Les Palmarès du Vestiaire : Les ailiers

dodo

Depuis vingt ans, ils n’ont fait gagner aucune équipe nationale. Van Basten a compris, il passera bientôt d’entraîneur à chroniqueur, comme Cruyff. Voici les meilleurs ailiers.

5. Chris Waddle

Joueur majeur de la Coupe des Champions, avec une finale et un but de légende en quart. A Marseille, il a laissé une empreinte que ni Ribéry, ni même Oruma n’ont effacé. Une image cantonienne dans un pays qui n’est pas le sien. Un joueur de salon devenu efficace, sauf quand il signa à Sheffield Wednesday, l’année où l’OM Municha le Milan. Malgré sa coupe de cheveux douteuse, il dépasse de loin Kanchelskis, Alenitchev et Capucho. Cerise sur le pudding, son tir au but manqué en demi-finale du Mondiale 90. Aucun doute, il est ailier.

4. Ryan Giggs

Un indéboulonnable fidèle, qui a mieux choisi son club formateur que les frères Da Rocha. Il a tout gagné avec Manchester, mais pour la sélection, dommage qu’il n’ait pas aussi appris le rugby. Il aurait au moins joué une Coupe du monde, Stephen Jones est bien meilleur meneur de jeu que Craig Bellamy. Contrairement à Stoichkov ou Hagi, il ne tira jamais rien de son pays. C’est aussi ça la force des vrais ailiers.

3. Cristiano Ronaldo

Le Ballon d’Or, c’est plus facile, Nedved en sait quelque chose. Il est encore très jeune, n’est probablement pas le meilleur footballeur de la planète, mais son palmarès parle déjà pour lui. Des championnats d’Angleterre, Owen aimerait connaître. Une Ligue des Champions, une demi-finale, Aulas se damnerait pour avoir des places. Et déjà une finale d’Euro, une demie de Coupe du monde et un Euro merdique quand il était le plus attendu. Christine Arron s’intéresse désormais au foot.

2. Marc Overmars

L’ailier par excellence, toujours prêt à déborder et ne pas centrer derrière les buts. Ingratitude, aucun DVD sur le Néerlandais n’est sorti au cours de la formation de Sydney Govou. Avec les Pays-Bas, une demi-finale de Coupe du monde pour seule récompense de deux ans à maudire Seedorf, incapable de marquer un pénalty à Lama. Et encore, les Dieux du football lui en voulaient vraiment puisque c’est Zenden qui jouait. Bien sûr, Overmars fait partie de la génération brillante de l’Ajax. Ensuite, il a connu Arsenal et le Barça avec succès, sauf en Coupe d’Europe. A sa décharge, une vilaine rumeur l’annonçant à Nantes pour finir sa carrière. Les médias n’ont aucun respect.

1. Luis Figo

Seuls les ailiers et France Football pouvaient lui offrir la consécration d’être le premier. De ses demi-finales d’Euro 2000 et de Mondial 2006 insipides à sa finale manquée de l’Euro 2004 à domicile, il a tout compris au système. Real, Barça et une fin de carrière interminable à l’Inter, il aura marqué l’histoire du football en étant toujours là où les choses se passaient, sans jamais influer sur le cours des choses. Marqua-t-il une somptueuse volée des 20 mètres lors de la finale de Ligue des Champions 2002 Real-Leverkusen ? Evidemment, non. Mais il est notre incontestable meilleur ailier.

Egalement cités : Ginola, le Cantona de l’aile, il a dompté l’Angleterre, mais en tant qu’assassin officiel des Bleus, il a un palmarès international aussi vierge que Gasquet ; Ribéry et Messi, en fin de carrière ils s’appeleront Ronnie ou Maradona, à eux de choisir ; Vicente, un espoir qui ne l’est plus ; Joaquin, pas mieux ; Claudio Lopez, et Veron ? ; Beckham, l’Angleterre lui en veut toujours, surtout de ne pas être un grand joueur ; Kewell, qui ? ; Zenden, le prénom de Zidane ne suffit pas ; Alioune Touré, sans le ballon, c’était un régal. Pascal Vahirua et Bernard Diomède.