Après s’être frottés à une équipe de peintres, les hommes de Lièvremont trouvent enfin un adversaire à leur hauteur. 80 minutes et une défaite cuisante de Bartoli plus tard, retour sur cette victoire digne des lancements de Gilardi.
Par notre stagiaire
Alors que beaucoup s’enflammaient comme une voiture à Clichy-sous-Bois sur le vent de fraîcheur qui a soufflé dimanche dernier sur Michel Murrayfield, Le Vestiaire est comme toujours resté lucide. Certes, le nom de Clerc (3 essais : 15e, 19e, 36e) parvient à remonter dans l’estime des spécialistes du sport, Heymans (49e) relègue définitivement Poitrenaud devant sa lettre de Guy Moquet et les néophytes confirment, à l’image de l’ouvreur ferroviaire Trinh-Duce. Par ailleurs, emmenés par un Rougerie survolté, les arrières ont rendu une copie parfaite, bien aidés en cela par les coups de patte d’Elissalde. Toutefois, le jeu ambitieux exigé par Lièvremont s’est fissuré tel le tibia de Cissé à l’heure de jeu. De quoi rebeller un Trèfle cueilli à froid. Après la sortie de Szarzewski, les avants ont accusé le coup en s’effondrant physiquement en mêlée. De quoi donner l’idée à Califano de revenir sur un coup de tête…
Faux blond au rendez-vous
Mais le volume de jeu large et les déplacements nombreux connurent leur limite comme les présomptions d’innocence de Christophe Cheval et Laurent Roux. L’armada irlandaise, portée par Wallace et O’Gara, prit le dessus sur la fin de match. Gonflés autant que les chevilles de Grandin, les hommes d'Eddie O'Sullivan ont profité des ballons rendus par les Français pour revenir dans le match et imposer leur force. Fatigué par le défi physique, le XV de France l'emporte finalement 26-21 au terme d’un match plein d’enseignements. L’absence de Yachvili est aussi préjudiciable que la présence de Pascal Praud à la Jonelière. Quant aux conseils vestimentaires de Jo Maso, ils portent leurs fruits sur le staff tricolore…
Pendant ce temps-là, exilé en Afrique-du-Sud, Michalak s’invente un destin tragique à la Castaignède. Ce qui nous amène à répéter que les cheveux peroxydés sont néfastes pour mener une carrière respectable. Les jurisprudences Asloum, Martin, Virenque ou El-Hadji Diouf plaident magnifiquement en faveur de cette théorie.