Moscou 2013 : Des valses et du Tamgho

2008, 2009, 2010, 2011, 2012. Une médaille de bronze européenne et même pas en free fight. Bandeau l’artiste ! En 2013, comme d’hab il pète tout en qualifs. Alors ça sera quoi cette année en finale : un jour sans, une fracture ou le record du monde ? Hélas une compétition qui compte ça se gagne plus au mental qu’à la gueule. Pour l’instant on l’a pas trop entendu et il semble s’être assagi. Souvenirs

« Je vais essayer de poser des bombes aux moments importants. » Janvier 2011 n’est pas encore terminé que Teddy Tamgho menace déjà. Deux fois 17,92m la même journée, il a tenu parole. Plutôt que de les réserver pour juillet ou août comme les champions, il a choisi l’hiver, une salle, avec comme seuls rivaux Compaoré et des Italiens. L’exploit, un tour d’honneur en marchant, sans sourire et en toisant la foule comme un grand champion repu de titres. Les Jeux Olympiques d’Eaubonne, de Bondoufle, d’Aubiere et de Sotteville-les-Rouen lui ont déjà souri. Mais il ne faut pas réduire Teddy à son bandeau de travers, à ses chaussettes relevées, à ses bastons avec des meufs, à ses vies de ma mère sur le sautoir, aux dunks, au rap, à ces putains de Harlem globe trotters, à ses blessures qui le privent d’Eurostar en 2012 ou à cette médaille de bronze aux Jeux Olympique d’Europe de Barcelone 2010, à deux rangs près c’était lui l’Euro Star. Daeguté ! Mieux vaut-il avoir du talent quand ça ne compte pas ou ne pas avoir de talent du tout ? Finalement le seul truc qui n’a jamais déclaré forfait chez lui c’est sa grande gueule.

Edwards aux mains d’or

Tamgho a déjà 23 ans quasi 24, déjà 4 voire 5 de plus que l’année de son titre mondial junior, en 2008. Il avait explosé son record le bon jour, avec 17,33m. Le bon jour, c’est vite dit : trois jours plus tôt ça aurait valu Pékin. Tant pis, il verra d’autres JO, ceux de New York et Doha qui permettent de dépasser 17,80m en toute confidentialité. Entre temps, il y a eu sa première grosse compétition en 2009, des vrais Mondiaux du mois d’août, enfin. La troisième place n’est qu’à 17,36m et la deuxième à 17,55m. Teddy claque successivement 17,37m puis 17,58m mais en février. Il terminera donc onzième avec 16,79m. Avec la petite douleur au mollet qui va bien. Il y a aussi eu l’hiver 2010, le premier record du monde dans le réconfort d’une salle qatarie, titre mondial à la clé. Comme Pierre Camara. Et presque en direct sur Direct8, Christophe Pacaud au commentaire.

Aujourd’hui, il est enfin à Mosou. Dans Rocky IV  Stallone aussi y était allé. Mais le méchant c’était pas lui et le méchant avait perdu.

Stade 2 : Géraud défaut

Produire un Stade 2 en janvier 2013 c’est compliqué : l’actu c’est la Coupe de France, le Top 14, le Vendée globe et le Dakar en Asie ou un truc comme ça. Le seul invité dispo s’appelle Grosjean et c’est même pas l’ancien entraîneur de Gasquet ou le PDG de l’usine à fromage : c’est juste un pilote de F1 qui sourit tout le temps : quand il dit qu’il aime pas le foot, quand il dit qu’il tweete pas, même quand Géraud lui fait remarquer que tout le monde le traite de nul, y compris Panis. Mais le plus dur c’est sans doute de devoir se passer du célèbre écrivain à mèche grasse qui présentait l’émission jusqu’ici, devenu subitement indisponible. Comme un vieux journaliste ringard qu’on aurait viré comme une merde à bon escient.


Il est 17h30 : un bref jingle avec les quelques notes de la fameuse musique un peu rock et un peu insupportable et c’est parti. Les mèches blondes un peu dégueu de Chamoulaud ont cédé la place à celles de l’ancienne présentatrice de l’Ile de la tentation qui jure n’avoir cédé aux sirènes de TF1 que pour le challenge. Dire que c’était pour le pognon serait erroné d’autant qu’elle a poussé son challenge jusqu’à Orange sport, ses 13 000 abonnés et ses 15000 euros par mois.

Après un sommaire fort peu alléchant, Céline Géraud présente le plateau qui l’est davantage. Des jeunes sexy voire érogènes : Grosjean, Lafon, Lartot et surprise Patrick Montel est toujours là. Il fallait probablement justifier le maintien des questions à la con genre « Si Armstrong avoue, est-ce que ça va changer son opinion de lui ? ». Ce qui ne veut rien dire, mais on a affaire à de grands professionnels : « euh, votre opinion de lui ». On comprend en fait assez vite que s’il est là c’est surtout pour que ses généreux camarades se foutent de sa gueule. Lartot n’attend pas 5 minutes pour jeter un regard condescendant sur son voisin de table pour se moquer des culs de bouteille qui lui servent de lunettes.

Mais à peine le temps de s’appesantir sur les interventions à contretemps de Patrick que Géraud fait un détour par Alain Vernon, désormais interdit de plateau, qui sans même donner le score du match tente une interview du gardien d’Epinal : « Qu’est-ce qui se passe ? » Ben il se passe que ça fait 17 ans que t’étais au placard mon pote. Mais ça ne fait pas assez longtemps pour que le public ait droit à un résumé autre que celui des tirs au but. A quoi bon, il n’y avait eu que 3-3 après prolongation. Puis c’est parti pour le Dakar avec le minimum syndical de Holtz sans doute exigé par l’ancienneté et la promesse de lourdes indemnités prud’hommales.  Dans l’intervalle Montel ponctue chaque séquence par des tweets toujours très inspirés: « Lyon est tombé sur une épine… al« . Pas mal.

Gérotologie

Le temps pour Lartot d’avouer qu’il s’emmerde, pas à cause de Vernon mais du Top 14, que débute le quart d’heure Vendée globe. Personne n’aurait osé. Personne n’aurait osé non plus mettre Marie-Christelle Maury à l’antenne, d’ailleurs elle y est pas. Pourquoi un tel ostracisme ? Elle pue ? Est-elle grosse ? Moche ? C’est à n’y rien comprendre. Comme d’habitude depuis 12 ans, on lui a confié le reportage le plus intéressant de l’émission : Virtual Regatta. Des gens qui se prennent pour des skippers devant leur ordinateur. Passionnant. D’autant que les tamagotchi commençaient à nous manquer. C’est juste après que l’on comprend que Chamoulaud a vraiment été viré puisqu’un double duplex en direct s’installe entre le leader du Vendée globe et celui de Virtual Regatta.  C’est ce qu’on appelle le travail à la Chêne.

On saluera aussi cet extrait sur la star de Calais, Mickaël Gérard qui fut approché par les grands clubs dont le port de Calais qui finira même par l’embaucher.

Monfort / Montel : L’amical Nelson

Et le plus bel enfoiré ?
Le Vestiaire vous a déjà  présenté ces sympathiques personnages : Adam est hors concours, il est juste incompétent.
Votez sur equipe.vestiaire@yahoo.fr.


Juillet 2011

L’histoire d’amour entre la Chine et France télévisions avait débuté il y a 3 ans à Pékin. Tenue de marin de rigueur, on avait écumé tous les bars à putes avec Maximy sous prétexte de visites de la Chine secrète, celle où on crève la dalle mais où on est heureux. L’histoire s’est poursuivie à Shanghaï, cette ville baptisée par le démentiel Alex Boyon : cité de la démesure. C’est ici que la vedette des tartans a traîné ses guêtres, sa raie au milieu approximative et son épi. Preuve que son coiffeur serait toujours recherché par Interpol. Mais Montel, c’est aussi et surtout un débit de parole ininterrompu digne des plus beaux flows de Jay Z. Bienvenue dans le Shanghaï interdit, celui de Monsieur Lang.

Quelques instants auparavant, Boyon nous promettait de découvrir un paysage méconnu en décalage romantique avec les gratte-ciel dont il énumérera, sans note, les 174 chantiers en cours. On retrouve donc Montel planté à 200m des maisons dans un cadre couleur locale avec une guide bonne à crever moins couleur locale. C’est pas grave, elle est surtout ici pour nous raconter que la France a laissé des traces dans cette Chine-là. Elle n’aura pas le temps d’en dire plus ; tous les 52 mots de Pat, elle en placera 3, en télévision on appelle ça les bonheurs du montage à la serpe. On vous l’a dit, la star c’est Montel, même si les érections sont moins fournies.

Chine, Chine

Patou tourne les plateaux et laisse le soin aux cadreurs de filmer l’intérieur des habitations, on ne va pas non plus se dégueulasser pour une séquence de 4 minutes. Tant pis pour Monsieur Lang. Montel ne passera pas non plus par la piscine. En revanche, il se livrera a un karaoké sur le plus grand tube d’Hélène Rollès. Le seul. Mais ça ne lui suffira pas, il faut montrer que les rockers chinois aussi connaissent leur solfège, la guide n’aura pas le temps de nous dire si c’est révolutionnaire. C’est suant à grosses gouttes que les toits de Shanghaï accueilleront notre Montel national et pour le coup international dans le Bar rouge. On recolle les ambiances au mix est le tour est joué.

On aurait tout aussi bien pu le tourner sur Direct 8, ça n’aurait pas fait plus amateur, mais cette fois Pacaud n’était plus libre. Des séquences inoubliables ponctuées de main de maître par les études anthropologiques, sociétales et architecturales de Boyon : « Pour un demi-euro vous avez un plat, c’est d’ailleurs là qu’on s’est fait péter le ventre tout à l’heure. » Sympa l’occidental et toujours généreux mais au moins il ne juge pas, il respecte. Comme quand il taille un costard en polyuréthane aux Brésiliens en utilisant l’adjectif « dubitatif » à bon escient. Ne cherchez plus le meilleur d’entre nous.


Avril 2011

Familles recomposées, c’est pas gagné : Chamoulaud le sait, expliquer que piquer dans la caisse ce n’est pas respectueux de la vie en communauté c’est aussi compliqué avec son beau-fils qu’avec Monfort.

Le public a disparu, les jingles criards aussi. Aujourd’hui, Stade 2, c’est du reportage, de l’image, moins de bling bling et davantage de Romera, président de la société des journalistes. Le coup de pinceau est avant tout moral : Nelson est toujours là. Mais il ne parle plus de ses riches amis nucléaires, juste des questions web, d’internautes et de Lille peut-il être champion de France. Quand on est un vrai patriarche, on manie le compliment aussi bien qu’on évite le coiffeur. Chamoulaud a tout compris, pour la paix des ménages un duplex avec Peyron en vacances au large de la Catalogne est parfois un compromis nécessaire. Godard et Boyon sont aussi au large, mais chaque chose en son temps.

Du Boyon plein les fouilles

Du reportage, ils en voulaient, ils en ont eu. Ouvrir sur Thomas Bouhail confirme la tendance que le public en plateau n’est plus le bienvenu. Stade 2 revient aux sources, 32 minutes d’interview rugby juste à attendre que Saint-André daigne enfin féliciter son frère, c’est le service minimum et peut-être qu’un jour les gens connaîtront même la ProD2. Lartaud a pu acquiescer, ça prouve qu’à 18 ans on peut avoir vu le LOU. Le fantôme de Salviac, lui, a versé une larme. L’absence de danseuses en string et la présence d’une enquête sur la communication des sportifs sur Internet, avec Chabal qui tente de faire une phrase, c’est remuer le pathos dans la plaie.

Août 2009

Patrick Montel a tellement aimé la performance de Philippe Delerm à Pékin, qu’il a pris Boyon pour occuper le siège en trop. A quand le commentaire à dix abbeba ?

Si Bilalian ne veut pas lui faire présenter Stade 2, Stade 2 viendra à lui. Berlin 2009, Patrick Montel a débuté son terrible dessein, rassembler toute l’équipe des sports de France télévisions dans sa cabine de commentateur. Après avoir débauché les reporters de seconde zone qui n’auront jamais droit à la cabine, la première grosse victime est Alexandre Boyon. A force de l’entendre se vanter de savoir qu’Allen Johnson avait été aligné sur 4×400 à Athènes ou de reconnaître Juantorena avec 30 ans de plus, Montel s’est dit qu’il pouvait bien venir parler de ce qui n’intéresse personne. L’heptathlon, les lancers et un peu du reste des concours quand les types sont pas connus. Une fois Tamgho éliminé, Alex le nageur a tout loisir de commenter les sauts enregistrés de Nelson Evora. En plus, on peut le bizuter jusqu’à le faire chialer.

Oh pas de télé Thomson

A part ça, Patrick a récupéré sa bouillotte et Diagana a le droit d’en placer une de temps en temps quand le patron décide qu’il peut apporter un oeil intéressant, mais jamais sur les haies, ça serait trop facile. Du coup, Montel peut se lâcher avec la certitude de ne pas être contredit. Il ressort les classiques : Jamaïque, Ethiopie, Kenya. On n’a pas la télé, on court sur les hauts plateaux et surtout on a les mêmes parents puisque l’on est tous frères. Bob et Mahiedine ne l’étaient pas depuis six mois, il le seront probablement l’année prochaine aux Europe de Barcelone grâce à l’indispensable Nelson Monfort, qui a découvert que la zone mixte ne signifiait pas que l’on pouvait mélanger les hommes et les femmes. Nelson aime les petites Ethiopiennes et n’hésite jamais à associer Montel à sa passion, les nuits n’en seront que plus animées. Personne ne reprochera à Patrick d’avoir dit « fureur » pour vendre des tee-shirts allemands, par contre les spectateurs les plus tendus pourront se plaindre de Déborah la guide, aussi sexuelle que la moustache de Jean-Pierre Durand, le photographe pote de Montel de passage dans la fameuse cabine.

Décastar ou Fréquenstar ?

Si démagogie a un sens, il ne s’applique pas à Patrick et ses autres potes, ceux de Facebook, persuadés qu’ils auront des places gratuites pour le prochain Sotteville-lès-Rouen. Il n’y ajoute pas le foutage de gueule quand il propose aux téléspectateurs plus mauvais les uns que les autres de prendre sa place, pour finir sur un gros plan de Diagana à deux doigts de l’apoplexie. Montel est encore là pour un long moment et heureusement car sa naïveté sincère nous manquerait. Quand Bolt méprise et humilie ses adversaires, ce n’est pas de l’arrogance, quand Tamgho crâne entre deux sauts mordus, ce n’est pas un frimeur et quand Fraser égale Christine Arron avec un appareil dentaire, c’est une grande championne. On ne lui en veut pas, c’est le meilleur même s’il appelle William Motti « Bill » et qu’il l’expédie en 1’30 après un mot sur l’athlétisme est-allemand et Talence. Bilou est dans la place.


Janvier 2009

Dimanche, Stade 2 n’a pas eu lieu. A la place du sport, Chamoulaud a préféré présenter Vivement Dimanche avec des intellectuels à la place de Darmon. Candeloro, Gallas, et même Alphand, le seul pilote du Dakar à rentrer vivant. Giesbert veut relancer Culture et Dépendances.

Malgré le départ de Clopeau, Bilalian n’a pas perdu la main. Lors de la séquence révolutionnaire des coulisses, qu’on n’avait pas vu depuis France 2 Foot, Chamoulaud est dans ses pantoufles. Sa chemise reste ouverte, son micro aussi pendant le premier sujet. Les centaines de téléspectateurs n’ont aucun mal à l’imaginer aller pisser, Lionel a la confidence facile. Guy Carlier est coincé dans son fauteuil, Vinoy et Lévêque tentent la désincarcération, Chamoulaud les enferme à double tour. Rien ne presse, Galthié est bourré, il fera aussi perdre Perpignan.

Surya Bonaldi

Puisqu’il n’y aura pas de pub après autant en faire pendant. C’est l’heure du live promotionnel de Candeloro, la séquence la plus longue de l’émission. Il n’y avait pas beaucoup d’actu ce week-end. Un spectacle qui n’a de sportif que les entrées payantes et Monfort, qu’on n’avait plus vu à pareille fête depuis C’est mon choix. « Franck Sinatra n’a qu’à bien se tenir », le taquine Chamoulaud. Boyon a dû se farcir la rétro. Mais pourquoi donc Sled a-t-il été viré ?  A son époque, Candeloro faisait les JO.

Le con…ducteur

Brève handball, ce n’est que le championnat du monde. Brève rugby, ça se défend. Pas de tennis, c’est Melbourne. Pas de judo, c’est les France. 18h20, le cirage de pompes hebdomadaire d’Armstrong n’attend pas. Luyat n’est donc là que pour le buffet, comme Kader Boudaoud à Nantes la veille. Il avait pourtant trouvé la question inédite pour Gourcuff : Bordeaux ou Milan ? Nicolas Geay, envoyé en Australie en première classe, prévient : « Pour le sport, il faudra attendre. » On avait remarqué. Il a raison d’être jaloux : Richard Coffin et Emmanuel Lefort se sont mélangés à Marie-Marchand Arvier et Ingrid Jacquemod dans un jacuzzi. Comme si ça ne suffisait pas, ils nous mettent la musique des Bronzés pour finir le sujet. Chapatte vient encore de mourir.

Carlier est au diapason, pas trop de second degré. Gallas n’a quand même pas tout compris. Ils ont invité Bastareaud pour l’épauler.


Aout 2008

Les Jeux sont finis et France Télévisions a pris un avantage définitif. Margotton, Galfione et Longuèvre, qui ne voit de dopage nulle part, n’y sont pas pour rien, le coup de génie de Bilalian y est pour beaucoup. Le porno soft de Canal était propre, mais trop lisse.

Fin des JO, Luyat se force à rire en voyant le seul plan off de Godard dépourvu d’insulte aux techniciens, pratique pour un bêtisier. La nostalgie, ça vient vite après les JO, mais au moins il arrêtera de lui casser les couilles avec Grenoble en L1. Ca sent le bilan, le retour des costards, mais comme Bilalian est un fin meneur d’hommes, il a aussi mis sa veste de marin. Ca ne l’empêchera pas de se réserver l’habituelle interview consensuelle de Rogge et l’honneur d’annoncer qu’à Londres, France Télé aura des caméras.

Soudain surgit Placido Domingo, même s’il chantera une heure et demie plus tard. Bilou raconte tout avant que ça se déroule, comme au cinéma. Il se moque des Chinois qui connaissent pas Led Zeppelin. Pas grave son consultant, Wang, entre deux messages de propagande, est en train de relire ses notes. Jimmy Page fait semblant de faire de la guitare, tout Lempdes est en fusion et Beckham tape dans un ballon, Bilou en chiale. Monfort, lui, se fout de la gueule du monde : c’est lui le grand gagnant des JO. La première semaine de Nelson avait été un tremplin. Il avait laissé son costume de journaliste dans le casier de Laure pour la faire parler. Rien ne dit qu’avec Baala ou Doucouré, il n’a pas été au bord de la récidive tellement les Français les aiment. Mais les relayeurs du 4×400 lui ont retrouvé sa carte de presse. Ils ont craché le morceau, Nelson est redevenu le meilleur d’entre nous même si l’ombre de son passage en cow-boy à C’est mon choix plane toujours au-dessus de la scolarité de sa fille. Il a même appris le métier à Montel. Dommage qu’il ne soit pas polyglotte. Montel a également découvert à ses dépens qu’écrire des bouquins n’apporte pas forcément à une compétition d’athlé.

Une journée en enfer

Sans sa muse, il s’est cru chez lui. Pas coiffé, refusant de porter le pyjama France TV, il a régulièrement demandé à Diagana de lui servir un café. C’est bien naturel, pour lui les Jamaïcains sont tous des « fils de Bob Marley », au moins autant que les Français des mangeurs de fromage. Bolt sur le podium du 4×100 était avec « ses frères ». Qui est le père biologique ? Jimmy Cliff peut-être, en tout cas pas Philippe Delerm, qui n’a pas repris Montel quand ce dernier se vantait d’avoir appris trois mots de la langue de Molière à Bekele dans une voiture. Et pour cause, le consultant new generation du service public était trop occupé à chercher quelque chose à dire. Sur place, il apportera une vision décalée de la compétition : « Je vais essayer d’amener un regard littéraire et passionné. » Ainsi était présenté le Jeremy Irons tricolore. Pour une fois, il ne tuera personne ou presque.

Au départ du 10.000 m féminin, il entrevoit une Ethiopienne et sans crier gare, la machine littéraire se lance : « On risque d’assister à une très belle course. » Au bout de 5 longues minutes, Diagana constate une course tactique, le rouleau compresseur décalé se remet en marche : « C’est d’autant plus étonnant qu’on a assisté à un 10.000 m rapide chez les hommes. » « En effet Philippe », lui rétorque sans cesse un Montel aux abois, torturé par l’erreur de casting qu’il devra justifier devant Bilou, qui se faisait une joie de s’emmerder, une fois mal réveillé. Parfois, le Romantique est lyrique, comme sur le 4×100 où il rappelle « qu’on est loin du relais avec Marie-Rose qui battit le record du monde en moins de 38 secondes ». Montel accepte de lui épargner que n’importe quel passionné d’athlé sait que le temps exact était de 37″79. Par contre, il lui rappelle poliment que, depuis, nombreuses ont été les perfs de très haut niveau des relais, comme un titre mondial par exemple. L’écrivain flamboyant ne lâche pas le morceau et commet l’irréparable. Il plonge l’auditoire en 1980 pour évoquer un relais avec les frères mescouilles (Barré dans l’état civil) du CA Neubourg, médaillés de bronze à Moscou. Et ça fait chier tout le monde, surtout Montel qui sévit alors et lui rappelle son vilain passé d’entraîneur d’athlé en Haute-Normandie comme pour mieux souligner l’incongruité du mutisme de son hôte.

Apocalypse now

C’est un Montel aussi désespéré que le colonel Kurtz, qui, dans un mouvement de survie dont seul l’être humain a le secret, ne se rasera pas la tête mais lancera son Delerm d’ancien ami, sur le saut en hauteur féminin: « Philippe, ça en principe ça devrait vous inspirer ! » Et le passionné de répondre qu’il aime beaucoup Fosbury. On peut lui reconnaitre le mérite d’une prononciation exacte que ne s’est pas permise Carlier avec un Fox bury de bon aloi. La suite sera du hachis-parmentier. Entre un « Bolt il déconne, mais peut être serieux, il peut finir un 200 m », « les passages sont bons » et un « il est 6e, non 8e », notre Stendhal moderne confiera dans une de ses mythiques interventions, pour justifier la domination de Bolt sur Phelps, que c’est plus dur de gagner plusieurs médailles en athlé qu’en natation, puisqu’on ne peut pas doubler 100 et 10.000. Stoppant net là, son analyse, validée par Montel d’un « vous avez raison, Philippe » dévastateur, il a laissé la tâche à son successeur Bernard Faure de nous livrer le nom de ce fameux nageur qui a remporté à la fois le 50 m nage libre et le 1.500. Si les patrons de France 2 préparaient la diffusion de l’opéra en prime time, ils ne s’y prendraient pas autrement.

Ce n’est pas Patrick Montel qui nous contredira au moment de tirer sa révérence. Tel Monte Cristo, il ourdira sa vengeance avant d’executer lui-même les basses oeuvres. Il commencera par tendre un piège à Ladji et Leslie, deux ados qui passaient par là : « Alors les seigneurs, vous en pensez quoi du seigneur Bolt? » En manque de repères, il se croit au Moyen Âge. La question est cruelle, la réponse assassine : « C’est clair que c’est énorme ce qu’il a fait. 9″69 en décélerant sur les 80 derniers mètres » suivi d’un « il ne pratique pas le même athlétisme que nous ». Pour Montel, c’est un compliment. Sa dernière victime sera son consultant lettré au moment des adieux. Celui-ci choisit habilement la flagélation en public : « J’ai été très content d’être là et je remercie France 2 malgré mon manque de professionnalisme. » Montel jamais meilleur que pour porter le coup de grâce lui assenera un « Pourquoi vous dites ça ? » inexplicable, suivi d’une hagiographie en règle : « On vous connaissait surtout pour la littérature. » Pour ceux qui n’auraient pas compris. Bilalian a jeté tous ses livres.

A bout de souffle

Non loin de là, Godart finissait lui aussi son marathon olympique par la course d’Absalon, son copain précise-t-il entre deux formidablement véritablement. Alors qu’il s’enflamme à la vue d’un pansement sur le genou d’un Autrichien (Sauser) grand rival de son Julien, qui pourtant n’a pas de rival, Leboucher, sa consultante, lui fera remarquer sans violence qu’on n’en a rien à branler : « Oui , enfin ça va pas trop l’handicaper. » Jean-René le mal aimé, au bord de l’épilepsie, expliquera alors que ça « méritait d’être dit, d’être montré ». Il faudra sans doute encore des années à sa comparse pour se convaincre de cette idée. Pour se racheter, Godart se lancera alors à son tour dans la littérature, déclamant ses liens et ses sentiments pour Absalon, s’inspirant tantôt de Tolstoï, tantôt de Dostoïevski. Flamboyant, il fait vibrer l’auditoire. C’est vrai qu’il le connaît bien Julien : « Julien Absalon, qui est né a Saint-Amé et réside à Saint-Amé » suivi d’un « Ah non, il est né à Remiremont ». Son compatriote Jean-Chri finira deuxième, Leboucher confie avoir eu un pressentiment sur la question, Godart la félicitera alors pour son judicieux conseil. Les mots ont parfois un sens caché que seuls les vrais romantiques savent leur donner. D’ailleurs, Jean-René bouclera la boucle par un « Il y en a qui pleurent, c’est compréhensif. »

Daegu 2011 : Marrie Myriam

Ce ne sont pas les pires championnats du monde depuis la création (1983 ans après JC), mais ce ne sont pas les meilleurs non plus.

C’est un peu comme Diagana. Il y a six mois, il faisait très peur. Désormais, on sursaute dès qu’il apparaît, mais pas davantage que lorsque Boyon déclame, sans notes, le bulletin de notes d’une athlète polonaise à l’université. Si Nikki Lauda et Yohan Diniz avaient la bonne idée d’aimer l’athlé, Wes Craven serait surement déjà en Corée. Mais le film d’horreur le plus réussi cette année est sans aucun doute celui de Ghani Yalouz, qui ne perd jamais une occasion de passer à la télé pour venir expliquer à Montel que l’athlétisme c’est un sport universel et que les journalistes français ne gagnent pas non plus à chaque fois le Pulitzer. Il a raison.

Aristophane Diagana

Myriam Soumaré ne peut pas courir toutes ses courses à fond, autant choisir de le faire en série quand les 5 premières places sont qualificatives et que la dernière qualifiée s’appelle Fukushima, « ce qui nous rappelle la folie des hommes« . C’est vrai que des Japonais qui font du sprint, ce n’est pas très responsable.  Ce fut un tremblement de terre lorsque Myriam fit en demi-finales 30 centièmes de plus que son temps du premier tour qui  lui aurait offert le 5ème temps des engagées en finale. Pour résumer, elle a merdé, même si Patrick Montel a réussi la prouesse de s’interroger sur la forme des Américaines et des Jamaïcaines sans prononcer une seule fois le mot dopage.

La transition vers le steeple est toute trouvée pour conter la fabuleuse histoire du fair-play à la Française. Quand Mekhissi comme d’habitude bien supérieur à Tahri est venu arracher le bronze, Montel n’a cessé de réclamer la disqualification du Kenyan car il se trouvait devant Mahiédine. Diagana est parvenu in extremis à lui expliquer que finir en tête ou deuxième d’une course n’est pas toujours éliminatoire. Si Mehdi Baala pouvait comprendre ça maintenant qu’il a compris qu’on pouvait être sympa et modeste en même temps. Il paraissait même presque sincère quand il a parlé de ses potes Mahiédine et Bob. En tout cas pour la première fois depuis ses quatre esquives de juillet si on parle Ultimate fighting et depuis 2003 si on parle de 1500m, l’ancien futur El Guerrouj a semblé facile quand il s’est agi d’enlever son survêtement. Et remonter tout le peloton pour passer en finale aussi. Borzakovskiy a du apprécier, Bernard Faure on ne sait pas trop.

Lavillénie 2011 : Mesnil montant

Jérôme Clavier l’avait prédit : « En passant 5,75m, je pense qu’à 90% c’est la médaille assurée. »

Renaud Lavillénie pourra aller voir Salim Sdiri tant qu’il veut, ça ne l’aidera pas à aller plus haut. L’homme qui a plus de javelots dans le foie que de titres mondiaux a vu comme tout le monde : à 5,65, 5,75, et 5,85 le futur champion du monde saute 6 mètres du premier coup. A 5,90, il saute aussi du premier coup mais 5,50 cette fois. La suite est cousue de fil blanc : un Polonais passe, puis un Cubain, puis Montel n’a plus le cœur à parler de Quinon et Renaud prend un coup dans les clarinettes.

En revanche, Montel parle de la statue qui attend le Cubain à La Havane, normal pour un gars qui améliore son record de 15cm à son troisième essai, le jour d’une finale mondiale. L’adrénaline ou le stress, il fallait choisir, Renaud a choisi. Les perches deviennent trop lourdes, il n’arrive même plus à taper dans ses mains pour le public, il attrape les barres en retombant lors du dernier essai, non sans sauter un mètre au-dessus puisqu’il est quand même le meilleur et de loin.

Couler deux bronzes

Mesnil, lui, avait bien essayé de toucher les barres, mais la gueule dans le sautoir on est toujours un peu court. Il pourra toujours se toucher le barreau en rentrant à la maison ou en courant à poil dans les rues de Paris, mais cette fois pas sûr qu’on le paye pour ça. Tant pis, ça a laissé le temps à Boyon de causer US Open avec Bubka. Oui, Jérôme Clavier a eu un autographe.

Lavillénie éliminé, Montel est réconcilié avec la perche, qui n’est plus en sommeil, contrairement à lui puisqu’il n’y a plus de Français. D’habitude les Slovènes c’est que pour Boyon. Une finale mondiale à 5,85m, ça valait effectivement le coup de chapeau de Monfort, ravi de réunir un champion d’Europe par équipes, sans équipe, en salle et en extérieur, et un Polonais inconnu avec un drapeau sur le dos. Lequel a eu droit à un sujet sur sa passion pour la moto ? Cocorico.

Pendant ce temps-là, Montel fait tout pour convaincre les dépressifs, les insomniaques, les chômeurs longue durée et les autistes de le retrouver à 3h du matin pour voir les séries et entendre Faure.

L’Edito : Tu te fous de la gueule Drummond ?

A force de jouer au con, on finit par lui ressembler.

Le nouvel amant platonique de Patrick Montel, Christophe Lemaitre, était bien au rendez-vous hier de la finale du 100m des Mondiaux. Comme d’hab, il y avait un couloir aménagé pour les gamins avec un très léger défaut de langage, 3m de cheveux en suspension, une belle allure d’Asperger. Ça ne pouvait pas être Boyon, il venait de donner le point culminant de la Belgique en direct de la tribune de presse. D’habitude, une fois ses deux-trois phrases dictées façon débile profond, la nouvelle star des lignes droites enquille sa course en moins de 10 secondes. Mais là, il a poussé son personnage de retardé au bout, en arrivant une bonne minute après Collins, troisième d’une course que Totophe devait évidemment remporter. Ça s’appelle courir comme s’il avait un ssfeux ssur la langue. Montel promet qu’on ne l’y reprendra plus, on peut lui faire confiance, il avait fait la même promesse pour Christine Arron.

Usain du nez

Pourtant, vers 11h40, à l’issue de la demi-finale, Christophe avait oublié quelques instants ses manies de triso spontané pour menacer Monfort s’il le gardait trop longtemps. Ça n’a pas suffi pour gagner sa place chez les Enfoirés, mais le 200 c’est pour bientôt. L’autre phénomène de foire s’est distingué lui aussi. Vous savez le mec qui s’entraîne avec huit des quinze derniers champions suspendus pour dopage. Le mec qui passe sa vie à crâner, enfin à respecter comme dit Montel. Ben oui, pointer du doigt ses adversaires en leur promettant la défaite avant d’utiliser un rasoir imaginaire, ça s’appelle le respect. Tenter 9 »40 en volant le départ c’est de la modestie. Ne plus vouloir s’exprimer une fois qu’on s’est vautré, ça s’appelle l’humilité, pardon l’humiliation. Cette fois Bolt aurait pu se montrer lui-même du doigt car le starter coréen a fini par lui demander de sortir. Comme disait Diagana, le haut-niveau c’est être présent dans les grands rendez-vous. Il n’y avait ni Gay, ni Powell, ni Bolt, ni Lemaitre et on a enfin pu voir de l’athlétisme humain même si c’est Blake qui a gagné. Vous savez le mec qui s’entraîne avec huit des quinze derniers coureurs suspendus pour dopage.

A force de jouer au con, on finit par lui ressembler.

Canal+ : L’instinct Grégoire


On peut donc être une vedette de Canal+ sans pour autant abuser du gel dans les cheveux. Romain Del Bello, Dominique Armand et leur boss Hervé Mathoux auraient sans doute dû mieux travailler à l’école. Avec son sourire de fayot, ses oreilles légèrement décollées, sa coiffure sans forme et ses costards bon marché mal taillés, on se demande comment celui qu’on a toujours traité, et qu’on continue de traiter, de petit intello, a pu devenir le numéro un de la chaine cryptée. D’ailleurs, lui aussi se demande parfois ce qui l’a mené là. « J’étais un malade de politique, avoue-t-il. Je regardais tous les débats télévisés et pendant les études je faisais la sortie du Conseil des ministres.«  On comprend maintenant mieux pourquoi Grégoire ne traîne pas dans les soirées VIP de Panam avec ses petits copains de la chaîne, entre trois putes et une ligne de sucre en poudre. Comme le chante son homonyme, toi + moi, ça fait deux.

Grégoire Margo-thon

Mais il n’y a pas de hasard, Grégoire n’est pas le commentateur vedette de Canal pour rien. Il aime le sport, surtout le basket et l’athlétisme, discipline qu’on lui donne parfois le droit de commenter pour le récompenser de ne pas cafter tous les écarts de conduite de ses collègues. En revanche, l’esprit Canal, lui, il s’en fout. Le Gai Luron du Paf n’en peut plus du rire « communicatif » de la Rouille, il a assez donné quand ils commentaient les matches ensemble. Le second degré des Del Bello, Thouroude ou Guy ne lui arrachent pas un seul rictus, d’ailleurs il ne comprend jamais leurs blagues et se demande pourquoi ils dépensent autant d’énergie en enfantillages. Il supporte encore moins les déguisements et les pitreries de Jean-Charles, son exact opposé. Commenter les matches, c’est son boulot, un point c’est tout. Il aurait pu être prof de lettres – comme maman – ou encore notaire, mais il est devenu commentateur de foot, au grand dam de son père qui ne manque pas de lui reprocher ses fréquentations gominées à chaque repas de famille.

Grégoire m’a tuer

Malgré tout, Grégoire Margotton a tout pour être heureux. Il exerce un métier de rêve et peut en plus se targuer d’être le meilleur à son poste. Il a aussi prêté avec un grand professionnalisme sa voix à la série des PES sur consoles de jeux, signe de reconnaissance de son talent même si la participation de Franck Sauzée au dernier FIFA a sacrément remis en cause cette distinction. Le manque de fantaisie serait-il le seul point faible de notre héros ? Malheureusement, comme tout premier de la classe il n’est pas que nul en cours de sport, il partage avec ses congénères intellos un autre talon d’Achille : les femmes le paralysent.

Conscients de cette petite faiblesse et désireux de se payer sa tête, Hervé Mathoux et consorts ont alors eu une idée mesquine : proposer à Margotton de présenter la grande soirée de Ligue des champions. Avec Nathalie Ianetta. Ils se sont sûrement bien marrés, le petit Greg beaucoup moins, qui a eu droit à une double sanction : il voit Christophe Josse commenter le Barça et Manchester alors que lui se tape Lorient ou Bordeaux mais surtout il croise le regard pétillant de Madame Sabattier et cela le rend tout chose. Et voilà comment le meilleur en cabine de presse perd tous ses moyens et se retrouve en plateau avec les mains moites et le sourire niais de celui qui est amoureux de la copine de son camarade de classe le plus idiot.

J.-C., le vrai titulaire du poste, n’a heureusement aucun mouron à se faire. D’une part ses cheveux se sont barrés depuis longtemps, d’autre part Grégoire ne déclarera jamais sa flamme brûlante à son inclinée, même quand elle lui raconte, privilège du confident, toute sa vie sexuelle. Notamment ses parties fines avec Doudouce, qui porte bien mal son surnom avec elle. De toute façon, il n’est vu que comme une bonne copine et un grand professionnel qui pourrait peut-être refiler ses prochaines notes ou sa veste lors du prochain direct à Gelsenkirchen.

Roland-Garros : Sabre Lauclair

Il est issu de l’hippisme et de la pétanque et pourtant ses amis boulistes disent qu’il aime avant tout le sport. Dans l’exercice de ses fonctions, Daniel Lauclair parlerait donc de sport. Invérifiable : dans son tennis club, il côtoie des cuisiniers, un casse-couille qui jongle avec ses raquettes, des journaux du jour et Hanouna. Même Bernard Farcy vient l’écouter. Comment savoir si France 4 émet vraiment ? 

Si Dany se levait sur les coups de 7 h, il n’oublierait sans doute jamais de foutre une bonne trempe à sa femme, c’est pour les jours où il n’aurait pas de compliment à lui faire sur sa coiffure de merde ou son visage ridé, voire son corps déformé par les grossesses successives. Ce moment de tendresse, c’est juste avant de préparer sa revue de presse sur un coin de table pendant le petit déj’. Son stabylo orange traque les papiers les plus éloquents de la quinzaine, pour rendre hommage aux Français qui brillent. L’embarras du choix, ils sont déjà trois en huitièmes : « Tsonga à la trappe« . Jo-Wil ne devait pas encore être assez au fond du trou. 

Ensuite, direction la porte d’Auteuil, à cette heure là ses proies sont souvent à l’entraînement. Mais avant d’aller retrouver Chardy et Simon pour se demander si leur amitié resistera au duel, il fait sa rubrique bouffe. D’ailleurs, Dany ne demande pas, il affirme. Ou il rentre dedans, au choix. On appelle ça le  journalisme à la papa. Avant la neuvième binouze bien-sûr. Quand Dany rencontre le cuistot du jour, il le méprise à peine. « Alors, tu nous as pondu quoi aujourd’hui ? » Souvent il oublie le « connard » en fin de phrase. Ce n’est pas grave, il se rattrape entre entre le dos de foie gras poêlé et le caviar de volaille : « Allez, on enchaîne ! » Un « putain » n’aurait probablement pas été de trop. « Et on boit rien avec ça » ?

A la benne Mladen

Place au jeu ensuite et aux interviews intimistes dont il a le secret. Kristina Mladenovic va finir par le savoir : deux ans après un mot gentil pour saluer sa première participation, c’est le même sosie d’Henri Sannier au cheveu lisse qui s’est avancé vers elle pour lui demander comment elle s’était démerdée pour perdre alors qu’elle menait 5-3 dans la troisième manche. N’ayant pas de réponse et une bonne envie de pleurer, elle a tourné les talons. Dommage, Dany voulait lui demander sa recette pour devenir la plus mauvaise joueuse de tous les temps. Le court n°7 est décidément un sanctuaire puisque Mahut, quelques heures avant d’y perdre, avait dû promettre au micro de notre serviteur qu’il ne ferait pas chier les gens pendant onze heures cette fois.

N’allez pas croire que Lauclair n’aime personne, il fait juste son métier avec mesure : Clément et Robert ont eu droit à une hagiographie en règle, surtout après la branlée du deuxième tour. « Stéphane, en entrant sur le court vous avez eu la pression, que vous avez tenté d’évacuerJe vous laisse savourer le moment avec le public. » Quand on a marqué trois jeux, c’est sans doute la première chose qu’on a envie de faire. D’ailleurs, le public le lui rend bien, on entendait à peine les « Stéphane dégage, t’as rien foutu ! » 

Pendant ce temps-là, Montel n’est pas le seul à raviver les souvenirs de France 2 foot. Etre multisport, c’est un métier.

Europe indoor : Le mur de Berlin

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L’athlétisme de haut niveau existe encore. Quand les Mondiaux ou les JO ne sont pas là, des meetings en crypté peuvent intéresser une poignée de fans de Jean Galfione. Et puis, il y a le reste.

Le reste, ce sont des championnats d’Europe, où même Medhi Baala peut prendre deux médailles d’or, et des compétitions en salle à haute valeur ajoutée. C’est Renaud Longuèvre qui le dit, les Europe en salle ont le mérite d’exister. Qu’en pense Garfield, champion Derrien du tout ? Christophe Cheval est envahi par la nostalgie lorsqu’il observe le palmarès de ces fameux championnats. Pas seulement parce que les nuls y sont mis à  l’honneur, mais aussi parce que les anciens drogués y courent plus vite que durant leur traitement. L’air turinois a décidément du bon, la série B également.

Pour autant, fallait-il ne pas parler du tout de la compétition ? Le champion du monde berlinois Teddy Tamgho a sauté aussi loin que Georges Sainte-Rose, Ladji Doucouré détalé aussi vite que Grégory Sedoc, dont le record personnel sur 110 m avoisine celui de Dan Philibert. Même Bob Tahri atteint le podium. Seul Salim Sdiri a manqué une occasion de ne pas sauter 8 mètres. Ah non, en fait. Et la vilainie s’abattit une fois de plus sur Romain Mesnil.

La poudre de Berlin pepin

Evidemment, pour la troisième année consécutive, Le Vestiaire accompagnera l’équipe de France d’athlétisme dans sa préparation à dégager Bernard Amsalem, selon la vieille méthode Escalettes. Arron réussira-t-elle à faire croire qu’elle a 25 ans ? Doucouré aura-t-il un adversaire ? Leslie Djhone acceptera-t-il enfin les méthodes d’entraînement des siens ?  Baala dispensé des 3’29 », M’Bandjock sous les 10 secondes, les aventures de Jérôme Clavier et les passions inavouables, mais avouées de Patrick Montel pour Philippe Delerm… La fabuleuse légende de Berlin l’enchanteur bientôt sur Le-Vestiaire.net.

Pendant ce temps-là, Udo Bolt se demande encore s’il peut oser monter jusqu’au 5.000 m sans que l’on ne remarque rien.