Ligue des Champions : Stars à homicides

Qui peut affirmer que l’OM ne gagnera pas la Ligue des Champions ? Baup, peut-être. Un consultant.

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Des stars qui n’en sont pas, qui se la racontent une heure trente sous les yeux de chroniqueurs pas tellement inspirés, devant une audience qui ne reste pas une heure trente : si la case est libre l’an prochain Cyril Viguier en sera. Pour l’instant c’est la ligue des champions à la télé et c’est pas vraiment génial, ni passionnant.

Dis moi quelles sont tes stars, je te dirais qui tu es et pourquoi tout le monde zappe. Honneur à la grande révélation de la saison, Arsenal. Pas la Premier League, juste Arsenal. Difficile de dégager une star d’un tel collectif. Pourquoi Ozil plutôt que Giroud ou Ramsey ? Arteta vit déjà mal de ressembler à Fabregas en plus vieux, ce n’est pas un coup à lui faire. Donner la leçon au Dortmund de Mkhytarian et Subotic, osons les appeler les vice-champions d’Europe : ça a de la gueule. Alors qu’est-ce qu’une grande équipe ? Une qui réussit le doublé Premier League-Ligue des Champions par exemple. Une grande équipe c’est, pourquoi pas, une défense Koscielny-Mertesacker, un milieu avec Ramsey, et Giroud en pointe. Pourquoi personne n’y a pensé jusque-là ? Ou alors il fallait juste ramener Ozil pour arrêter de tomber sur plus fort en quarts ; dans ce cas, le Ballon d’or est tout trouvé.

Mais il ne faut pas se fier aux affiches supposées. Les grandes équipes sont partout, c’est la Ligue des Champions. Il y avait par exemple un Barça-Milan AC. Avec le fameux Alexis dont tout le monde parle, face au Kaka dont tout le monde parle. On n’oublie pas Robinho, celui qui ne s’est jamais vraiment imposé au Real, puis à Manchester City, puis au Milan AC, puis à Santos, puis au Milan AC qui n’arrive pas à le refourguer à Santos qui évidemment n’en voulait plus vraiment. Il était donc titulaire hier soir. Avec une telle parterre, que Messi inscrive un doublé et Kaka un but était comme une évidence : ce n’est pas parce qu’on ne peut plus accélérer que deux fois par match qu’on va s’en priver. Neymar, lui, peut encore plusieurs fois par mi-temps : il est meilleur buteur de la C1, et de loin. Le haut niveau n’est pas une affaire de hasard, ni de Hazard d’ailleurs.

Messi aura sans doute eu une pensée pour l’époque où il jouait avec ses jambes et celles d’Eto’o. Pourquoi être nostalgique ? Eto’o a aussi marqué son doublé ; de quoi faire hésiter Mourinho entre lui et Torres. Lewandowski ? Non, ça me dit rien.

Paris et le Bayern se retrouveront donc en finale. Attention quand même à l’Atletico, Naples et Leverkusen.

OM – Arsenal : Au petit Gunner la chance

C’est l’effet Ozil : l’OM a raté ses occasions d’ouvrir le score

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C’est la sensation de cette première journée de C1 : Giroud aimerait marquer Arsenal comme Henry et Van Persie. Cela suppose deux préalables : marquer beaucoup de buts et bien sûr que Van Persie ait marqué le club comme Henry. C’est à croire que Giroud n’a signé un pacte avec Wenger que pour avoir droit d’ouvrir sa grande gueule dans l’Equipe sur ses ambitions, sa grande gueule, ce nul de Benzema en équipe de France ou sa belle petite gueule. Mais il faut lui rendre hommage : il a servi à marquer le deuxième but de son équipe. Un appel à gauche et Ramsey a pu tranquillement aller marquer plein axe. Sans le concours de Lucas Mendes, qui a marqué à la culotte Nkoulou qui lui-même marquait Giroud, rien de tout cela n’aurait été possible : le foot est bien un sport collectif.

C’est bien le rôle de la Ligue des Champions de révéler les grands joueurs qui méritent de la jouer, du moins en février. Ainsi, que la tête suicidaire en pleine surface qui retombe sur Walcott seul pour ouvrir le score soit l’œuvre de Morel n’est pas ce qu’on appelle un pur hasard. Pas plus que le compteur but bloqué à zéro de Gignac, les jolis dribbles chaloupés et très utiles de Payet, la belle rentrée très décisive de Thauvin et le joie démonstrative de Jordan Ayew après son penalty qui permettait à l’OM de marquer le but du 1-2 alors que le temps était fini. Sans doute l’importance du but à l’extérieur avant le retour, ou un truc comme ça. Sinon, il y avait Romao, Imbula et quelques inconnus sur le banc du côté marseillais, et même Flamini mais en face. A l’OM ça tripote sacrément bien la balle, s’ils ne jouaient pas arrêtés ils pourraient même faire de belles choses mais Valbuena court pour tous les autres, alors à quoi bon. Et puis comment s’admirer si on court aussi pour défendre ? Du coup c’était un assez mauvais match et Marseille est éliminé. Mais Wenger aime la politique de recrutement de l’OM et il lui prédit le meilleur pour l’avenir. On pourrait croire à un foutage de gueule mais il a suffisamment prouvé sa compétence en la matière.

Pendant ce temps-là, Higuain est une star. Vive le Calcio, vive Dortmund et vive les prochains Père Noël européens que le Vestiaire prépare.

Ligue des champions, Barça-Manchester : Papys sans Nani

La der de Van der Sar, le soutien de Wembley, la foi de Crevoisier en Ferguson : Manchester n’avait-il pas trop d’atouts ?

C’était annoncé par la planète entière, sauf par Le Vestiaire, qui connaît encore un peu son métier : la plus belle finale de l’histoire des coupes d’Europe a accouché du plus beau vainqueur. Pourquoi le match a-t-il été si nul ?

Il fallait tuer pour se procurer des places à Wembley, enfin L’Equipe n’aurait pas hésité. Et ce avant même de titrer Indiscutable pour la quatorzième fois de la saison. L’éthymologie du mot « finale de rêve » a ses raisons que l’incompétence ignore.

Une finale, deux rêves

Les deux meilleures équipes étaient pourtant bien sur le terrain. Mais les deux meilleures équipes de quoi ? De la saison, probablement, c’est la règle du jeu. De la décénnie, certainement, avec Milan, mais c’est juste une histoire de palmarès. Car côté terrain, les deux saisons les plus faibles de l’histoire contemporaine auront vu accoucher les deux pires vainqueurs, associés aux deux pires finalistes. Comment comparer Barcelone, Manchester voire Chelsea 2009, avec les demi-finalistes 2010 et 2011 ? 

Barcelone doit sa place en finale et la branlée qui a suivi à  l’Inter entraînée par Leonardo, à Mourinho qui préfère Adebayor et Higuain à la Ligue des champions, à la disparition du championnat d’Angleterre et du football de haut niveau. Les même raisons ont offert à Manchester sa place en finale et la branlée qui a suivi, alors même qu’Eto’o et Henry sont à la retraite. 

Sir a l’ex

Ce Manchester vendu subitement par la Terre entière comme le meilleur MU de tous les temps n’est pas le genre d’équipe à frôler l’élimination contre l’OM.
Ce Manchester est champion d’Angleterre. Comme en 1999. Ce Manchester, c’est Ferguson, Giggs, Scholes. Comme en 1999. Ce Manchester, c’est Ferdinand. Comme depuis 2002. Ce Manchester, c’est Van der Sar. Vainqueur de la Ligue des champions en 1995.

A condition de passer l’hiver, deux ans de plus n’étaient donc pas de trop pour tirer les leçons d’une première défaite en finale face au Barça. La preuve : il y a deux ans, ils avaient défendu quinze minutes et s’étaient créé des occasions. Cette année, ils n’ont pas reproduit la même erreur : aucun pressing, 33% de possession, 4 tirs à 18. Messi ne s’est même pas emmerdé à marquer de la tête pour avoir son Ballon d’or.

A l’époque, Ronaldo était là. Aujourd’hui, Giggs est las. Et pourtant, c’est toujours lui l’exemple, à tel point qu’Evra a choisi d’avancer la date de son jubilé, bien qu’il en ait déjà quelques-uns à son actif. Mais cette fois, Abidal était aux premières loges. Avec sa perf sous le bras, il a tenu à courir et soulever la coupe pour honorer celui que Sir Papy appelle le meilleur latéral gauche du monde. Quel âge déjà papy ?

Andres in fiesta

Abidal et la coupe, Puyol qui rentre, Guardiola et sa cravate fine, Jeanpierre qui aime le Barça : les finales de C1 offrent toujours de belles images. Valencia qui ne comprend pas bien ce qu’il fait là en est une autre. Chicharito qui retrouve son passeport mexicain, ça a aussi ému Nani, Rooney et Berbatov. « Ferguson ne peut pas avoir de regret. Il a pris l’option de mettre du talent pour perturber le Barça, ça n’a pas trop marché. » Denoueix aura eu le nez creux jusqu’au bout, ça lui garantit un an de voyages à La Masia offerts par Canal et L’Equipe Mag. Le talent, c’était pour Carrick ou Vidic ?

Pendant ce temps-là, Barcelone a fait marquer Messi, mais aussi Villa et Pedro dans le même match.

Barça-Real : A tort Karanka

Mourinho n’ayant pas le droit de communiquer, son adjoint s’est chargé de foutre le match retour en l’air.

Combien de saisons reprochera-t-on à Karanka d’avoir oublié Benzema hier soir ? C’est bien sans le seul attaquant de pointe madrilène ayant marqué le week-end dernier, et le seul aussi à avoir autant marqué en C1, sans doute le seul aussi à avoir marqué en 2011, que l’adjoint a choisi de commencer et de finir le match retour au Camp Nou. Quel adjoint reproduirait ce qui a conduit son supérieur à saboter le match aller ? Probablement un adjoint, plutôt mauvais entraîneur, dont on relatera bientôt un clash avec Benzema.
L’essentiel n’est pas là, ou plutôt si l’essentiel est là mais ce n’est pas tout. Ozil était aussi de la partie, donc c’est au tandem Kaka-Higuain qu’on a confié le plus grand exploit de l’histoire de la Ligue des Champions. Dit comme ça c’est plutôt amusant, sur le terrain les accélérations d’Higuain l’ont aussi été. Les accélérations de Kaka pas mal non plus. Tout n’est pas de leur faute : il faut vraiment être adjoint pour relancer deux grands blessés ce jour-là, et en plus leur demander de défendre. Pas si con : attaquer, ils ne peuvent plus et tout le monde le savait déjà. Pour eux, défendre ne pouvait donc durer qu’une mi-temps, ça a duré 30 minutes. Heureusement Villa et Pedro n’étaient toujours pas Henry et Eto’o. Cristiano ? Toujours pas Messi. Ou alors ce Daniel Alves est plus fort que le France-Brésil amical de février ne le dit.

Camp Mou

C’est certainement fou de rage que Mourinho a accueilli le remplacement d’Higuain, qui y avait été de son petit but refusé. Et oui quand un arbitre  tend le bras ce n’est pas pour faire allégeance aux régimes totalitaires. Faire rentrer Adebayor est humiliant, mais pour qui : Benzema, le mètre 73 de Mascherano ou Adebayor ? Pas pour Ozil, qui lui est rentré : une chance que la Ligue des Champions autorise un deuxième remplacement, le Real les a tous utilisés. S’ils avaient égalisé, ils auraient probablement voulu en inventer un troisième pour faire entrer Benzema. Histoire, soyons fous, de jouer la qualification. Mais rien ne s’est passé comme prévu, à cause de l’arbitre qui aurait quand même dû accorder une faute à Ronaldo et mettre trois rouges à Adebayor. Là ça aurait eu de la gueule. Mais Karanka c’est pas Mourinho, ou si peu. Les deux risquent de sauter en même temps alors ?

L’Edito : Kopa comme cochon

Pour fêter sa première semaine de haut niveau depuis six mois, Le Vestiaire vous offre un édito et pas seulement pour parler de Jean-Louis Garcia comme L’Equipe.fr.

C’est toujours un étonnant spectacle. Pas Federer, qui perd contre Melzer, qui perd contre Ferrer, ça s’appelle juste viser les quarts de finale de Roland-Garros, être fini ou ne pas avoir le niveau, au choix. En revanche, prendre Alexia Dechaume pour remonter la pente peut déboussoler. En réalité, se faire entraîner par une ancienne 46e joueuse mondiale, qui n’a jamais passé trois tours pour retrouver un jeu de numéro 1 mondiale, c’est pertinent. C’est un peu comme si Golmard s’occupait du fils Chamoulaud sauf qu’Aravane Rezai joue un tout petit peu moins bien. Le niveau 30/5 n’est plus très loin. Pendant ce temps-là, il n’y a plus de pendant ce temps-là, ça dure depuis des semaines. Le rugby français, lui, au moins, tente de bouger les choses : Carter, Michalak et Bastareaud doivent échanger leurs maison à partir de l’été prochain en Top 14. M6 n’y avait pas pensé.

Leveaux aux carottes

Mais toutes les bonnes choses ont une fin, les ITT aussi : lire tout le week-end que le Real c’est de l’anti-football, que l’Inter c’était l’anti-football, ça révolterait même une vertèbre D8 brisée. Pourquoi s’en prendre si tard à Khedira ? A s’en casser le poignet de colère, et ça même Leveaux n’y avait pas songé, sinon il l’aurait dit à son psychothérapeute, aussi journaliste à L’Equipe, au moment d’avouer qu’il faisait n’importe quoi. Ces stars sont incorrigibles, Chardy venait à peine de confesser que son ancien entraîneur l’emmène aux Prud’hommes parce qu’il lui réclame ses salaires non versés. Ainsi donc les clasicos se poursuivent et Adebayor a pour lui d’avoir réussi une bonne rentrée. C’est donc Marcelo qui a obtenu un penalty et Cristiano Ronaldo qui l’a marqué : comment se priver du Togolais pour toujours ?

Pendant ce temps-là, Thierry Bisounours s’apprête à parler dopage et notre pigiste NBA à ne pas parler NBA.

L’Edito : Le tour des flans

Les play-offs de NBA approchent à grands pas et notre pigiste bénévole reste injoignable. Tant pis, on va parler de Chavanel. Voilà, c’est fait.

Comme nous vous l’annoncions la semaine dernière, le déclin de Lyon est sans fin, comme un trajet La Plagne-Bordeaux en ambulance avec un moustachu et un pré-retraité. Pour récompenser ses fidèles autistes, cette semaine Le Vestiaire proposera donc un épisode tout neuf. Neuf, ça rappelle quel numéro, celui de Benzema, d’Higuain ou d’Adebayor ?

A y regarder de plus près, on ouvre bien une semaine de Ligue des Champions. Le Milan AC et Gijon ont parfaitement préparé leur affaire. Voire Blackburn, mais ce n’était qu’Arsenal en face, il faudra attendre avant de juger.

Kiel bîle

La Ligue des Champions, c’est aussi Montpellier. Ce n’est pas une menace, seulement du hand. Les années de Mondial, Karabatic veut bien la jouer pour s’entretenir, ça suffit au bonheur de Brindelle. Même si Sport+ s’est fait griller la politesse par Orange pour Nadal-Djokovic, d’un autre côté le tennis sans Federer va bien finir par ouvrir ses portes. Sinon France 3 annonce que la semaine prochaine, Frédérique Jossinet sera dans 30 millions d’amis, elle y parlera de son chien. C’est plus vendeur que Thierry Rey ?

Pendant ce temps-là, Lille gagne aussi sans Rami. Décidément.

Real Madrid-Lyon : Mou du genou

Même Canal+ Sport avait sacrifié ce match : les Spécialistes d’avant-match réunissaient Libbra et Rothen.

 

« Lyon devra marquer deux buts pour espérer se qualifier ce soir à Bernabeu. » Faut-il être incompétent ou visionnaire pour travailler sur I-Télé ? Seul Olivier Le Foll a la réponse ?

Quand Benzema prend le ballon à Gourcuff et se crée une occasion, c’est de bon augure pour Lyon, le Real ou l’équipe de France ? La question pourrait surprendre, mais un peu d’humour ne fait jamais de mal. C’est comme dire « Gomis peut-il être l’homme providentiel de la seconde mi-temps ? » ou mettre 25 millions sur un meneur de jeu quart de finaliste quand on a été demi-finaliste, c’est décalé. Décalé, Lisandro l’est de moins en moins depuis la mise à l’écart de Pjanic. 

Gourcuff aurait donc bien aimé être la star blessée du match, mais il allait très bien. Il a même été au four et au moulin pendant la belle période lyonnaise de cinq minutes : il a manqué deux corners sur trois. De toute façon ,le rôle était déjà pris, alors comme Cristiano il a tout raté. A une petite chose près, qui a permis à Jérémy Pied d’admirer Bernabeu depuis la pelouse pendant vingt bonnes minutes.

Licha de gouttière

Plus prévoyant, Cris avait maintes fois annoncé son jubilé dans L’Equipe. Ses amis sont venus à la fête : Lovren son meilleur associé, Toulalan son ancien apprenti. Lloris a l’habitude de couvrir tout le monde, mais ça devient incertain au bout de la vingtième occasion. Surtout quand c’est Benzema qui l’a et qu’il veut un petit pont pour envoyer son boulard dans le but. Lloris a quand même été le meilleur, comme l’an dernier. Comme l’an dernier aussi Lisandro n’a pas vu le jour ou peut-être qu’il voulait ausculter la ligne médiane. Comme l’an dernier Josse y a cru.

Pas comme l’an dernier, Higuain n’était pas là. Il y a donc eu que 3-0, sans doute l’effet Mourinho. 8-0 aurait été plus juste mais ce n’est plus Olmeta dans les cages. Ou 8-1 si Puel avait eu l’idée de confirmer plus tôt Briand et Gourcuff à leur vraie place, assis le long de la ligne de touche. C’était l’heure des changements tout Kaka : Adebayor pouvait rentrer faire deux fois plus de hors jeu que Benzema en deux fois moins de temps, Granero tenter de faire croire qu’il y a un an il était en balance avec Benzema et Diarra offrir une ovation à Benzema. Qui a fait l’honneur à Ronaldo de s’asseoir à côté de lui sur le banc.

Pendant ce temps-là, Houiller était en plateau, on a toujours des conseils à prodiguer à son ancien club quand on en a saboté la meilleure génération et qu’on entraîne Aston Villa. A la mi-temps, « Je ne vois pas de différence, le Real marque sur un exploit individuel mais Lyon joue comme à domicile. » Trois bons quarts d’heure plus tard, « il faut surtout dire que le Real a effectué une formidable deuxième mi-temps. » Et quand tout le monde, même le tableau de stats, cherche une occasion lyonnaise : « Il faut rappeler que dans la première demi-heure, la possession était lyonnaise. 56%. » Aulas déglingue ses joueurs. « Vous allez peut-être me trouver indulgent Président mais je trouve que Lyon a fait 35 bonnes minutes. »

Milan-Tottenham : Ibra est mauvais voire tout pourri

Tottenham, ce n’était pas seulement Crouch et Pienaar devant. C’était aussi Gareth Bale sur le banc et Gallas derrière. Que pouvait bien faire Ibra ?

4 buts en 652 minutes. Soit 1 toutes les 163 minutes. Pour la huitième année consécutive, Ibrahimovic a réussi sa campagne de Ligue des champions. 4 buts, comme l’année dernière, il n’avait alors joué que 10 matches et offert une élimination en demi-finale à son club qui sortait d’une finale. Ibra est donc bien la nouvelle star de San Siro, comme il était celle du Camp Nou et de Giuseppe Meazza. Mais la vraie coqueluche, c’est encore et toujours son palmarès, sûrement une mauvaise coïncidence.

Ses stats parlent d’elles-mêmes. Deux fois 13 buts à l’Ajax : le championnat de Hollande s’est singulièrement renforcé depuis l’époque où Romario et Ronaldo refusaient de marquer moins de buts que de matches joués. 23 à la Juve, premier bon total malheureusement une saison ne se joue pas sur deux ans. La relégation contraint la Vielle Dame à ne plus l’entretenir. Trop gros salaire ou niveau trop juste pour la Série B, l’Histoire ne le dit pas, ça évite les ambiguités.

Zlatan y va pas marquer

Par contre, ce qu’elle dit ensuite, c’est l’Inter avec 15, 17 et 25 lors des trois saisons suivantes, assorties de trois titres de champion et autant de phases de poules de Ligue des champions. En 2011, l’Italie n’est pas tout à fait la Ligue 2 de l’Europe mais il n’en est pourtant pas tout à fait le meilleur buteur. Ce n’est pas comme si son club était premier. La C1, Ibra se l’est toujours refusée, poussant même son abnégation jusqu’à limiter son nombre de buts :  24 en 81 matches. Un tout petit peu plus quand même que les deux superstars madrilènes : l’une et ses 18 buts en 30 matches et l’autre et ses 4 buts en 25 matches. Excusez du peu.  Mais quel beau joueur quand même.

L’Edito : Les Français sont des Vaulx

Pendant que Le Vestiaire goûte quelques congés bien mérités en période de soldes, une Grange reprend feu et c’est toute la campagne qui s’embrase grâce à la Coupe de France.

La magie de Dame Coupe de France n’est donc pas qu’une légèreté de journaliste de presse régionale. Comment expliquer sinon que l’OM va mieux depuis qu’il s’est débarrassé de la Coupe à Evian et que François Clerc n’était pas aussi heureux que ses victimes, dimanche soir, au Ray ? Si vous n’avez pas compris la vanne, contentez-vous de lire la presse espagnole, qui a trouvé un successeur à Higuain, le même que toutes les trois semaines. On se retrouve dans trois semaines. En Espagne comme ailleurs, c’est donc l’année où jamais pour les petits, manque de bol c’est du foot. Sinon, l’Open d’Australie serait truffé de Français, peut-être même qu’il y en aurait encore pendant le week-end des huitièmes de finale.

Hache Cup

L’avenir finira bien par sourire puisque le petit Mozart est redevenu le leader du tennis français, tout le monde n’ayant pas eu le mérite de perdre contre Berdych. Et pourtant même Guy le friqué a déjà connu la deuxième semaine à Melbourne, ça doit pas être plus compliqué que d’aligner Llodra contre Troicki alors qu’on a battu Djokovic deux semaines avant et d’aligner Simon contre Djokovic alors qu’on met tout le temps des branlées à Troicki. Le tout en reconnaissant qu’on a fait une connerie, mais foutre en l’air la carrière de cinq  joueurs ça ne vaut cas de rupture de contrat même quand il y en a eu sept avant.

Mais tout le monde n’a pas eu la chance de tomber sur des Français entraînés ou non par Guy Forget. Ou plutôt si, mais c’est dans un sport où les autres nationalités ne sont pas représentées. Sinon il faut croire que l’Irlande, le Pays de Galles, l’Ecosse et l’Angleterre ont aussi prévu de réussir une belle Coupe du monde. Les deux quarts seront d’ailleurs joués en Espagne, quand on tient son public on ne le lâche pas.

Il y a aussi du hand, mais le Mondial est encore reporté à dimanche prochain et le Tour de France à jamais.

Real Madrid, Karim Benzema :
Vous saurez tout sur le Kaka

« Je vais essayer de marquer un but par match en 2011 », disait Benzema la veille du match. Il a essayé. Et puis quoi, il n’est pas Higuain non plus.

C’est l’histoire d’un triplé juste avant Noël en forme de commande d’interview. As s’est laissé piéger, ce n’est pas la première fois, c’était avec un traducteur, ce n’est pas la dernière fois. « Mi castellano va mucho mejor. Si conversa despacio conmigo puede hablar un poquito. Prefiero hablar con mis companeros que con una profesora. Mi intégracion va cada vez mejor. » La traduction de cette phrase tient donc en deux mots : Benzema ne sait toujours pas ce que veut dire cette phrase puisque c’est de l’espagnol et il n’en a rien à foutre. Ce qui nous amène au rôle grandissant de Zidane auprès de Mourinho: « Zidane parle français et quand je comprends pas un truc, je lui demande. » Zidane ne parle donc pas que le petrodollar.

Florentino vs Fiorentina

Mais les amis sont les amis et le boulot est le boulot. Il y avait ce match à Getafe pour confirmer le triplé de la Copa del Rey. Douze ballons perdus, dont une grosse moitié de passes à deux mètres : mission accomplie. Il a aussi chié un contrôle face au gardien et tiré sur le poteau. Une passe décisive pour Cristiano peut-il sauver son match ? Là n’est pas la question : « Mourinho es un muy buen entrenador y me aporta mucho », « Sé que Florentino Perez me quiere mucho y es recíproco », « Zidane me da muchos consejos », « Con Cristiano me entiendo mejor, es alguien a quien aprecio mucho », « Higuain es un colega » et « claro que Morata puede jugar. Es joven y aún no ha jugado grandes partidos, pero es un buen futbolista. » En gros il s’entend très bien avec ses entraîneurs, les autres il s’en fout et le reste c’est traduisible sur Reverso.

Benzema veut oublier 2010 et ne pense qu’au Ballon d’or, comme depuis 2009. « Personalmente no me he sentido castigado por nadie. » Comprenez « Je suis probablement un peu trop fort pour rester sur le banc ». De bonnes résolutions quand même après un an et demi ? « Es verdad, la gente no me cononce. También forma parte de mi carácter : soy reservado, y eso no lo puedo cambiar ni haciendo un esfuerzo. » Ce n’est pas qu’il ne peut pas être sympa, c’est qu’il ne veut pas et les sifflets n’y changeront rien. « Y a los aficionados del Madrid, gracias por ser tan buenos conmigo. »

Pendant ce temps-là, Kaka a retrouvé le terrain en remplaçant Benzema et le Real a failli y laisser deux points.

La légende d’Oncle Benz : Feliz agneau

Deux triplés en trois semaines : même au Real Madrid les morts peuvent filer un coup de main de temps en temps.

C’était arrivé à un ancien joueur de River Plate, ça devait finir par se produire aussi pour un ancien Lyonnais. Les défenses de Liga offrent des buts tous les week-ends, on parlerait même d’orgie si Kanouté était reconnu comme un buteur. Il l’est. Ainsi donc Karim Benzema a inscrit un triplé contre Levante. Une passe en retrait trop courte et un contrôle du genou raté pour 50cm à peine, c’était le minimum pour les défenseurs de Levante qui ne font pas partie des relégables en Liga. Benzema n’avait pas rejoué Metz depuis quelques années, ça tombe au bon moment : samedi contre Séville il avait laissé passer sa dernière chance, la deuxième. Une si belle soirée, ça valait bien quelques réponses après le match. Le 10 Sport en avait choisi une autre le matin du match : « Nazarit, l’homme qui fait peur à Benzema. » Pour connaître le métier de ce Nazarit, cliquez ici.

Jesus de Nazarit

« No sé si ha sido mi mejor partido, pero seguiré fuerte y trabajando. » Plutôt que de souhaitez les vœux aux journalistes, autant leur confirmer qu’ils ont aimé le match. « Espero ganar esta Copa porque es importante para todos. » Rassurer Higuain en lui promettant les répliques des trophées, c’est grand seigneur. D’ailleurs, Benzema tient à préciser que l’Argentin leur manque beaucoup : « C’était une bonne partie. Le public veut des démonstrations de football et c’est ce que nous avons montré. J’étais très content d’être applaudi. » Puisque Lyon a été tiré au sort, il a même réappris à ceux qui doivent encore apprendre comment dribbler un gardien et ne pas tirer sur le poteau.

Pendant ce temps-là, Marca écrit : « Pero ante el Levante, Benzemá no sólo consiguió una marca que en el fondo no es más que un numero. » Comprenez faire comme Higuain c’est pas si dur. « El francés se reivindicó ante su público firmando una gran actuación, de esas que gustan a su entrenador. »

Real Madrid : Benz l’oncle saoule

Le 27 octobre, Marca annonçait la mort de Benzema. Son cousin Benzeman était en Une ce matin.

Que signifiait « Mourinho ya tiene un 9″ sur le site Internet de Marca, hier soir, vers 23 heures ? Pour ceux qui ne liraient que As et son « Benzema Superstar » de ce matin, ça veut dire grosso modo : la presse espagnole pue la merde. Mais soyons justes, tout le monde peut se tromper. Mettre un triplé à une équipe qui ne défend pas dans un match sans enjeu, après une rentrée pourrie contre Valence et un non match contre le Barça, ça valait au moins ça. Higuain et ses plus de vingt buts par saison ont été contents d’apprendre qu’ils pouvaient être remplacés par le meilleur joueur du monde. Heureusement, il y a toujours des sites à la con pour annoncer qu’Eto’o pourrait rejoindre Mourinho. Benzema est donc toujours en danger au cas où Gordon Dzecko serait trop nul, d’autant que l’Intériste ne pourra pas jouer la Ligue des champions.

L’esprit Sorin

Le reste, Karim l’a expliqué à Drogba sur Canal : « Continue de marquer des buts, je te suis. J’aime bien ton jeu. » A croire que l’espoir londonien peut espérer faire carrière à condition de suivre les conseils de la star madrilène. Son sourire ne trompe pas. D’ailleurs, il n’en a pas fait après son premier but, ça restait Auxerre et marquer dans les six mètres c’est le boulot d’Higuain d’habitude. « J’ai du temps de jeu avec la blessure d’Higuain. »

Se réjouir de la blessure d’un concurrent est plutôt naturel. Quand le concurrent est le titulaire, qu’il a marqué quatre buts en vingt-cinq matches de Ligue des champions contre des Suisses et des Hollandais et qu’il préfèrerait éviter de se faire opérer du dos, c’est aussi naturel que de porter son total à dix-sept buts en vingt-neuf matches contre des Français et de piquer le 300e but madrilène en C1, au cas où les gens voudraient ne pas se souvenir de lui. Marquer d’un lob sans angle du droit,c’était juste pour montrer à Cristiano que lui il sait faire. Et de toute façon, si Ronaldo, Diarra et Sorin n’avaient pas été là, Benzema n’aurait pas vu le ballon.

Vaut-il mieux marquer un but toutes les 145 minutes, ne le faire qu’en Liga et avoir mal au dos, ou un but toutes les 125 minutes en sélection et en C1 à défaut d’avoir le droit aux jolies défenses de la Liga ?

LdC, OM : Stranger in Moscou

Le Vestiaire hésite encore à trancher cette question : l’OM aurait-il marqué plus ou moins avec Gignac ?

Notre spécialiste comptait vous parler de l’OM depuis un petit moment. Il a bien fait d’attendre. Prudence est mère de sûreté. Le stade Luzhniki est un bien bel endroit pour renaître. Dommage, ça ne sera pas pour cette fois. En planter trois au Spartak est une drôle de performance, que seul Chelsea avait réussi à faire en Ligue des Champions. Le CSKA aussi, la semaine dernière. Et Novosibirsk ? Rien de tel pour répondre que l’un des fils d’Abedi Pelé, qui donne enfin, à presque 21 ans, la pleine mesure de son talent : conduite de balle pied gauche, dribble de trop, ouverture trop longue et but à Toulouse. L’OM marque plus de deux buts par match de moyenne en C1. Vivement les huitièmes.

Va te faire acculer

Comme Nancy, le Spartak a de quoi regretter la neige qui rendait les contrôles et le jeu court difficiles aussi pour les autres. Les Brésiliens de seconde zone font de moins en moins peur, sinon le Zenith et ses dix-neuf points d’avance en championnat ne garderaient pas un souvenir douloureux de l’Abbé Deschamps. Dans ce contexte russe, le nouveau Pelé s’est régalé. Il a eu des ballons et a pu combiner avec un Lucho retrouvé. Brandao a mis une occasion au fond, comme Rémy, bien soutenu par l’infranchissable Azpilicueta. Ça commence à faire beaucoup d’indices, les mêmes que Lens, il y a deux semaines, n’avait pas laissés.

Dans sa quête de grandeur, l’OM a franchi un palier fondamental cette saison : avec la même équipe, un peu plus faible encore, elle a désormais le droit de battre des équipes russes pas très bonnes  alors qu’avant, elle devait s’incliner devant des équipes italiennes pas très bonnes. Vive le deuxième chapeau. La différence n’est pas si grande, elle s’appelle Valbuena. « L’OM peut aller en demi-finale », dit même Karpine, qui n’est pas entraîneur depuis longtemps. Chelsea aimerait vraiment voir ça.

Pendant ce temps-là, Mourinho ne voit pas bien qui pourrait l’empêcher d’en mettre quatre à tout le monde jusqu’à la finale. A part Higuain ?

OM : Requiem for a guigne 2

L’Equipe.fr avait déjà justifié le transfert du meilleur buteur du championnat. Elle démontre maintenant que Niang n’était pas indispensable.

C’était une semaine équipe de France. Il n’y avait donc aucune raison de parler de Gignac. Et pourtant, aujourd’hui, il joue à Toulouse.

  • 1e journée, Toulouse-Brest 2-0

64e : Gignac semble vraiment très en jambes. Sur un bon ballon de Sissoko, Gignac aux 25 mètres tente une frappe enroulée du droit contrée par Kantari.

  • 4e journée, Bordeaux-OM : 1-1

84e : Nouveau contre phocéen avec Gignac qui résiste bien à Henrique avant de se retourner vers l’espace libre dans l’axe. L’ancien Toulousain oublie alors Rémy dont l’appel semblait parfait côté gauche et il perd le bénéfice du ballon.

  • 5e journée, OM-Monaco : 2-2

36e : Gignac semble souffrir après avoir tenté et raté une volée. L’ancien Toulousain se sait soigner sur la touche. Jordan Ayew est parti s’échauffer.

  • Ligue des Champions, OM-Spartak : 0-1

80e : Le Spartak est au bord de la rupture et l’entrée de Gignac a fait du bien au secteur offensif olympien.

  • 6e journée, Arles-OM : 0-3

45e+2 : Didier Deschamps peut remercier Gignac, passeur décisif sur le deuxième but et auteur de deux sauvetages sur sa ligne.

  • 7e journée, OM-Sochaux : 2-1

26e : Sur une belle remise de Lucho Gonzalez, Gignac contrôle mal au point de penalty. En position idéale, le Marseillais, à la lutte avec Bréchet, se précipite et envoie un tir violent du droit. Nettement au-dessus.

  • Ligue des Champions : Chelsea-OM : 2-0

55e : Les Olympiens ont toujours autant de mal à trouver les bonnes combinaisons offensives, à l’image d’un Gignac qui fait toujours les mauvais choix.

  • 8e journée, Saint-Etienne-OM : 1-1

27e : L’ancien Toulousain ouvre ensuite son compteur d’une reprise à mi-hauteur du gauche.

34e : A noter que depuis le début du match, Gignac n’avait touché que neuf ballons, pour sept perdus !

  • 9e journée, OM-Nancy : 1-0

26e : Sami réalise pour l’instant un bon début de match et parvient très souvent à faire la différence face à Rémy et Gignac.

  • Ligue des Champions, OM-Zilina : 1-0

8e : Nouveau débordement, de Gignac cette fois-ci, mais aucun Marseillais n’a suivi.

  • 10e journée, Lille-OM : 1-3

24e : Les Marseillais perdent beaucoup de duels dans l’entrejeu et sont parfois contraints de commettre des fautes, à l’image d’une intervention grossière de Gignac sur Béria.

  • Ligue des Champions, Zilina-OM : 0-7

57e : Gignac semble enfin efficace sous ses nouvelles couleurs avec ce triplé. Son dernier triplé remonte au 26 août 2006.

  • 12e journée, PSG-OM : 2-1

57e : Belle frappe du gauche aux 25 mètres de Gignac. Edel se détend mais finalement le cadre se dérobe.

  • 13e journée, OM-Lens : 1-1

74e : Gignac est dans le même temps remplacé par Brandao. Les sifflets accompagnent sa sortie.

Déjà trois buts en C1, Higuain sent le vent du boulet.

Real, Benzema : Murcie et à bientôt

Les menaces de mort n’ayant pas suffi, Mourinho n’avait plus le choix : promettre la titularisation à tous les matches. Di Maria, Ozil et Higuain sont ravis du compliment.

Comme d’habitude, Benzema a été bon un quart d’heure, mais d’habitude il ne joue pas 90 minutes. Du coup, le stagiaire de Lequipe.fr il aime pas trop ça. Pour lui, Benzema n’a pas été digne de la confiance de son entraîneur. C’est pourtant simple, Benzema doit être bon à chaque minute ou alors la presse espagnole lui propose une alternative intéressante : marquer à chaque match ou la « muerto ». C’est sans doute pour ça qu’hier Marca se demandait si Higuain allait faire les frais du penalty dès la prochaine journée de Liga. Etre le fils de Zidane et Ronaldo ça se paye un jour ou l’autre.

Jusqu’ici, l’autre Ronaldo, Cristiano, avait interdit à tout le monde de parler au Français. Ça tombait bien, personne ne connaît la langue, Marcelo saurait à peine lire, c’est toujours une qualité de plus qu’Higuain. Mais Benzema a trouvé la clé, celle de la chambre de CR. Quand il est arrivé déguisé en Artur Jorge avec ses fringues VIP, et la moustache de Denis Troch, le gang des Portugais en a déduit que même si tout n’était pas parfait, le Lyonnais faisait des efforts d’intégration. A un ou deux foder et carai près, il a même eu le droit de lui piquer les pénos. Et curieusement Karim a eu envie de se bouger le cul sur le terrain.

Le Blanc seing

Le foutage de gueule ne s’est bien-sûr pas arrêté là, puisque le requin Blanc s’est amusé à déclarer que Benzema perdrait sa place si Rémy, Gignac et Hoarau n’étaient pas si mauvais. Il est certain que tout Cévenol qu’il est, il se priverait du mec qui lui a fait gagner deux des quatre derniers matches. On peut aimer s’essuyer les poignets sur des ressortissants croates et rester sain d’esprit.

Pendant ce temps-là, Lassana Diarra aimerait attirer l’attention des Portugais.

L’Edito : Nenê chéri

Pendant que Franck Cammas fait la course en tête de tous les JT sport, il y a aussi du sport.

Qu’est-ce qu’un vrai classico ? Un choc pour le titre avec des buts, du suspense, de l’ambiance, de grands attaquants de Ligue 1 ou plutôt un match de merde assorti de trois buts offerts par des défenses suffisamment bonnes pour laisser Hoarau et Erding sortir du trou ? Quand on réunit les deux, pourquoi s’en priver, Nêne est certainement le meilleur joueur du championnat, Brest est toujours leader ce matin après douze journées. Attention quand même, 1,75 points de moyenne ça ne laisse que 8 points d’avance sur la zone rouge.

Benzema, lui, continue d’être le meilleur passeur du Real, même Higuain « el discreto« , comme aime le surnommer Santiago Siguero, va finir par réclamer sa titularisation. Lequel va sortir l’autre du Kaka ? De Boulogne au Grand Palais, il n’y a qu’un pas, comme pas champion. Trois jours sans médaille, Grumier en argent, il a fallu attendre Maureen Nisima pour rappeler que l’escrime est un sport français, comme Le Vestiaire a tenté de vous le faire croire ce week-end. Laura Flessel s’est retournée dans sa tombe, elle s’est enterrée pas très loin.

Mahut bohu

A Bercy aussi, les Français ont la cote. La sélection pour la Coupe Davis hante les esprits, même Frédéric Viard entend la voix de Forget à chaque fois qu’il commente un match. Gasquet-Mahut, Mahut-Gasquet, on ne sait plus lequel est Mozart mais justement, les commentaires de Forget sont assez éclairants pour savoir que Mahut, c’est celui dont il n’a rien à foutre. « On sent que Nicolas a fait des fautes dans les moments importants. Richard, c’est solide. » A bien y regarder, aucun des deux ne voulait vraiment la victoire, mais finalement Mozart reste Mozart dans le tie break de la troisième manche.

Pendant ce temps-là, Noah multiplie les double double et notre pigiste gratuit n’en pipe mot. Les quoi ?

Se faire prendre en Lovren

Le Vestiaire aurait pu se foutre de la gueule de Lyon, comme cela était prévu depuis 23 heures, mardi soir. Mais Le Vestiaire a été incapable de pronostiquer plus de deux résultats justes. Alors, rendons plutôt hommage à la Ligue des champions.

Marseille-Zilina : 7-0, Auxerre-Ajax: 2-1, Milan-Madrid : 2-2, Donetsk-Arsenal: 2-1, Benfica-Lyon : 4-3, Tottenham-Inter: 3-1, Copenhague-Barcelone 1-1.

L’Edito : Simply the Brest

Tout s’est déroulé à Montpellier ce week-end : Monfils a rigolé de ses propres conneries et Hoarau a pleuré des siennes et cette fois Georges Frêche n’est pas mort. Au final, personne n’est vraiment gagnant. Le Trinh Trinh quotidien.

Brest n’en finit pas de surprendre et les attaquants de Ligue 1 n’en finissent pas de ne pas marquer de but à Steeve Elana. Lacazette tentera bientôt sa chance et ce n’est une critique ni pour Gomis, ni pour Puel, qui n’y peuvent finalement pas grand-chose. Sinon pourquoi Gourcuff aurait coûté 26 millions pour être aussi mauvais et Lisandro 24 millions pour être aussi blessé. La faute à pas de chance comme on dit.

Pif et Hercules

Pas de chance, c’est aussi le cas de la presse espagnole. Qui aurait pu prédire que Benzema réussirait 15 minutes une semaine après sa mort ? Mieux il a remplacé Pepe, mieux il a fait des passes décisives à Cristiano, mieux il a fait gagner le Real, mieux il a eu trois papiers sur le site de Marca le soir même. Les maillots de River Plate et de l’Argentine Espoirs font pleurer Higuain ces temps-ci, mais au moins personne ne le reconnaît en la Puerta del Sol.

La route du Rhum pourrait être une porte de sortie mais tout le monde a déjà oublié ce que c’était. On ne chantera plus Saint-Malo avant le prochain mariage, la vie médiatique est ainsi faite. Peu importe : la Pro A a aussi joué ce week-end et seule la salle de l’Hermine de Nantes en Pro B était pleine. Normal, il y avait France-Tunisie sans Karabatic mais avec Brindelle. Trop cool, les Mondiaux d’escrime c’est pour jeudi.

Pendant ce temps-là, le Stade Toulousain a éclaté Toulon et tout le monde attend de voir s’il conservera son titre européen. Avec impatience ?

Euro 2012, France-Roumanie :
Le boudin Blanc

Les grands sélectionneurs se révèlent dans les grands matches. Certains remportent l’Euro 2000 grâce à leur coaching. D’autres utilisent les mêmes méthodes pour battre la Roumanie en éliminatoires.

« Les Roumains ont joué repliés derrière en première mi-temps. Ils auraient pu marquer les premiers en seconde, les Bleus l’ont emporté et méritent la victoire. » Le requin Blanc a donc bien regardé le match, il n’est pas loin d’être le seul, car pour le reste de la population médiatique, ça fait plaisir.  Il sait que rien n’a changé, excepté lui. C’est déjà pas mal, ça lui permet d’essayer n’importe qui, pour arriver à un résultat étonnant : Rennes, Lyon, Lille, Rome, Saint-Etienne, Marseille voire Madrid, Arsenal, Chelsea et Bordeaux ensemble sur le même terrain, soit pas la moindre Ligue des champions remportée depuis huit ans.

A l’arrivée, le miracle se produit et la Roumanie ne parvient même plus à tenir un match nul. Alors, comme il ne s’est rien passé d’intéressant, Lolo essaie quand même de faire plaisir aux journalistes en abordant des sujets dont on se branle. Amical, il parlera du capitanat, mais « à la fin des éliminatoires« . Au passage, il félicite celui du jour : « Alou, on sait aussi ce qu’il ne sait pas faire. »

Altruiste, il fait croire à Frédéric Calenge que Gourcuff est redevenu bon après un été difficile. Sans préciser s’il parlait de l’été 2006, 2007, 2008, 2009 ou 2010. Généreux, il passe des dédicaces à Bafe Gomis et à tout l’Equateur : « Dimitri Payet est un joueur adroit avec ses deux pieds. » Avant une fois de plus  d’essuyer les siens sur Benzema, comme il n’aurait même pas osé le faire sur le lobe orbital de Bilic : « C’est grâce à ses qualités qu’il va s’imposer à Madrid ». Mourinho n’y était pas allé par d’autres chemins : « Nous sommes connectés et tous les trois avec Karim, on peut créer le déclic dont Karim a besoin dans sa carrière. » Humiliant. Seulement pour Higuain ?

L’Edito : Taule à Vologe

Battu par Hambourg, Nikola Karabatic a hâte de retrouver l’équipe de France. Ca lui évitera de jouer au milieu de trop de joueurs de Division 1.

C’est difficile à croire, mais c’est pourtant vrai, le Real pourrait très bien remporter la Ligue des champions cette année. Pourtant, il ne faut pas s’appeler Pierre Menes pour se rendre compte que rien ne plaide en faveur des meringues, hormis leur entraîneur, évidemment. C’est la raison pour laquelle Ozil, Cristiano et Higuain ont de grandes chances de découvrir prochainement le banc de touche, sinon Mourinho n’est pas Mourinho.

Pire, on peut même avoir Ozil dans son effectif et viser la Liga. Pire, on peut être managé par Arsène Wenger, n’avoir que des joueurs de merde et ne jamais rien gagner. Pire, on peut viser la Ligue des champions et payer 26 millions d’euros pour avoir Gourcuff, 20 millions pour avoir Lisandro et 46 millions + Eto’o +40 millions pour acheter David Villa en comptant uniquement sur Messi.

Les gastros du coeur

C’est moins difficile à croire mais un » joueur de rugby » fait la une de TV magazine. Quand vous saurez qu’il s’agit de Chabal vous comprendrez que « joueur de rugby » soit entre guillemets. D’ailleurs, il ne s’en cache pas, le rugby il s’en branle. Le pognon, par contre, c’est son truc. Comme quoi on peut toujours avoir une deuxième chance dans la vie, il suffit de trouver sa voie. Sinon, croyez le ou non mais Richard Gasquet a déclaré forfait à cause d’une angine. Heureusement, les oreillons, c’est fait, la rubéole, c’est fait, la scarlatine, c’est fait. Plus que le bac, le permis de conduire et la communion.

Pendant ce temps-là, deux équipes de France jouent un Mondial : les volleyeurs et les basketteuses. Pas besoin d’en savoir plus.