Ligue 1, PSG : La mise en quarantaine

Le PSG a quarante ans. Alors, joyeux anniversaire, Claude Makélélé.

Il y a quinze ans, Paris avait Weah et Lyon avait Debbah. Aujourd’hui, Bodmer quitte Lyon pour se relancer au PSG. Avoir Nênê et Bodmer rend-il un déplacement à Lorient moins périlleux ?

Gare aux apparences : Makélélé et Coupet ne sont pas vieux et finis. Ils sont les piliers du PSG new look. Celui qui doit ramener le spectacle et les titres au Parc avec à sa tête un homme du sérail, Antoine Kombouaré. Après une année d’adaptation, qui n’a rien à voir avec le PSG qui fait la même saison de merde depuis dix ans, le Kanak a dessiné son PSG, qui n’a rien à voir avec celui de l’an dernier parce que Colony n’a plus envie de mettre du pognon.

Les urgences, le Sammy

Derrière, la défense du nouveau PSG offre de solides garanties, et pas seulement pièces et main d’œuvre pour la prothèse de genou de Coupet. La blessure du gardien parisien n’est plus qu’un vilain souvenir, il a retrouvé toutes ses sensations madrilènes. Edel peut trembler, de toute façon c’était lui ou le Parc. Sammy Traoré, Zoumana Camara et Sylvain Armand pensent toujours que la confirmation de leur bonne saison 2002 n’est qu’une question de temps. Pour faciliter leur jugement définitif, Kombouaré s’est déclaré ouvertement pour les venues de Tiéné et Bisevac. Etre l’ancien entraîneur de Valenciennes, ça ouvre des portes.

Christophe Jallet a aussi de l’ambition : être l’homme de la saison au PSG, même dans ses rêves les plus fous il n’aurait pas imaginé. Ce n’est pas comme être l’homme de la saison du treizième de Ligue 1 après tout. Il reste Mamadou Sakho, et la suite est une histoire de chiffre : 46 buts encaissés, zéro recrue défensive. Comme il faut parfois prévoir l’imprévisible, à savoir une erreur de placement de Camara ou de jugement de Sakho, Bodmer peut aussi jouer défenseur central. Puel s’en était souvenu quand il a remarqué qu’au milieu il n’avait pas le niveau.

Pépé et Nênê

Au milieu, c’est la révolution pour le nouveau PSG. Dans l’axe, au revoir Makélélé, ses 36 ans et Jérémy Clément ; place à Makélélé, ses 37 ans et Mathieu Bodmer. Clément est toujours là, puisque Strasbourg manque de liquidités depuis sa descente en National. Sur les côtés, chamboulement aussi avec l’arrivée d’un Brésilien gaucher, bon technicien et pas très rapide, buteur sur coup de pied arrêté, notamment contre Boulogne. André Luiz ne tente pas une seconde chance, celui-là s’appelle Nênê et a fait les beaux jours du huitième du championnat. Au cas où, Sankharé se tient prêt, ça peut donc durer quatre ans. C’est une bonne nouvelle pour Tripy Makonda, que L’Equipe annonce comme une possible révélation. Son contrat professionnel, lui, l’annonce comme pro depuis un an déjà.

Simone s’ignorait

Sinon, le PSG a jusque-là réussi à conserver Sessegnon, un beau coup : la troisième saison peut tout à fait se révéler être la bonne. Giuly aussi est toujours là et Rothen aurait été aperçu à rôder autour de la compta. Un an après, Erding ne sait toujours pas s’il peut briller dans un grand club. Kezman, lui, le sait mais n’a jamais forcé personne à lui faire un long contrat. Ca fait bien rire Luyindula. Hoarau craint une malédiction. Jean-Eudes Maurice est plus terre à terre : il voudrait déjà qu’on l’appelle Florian.

Puisqu’on n’est pas à un titre près, l’OM a remporté le Trophée des champions avec presque la moitié de son équipe B.

Ligue 1, PSG : Paul Le Guen for a dream

raimundo2

Avec le nouveau Okocha et le Georges Weah réunionnais, le PSG a retrouvé les sommets. L’objectif était la Ligue des Champions, mais sans test hypoxie, on n’est jamais sûr de rester longtemps là-haut.

Paul Le Guen attendait ça depuis longtemps. Parti comme un prince de Rennes, comme un roi de Lyon, comme une merde des Glasgow Rangers, il avait connu tous les honneurs dont peut rêver un entraîneur. Il a voulu l’adapter à Paris, mais s’est souvenu un peu tard qu’à l’époque où il jouait, il n’avait déjà pas vraiment confiance en Alain Roche.

27e journée, Lorient-PSG (0-1). Solide, convaincant, réaliste, le grand Paris met à profit sa branlée de Rodez (1-3) pour marquer les esprits. En stoppant le penalty de Saifi, Landreau se dit qu’être champion deux fois avec Nantes, c’est possible. Paris est deuxièle, à un point de Lyon. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

28e journée, PSG-OM (1-3). En se faisant expulser sans véritable raison, Zoumana Camara se dit qu’il n’y avait rien à faire contre ce grand OM-là. Ce match de gala n’avait de toute façon pas d’enjeu. Marseille revient à hauteur de Paris, à un point de Lyon, qui avait perdu quelques heures auparavant. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

29e journée, Toulouse-PSG (4-1). Sur l’un de ses seuls ballons perdus de la saison, Sessegnon paie pour apprendre face au grand Toulouse. Okocha est encore jeune. En face, Bergougnoux n’a pas cette carrière d’international pour rien. Il ouvre le score, Braathen le ponctuera, entre temps Hoarau ratera tout, c’est la soirée des étoiles. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

30e journée, PSG-Nice (2-1). En grande équipe, Paris écarte de la course au titre le grand Nice, revenu à onze petits points au classement. Hoarau et Traoré sonnent la révolte, le PSG a eu deux coups de pied arrêtés. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

31e journée, Lille-PSG (0-0). Le gros coup. Face au grand Lille de Vittek, la défense parisienne ne souffre même pas. Bastos est pourtant en feu, il marquera pas moins de un but lors des huit matches suivants. Un bon point. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

32e journée, PSG-Le Havre (3-0). Equipe surprise, le grand Le Havre évolue à un niveau qu’on n’attendait pas. Mais Paris sait se faire respecter au Parc. Hoarau, qui rappelons-le était au Havre il y a encore un an, se permet même de tromper Revault d’une subtile frappe molle en plein milieu du but. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

33e journée, Lyon-PSG (0-0). Le tournant de la fin de saison. Fatigué, le PSG s’emmêle les pinceaux à Lyon. Il passe même à deux doigts de la défaite et d’une humiliation sans précédent. Malgré tout, Paris reste à un point de Lyon. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

34e journée, PSG-Rennes (0-1). Le grand Rennes a les dents longues en arrivant au Parc. Avec Guy Lacombe à sa tête et la bagatelle de quatre points pris sur les cinq derniers matches, les Bretons font figure d’épouvantail. Paris résiste, mais finit par craquer. Sakho marque contre son camp, Zoumana Camara savait bien que ça arrivait aussi aux autres. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

35e journée, Le Mans-PSG (0-1). Face à un grand Le Mans truffé d’internationaux scandinaves, Paris fait parler la poudre. Kezman et son expérience de Champion’s League font la différence. Bordeaux et Marseille piétinent, la course au titre est relancée., plus que huit points. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

36e journée, PSG-Auxerre (1-2). Auxerre est l’équipe en forme de la fin de saison, Jelen a prouvé qu’il ne marquait pas uniquement contre Lyon. Zoumana Camara marque contre son camp, il savait bien que ça n’arrivait pas qu’aux autres. Le petit Okocha réduit le score, mais la charnière Grichting-Mignot, ça jouerait dans n’importe quel club de L1. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

37e journée, Valencienne-PSG (2-1). Valenciennes est l’équipe en forme de la fin de saison. Une offre pour l’entraîneur adverse, un but de Kezman, une passe de Giuly hors-jeu, la victoire semblait pourtant réglée comme du papier à musique. Malheureusement, le football est parfois vicieux. Comme les frappes de Pujol, Landreau n’est quand même pas coutumier de ballons relâchés dans ses buts. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

38e journée, PSG-Monaco (0-0). Monaco est l’équipe en forme de la fin de saison. Ruffier est imbattable, il va même chercher les deux ou trois frappes cadrées parisiennes. Grâce à sa victoire, Lille passe devant à la différence de buts, juste derrière Toulouse, qui a aussi 64 points. Bordeaux n’a que 80 points, le titre s’est joué à des détails. Allez savoir pourquoi, Le Vestiaire ne voyait pas le PSG en Ligue des Champions.

Allez savoir pourquoi, la sixième place n’est pas qualificative pour la Ligue des Champions.