Wimbledon (1/2) : Escudé du peu

Le plus grand tournoi du monde n’a jamais eu lieu en mai mais plus souvent en juillet. Les trois meilleurs joueurs de tous les temps y ont tous les records. Un indice : ils ne sont ni Espagnols, ni Serbes. Pour le moment.

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Pioline méritait sans doute d’y être mais une seule finale c’est un peu se moquer du monde. Alors il ne sera que premier du classement des Français un autre jour. Voici le classement masculin des meilleurs joueurs de Wimbledon depuis 1990 et on voit pas vraiment l’intérêt de ce classement. Raison de plus pour le découvrir en deux temps. Aujourd’hui, les moins bons des meilleurs.

14. Patrick Rafter

On le présente comme le dernier grand serveur-volleyeur, mais pas comme le dernier des serveurs-volleyeurs. C’est bien dommage : une demie, deux finales, aucun titre, c’est à croire qu’il était uniquement beau gosse. C’est vrai qu’il l’était, et il est uniquement là pour ça sinon on aurait choisi Todd Martin, sa tête de pasteur de Sept à la maison, ses demies et ses quarts. Mais qui avait envie de la voir sur le court, à part ses adversaires ?

13. Tim Henman

Non seulement il n’a joué que pour Wimbledon, mais il n’a joué que Wimbledon. A part une demie par erreur à l’US Open et à Roland, Henman a passé sa carrière à marquer ses points à Wimbledon. Ca donne quatre demies, mais c’était trop dur que ce soit Sampras, Ivanisevic ou Hewitt en face. Il n’a jamais fait de finale mais il était vraiment pas bon.

12. MaliVai Washington

En 96, alors qu’il reste sur six premiers ou deuxièmes tours consécutifs, il va en finale. Sortir Enqvist, prendre Radulescu en quarts et Todd Martin en demie n’auront pas été les moindres de ses mérites. Krajicek ne lui a heureusement mis que trois sets en finale, l’honneur est sauf et on ne l’a plus revu ensuite.

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US Open : Gilbert beau dard

A l’occasion du triomphe français à New York, Le Vestiaire rend hommage au plus grand expert de L’Equipe.fr.

Régulièrement, Rodolphe Gilbert éclaire de son œil avisé la vie tennistique sur L’Equipe.fr. A ceux qui se demanderaient de quel droit un ancien 61e mondial coaché par Tulasne débite des conneries pendant un Grand Chelem, Le Vestiaire démontre aujourd’hui qu’au contraire, il est incontournable. Et ce, même si le 5 juin, « qui peut contenir Nadal ? » et le 6 juin « Nadal est en danger ».

Nous sommes au début des années 1990. Rodolphe Gilbert est à l’orée d’une brillante carrière, du moins le croit-on. Ce n’est pas une vanne, d’ailleurs, Julien Jeanpierre ne rigole pas. Il ne faut pas longtemps à Rodolphe Gilbert pour trouver sa voie sur le circuit pro. Dès Brest en 1990, puis Miami en 1991, il donne la leçon à Thierry Champion, donc un peu à Monfils. Pour Forget, le capitanat de Coupe Davis est encore loin, mais le voir gagner contre Sampras achève de le convaincre.

Il embrasse le Guy à Bordeaux. Lionel Roux y passera à son tour à Marseille en 1993, le staff est au complet. Escudé, terrassé à Contrexeville en fin de carrière, lui offre les droits de la Fed Cup. Un dernier baroud d’honneur qui aurait pu se transformer en coup de maître au tour suivant, mais Olivier Malcor était le plus fort : il n’a donc pas d’avis sur Paulo. Winogradsky a aussi eu de la chance à Thessalonique en 1988, donc « Jo a répondu présent ».

On brade Gilbert

A ceux qui pensent aussi que Rodolphe Gilbert est un nul qui n’a récolté que deux titres en double et qui ne le reconnaissent pas quand il passe sur L’Equipe TV, il ne faut pas oublier qu’à Roland-Garros 1993, il fut le dernier Français en lice. Un troisième tour, en battant Becker, ce n’est pas donné au premier venu. Mais Dosedel était le plus fort.

Bruits de Vestiaire

L’ancien club de Pelé a son nom dans le métro et Thierry Tulasne celui de Toni Nadal dans son répertoire. Christian et Lennart Bergelin, eux, ne reçoivent plus de textos.

Equitation. Ce n’est ni pour ses relations éphémères avec Teddy Sheringham et Dwight Yorke, ni pour les maillots de l’Angleterre qu’elle porte avec bonheur, que nous nous attardons sur Katie Price, mais bien pour la carrière équestre que le mannequin, écrivain, chanteuse, femme d’affaires a récemment débutée. La reine des tabloïds britanniques, qui aime aussi se faire appeler Jordan, serait pour certains spécialistes du pays « la meilleure chose qui soit arrivée à l’équitation depuis l’invention de la bombe ». Ils ne doivent pas connaître Brigitte Lahaie.

Netball. C’est un sport proche du basket, qui se joue entre filles, à sept contre sept, et à la fin ce sont toujours les pays du Commonwealth qui gagnent. On n’y joue pas ailleurs. Vos Bruits de Vestiaire, vous le savez, aiment vous faire découvrir de nouvelles disciplines, surtout quand ses représentantes se déshabillent. C’est ce qu’ont fait les joueuses d’une équipe londonienne de netball (photo), un peu partout dans la capitale anglaise, pour un calendrier dont les bénéfices seront reversés à un hôpital. Si c’est pour la bonne cause.

Tennis. « C’est vrai, malheureusement », s’est con fessé Boris Becker dans un magazine allemand. Le quadragénaire ne confirmait pas ses difficultés à cacher ses poils de barbe roux, mais bien la rupture de ses fiançailles avec la créatrice de bijoux Alessandra Meyer-Wölden, de seize ans sa cadette. Boum-Boum pourra toujours aller chercher le réconfort chez Barbara Feltus, Angela Ermakova, Sabrina Setlur ou Caroline Rocher, de vieilles connaissances.

Rugby. David Seaman avait choisi le patinage pour occuper ses longues journées de retraité, l’ancienne gloire du rugby anglais Austin Healey, qui joue toujours un peu, mais plus pour Leicester, s’est tourné lui vers la danse. Il participe actuellement sur la BBC à l’émission Strickly Come Dancing, dont il a séduit les juges avec sa partenaire, Erin Boag (celle avec la robe jaune). C’est vrai qu’il a quand même la classe dans son débardeur noir.

Lutte. Le Hongrois Peter Farkas, champion olympique des 82 kg à une époque (1992) où la lutte gréco-romaine n’intéressait encore que Le Vestiaire, s’est évadé juste après avoir été condamné à cinq ans de prison pour culture illégale de cannabis. Il a profité d’une suspension de séance, après que son frangin, Karoly, a prétexté un malaise, pour prendre la fuite. Les frères Guénot n’auraient pas fait mieux.

Formule 1. Daily Mirror, 3 novembre 2008 : « L’argent n’a pas d’importance pour Lewis Hamilton ». Ce n’est que pour son chocolat et ses pendules à coucou que le pilote anglais est d’ailleurs parti s’installer en Suisse.