L’Edito : Les comptes de la crypte

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Pendant que Tsonga remportait le plus gros tournoi de la saison, la France se passionnait pour la Fed Cup, surtout Alizée Cornet. Amélie Mauresmo ne regrette pas d’avoir pris sa retraite fin 2006.

Ce n’est plus un lieu commun. Si Lyon a quatre points d’avance sur Bordeaux, qui a mis sept buts au PSG, qui compte le même nombre de points, et que l’OM est à un point en ayant battu le même Bordeaux : que vaut la Ligue 1 ? Pour avoir la réponse, il suffisait de se farcir ce vilain OM-Girondins, probablement le plus mauvais match de la saison, mais on ne les a pas tous vus. C’est quand la Ligue des Champions ?

Que cela soit avant ou après la démission de Marc Lièvremont, il ne manquera  plus que Grange ne soit pas champion du monde et le Vestiaire rendra hommage à Bourdais. Sinon, il y a encore un type qui croit que Bubka était humain.

Pendant ce temps-là, Pascal Gentil de Première Compagnie arrête le taekwendo.

XV de France : Le Lièvre et le tort tuent

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Une fois de plus, Le Vestiaire ne s’en était pas douté. Marc Lièvremont n’est pas l’homme de la situation. La plupart des joueurs non plus. Aujourd’hui, la presse parle de regrets, d’indiscipline, de manque de réalisme. Ca s’appelle impuissance et nullité.

Le Quinze de France est donc nul. De la tête aux pieds. Des managers aux remplaçants, personne n’a le niveau international, encore moins le niveau pour battre des Irlandais. L’échec vient de loin ou plutôt de haut : il s’appelle Bernard Laporte. Le Vestiaire l’avait expliqué dès 2007. En tuant le jeu à la Française (ça existe), en s’appuyant sur une seule et même génération, l’ancien demi de mêlée béglais n’a laissé qu’un champs de ruine et Jo Maso. Beau joueur, mais très vilain dirigeant. La suite, c’est un encadrement de gamins puceaux qui ont fait n’importe quoi avec ce qu’ils peuvent.

Des Irlandais sado, des bleus Maso

Une volée dans le tournoi, une rébellion contre le jeu ultra-défensif de papa, pour un semblant de retour un jeu offensif de papy. 215 joueurs aussi tendres les uns que les autres et finalement Chabal. Lièvremont ne sait pas quoi faire. Sur le terrain on ne lui avait jamais demandé de schémas tactiques. A Casteljaloux non plus. La Fédérale 3 est un monde magique.

Rentrée des classes, Marco invite N’Tamack et un nouveau chez lui. Il nous promet plus de rigueur et une victoire contre l’Irlande.  Le Vestiaire ne voit que six  joueurs valides, ils ont 50 ans (Harinordoquy, Jauzion, Poitrenaud, Heymans, Chabal, Nallet). Héritage d’une époque ou l’on battait les Anglais au Tournoi, mais pas en Coupe du monde. Aujourd’hui, ça ne suffit plus. On veut battre tout le monde en jouant comme les Blacks, mais chez les Blacks, il y a les Blacks. Lièvremont n’a que des Bleus sous la main. Tout le monde rêve des Maoris, il ne suffit de vouloir faire pareil pour y parvenir.

Il ne suffit pas de vouloir faire pareil, pour savoir faire pareil. Indiscipline et inefficacité, ça veut dire pas le niveau. O’Driscoll à lui tout seul est supérieur à toute la sélection tricolore, une seule action lui a suffi pour le rappeler. Lièvrement ignore comment apprendre à défendre, il ignore même qu’il faut défendre. Pas un fondamental n’est respecté, Albaladejo se retourne dans sa tombe.

Au début des années 1990, notre Quinze ne battait jamais l’Angleterre par indiscipline. L’équipe de France a corrigé ses défauts petit à petit avec les joueurs qu’il faut pour parvenir en demi d’une Coupe du monde 1995 qu’elle aurait pu ou dû gagner. C’était Berbizier. Puis c’est le grand Chelem 1997 malgré Skrela. L’Angleterre est morte. En 2003, la France est la meilleure équipe mondiale, mais son entraîneur est le pire. 5 ans après, il n’y a plus de rugby en France, plus d’équipe nationale, plus que Philippe Saint-André, qui n’a pas été essayé. Les grandes équipes d’Ovalie, c’est aussi parfois de grands entraîneurs . Et de bons joueurs ?

Patrick Bruel : Le grand bluff

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Après avoir fait défaillir les ménagères de moins de 50 ans avec « J’te mentirais », Patriiick est devenu Patrick le maître du poker, sur Canal +. Et si c’était ça, son plus grand bluff ?

Quand on a été un chanteur populaire et qu’on a fait rêver toutes les filles de son âge, le plus dur est d’assumer la suite. A 50 ans, Patrick Bruel ne voulait pas suivre le bel exemple de Florent Pagny et devoir se cacher en Patagonie pour échapper au Fisc. Il apprend que les gains au Poker ne sont pas imposables et décide donc de se lancer dans cette pratique confidentielle.

Il ne sait pas qu’il a trouvé là une parfaite reconversion. La chance du débutant, probablement. Quinze ans plus tard, le poker est à la mode. C’est au tour du jeune Kevin d’avoir le poster de Patrick dans sa chambre. S’il savait, Kevin, que le beau gosse derrière ses jetons et le mouton frisé sur la K7 jaunie dans le coffret secret de maman sont une seule et même personne… Il aurait la même chair de poule que le jour où il a appris que Julien Clerc et Gérard Leclerc étaient frères.

Lost in Las Vegas

En parfait opportuniste, Pat’ surfe sur la Pokermania et s’en attribue évidemment la paternité, tout comme il s’était approprié celle de « Marre de cette nana là », écrite par son ami Gérard Presgurvic. Après la Bruelmania, la Pokermania n’est qu’une suite logique. « En 1995, j’avais dit à Alain de Greef (alors directeur des programmes de Canal+) de retransmettre des tournois, déclare-t-il partout. Il m’a répondu : à condition que ce soit toi qui les présentes ! À l’époque, je n’avais pas de légitimité. Depuis, j’ai gagné des championnats. »

En fait, une seule victoire, un World Series of Poker, en 1998. Un tournoi satellite du championnat du monde, qui lui a permis de glaner un bracelet qu’il exhibe désormais tous les jours comme un bracelet de « champion du monde ». Un jour où il avait une chance de cocu. Et pourtant dans son couple, il a rarement le rôle.

Cette légitimité lui permet aujourd’hui de commenter le World Poker Tour sur Canal +, le plus médiatique des tournois, mais pas le plus important. Une fonction qu’il a acceptée sur les conseils de son ami Marcel Desailly, qui s’y connaît en bonnes planques lucratives. La chaîne s’est laissée bluffée par le séducteur, au point de réaliser un documentaire sur lui participant à un tournoi qu’il commente. De Bruel à Las Vegas, le titre a dû se transformer en Lost in Las Vegas, le chanteur de variété étant en bon français sorti au premier tour.

Amar ou Amarou ?

Heureusement, aux commentaires du WPT, Bruel s’en sort mieux puisqu’il a l’avantage de voir les cartes de ses adversaires, ce qui ne l’empêche pas de passer au travers quand même. Qu’importe, cette fonction lui permet de jouir de sa passion, pas celle du poker, ça il s’en fout, mais des femmes. Ainsi, après avoir dit lors d’une émission à Virginie Efira la phrase sybilline : « J’aimerais beaucoup être derrière vous pour vous voir jouer », il profitera à partir du 12 février chaque semaine de Valérie Amarou.

Après avoir profondément collaboré avec Victor lors de Jour de Sport, elle retrouve là un beau brun réputé pour sa courtoisie avec la gente féminine. Surtout, après Denis Balbir et Lionel Rosso, Patrick se voit enfin récompensé de sa fidélité. Entre une rencontre avec Paul Amar sur la TNT et le glamour de Valérie Amarou, Bruel a choisi. Et il n’est jamais aussi bon que quand il est motivé. Il va y avoir du sport sur le « Tapis ».

Pendant ce temps-là, Bruel sait aussi réaliser de beaux tours de magie, comme faire présenter des émissions à ses conquêtes.

La Puel du fossoyeur

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Tola Vologe, samedi 31 janvier, 16 heures. Bernard Lacombe croyait encore faire la sieste, mais non. Julien Faubert a bien signé au Real Madrid.  Mais un cauchemar bien pire est en train de se jouer. Fred n’aurait aucune intention de bouger. Poser dans Marca avec le maillot de l’Atletico n’a pas suffi. Et le numéro de portable de Coupet n’a jamais servi à rien.

Qui l’eut cru ? Lyon a réussi à tenir en échec le grand Saint-Etienne. Les Verts qui, eux, ont déjà joué une finale de Coupe des Champions, ne s’en remettent pas. Leur entraîneur non plus, qui a découvert qu’Aulas n’avait pas besoin de payer les arbitres. Il serait bien inspiré de payer un peu plus Jean de mes couilles, ça le rendrait peut-être bon. Et s’il lui reste un peu de monnaie après un tel Mercato, il pourra toujours proposer de payer le salaire de Benzema à Barcelone la saison prochaine.

Delgado positif

Non content d’associer Piquionne et progrès et d’encenser Delgado, Puel se prend pour Le Vestiaire. « Il y a tellement d’effervescence autour de Fred et de clubs intéressés que je pensais qu’il était déjà parti. Mais ce n’est pas le cas. » Le retour du grand Lyon, vainqueur d’un grand Marseille en cassant le dernier attaquant valide – les samoussas et la brandade sont indigestes – le rendrait même arrogant. Quand on lui parle Mercato et Barça, il répond Mounier et Keita en flinguant Govou. Du grand art : « L’absence de Sidney est un manque car il est important dans le vestiaire. » Il ne Perrin pour attendre.

Pendant ce temps-là, N’Zogbia a filé à Wigan et Benzema a ouvert son site internet. La malédiction se poursuit.

Ligue 1 : Marché plus

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Le Mertocard touche à sa fin et tous les clubs n’ont pas trouvé leur Darcheville.

Auxerre. La zone rouge se rapproche, Oliech est toujours là. Jean Fernandez n’a plus d’idée. Avant, Maoulida traînait toujours dans les parages l’hiver, mais l’Abbé Deschamps l’a déjà excommunié. Qui sera le Roux de secours ?

Bordeaux. Pas besoin de renfort pour remporter la Ligue 1. Tout au plus, faire prolonger Laurent Blanc. Les derniers matches l’ont convaincu que Henrique et Chalmé pouvaient atteindre les huitièmes de la Ligue des Champions l’an prochain. A moins que Triaud ne lui ait déjà donné procuration pour utiliser 15 millions l’été prochain.

Caen. Ca fume, ça boit, ça rigole, et on ne parle pas que de Dumas et Savidan. Le dernier a failli partir, mais l’hygiène de vie lyonnaise, c’est pas trop ça.

Grenoble. Boya est arrivé pour aider l’attaque iséroise à supporter l’absence de Moreira. Trois ans déjà. Bazdarevic ne va pas en sortir Grandin. Nassim Akrour n’est donc pas Trezeguet.

Le Havre. L’escroquerie Fauré a coûté cher. Franquart est venu apporter sa taille derrière à défaut de son expérience. Marange aussi, après tout Cohade est un bon exemple pour percer en Ligue 2. Mamadou Diallo saura les accompagner, comme à son époque nantaise, à moins que la Ligue n’accorde une dérogation exceptionnelle pour un échange immédiat de championnat avec Lens ou Angers.

Le Mans. Le Tallec a trouvé une place de titulaire, c’est donc le calme plat. Il y avait bien Yohann Pelé, mais ça le fait chier de se faire à bouffer. Au moins au Mans, il a  Mezzo Di Pasta pas loin.

Lille. Tout va bien et Mavuba a coûté cher. Kader Keita n’a pourtant jamais été aussi bon marché.

Lorient. Gourcuff est un gros malin, Picsou aussi. Calvé et Obertan en prêt, ça va pas hypothéquer les travaux du stade.

Lyon. Défense latérale, défense centrale, ailier droit, ailier gauche, meneur de jeu, attaquant de soutien, tous les postes sont verrouillés. Le Mercato parfait, en plus ils ont gardé Fred à bon prix. Le podium est en vue.

Marseille. Givet a filé à Blackburn, mais il a oublié la photo dédicacée de Zubar. Après de longs et loyaux services, Cesar a enfin trouvé un club pigeon pour l’accueillir. Brandao et Wiltord aussi.

Monaco. Bernardi est parti avec les quelques ambitions restantes.

Nancy. Ils avaient annoncé 70 attaquants, un seul a suffi pour partir Fortuné ailleurs. Manque de bol, le nouveau est Islandais.

Nantes. Keseru et Goussé en fin de course, quand les supporters rêvaient de Klasnic et Gravgaard. Il ne reste plus que 55 professionnels : la réserve réalise le meilleur mercato de CFA2.

Nice. Julien Sablé.

PSG. Bazin a remplacé Villeneuve. A part ça, Makélélé.

Rennes. L’équipe tourne bien, pas de renfort nordique en vue. Nino n’a même pas fait de pot de départ, les dirigeants pourront payer dix salaires la saison prochaine.

Saint-Etienne. Feindouno n’alimente pas trop la chronique cette saison. Et le proverbe est bien connu, pas de CAN, pas de Suédois, Danois ou Portugais.

Sochaux. L’opération maintien est lancée avec Sverkos et Mikari. La réserve a au moins une chance de se sauver.

Toulouse. Gignac a encore marqué, ça vaut 130 millions. Et Benzema 42 ? Et Mansaré ? Et Despeyroux ?

Valenciennes. Rien ne sert Decourrière, il faut arriver à point. Darcheville en sait quelque chose.

L’Edito : All blacks out

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Alors que les championnats du monde de hand approchent, la France pourrait devenir la plus grande équipe de toute l’histoire. Huis clos oblige, les matches ne seront pas filmés.

Le sport français va connaître une semaine charnière pour son avenir. Et s’il pouvait se découvrir une charnière pour l’avenir ? Tout a commencé dimanche soir, alors que se tournait un nouvel épisode du Domenech Show (que nous diffuserons bien-sûr en exclusivité dans quelques jours). Un opus à ne pas manquer, avec le combat des chefs. L’archange Hervé Mathoux face à notre héros. Personne n’avait osé aller aussi loin. Les conneries habituelles du sélectionneur face aux missiles du boss. Laurent Blanc, le Yes we can de la Fédé (vidéo colonne de droite ), la sélection de Rod Fanni, Aimé Jacquet, Willy Sagnol et surtout Christophe Dugarry. Evidemment ça n’a servi à rien, mais Hervé s’est farci Raymond.

Cette semaine, son homologue du rugby va, lui, connaître aussi les honneurs du prime-time pour montrer ses progrès. Des joueurs inconsistants, un fond de jeu inexistant, notre entraîneur Crabos prépare le retour de Saint-André. A quel poste ? Cette semaine, Dalcin sera confronté à un défi historique : terminer dans les 30 premiers d’une grande épreuve. Cette semaine verra la publication d’un nouveau classement ATP dans lequel il apparaîtra que le jeune Gasquet est tout près des meilleurs. Des meilleurs Français. Cette semaine, personne ne s’offusquera d’un penalty oublié à l’avantage des Lyonnais, car Lyon n’intéresse plus personne à part Le Vestiaire et surtout pas Benzema.

Pendant ce temps-là, le JT de France 2 a parlé du handball pendant 1 minute et 21 secondes et de Desjoyaux pendant 1 minute et 43 secondes. TF1 a ouvert par Desjoyaux, avant 5 minutes et 20 secondes plus tard d’évoquer sur 2 minutes le plus grand exploit de l’Histoire des sports collectifs.

Bruits de Vestiaire

Comme Paul Gascoigne, vos Bruits de Vestiaire se sont refait une santé en ce début d’année. Notre correspondant spécial dans les Midlands est rentré de son stage au Daily Sport avec de nouvelles rubriques et quelques jeux de mots. Mais, ne cherchez plus, il n’a toujours pas mis la main sur la culotte d’Alizé Cornet.

1/ Ce n’est qu’un au revoir

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Ils se sont rencontrés sur le tournage d’une pub pour Renault. Saha le mérite d’être original. Il mangeait des piments, elle ne faisait que passer, à moitié nue : ils sont repartis en Clio. Il ne reste de leur couple qu’une expression ridicule aujourd’hui rentrée dans le vocabulaire anglais. Car entre le va-va-voom de Thierry Henry et les 8 millions de livres (sterling) du divorce, le coeur de Claire Merry n’a pas longtemps balancé. Elle passe depuis son temps à gérer son capital, de magasins de sous-vêtements en séances d’entretien. Et si lui prétend, pour faire bonne figure, ne manquer de l’Angleterre que ses pâtisseries infâmes, la mannequin, photographiée par hasard dans un parc ultra-fréquenté de Londres, a lancé cette semaine sur son tee-shirt un message clair à son ex-mari : « Au revoir ». Et merci pour tout.

2/ Tous nus et tous bronzés

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Les hivers ne sont peut-être plus ce qu’ils étaient au Pays de Galles, mais les personnes interrogées pour un sondage de la compagnie aérienne EasyJet ne lui ont pas accordé le bénéfice du doute. Gavin Henson, dont la chanteuse de femme, Charlotte Church, a récemment donné naissance à leur deuxième enfant, a été désigné comme le deuxième homme le plus « orange » du Royaume pour tous ses efforts en cabine de bronzage. Battu par le présentateur télé David Dickinson, qui avait placé la barre trop haute, le centre du monde et des Ospreys a tout de même devancé le footballeur Franck Lampard. De quoi peut-être le consoler de ne pas avoir été choisi par Powerade pour poser à poil dans sa nouvelle campagne de pub.

3/ Thorpe y est

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On quitte pour une fois la Bretagne pour les côtes australiennes, où nos confrères du Day l’email ont trouvé de quoi rassurer ceux pour qui la lecture du Vestiaire est la seule activité sportive de la journée. La taille de ses pieds avait à l’époque fait couler Grant Hackett et beaucoup plus d’encre que ses taux de testostérone. Plongé depuis deux ans maintenant en retraite anticipée, comme Manaudou, Ian Thorpe, qui lui n’a pas de problèmes de bronzage, est dernièrement apparu aussi affûté que les couteaux de Monica Seles. Ca évite au moins les rumeurs d’un retour à la compétition.

VIDEO ET DES BAS : Kelly Slater va au boulot

LA FAUTE AU FINISH : L’incompétence des gardiens anglais enfin expliquée

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COMME UN SEUL HOMME

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Ronny Turiaf, Marc-Vivien Foé et Maurice Béjart nous l’ont recommandé du fond du coeur. On ne pouvait pas refuser. Cristiano Ronaldo ouvre donc le palmarès de nos hommes de la semaine, qui pourront aussi être des femmes, ou Sydney Govou. Le bad boy du snooker mondial Ronnie O’Sullivan, qui aime autant son sport que les téléspectateurs de la BBC, a un temps été en course, mais la mère du Ballon d’Or portugais a finalement pesé dans la balance. Le quintal n’était pas loin. Le fiston ne doit pourtant pas qu’à son opération du coeur les honneurs du Vestiaire. Il peut aussi remercier ses coéquipiers mancuniens de lui avoir laissé sur sa place de parking, à la sortie de l’entraînement, une Ferrari à pédales pour lui faire oublier celle éclatée sur les murs d’un tunnel. Comble de ses malheurs automobiles, un vieux con lui demande maintenant 150.000£ (une quinzaine de Clio) pour lui racheter la plaque d’immatriculation CR7. Cest moins cher qu’un divorce, après tout.

Poirée survit

« On ne naît pas douanier, on le devient », rappelait souvent Raphaël Poirée au coiffeur de Corinne Niogret. D’autres s’y sont frottés, mais on n’a jamais vu personne aller chasser à skis en Sologne.

Ses retransmissions sans fin accompagnent chaque hiver la sieste des abonnés d’Eurosport (vidéo). Marc Mingoia lui-même, avant de sortir du placard, piquait parfois du nez entre deux passages au pas de tir, incapable de distinguer un Norvégien d’un Norvégien. Le biathlon, c’est l’association improbable de deux des disciplines les plus chiantes à regarder : ski de fond et tir. Et pourquoi pas le curling ?

Le Vestiaire, dont l’éventail sportif n’a pas de frontières, se souvient d’une époque pas si lointaine où quelques drapeaux français se glissaient à l’occasion entre ceux de l’Allemagne réunie et de l’URSS. Dans un bon jour, tous les quatre ans, Vincent Defrasne pouvait même faire vaciller le bloc nordique, rappelant à la face du monde et de Pontarlier que Raphaël Poirée n’a pas toujours été le seul licencié du pays.

Echecs et Amat

On ne prendra pas la peine de rappeler l’effet de service du plus grand champion de l’Histoire du sport d’hiver tricolore. Sa régularité au plus haut niveau, le sourire de Liv Grete et une biographie préfacée par Jean-Claude Killy étaient autant de formidables vecteurs de popularité. Qu’en a fait la Fédération douanière ?

« Je suis déçu, c’est incroyable, personne côté français n’est venu me voir. J’ai quand même fait quelque chose dans ce sport. C’est comme si je faisais peur », répondait Poirée l’hiver dernier, avant d’aller voir si la neige est plus blanche sur les côtes norvégiennes. Il ne lui a pas fallu six mois pour faire gagner Berger.

Pendant ce temps-là, Simon Fourcade ramenait à la France son seul podium de la saison. Defrasne attend sûrement les JO et Sandrine Bailly n’est plus que l’ombre de Sylvie Becaert. On a bien essayé de refiler un 22 long-rifle à Vittoz, mais il tire moins bien que Cécillon en nocturne. Jean-Pierre Amat en regretterait presque Ferréol Cannard.

Open d’Australie : Simon papa tara

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Les cinq meilleurs joueurs du monde étaient en quart de finale. Tsonga sera-t-il seul chez Denisot mercredi prochain ?

Nadal a donc fini son tournoi. Victime d’une blessure imaginaire, Monfils n’ira pas prendre sa taule. Tout était calculé depuis bien longtemps, le fils illégitime de Noah n’aura donc fait semblant que deux heures. Gillou a eu quatre jours de repos, avec un entraînement contre un 15/5 au milieu. Santoro était déjà reparti vers un challenger au sultanat d’Oman, donc Monfils a fait comme si. Simon est prêt. Le Vestiaire l’avait dit, le meilleur tennisman actuel avait besoin d’un quart de finale en Grand Chelem. C’est fait, il joue Top5, il sera Top3 mercredi matin. Pour l’ATP, il faudra attendre l’US Open.

Pour Simon, l’enjeu est simple : il doit battre Nadal, il n’a pas le choix. Au sommet de son jeu, fort dans sa tête, au top physiquement, il est aussi le plus fort sur la surface. S’il ne sort pas le Moya du riche maintenant, il ne le sortira jamais en grand tournoi. Gasquet a préféré perdre contre Gonzalez plutôt qu’une énième confrontation des petits génies où le premier set gagné au tie break lui suffit.

Yannick et son gars

Pour Tsonga, il n’y a plus aucune surprise. C’est de très loin le joueur le plus efficace, même si son double, un très mauvais joueur de tennis, fait quelques apparitions et pourrait même rendre visite à Verdasco. Si son corps veut bien attendre une semaine avant de déclarer forfait, il remportera le tournoi. Son équation présente quatre inconnues : Simon, Federer, et les deux blondes du Macumbanus. Jo est le seul mec à ramener des gonzesses d’une boîte gay, Mc Enroe peut en témoigner. De Chaunac est parti avec Bremond, Clément reste donc avec Nolwenn, oh ouh oh.

On a failli se retrouver avec une finale bleue. Un coup du magicien ?

Open d’Australie : Les tu niques bleus

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Yannick Noah hésite encore à revenir vivre en France. Briller en Australie c’est bien beau, mais Santoro a pu faire un discours.

Trois crises d’adulescence, Pascal le Grand Frère sonne déjà à la porte. A la première, Ritchie avait moqué des journalistes, grisé par son retour au Club Med de ses premières vacances, à Monte-Carlo. Mais Squillari n’était plus là pour jouer avec lui, Querrey l’avait remplacé et c’est pas le copain à Richard. La seconde, tout le monde la connaît. En plein repas de famille, chez les cousins américains, Ritchie refuse de manger. Il se fait gronder par Papa et Papy, mais rien à foutre, il préfère jouer avec son Nokia, à table. Il a été privé de sortie pendant six mois.

La crise recommence aujourd’hui. Mais pas pareil. Il a repris l’école, mais ses copains ont de meilleures notes. Il en a déjà torché deux, les autres suivront. Ritchie se découvre de l’orgueil. Comme ça plaît aux filles, il se met même à danser, les jours de défaite. Ca lui rappelle Noah. D’ailleurs, les deux fils de Yannick sont toujours qualifiés, il reste du boulot au petit génie. Et Gilles Simon, le redoublant, a appris à lire sur le tard. La crise d’adolescence du petit génie peut durer.

La marâtre s’affine

Marion Bartoli a bien fait d’emporter ses Chocapic, mais en quarts c’est plutôt Weetabix. Les années passées, elle devait se farcir les petits dej’ locaux. Les Australiens savent pas faire la bouffe. Il paraît que Jankovic était numéro 1 mondiale, mais Mauresmo sait bien que ça veut rien dire. De toute façon, il reste que des Russes, comme d’habitude. Safin a beau appeler sa sœur la grosse Marat, elle devient favorite. Elle aussi cogne dans tout ce qui passe : comment s’appelle Pico en russe ?

Pendant ce temps-là, Nadal est sorti du piège Gonzales. Georges Goven part à la recherche de jeunes talents. A 15 ans, Kristina Mladenovic est vraiment pétrie de qualités.

Thierry Bisounours: Re Tour à Riis Orangis

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Sans nouvelles de Thierry Bisounours depuis plusieurs mois, nos lecteurs avaient déjà réservé leurs billets pour Peronne et son fameux bal con. Le Vestiaire l’a finalement retrouvé pendu au téléphone, complètement down, ‘under his shoulders’, comme il aime à le dire. Il pouvait encore parler.

Bonjour Thierry, on ne vous voit plus trop ces derniers temps, vous êtes où ?

Je suis au Luxembourg. J’ai traversé la Manche pour travailler mon Anglais avant le début de la saison cycliste sur route qui aura lieu en Australie, chez les kiwis.

C’etait cette semaine, non ?

Oh, merde ! Et mon pote Andrei qui ne m’a pas prévenu…

Kivilev ? Mais il est mort ?!!!

Putain, le con. Il ne m’en a pas parlé non plus. On ne peut donc avoir confiance dans la parole de personne. Pas même dans celle d’un cycliste.

Armstrong a officiellement fait son retour dans le peloton, un premier avis ?

Je pense qu’après son cancer, cela ne va pas être facile. J’ai d’ailleurs lu dans Onze Mondial qu’il revenait pour vaincre la maladie. Il est pas très net le garçon. C’est pas en faisant du vélo que l’on guérit le cancer. Quand je jouais à Docteur Maboul avec mon cousin, même avec les instruments j’arrivais jamais à retirer l’estomac. Alors là…

Mais Armstrong est guéri…

Ah bon ? Alors, c’est pour ça qu’on le voyait toujours avec plein de seringues ?

Vous pensez qu’il peut gagner comme avant ?

Ecoutez, je suis pas un spécialiste, mais comme on dit dans le jargon « on ne fait pas d’un cheval de course un âne, à part Chavanel ».

Le retour de Basso?

Le millionnaire ? Je me suis trop marré quand il faisait la cour à la Marjolaine, c’était dans la Carte aux Trésors je crois.

Pas certain. La réouverture de l’affaire Puerto ?

Vous savez, Hondelatte, c’est pas vraiment ma tasse de thé.

C’est le plus gros scandale cycliste de tous les temps…

Ah bon ? J’avais cru que c’était le retour d’Armstrong et ses sept Tours de France, pour des raisons foireuses, comme on dit dans le jargon. Ou  le retour d’Ivan Basso, ou  la victoire de Sastre sur la Grande Boucle, ou 80% du peloton encore chargé. Willy m’a menti alors. De toutes façons, comme dit toujours Bilou mon patron, « Thierry t’es vraiment con, mais y’a plus que toi qui y crois, alors on continue ». Il a son jargon à lui vous savez, mais il tape rarement à côté.

Vous suivez la saison de cyclo-cross ?

J’ai lu que Gebreselasie voulait essayer de courir le marathon. Mais ça va être difficile pour lui, le boss c’est Armstrong. Je crois qu’il en fait une vingtaine par semaine.

Des marathons ? Mais il ne va pas pouvoir cumuler deux sports de haut niveau ?

Pourquoi, il fait quoi d’autre ?

Comme à chaque fois, on a l’impression que vous vous foutez de la gueule du monde…

Et lui ?

Pendant ce temps-là, Chavanel trouve que tout est pointu chez Lefévère. Virenque, Museeuw et Boonen étaient au courant.

Laure Manaudou : « Ma plus belle pause »

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En filature dans les rues de Marseille avec les photographes de L’Equipe, notre spécialiste natation a suivi les traces du chien de Manaudou. La jeune retraitée a déjà beaucoup changé sans ses lunettes.

QUESTION : Laure, qu’est-ce qui vous a poussé à mettre votre carrière entre parenthèses ?
LAURE MANAUDOU : Julien, le premier homme de ma vie, me disait souvent qu’il fallait savoir laisser du mou. Que ça arrivait à tout le monde et que ça serait mieux la prochaine fois. On a fait un break pour nos huit mois, après une dispute. Je lui ai pas envoyé de textos pendant une semaine et c’était encore plus fort quand on s’est retrouvé. Et bien je crois que la natation, c’est comme l’amour : quand ça ne passe plus, on prend du recul.

Q. : Avez-vous un temps envisagé de prendre définitivement votre retraite sportive ?
L.M. : Je sais bien que Le Vestiaire en avait parlé pendant les JO. Mais je peux quand même pas prendre ma retraite tout de suite, j’ai pas encore les cheveux blancs.

Q. : Allez-vous vous éloigner complètement des bassins ?
L.M. : Ca sera pas vraiment comme quand j’ai fait ma première pause, à Ambérieu. Fred a une piscine dans la cour de son appart’, à l’Amérique. Et on a déjà prévu de se faire une journée Aqualand avec les copines, quand je rentrerai en France, dans cinq ans.

Q. : Pensez-vous pouvoir retrouver un jour votre meilleur niveau ?
L.M. : Pour les questions sportives, il faut voir avec mon avocat. C’est lui qui s’en occupe.

Q. : Que comptez-vous faire pendant votre « pause » ?
L.M. : Je prendrais bien un café. Je crois que j’ai un quart d’heure avant la prochaine interview.

Q. Et pendant les prochains mois ?
L.M. : Je vais profiter de mon temps libre pour passer plus de temps avec mon amoureux. Fred (Bousquet), c’est vraiment l’homme de ma vie, le père de mes enfants. Des jumeaux, d’après les premières échographies. Et puis je pense apprendre à lire, tourner un deuxième film et visiter des endroits où je suis encore jamais allée : la Chine, la Grèce ou la Hongrie.

Propos (presque) recueillis par Roger Secrétain

Fabrice Santoro peut-il ne pas gagner l’Open d’Australie ?

magicien

<i>Le Vestiaire</i> avait tout faux depuis le début. Le Magicien vient de sortir deux des meilleurs joueurs du monde. Pour son 750e tournoi du Grand Chelem, son heure est-elle venue ?

Ferrero et Servan-Schreiber peuvent en témoigner. Fabrice Santoro est sur une autre planète en ce début d’Australian Open. Les mauvaises langues diront chez le kiné, parce que des crampes dès le deuxième jeu, ça ne part pas comme ça. A 36 ans, le Français a appris à gérer ses efforts. Il ne joue plus que quelques tournois et entretient son record de participations en Grand Chelem. Les mauvaises langues diront qu’il s’en fout surtout plein les poches dans des tournois lucratifs où les meilleurs joueurs ne viennent pas.

Guerlain l’enchanteur

Aujourd’hui, Santoro n’a plus rien à apprendre. Les mauvaises langues diront que ça tombe bien, il n’en a rien à foutre. Il est le meilleur français. Il a plus de coups de magicien que Gasquet, qui est aussi admiratif de lui que de Noah. Il a plus de mental que l’arrogant Simon. Il ne vendange pas deux sets d’avance comme Mathieu parce que des supporters bourrés imaginent que son adversaire est bosniaque comme eux. Il a fini par appeler tout le monde Youzhny, et ça, ça n’arriverait jamais à Santoro.

Surtout, il volleye bien mieux que Tsonga en double et a déjà servi aussi fort que Monfils en deuxième balle. Il est un peu leur père à tous. Même Federer s’est prosterné devant son immense carrière, probablement jaloux de ses amortis. Les mauvaises langues diront que c’était avant de lui mettre 6/0, 6/1 comme Nadal, qui se damnerait pour jouer des deux mains comme l’enchanteur. A part un retour de Ronald Agenor, qui pourrait arrêter Fabulous Fab ?

Pendant ce temps-là, l’effet Noah retard serait en train de faire effet. Et l’effet Pierce ?

L’Hommage du Vestiaire : Dans la peau du jeune Maljkovic

cool

Michel Gomez a payé pour apprendre qu’un abonnement à Sport+, ça ne lui servirait à rien. Entre Alain Weisz et Fred Weis, qui est le plus vieux ?

Arnaud Montebourg a failli avoir peur. Le départ de Nicolas Batum aurait pu couler les ambitions européennes du Mans. Heureusement, comme toujours, c’est le collectif qui a répondu. De toute façon, devenir rookie remplaçant à Portland, c’est comme Laurent Foirest à une partie étoilée (les Américains disent All Star Game), ça ne se refuse pas.

Le Mans vise donc toujours plus haut : à Tel-Aviv, la saison dernière, il avait fait trembler le Maccabi dès la première journée. Trois petits points de retard sur le futur finaliste, qui ne voyait pas les Sarthois au Final Four ?

Récité Parker

Pour les sponsors, le problème ne fut pas tant les onze défaites suivantes que les marchés de Bokolo. Collet faillit y mettre la main. Enfin libéré de ses obligations, Le Mans gagna ses deux derniers matches. Belle manière de prendre date pour cette saison : une défaite de deux points à Tel-Aviv et huit défaites consécutives. La régularité est l’apanage des grands, Alain Koffi a dû mal comprendre. Pour Nancy, tout est plus simple. Deux défaites de 30 points pour commencer, ça ouvre l’appétit. Tant mieux, Cyril Julian a encore faim. Tant mieux ?

Villeurbanne, la terreur de Pro A, a déjà terminé son Eurocoupe. Roanne et Orléans, qui paraît-il ont quitté la Pro B, sont candidats.

Le dernier spectacle de Fred va se taire

kil

Fred était donc nul. Le Vestiaire ne se doutait de rien lorsqu’il le classa à la tête des plus grandes escroqueries de l’histoire de la Ligue 1. Wiltord a appris la rumeur, Anigo l’avait repéré en 1999, ça suffit pour relancer le concours.

Cruzeiro-Lyon-Fluminense, à moins que ça ne soit Palmeiras : la trajectoire des plus grands. Mieux que Pelé, qui n’avait pu aller que jusqu’à New York. Francis Perrin rêvait pourtant d’Hollywood. 15 millions pour partir de Cruzeiro, ça lui avait ouvert l’appétit. Bruno Rodriguez se demande à juste titre ce qui lui manquait. Saccomano, lui, n’avait pas été aussi ému depuis que Bakayoko avait quitté l’OM. Il en était persuadé et le répétait très souvent : à chacune de ses passes pour Benzema, Fred était de retour. Comment le Milan, Barcelone, United, le Bayern et Getafe peuvent-ils passer à côté ? Le petit caïd de Bron pourrait donc dribbler tout le monde et gagner les matches à lui tout seul ? Il ne serait donc pas entouré de grands talents comme Mounier et Keita. Duluc peut le rassurer pour février.

Govou, c’est permis

Sacco n’est pas le seul à ne pas comprendre. Les dirigeants lyonnais ont pensé plusieurs fois avoir enfin trouvé la pointure de Fred. C’est à croire que les semelles compensées ne résistent pas au temps. Arthur Numan en sait quelque chose. Avec les 5 millions que Lyon réclame pour ne pas être contraint de licencier Barth et Florian Maurice, la plus-value est intéressante : une demie par-ci, deux quarts par-là, des ballons perdus dans ses vingt mètres et un zest de coups de coude. Ce n’est pas la recette d’un cocktail de Govou, mais ça devrait quand même être retiré de la circulation. Lacombe regrette les revalorisations salariales. Pour se consoler, il cherche à attirer N’Zogbia, Faubert, Savidan et Mouhamadou Dabo. Il a raté Darcheville de peu, mais Valenciennes avait des arguments. Toute personne ayant entendu Aulas parler d’objectif en Ligue des Champions est priée de se présenter d’urgence à la criminelle de Lyon.

Pendant ce temps-là, Lyon se prépare activement pour la Ligue des Champions. Sa victoire sur les terres du grand Grenoble est un avertissement. Pour qui ?

Stade 2, la route de l’Orient

chapo

Dimanche, Stade 2 n’a pas eu lieu. A la place du sport, Chamoulaud a préféré présenter Vivement Dimanche avec des intellectuels à la place de Darmon. Candeloro, Gallas, et même Alphand, le seul pilote du Dakar à rentrer vivant. Giesbert veut relancer Culture et Dépendances.

Malgré le départ de Clopeau, Bilalian n’a pas perdu la main. Lors de la séquence révolutionnaire des coulisses, qu’on n’avait pas vu depuis France 2 Foot, Chamoulaud est dans ses pantoufles. Sa chemise reste ouverte, son micro aussi pendant le premier sujet. Les centaines de téléspectateurs n’ont aucun mal à l’imaginer aller pisser, Lionel a la confidence facile. Guy Carlier est coincé dans son fauteuil, Vinoy et Lévêque tentent la désincarcération, Chamoulaud les enferme à double tour. Rien ne presse, Galthié est bourré, il fera aussi perdre Perpignan.

Surya Bonaldi

Puisqu’il n’y aura pas de pub après autant en faire pendant. C’est l’heure du live promotionnel de Candeloro, la séquence la plus longue de l’émission. Il n’y avait pas beaucoup d’actu ce week-end. Un spectacle qui n’a de sportif que les entrées payantes et Monfort, qu’on n’avait plus vu à pareille fête depuis C’est mon choix. « Franck Sinatra n’a qu’à bien se tenir », le taquine Chamoulaud. Boyon a dû se farcir la rétro. Mais pourquoi donc Sled a-t-il été viré ?  A son époque, Candeloro faisait les JO.

Le con…ducteur

Brève handball, ce n’est que le championnat du monde. Brève rugby, ça se défend. Pas de tennis, c’est Melbourne. Pas de judo, c’est les France. 18h20, le cirage de pompes hebdomadaire d’Armstrong n’attend pas. Luyat n’est donc là que pour le buffet, comme Kader Boudaoud à Nantes la veille. Il avait pourtant trouvé la question inédite pour Gourcuff : Bordeaux ou Milan ? Nicolas Geay, envoyé en Australie en première classe, prévient : « Pour le sport, il faudra attendre. » On avait remarqué. Il a raison d’être jaloux : Richard Coffin et Emmanuel Lefort se sont mélangés à Marie-Marchand Arvier et Ingrid Jacquemod dans un jacuzzi. Comme si ça ne suffisait pas, ils nous mettent la musique des Bronzés pour finir le sujet. Chapatte vient encore de mourir.

Carlier est au diapason, pas trop de second degré. Gallas n’a quand même pas tout compris. Ils ont invité Bastareaud pour l’épauler.

Edito : L’homme qui valait 120 millions

gasquet

Pendant que L’Equipe Mag essaye de concurrencer sa mère à Bwin, Ibanez et Pires commencent à comprendre ce qu’ils représentent dans leurs sports respectifs, qui ne les respectent pas.

C’était en février 2008, Le Vestiaire, qui ne s’appelait pas encore Le-Vestiaire.net, trop occupé à fêter la presque victoire de la star du tennis français à Melbourne, n’avait pas pensé à vous prévenir que la domination de l’homme était fragile, nous n’en avons parlé que dans une petite cinquantaine d’articles. Depuis, il ne s’est blessé que trois fois sérieusement pour six mois d’absence à la louche, c’est quand même pas énorme. Hélas, c’est bien à cause de ses deux mois de jeux effectifs qu’il a évité les nominations aux Brahim d’Or en individuel.

Récompense que son vieux prédécesseur remporte haut la main, coiffant au poteau un monsieur courageux qui n’en a pas vu depuis longtemps, et le Sebastien Loeb du pauvre. Et puisque Gasquet sera le prochain bleu à remporter un Grand Chelem, c’est donc que le tennis est une science exacte. Le Vestiaire a logiquement enquêté pour savoir où et quand le miracle se produirait et apparemment Tsonga aurait déjà réservé la place. La même que Savidan soulevant un trophée à Rome.

Magne et Pelous ont eux découvert qu’ils avaient la leur en équipe de France. C’est sûr que par rapport à Lièvremont, même Francis Rui et ses bouts carrés aurait eu la sienne. Entraîneur, ne serait-ce qu’adjoint, ne serait donc, comme le journalisme à Issy-les-Moulineaux, pas un métier. Charly est pardonné, il a joué les Blacks en 1999 avec Lamaison, Soulette et Dominici. Mais la plus vilaine poutre du grenier n’aurait même pas servi à allumer un feu.

Pendant ce temps-là, Jean-Baptiste Grange est cité pour la cinquième fois dans nos colonnes depuis le 30 novembre. Il n’a plus que Govou comme concurrent, qui lui-même concurrence Tsonga, qui concurrence Gasquet, qui concurrence Michalak, qui ne concurrence personne et depuis bien longtemps déjà.

Ligue 1, OM : La bonne Mère catho

rugby

Les supporters dislexyiques de l’OM ont cru que Frédéric Brando était de retour . Manque de chance, ce n’est que Brandao.

Dreyfus est tombé de haut. Aux premières lueurs du mercato, il imaginait davantage Anigo sur les traces d’un stoppeur plutôt que sous une auto-stoppeuse. La vérité est certainement au milieu. Même si les matches de l’OM Dreyfus n’en a rien à carrer, il regarde de temps en temps les classements de Ligue 1. Sans qu’il se l’explique, la colonne ‘buts encaissés’ apparaît en plus gros caractères que Ben Arfa chez les passeurs. Interloqué, il s’est renseigné : Hilton s’est inventé des problèmes personnels, Zubar est devenu celui de Gerets et Erbate n’a pas confirmé les espoirs placés en lui. Il a attendu décembre pour se remettre au Golfe. « Pas besoin d’un défenseur, Rodriguez est rétabli. » Quelques jours après avoir offert au public du Vélodrome un festival offensif de Nancy, la blague belge est savoureuse.

Pape au gnouf

La rumeur Bergougnoux avait déjà réchauffé le capitaine Dreyfus aux premiers frimas de 2009, comme ces soirées Ronaldinho contre Leboeuf au Vélodrome. Diouf a beau utiliser des mots que lui-même ne comprend pas, c’est toujours Bobby qui fume le barreau de chaise.

C’est aussi lui qui injecte le pognon, et certainement pas pour voir Kaboré et Samassa en Ligue des Champions. Valbuena non plus, mais Marcelinho et Fernandao ne sont plus au club depuis longtemps. Comme dit la femme de Fred, on a les stars qu’on mérite. Karim Ziani hésite à adopter la coupe de Waddle, mais la campagne d’abonnement n’a pas très bien marché. S’il avait lu Le Vestiaire en début de saison, Jean-Claude Dreyfus aurait pu se préparer à fêter une qualif en Intertoto. Il va finir par croire que Laurent Blanc manque à l’OM, même si Bakayoko en rigole depuis l’hospice.

Dire que Boumsong aurait suffi pour un sursis et 10 points d’avance en championnat. A la place, Brandao vient en cure de remise en forme et Wiltord en cure thermale. Cuperly, à peine plus jeune, peut se faire du souci pour son poste : l’OM compte sur l’ expérience et l’état d’esprit d’el Nino. Lyon s’en était débarrassé pour les mêmes raisons il y a 3 ans, l’ambition est de retour. Monaco n’est qu’à une heure de route.

Pendant ce temps-là, Francescoli, Stojkovic, Cantona, Boksic et Voller se cherchent un point commun avec Baky Kone. Marc Libbra a une idée sur la question.

Le roman du perd OL: Qui ne tombe pas n’est pas Lyonnais

SOCCER-FRANCE/

Le Vestiaire accompagnera Lyon jusqu’à sa victoire en Ligue des Champions. Parce qu’un club qui nous a autant fait vibrer ne doit pas mourir seul, chaque semaine, nous publierons son bilan de santé. Aujourd’hui, on recrute le Prince Charles et on tient en échec le grand Lorient.

Le mercato bat son plein, Faubert est sur les tablettes des plus grandes équipes. Pourtant, Aulas tarde à abattre ses cartes. Il a promis de casser sa tirelire. On ne savait pas qu’il s’était servi chez Carole Merle et Bruno Bellone. Le gros lot pourrait s’appeler N’Zogbia. Si ça vous dit quelque chose, c’est peut-être en raison de ses titres, ses apparitions en équipe de France A ou même ses buts, car il jouerait milieu de terrain offensif. Non, vous connaissez Charly, car il a été le tout premier « sportif » mis à l’honneur sur Le Vestiaire. C’était en mai 2007, il jouait déjà à Newcastle. Progression.

Charlie et son drôle de drame

Quoi qu’il arrive, Aulas semble  sous le charme de son côté gauche. Le grand Lorient, de Vahirua et Abriel, a souffert mille maux pour se démarquer sur le côté gauche lyonnais. Mieux vaut se prémunir contre toute blessure en achetant un troisième remplaçant. De toute façon, Ederson a coûté assez cher comme ça. Aulas est sûr de lui, une fois n’est pas coutume, il s’est livré avec sincérité sur l’état de son équipe. Oui Lyon est à la dérive, non il n’a jamais réussi un recrutement correct.

« J’ai la crainte de ce retour des équipes compétitives et aussi la sérénité car jusqu’à maintenant, quand il a fallu réaliser des exploits dans les grands rendez-vous, l’OL a toujours répondu présent. » Porto, Eindhoven, Milan, Rome, et Manchester. Aulas n’avait pas dû avoir l’heure exacte du rendez-vous. « C’est une chance qu’on puisse enfin mesurer le parcours de l’OL, qui vient de remporter quinza titres en dix ans. Toutes compétitions confondues. » Il a raison de confondre : qui fait encore la différence entre Ligue des Champions et Coupe de la Ligue ?

Elber au change

« S’il devait y avoir une note qualitative, elle serait moins bonne que celle des années Houllier par exemple. Je me souviens aussi de l’année où l’équipe, entraînée par Jean Tigana, avait déployé un jeu brillant et formidable (en 1995). Au final, l’OL avait fini deuxième derrière Nantes. » Une façon de renouveler toute sa confiance à Claude Puel ? Ou d’espérer finir sur le podium ? « Non, j’ai confiance dans les joueurs, j’ai confiance dans Claude Puel. Il n’y a pas de recadrage.  » Puel est donc bien l’homme de la situation.

« Le mercato ne sera pas agité, mais on va faire ce qu’on a à faire, comme chaque année depuis dix ans quand on a pris les bonnes décisions au moment où il fallait. » Fred, Pjanic, Ederson, Delgado, Grosso, Nilmar, Elber, Baros, Boumsong,  Clebar Anderson, Fabio Santos : ça coûte plus qu’un cocktail de Simonet, mais ça joue moins que Moreira. Cherchez l’erreur. Govou ?

« Puel n’est pas pressé de recruter. C’est confortable quand on est entraîneur de compter sur un groupe de trente joueurs, dont une vingtaine d’internationaux, et d’avoir la capacité d’en recruter deux ou trois autres. Le privilège de prendre ou de ne pas prendre est une capacité que n’ont pas beaucoup d’entraîneurs. C’est une grande qualité de Claude de ne pas recruter pour recruter, mais de recruter pour améliorer ce collectif. Et s’il ne recrute pas, on ne lui en voudra pas car on a confiance en lui.«  Même Perrin ne jouissait pas d’une telle confiance l’hiver dernier. Il se murmure qu’une prime exceptionnelle pourrait être versée à Puel dès le mois d’avril.

Pendant ce temps-là, Cris se réjouit de la bonne ambiance générale. Qui a dit que c’était la crise ?

L’Hommage du Vestiaire : Guillaume, le quelconque errant

milano

S’il n’existait pas, il faudrait l’inventer. Rarement un joueur n’avait autant marqué les matches de son empreinte. C’est un génie, probablement le meilleur joueur français. Gourcuff est pas mal aussi (vidéo colonne de droite), mais il lui faut encore bosser. Dans l’ombre, un petit jeune aux dents longues rêve de lui piquer son talent. Il s’appelle Benzema, mais il a une excuse : 3 ans de moins.

Papin dit de lui que c’est Van Basten, Zidane a cru apercevoir Trezeguet, Malouda a un autographe de Drogba. L’équipe de France lui tend désormais les bras. Comment ne pourrait-il pas être le nouveau Savidan ? A peine 24 ans et déjà porteur de la maturité, du niveau et du charisme de meilleur buteur sur Eurosport, justifiant que la presse en fasse des caisses. Il n’a pas marqué qu’à 12 matches sur 20, il était titulaire à chaque fois. Devant le but, c’est un tueur, il lui arrive même de cadrer. Et quand il ne marque pas, il sort à la mi-temps ou juste après. C’est donc un joueur décisif. Il sait se faire oublier tout un match et surgir de sa boîte pour remplacer Mamadou Sakho sur le banc. Il l’a même souvent fait cette saison : la régularité, sa principale qualité.

Jay Jay l’Amoroso

Comme les grands, il a sa valeur ajoutée : c’est la défense.  Lizarazu se fout un peu de sa gueule,  sa silhouette déguinguandée peut faire rire, mais il prend quelques ballons de la tête. Au final, c’est le prototype de l’attaquant moderne protéiforme, réunissant en lui toutes les qualités des meilleurs buteurs de l’Histoire. Spectaculaire comme Papin, régulier comme  Ronaldo, efficace comme Romario, décisif comme Benzema, technique comme Henry, adroit comme Trezeguet. En un mot, complet comme Thomas Deniaud. Mais surtout, comme Eto’o, il joue dans une des meilleures équipes d’Europe, bien aidé par le petit Okocha, au moins aussi bon que l’original sous le même maillot.

Derrière lui, le PSG s’est mis au diapason. En ne prenant que quatre buts par Bordeaux, le club de la capitale n’a pu rééditer l’exploit de Schirrhein, mais s’est confortablement installé dans le fauteuil de favori.