Basket-ball français : Requiem d’automne

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A l’agonie, au niveau des clubs comme en équipe nationale, le basket-ball français ne parvient à sauver la face que par des individualités du type Parker qui flambe en NBA. Jusqu’à quand ?

Des défaites sans conséquence des deux équipes de France masculine et féminine auraient pu passer inaperçues. Des branlées pareilles non. De tels résultats mettent inévitablement en perspective un abyssal problème de gestion. Car finalement cela se joue à pas grand-chose, une défaite en entraîne une autre qui en entraîne une autre et la fin ça fait beaucoup. Il est probable que ces équipes avaient les moyens de mieux figurer. Surtout pour les hommes. Car la sélection de Bergeaud c’était pas Ostrowski, Occansey, Bilba , Gadou et Verove. Là, il n'aurait pas eu besoin d'excuses pour justifier un échec. Car même Phil Jackson n’aurait pas pû faire grand-chose. C’est un peu comme si Domenech ne pouvait sélectionner que des Djibrill Cissé devant, des Pedretti au milieu et des Givet derrière. Non, avec Parker et compagnie il y avait la place, Claude le prolixe aurait même pu se permettre de prendre l'autre Pietrus et Petro Delgado.

Dans le Gadou

A l’heure du bilan, initiés et non initiés doivent s’étonner à juste titre que rien n’ait encore bougé au niveau des instances nationales. Car à l’instar de l’Athlétisme, c’est tout un système qu’il faut refonder. En 93, Limoges était champion d’Europe, en 2000 Rigaudeau était vice-champion olympique, sans parler de la génération Yannick Souvré (c’était bien une femme, comme tendent à le prouver les photos ci-dessus). C’était il y a un siècle. Depuis, d’échecs en échecs, de gachis en gachis on est arrivé à 2007. Pourquoi le président Mainini a-t-il refusé la demission de De Vincenzi ? Sans doute parce qu’il sait qu’il aurait rapidement dû l’accompagner. Bergeaud, quant à lui, s’est permis de chier sur ses joueurs à la Houllier.
Pour sauver le basket français avant de devoir le couvrir de chrysanthèmes, tout ce beau monde doit dégager. C’est la loi du sport de haut niveau.
La première pathologie n’a d'ailleurs pas tardé, Parker bien content de s’éloigner un peu d’un tel niveau a volontiers céder aux exigences de son club : deux ans sans équipe de France et peut-être plus. Combien de temps lui faudra-t-il pour abjurer la nationalité française ?

Communication Le vestiaire : Peyo à l’hosto

Chers lecteurs,

Il n'aura sans doute pas échappé à votre sagacité, qu'hormis quelques allusions dans nos éditos, et les échos de notre envoyé spécial à Cardiff Roger Secrétin, nous n'avons pas publié depuis belle lurette sur le rugby, le dernier article datant de l'annonce du quinze titulaire contre la Nouvelle-Zélance, soit quasiment une semaine. La raison est simple, notre talentueux chroniqueur Peyo Greenslip, que nous avions embauché pour la durée de la Coupe du monde, n'écrit plus.

En cause, un appétit salarial revu à la hausse, suite à ses impecables prestations (une nouvelle fois parfait ce week-end, puisqu'il avait annoncé que la clé du match se situait sur le banc de touche français et contrairement à presque tout le monde, à aucun moment il n'a condamné la France depuis le début de la compétition et encore moins contre les blacks) associé à un emploi du temps intenable puisqu'il écrit également pour un grand quotidien régional français, commente des matches sur une radio britannique et pige également pour divers newspapers. Enfin nous n'évoquerons pas le terrible sort qui s'acharne sur lui, puisqu'il est atteint d'un mal incurable. Un moratoire sur ses émoluments a été décidé, un article serait en préparation. Sa sortie de la Salpétrière étant imminente, il devrait faire son retour dans nos colonnes très prochainement.

L'équipe du Vestiaire

Révélations Le Vestiaire : Qui est vraiment Nathan Scott ?

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Après une très longue et sérieuse enquête, les journalistes du Vestiaire sont en mesure de vous révéler qu'un faussaire, connu sous le nom générique de Nathan Scott, célèbre joueur de Basket-Ball évoluant dans l'équipe universitaire de Tree Hill, se promènerait au sein du monde sportif afin de le tourner en ridicule sous divers pseudonymes. Nous publions aujourd'hui des clichés qui ne pourront que confondre ce malhonnête personnage qui n'en est pas à son premier méfait. L'odieux individu se serait successivement fait appeler Luigi Pieroni pour caricaturer le niveau des attaquants de Ligue 1, se serait permis de jouer un bien mauvais tour au quinze de France en prenant tour à tour l'identité d'un Yannick Jauzion et d'un David Skrela, aurait humilié Federer en finale à Montréal en tant que mystérieux serbe Novak Djokovic (comme si les Serbes savaient jouer au tennis), aurait pris un vilain accent polonais pour tenter de séduire Elodie Frigide sous le sobriquet de Michal et aurait même pris un malin plaisir à torturer les enfants sous le nom de François Pécheux.

Bruits de Vestiaire

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Après deux (trop) longues semaines d’interruption, vos Bruits de Vestiaire reviennent cette semaine sur un tour d’horizon très éclectique de l’actualité sportive.

Football. Même Mourad Meghni n’est pas tombé si bas : Vincent Péricard a disputé la Ligue des champions, à 17 ans, avec la Juventus, avant de se perdre à Plymouth, puis Stoke (2e div. anglaise). Pire, l’attaquant franco-camerounais a été récemment incarcéré pour avoir menti lors d’une enquête après un excès de vitesse. Condamné à quatre mois de détention, il n’a finalement purgé que cinq semaines, mais doit jouer avec un bracelet électronique au mollet pour que la police suive en permanence ses déplacements. Ca facilite au moins les analyses vidéo.

Médias. Une nouvelle chaîne sportive devrait éclore le 19 octobre prochain du bouquet satellite Numéricâble : « Ma chaîne sport », encore un bel effort d’imagination. Cette dernière possède pour sa programmation football les droits de la Ligue 2 (pour 15 millions d’euros jusqu’en 2010), du championnat du Portugal et de clubs italiens comme Palerme, Udinese ou la Reggina. Les heureux téléspectateurs n’auront que le choix et l’embarra : Reggina-Udinese ou Guingamp-Niort ce soir ?

Omnisports. Quelque 400 sportifs de l’Insep ont symboliquement donné leur souffle, ce jeudi, pour récolter des fonds en faveur de l'association « Vaincre la mucoviscidose ». Les anciens pistards Florian Rousseau et Arnaud Tournant, les champions du monde de judo Gévrise Emane et Teddy Rinner, et le cathodique Pascal Gentil, entre autres, ont apposé leur signature en bas du chèque offert en fin de journée au boxeur Jérôme Thomas (photo), qui, si l’en croit les statistiques (espérance de vie de 24 ans), n’en aurait plus pour très longtemps.

Formule 1. L’écurie Spyker a invité tout le gratin du paddock, cette semaine à Shanghai (Chine), pour célébrer son premier point au championnat des constructeurs – et les retombées financières qui vont avec –, obtenu le week-end dernier au Grand Prix du Japon par Adrian Sutil, qui avait hérité de la huitième place après la pénalisation de 25 secondes infligée à Vitantonio Liuzzi (Toro Rosso) pour avoir doublé sous drapeau jaune. L’Italien a dû apprécier l’invitation.

Insolite. A domicile, les Finlandais ont dominé les derniers championnats du monde de lancer de téléphones portables grâce à un jet à 89,62 mètres de Tommi Huotari. Chez les dames, Eija Laakso a conservé son titre en balançant rageusement son Nokia défectueux à 44,49 mètres. Encore plus fort, le Britannique Russel « Rock Bottom » Byars a battu cette semaine le record du monde de ricochets en faisant rebondir son galet à 51 reprises. Et pendant ce temps-là, Vincent Lagaf’ se remet toujours d’un vilain accident de jet-ski.

Mode. En voilà un qui n’a pas manqué sa reconversion. L’ancien footballeur de talent Thierry Henry était de passage à Londres, cette semaine. Il n’a pas seulement vanté les mérites des Gunners, qui jouent beaucoup mieux depuis son départ, mais en a aussi profité pour poser officiellement avec la collection de vêtements à son nom lancée par la marque Tommy Hilfiger. Les bénéfices de cette collaboration seraient destinés à des œuvres de charité barcelonaises. Et aux poches du nouveau costard de Titi.

L’édito du Vestiaire : La recette du hachi-parmentier

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23 heures. A l'heure où la prostate de Christophe Moreau lui jouait des tours peu recommendables, Fabrice Tiozzo dormait déjà depuis deux bonnes heures, juste le temps qu'il a fallut à Robredo pour coucher Mahut.

C'est un exploit inédit et réellement incroyable auquel nous avons assisté en ce samedi de funérailles marseillaises. Rendez-vous compte, Pauline Parmentier s'est qualifié pour la finale d'un tournoi de tennis. Choqué, Christian Bîmes s'est même trompé de carnet de chèque pour régler l'addition. Au même moment, l'équipe de France féminine de Basket se demandait par quel moyen de transport elle pourrait se rendre à Pékin. Finalement les fillettes décidèrent bien sagement de rester dans l'hexagone. Sinon, ça vous a peut-être echappé mais même avec le plus mauvais entraîneur du monde on peut accéder à des demi-finales. Exemple à méditer pour des lyonnais désesperement malchanceux dans le choix de leur staff. Et le PSG est en crise. Incroyable on vous dit.

Tennis, Gasquet, Razzano, Mahut, Golovin : le carré de n’as

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Après l'épidémie de Wimbledon, les Français font une rechute. Ils deviennent subitement bons et écrasent des adversaires de qualité. Mais les virus ne durent jamais.

Richard Gasquet souffre de la Noah-titude. Force est de constater que le sorcier de Douala a réussi avec Gasquet le talentueux, là où il avait échoué avec Mauresmo la cérébrêle. Le roi Richard a retrouvé son meilleur niveau, il y ajoute de la constance et ainsi, personne ne lui résiste. Ce qui devrait être le cas 10 mois sur 12 dure depuis deux semaines, sa plus longue période de haut niveau depuis le début de sa carrière pro. Il vient de battre Berdych et rencontrera Ferrer en finale de Tokyo, qui devrait valser si Gasquet poursuit sur ce rythme. Mais si le Français se met à réfléchir, il est capable de se mettre à jouer avec les pieds.

Mahut, lui, a contracté le même virus qu'avant Wimbledon, quand il avait battu Nadal au Queen's. Sérieux, appliqué, il est en demies à Metz et a viré Andreev, dans un duel de serveurs. S'il gagne Metz alors qu'il reste Robredo, Murray et Canas, alors là il faudra l'envoyer passer des analyses : il pourrait être épileptique.

Razzia no

Chez les dames, on connaît le(s) potentiel(s) de Tatiana Golovin. L'ancienne lolita du pôle espoir, que Gasquet aimait entraîner à la cafét' tard le soir pour travailler le haut du corps, a confirmé ses belles formes face à Chakvetadze et à l'un des frères Bondarenko. Opposée à Kuznetsova, l'une des joueuses les plus fraîches de cette fin de saison avec la navigatrice Mauresmo, elle a l'occasion de frapper un grand coup. En accumulant les quarts et demi-finales, elle s'approche du Top 10.

Par contre, le potentiel de Virginie Razzano, personne ne le connaît. Libérée de son éternel appareil dentaire, la 33e mondiale vient de remporter deux tournois : Canton et surtout Tokyo, en battant en finale la femme au nom de mousse à raser, Venus Williams. Cette poussée de fièvre subite est inquiétante. Amélie Mauresmo, sans doute hypocondriaque, a choisi de se faire éliminer au 1er tour de Stuttgart et devrait prendre des vacances pour fuir l'épidémie.

Rugby, Coupe du monde, France-NZ : Derniers échos de Cardiff

Notre envoyé spécial permanent à Cardiff, Roger Secrétin, a suivi hier matin le dernier entraînement des Bleus avant le choc face aux All-Blacks. Portfolio.

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Grossièrement bandé à la cuisse gauche, Fabien Pelous a trouvé de lui-même la place qui devrait être la sienne : sur le banc.

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La moustache d'Imanol, à défaut de le rendre plus intelligent, a le mérite de plaire, visiblement, aux rousses locales.

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L’édito du Vestiaire : Le coup de garce

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A 24 heures du passage sur l’échafaud du rugby français, le monde du sport est en émoi, et pas qu’à cause des photos rugueuses d’Ana Paula Oliveira.

Cette semaine se déroulaient les championnats du monde d’escrime, personne n’en a parlé. Alors, pour ne pas choquer une fois de plus certains de ses lecteurs, sans doute surexcités par des reconnaissances mammaires de premier ordre, Le Vestiaire a choisi lui aussi de taire cette compétition honteuse où l’on permet aux Français de ne pas finir derniers. En revanche, de honte il n’est absolument pas question en vélo où Bettini a superbement conservé son titre mondial. Une bonne nouvelle salvatrice supplémentaire pour ce sport loin d’être aux abois, entaché tout de même de deux scandales majeurs : la présence constante de Sylvain Chavanel sur les courses et la trop précoce fin de carrière de Pascal Lino Ventura en 2001, à 35 ans à peine.

Aujourd’hui, Dan Philibert doit être un peu amer. Stéphane Caristan a rendu cette nuit une partition très juste malgré un instrument démesurément érodé par le temps qui passe. Mais ce qui chagrine surtout celui qui fut surnommé le cocu à la médaille d’argile, c’est que son ex, Christine Arron, devient officiellement la femme la plus rapide de tous les temps sur 100 mètres. En effet, Marion Jones vient de l’avouer, elle n’a pas toujours conduit des camions, ni porté CJ Hunter sur son dos. Avant, elle était une femme normale. Difficile à croire. Si Paul-Henri Mathieu vient d’ajouter une fabuleuse étape à son épopée en perdant contre Benetteau, il ne peut encore se comparer à Lyon. Comme Le Vestiaire l’annonçait depuis plusieurs mois, le club d’Aulas est entré pour l’éternité dans la légende du football. Nous vous retracerons bientôt l’histoire merveilleuse d’une équipe qui pendant deux ans et demi, de septembre 2004 à décembre 2006, domina le monde mais ne gagna même pas une Coupe d’Europe. Lyon ne refera pas surface avant plusieurs années. Pourquoi ? Car Lyon est mort.

Foot, Champions League, Liverpool-Marseille : Le Red de l’OM

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Quasiment relégables en L1, les Marseillais ont signé un exploit retentissant en s'imposant à Liverpool. Merci Djibrill.

Autant il était idiot de se demander ce qui s'est passé pour Lyon, autant on peut être surpris du résultat de l'OM. Tel Nantes en 2001, l'OM enchaîne les affronts en championnat et gagne tout en coupe d'Europe. Qu'est-ce qui a donc pu changer à ce point en 10 jours ? D'abord l'entraîneur, évidemment. La soirée Champion's League chez les Emon a dû se terminer en concours d'insultes. Pape Diouf, qui a salué son ami Albert en reconnaissant la patte de Gerets, ne retrouvera jamais sa Mercedes.

En fait, le seul vrai changement est le remplacement de Cissé par Valbuena. Judicieux : les compliments d'avant match de Gerrard à l'égard de son ancien coéquipier tatoué étaient trop gros pour ne pas être une ruse. Cissé n'a pas manqué à Marseille, et la prestation de Mamadou Niang seul en pointe ne devrait pas inciter Gerets à se servir du Djib-outil. Outre des jean's normaux, Niang possède des qualités essentielles qui servent une équipe, étrangères à Cissé : technique en mouvement, déplacement, sens collectif. Et Niang ne frappe pas dès qu'il est à 40 mètres des buts.

Et, comble du comique, c'est le remplaçant de Cissé qui a marqué l'unique but du match ! Lui qui n'a connu que la folle ambiance de Libourne-Saint-Seurin a dû se motiver pour Anfield. Sa crise d'épilepsie l'a fait courir partout pendant 80 minutes et a rendu fou Momo Sissokho, certainement le plus mauvais sur la pelouse hier avec Boudjewin Zinedine. Son magnifique but fait revivre le dernier grand exploit d'un club français en coupe d'Europe, la victoire de Lille à Parme et ce but de Johnny Ecker de 30 mètres.

Red is dead

Marseille est donc le premier club français à gagner à Liverpool. Benitez, le François Hollande au bouc n'en revient pas. On le comprend : si Marseille a montré enfin ses qualités techniques – même Taiwo a réussi ses contrôles – Liverpool a forcément été d'une nullité absolue pour s'incliner. La blondasse Torres s'est fait manger par le chanteur de reggae Gaël Givet, Crouch a frôlé la quintuple fracture de chaque jambe vu l'humidité de la pelouse, et Riise a été plus roux que jamais. Renforcé comme jamais, Liverpool est devenu suffisant comme un Asloum. Le match retour situera davantage le potentiel marseillais, car les Anglais n'ont plus le choix : il leur faudra tout gagner. Mais à la différence de Lyon, ils y croient.

Rugby, Coupe du monde, XV de France, Cardiff : un beau bordel

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Le Vestiaire a glissé un de ses rédacteurs dans le train d’atterrissage de l’avion qui a conduit le XV de France au pays des ‘sheep-shaggers’. Plongée dans la nuit galloise. 

De notre envoyé spécial permanent à Cardiff

Cardiff, 23 h 45, hier. La nuit a gagné depuis longtemps, déjà, les rues de la capitale galloise, fouettée depuis cinq mois maintenant par un vilain crachin. Un groupe de filles à soldat, la ceinture branlante sur leurs mini-jupes, sort du Zizzi bar de Saint-Mary Street, bientôt suivie par trois silhouettes énigmatiques. On reconnaît les démarches lourdes de Robert Paparemborde et Jacques Fouroux, pendant que Franck Comba, à l’arrière, remonte la braguette de son pantacourt. Soudain, nos hommes s’arrêtent au pied du château, scrutent les alentours et la grande aiguille de leur Flick Flack jusqu’à ce qu’un nouveau compère ne les rejoigne au douzième écho de l’horloge du donjon : Pierre la Mignonne.

Blacks to the future
 
Bandé, prêt à dormir sur les béquilles, le demi d’ouverture clermontois a faussé la vigilance du staff tricolore, en train de border Beauxis dans sa suite du Hilton Centre, le seul hôtel cinq étoiles de la ville. David Marty, dans la chambre mitoyenne, ne dort toujours pas non plus ; il vient de pisser le troisième des neufs Moccacino descendus dans l’aprem au Starbucks du coin. Il faut dire que Bernard prend Laporte a laissé quartier libre à ses troupes pour préparer le match contre les Blacks, qui seront peut-être gris, finalement, si le bleu-nuit des Bleus est jugé trop noir

Gareth ton charme

Michalak a cherché un Quick pendant deux heures avant de se contenter du Burger King ; Dominici s’est offert une séance d’acupuncture, Szarzewski un massage du cuir chevelu. Tous ont en tout cas goûté à l’indifférence polie dans laquelle ils retomberont samedi soir à leur sortie du Millenium Stadium (photo). Ici, tout le monde se fout éperdument du match depuis que le XV gallois s’est fait secouer le poireau par les Tonga du pauvre. Nick Mallett, Eddie Jones… personne ne veut mettre les mains dans la merde laissée par Gareth Jenkins (six victoires, quatorze défaites), jeté en pâture aux brebis galloises, au milieu de la nuit douteuse et des bordels de Cardiff.

Roger Secrétin

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Rugby, coupe du monde, France-All Blacks: Le pied à l’étrier

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Bernard Laporte a choisi d'innover pour affronter les Blacks. Etait-ce seulement le moment?

Par Peyo Greenslip 

Encore une fois, Bernard Laporte a réitéré son appel du pied aux gros portefeuilles. « J'ai hâte de commencer la politique » annonce-t-il aussi fièrement que naïvement. Qu'il se rassure, il n'en a plus pour très longtemps. Deux semaines à tout casser. Alors sa méthode Coué pour se prémunir d'un éventuel revirement élyséen n'aura plus lieu d'être. Aujourd'hui, l'annonce du XV tricolore pour défier les Blacks samedi à Cardiff reflète bien de ce refus de l'immobilisme, élevé au rang de devise de l'actuel gouvernement. Innover pour innover. Etre partout et nulle part à la fois (tiens, tiens, ça nous rapelle le parcours de  ce XV de France, absent à Saint-Denis, retrouvé en province puis exilé outre-Manche).

 Les Gunners de Cardiff

Aujourd'hui, le looser tarnais a pris des risques. Enfin, diront certains. Avait-il seulement le choix? Le niveau des Bleus en poule ne leur permet pas de prétendre rivaliser avec les Blacks. Si défensivement la France dispose d'un rideau hermétique emmené par une défense individuelle agressive et performante (un seul essai encaissé contre l'Argentine et l'Irlande, et encore sur interception), son jeu offensif pauvre, prévisible et truffé de maladresse, combinée à un déficit de puissance physique réduisent comme peau de chagrin les opportunités de faire plier une défense néo-zélandaise dont le talon d'achille (s'il en est un) réside dans les tatonnements au centre et à l'arrière. Dans cet optique, Laporte, qui n'est tout de même pas maso, a choisi d'opter pour une ligne de trois-quart bombardier. L'artillerie lourde autour de l'axe Beauxis-Traille aura en charge de laisser aux Blacks le moins d'opportunités de contre-attaque. Un tel choix implique cependant une réduction considérable de la vitesse et de l'opportunisme de la ligne de trois-quart. Autant dire que les attaques tricolores ne devraient pas être légions.

 

Thion, le nez dans la Pelous

Concernant le pack, la première ligne intouchable (le manque de piliers compétitif est même très inquiétant pour l'avenir des Bleus) est reconduite. Nallet le besogneux est prié de ne pas enfiler le bleu de travail samedi. Chabal le fantasque aura tout juste droit à celui de joker. Pourtant cet attelage aurait été le seul, par sa mobilité, sa disponibilité et sa puissance, a pouvoir soutenir le défi physique néo-zélandais. Que restera-t-il de Pelous et Thion lorsque les temps de jeu assénés par la troisième-ligne  se multiplieront? La troisième-ligne aura elle-aussi le souci de défendre avant d'attaquer. Dans cet optique, l'abattage de Dusautoir a été préféré aux jambes (trop) frêles de Nyanga. Martin paye encore son fiasco argentin, même si son énergie aurait pu-être intéressante.

Enfin dernier point, le banc qui présente un profil radicalement plus joueur que le XV titulaire. Des fois que les choses déraillent…

 

Foot, Champions League, Lyon-Glasgow : un coup de Rangers au cul

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Lyon a confirmé magistralement tous les doutes à son sujet, en se faisant balayer par les Ecossais. La C3 devient l'objectif, comme au temps de Delmotte et Cavegol.

Lyon a enfin compris. Les rêves de Ligue des Champions sont passés. Le nouveau stade pourra bientôt accueillir les premières broncas du public. Aulas et Juninho ne sont pas dupes : la Ligue des Champions, c'est fini au bout de deux journées, à l'image du grand Bordeaux de Ricardo.

Nombre d'observateurs extérieurs, dont Alain Perrin, se demandent encore ce qui a pu se passer. S'étonner de cette situation, c'est comme penser que la France peut encore gagner la coupe du Monde de rugby : une erreur. Lyon est une équipe pauvre collectivement, et contrairement à la fin de saison passée, ils n'ont même plus assez d'armes individuelles pour s'en sortir, sauf contre une défense de L1.

Un Perrin et passe

Et puis, tout le club se met au diapason pour rattraper la plus grosse erreur de recrutement de l'intersaison : l'entraîneur. Juninho a envoyé valdinguer son déambulateur et son président a brûlé son écharpe du club. Les deux ont déclaré viser la C3, aussi pour siginfier qu'avec un entraîneur comme ça, Lyon ne peut pas redécoller. Mais l'entraîneur qui sue du front a l'habitude de se faire virer. Les procédures, ça le connaît et ça pourrait coûter cher à l'OL.

Sur le terrain, l'adepte de l'innovation qu'est Perrin a autant d'inspiration qu'un asthmatique. Contre une équipe britannique, laisser Toulalan sur le banc est un crime. Il est le seul joueur physique capable d'être au niveau dans les duels, d'ailleurs Kim Maelström a pris autant de courants d'air qu'à Barcelone. Fabio Santos avait plus le profil besogneux pour le remplacer. Surtout, Toulalan assure l'équilibre, en récupérant les coups dès la perte de balle. Inutile de dire que cette saison, Toulalan a autant de boulot que l'ex Martégal Maurice Bouquet en avait sur le pré de Francis-Turcan. Le choix aurait pu être motivé par une blessure ou, passe encore, la volonté de laisser souffler le jeune international au regard de frère scott, annoncé malade mais pourtant sur le banc. Mais Toulalan sera suspendu dimanche.

A sa décharge, si Grosso merdo et Clébar Anderson, aussi agressif qu'un caniche sur les deux derniers buts écossais qui sont pour lui, sont mauvais, ce n'est pas non plus de sa faute : il voulait Armand et Rothen.

Foot : Les goleadors du pauvres de la L1 à 600 millions

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Le faible niveau offensif de la Ligue 1 à 600 millions ne se conteste pas : les Weah, Trezeguet, Papin ont été remplacés par Cissé, Savidan et Piquionne.

On a d'abord vanté les défenses, et cette année, ce sont les gardiens français qui seraient le meilleurs du monde. Certes, une défense avec Eddy Capron ne pourrait peut-être plus être championne de France aujourd'hui. Mais l'explication au faible spectacle que propose la L1 est plus simple : les héritiers d'Anto Drobnjak ne sont plus ce qu'il étaient. Aujourd'hui, les vrais goleadors sont rares en L1. Et le talent encore plus.

Benzema, l'exception

Benzema, qui sait enrhumer n'importe quelle défense (et la femme de Fred grâce aux conseils de son pote Nino), est le seul à avoir le talent international, en tant que numéro 9. Les autres sont d'authentiques comètes : Bellion ne s'est pas imposé à Manchester comme un Saha, Audel est le fils javellisé de Moussilou, et Elmander ne confirme pas ses facultés individuelles hors normes, certainement lassé d'être entouré des intermittents du spectacle, les frères Fodé et Achille du cirque d'Elie Baup. Piquionne a lui aussi des qualités, mais il est trop occupé à écrire sa thèse sur l'esclavagisme dans le football.

Quant à Dany Briand et Bafé Gomis, ils sont pour l'instant des sous-Benzema, avec un vrai potentiel physique et technique. Le temps jouera pour eux, mais espérons qu'ils n'en prendront pas autant que Florian Maurice ou Frédéric Née pour confirmer, sinon autant les foutre consultant tout de suite.

Les Invalides

Voilà l'autre caste d'attaquants de L1. Moins fournie, elle regorge pourtant de spécimen. Pauleta a accédé à ce statut créé par Tony Vairelles, qui compte pas moins de 15 saisons de trop à son actif. L'aigle des Açores est un sacré pigeon depuis l'arrivée de Paul L'Iguane. Sur le banc, il râle et entretient le mythe auprès des supporters, qui voient en lui le buteur que le PSG n'a pourtant plus.

Autre star défraîchie, Patrick Kluivert. Claude Puel le fait s'entraîner seul comme un gamin, il y laissera sûrement le genou qui lui reste. Sa vivacité est restée à l'Ajax, son sens du but au Camp Nou. Mais il prend des cours de français et parle déjà mieux que Tafforeau.

Jan Koller a un avantage : sa taille l'a toujours rendu vieux. Pas obligé de se déplacer, d'ailleurs il ne le fait pas. Il continue de marquer quelques buts et n'est pas le plus grand imposteur, vu qu'il n'a jamais joué qu'au Borusssia Dortmund.

Son compatriote Milan Baros n'a pas ce souci-là. Celui qui fut l'un des meilleurs joueurs de l'Euro 2004 est le coéquipier modèle pour Fred : nul à chier dès qu'il rentre sur le terrain depuis la blessure du Brésilien, il lui garde la place au chaud. Concernant la vie de groupe, en revanche, pas de souci : ce sosie du benêt Marc Libbra est l'un des seuls à perdre contre Benarfa au scrabble, même en tchèque.

On regrette le temps où Francis Borelli embrassait la pelouse du Parc, comme Ludovic Giuly celle d'Estelle Denis.

Tennis, ATP : Richard Gasquet peut Bombay le torse

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Le Roi Richard coeur de fion a retrouvé la lumière en Inde, en gagnant un tournoi dont il était tête de série n°1, donc d’un niveau médiocre. L’effet Noah le poussera-t-il jusqu’à espérer jouer les Masters ?

Sacré Yannick. Une semaine qu’il le couve, et déjà un tournoi de remporté pour son protégé, sans avoir concédé de set. Comme quoi, danser la saga africa dans les vestiaires, ça a décoincé le Biterrois. « Yannick m’a fait beaucoup de bien ». Tel Bruno N’Gotty du temps de la victoire du PSG de Noah en Coupe des Coupes, Gasquet a déployé ses plus belles armes pour s’imposer contre des tocards de tout premier ordre (Vliegen, Fognini, Koubek, Santoro et Rochus).

Le nouveau roi du Taj Mahal n’a pas à apprendre à jouer, tout le monde connaît son grand talent. Mais son Sherpa camerounais a capté ce qui lui fallait : positiver sans réfléchir, quitte à raconter des conneries aussi grosses que Tauziat. « Olivier Rochus joue vraiment très bien. Il a fallu réaliser un gros match pour le battre. » Il commence même à se la raconter, sur les conseils de son mentor qui n’a pas oublié les nuits torrides d’après Roland Garros 83 avec les supportrices de Wilander et la femme à Chamou, qui était là aussi. « En remportant le tournoi de Bombay, je me suis désormais imposé sur toutes les surfaces du circuit : sur gazon à Nottingham en 2005 et 2006, sur terre battue à Gstaad en 2006, sur dur à Bombay et en indoor à Lyon l’an passé. C’est vraiment très beau. »

Masters mind

Remonté à la 14e place mondiale, Gasquet confirme son statut de meilleur autiste du circuit. Dans le même mois, il est capable de battre les meilleurs (à Wimbledon) et de perdre contre les plus nuls, comme ces défaites contre Melzer ou Qureshi au printemps. Aujourd’hui, les Masters est à portée. Contrairement à Mauresmo, ils intéressent Gasquet. « Je ne suis pas très loin du Masters (Richard occupe ce matin la 14e place à 28 points du 8e, James Blake). Qui n’en a pas envie ? » Son espoir monte, mais il faudra être très fort à Madrid et Bercy, où ne joueront pas Rochus, Fognini et Devilder. Le planning risque d’être serré : où caser le stage dans les plaines de l’Altiplano, le lieu d’inspiration de Noah ?