Natation, Jeux Olympiques : Affreux et à 100

phelpstimecover.jpg

Manaudou n’a même pas gagné les championnats d’Ecosse. Elle s’en fout, elle a son nom dans le dico.

Le record du monde de Van den Hoegaarden avait vu le 11 septembre, les années Raffarin et l’avènement de Sébastien Bodet. Le Hollandais flottant a longtemps été le seul à descendre sous les 48’’. Ca ne suffira bientôt plus à passer en finale des France.

La génération Speedo a fait éclater les repères du sprint comme Nick D’Arcy la gueule de ses compatriotes. Nystrand, Bernard et Sullivan, puis Lezak et Weber-Gales, la semaine dernière aux sélections US, n’ont plus aucune retenue à taper des chronos que les nouvelles combinaisons n’expliquent pas à elles seules.

Trois tubes de Ventoline et un surcroît de flottabilité ne suffiront pas à Michael Phelps pour nager douze courses par jour. L’extra-nautique s’est pourtant mis au diapason sur 100 m (47’’92) en assurant avec pull boy sa place dans le relais américain.

L’arrêt au port ?

L’inflation était jusqu’alors plus ou moins circonscrite au crawl et au CN Antibes. Katie Hoff et Dara Longo l'ont généralisée avant qu'Aaron Peirsol n’accroche en dos les 53’’ que Peyo Greenslip n’aurait même pas rêvé côtoyer après une semaine de stage à Font Romeu avec Julie Coulaud.

Manaudou, pendant ce temps-là, ne sait toujours pas ce qu’elle doit faire. Heureusement que Les Dessous du Sport sont là pour poser les vraies questions. La natation a juste progressé sans elle et Esther Baron. Il n’y a que dans la victoire et la salle de bain de Luca Marin qu’elle prenait du plaisir. Les deux lui sont désormais inaccessibles. Il va falloir que Stasiulis la colle au cul pour qu’elle ne fasse pas demi-tour à l’aéroport de Pékin.

L’édito du Vestiaire : Pietrus à Disney World

boris.jpg

Emmanuel Petit n’aime personne, c’est pas grave, Bernard Hinault non plus.

C’est un sérieux coup porté au monde du tennis. Pas celui de Canal+, qui choisit de ne pas retransmettre la fin du plus grand match de tous les temps, pas celui de Monfils, qui gère sa carrière avec un doigté indigne de George Goven, mais bien celui de l’ATP qui continue de placer Federer devant Nadal, ce qui scandalise Boris Becker et d’autres. Pour Le Vestiaire, ces déclarations sont de la merde en barre. S’il y a deux classements, c’est bien qu’il doit y avoir une raison. La Race, sert à montrer le meilleur joueur de la saison en cours et donc du moment. Le classement technique tient compte des performances sur plusieurs saisons. Il faut croire que Nadal n’a pas encore été aussi brillant que Federer. Il est encore trop tôt pour enterrer ce dernier, et quoiqu’il arrive à l’US Open, l’Espagnol n’égalera pas les saisons 2006 et 2007 du Suisse en Grand Chelem avec trois victoires plus une finale.

C’est comme pour le Tour de France, il est difficile de savoir qui est le meilleur. Samedi, les médias nous vendaient les frères Schleck, dimanche, ils auraient parié beaucoup sur Valverde et un peu sur Ricco, lundi c’était journée portes-ouvertes pour les Français et hier, ils faisaient une promo sur Evans et Schumacher. Tout ça ressemble à s’y méprendre à de l’incompétence. Comme chaque année le contre-la-montre a montré une partie de la réalité, la montagne montrera l’autre, mais ce n’est pas celle de nos confrères. Le chrono de Cholet, sur une distance assez courte, a montré une baisse significative des performances. En temps « normal », nous aurions parlé de faible niveau global, c’est donc un premier bon signe. L’autre bonne nouvelle vient de la présence de Chavanel dans les vingt premiers. Si les Français sont comme d’habitude à la rue, lui peut, s’il a conservé sa forme de début de saison, faire le Tour devant.

Evans ou pas vanne ?

Ce n’est pas un excès d’optimisme, c’est juste la logique d’une épreuve plus saine promise par Prudhomme. Certes, Evans a pris de l’avance, mais comme tout coureur « normal » il connaîtra des jours sans et, si le règlement est effectivement plus drastique, alors Valverde et consorts ne pourront pas recharger en course. Si ce sont les mêmes devant tous les jours, alors il faudra s’inquiéter. Au moins autant que pour Doucouré, qui flingue ses saisons avec une maîtrise déconcertante. Même Diagana n’était pas aussi régulier.

Enfin, Laurent Benezech, sur L’Equipe.fr, dresse, en deux parties, le bilan d’une année de rugby. Curieusement, il en arrive aux même conclusions que Le Vestiaire plusieurs mois auparavant : le rugby n’intéresse toujours pas grand monde et le niveau international est toujours géré de façon désastreuse. Aurions-nous vu juste comme toujours ?

Pendant ce temps-là, comme Le Vestiaire l’annonçait, Domenech va pouvoir continuer à montrer qu’il est nul pendant quelques matches encore. Mais le plus nul, c’est bien Escalettes.

F1, GP de Grande-Bretagne : La guerre des trois n’aura pas lieu

trois.jpg

Ross Brawn a offert une deuxième jeunesse à Barrichello. Passera-t-il la barre des 500 Grands Prix ?

De notre envoyé spécial permanent au Royaume-Uni

La mi-saison a rappelé dimanche Hamilton, Massa et Raikkonen à leurs insuffisances. Les neuf premières courses n’auront servies à rien sinon à confirmer ce que Le Vestiaire savait déjà : le Mégane Trophy attend Piquette Junior à la fin de l’automne, Magny-Cours ne manquera qu’au Conseil général de la Nièvre et Seb Bourdais devrait changer d’opticien.

Le Français a encore navigué à vue sous les caprices de l’été britannique, tout juste a-t-il senti Sutil lui passer sous le nez en marche arrière. « Je ne voyais rien, c’est la première fois que ça m’arrive », a reconnu le pilote de Champ Car dans une chronique touchante de lucidité. Il y admet ses erreurs de réglage et ses lacunes derrière le volant. Toro Rosso « (le) soutient » encore. Pour combien de temps ?

Nicholas peau lisse

Devant, la Formule 1 se cherche un patron. Kubica en a les épaules, mais pas les moyens. Sa saison s’est terminée au Canada, il n’a plus rien à en espérer. Ron Dennis sait bien que le Polonais surclasse Kovalainen, mais McLaren n’osera jamais mettre Hamilton en concurrence directe avec le meilleur pilote du plateau. Nicholas n’y survivrait pas.

On nous promet un suspense de taille jusqu’au dernier Grand Prix. La Scuderia fait ce qu’elle peut pour l’entretenir. Massa a été sacrifié dès les qualifs à Silverstone et Raikkonen serait déjà loin si le sort, et Hamilton, ne s’étaient pas chargés de lui arracher de gros points. Le package Ferrari est largement au-dessus de la concurrence, mais l’équipe a enchaîné en cinq mois plus d’erreurs stratégiques que Ross Brawn sur toute la carrière de Schumacher. Avec un peu de rigueur, le cheval cabré sera à nouveau champion du monde, ou le spécialiste F1 du Vestiaire ne sera plus.

Carte blanche, Thierry Roland : Un plaidoyer pour l’euthanasie

Burt, un de nos lecteurs les plus assidus, s'essaye pour la seconde fois à l'exercice de la carte blanche. Aujourd'hui, il nous conte sa passion pour un ancien stagiaire de Robert Chapatte. Donnez-nous votre avis.

Thierry Roland

La prestation de Thierry Roland lors de l'Euro 2008 aura confirmé ce que certains pensaient déjà malgré son passage sur le billard : Thierry Roland n'est pas mort.

Pilier de TF1 pendant de très nombreuses années, Thierry Roland avait fini par lasser ses plus fervents admirateurs. L'inénarrable duo avec Jean-Mimi commençait même franchement à gonfler son monde et c'est pourquoi Charles Villeneuve avait viré le moins utile des deux : Roland. Ce dernier, qui se contentait de plus en plus d'ânonner les noms des joueurs quand il ne rigolait pas pendant trois minutes à chacune de ses propres blagues, n'avait pas compris la leçon. Il lui fallait revenir, pour le meilleur et surtout pour le pire.

M6, la petite chaîne qui déconne

Flairant le bon coup, M6 engage alors le jeune homme, retraité depuis 1973. Après avoir longtemps hésité entre Thierry Adam et Bruno Rodriguez comme consultant, on finit par lui coller Leboeuf dans les pattes. Ceux qui avaient crucifié l'insupportable Franckie, cette fois sans sa femme, en sont pour leurs frais : aux côtés de Roland, il semble bon. Pourtant, sans avoir été touché par la grâce, il a fait un Euro dégueulasse, ne ratant jamais une occasion d'amuser ses admirateurs xénophobes. Là dessus, au moins, Roland fut au diapason.

Franck Lebeauf

Thierry Roland a donc repris son chemin vers la fin de vie médiatique. Il fut par exemple le seul à relever lors de la demi-finale Espagne-Russie que « le ballon roule », un des rares à cracher ouvertement sur l'arbitrage quand il faudrait soutenir ceux qui officient. Roland est impérial, M6 ne pouvait rêver mieux. Lors de la demande de Raymond à Estelle, Thierry Roland s'enflamme, on le sent heureux, ému, prêt à verser sa larmichette face à un Leboeuf médusé qui se demande s'il doit rire, pleurer ou pousser son partenaire sénile dans l'escalier.

Pendant ce temps là, Larqué nous égrene ses souvenirs d'un temps que les moins de 45 ans ne peuvent pas connaître. Et ça aussi ça fait chier.

Cyclisme, Tour de France : L’Adam dure

zr6e0b1l.jpg

Toute la durée du Tour de France, notre consultant Thierry Bisounours répond à vos questions.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Pourquoi avoir supprimé le prologue ?

Christian Prudhomme l'a bien expliqué, il faut redonner du romantisme à la course, laisser leur chance aux audacieux. Le prologue était trop classique et on retrouvait toujours les meilleurs devant. En plus, Christian a eu la bonne idée de faire une arrivée difficile pour faciliter les échappées. Le moins que l'on puisse dire, c'est que le pari est mille fois réussi : arrivée groupée, Valverde en jaune, Evans Schleck et Ricco dans les dix premiers. Le suspense est énorme. Je crois qu'on va vivre un superbe spectacle cette année et c'est en partie grâce à cette première étape originale, comme me l'a dit Christian hier soir.

Les Français ont-ils une chance ?

Je crois qu'on va entendre parler des Français cette année. Ils ont déjà commencé à faire le « show » comme on dit dans le jargon. Duclos-Lassalle se casse la gueule et abandonne, trois dans les cinquante premiers, nos meilleures chances qui prennent trente secondes dans la gueule. Ca va de mieux en mieux. Quelque chose me dit qu'ils vont faire un « gros truc » cette année comme on dit dans le jargon. Et n'oublions pas que les méthodes ont changé. Même Bilalian et Holtz me le rappellent tout le temps : « N'oublie pas, Thierry, c'est le tour du renouveau. » Qui peut dire le contraire ?

Faut-il regretter l'absence de Contador ?

Je ne peux pas vous dire le contraire. C'est un beau champion et surtout un vrai « miraculé » comme on dit dans le jargon. Il me fait penser à un autre champion que les amateurs de vélo connaissent bien, Lance Armstrong (un ancien maillot jaune, ndlr), en plus, comme lui, il travaille avec Bruyneel et le Docteur Fuentes. Je ne peux que lui souhaiter le même destin.

Pourquoi Thierry Adam ne dit que des conneries ?

Il paraît que Thierry Adam organise le Grand Prix de la Somme, il est donc largement à sa place sur le Tour. Même s'il n'y connaît rien, le vélo, c'est son « truc » comme on dit dans le jargon. Comme me dit souvent Daniel Bilalian : « C'est comme si n'importe qui pouvait commenter le Tour. » Le rêve américain en somme.

Pourquoi Holtz a-t-il confondu Jegou avec Gilbert ?

Parce qu'il est nul ?

Les questions interdites du Vestiaire : Fallait-il maintenir le PSG ?

dominiquecasagrandeetcecilesimeonereference.jpg

Paul Le Guen boucle son recrutement estival : un nouveau président pire que l'ancien, la stabilité dans un effectif qui a largement fait ses preuves. Les supporters croiraient davantage à une Bonaventure.

On n'entend plus Michel Moulin. Le présomptueux a ravalé sa fierté d'avoir sauvé le PSG. Devant l'évidence : le maintien n'a servi à rien. Le PSG aurait mieux fait de descendre pour de bon. Car rien n'a changé au club : le mercato estival ressemble en tout point à celui de la saison passée, Digard en moins puisqu'il a préféré partir pour Middlesbrough. Mister Georges s'en retourne dans sa tombe. Pauleta a attendu en vain le contrat que son club de coeur avait proposé à Everton et Souza quelques mois plus tôt. En attendant d'avoir de l'argent et un entraîneur, le PSG fait comme d'habitude, il contacte tous les joueurs de L1.

Loko(dé)motive

Le mercato semble pourtant parti sous une bonne étoile. Charles Villeneuve n'a pas attiré Thuram, qui n'avait pas le coeur à l'ouvrage. Un instant de luciditié de Makélélé devrait aussi mettre un terme à la mode du revival des retraités. Montpellier avait aussi essayé en son temps, avec des retraités beaucoup plus jeunes : l'apocal-tryptique Ouedec-Loko-Pedros. Jean-Louis Gasset attend toujours que Pedros soit rétabli. L'expérience s'était conclue sur une 20e place, Rui Pataca à la baguette pour remonter et un exploit : Loulou Nicollin avait enfin appris à épeler le mot escroc.

Le PSG n'avait déjà pas le choix l'an dernier. Il l'a de moins en moins en accumulant les saisons pourries. Son effectif doit changer intégralement. Conserver Armand, Rothen, voire Camara, Clément et Chantôme, à la rigueur. Diané aussi, mais non. De Luyindula à Ceara, le reste ne doit plus jouer. On n'en prend pas le chemin, et Rothen se rapproche chaque jour du captinanat.

La Ligue 2 n'aurait pas laissé le choix, et aurait même facilité les choses : si le joueur n'accepte pas une baisse de 50% du salaire, il est libre. Avant de se faire éjecter, Halilhodzic aurait songé à faire descendre le club juste pour virer Hugo Leal. Et il y a les retours de prêts, toujours difficiles à régler. Villeneuve proposera-t-il à TF1 de relancer Sammy Traoré et Fabrice Pancrate comme Julie Pietri ?

Michel Denisot n'a pas perdu espoir de voir la Berrichonne terminer un championnat mieux classé que le PSG. Il y croit même plus que jamais.

Athlétisme, Jeux Olympiques : Péquins express

800pxpanneauletouquet.jpg picmascots.jpg

La course contre la montre a commencé pour les athlètes français. Franck Chevallier connaissait-il Vincent Zouaoui Dandrieux ?

Pétrin express

Par respect pour sa douleur, Le Vestiaire ne rebondira pas sur le forfait de Marc Raquil (qui en créole signifierait Sylvain Marconnet). On ne tire pas sur une moto.

Mehdi calmant

Mehdi Baala et ses 2'16''30 (meilleure perf de l'année) ont fait une grosse impression. Il est le favori incontesté du 1.000 mètres pour les JO. Quid des 500 derniers mètres ?

Cours Martial

Martial M'Bandjock tourne autour des 10″13, minimas pour Pékin sur 100 mètres. Après 10″17 à Sotteville, 10″25 en Coupe d'Europe, 10″23 à Villeneuve d'Ascq, il a signé 10″20 à Strasbourg.

Dan-é Christine

Avec 11″34 sur 100 mètres, les minima sont loin (11″12), et surtout ses adversaires lui ont pris un tour. Christine, son hypocondrie et son boulard n'ont jamais été aussi proches du Touquet et ses Jeux Aquatiques d'été. Dan Philibert reprendra-t-il la compétition ?

Ladj but not least

Renaud Longuèvre, l'entraîneur de Ladji Doucouré, vient de lui ouvrir un PERP à la hâte : « Si le 26 juillet (aux championnats de France), il n'est pas à 13″43, on se regardera les yeux dans les yeux tous les deux et il tirera les leçons de lui-même. On ne va pas aux Jeux pour photographier Pékin, mais figurer dans les huit. »

Euro 2008, Ingrid Betancourt, Domenech : Bilan sans gain

ingridbetancourt.jpg  

Le monde médiatique veut tellement dégager Raymond Domenech que l'on s'est souvenu que Vincent Candela est champion du monde. Et si Diomède remplaçait Lièvremont ?

Coupet. Le Vestiaire espérait qu'il se limiterait à une bourde, il n'a pas été exaucé. Seule bonne nouvelle pour la suite de sa carrière : on ne l'a vu que trois matches. Lyon n'a pas hésité à lui dire au revoir, l'Atletico et la Halle aux Vêtements hésiteraient à lui proposer un contrat.

Frey. Pensait qu'être passé devant Landreau était la revanche de sa carrière, avant d'observer Coupet contre la Hollande depuis le banc.

Mandanda. S'il n'en veut pas à Domenech, nous oui.

Sagnol. Le footing d'avant-saison contre la Roumanie l'avait déjà éreinté. Alors les fractionnés contre la Hollande, c'est plus de son âge. Il n'a pas annoncé sa retraite internationale. Qui s'en chargera ?

Thuram. Les médecins l'ont confirmé : il était temps qu'il s'arrête. A quitté l'Euro le coeur gros.

Gallas. L'ombre de lui-même. Par conséquent, indiscutable dans les 23.

Clerc. Il devait renforcer la légitimité de Sagnol. Il s'est retrouvé lâché dans l'arène.

Evra. La terrible concurrence avec Abidal à gauche aura duré un match. Un de trop. Pourtant, pas à son meilleur niveau.

Abidal. Ginola a eu la larme à l'oeil. Il pense enfin avoir trouvé son successeur : ses vingt minutes contre l'Italie auraient tapé dans l'oeil d'Houiller.

Squillaci. C'est Boum qui est rentré contre l'Italie.

Boumsong. C'est Boum qui est rentré contre l'Italie ??

Makélélé. A fait son boulot, mais on ne l'a pas senti aussi impitoyable qu'en 2006. Sûrement la peur du PSG. Ou alors il est plus vieux, il faudrait vérifier.

Lassana Diarra. L'Equipe l'a annoncé titulaire à tous les postes. Il a fini par rentrer contre la Colombie.

Vieira. Deux semaines au top. Il s'est farci Flamini, Evra, les médecins et a épargné Domenech. Nouvel adhérent des anciens combattants.

Toulalan. On n'en a vu qu'un, c'est lui. C'est bien le problème.

Nasri. Le successeur de Zidane ?

Malouda. Il n'a pas pu passer un seul bonjour à la Guyane, faute de micro.

Ribéry. Trop de liberté tue la liberté. Neuf minutes excellentes contre l'Italie.

Henry. Il a manqué de grosses occasions, mais il est le seul buteur des Bleus. Cruel s'il arrêtait là-dessus. Benzema en rêve, mais il ne lui fera peut-être pas ce plaisir.

Benzema. La nouvelle star est perfectible. Pour cela, il faudrait qu'il joue tous les matches.

Anelka. Il n'a pas manqué une seule occasion parce qu'il n'en a pas eu.

Govou. Il n'est bon que dans les naufrages. Et si c'était une malédiction ?

Gomis. Il regrette que l'Equateur ne se soit pas qualifié pour l'Euro.

Nos lecteurs voyaient la France remporter cet Euro devant les Pays-Bas et Ronaldo. C'est sans doute pour cela qu'ils ne sont que lecteurs.

Révélations Le Vestiaire: Un dernier vert pour la route

Le Vestiaire est en mesure aujourd'hui de vous révéler la stratégie que vont opérer la FFF et la DTN pour écarter Domenech.

Si le monde du football est divisé sur la reconduction ou non de domenech au poste de selectionneur, chacun s'accorde sur une chose: il faut lui donner une bonne leçon. L'idée pris quelques jours, mais elle a maintenant bien germé: il faut l'humilier comme il a humilié le football français. Si au lendemain de la catastrophe suisse, tout le monde voulait s'en débarasser, aujourd'hui la vision est différente. Ce n'est pas un entraîneur comme les autres, c'est le plus nul de tous. Pour autant, il ne faut pas sacrifier l'équipe de France. Le challenge sera simple: à la première faillite en éliminatoires, il sera dehors, à poil. Là où c'est finement joué, c'est qu'ils n'ont pas encore à assumer leur plus grosse connerie: avoir renouveler Raymond l'ingérable après 2006. Ils n'auraient pas eu à le virer, juste à ne pas signer. L'erreur étant désormais étalée au grand jour, où ils démissionnent en dégageant ex-moustache où ils attendent un nouveau fiasco et là il sera temps de perdre la mémoire. Henri Michel a essuyé les plâtres, Domenech va y passer, son destin est scéllé.

Cyclisme, Tour de France : Les faux plats dans les grands

adamciel.jpg

L'UCI ne veut pas de scandale, ASO est convaincu que le Tour sera plus propre. Thierry Adam a pour une fois vu juste, les comportements ont changé. Rétrospective.

1998. Le monde découvre le dopage généralisé chez Festina, pas chez les autres : Christophe Rineiro prend le maillot à pois et la 4e place.

1999. Le Tour du renouveau consacre un nouveau coureur qui ne savait ni rouler ni grimper trois ans auparavant, Lance Armstrong. Les mentalités évoluent, pas forcément les méthodes. L'Américain sera contrôlé six fois positif à l'EPO, mais on ne connaîtra les résultats qu'en août 2005 par l'intermédiaire de L'Equipe qui pour une fois a fait son boulot. Troublant, Armstrong en avait déjà fini avec le Tour.

2006. Le premier Tour de l'après Armstrong et de l'après Puerto, qui a confirmé que les méthodes ont changé. Le Tour du renouveau débouche sur un vainqueur déclassé, un ancien lieutenant postal à la hanche nécrosée, comme tout le monde.

2007. Le Tour du renouveau, les comportement changent, le sang de Vinokourov aussi, juste avant le départ du contre la montre. Rasmussen raconte des conneries à Holtz qui les croient, pas Prudhomme qui finit par le virer. Thierry Adam, après avoir vu un beau champion en Vino, un champion atypique en Rasmu, estime que Contador mérite sa belle victoire.

2008. Le Tour du renouveau: Pour fêter les dix ans de Festina, les contrôles sont plus poussés que jamais, le parcours moins classique, Bruyneel, Contador et Astana ne seront pas au départ, Virenque non plus. Adam trouve le vélo plus sain, regrette l'absence du tenant du titre qui pour lui est le meilleur coureur actuel et voit des situations de course qui avaient disparues. Depuis 98 ?

Dix… positifs

Pour couvrir cette édition anniversaire, Le Vestiaire sort les grands moyens. Notre envoyé spécial accrédité vous révèlera bien sûr les coulisses de l'épreuve et tous les scandales étouffés, à commencer aujourd'hui par le passeport biologique, qui ne sera évidemment pas opérationnel sur le Tour, ou les origines lot-et-garonnaises de Fedrigo. Mais en plus cette année, le grand Thierry Adam en personne sera régulièrement présent dans nos colonnes pour nous conter son émerveillement quotidien devant la probité retrouvée du cyclisme.

« Le Tour va être bon cette année. Et cela, sur tous les niveaux, même sur le dopage. Il y a bien un idiot qui va se faire prendre mais tant pis pour lui. Il n'y aura pas de pitié avec moi. » Thierry Adam, 2008

Pendant ce temps-là, Ullrich est toujours persuadé que Pantani n'est pas mort. Pantani aussi.

Tennis, Wimbledon : Et Bîmes

chang.jpg

50 ans après et une bonne centaine de places ATP plus bas, Arnaud Clément pourrait regoûter aux joies d'une finale de Grand Chelem. Le Vestiaire suspend donc sa rubrique tennis.

C'est une décision difficile à prendre, mais elle est plus raisonnable que tout ce qui est en train de se passer. Le Vestiaire vous décrit depuis un peu plus d'un an la maladie du tennis français. Pas besoin d'y revenir, lisez donc tous nos papiers tennis pour comprendre.

Hier, Gasquet avait l'occasion de nous faire mentir, en écrasant Murray, comme il devait le faire, comme il allait le faire, comme n'importe quel joueur des cimes l'aurait fait après deux sets trois-quarts d'une telle excellence, d'une telle supériorité. Il devait s'offrir le quart contre Nadal et montrer à la Terre entière ce que vaut vraiment le Roi Richard. Mais non, une fois de plus, il a explosé en vol, sans aucune cohérence avec ce qu'il avait fait avant. Plus besoin de parler d'immaturité, de préparation mentale, de manque d'expérience. « C'est plus un bleu, Richard. » Alors que Gasquet venait de perdre le troisième set, Forget a voulu rassurer. 25 minutes plus tard, après un 6-2 de bon aloi, il avait compris.

Chang aïe

Il n'y a plus rien à faire. N'importe quel nul peut le plier, n'importe quel bon peut être plié. Il ne lui manquait plus que perdre après avoir mené deux sets à rien, c'est fait. Il a tout vécu, sauf battre Nadal et Federer dans un Grand Chelem. Rappelons qu'il s'était même offert Roger au début de sa carrière, à Monte Carlo, alors que celui-ci était déjà le maître. Après les défaites, Gasquet parlera toujours de spirale, d'ampoule ou de méchant arbitre qui n'a pas voulu allumer la lumière dans le cinquième set.

Au lieu de nous offrir du rêve, il laisse le vieux Clément lui voler la vedette, en position d'être le troisième demi-finaliste français de l'année, d'égaler Ritchie et de donner une nouvelle ligne sérieuse à son palmarès, comme Chang en son temps. Le tennis bleu est bien mal en point et n'est plus capable que de réaliser des exploits isolés.

Devant un tel n'importe quoi, nous cessons donc à partir d'aujourd'hui la parution de notre rubrique tennis. Nous avons trouvé tard hier soir un accord à l'amiable avec notre spécialiste pour mettre un terme à son contrat. Son retour ne sera possible qu'avec l'apparition d'un nouveau champion français, un vrai. Pas d'un demi-finaliste d'un jour, blessé ou loser de toujours.