Le Bousquet final

Les championnats de France en petit bassin, tout le monde s’en branle. Et c’est pas parce qu’il bat un record du monde qu’on va voter Leveaux.

Patauger dans le bassin de Laure Manaudou peut s’avérer extrêmement bouleversant. Alexianne Castel, Coralie Balmy et Gaël Monfils en savent quelque-chose. Depuis la consécration de Pékin, quatre mois se sont écoulés. Elle a confirmé tous les espoirs placés en elle : deux mois de vacances, un club trouvé à la hâte sur le critère des soirées pyjamas et les rumeurs qui enflent autant que sa poitrine. Sa Maire-Poul ne sait plus où donner de la tête.

Le château de mammaire

Les championnats de France en petit bassin, c’est comme Franck Esposito, tout le monde s’en moque. Mais cette année, les organisateurs ont quand même fait une affiche. Interloquée, Laure est venue voir. Avec un objectif majeur, le 200m dos. Alexiane Castel lui a mis cinq secondes, même Chloé Credeville lui a grillé la politesse. En salle d’interview, Laure s’est faite appeler Céline Couderc, elle a filé encore plus vite que d’habitude. En plus, son psy n’était pas là.

Toquée Coral

Dommage, une autre aurait eu besoin qu’on lui dise qu’on l’aime : Coralie Balmy. A la simple évocation du nom de Manaudou, la nouvelle nouvelle star est devenue hystérique et s’est mise à pleurer. Elle a le profil. A sa décharge, sa semaine avait mal commencé. Dès dimanche, elle était sur le gril. Sur le plateau de Stade 2, Chamoulaud avait eu la bonne idée d’inviter Malia Metella « en tant que journaliste stagiaire, dans le cadre de sa formation pour les sportifs de haut niveau ». Pistonnés ou pas, un premier exercice télé est catastrophique. En récitant les résultats de Balmy des départementaux 1998, elle a redonné confiance à Abeilhou. Inévitablement, Michalak y a été de son allusion lubrique, elle s’est fermée comme une huître. Qui a parlé du charisme d’Alain Bernard ?

Pendant ce temps-là, le 50m nage libre était plus rapide qu’un championnat du monde. « On va éclater le record du monde » prévient déjà Bousquet. Duboscq serait donc le seul à ne pas être nationalisé américain ?

Ligue 1 : Piquionne, el Rouxel

Lyon a la main chaude. Avancer le déplacement à Nantes a été couronné de succès. En affirmant que ce Lyon était le plus faible depuis 2001, Le Vestiaire était décidément loin de la vérité.

Claude Puel ne sait pas ce qui sera le plus dûr à oublier : la défaite contre Nantes, le doublé de Klasnic ou la titularisation de Delgado. Voire sa coupe de cheveux. Il paraît que l’entraîneur serait pourtant à l’origine d’une de ces malfaçons. Sûrement une lubie de journalistes, comme celle d’affirmer en tout début de championnat, que sans Juninho et Benzema, l’OL serait une bien vilaine équipe. Tout indique que la thèse de l’accident isolé est la bonne : dans les mêmes conditions, Valenciennes avait subi la loi du rouleau compresseur (0-0). Aucun doute, le championnat lui est promis. Au rythme actuel, la barrière des 40 points n’y résistera peut-être pas.

Piquionne a fait le Job

Mais contre un Nantes de feu, surprenant promu, européen en puissance qui honore le championnat par sa qualité de jeu, le champion a perdu un duel de haut niveau. En l’absence de Benzema (le faux, pas le Parisien), Caveglia, Vairelles, Née, Job, Kanouté, Nilmar et Sonny Anderson, Frédéric Piquionne était à la pointe de l’attaque rhodanienne. Il a même marqué. Irradié de confiance par le haut niveau ambiant, Toulalan s’est cru revenu trois ans en arrière, quand il jouait le maintien. Mais il n’a pas vraiment su qui était le plus concerné. Dans le doute, il a vu jaune et filé le ballon à Capoue. Sa première perte de balle fatale depuis Nantes-Marseille en 2006. Ca paraît gros, mais moins que Klasnic. Qui est le bourreau ?

Pendant ce temps-là, l’OM a perdu tout espoir de titre. Il ne reste plus qu’à bouffer des Samassa. Heureusement, Rennes a repris un point au leader.

Les avortons : La démode Cauet

Avec une autre coupe de cheveux, Jacquet aurait-il continué à confondre Benoît Cauet avec Franck Rizzetto ? La question restera posée jusqu’à la fin de sa carrière.

Juin 1998. La France maudit son sélectionneur à l’approche de la Coupe du monde. A quelques jours du choc en Finlande, Aimé Jacquet annonce la liste des six lauréats. La France est choquée, parle de cruauté. Pourquoi Djetou a-t-il droit à des congés anticipés ? Un seul homme comprend : Benoît Cauet. Ce qu’il comprend beaucoup moins, c’est pourquoi lui ne participera pas au Mondial.

Dans un manteau Divert

L’histoire débuta à Marseille. Enfin, surtout à Caen, où il restera quatre ans, bien loin du titre de champion d’Europe. C’est peut-être là qu’elle a fini aussi, mais tous les avortons ne méritent pas d’instant Le Vestiaire. A l’époque, Stéphane Dedebant tirait encore la couverture à lui, Cauet aurait dû s’y préparer. Même repéré par Nantes, où il signe en 1994, il ne vainc pas la malédiction. L’improbable se produit : Jean-Michel Ferri lui est préféré, il n’est qu’un second choix. Cauet joue peu, mais bien, Nantes est champion et pulvérise les records, Ferri est sélectionné chez les Bleus et signera un jour à Liverpool. On parle bien de Laurent Viaud ?

Inter minable

L’épisode nantais n’empêche Cauet ni de séduire les grands clubs, ni d’envier les cartes bleues offertes à Frédéric Dehu et Vikash Dhorasoo. Après une deuxième saison en Loire-Atlantique, il rejoint le PSG champion d’Europe. Judicieux : il perd la seconde finale d’affilée. Las, il rejoint l’Inter la saison suivante (1997). Le club remporte immédiatement la Coupe de l’UEFA, dans le sillage des Ronaldo et Zamorano. Lui n’est pas titulaire.

Il le sera un peu plus les années suivantes, quand l’Inter ne gagne plus rien. L’équipe de France, malgré Bruno Cheyrou, se refuse toujours à lui. Et finalement, après une pige à Bastia, il termine au FC Sion (2005-2006). En beauté : il est sacré champion de D2 suisse et remporte la Coupe helvétique.

Et si Benoît Cauet n’avait jamais existé ?

L’Hommage : Zidane passe à table

L’hommage de la semaine va au célèbre homonyme de Mohamed Zidan, qui a été aperçu au pique-nique des Amaury.

Les journalistes de L’Equipe (il doit bien y en avoir un ou deux) et ceux du Parisien (leurs fameux lecteurs) ont eu l’honneur de cuisiner le plus grand footballeur de tous les temps. Les Unes des quotidiens étaient prometteuses : il dira tout. S’il ne dit pas grand-chose, il s’est quand même étendu davantage que durant toute sa vie, chanteuses de RnB françaises mises à part. Tour à tour médecin « la créatine ça ne doit pas faire de mal », psychologue « moi quand j’ai quelque-chose à dire j’appelle le gars »,  paparazzi « il faut photographier ceux qui sifflent », medium « ce qu’on reproche à Santos est loin de la vérité », ou politologue « pour Obama ça sera aussi dur que pour ses prédécesseurs », le Bordelais de Provence sait tout faire et le fait bien.

Le gros scoop du papier, car il y en a un, concerne ses aveux. Après plus de deux ans d’omerta, de complicité vertueuse et d’intégrité, tout simplement, de la quasi Terre entière, il avoue enfin que son coup de tête avait plus sa place dans le foyer rassurant d’une ancienne journaliste de France 3 Nord-Pas-de-Calais que dans une chambre d’hotel de Vilnius, ou même un terrain de foot. En parrain authentique de ELA, il n’ajoutera pas un mot sur le téléthon. Migliaccio n’avait pas dû le mettre au courant. Enfin, il n’omet pas de rappeler qu’il s’est dopé en Italie, mais apparemment l’autotransfusion, ça ne doit exister qu’au Kazakhstan ou dans la tête de vieilles gloires du rock’n’roll.

La métamorphose du cloporte

Claude Sautet aurait pu en faire un film. Une bande de jeunes loups ambitieux voulaient tout dévorer dans le PAF. Ils se sont heurtés à la vie et à leurs compétences. Portraits.

Denis Balbir. Un tube de Gomina devait lui suffire à atteindre tous ses rêves. Rapidement propulsé commentateur principal de la chaîne cryptée. Il a fait un choix de carrière payant en allant faire Téléfoot sur une chaîne qui ne diffusait pas de foot. Aux dernières nouvelles, il écumerait le câble avec une ancienne animatrice de l’Ile de la Tentation.

Laurent Luyat. Eternel premier communiant, à 40 ans, il est pourtant le meilleur de tous. Le sport, c’est pas vraiment son truc, mais les talks show généralistes ne veulent pas de lui. Il faisait les beaux jours d’Europe 1 le samedi soir et présentait Stade 2, il ne fait plus ni l’un ni l’autre. Depuis, le multiplex s’est cassé la gueule, et Stade 2 est présenté avec une raie sur le coté.

François Brabant. Le moins prometteur de tous a confirmé. Il rêvait des talks show que Luyat ne présente pas, les ortophonistes du monde entier lui en veulent encore. Comme il connaît mieux le tennis que Jean-René Godart, il a quand même droit au Lenglen.

Thierry Clopeau.
L’énigme. De très beaux débuts munichois, avant de passer par la case exclusif. Ses appuis le renverront dans le monde du sport. Il ne voulait pas ça. Son tableau de chasse est éloquent : France 2 foot, Europe1 sport, les multiplex. Qui a déjà regardé ou écouté l’un des trois ?

Alexandre Ruiz.
Le kamikaze. Avoir de bons contacts n’est pas toujours gage de réussite. En contrat d’exclusivité sur Canal+ à la tête de Jour de Foot, il se laisse convaincre par Clopeau de faire de la radio. Depuis, il fait de la radio avec un physique de télé.

Ballon d’Or : Plus Cristiano que Ronaldo

Le Portugais Cristiano Ronaldo est le nouveau Ballon d’Or. Comme dirait L’Equipe, c’est l’année de l’Espagne.

Cette année encore, le Ballon d’Or a récompensé le meilleur. Lui-même ne voyait pas plus fort que lui, dès la fin de la saison dernière. Il avait raison : 31 buts en 34 matches de Premier League, un but en finale de Ligue des Champions puis un penalty raté et un Euro transparent. Le signe d’un grand joueur. Pour célébrer son avènement de plus grand joueur de l’Histoire, il s’est même fait expulser ce week-end. Zidane lui-même n’avait pas osé.

MU-tant

La consécration de Ronaldo récompense donc un agrégat de talents. Gasquet le baptiserait bien « le mutant » si Nadal n’existait pas. Au Sporting de Lisbonne, Ronaldo était un joueur-type de couloir. Son dribble, sa vitesse, n’étaient pas sans rappeler Alioune Touré, mais avec une belle gueule à la Henri Michel. Pour progresser, un départ était donc inévitable. Un match amical contre Manchester et le tour est joué, il est pris sans réserve, comme Nani sera pris quelques années plus tard, avant de devenir l’autre fantôme de l’Euro, probable futur Ballon d’Or. A Manchester, la mutation prendra du temps. Après une année d’adaptation, il explose : Ronaldo mêle la vision de jeu de l’artiste Stéphane Carnot, l’instinct de buteur du grand Cavegol et le sens du spectacle du virevoltant Bernard Alou. Il se montre même décisif, comme Koké en son temps. Son plus grand progrès reste le jeu de tête, désormais équivalent à celui du Cascarino des années nancéennes. Ca y est, Sydney Govou est jaloux.

Pendant ce temps-là, Benzema est toujours à Lyon.

L’Hommage : Vade retro Saint-Aulas

Il n’a ni la barbichette de Barth, ni les talents de recruteur de Lacombe, mais il reste une valeur sûre. Il est de retour. Cette semaine, Le-Vestiaire.net lui rend hommage.

La semaine dernière, la Ligue des Champions a mis en lumière les hommes forts de l’OL. Sur le terrain, seuls trois joueurs n’avaient plus de souvenirs de l’époque Jean-Marc Chanelet : Toulalan-Juninho-Benzema. Samedi ils ont confirmé. Fabio Santos et Ederson peuvent chercher un prêt, pas Fred, qui veut prouver à Govou qu’on peut aussi rester à Lyon par choix. Même en ne jouant que contre Valenciennes, sans marquer.

Pourtant, avant le grand soir florentin, Lyon a pris peur. Vacillant à Paris, chahuté à domicile par Bordeaux, taxé d’avoir une défense de merde qui se fait même ridiculiser par l’attaque d’Auxerre : il n’en fallait pas plus pour lancer un aPuel au secours. Aulas, ressorti du placard, a déployé sa panoplie. Dans son rayon, le terrain médiatique. Pascal, le grand frère, qui donne des conseils via une syntaxe douteuse, n’a rien à lui apprendre : plus c’est grossier, mieux ça marche.

Juni a l’idée

Le festival a commencé après la Fiorentina. Expulsé pour avoir tenté de refourguer une carte Cotorep à Sylvain Armand au Parc des Princes, Juninho vit rouge. Puis laissa ses crampons dans une porte du Parc. Verdict : deux matches ferme. Encore moins que le strict minimum, une aubaine pour l’OL. Aulas ne pouvait qu’en profiter : il fallait gueuler pour avoir encore mieux la prochaine fois.

Coup monté, s’exclame alors Aulas, une fois la qualification en C1 acquise. « Le bilan est éloquent. Les instances françaises ne savent pas alléger le calendrier de l’OL et la commission de discipline a la main lourde. » Scandale, répète Aulas. « Comment imaginer une telle sanction quand on se rappelle que le capitaine lyonnais n’avait jusque-là pris qu’un avertissement en tout début de saison ? » Une telle estime donnera des ailes au modèle de vertu brésilien, au moment de prendre un carton jaune volontaire à Florence pour éviter une suspension en huitièmes de finale.

Il VA si bien

Aulas avait pourtant promis de prendre du recul avec l’arrivée de Puel. Il avait bien fait. Au milieu de compétitions peu concurentielles, tant en France qu’en Europe, le Lyon le plus faible de l’histoire post-2001 pouvait se permettre de tout gagner. Mais voilà, la machine est relancée: celle qui n’a jamais recruté un grand joueur, celle qui a réussi à ne dominer que la France. L’OL piétine à Gerland contre un relégable ? Jean-mi a la réponse. « C’est toujours plus facile de défendre que d’attaquer sur un terrain vraiment injouable. » Même un grand quotidien sportif met sa déontologie à son service. « En plus, après Florence, les joueurs sont revenus très tard dans la nuit. C’est un peu dans la mouvance actuelle. »

Et ça marche. Le président manceau Henri Legarda est sous hypnose. « Si Paris veut décaler son match au dimanche, pour que Lyon avance le sien au samedi, nous acceptons. Pour défendre les intérêts supérieurs du football français. » Aulas a repris la main. Il prospecte déjà pour vendre Delgado 20 millions d’euros au mercato d’hiver. Il s’est laissé griser, sans doute. Bordeaux jouera le vendredi, Lyon toujours le dimanche. Beau joueur, Aulas s’est rangé derrière ses chers intérêts supérieurs du foot français en Coupe d’Europe. Legarda ne compte pas en rester là.

Pendant ce temps-là, Bordeaux a encore frôlé le titre de champion de France à Sochaux, comme contre Paris, Nice, Lyon, Nancy et Rennes. Et le nouveau Benzema a pris 3 dans L’Equipe. Qu’en penserait C.Ronaldo s’il le connaissait?

Franck Ribéry, Nike : L’arroseur, la Rosa

Buteur le week-end dernier contre l’Energie Cottbus, Ribéry, qui n’en manque pas, a déjà étrenné ses nouveaux crampons roses. Djibril Cissé aurait lui aussi passé commande, en ligne.

Le Vestiaire s’était déjà levé pendant trois jours avec cette maudite chanson dans la tête. Et voilà que Nike en remet en couche. Ca ne va pas arranger les choses. Ses Mercurial Vapor Rosa, portées avec humour par la « Panthère Rose » Franck Ribéry, ont fait sourire le net, avec une campagne franchement décalée dont l’équipementier propose maintenant de découvrir les coulisses.

Dans un cartoon (ci-dessus) version longue, d’abord, qui reprend ce même air sifflé depuis par Luca Toni dans les douches du Bayern. Aussi calé en dessins animés qu’en combiné nordique, Le Vestiaire a quand même cru reconnaître quelques références à Diabolo et Satanas et Bip Bip et Coyote. Mais comme Jason Lamy-Chappuis la saison dernière, il aurait peut-être pu faire mieux.

Le site officiel de la Mercurial Vapor Rosa vous en apprendra sûrement davantage. Et que dire du making of munichois, si ce n’est que c’est un peu Noël avant l’heure sur Le-Vestiaire.net ?

Pendant ce temps-là, Nike subit la concurrence déloyale d’une marque au sigle animal et Pink se fait l’amour à elle-même dans son nouveau clip. Anelka appréciera.