Football, L’instant Le Vestiaire : Vilipendé, pendez Willy

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C'est comme si Pâques était tombé un 1er novembre. Willy Sagnol était entré dans le temps additionnel de sa carrière, il a voulu enchaîner un tour d'honneur avant la fin du match. Il est privé de prolongation.

France-Roumanie a apporté la preuve que perdre son niveau prend peu de temps. Dans un stade aussi champêtre que sa coupe de cheveux, Willy Sagnol a réuni, le temps d'un match, un peu de chaque cadre de 2002 : le rythme de Zidane, l'accélération de Wiltord, la prétention de Leboeuf et l'efficacité de Trezeguet. Un vrai plateau de jubilé, il manquait juste le sex appeal de l'autre Franck, Rabarivony.

Tout avait pourtant bien commencé. Une Marseillaise sans accroc, tout ressemblait au passé. Mais le présent l'a vite rattrapé, en l'occurrence Mutu qui est réputé pour ne pas courir vite. On a hâte de voir Ronaldo ou Sneijder face à lui. A l'expérience, Sagnol compensa par son placement : systématiquement entre deux joueurs, ses interventions étaient à chaque fois remarquées par l'homme en noir, qui hélas n'était pas Thuram. Certains choisissent de ponctuer leur jubilé par un but, Sagnol a choisi la sobriété et un carton jaune. Makélélé aurait longuement milité pour son expulsion si Thuram n'était pas encore plus vieux que Sagnol.

Déjà en 2006, sa capacité à accélérer rendait sceptiques jusqu'aux femmes de joueurs. Mais « Vili » est aujourd'hui incapable de centrer correctement. Ribéry a tellement attendu un dédoublement à droite qu'il a fini par se charger de la passe et de l'appel tout seul. Ca a un peu énervé Willy, qui a voulu casser du Roumain sur certaines actions en fin de match. Le champion a du caractère. Et comme son sélectionneur semble encore aimer les champions de sa trempe, un nouveau jubilé s'annonce vendredi.

Formule 1, GP du Canada, Kubica : Le grand Robert

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Ferrari ne vaut pas mieux que Toyota et BM. Et si Catherine Pic prenait les commandes du 20 heures ? 

Le Québec libre lui a enfin pardonné d’avoir poussé Jacques Villeneuve vers la chanson. Ses manœuvres aériennes n’y sont cette fois pour rien. Le Vestiaire en rêvait, Kubica l’a fait : le Polonais est bien le meilleur pilote du plateau. Comme nous l’avions annoncé ici et , bien avant que la presse ne s’intéresse à son physique ingrat, il a marché à Montréal sur les traces de Jean Alesi. Elles ne mènent pas forcément au DTM.

Le grand Robert a surtout le nez, la régularité et l’intelligence de course d’Alain Prost. Il tire depuis le début de la saison le meilleur parti de sa BM pendant qu’Heidfeld traîne sa barbe derrière les Red Bull. Le voilà en tête d’un championnat aussi difficile à lire que les encyclopédies de Pierre Ménard. On n’ose lui promettre le titre. Hamilton ne montera pas Raikkonen tous les week-ends.

Spa sorcier

L’Anglais devra repasser le code de la route avant Magny-Cours, où la FIA lui a réservé une tente sur le parking est. A l’aise dans le désert (Bahreïn et Turquie), Massa devrait s’y consoler après avoir fait pour rien le plus beau dépassement de la F1 depuis Hakkinen sur Schumacher, en 2000 à Spa.

Sutil n’avait alors comme Di Meglio qu’une tondeuse débridée pour aller au collège. Il n’a eu besoin de personne, hier, pour sortir d’une piste qui n’en était pas vraiment une. Sylvain Mirouf n’aurait pas mieux brouillé les cartes que la voiture de sécurité : Brundle a cru au doublé Toyota, Barrichello s’est longtemps demandé pourquoi on avait repeint sa voiture en blanc et Bourdais a regardé la course de l’arrière. C’est toujours mieux que les stands.

Football, Euro, France-Roumanie : French price

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Douze ans après, Christophe Dugarry n'est plus là, Pedros est smicard et Thuram est sélectionneur. France-Roumanie va de nouveau ouvrir l'Euro des Bleus. Qui ratera le tir au but synonyme des Tchèques ?

Le début de compétition internationale, après trois semaines d'isolement, est toujours chargé de mystère. En 2006, peu nombreux sont ceux qui auraient pu deviner que la meilleure occasion de France-Suisse serait pour Dhorasoo. Il s'en est fait tout un film. A la veille de rentrer en compétition, cette équipe est potentiellement encore plus complète qu'en 2006.

Les forces

Arsenal offensif sans Hervé Arsène. Ils font un buzz depuis les matches amicaux alors qu'on n'a pas vu le quart des possibilités de leur association. Benzema, Henry, Anelka et Ribéry savent tout faire : passer, dribbler, marquer, commander une interview par jour dans L'Equipe. S'ils apprennent à centrer à Malouda, ils mériteront un ballon d'or d'honneur. Sur le papier, le Brésil de 2006 passerait pour une équipe de beach-soccer, avec Sébastien Perez. La panoplie offensive des Bleus est plus complète que le dressing de Djibril Cissé.

Maké forza. Entraîneur à Chelsea, il empêchera Toulalan de lui piquer sa place – le vrai poste du Lyonnais – tant qu'il sera là. L'inverse de Lassana Diarra : il sait faire la faute utile sans prendre de carton. Indispensable, le régulateur, il donne le tempo du match. Son seul défaut : ne pas être champion du monde 98.

High level et hardi. L'équipe de France en est l'exemple type. Contrairement à la Roumanie, elle a déjà trois des quatre éléments fondamentaux : le talent, l'expérience, la force athlétique (sauf les vieux) contrairement à 2002 . Le quatrième, c'est le leader incontesté sur le terrain. Ce sera Ribéry ou Benzema, ou les deux, pour un ticket jamais vu dans aucune équipe, même Rizzetto-Pavon à Montpellier. Ou personne.

Les faiblesses

Pas les meilleures hospices. Snober la jurisprudence Desailly pourrait se payer cher. Si Thuram, qui est au top de sa forme, est encore titulaire en 1/4 de finale, deux possibilités : soit l'équipe de France le fait jouer dans un fauteuil, c'est-à-dire en l'empêchant de courir, soit il ne reste plus que Boumsong et Squilacci de valide pour jouer dans l'axe. Sagnol risque aussi de rejouer la fin de Lizarazu, qui aurait pu choquer Shakespeare. Coupet, en plus de n'avoir rien prouvé en compétition internationale, a des genoux qui répondent moins que Wiltord aux médias. Mais si la France se fait éliminer, il ira quand même blaguer avec le gardien adverse.

Trop d'entraîneurs, tue le selectionneur. Domenech est un piètre entraîneur, un des plus mauvais. Son long passage chez les espoirs, catastrophique, l'a montré. Dans la mesure où les vrais selectionneurs tiennent la baraque, c'est pas grave. En 2006, Zidane, le président du club était encore là. Mais cette année, il faudra que Vieira, Henry, Thuram voire Makélélé s'entendent sans leur chef de toujours. Sinon, c'est Domenech qui tranchera. Ca promet. 

Carton Pat'. Vieira, c'est autre chose. A 52 ans, il reste indiscutable en équipe de France car personne n'a son profil. Etre privé de lui, c'est comme jouer à 5 contre 11. Domenech a beau essayer de transformer Toulalan en milieu droit ou numéro 10, il n'y a guère qu'Angel Marcos à y avoir déjà cru.

La vie sans Zidane. Impossible de l'occulter, même si Nasri a un autographe il n'est plus là. Etre privé de lui, c'est comme jouer à 5 sur une seule jambe. Une compétition majeure sans le meilleur joueur du monde, c'est une première pour la France depuis l'Euro 92. Guivarc'h, alias James van der Beek, lui doit un statut de champion du monde malgré l'anonymat de Tregunc. A qui Clerc pourrait devoir celui de champion d'Europe ?

Trois membres sur cinq de la défense feraient peur en District. Les attaquants porteront donc presque seuls la responsabilité de la fin de la génération Thuram et du début de celle de Benzema.

Tennis, RG : Les va et vient de Chamouloth

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A l'époque de sa folle jeunesse, la femme à Chamou voyait Noah partout. Depuis hier, elle n'est plus seule.

Après le footing de Nadal, vint le tour de Monfils. Depuis longtemps, Lauclair et Jean-René Godard sont au placard. On a gardé les meilleurs pour la plus grande journée du tennis français depuis le mythique Chardy-Almagro. Premier set perdu rapidement, Chamoulaud croit que sa mauvaise étoile rôde toujours. Boetsch aussi quand Nelson aborde papa Monfils. « Juste un petit message », prévient-il avec un air besogneux. Le héros de Malmö est déjà loin quand Rufin termine sa phrase par un énième « Kembé raide, pour les Antillais » qui casse les couilles. Mais le match se rééquilibre, Monfils réalise une somptueuse fin de 2e set. Tout est permis, même de balancer des conseils à la place de Champion. Après tout, les Chamoulaud et le tennis, c'est une histoire d'amour.

Chauvinisme à la Noah

Mais bientôt, ébahis par le spectacle, les deux veinards se lâchent. « Allez Gaël, tu sais que tu peux le faire », lâche Chamoulaud, cette fois sans ses enfants. « Ca sent le 5e set », enchaîne Boetsch à 3-3 dans le 4e set, 15-40 pour Monfils. Quatre points plus tard, Federer mène 4-3. Il a gagné la majorité des points décisifs. « Il est prenable, Federer, pas à l'aise » certifie le consultant, qui a tout compris au haut niveau. A 4-4, étrangement, Federer passe toutes ses premières. L'honneur de la patrie est en jeu, un peu de mauvaise foi chauvine ne fera pas de mal. Chamoulaud, pas effrayé par ce jeune Suisse qu'il connaît peu, enfonce le clou : « Il commet des fautes inhabituelles. »

En transe après les deux balles de match sauvées par Monfils, il se permet d'associer Amélie Mauresmo et tout le tennis français à la fête : « C'est vrai que c'est un sacré avantage de pouvoir jouer un Grand Chelem devant son public. » Mais finalement Noah ne rééditera pas l'exploit, 25 ans après son premier titre. Mais Monfort en est sûr, comme il l'était avec Grosjean, Mathieu, Tsonga, Clément, Devilder, Chardy, Fleurian et Mauresmo : « Un jour, vous gagnerez Roland Garros. »

Le plus heureux est bien entendu Patrice Dominguez. « Un Français demi-finaliste à Wimbledon, finaliste en Australie et en demies à Roland, c'est formidable. Et en plus, ce n'est jamais le même ! » Le tennis français est au plus mal.

Automobile : Bibendum is watching you

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Hirvonen et Latvala ont abîmé tout le week-end dernier leurs Pirelli sur les routes grecques. Pierre Dupasquier repassera-t-il par le stand Minardi ?

Les retraités de la F1 côtoient ceux qui n’y mettront jamais les pieds, Nicolas Minassian apprend le Catalan et Soleil Ayari a abandonné sa 406 sur un trottoir de la Zac du Moulin aux Moines. « Le Mans Series », c’est un peu comme les 24 Heures, mais en plus long. Et partout en Europe.

Barcelone, Monza, Spa, Nurburgring, Silverstone : la liste fait saliver Lamy Pedro comme Bourdais devant le palmarès d'Olivier Panis. Et si son aileron arrière ne vaut pas celui de Margot Laffite, Vanina a convaincu le Bibendum de s’associer à l’épreuve via le « Michelin Energy Endurance Challenge » récompensant les écuries plus économes que Pescarolo.

McNish fiscal

Le manufacturier clermontois a poussé encore plus loin son partenariat en ouvrant la semaine dernière une plate-forme Internet sur l’endurance auto. Une vidéo aussi décalée que les trajectoires d’Allan McNish accompagne son lancement, finement orchestré par le Philippe Bugalski de la publicité.

Arthur Schlovsky avait déjà mené campagne pour le droit aux rasages extravagants. Il assure désormais la com de Michelin, à qui il doit trouver cinq reporters capables de suivre les étapes du LMS et des 24 heures du Mans. Il y a quand même des moyens plus simples pour recruter.

 

Tennis, RG : les va et vient de Chamouloth

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« Il se fait démolir. » A la grande déception de Thierry Clopeau, Brabo ne parlait pas de Luyat dans les bras de Monfils père, mais de Djokof contre Nadal.

Ca devait être la grande journée pour France Télévisions, plus belle que le Décastar 96 avec Galfione. Dans les tribunes, Bîmes expliquait à Roselyne Bachelot qu'oenologie et tennis sont finalement assez complémentaires. Fred Godard se régalait de plans sur les people néophytes venus apprécier les joueurs de tennis : Raphael, Mauresmo, Boris Diaw. Brabo espérait voir une demi-finale de rêve, il n'a vu qu'un Djokovic du pauvre amuser Nadal.

Qui domine Guez ?

« C'est terrible, ça fait rire Mansour Bahrami. » Il avait eu la décence de laisser à son collègue à la mèche dorée le match de la quinzaine, il a dû le regretter. Pas les téléspectateurs, car il n'est jamais aussi mauvais que quand il faut meubler. 6/4, 5/1 pour Nadal, mais 30-0 sur son service Djokovic. Et une grosse faute de l'Espagnol. 40-0, le suspense est relancé. « Hey… » hurle-t-il de la cabine commentateur, sûr comme jamais. Sans « s » dans la phrase, il ne peut pas zozoter.

Malheureusement le Serbe, malgré ses 40% de premier service, ne reviendra jamais. « Pourtant, il tente Novak, il tente. » Dominguez met fin à sa souffrance de consultant. « Oui, mais il tente mal. » Après vingt fautes directes consécutives, Djokovic passe enfin un coup droit gagnant. « Bravo ! », s'exclame Brabo. C'est l'exploit du jour : le DTN, malgré un CV plus fourni en radios qu'Elkabbach, est KO.

A suivre, le délice de Chamalo…

Bruits de Vestiaire

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Joe Calzaghe supporte l’Italie, Boris Chakline et Régis ne verront pas le sacre olympique de Cassy Vericel et Dominika Huzvarova est mieux coiffée que Petr Cech.

Pentathlon moderne. La piscine Ferenc-Puskas de Budapest s’est vidée de son eau avant que ne soit disputée l’épreuve de natation des championnats du monde. Les organisateurs ont été contraints d’avancer l’équitation en attendant que les pompiers colmatent la fuite. Amélie Cazé a tout de même conservé son titre. En courant au fond du bassin ?

Tennis. Steffi Graf a fait officiellement son entrée au panthéon du sport allemand. Retenue par Agassi, l’ancienne numéro un mondiale n’a pas pu recevoir sa pyramide d’or, mais elle a notamment rejoint au hall of frame germanique Willi Daume, Beckenbauer, Heiner Brand, et sa moustache. Schumacher, Ullrich et Marita Koch ont été lâchement oublié.

Omnisports. Les organisateurs des Jeux paralympiques ont décidé de retirer de la circulation un manuel d’information considéré comme choquant pour les personnes handicapées. Le guide devait permette aux bénévoles de mieux cibler les attentes de chacun, mais certains termes employés, comme « isolés, asociaux ou introvertis » ont provoqué une vague de protestation. Medhi Baala se serait senti visé.

Formule 1. La tristement célèbre Natascha Kampusch, qui avait été séquestrée pendant plus de huit ans dans une cave, a fait ses débuts à la télévision sur une chaîne privée autrichienne. Après avoir vécu l’enfer dans sa cellule souterraine, la jeune femme de 20 ans a dû affronter pendant 40 minutes le visage de Niki Lauda. Ce n’est pas un cadeau.

Natation. Philippe Lucas a fait cette semaine un premier passage devant la justice. L’ex-entraîneur, logeur et proxénète de Laure Manaudou était dans le viseur de nos con frères de L’Equipe après avoir dévoilé les penchants sexuels de ses journalistes : « Ces mecs-là, non seulement ils sucent, mais en plus ils avalent. » Qu’en pense Bob Tahri ?

Football. Déjà interné deux semaines en février, Paul Gascoigne a de nouveau été envoyé à l’hôpital psychiatrique après avoir été appréhendé dans un « état agité ». L’ancien génie du football anglais n’a jamais réglé les problèmes d’alcool qui ont plombé une carrière aussi prometteuse que la poitrine de sa belle-fille Bianca.

Athlétisme : Le dernier spectacle d’Amsalem et Chevallier

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Le nouveau contrôle positif de Bolt en 9″72, ramène Naman Keita à une cruelle réalité. Il n'a plus de nouvelles de Fouad Chouki et nous non plus. L'Allemagne est-elle sur la route de Pékin?

Demain se déroulera le meeting d'Oslo, deuxième étape de la Golden league, l'épreuve qui permet chaque année à Maria Mutola de changer ses testicules. La saison est lancée, la carrière de Jérôme Clavier pas encore. Revue des effectifs:

Les enfants de Ben Johnson

S’il est de plus en plus difficile de se soigner en France, le monde semble être assez grand pour permettre de continuer à s'entraîner en altitude. Les Alpes mexicaines de la Jamaïque et du Ghana sont par exemple de très beaux lieux de villégiature. Tyson Gay est à la recherche du sien, pourquoi pas chez Tim Montgomery ? Dwain Chambers, plus propre que Renaud dans Germinal, vient d’effectuer sa rentrée en 10 sec 25. L'autre grand suspense concernera le 400m. Qui ne sera pas dopé cette année? Raquil et Djhone attendent la réponse.

Combien de brêloques?

Le plus beau spectacle de l'année durera environ 13 secondes, et ce n'est pas un 100m de Kankarafou mais bien le duel Doucouré/Xiang. Liu, à domicile, préparé comme jamais à l’image de l’ensemble de sa délégation devrait être intouchable. Sauf si Doucouré veut bien retrouver son vrai niveau, celui qui lui permet d'enlever son cul de l’étagère des éternels espoirs one shot, d'où Tsonga contemple Monfils. Le phénomène Doucouré est asssez rare, au moins autant que le sourire de Diniz, il fait partie de ces Français à être tellement forts, qu’ils peuvent rivaliser voire battre n'importe quel athlète génétiquement modifié. Il y a par exemple eu Pérec, Diagana et Djaté. Il y a aussi Frédéric Krantz et Arron (sauf en compétition). L'ex de Dan Philibert devrait d'ailleurs pouvoir s’offrir une ou deux nouvelles finales à Pékin et plus si Thierry Champion veut bien d'elle. Medhi Baala, le maître des séries, n’aura d’adversaire en demi-finale que lui-même, en dépit des habituels nouveaux Qatari ou anciens Kényans. Le saut à 17m34 de Prosper Fofana est un signe fort envoyé à Pierre Camara et Serge Hélan les deux burnes bleues à avoir déjà brillé une fois dans la discipline. Une quatrième place lui est promise à Pékin, sinon c'est le titre, que n'aura pas eu Bangué en longueur à Atlanta, pas Fred, qui n'a jamais rien gagné non plus.

Raconte-moi un espoir

Les lancers n'ont d'intérêt que lorsque des tricolores peuvent y briller.  Cette année on est servi, puisque qu'Yves Niaré sera évidemment champion olympique, à moins qu’il soit vraiment Français. Hurtis aussi, mais seulement en meeting car elle ne gagnera plus jamais rien, la faute à une condition physique de merde qui l'empeche d'enchainer les 200 en championnat. Mesnil suivra ses camarades s'il veut bien passer les qualifs, puisque désormais le niveau plafonne à 5m90. Tout ça sans compter les révélations ou les surprises ce que ne sera pas le titre de Tahri. Avec une dizaine de médailles, il faudra au moins tomber sur des partouzes à thèmes pour virer Chevallier. Finalement, la seule incertitude concernera l'organisation des pics de forme. Doucouré avait choisi de ne pas en avoir l'année dernière. Où est Bernard Montebrun ?

La plus grande athlète de l'Histoire sort son autobiographie. Ca ne veut pas forcément dire qu'elle sait écrire.

Tennis, Roland Garros : Tu seras un homme Monfils

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Gaël Monfils n'est pas que le seul Français à avoir gagné un set en 8e à Roland : il a aussi gagné son match. Le Vestiaire avait senti qu'il était le moins autiste du moment. L'effet Cibulkova ?

Il écoute toujours du rap, fait la mobylette sur ses balles de match pour faire honte à Thierry Champion et n'en fait qu'à sa tête quand il veut jouer avec sa meuf après cinq sets en simple. La petite Cibulkova, qu'il n'a pas trouvée dans une boîte roumaine, l'éminent Marcel Rufo la présenterait comme le facteur équilibrant du joueur. Comme d'habitude, ça serait une belle connerie. Deux facteurs expliquent ce retour en forme : d'abord la Monf' a muri car contrairement à Gasquet, il ne semble pas atteint du syndrome de Peter Pan. Ensuite, il bénéficie d'un tableau de numéro 1 mondial (Clément au premier tour), ce que Julien Jeanpierre n'est plus. Depuis 3 ans, le nouveau Tsonga après Chardy la semaine dernière accède au moins au 3e tour de Roland. Le retrouver là n'est donc pas une surprise. C'est même un peu tard vu ses capacités d'endurance, de puissance et son service.

Raide loque

Rufin, son père, lui a montré la voie en se débarrassant de Boetsch : le fils de Monfils a compris que pour gagner un match, il faut lutter. Les parents Gasquet ne l'ont encore jamais dit à leur fils, mais c'est aussi ça le talent. Sur ce Roland Garros, Monfils n'est pas le plus impressionnant, même si Cibulkova jure le contraire. Pour bien préparer son poulain à la balle Rouge, Thierry Champion a défini un thème : interdiction d'attaquer, il doit jouer dix mètres derrière sa ligne, prendre la balle en phase descendante et courir. Sans perdre sa concentration à se demander s'il a reçu un texto cochon, quel est le prochain tube du rappeur Mosey ou quand Arsenal va-t-il arrêter de courtiser Nasri. C'était son plus gros problème avec ses vilaines dreadlocks qu'il a abandonné après une conférence de presse traumatisante.

Du coup, il a réduit le nombre de coups droits dans le public de la tribune opposée. Et en jouant vers l'avant, il a même réussi plus de volées que Tsonga dans tout le tournoi. S'il apprend à doser ses attaques sans amuser Federer, il deviendra irrésistible vu qu'il a le coup droit à plat le plus puissant du circuit. Sa défaite contre Nalbandian l'an passé n'est qu'un lointain souvenir, il n'aurait pas perdu ce match aujourd'hui. Melzer et Ljubicic ont terminé sur les rotules. Une heure après le départ de l'Autrichien en ambulance, Monfils servait encore à 250 km/h sur le court n°3, dans la gueule à Dechy. Cibulkova a adoré et le public a fait la ola.

Après avoir battu Ferrer, il ne lui restera plus qu'un bon Wimbledon pour qu'il devienne le vrai Tsonga, en tout cas le premier à confirmer, il n'est jamais trop tard pour rêver.

Football, Ligue 1 : Les escroqueries de l’année

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Ils sont souvent payés cher, régulièrement cités en exemple par l’entraîneur, sûrs de leur force, très surcôtés et toujours sur le départ. Les meilleurs d’entre eux sont même inconnus des supporters. Du plus mauvais club au meilleur, tout le monde a le sien. Le Vestiaire vous en révèle aujourd’hui le classement en exclusivité.

2. Piquionne (Monaco). Un habitué des lieux. Il a juré que l’ASM n’était pas un club de mercenaires, même s’il aime aujourd’hui le PSG autant qu’il avait aimé Monaco quand il était à Saint-Etienne. Boulard, grande gueule, insultes à ses partenaires, il a tout le panel de l’escroc. Avait promis une réaction d’orgueil avant Caen-Monaco (4-1).

3. Belhadj (Lyon, Lens). Transfuge de Sedan à Lyon en juin, puis à Lens en janvier, il a amplement justifié son salaire d’escroc. Il n’est responsable de rien à Lyon, si ce n’est d’avoir gueulé au bout de trois mois. Réfléchi comme un rapport de Poulat, il n’est pas le moins responsable de la descente de Lens. Aujourd’hui, il veut partir, boulard oblige. Un destin à la Déhu ?

4. Kluivert (Lille). Un seul footing avec lui a suffi à Fauvergue pour décrocher les posters du grand Patrick époque Ajax.

5. Keita (Lyon). Le véritable escroc gagne quelque chose sans y participer vraiment. Il réussit ses meilleurs dribbles quand il rate ce qu’il veut faire. Son hold up à 18 millions d’euros pourrait bientôt être adapté au cinéma.

6. Ziani (Marseille). Sa saison est un modèle. Mauvais du début à la fin, sauf qu’à la fin il ne joue plus puisqu’il s’est battu avec son entraîneur pour célébrer le pire match de la saison du club (Carquefou). Il paraît que c’est un bon joueur, est-ce qu’on confond avec le nouvel entraîneur de Libourne ?

7. Wiltord (Rennes). Chacun loue son professionnalisme à l’entraînement, puisqu’il ne joue pas. Pour garder leur femme ?

8. Rémy (Lyon, Lens). Une clause libératoire à 9 millions d’euros pour un joueur de CFA, c’est du jamais vu. Ses consternantes prestations de fin de saison aussi. Il a même réussi à énerver Maoulida, qui en a lâché ses vilaines bandelettes. On n’ose pas croire que Leclercq avait bu avant de l’aligner.

9. Berthod (Monaco). L’un des fleurons de la formation lyonnaise. Douze matches : un titulaire indiscutable. C’est ce qu’il voulait.

10. Gignac (Toulouse). Il a commencé sa carrière d’escroc l’été dernier, et Le Vestiaire l’avait présenté dès juin 2007 comme un futur tocard. 35 matches, 3 buts, dont celui de la qualification pour la phase de poules de l’UEFA. Comme la gloire se refuse à lui, tout le monde a répété que cette vilaine Coupe d’Europe avait failli faire descendre le club.

11. Frau (PSG, Lille). Il aime à croire que les supporters parisiens se demandent encore pourquoi il ne jouait pas, et pourquoi Le Guen l’a vendu. Les Lillois, eux, savent.

12. Ceara (PSG). On peut en vouloir à Bernard Mendy pour beaucoup de choses. Mais mettre Ceara à sa place, c’est du suicide. A son crédit, un gros travail pour servir Florentin (Caen).

13. Chapuis (Metz). Il voulait absolument retrouver l’élite après un an à Grenoble. L’élite ne l’a jamais retrouvé.

14. Yebda (Le Mans). Il a éclaté cette saison. Comme il a le sens de la reconnaissance, il part du Mans sans laisser d’indemnité de transfert au club qui l’a sauvé des championnats amateurs. Une coupe peroxydée qui rappelle Ibrahim Ba.

15. Rothen (PSG). Il joue comme il parle, avec ses moyens. Pas le plus mauvais parisien, mais le profil du casse-couilles qui met la merde dans un vestiaire. A trois journées de la fin, il annonce son départ du PSG en cas de descente. Aujourd’hui, il s’est auto-promu conseiller du président, pour ne pas avoir à jouer avec des mauvais l’an prochain. Et si lui aussi en faisait partie ?

Vous l’aurez sans doute remarqué, il manque le numéro 1. Il cumule les trophées, à la fois escroc de l’année, mais aussi escroc du siècle de Ligue 1. Une légende lui sera très bientôt consacrée.

Tennis, RG : Les va et vient de Chamouloth

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En neuf sets, trois sont déjà à la porte d'Auteuil. Mais Bîmes s'en fout, il est ivre de bonheur, et cette fois ça ne coûte rien à la Fédé. Cinq Français étaient en 8e de finale après avoir terrassé le Top 5 mondial : Soderling, Melzer, Bolelli, Hillary Schwank et Tursunov.

C'était en 2006. Pas prêt, le public de Roland Garros assistait impuissant à la qualification de Julien Benneteau pour les quarts de finale. Cette fois, il n'a pas raté l'autre événement de la journée avec le grand match de Sagnol. Benneteau a épaté son monde, en pratiquant un tennis qui aurait même fait rêver Santoro. Deux balles de set sauvées dans un tie break remporté, puis 6/0 6/1, il s'est pris pour un autre. Pour la seconde fois de l'Histoire, un stade a scandé le prénom « Julien ». La première, c'était pour réveiller un Closefield dans les vapes à la fin du premier round au gymnase Japy, mais personne n'avait la télé couleur pour voir son arcade pisser le sang.

Allez Luyat

Dominguez boit du petit lait, et pas que celui de la femme à Chamou. Grisé par la vue de Llodra en 8e, il invente le seul reproche que personne n'a jamais fait au tennis tricolore. « On dit toujours que les joueurs français ne tiennent jamais la distance physiquement. » Il va bientôt confondre nos nombreux numéros 1 mondiaux juniors avec les numéros 1 à l'ATP. Luyat préfère entendre ces conneries plutôt que ses blagues sur Nieminen, « le fin landais ». Lionel Chamoulaud en a même perdu son letton. Gulbis, il l'appelle Guilbousse.

Le plus heureux, c'est Mathieu Larteau. Chardy-Tursunov, 4-4 dans le 3e set, service au Russe. 0-15, point gagnant de Chardy. « Et c'est fait », hurle-t-il. Fred Godard, le car régie et Tursunov ne s'en remettront pas. Le plus grand exploit du sport français : Lartaud pourra dire « j'y étais » après avoir relu deux ou trois points de règlement.

Pendant la balle de match de Benneteau, Boetsch était parti soulager sa prostate, cette fois sans l'aide de la femme à Chamou.

L’édito du Vestiaire : Philippe Blain, le récidiviste

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L'équipe du Vestiaire ne regardera plus jamais une course de 100 m qui ne sera pas remportée par Ronald Pognon. Il ne regardera pas non plus un match avec Clerc sur le terrain.

Christine Arron se prépare. Après avoir renoncé à Oslo à cause du décalage horaire, elle devrait effectuer sa rentrée le 29 août sur le Letzigrund. Une semaine faste en perspective pour le sport français, puisque Tsonga viendra de torcher Nadal en 64e de finale de l'US Open, John Gadret fêtera son premier triomphe sur le Tour après l'exclusion des 100 premiers atteints du mystérieux syndrôme Bernard, lequel reviendra de Pékin avec pas moins de 25 médailles, aussi bien en natation qu'en canoë. Riner, lui, aura la victoire triste, dans une geôle chinoise, reconnu coupable d'un triple meurtre sur les tatamis. Jackson Richardson savourera à l'hospice son premier titre de champion olympique. Pas Loeb, mais seulement parce que la voiture, c'est pas aux JO.

Pendant ce temps-là, Sidorenko l'apprenti tennisman influence fortement Sidorenko le boxeur.