Ligue 1, 8e journée : L’haleine de Verts

30 journées avant d’accueillir Angers, la Ligue 1 continue à se préparer tranquillement. Ce sera sans Eric Hély. Qui ?

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Saint-Etienne a-t-il les armes pour re-gagner ?

Tous les voyants sont au vert, Saint-Etienne n’a jamais été aussi dans de telles dispositions mentales cette saison. 6e, à 3 points du podium, après deux défaites d’affilée : on est bien loin du Saint-Etienne – Toulouse d’il y a deux journées quand la 1ere place leur tendait les bras. Pour le titre c’est déjà terminé et Hamouma ne marque plus, surtout contre Marseille. Une bonne chose de faite. Du coup Bastia va sans doute prendre une volée et tout le monde fera de Saint-Etienne le trublion du championnat.

Qui ira voir Sochaux-Valenciennes ?

A priori, pas grand-monde. Après la démission d’Eric Hely, Omar Daf est devenu entraîneur et sa première décision a été de convoquer un groupe élargi de 18 à 24 joueurs, dont Butin et Roussillon. Si on compte bien, ça fait 26 inconnus d’un coup. En face, Valenciennes arrive avec la pression mais Jean-Raymond Legrand a assuré Daniel Sanchez de sa confiance. Sanchez, Sanchez, mais oui Sanchez, vous savez. Ah non vous savez pas. Genghini était sans doute un peu trop reconnu dans la rue pour cautionner ça plus longtemps.

Montanier prépare-t-il un futur champion de France ?

Avant Daniel Sanchez, à Valenciennes, il y avait Philippe Montanier. Un type très sympa, qui porte vraiment bien le costume, adepte du beau jeu et qui a envoyé grâce à ça la Real Sociedad en Ligue des Champions. Ça a suffi à convaincre Rennes qu’il était l’homme de la situation. Car le club breton veut revivre les belles années où il avait des brutes pour défendre, un passeur pour passer et un buteur pour marquer, plus quelques jeunes du centre de formation, et ça finissait 4e ou 5e. Rennes faisait peur à tout le monde, en tout cas les trois-quarts de la saison, et les choix capillaires des Delamontagne n’y étaient pour rien. 7 journées, trois 0-0, 7 buts marqués, 4 encaissés, ça pue le spectacle à plein nez et Rennes est 5e. CQFD. Vivement qu’ils rencontrent Marseille, Monaco, Saint-Etienne et Paris d’ici décembre, qui ont bien besoin d’une bonne leçon de beau jeu.

En saura-t-on plus sur Lacazette ce week-end ?

Eh non, puisqu’il a réussi à se faire expulser à Ajaccio pour deux cartons jaunes de contestation dans les arrêts de jeu. Dommage, on ne le verra pas pour ce Lyon-Lille devenu comme Loana, moins alléchant les années passant. Mais eut-il fallu le voir pour comprendre qu’il n’a plus marqué depuis son incroyable début de saison à 3 buts en deux journées ? Il faut rester juste : il n’est pas tout à fait nul à chier, juste 8e de L1 avec 3 défaites en 7 matchs.

Battre Lyon, le déclic pour Ajaccio ?

Quelle drôle d’idée. Reims n’a plus gagné un match (quatre nuls) depuis sa victoire à Lyon, Pascal Dupraz n’a pas tout à fait sauvé sa tête en battant Lyon il y a trois journées. Et l’intouchable Real Sociedad s’est découvert de nouvelles ambitions depuis son scalp propre et net de l’ogre lyonnais : jouer le maintien. Trois défaites dont une à domicile en Ligue des Champions, et deux 0-0, généralement ça laisse pas vraiment d’autre choix. Après, si marquer contre Lyon a relancé Salim Arrache, tant mieux pour lui et Ajaccio, ça peut toujours servir et si c’est pas pour le maintien, c’est au moins pour quelques agents l’été prochain.

Thauvin a-t-il bien deux rayures blanches qui encerclent ses cheveux ?

Mais oui, tout à fait. C’est un joueur très intéressant.
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Tour de France : Evans naissance

« Le podium, c’est hier qu’on le perd, pas aujourd’hui sur le contre-la-montre. » A quelques pas de là, Jean-René Bernaudeau contemple ce directeur sportif à vélo, le plus vert de tous les Europcar.

Depuis quelques années, personne n’a pu échapper à cette gueule de traviole empruntant à Gilbert Montagné et Jean-Hugues Anglade ses sourires de circonstances, ses larmes opportunes. Un coureur qui meurt dans son lit, il n’était pas loin. Un sponsor qui se barre, il n’est pas loin. Voeckler qui rate le podium, il est tout près. Jean-René pourra toujours passer le reste de sa vie à tenter d’expliquer à son leader protégé qu’il valait mieux que Pierre Rolland prenne le maillot blanc ou lâche le fantôme de Contador plutôt que de défendre ses chances au classement général. Le type qui gueulait « Allez Thomas, allez mec! »  dans le micro à côté de Philippe Lafon  pendant le contre-la-montre c’était d’ailleurs pas lui. Le sauveur de BBox c’était pas lui non plus. Par contre la Bernaudeau junior, c’est lui.

Les Essarts de conduite

Un tel manager fantôme aurait-il été plus utile aux Schleck que leur Papa ? Bernaudeau leur aurait-il conseillé de sucer Contador pendant 3 étapes ? De mettre Franck en position, pour faire attaquer Andy. Avant d’accompagner royalement Evans et son menton jusqu’à Grenoble. Ils ont tout compris au vélo et ses bonheurs simples, comme prendre le maillot jaune le même jour qu’on perd le Tour.

Pas comme Thierry Adam, un sacré numéro quand même. On pourra toujours croire que les audiences de France télé lui sont dûes. A ce moment-là, on pourrait aussi imaginer que le Tour le plus spectaculaire de ces 20 dernières années est lié au parcours dessiné par Prudhomme. Sacrée idée de mettre des étapes de montagne, de plat, un contre-la-montre et même faire une arrivée sur les Champs-Elysées. Pas mal aussi l’inspiration d’avoir Contador en méforme, Evans en aspirateur de chambre à air, deux Luxembourgeois sur le podium. A Tour exceptionnel, vainqueur de merde. Vivement le résultat de l’édition 2010.

Tour de France Télévisions : Vade retro Astana

Notre consultant Thierry Bisounours n’en démord pas, Thomas Voeckler ne passera pas ses vacances avec ses compagnons d’échappée. Les téléspectateurs sont obligés de passer les leurs avec Thierry Bisounours et contrairement à Jaja ils ne sont pas payés pour le faire.

Pourquoi s’écrier « il y a des coureurs dans les arbres ! » quand les coureurs sont dans un ravin ?

Vous jouez sur les mots. La phrase suivante était « il est 15h et 10 minutes sur la route du Tour. Abandon d’Alexandre Vinokourov. » C’est pas beau ça ? 

Vous parlez du type dont on n’a plus rien à foutre depuis quatre ans ? C’est sûr qu’une telle probité va nous manquer. Pourquoi ne pas avoir présenté vos excuses au nom de France Télévisions ?

Pour couvrir les pratiques dopantes depuis plus de vingt ans ?

Pour la voiture…

Attendez, je l’ai dit, elle concerne indirectement France TV, même si elle fait partie de notre structure. Vous savez, de nos jours, avec Internet et les réseaux sociaux tout le monde peut s’improviser technicien France télé. Un autocollant et le Tour est joué. Et comme me souffle souvent Bilou mon patron : « Tout le monde croit bien que t’es journaliste aussi. » 

C’est quand même moins facile à gober. Pendant combien de temps vous allez continuer à faire de la lêche à Christian Prudhomme ? Tout mauvais que vous êtes, il ne risque pas encore de vouloir récupérer sa place…

C’est sincère, son parcours rend le Tour passionnant, chaque jour il se passe quelque chose. Samedi des chutes, lundi des chutes, mardi des chutes, mercredi des chutes, jeudi des chutes, vendredi des chutes, samedi des chutes et même aujourd’hui on a été servi.

Le parcours n’y est pour rien, vous ne pensez pas que ce sont les coureurs qui font la course quel que soit le tracé ?

Non, c’est Christian Prudhomme qui fait la course, vous n’y connaissez rien.

Et si France télé est mise en cause ?

Parce que je prononce Van Den Broeck, Vandenbroucke ? Ou parce que je fais en permanence la promo de la dictature kazakhe ?

Pour la voiture…

Tout ça c’est de la faute au tracé pourri de Christian Prudhomme. Il veut toujours innover, mais il connaît même pas le code de la route. On voit même parfois des coureurs rouler sur la voie de gauche.

Un mot sur l’intérêt sportif ?

On en parlera jeudi quand le Tour débutera. Ça ne sert à rien de tirer des plans sur la gourmette (comète, NDLR). Apparemment Schleck a peaufiné une nouvelle tactique : sucer les rayons de Contador. Mais Contador est malin, il passe son temps dans le fossé.