All Star Game 2010 : Cozette hait les Misérables

Après une trop longue campagne d’Euroligue, Cozette a préféré les vacances au soleil. Mais Jacques Monclar n’était pas seul : Sport+ lui a mis un suppléant inconnu pour commenter. Suppléant basket, ça existe ?

Les programmateurs de Sport+ sont-ils de redoutables stratèges ou des utopistes un peu trop dépensiers ?  Le 30 décembre, normalement, il ne se passe rien. C’est d’ailleurs ce qu’aurait souhaité Avdalovic, le vainqueur du concours à 3 points, qui reste bien entendu plus amusant sur NBA Live 2002 qu’à Bercy la veille du réveillon. La Ligue tient à sa grand-messe et tout le monde a joué le jeu. D’ailleurs, l’inconnu aurait certainement dû se taire quand il a précisé « qu’avec les remplaçants, tous les clubs de Pro A sont représentés ». Mais pourquoi donc dire « ah il est taquin le Jacques ! » quand on est aussi grinçant ?

Comme Mejia, un Dominicain que l’Europe entière s’arrache puisqu’il joue en Pro A depuis deux ans. Quand on est le joueur All Star élu par le public, terminer à 8 points n’est pas si mauvais. « Oh le dunk main droite de Jefferson ! », a même gueulé l’inconnu à Monclar. On a le All Star Game qu’on mérite, Jefferson pourra toujours mettre son trophée de MVP dans la balance au moment de négocier le contrat de sa vie dans un club russe de bas de tableau l’été prochain.

Cochon qui sent Eddy

Comme d’habitude, Tony Parker était là, mais seulement dans les tribunes pour parler de son fils, le vrai Tony Parker. Comme d’habitude, Tchicamboud, Koffi et Bokolo étaient là eux aussi, sur le terrain, et Bercy était quand même plein. Comme d’habitude, il y a eu les pom-pom NBA, les mascottes venues de NBA, les supporters avec des maillots de NBA, Georges Eddy et une casquette NBA et un maximum de panneaux Nike pendant le concours de dunks comme en NBA. « Oh la patate qu’il a mise Kim Tillie ! » Tillie est français, joue à l’Asvel et Monclar n’en rajoute pas du tout pour un joueur de 2,10m qui s’accroche au panneau puisque « c’est show time ! » d’après l’inconnu. Depuis la touche, Audrey Sauret peut confirmer : elle a eu Sonia Rolland en interview.

Pendant ce temps-là, l’inconnu a annoncé l’entrée de Jacques Monclar au comité directeur de la Ligue. Le travail finit toujours par payer.

Pro A : La main au Collet

La défaite de Göttingen était de trop, mais Collet a quand même dit à Gelabale qu’ils se reverraient à l’Euro.

A l’occasion de la reprise de la Pro A, le sélectionneur français avait pris 17 points à Levallois à cause d’Albicy.

Antoine Rigaudeau le sait bien : c’est toujours quand on est au sommet de sa carrière qu’on fait ses preuves. A 47 ans, Vincent Collet a déjà tout connu et on commence à y voir plus clair, au contraire des finances de l’Asvel, qui, cette année, n’a pas gagné le droit de prendre ses sept branlées sur dix matches en Euroligue. Le Mans était trop fort en tour préliminaire. Ce n’est pas faute d’avoir tout fait la saison dernière pour bien préparer la saison et le Mondial : les play-offs de Pro A, c’est pour les huit premiers. Cholet ? C’est une équipe turque.

Pas de jugement hâtif, la double casquette entraîneur de l’ASVEL-sélectionneur se mérite. C’est à force de travail, d’années à former des jeunes et surtout d’un titre de champion de France avec Le Mans une fois en huit ans qu’il y est parvenu. Collet rêvait des plus grandes compétitions : l’Euroligue et le Mondial, qui rêvaient un peu moins de Collet.

TP, la taxe professionnelle

Peu importe, le basket français a ceci de passionnant qu’il retient moins volontiers ses erreurs que ceux qui les ont commises. Michel Gomez fut rappelé au secours quinze ans après son fiasco, Vincent Collet a logiquement droit à une deuxième vie de sélectionneur après un Mondial scandaleux que le seul jeu de maillots d’Ali Traoré ne suffit pas à expliquer.

Collet a une circonstance atténuante : sans les stars, c’est difficile. D’un autre côté, ça évite de se faire humilier par Parker à l’entraînement. Dans le basket français, c’est toujours celui qui a la casquette NBA qui a le dernier mot, voire le pognon pour investir dans l’Asvel et devenir le patron de son sélectionneur. Maintenant, si Collet veut sa casquette, il peut toujours se la payer.

Grâce à Parker, Collet avait plus de pognon pour acheter les meilleurs joueurs de Pro A et il l’a fait. Parce qu’en plus il fallait les entraîner ?

L’Edito : Riis de sens

« J’ai un profond sentiment de tristesse. Je suis désabusé par ce petit monde du vélo. » Qui a bien pu prononcer cette phrase ? Christian Prudhomme, Franck Vandenbroucke ou Alberto Contador ?

Les pubs pour les déodorants n’étaient plus suffisantes : Loeb avait décidé d’organiser une fête d’adieu chez lui. Il a salué tout le monde, un moment très spécial, pour les autres, surtout, même si, dit-il, « on n’a pas trop le temps de regarder à ce moment là ». Notre spécialiste le disait déjà, en février 2008 : « Loeb a mis en Principauté plus de 2’30’’ à Hirvonen en roulant pendant deux jours le bras gauche à la portière ». Continuer serait donner de faux espoirs à Ogier.

Les faux espoirs, les Rennais connaissent, comme Saint-Etienne et Toulouse avant eux. Sochaux pourrait suivre, peut-être même Lyon, Bordeaux et Marseille, qui sait. Les grands buteurs se relèvent toujours quand il faut, Gignac, Lisandro et Ciani ont donc frappé et Nice a obtenu un bon 0-0 au Parc. Heureusement que le titre de Ligue 1 ne se joue pas à Stamford Bridge, à l’Allianz Arena ou au stade de France contre l’Espagne. Drogba ? Oui, mais Wenger quand même.

Racing Métro polisson

Cholet a battu Orléans après prolongation pour le Trophée des champions. L’Euroligue approche et avec elle la possibilité de se Collet quelques bonnes taules. Les filles l’ont évité au Mondial, mais mener de treize points pour finalement perdre c’était déjà pas mal, une leçon visiblement apprise Parker. On attend avec impatience la suite du Mondial de volley.

Pendant ce temps-là : « Coaching du Racing, perfs’ de l’alignement biarrot, baisses de régime de Paris : Alain Penaud répond à vos questions. » Qui sommes-nous au juste ?

L’Edito : Se rouler des Puel

Pendant que Ribéry fait mine de manquer à l’équipe de France, Müller fait mine de marquer un but et demi à chaque victoire du Bayern. Ironie des grands joueurs ou pas, Nasri a marqué deux penaltys de plus que le nouveau Zidane.

Comme disait le poète, dans les couloirs de LCI, comme sur I-Télé, tout fait sens. Les sifflets de Bernabeu contre Higuain sont une chose, les interviews de Bernard Lacombe au JDD une autre. Quand il parle de résultats merdiques, il sait de quoi il en retourne, quand il parle de recrutement raté aussi. Dire qu’il préférait l’époque Perrin est un leurre, ce n’était pas vraiment ses mots, mais ceux de son président. « Menaçable mais pas menacé », que ne faut-il pas inventer pour calmer ces fouille-merde du service communication du club ? « On verra dans un mois si l’intuition des supporters était pertinente. » Puel démission est donc une intuition. « Jamais aucun grand club européen ayant écarté son technicien en début de saison n’a atteint ses objectifs. Puel est quelqu’un de compétent, qui a un bon effectif. »

Tout fait sens et le Real de Mourinho joue comme l’Inter de Mourinho la première saison. Reste à élire les Ibrahimovic et choisir le club avec lequel il faudra faire affaire l’été prochain. Capello n’avait pas eu autant de temps, attention quand même à ne pas vexer Santiago-Bernabeu avec trop de hors-jeu d’attaquant de pointe, trop d’occasions salopées d’attaquant de pointe, trop de contrôles ratés d’attaquant de pointe, trop de pointe de vitesse pas suffisante d’attaquant de pointe ou trop de jeu en remise direct à l’adversaire d’attaquant de pointe. « Le geste typique du buteur », précise Da Fonseca sur une frappe à trois mètres du but. Ça fait partie du bagage et la récompense arrive toujours en fin de match à dix contre dix sur un caviar de Cristiano. Benzema est obligé d’applaudir, Mourinho est bien un génie. Une frappe, un but : Benzema aussi. Il est même peut-être meilleur : « Mourinho est un grand entraîneur et je le remercie de m’accorder sa confiance. » A part une bande de Yougos, il sera difficile à abattre.

Le Diaw du village

La communication a aussi son rôle en Coupe Davis. Llodra n’est pas encore le meilleur joueur du monde en simple, pourtant Monfils le croit. Clément n’est pas le meilleur joueur de double du monde, pourtant Llodra le croit. Et l’Argentine de Nalbandian n’est pas la meilleure équipe du monde, pourtant tout le monde l’a cru. Boetsch l’a bien gagnée et battu Kulti, l’importance est bien dans l’apparence.

Pendant ce temps-là, Le Mans a bien négocié le match aller du premier tour préliminaire de l’Euroligue. En d’autres termes, Antoine Diot a pris le relais de Boris Diaw.

Pro A : Bercy d’être venu

final

Des pom-pom girls habillées, Mickels et Joanna pour chanter la Marseillaise : les play-offs de ProA se sont achevés par un show à l’Américaine. Une équipe NBA a-t-elle déjà marqué 41 points en finale ?

Depuis la cellule psychologique de notre envoyé spécial à Bercy

Le terrible derby de la diagonale du vide entre Poitiers et les restes de Limoges n’avait curieusement pas suffi à combler l’appétit des supporters de Bercy. Trois distributions de tee-shirts, 15.000 jambon-beurres sous cellophane et 40 minutes de basket amateur freinaient à peine la fringale collective : Orléans et l’ASVEL défendront bien les couleurs tricolores, l’an prochain, au premier tour de l’Euroligue.

Des préliminaires s’imposeront néanmoins aux cinq majeurs de la cité de Jeanne-d’Arc, qui, elle au moins, n’en n’avait jamais eu besoin. Mais le hasard, et un système de licences plein de bon sens et de cohérence sportive, a voulu que Mariupol, Charleroi et le BK Ventspils soient logés à la même enseigne que nos finalistes des As. On aurait donc déjà joué au basket en Belgique.

Collet serré

La grand-messe parisienne a en tout cas conclu embêté le printemps radieux du basket tricolore. Jugez plutôt : l’ASVEL championne de France, les filles de Bourges championnes de France, Alain Koffi meilleur joueur français du championnat de France… La France attaque les rattrapages des qualifications de l’Euro avec la même confiance que Ronny Turiaf dans la salle d’attente de son cardiologue.

Le score de gonzesses de la finale de ProA (55-41) n’a même pas entamé celle du maestro villeurbannais Vincent Collet. Il a presque pris tout ce que la NBA comptait d’expatriés, sans même savoir s’il arrivait aux nouveaux Parker de voir un ballon de temps en temps. Moerman et Curti seront aussi utiles à l’équipe de France que Petro et Ajinca dans leurs franchises respectives. Qu’importe, la belle saison orléanaise a été récompensée de deux noms sur la liste élargie. Comme quoi une mairie complaisante et la moitié des impôts fonciers de la ville suffisent parfois à faire des miracles.

Foirest Gump

Et puis, il y a l’arbre qui cache le Foirest. L’aide-mémoire d’outre-tombe. Le champion de France 1991 « est sur les rotules et se pose des questions ». Ce n’est pas Le Vestiaire qui le dit, cette fois, et pourtant, Collet veut en faire le « guide » des Bleus en Pologne. La région de Kraków n’a sans doute aucun secret pour l’autre Laurent, mais quitte à avoir un strapontin dans le bus pour l’Euro, le nouveau staff aurait pu y faire asseoir un vrai leader : Rigaudeau. Ou Dubuisson.

Pendant ce temps-là, l’enjeu de la finale de ProA était si pesant que le président de la LNB a préféré la regarder au restaurant.

Vendetta jacta est

J-4 avant le lancement de la nouvelle version du Vestiaire. Pour fêter ça, le XV de France serait bien inspiré de faire honneur à son très brillant sélectionneur.

Le monde du tennis est en ébullition. Moins à cause des tours de vice de la femme à Chamou qu’en raison des Masters. Ceux de Julien Lepers ont laissé leur place au super champion du dimanche ; ceux du tennis ont autant d’enjeu qu’une exhibition Federer-Sampras. Il y aurait même certainement plus d’intérêt sur le Vendée Globe, mais le dernier vainqueur s’appelle Vincent Riou. Heureusement, son créateur est aussi fin gestionnaire que Christian Bîmes. La gestion, c’est la spécialité d’Aulas, qui n’a jamais osé s’acheter un grand joueur. Du coup, Lyon, et ses 30 points d’avance, se retrouve en danger, même face à Monaco et son attaque aussi prolifique que celle du PSG de Benzema. Et dire que Boumsong serait peut-être titulaire à Nantes. A la différence de Franck Bouyer qui, entre deux siestes au feu rouge, a trouvé le temps de relancer sa carrière. Il n’a que 34 ans.

Pendant ce temps-là, Nancy et Le Mans brillent en Euroligue et Michel Gomez sort grandi du dernier match des Spurs.