymnastes, le nez penché dans les « fiches » de Le Pennec, Richardson qui fait semblant de se passionner pour l'haltérophilie et qui ne suit même pas le hand, ou Douillet qui trouve tout formidable, même son badge dont il ne parle plus, Canal s'est beaucoup dépensé pour justifier les notes de frais de Jean-Charles Sabbatier entre Jiang et Elena au sol. Il est polyglotte. Pendant ce temps-là, à Paris, les enfants appellent leur père Hervé. Allez comprendre. Sur France Télé, on n'a trouvé que Galthié dans le placard alors il va partout et remercie chaque contribuable de lui payer ses vacances. Il y a aussi Philippe Delerm qui tient chaud à Diagana, mais fait chier tout le monde. Heureusement, il reste les sports majeurs.

Douillet reste où ?

Pour le judo, le combat est serré. Canal avait ramené sa paire de champions droitiers : Thierry Rey, consultant cocardier devenu journaliste, associé à Douillet, consultant devenu consultant. Face à eux, la paire publique n'avait politiquement pas grand chose à leur envier avec une consultante bobo chic mère de famille rigide, encore plus à droite donc, chemisier à fleurs de rigueur. A ses côtés, Romera, malgré sa ceinture verte, ne peut faire que de la figuration, ce qui ne le change pas trop des reportages taekwondo au Vénézuela pour Stade 2 quand Marie-Christelle Maury est déjà prise pour le tumbling au Laos. Rien de bien différent au final. Ca balance et c'est partisan, le peuple aime ça.

Plus aussi Faure

L'athlétisme, c'est le point fort de France Télévisions. Près de 20 ans de compétitions internationales, le show est rodé. Sauf que le compagnon de toujours de Montel, craignant d'être enfermé dans les geoles chinoises, a préféré retourner auprès de Sébastien Carrat. Seul avec Diagana, Patrick le gueulard a perdu ses repères. Il fait des nuits complètes et imagine maintenant que 12″68 permettent un podium sur 100m haies. On préfèrerait presque retourner sur la 4 mais il y a Margotton, Galfione qui n'a passé 6 mètres qu'en salle malgré un titre olympique, et les leçons de Maitre Longuèvre. Doucouré n'aurait donc pas besoin de lui ?

Larusso

En natation, on pourrait croire qu'un duo Caron-Esposito constituerait le ticket gagnant. Mais voir le second chialer et ne rien apporter quand Phelps met 12 secondes à ses meilleurs temps antibois, ça donne envie d'écouter la voix lascive de Maracineanu même si Boyon n'était finalement pas la doublure du docteur Ross et Rousseau un champion.

Les cuisseaux de la petite reine

Canal a tout fait pour perdre la bataille du cyclisme sur piste en plongeant le vélodrome dans l'anonymat de la voix de Philippe Ermenault, mais France TV a encore un coup d'avance. Jean-René Godard, c'est déjà bien, mais un piquet de grève ça coupe rarement la parole. Jaja se balade dans la zone centrale, mais il ne trouve pas sa moto. Heureusement, les JO de Thierry Adam se sont finis sur le titre de Jérôme Pineau : il est recyclé au foot.

Pendant ce temps-là, Le Vestiaire avait annoncé la domination américaine au basket et tant d'autres événements plus prévisibles. Il a surtout été le seul média à anticiper la perf de l'ovni.

Football, Ligue 1 : Les ténors du rabot

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Grenoble ne devait pas gagner un match cette saison, il est leader. Tony Heurtebis a fait une passe décisive et Paris a gagné. Qu'en pense Thiriez ?

Laurent Blanc a dû passer toute la nuit à consoler ses hommes. S'il n'a pas encore le savoir-faire des grands d'Europe, une défaite à Paris laisse des traces et interpelle. Comme lui, nous avons vu que Paris n'a pas été bon. Mais il était surtout clair que Bordeaux devait gagner ce match sans discussion et ne l'a pas fait. Chalmé a offert un but à Hoarau, mais ils ne jouent pas dans la même équipe. Landreau a paru impérial, Cavenaghi a retrouvé son niveau de 2006. Pour assumer ses ambitions, Bordeaux devra hausser le ton et éviter toute ressemblance avec les promesses de Micoud en 2006, l'année où le grand espoir Dalmat avait phagocyté le Platini bordelais. Solidité, réalisme, si ce n'était pas Paris en face, on dirait que Bordeaux a été pris à son propre jeu. Ca n'a pas plu à Blanc, il n'y aura pas d'autre avertissement sans frais.

Puel à gratter

Pour Lyon et Marseille, le résultat aidant, le constat est moins brutal. Le seul problème de l'OM, c'est d'avoir affronté la grande AJ Auxerre. La preuve, le public marseillais a scandé le nom de Ziani et c'était presque mérité. Contre une telle armada, impossible de se situer, c'est d'autant plus inquiétant pour Derzak. Contre les amusants Icaunais, Marseille a eu la balle avec la certitude de ne pas prendre de but. On savait qu'ils sauraient en profiter, surtout avec Niang en pointe : Gerets aurait même pu laisser Christophe Baudot coacher.

Ca pourrait d'ailleurs donner des idées à Jean-Michel Aulas. Sa Formule 1 commence à sentir la Piquet Jr. Juninho qui créé les meilleures occasions, ça allait il y a deux ans. Lyon neutralisé par Lorient, on attend avec gourmandise le tirage au sort de la Ligue des Champions. Et si Puel continuait à truster les honneurs de Canal+ sport le mardi soir ?

Pendant ce temps-là, Charles Villeneuve pense à Patrick Vieira.