Ligue 1 : Stars à homicide (3/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus, la bouffe est pas dégueu.

18. Benarbia, Ali ballot

Est-ce d’avoir marqué deux coups francs à David Marraud ? Toujours est-il que c’est à 27 ans qu’Ali se décide à quitter Martigues. Monaco et Bordeaux suivront, avec deux titres de champion. Puis Paris, où tout le monde le voit comme le successeur de Dahleb. Dix ans à Martigues, ça ne vous quitte jamais vraiment.

17. Vencel, le Brastisla boy

Impossible de les départager. Six saisons à Strasbourg, six saisons au Havre, ni progression, ni régression et à chaque fois il a terminé sans être titulaire. Deux sélections avec la Tchécoslovaquie puis 19 avec la Slovaquie, même tarif.

16. Marcico, Crespo beurre salé

Lorsqu’il débarque sur les bords du Mirail en 1985, Beto est aux balbutiements de sa carrière. 25 ans, star de River Plate, meilleur joueur argentin, avant-centre des Gauchos. Allez savoir pourquoi, malgré son absence de but en 16 sélections, plus aucun sélectionneur ne fera appel à ses services. Allez savoir pourquoi, l’Argentine jouera les deux finales de Coupe du monde qui suivront. Allez savoir pourquoi, il restera sept ans à Toulouse malgré 67 buts en 248 matches.

15. Valderrama, senior météo

Valderrama a très tôt compris comment faire parler de lui. A défaut d’être bon, il faut être visible, si possible dans un club où les plus connus sont Jacek Ziober et Claude Barrabé. Après une recherche aux ciseaux, il tombe sur Montpellier en 1987. Le climat se rapproche de l’Amérique latine, autant y passer quatre ans. La planque est bonne, le meilleur joueur sud-américain 1987, le redeviendra en 1993, mais il est déjà revenu en Colombie depuis deux ans, une finale de Coupe de France en poche.

14. Moravcik, c’est chic

Lorsque Lubomir Moravcik débarque sur les bords de la cité florissante stéphanoise, les Verts ne sont pas encore tout à fait morts, sa carrière non plus. Lubomir a 25 ans et vient de disputer les quarts-de-finale du Mondiale avec la Tchécoslovaquie. Six ans plus tard, il quitte Saint-Etienne pour Bastia. La République Tchèque vient alors d’atteindre la finale de l’Euro, mais Moravcik est slovaque. S’il est resté aussi longtemps le grand numéro 10 des Verts c’est qu’il y avait une raison. Si les Verts n’ont rien fait il y en a une autre. Duisbourg, Glasgow et Ichihara ont une idée, Titi Camara aussi.

Retrouvez le classement de 19 à 30.

Ligue 1, Palmarès : Stars à homicide (1/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus la bouffe est pas dégueu. Et pourtant, aucun n’est fiché au grand banditisme international.

30. Pauleta, en voiture Simone

L’Aigle des Açores est une terreur des surfaces, mais il préfère la Ligue 1 à la Liga, la Coupe UEFA à la Champion’s League et les qualifications à l’Euro au Mondial. Sauf quand c’est la Pologne ou l’Angola en face, bien entendu. Il est quand même vice-champion d’Europe 2004, avec la bagatelle de 0 but inscrit. 109 buts en cinq saisons au PSG c’est mieux que Weah, 47 buts en équipe du Portugal c’est mieux qu’Eusebio, 0 titre de champion de France, c’est aussi bien que Bernard Bouger.

29. Ikpeba, y peut pas

Un grand buteur est toujours présent dans les grandes occasions. C’est précisément ce que Trezeguet lui a appris le 18 mars 98 à Old Trafford. Ikpeba s’est contenté d’être là sur la durée. Six ans pour être précis, une fois champion mais le buteur s’appelle Sonny. Pour le reste c’est 3 buts en 30 matches et les JO 96 avec le Nigeria. C’est pas de sa faute, il est né à Bénin City.

28. Frandsen, à qui Per perd

Longtemps Friis Hansen a cru qu’il pourrait être le joueur emblématique du Lille des années 90, celui de Jean-Claude Nadon. Mais sa carrière bordelaise laisse le champ libre à Per Frandsen, inamovible maître des Dogues. En 90 c’est une star danoise de 20 ans, déjà internationale qui rejoint le grand Nord. Le temps de digérer les histoires de Charles Biétry et le voilà à Bolton. Une parenthèse de 4 ans qui ne l’empêchera pas de retrouver l’équipe du Danemark en 1998. Le Danemark est champion d’Europe en quelle année déjà ?

27. Otokoré, le Diomède du pauvre

Comment séparer le nom de Didier Otokoré du Auxerre qui ne gagne pas. Kalman Kovacs aussi était auxerrois, mais il a squatté moins longtemps pour un plus d’efficacité sans être ailier. Otokoré était ailier, formé au club,  international ivoirien mais il n’était ni de la campagne UEFA 93, ni du titre 96. Il a pourtant passé 7 ans chez Guy Roux sans compter la huitième et la neuvième. Diomède fut au moins champion du monde.

26. Song of freedom

130 sélections, capitaine, vieux et respecté comme il se doit, à moins que ça ne soit l’inverse. La carrière internationale de Song est un modèle, mais en club il a commencé à Metz sans pouvoir en partir pendant 4 ans. Au moins le titre de 1998 reste dans toutes les têtes, si seulement il n’avait pas été pour Lens. Rancunier, c’est à Salernitana qu’il foutra le camp, avant Liverpool, West Ham, Cologne, Lens, Galatasaray et Trabzonspor.

25. Frei, rayon surgelé

Le miraculé du classement. Arrivé au mercato 2003, il a passé tout juste plus de 3 ans à Rennes. Deux fois 20 buts, il a fait de l’ombre à Pauleta. Troublant, il a obtenu autant de titres que lui. Autre paramètre troublant, c’est à Dortmund qu’il partira pour s’enterrer, comme Ikpeba. La Suisse n’a quand même pas fait 0-0 contre la France au Mondial 2006 ?