Gourcuff : Anus horribilis

On comprend mieux pourquoi Blanc n’adressait pas la parole au papa. Il aurait fallu justifier ça.


Décidément, Gourcuff les fins de saison ne réussissent pas à Yoann. L’année dernière il s’était fait torturer par une fille. Enfin, par Cécile de Menibus.

A défaut d’être le grand retour de Gourcuff, ce 29 mai marque le grand retour du requin Blanc. Jusque-là, il n’avait guère menacé que Nasri ou félicité la génération 87 « qui ne sait pas défendre ». Mais le plan en jeu était trop beau pour ne pas le révéler avec la brutalité d’une trachéotomie à mains nues opérée sur un défenseur croate. L’inhumanité a ses codes : ne pas comprendre que le requin n’a pas de chouchou en viole une. Lui n’a violé personne mais c’est quand même pas mal. Papa et Tiburce Darou ont pourtant tout tenté mais Zidane ne s’est pas fait en une semaine. Ni en 25 ans d’ailleurs.

Il y a plusieurs façons de voir la chose. On peut faire son travail de journaliste du mieux possible et révéler que si Gourcuff n’a pas été pris, c’est parce qu’il est moins bon que les autres. Et on peut aussi réfléchir. Que Gourcuff fasse le même match de merde que les quarante des deux années précédents, c’est plus prévisible qu’un chippendale, même avec un maillot Lloris. Attendre France-Islande pour s’en rendre compte évoquerait Domenech s’il n’y avait pas déjà eu Micoud et Cavenaghi dans la carrière du requin. Ainsi, il n’a pas hésité une seconde, ni pour l’aligner titulaire, ni pour dire le lendemain que le match n’aurait pas pu changer son choix. Mengele n’aurait pas été plus clair.

Le népotisme éclairé

Au-delà des contrôles trop longs, des démarrages trop lents et de toutes ces passes que ses coéquipiers n’ont pas voulu lui faire, dire qu’on n’a rien appris du match islandais de Gourcuff serait un délit de sale gueule. On a appris que le public voulait autant se le faire que son sélectionneur dès l’annonce de la liste, et pourtant ce sont des Ch’tis. Rien ne vaut une suspicion de favoritisme pour faire bouillir du sang, fût-ce de consanguins. Gourcuff, après la saison de sa vie, est donc venu se faire confirmer devant témoins que tout le monde le trouve officiellement nul à chier.

Blanc, évidemment, ignorait depuis le début que ni le niveau du dernier nouveau Zidane en titre, ni le bordel que mettrait la sélection de Gourcuff, dans son groupe et auprès du public, ne justifiaient de se priver de Martin et Matuidi. Pour Gourcuff, évidemment tout s’arrête là. Pour services rendus, il mériterait d’en être soulagé, même si Chamakh n’est plus là.

Pendant ce temps-là, le requin a aussi renvoyé Mapou. Gasset ira faire les courses tout seul à Donetsk.

Djokovic : Le joueur le plus Nole

Tout se passe toujours au-delà de 6 échanges entre Nadal et Djoko, le doute fait la décision. Dommage que Federer ne tienne pas jusque-là, il serait le plus fort.


Tout allait bien sur la planète tennis en ce mois d’avril 2012. Monte-Carlo ouvrait ses portes après l’avoir fermée à la gueule de Forget une semaine plus tôt, Djokovic régnait sur le tennis et se préparait tranquillement à torcher tout ce qui se présentait sur sa route d’ici à Roland Garros. Et puis tout a changé. Djokovic a perdu un grand-père, pas le Suisse, l’autre, et Gilles Simon a été en demi-finale.

En perdant avec le sourire et les fautes directes, Djokovic a retrouvé la fougue de ses jeunes années, celles où il gagnait parfois contre Tsonga. Surtout, Nadal a cru qu’il était de nouveau le plus fort. Ce n’est pas vrai, mais il n’a pas besoin que ça le soit, sinon il aurait retenu le prénom de Gasquet. Monte-Carlo aurait pu être une parenthèse dans leur duel. Mais Djokovic a ensuite joué à Madrid, et comme ça l’emmerdait il a perdu contre Tipsarevic en quarts. L’ego du champion, celui qui fait rater les smashes en finale, sortir du match à cause d’une décision litigieuse à 5-5 ou laisser le titre à Nadal sur une double faute. On n’est pas numéro un par hasard.

A cinq jours de Roland Garros, Nadal est rassuré comme jamais alors qu’il n’a jamais été aussi dominé par Djokovic qu’à Rome. Dès que l’échange s’engageait, c’est Djokovic qui jouait le plus long comme un numéro 1, c’est Djokovic qui distribuait comme un numéro 1 et c’est Djokovic qui avait la balle pour conclure comme un 15/4. De deux dépressifs sur un court, Nadal est toujours le plus fort. 41 fautes directes de Djoko plus tard, Nadal est redevenu le roi de la terre battue en remettant autant de lobs que possible parce que ça allait un peu vite quand même. Djokovic, lui, évoque en serbe la maman et la sœur de l’arbitre et des juges de ligne, hausse les épaules vers son clan et pète ses raquettes, comme quand Papy était en forme.

France-Islande : Les Blanc becs

Les élèves dépasseront-ils le maître ?

Les matches de préparation ne servent en général à rien, à part ne pas voir Bruel se promener au hasard sur une scène cannoise devant pas mal de gens juste pour faire croire qu’il est acteur et pas rentier. Cette fois, le match a servi. Gourcuff a pu courir, Mexès a essayé, Evra a évité. Mais là n’est pas le plus important. Le Vestiaire avait, il y a longtemps déjà, annoncé que la France gagnerait l’Euro sans défense, et la branlée potentielle prise en Allemagne l’a confirmé. Blanc a donc tranché : Islande ou pas Islande, il fallait assumer sa nature. En l’occurrence, une belle bande de boulards à crampons.

Il n’avait qu’un match pour faire le tri, et pas une saison comme à Bordeaux avec Bellion. Alors le requin les a tous alignés. La fameuse génération 87, celle qui n’a rien gagné à part quelques championnats nationaux et les places de bus de Gallas, Thuram et Henry en 2008. Et là, miracle : ils se détestaient en 2004, ils se détestent en 2012. Pas tous : Menez fait quelques passes à Nasri, Menez fait des transversales en touche vers Ben Arfa et ils font tous des passes à Benzema, faut quand même pas être trop con. Ben Arfa l’aurait-il été ? En tout cas au lieu de mettre le ballon en touche à cause d’un blessé islandais, Benzema lui a mis dans la gueule, avant de s’excuser bien sûr. Il a fait pareil toute la saison avec Higuain.

Hatem de l’air

On n’est plus en 2008, maintenant il lui serre la main. Les 87 sont devenus matures depuis leur titre européen en U17 : Ben Arfa s’est acheté des lunettes, il a lu Spinoza et écouté Abd al Malick, à moins que ça ne soit l’inverse, il a même raconté suffisamment de conneries en début de semaine sur ses efforts défensifs pour recevoir une ovation de 20 000 Ch’tis. A 25 ans, on a compris les choses : le collectif passe d’abord. Alors quand Nasri oublie Ben Arfa démarqué, Ben Arfa n’attend pas dix minutes pour oublier Nasri démarqué. Peut-être l’a-t-il confondu avec Menez, mais peu importe. C’est quand même plus simple quand tout le monde fait les efforts.

L’autre bonne nouvelle de la soirée, c’est que Mexès et Evra ça prend l’eau. Et oui, tout dépend quand même des 87. Il reste juste à les convaincre qu’ils aiment jouer ensemble. Un slam suffira ?

Natation : Leveaux en vilain

Patrick Montel n’a pas son pareil pour choisir ses guides sur le physique et ne jamais leur laisser la parole.


Il est comme ça Patrick, modeste, altruiste mais bigrement égocentrique. Un blog où il raconte n’importe quoi, un Facebook qu’il pollue de ses remarques géniales : « la der à Deschazeaux » comme Jules Deschaseaux ou « Peut-on obliger une athlète à se priver d’une médaille d’or » et dès que Boyon part en voyage, il y a toujours une petite place dans sa valise. Car Nelson insiste pour que Patrick voyage dans la soute, ce sera mieux pour son repos. Alors quand tout ce petit monde débarque en Hongrie, Monfort a soif, hors de question de partager son Tokay. Patrick trouvera bien un Spar ouvert pour s’acheter une bouteille d’eau avec les quelques forints que Nelson a laissé tomber en sortant ses dollars.

Leveaux la vache !

Une fois installés à l’hotel, Monfort est furieux, il pensait être au Boscolo de Budapest, on l’a foutu au Divinus de Debrecen. Pour la peine, il ne fera que les finales de l’aprem. Ca laisse largement le temps à Montel de visiter ce charmant pays où les gens font tout le temps la gueule et portent des fascistes au pouvoir avec une régularité qui n’a d’égal que les mouvements d’humeur de Nelson envers le mobilier de son bureau. Avec tout ça, Montel qui aime si peu se mettre en avant n’a plus le choix, sur sa minute 30 quotidienne de reportage, il parlera 1min 20 sec, sa guide pourra toujours finir ses phrases avec son charmant accent Magyar. Un plongeon dans les bains, un tour dans le bus amphibie, deux-trois clichés à la con et le tour est joué. Dommage que Montel ait oublié que la plupart des hongroises font du porno en France. Boyon refusera donc de rouler une pelle à Maracineanu. Pourtant elle est plutôt Roumaine.

Pendant ce temps-là Maracineanu fait aussi les matinées avec un certain David qui ne figure évidemment pas sur le site de france télé car Boyon ça le fait mieux. Roxana rappellera quand même à la femme de David qu’il préfère se palucher en régie que mater les nageuses et nageurs à moitié à poil. Comme quoi France O c’est pas une chaine qui sert à rien.

OM : Dassier trempé

Jean-Claude Dassier s’est peut-être fait dégager comme une merde mais parfois ça fait du bien. Il est si sympathique. Souvenez-vous, c’était il y a quelques mois voire quelques années.

Quand Alexandre Delpérier n’interviewe pas Raymond Domenech en exclu, il a parfois le temps de trouver des idées originales. Comme envoyer les caméras de Direct 8 déambuler dans le 400 m² de Jean-Claude Dassier sur les hauteurs provençales. Six ou sept modestes canapés, une cuisine américaine à peine plus grande que le stade Vélodrome, Jean-Claude c’est un peu vous et moi. D’ailleurs, il s’appelle Jean-Claude, comme ton parrain qui a toujours rêvé d’habiter un vingt-six pièces.

Mako ou maquereaux ?

Jean-Claude, c’est pas le football qui lui en a foutu plein les poches. Avant les droits télé, il y a eu la télé : « A l’époque, je gagnais bien ma vie« , se souvient, nostalgique, le saint-patron phocéen. Il ne se souvient pas en revanche de son dernier sourire. C’était en 1991, quand il visionne les essais de Marianne Mako avec  Thierry Roland  : « Celle-là elle a le talent où il faut. » Mathoux, Kupferminc, Houy, Tzara, Hardy, Jeanpierre, Jaillant, Praud, c’est bien lui, le patron des sports. Les pet shop boys 90 minutes avant le doublé de Kostadinov, c’est lui aussi. Tout n’est donc pas à jeter. Il se débarrassera quand même du Top buts. C’est au service des sports de TF1, devant les reportages de Vincent Hardy, qu’il prend l’habitude de relativiser. Un mort par overdose en pleine orgie, ce sont les risques du métier. Une interview ratée de Pascal Praud, c’est un pléonasme, il finira quand même par le virer de LCI. Car entre-temps, J-C est devenu le patron de la chaîne info d’à côté.

Brandao de morues

Passionné d’animaux, il n’a pas son pareil pour renifler un minou. Ferrari, Lapix, Theuriau, Moulet. La chance du débutant. Pulvar ? Simple pigiste. « T’es vachement bien, t’es super, mais Machine est plus jolie que toi. » L’égalité des chances. Et puis arrive Marseille, sa bonne mère, ses viols sur autoroute, ses chants injurieux. « Taïwo, j’arrive pas à lui en vouloir. » Jean-Claude c’est un peu notre grand-père. Sauf que les blagues racistes du dîner ne le font pas rire. Il ne rit jamais, même quand il prend une branlée aux municipales sur le bassin d’Arcachon. Mais au fond il s’en branle, sa villa a triplé de valeur même si son voisin c’est Julien Courbet.

Pendant ce temps-là, Pape Diouf pensait que le foot français est raciste. Qu’il rende sa Mégane décapotable.

L’Edito : Qatari cantonné

Si le Festival de Cannes a passé sans encombre son premier week-end, ce n’était pas le cas de Stéphane Bak le gamin qui ne sait pas combien font 7×5 car il s’en bat les couilles il fait partie du Grand Journal. Mouloud a poursuivi son festival de médiocrité. Ce n’est pas moi qui le dit je n’oserais pas critiquer l’émission qui décide que Michael Youn et José Garcia sont drôles déguisés en militaires du Taboulistan. Cette année, en tout cas, Novak Djokovic ne pourra pas foirer son imitation de John Mc Enroe, il ne la fera pas, car il ne sera pas invité. Ce n’est plus très tendance de battre Nadal même en le dominant dans 9 échanges sur 10, celui où il met son smash dans le filet. En revanche, Denisot aurait pu inviter Louis Nicollin tellement marrant avec sa crête de champion, il n’aurait même pas eu besoin de le foutre dans le coffre de sa BM pour faire le tour du periph pour avoir parlé un peu fort, il ne serait pas rentré dedans. Ni Pierre Ménès d’ailleurs puisqu’il a promis d’être auprès de Gaetane Thiney. Comme quoi tout n’est pas à jeter dans ses interventions. Même Hazard a pu parler à son frère mais pas nous dire qu’il finira sa carrière à Manchester l’année prochaine. En même temps que Bousquet et Bernard qui depuis leur retraite sont à nouveau capable à nouveau de dominer la planète, jusqu’à l’Oural en tout cas. Merci à l’inventeur des championnats d’Europe. Dommage que ça ne soit pas une année olympique.

Pendant ce temps-là L’Equipe.fr se demande si Montpellier atteindra les huitièmes de finale.

Bayern/Chelsea : Bavarois aux fraises

Le football européen a donc fini par toucher le fond, hier soir vers 23h30. Le fruit de 3 ans d’exploits.



Il était une fois un continent qui inventait le football dont le meilleur joueur avait près de 50 ans et la meilleure équipe avait la particularité d’être la plus mauvaise. Pourtant elle avait éliminé le Barça, la logique était donc respectée. La logique est implacable, comme les règles  du haut niveau qui interdisent à Robben d’inscrire un but dans une finale qui compte. Coupe du monde, Coupe d’Europe, on finira bien par lui trouver une Coupe à son niveau. Le concours du héros a livré son verdict le plus tard possible, il n’est pas si facile d’être sûr qu’un joueur qui provoque un penalty un peu plus tôt en soit digne. Mais Drogba est un homme de finales, d’habitude il y rate souvent un penalty ou s’y fait expulser, quel que soit le maillot. Le spectacle était captivant : Munich aurait pu attaquer et Chelsea défendre deux heures de plus, il y avait toujours un geste de classe pour rappeler que le prochain Ballon d’or n’était pas sur le terrain.
Un coup de Kroos dans la gueule
Voici aussi le résultat d’un championnat où des équipes marquent 100 points et leurs buteurs 80, en dehors des clasicos prévus trois jours avant une demi-finale retour. Se souviendra-t-on dans 15 ans que Messi régnait à une époque où il n’y avait rien ? Benzema se remettra-t-il d’évoluer contre personne ? Pourquoi Muller a-t-il été aussi peu utilisé cette saison au profit de Kroos ? Chelsea 6ème du championnat anglais a donc remporté la Ligue des Champions, la compétition la plus relevée au monde. A ce rythme, les Kaizer Chiefs finiront bien par l’avoir, leur mondial des clubs. Même aligner Mata n’y a rien fait. Il faut reconnaître que le seul championnat où un club sous capitalisé peut l’emporter se trouve en France. Montpellier aurait probablement gagné la C1 cette saison, deux ans après Bordeaux. Heureusement, il reste l’Euro.
Pendant ce temps-là, Gulli diffusait l’Ecole des fans avec Philippe Risoli

Federer : Rome arrangé

Un premier tournoi sur terre battue bleue, les autres qui disent que ce n’est pas de la terre battue, pas du tennis, qu’ils ne reviendront pas et en prime la gueule de Berdych en finale : c’était trop tentant.


Il a beau avoir des gamines et toucher plus d’argent que sa femme, Roger Federer ne refuse jamais une interview le dimanche soir, pour y parler un peu de sa victoire et beaucoup des autres. « C’est surprenant pour moi de revenir et de gagner aussitôt. Mon corps est un peu meurtri, après six semaines de repos. » Il n’avait pas vu la concurrence aussi amusante depuis qu’il avait décidé de se mettre au tennis en 2003, quand il a lu un classement ATP disant que le plus fort c’était Roddick. C’est alors qu’il avait appris à son bras à tout envoyer dehors au premier set et gagner 7-5 les deux suivants. Ca fait ressurgir les vieux réflexes. « Je joue bien et je pense évidemment pouvoir gagner un Grand Chelem. »

Pistol pitre

Le prochain c’est Roland Garros, ça vaut peut-être le coup de mettre quelques branlées de la main gauche à deux ou trois top 30 français. Et oui : 286 semaines numéro 1 contre 285, c’est encore Sampras qui porte la plus grosse Rolex. Sous le poids de ses deux Grand Chelem de plus, Federer s’incline. « Je n’ai pas besoin de battre tous ses records, après tout c’est mon idole. » L’idole avait déjà perdu leur seul match en 2001, juste histoire de se rendre compte à qui appartenait Wimbledon, et elle a gagné 27 millions de moins dans sa carrière. Alors si on lui enlève une longue domination du temps où certains top 10 s’appelaient Wayne Ferreira, et une leçon donnée à Federer au Grand Chelem de Macao en 2007, il passerait pour quoi, un gros naze ?

Pendant ce temps-là, Federer s’est entraîné quelques minutes en marchant à faire des coups entre les jambes. Il y avait un Argentin en face et un arbitre qui comptait les points. A quoi bon.

Blanc/Gourcuff : Chouchou, pas bon et caramels

« Mapou bénéficie de circonstances favorables (…) Yoann bénéficie surtout de conditions favorables. » On n’est pas obligé d’être grossier pour dire aux autres qu’ils sont nuls à chier.


Laurent Blanc n’avait déjà aucune envie de faire ce métier de merde pendant dix ans. Alors avec Le Graët qui lui impose Eurosport pour dévoiler sa liste, les jours sont comptés. Mais le sélachimorphe n’est pas le plus mal à l’aise pour se fondre dans les environnements les plus hostiles, par exemple une défense avec Thuram et Lizarazu. Il n’avait pas réglé tous ses comptes avec Nasri, il hésitait à emmener Gourcuff. Finalement, le hasard a bien fait les choses. « Durant l’absence de Yoann, personne ne s’est imposé en numéro 10 ». Et en l’absence de Bilic, c’est qui qui va prendre ?

Treize matches de Ligue 1, quelques apparitions en Coupe de France et une superbe prestation à Zagreb (7-1) où il ne lui aura manqué qu’un but ou une passe décisive : le grand Yoann n’a jamais autant justifié l’importance de son mentor, qui n’est ni son père, ni le préparateur physique de son père, ni le préparateur mental des joueurs de son père, ni l’avocat de Manaudou, ni l’agent de son mentor. Mais Gourcuff revient au bon moment, quand la Ligue des Champions est hors d’atteinte. Surtout, il vient de se faire expulser : deux ans qu’il courait derrière sa forme internationale.

C’était Gourcuff d’avance

Et si les journalistes ont la mémoire courte, le requin est là pour leur rappeler pourquoi Gourcuff est pris même s’il est nul à chier : « On a le même problème avec Malouda ». De toute façon, Gourcuff est son chouchou, pourquoi le cacher : « Pour l’instant il n’est pas au niveau. Si Diaby et Lassana Diarra étaient là, on ne parlerait sans doute pas de Gourcuff. » En plus il aime les femmes. « Ce n’est pas le loup qu’on met dans la bergerie. »

Le requin a aussi pris Yanga Mbiwa. Pas uniquement pour dire aux mecs de L’Equipe « c’est pas facile à dire comme nom hein ? » Aussi pour dire à un mec qui traînait sur le plateau d’Eurosport, coincé entre un chauve qui fait les tirages au sort de Coupe de France et Olivier Dacourt, et qui ose lui dire que s’il prend Yanga Mbiwa ce n’est pas pour le sortir des 23 dans deux semaines : « Ca n’engage que vous. » Il a aussi souhaité un bon anniversaire à Mapou et à Evra.

Pendant ce temps-là, le requin réfléchit à la bonne méthode pour annoncer aux trois mauvais qu’ils dégagent. « Il n’y a pas de bonne méthode. Je pourrais mettre les choses au clair dès le 24, mais ce n’est pas mieux. »

L’Edito : La saison des Mosson

« La coupe de Menez bientôt pour Loulou« . Apparemment Patrick Montel ne s’en est toujours pas remis.

Suffisait-il d’être hier soir au Parc des Princes pour enfin se sentir plus con qu’un autre ?  Cette question hantera longtemps Joey Starr, comme ces « Rennais sont des salauds », ou cet « arbitre de merde« . Pourtant le vrai arbitre de merde sera à l’Euro puisqu’il officiait à Ajaccio hier soir comme le relèvera brillamment Pierre Ménès à quelques mètres d’un Mathoux qui n’avait pas eu autant envie d’utiliser son pistolet à clou depuis que Marianne Mako avait oublié ses dessous dans la cave de Thierry Roland. Légende urbaine dise les uns, « Quedate Higuain » disent les autres. Mourinho lui a fait un joli cadeau de départ en l’appelant « l’un des meilleurs avant-centre du monde ». Quand on met 20 buts à chaque saison avec des ratio exceptionnels, on peut se demander ce qu’il faut faire pour être le numéro 1 ? Une ligue des champions ? Sans doute pas, Ibrahimovic, Aguero et Falcao ne s’y sont pas risqués. Ne pas être en concurrence avec Benzema serait sans doute la meilleure des qualités. Un avantage que possède Gourcuff qui a largement facilité la tâche du grand requin Blanc hier soir. S’il le prend, ce sera le plus grand favoritisme de toute l’histoire du football. Même Dugarry méritait plus d’y être en 98 après les deux seuls buts de sa vie. Il est vrai que c’était Ielpo dans les buts. Reste à trouver des récupérateurs pour jouer derrière Benzema, Giroud, Menez, Ribery, Nasri et Ben Arfa. Jouer en 1-4-6, même la Hongrie 54 en rêvait. Comme Federer rêvait de ce tournoi de Madrid où il ne cesse d’humilier Nadal qui n’est même plus numéro 2. Bientôt vous verrez que Federer se remettra même à gagner des Grand-Chelem, si l’état civil suisse accepte de falsifier sa date de naissance. Après tout ils tolèrent bien Mauro Gianetti comme l’un des leurs depuis 48 ans. Habile transition vers le Giro ?

Pendant ce temps-là Trezeguet a encore mis un doublé. Sympa la deuxième division argentine.

Trilogie de l’érable (1/3) : Carre la Bruny

Ils étaient 3, la vie ne leur avait pas offert grand chose à l’exception d’une pointe de vitesse inhabituelle pour un Canadien. Ça ne leur a pas suffi.


On a longtemps entendu parler du gentil Bruny Surin. Un homme exquis car il répondait en français aux questions d’un autre vrai gentil, Nelson Montfort. On ne l’a pas su tout de suite car il a d’abord collectionné les médailles en grand championnat, hésitant entre la quatrième et la huitième place. Il lui manquait quelque chose pour progresser. Surin va trouver ce quelque chose au milieu des années 90. En 1993, Bruny a 26 ans, il plafonne à 10’02 comme Daniel Sangouma quelques années auparavant. Ce n’est pas une excuse, à cette époque il n’y a que Raymond Stewart le Jamaïquain qui a du mal avec les chronos avec deux 9 dans les deux premiers chiffres. Un Jamaïquain comme c’est amusant. Bref, Bruny restera pour toujours un coureur moyen et même, pourquoi pas, un coureur propre. Au moins l’un de ces qualificatifs ne lui convenaient sans doute pas car en 1995, il descend enfin à 9″97. Il a donc 28 ans, l’âge de raison dans le sport de haut-niveau, le pic d’une carrière. Mais Bruny est décidément un phénomène car à Goteborg comme à Atlanta il reprend ses bonnes vieilles habitudes. A croire que seuls les championnats du Canada autorisent à courir vite voire autre chose. Mais son camarade Bailey y arrive, pourquoi pas lui. C’est en se posant les bonnes questions qu’on trouve les bonnes réponses. Après une nouvelle raclée à Athènes, Bruny prend les choses en main et revient plus fort que jamais à 32 ans. Même si du coup il est moins gentil, en 1999, il devient, avec ses deltoïdes tout neufs en finale des mondiaux de Séville, le deuxième performeur mondial de tous les temps en 9″84 à égalité avec Bailey. Manque de chance, Greene avait John Smith comme entraîneur. Bruny n’était pas tout à fait Français, ni Américain quand même.

Le requin Blanc : Le Raymond du Midi

Même Evra sera là s’il ne se blesse pas en finale de ligue des champions

« Gourcuff a ses chances, Nasri n’est pas un vrai 10, Ben Arfa a choisi un sport collectif ». Le requin annoncerait sa démission dans la foulée en se tapant Sharon Stone sur un clic-clac que personne ne serait étonné. Pourtant il n’est pas animal à abandonner, même avec l’équipe de France la plus nulle depuis Stefan Kovacs. Mieux, il se verrait bien l’été prochain porter les testicules de son petit Yoann en triomphe comme au bon vieux temps où il remportait la ligue des champions avec Bordeaux. Sauf qu’il ne l’a pas remportée, même s’il reste persuadé du contraire puisqu’à la mi-temps du match contre Lyon il ne manquait qu’un but pour passer et qu’il est ensuite parti remplacer Domenech. Depuis personne n’a osé lui dire la vérité : Gourcuff est un joueur de  merde.

Abou d’idées

Européen convaincu, Lolo veut faire le doublé et pas seulement mettre fin à la carrière de Micoud et de Cissé en moins de 5 ans. Ce qu’il a fait avec les Sané, Carasso Ciani, Diarra, Gourcuff, Fernando, Plasil et Chamakh sans Planus est possible avec 21 joueurs nettement moins bons. Benzema et Lloris feront de leur mieux. La liste n’a donc aucune importance, puisque ce qu’il a fait comme Boudha Blanc et tout à fait réalisable déguisé en Requin même s’il ne s’agit plus seulement de balancer sa légendaire modestie et son calme tout croate à la gueule d’une région côtière, mais cette fois à un pays tout entier.

Lolo sait être accommodant avec son président, il veut du fric : « Mais si on veut retourner dans la cour des grands, il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, les staffs sont autrement plus étoffés et onéreux. »
Il a pris soin de rappeler qu’un cévenol c’est plus fort qu’un breton : « On a deux personnages. L’un est cévenol, l’autre breton. Deux caractères forts. On va décider qu’ils ne peuvent pas s’entendre. Dès le début, ça a été comme ça. Après, vous avez des biscuits et vous alimentez le buzz. »

Il pense à préciser que son équipe est nulle à chier pour mieux ramasser les honneurs en solo : « Après le traumatisme du Mondial 2010, tout le monde disait qu’il fallait retrouver de l’humilité, que l’on repartait de rien. Et dix-sept mois après, on veut quasiment gagner l’Euro ou arriver en finale !  »

Quitte à saluer au passage avec classe la mémoire de son prédécesseur : « Mais réveillons-nous, arrêtons de vivre sur nos souvenirs ! Nous sommes aujourd’hui 17e au classement de la FIFA, et nous nous sommes déjà retrouvés 21e ! Depuis 2006, nous n’avons pas gagné un match de phase finale d’une compétition internationale. On est dans le quatrième chapeau lors du tirage au sort de l’Euro. C’est ça la réalité…Notre objectif, c’est donc de gagner un match.
Sur ces conneries, il rappelle quand même que : « Si on a la possibilité de le gagner, on ne s’en privera pas. » Modeste, on vous l’a dit, mais pas l’ancien joueur de Bordeaux.

Pendant ce temps-là, le reste, c’était hier soir : le retour de Clichy après sa blessure contre la Biélorussie ou alors c’est effectivement qu’il est pas bon.

L’Edito : Seraphin lampion

En période préolympique, grâce à tous les nouveaux sports il est autorisé de ne pas parler de rugby. Richard Escot le fait très bien tout seul de toute façon même si c’est pas toujours très intéressant.

Il est rare qu’un édito soit écrit alors qu’une journée de ligue 1 est encore en cours. Et pourtant il y a urgence et pas uniquement car notre spécialiste foot est parti se faire dorer la pilule au soleil. Il doit d’ailleurs y faire au moins 20 degrés nuageux sous son soleil, sa pilule ne grillera donc pas trop quand même. C’est en Celsius, ce n’est donc pas aux Etats-Unis. Serait-il alors parti en Italie, suivre un Giro qui aura rarement été aussi ouvert et donc passionnant avec ses nouveaux visages Kreuziger, Scarponi, Rodriguez, Basso, Cunego ou Schleck. Enfin des noms qui ne sentent pas le soufre comme ce Jack Bauer de Garmin qui nous rappelle nos jeunes années devant Canal + à attendre que Papa aille se coucher à minuit. Mais il avait mis le magnétoscope le coquin tout chauve. Rabobank sera là aussi.  C’est en Italie également que la Juventus a résisté au génie de la star du Calcio Ibrahimovic que Mourinho aimerait voir se faire ridiculiser par Benzema. C’est vrai qu’un échange avec Kaka qui a un Ibra dans chaque rotule, ça aurait de la gueule. Sinon Ibra se contentera de mettre son efficacité dans les grands matchs au service de la Suède face au même Benzema. A moins que la défense française ne soit constituée de Méxès, Rami et Sagna ?  Trois joueurs en pleine convalescence, ça peut compliquer les affaires du Requin Blanc qui n’a donc qu’un seul joueur à sa disposition pour remporter l’Euro. Mais il a bien dominé l’Europe avec les frères Sané. On vous en reparlera bientôt, car on va en bouffer du requin. Au moins autant du Guénot, la famille dont on parle tous les 4 ans et pas à cause du Front National. Au fait, Grosjean et Olmeta étaient invités de Stade 2 nous indique Patrick Montel sur son Facebook. Une émission à archiver avant que Nelson se mette une nouvelle fois en colère.

Pendant ce temps-là comme disent les journalistes, Bolt a lancé sa saison sur de « bonnes bases ». C’est vrai qu’avec 9″82, il aurait juste remporté tous les titres avant Maurice Greene. C’est donc de bonnes bases, au moins équivalentes aux 20″48 de Lemaître sur 200. Presque aussi serré qu’un Hollande/Sarkozy. Ou qu’un Xiang/Doucouré. Ca promet.

Monfort / Montel : L’amical Nelson

Et le plus bel enfoiré ?
Le Vestiaire vous a déjà  présenté ces sympathiques personnages : Adam est hors concours, il est juste incompétent.
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Juillet 2011

L’histoire d’amour entre la Chine et France télévisions avait débuté il y a 3 ans à Pékin. Tenue de marin de rigueur, on avait écumé tous les bars à putes avec Maximy sous prétexte de visites de la Chine secrète, celle où on crève la dalle mais où on est heureux. L’histoire s’est poursuivie à Shanghaï, cette ville baptisée par le démentiel Alex Boyon : cité de la démesure. C’est ici que la vedette des tartans a traîné ses guêtres, sa raie au milieu approximative et son épi. Preuve que son coiffeur serait toujours recherché par Interpol. Mais Montel, c’est aussi et surtout un débit de parole ininterrompu digne des plus beaux flows de Jay Z. Bienvenue dans le Shanghaï interdit, celui de Monsieur Lang.

Quelques instants auparavant, Boyon nous promettait de découvrir un paysage méconnu en décalage romantique avec les gratte-ciel dont il énumérera, sans note, les 174 chantiers en cours. On retrouve donc Montel planté à 200m des maisons dans un cadre couleur locale avec une guide bonne à crever moins couleur locale. C’est pas grave, elle est surtout ici pour nous raconter que la France a laissé des traces dans cette Chine-là. Elle n’aura pas le temps d’en dire plus ; tous les 52 mots de Pat, elle en placera 3, en télévision on appelle ça les bonheurs du montage à la serpe. On vous l’a dit, la star c’est Montel, même si les érections sont moins fournies.

Chine, Chine

Patou tourne les plateaux et laisse le soin aux cadreurs de filmer l’intérieur des habitations, on ne va pas non plus se dégueulasser pour une séquence de 4 minutes. Tant pis pour Monsieur Lang. Montel ne passera pas non plus par la piscine. En revanche, il se livrera a un karaoké sur le plus grand tube d’Hélène Rollès. Le seul. Mais ça ne lui suffira pas, il faut montrer que les rockers chinois aussi connaissent leur solfège, la guide n’aura pas le temps de nous dire si c’est révolutionnaire. C’est suant à grosses gouttes que les toits de Shanghaï accueilleront notre Montel national et pour le coup international dans le Bar rouge. On recolle les ambiances au mix est le tour est joué.

On aurait tout aussi bien pu le tourner sur Direct 8, ça n’aurait pas fait plus amateur, mais cette fois Pacaud n’était plus libre. Des séquences inoubliables ponctuées de main de maître par les études anthropologiques, sociétales et architecturales de Boyon : « Pour un demi-euro vous avez un plat, c’est d’ailleurs là qu’on s’est fait péter le ventre tout à l’heure. » Sympa l’occidental et toujours généreux mais au moins il ne juge pas, il respecte. Comme quand il taille un costard en polyuréthane aux Brésiliens en utilisant l’adjectif « dubitatif » à bon escient. Ne cherchez plus le meilleur d’entre nous.


Avril 2011

Familles recomposées, c’est pas gagné : Chamoulaud le sait, expliquer que piquer dans la caisse ce n’est pas respectueux de la vie en communauté c’est aussi compliqué avec son beau-fils qu’avec Monfort.

Le public a disparu, les jingles criards aussi. Aujourd’hui, Stade 2, c’est du reportage, de l’image, moins de bling bling et davantage de Romera, président de la société des journalistes. Le coup de pinceau est avant tout moral : Nelson est toujours là. Mais il ne parle plus de ses riches amis nucléaires, juste des questions web, d’internautes et de Lille peut-il être champion de France. Quand on est un vrai patriarche, on manie le compliment aussi bien qu’on évite le coiffeur. Chamoulaud a tout compris, pour la paix des ménages un duplex avec Peyron en vacances au large de la Catalogne est parfois un compromis nécessaire. Godard et Boyon sont aussi au large, mais chaque chose en son temps.

Du Boyon plein les fouilles

Du reportage, ils en voulaient, ils en ont eu. Ouvrir sur Thomas Bouhail confirme la tendance que le public en plateau n’est plus le bienvenu. Stade 2 revient aux sources, 32 minutes d’interview rugby juste à attendre que Saint-André daigne enfin féliciter son frère, c’est le service minimum et peut-être qu’un jour les gens connaîtront même la ProD2. Lartaud a pu acquiescer, ça prouve qu’à 18 ans on peut avoir vu le LOU. Le fantôme de Salviac, lui, a versé une larme. L’absence de danseuses en string et la présence d’une enquête sur la communication des sportifs sur Internet, avec Chabal qui tente de faire une phrase, c’est remuer le pathos dans la plaie.

Août 2009

Patrick Montel a tellement aimé la performance de Philippe Delerm à Pékin, qu’il a pris Boyon pour occuper le siège en trop. A quand le commentaire à dix abbeba ?

Si Bilalian ne veut pas lui faire présenter Stade 2, Stade 2 viendra à lui. Berlin 2009, Patrick Montel a débuté son terrible dessein, rassembler toute l’équipe des sports de France télévisions dans sa cabine de commentateur. Après avoir débauché les reporters de seconde zone qui n’auront jamais droit à la cabine, la première grosse victime est Alexandre Boyon. A force de l’entendre se vanter de savoir qu’Allen Johnson avait été aligné sur 4×400 à Athènes ou de reconnaître Juantorena avec 30 ans de plus, Montel s’est dit qu’il pouvait bien venir parler de ce qui n’intéresse personne. L’heptathlon, les lancers et un peu du reste des concours quand les types sont pas connus. Une fois Tamgho éliminé, Alex le nageur a tout loisir de commenter les sauts enregistrés de Nelson Evora. En plus, on peut le bizuter jusqu’à le faire chialer.

Oh pas de télé Thomson

A part ça, Patrick a récupéré sa bouillotte et Diagana a le droit d’en placer une de temps en temps quand le patron décide qu’il peut apporter un oeil intéressant, mais jamais sur les haies, ça serait trop facile. Du coup, Montel peut se lâcher avec la certitude de ne pas être contredit. Il ressort les classiques : Jamaïque, Ethiopie, Kenya. On n’a pas la télé, on court sur les hauts plateaux et surtout on a les mêmes parents puisque l’on est tous frères. Bob et Mahiedine ne l’étaient pas depuis six mois, il le seront probablement l’année prochaine aux Europe de Barcelone grâce à l’indispensable Nelson Monfort, qui a découvert que la zone mixte ne signifiait pas que l’on pouvait mélanger les hommes et les femmes. Nelson aime les petites Ethiopiennes et n’hésite jamais à associer Montel à sa passion, les nuits n’en seront que plus animées. Personne ne reprochera à Patrick d’avoir dit « fureur » pour vendre des tee-shirts allemands, par contre les spectateurs les plus tendus pourront se plaindre de Déborah la guide, aussi sexuelle que la moustache de Jean-Pierre Durand, le photographe pote de Montel de passage dans la fameuse cabine.

Décastar ou Fréquenstar ?

Si démagogie a un sens, il ne s’applique pas à Patrick et ses autres potes, ceux de Facebook, persuadés qu’ils auront des places gratuites pour le prochain Sotteville-lès-Rouen. Il n’y ajoute pas le foutage de gueule quand il propose aux téléspectateurs plus mauvais les uns que les autres de prendre sa place, pour finir sur un gros plan de Diagana à deux doigts de l’apoplexie. Montel est encore là pour un long moment et heureusement car sa naïveté sincère nous manquerait. Quand Bolt méprise et humilie ses adversaires, ce n’est pas de l’arrogance, quand Tamgho crâne entre deux sauts mordus, ce n’est pas un frimeur et quand Fraser égale Christine Arron avec un appareil dentaire, c’est une grande championne. On ne lui en veut pas, c’est le meilleur même s’il appelle William Motti « Bill » et qu’il l’expédie en 1’30 après un mot sur l’athlétisme est-allemand et Talence. Bilou est dans la place.


Janvier 2009

Dimanche, Stade 2 n’a pas eu lieu. A la place du sport, Chamoulaud a préféré présenter Vivement Dimanche avec des intellectuels à la place de Darmon. Candeloro, Gallas, et même Alphand, le seul pilote du Dakar à rentrer vivant. Giesbert veut relancer Culture et Dépendances.

Malgré le départ de Clopeau, Bilalian n’a pas perdu la main. Lors de la séquence révolutionnaire des coulisses, qu’on n’avait pas vu depuis France 2 Foot, Chamoulaud est dans ses pantoufles. Sa chemise reste ouverte, son micro aussi pendant le premier sujet. Les centaines de téléspectateurs n’ont aucun mal à l’imaginer aller pisser, Lionel a la confidence facile. Guy Carlier est coincé dans son fauteuil, Vinoy et Lévêque tentent la désincarcération, Chamoulaud les enferme à double tour. Rien ne presse, Galthié est bourré, il fera aussi perdre Perpignan.

Surya Bonaldi

Puisqu’il n’y aura pas de pub après autant en faire pendant. C’est l’heure du live promotionnel de Candeloro, la séquence la plus longue de l’émission. Il n’y avait pas beaucoup d’actu ce week-end. Un spectacle qui n’a de sportif que les entrées payantes et Monfort, qu’on n’avait plus vu à pareille fête depuis C’est mon choix. « Franck Sinatra n’a qu’à bien se tenir », le taquine Chamoulaud. Boyon a dû se farcir la rétro. Mais pourquoi donc Sled a-t-il été viré ?  A son époque, Candeloro faisait les JO.

Le con…ducteur

Brève handball, ce n’est que le championnat du monde. Brève rugby, ça se défend. Pas de tennis, c’est Melbourne. Pas de judo, c’est les France. 18h20, le cirage de pompes hebdomadaire d’Armstrong n’attend pas. Luyat n’est donc là que pour le buffet, comme Kader Boudaoud à Nantes la veille. Il avait pourtant trouvé la question inédite pour Gourcuff : Bordeaux ou Milan ? Nicolas Geay, envoyé en Australie en première classe, prévient : « Pour le sport, il faudra attendre. » On avait remarqué. Il a raison d’être jaloux : Richard Coffin et Emmanuel Lefort se sont mélangés à Marie-Marchand Arvier et Ingrid Jacquemod dans un jacuzzi. Comme si ça ne suffisait pas, ils nous mettent la musique des Bronzés pour finir le sujet. Chapatte vient encore de mourir.

Carlier est au diapason, pas trop de second degré. Gallas n’a quand même pas tout compris. Ils ont invité Bastareaud pour l’épauler.


Aout 2008

Les Jeux sont finis et France Télévisions a pris un avantage définitif. Margotton, Galfione et Longuèvre, qui ne voit de dopage nulle part, n’y sont pas pour rien, le coup de génie de Bilalian y est pour beaucoup. Le porno soft de Canal était propre, mais trop lisse.

Fin des JO, Luyat se force à rire en voyant le seul plan off de Godard dépourvu d’insulte aux techniciens, pratique pour un bêtisier. La nostalgie, ça vient vite après les JO, mais au moins il arrêtera de lui casser les couilles avec Grenoble en L1. Ca sent le bilan, le retour des costards, mais comme Bilalian est un fin meneur d’hommes, il a aussi mis sa veste de marin. Ca ne l’empêchera pas de se réserver l’habituelle interview consensuelle de Rogge et l’honneur d’annoncer qu’à Londres, France Télé aura des caméras.

Soudain surgit Placido Domingo, même s’il chantera une heure et demie plus tard. Bilou raconte tout avant que ça se déroule, comme au cinéma. Il se moque des Chinois qui connaissent pas Led Zeppelin. Pas grave son consultant, Wang, entre deux messages de propagande, est en train de relire ses notes. Jimmy Page fait semblant de faire de la guitare, tout Lempdes est en fusion et Beckham tape dans un ballon, Bilou en chiale. Monfort, lui, se fout de la gueule du monde : c’est lui le grand gagnant des JO. La première semaine de Nelson avait été un tremplin. Il avait laissé son costume de journaliste dans le casier de Laure pour la faire parler. Rien ne dit qu’avec Baala ou Doucouré, il n’a pas été au bord de la récidive tellement les Français les aiment. Mais les relayeurs du 4×400 lui ont retrouvé sa carte de presse. Ils ont craché le morceau, Nelson est redevenu le meilleur d’entre nous même si l’ombre de son passage en cow-boy à C’est mon choix plane toujours au-dessus de la scolarité de sa fille. Il a même appris le métier à Montel. Dommage qu’il ne soit pas polyglotte. Montel a également découvert à ses dépens qu’écrire des bouquins n’apporte pas forcément à une compétition d’athlé.

Une journée en enfer

Sans sa muse, il s’est cru chez lui. Pas coiffé, refusant de porter le pyjama France TV, il a régulièrement demandé à Diagana de lui servir un café. C’est bien naturel, pour lui les Jamaïcains sont tous des « fils de Bob Marley », au moins autant que les Français des mangeurs de fromage. Bolt sur le podium du 4×100 était avec « ses frères ». Qui est le père biologique ? Jimmy Cliff peut-être, en tout cas pas Philippe Delerm, qui n’a pas repris Montel quand ce dernier se vantait d’avoir appris trois mots de la langue de Molière à Bekele dans une voiture. Et pour cause, le consultant new generation du service public était trop occupé à chercher quelque chose à dire. Sur place, il apportera une vision décalée de la compétition : « Je vais essayer d’amener un regard littéraire et passionné. » Ainsi était présenté le Jeremy Irons tricolore. Pour une fois, il ne tuera personne ou presque.

Au départ du 10.000 m féminin, il entrevoit une Ethiopienne et sans crier gare, la machine littéraire se lance : « On risque d’assister à une très belle course. » Au bout de 5 longues minutes, Diagana constate une course tactique, le rouleau compresseur décalé se remet en marche : « C’est d’autant plus étonnant qu’on a assisté à un 10.000 m rapide chez les hommes. » « En effet Philippe », lui rétorque sans cesse un Montel aux abois, torturé par l’erreur de casting qu’il devra justifier devant Bilou, qui se faisait une joie de s’emmerder, une fois mal réveillé. Parfois, le Romantique est lyrique, comme sur le 4×100 où il rappelle « qu’on est loin du relais avec Marie-Rose qui battit le record du monde en moins de 38 secondes ». Montel accepte de lui épargner que n’importe quel passionné d’athlé sait que le temps exact était de 37″79. Par contre, il lui rappelle poliment que, depuis, nombreuses ont été les perfs de très haut niveau des relais, comme un titre mondial par exemple. L’écrivain flamboyant ne lâche pas le morceau et commet l’irréparable. Il plonge l’auditoire en 1980 pour évoquer un relais avec les frères mescouilles (Barré dans l’état civil) du CA Neubourg, médaillés de bronze à Moscou. Et ça fait chier tout le monde, surtout Montel qui sévit alors et lui rappelle son vilain passé d’entraîneur d’athlé en Haute-Normandie comme pour mieux souligner l’incongruité du mutisme de son hôte.

Apocalypse now

C’est un Montel aussi désespéré que le colonel Kurtz, qui, dans un mouvement de survie dont seul l’être humain a le secret, ne se rasera pas la tête mais lancera son Delerm d’ancien ami, sur le saut en hauteur féminin: « Philippe, ça en principe ça devrait vous inspirer ! » Et le passionné de répondre qu’il aime beaucoup Fosbury. On peut lui reconnaitre le mérite d’une prononciation exacte que ne s’est pas permise Carlier avec un Fox bury de bon aloi. La suite sera du hachis-parmentier. Entre un « Bolt il déconne, mais peut être serieux, il peut finir un 200 m », « les passages sont bons » et un « il est 6e, non 8e », notre Stendhal moderne confiera dans une de ses mythiques interventions, pour justifier la domination de Bolt sur Phelps, que c’est plus dur de gagner plusieurs médailles en athlé qu’en natation, puisqu’on ne peut pas doubler 100 et 10.000. Stoppant net là, son analyse, validée par Montel d’un « vous avez raison, Philippe » dévastateur, il a laissé la tâche à son successeur Bernard Faure de nous livrer le nom de ce fameux nageur qui a remporté à la fois le 50 m nage libre et le 1.500. Si les patrons de France 2 préparaient la diffusion de l’opéra en prime time, ils ne s’y prendraient pas autrement.

Ce n’est pas Patrick Montel qui nous contredira au moment de tirer sa révérence. Tel Monte Cristo, il ourdira sa vengeance avant d’executer lui-même les basses oeuvres. Il commencera par tendre un piège à Ladji et Leslie, deux ados qui passaient par là : « Alors les seigneurs, vous en pensez quoi du seigneur Bolt? » En manque de repères, il se croit au Moyen Âge. La question est cruelle, la réponse assassine : « C’est clair que c’est énorme ce qu’il a fait. 9″69 en décélerant sur les 80 derniers mètres » suivi d’un « il ne pratique pas le même athlétisme que nous ». Pour Montel, c’est un compliment. Sa dernière victime sera son consultant lettré au moment des adieux. Celui-ci choisit habilement la flagélation en public : « J’ai été très content d’être là et je remercie France 2 malgré mon manque de professionnalisme. » Montel jamais meilleur que pour porter le coup de grâce lui assenera un « Pourquoi vous dites ça ? » inexplicable, suivi d’une hagiographie en règle : « On vous connaissait surtout pour la littérature. » Pour ceux qui n’auraient pas compris. Bilalian a jeté tous ses livres.

A bout de souffle

Non loin de là, Godart finissait lui aussi son marathon olympique par la course d’Absalon, son copain précise-t-il entre deux formidablement véritablement. Alors qu’il s’enflamme à la vue d’un pansement sur le genou d’un Autrichien (Sauser) grand rival de son Julien, qui pourtant n’a pas de rival, Leboucher, sa consultante, lui fera remarquer sans violence qu’on n’en a rien à branler : « Oui , enfin ça va pas trop l’handicaper. » Jean-René le mal aimé, au bord de l’épilepsie, expliquera alors que ça « méritait d’être dit, d’être montré ». Il faudra sans doute encore des années à sa comparse pour se convaincre de cette idée. Pour se racheter, Godart se lancera alors à son tour dans la littérature, déclamant ses liens et ses sentiments pour Absalon, s’inspirant tantôt de Tolstoï, tantôt de Dostoïevski. Flamboyant, il fait vibrer l’auditoire. C’est vrai qu’il le connaît bien Julien : « Julien Absalon, qui est né a Saint-Amé et réside à Saint-Amé » suivi d’un « Ah non, il est né à Remiremont ». Son compatriote Jean-Chri finira deuxième, Leboucher confie avoir eu un pressentiment sur la question, Godart la félicitera alors pour son judicieux conseil. Les mots ont parfois un sens caché que seuls les vrais romantiques savent leur donner. D’ailleurs, Jean-René bouclera la boucle par un « Il y en a qui pleurent, c’est compréhensif. »

Real Madrid : Karim contre l’humanité

« Ce soir, je ne vais pas parler de mon avenir. Chaque fois que j’ai l’occasion de jouer, je donne tout pour l’équipe et les gens le savent. ce soir, il faut savourer car une occasion pareille ne se présente pas tous les jours.»

Mourinho avait promis le doublé, ce n’est pas forcément celui qu’on attendait. Après le titre promis depuis plusieurs semaines, Higuain a enfin juré de débarrasser le plancher. Une belle surprise pour tous les fans de ce Breton expatrié qui se voit offrir une chance de progresser dans un club digne de son standing. Et pourquoi pas le PSG de Kaka ?
Juste récompense après cinq ans à enfiler les buts comme on enfile les perles dans les huîtres du Finistère. Rarement en dessous des 20 buts, à peine moins que le total de Benzema en ligue des champions.  Déjà 3 liga pour la Hig : deux avant qu’il soit titulaire, une après qu’il ne l’ait plus été. Gonzalo s’est même offert le but du titre dans la cathédrale de San Mames pendant que Senor Karim pensait à la façon dont il allait fouetter les fesses ses amies avec le cordon de sa manette playstation.

Brest-toi un peu !

Mais Senor Karim a quand même accepté de rejoindre ses camarades pour fêter le départ d’Higuain qui avait l’air un poil moins constipé qu’après la victoire au Camp Nou à laquelle il n’avait pas été convié. Comme si on ne pouvait pas jouer au PSG et battre le Barça en même temps. Benzema s’est donc d’abord longuement frotté le visage de ses deux mains, un réveil difficile probablement. Puis il s’est méthodiquement mis à poil, a déposé sa main sur le cul à son entraîneur, le geste du buteur. Avant de le faire sauter en triomphe avec tout le groupe. Mais au moment où il a vu le sourire à peine niais d’Higuain se rapprocher de son torse dans la meute, il a froidement mis Pepe devant lui dans le même accoutrement en peau de joueur du Real. Gonzalo n’y a vu que du feu et a naturellement essuyé sa morve sur l’un des tétons du Portugais. Auparavant, alors qu’une ronde permettait à Benzema de toucher l’épaule du prodige argentin, un bref coup d’oeil à Marcelo avait logiquement permis au Brésilien de se faire une place entre les deux numéros neuf du Real: le numéro 9 et le numéro 20. Mais Coentrao ne sera pas jaloux, lui aussi a eu droit aux égards du chauve de Bron qui l’a écarté au profit d’un type en survêtement qui a dû encore moins jouer qu’Higuain cette saison. Peut-être sa décoloration. Celle de Coentrao le type qui a coûté la C1. Cette fois c’était pas Adebayor ou Higuain.

Pendant ce temps-là Belhanda aimerait être le successeur de Zidane. Il est déjà celui de Mahiédine Mekhissi.