Ligue 1, PSG : Le code de gérontologie

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Relancé par une sixième place avec Landreau et sans Valdo, le Paris Saint-Germain est ambitieux. L’été sera chaud, pourvu qu’ils le passent tous.

Charles Villeneuve a laissé un bel héritage. Il avait fait venir Claude Makélélé voici un an, Téléfoot est décidément une bien vilaine manie. Après 34 matches, le capitaine parisien a retrouvé peu à peu une seconde jeunesse, souvenez-vous, c’était sa période brestoise. Makélélé a décidé de prolonger et l’ancien président n’y est cette fois pour rien. Inévitablement, ça donne des idées aux autres. Heinze (31 ans) avait sonné la charge le premier pour un retour, mais faut peut-être pas trop déconner. Patrick Vieira, lui, est dans la force de l’âge. 65 matches en trois saisons à l’Inter, il aura pour lui la fraîcheur. Kombouaré, formateur dans l’âme, n’exclut pas de retenir Chantôme, Clément et Mulumbu, sait-on jamais, une ou plusieurs blessures aux deux cuisses sont si vite arrivées. Le tunnel du Parc des Princes est assez long, il faudra bien s’échauffer, la Coupe du monde n’est que dans un an.

Coupet les vivres

Mais pour l’instant, Vieira n’est pas encore parisien et Kombouaré n’a pas encore envisagé de rejouer. En revanche, Ludovic Giuly et Sammy Traoré, 66 ans à eux deux, se sentent seuls aux soirées jeux de l’oie. Pour les accompagner, Paris a réalisé un gros coup en faisant signer Coupet deux ans. Landreau est parti aider Lille à retrouver son lustre d’il y a dix ans, il lui fallait un remplaçant de poids. A 36 ans, Coupet vient d’enchaîner huit matches au plus haut niveau espagnol. Pas question d’imaginer qu’à son âge il a forcément perdu le rythme et qu’il est logiquement encore moins bon qu’à l’Euro 2008, ça n’aurait aucun sens. Pas question de penser que Leo Franco était simplement meilleur, c’est bien connu, les dés étaient pipés. En tout cas, Coupet est heureux, il « a de l’orgueil ». La condition physique et une prolongation de contrat avec la Halle aux Vêtements, c’est subsidiaire. Barthez se mord les doigts d’avoir autre chose de prévu.

Pendant ce temps-là, Mevlut Erding devrait officialiser son arrivée prochainement. Erding, ça rime plutôt avec Laurent Leroy, Kaba Diawara, Mickaël Madar, Alex, Aloisio, Martin Cardetti, Alioune Touré, Daniel Ljuboja, Fabrice Pancrate, Bonaventure Kalou, Pierre-Alain Frau ou Amara Diané ? Après tout, rien de grave, il vaut que 8 millions et Hoarau a prolongé.

L’édito : La patte éthique

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Numéro 1 mondial ne veut plus rien dire. Riner l’est quand il veut, Murray a failli y prétendre, Jalabert l’a été et Monshipour ne l’est plus depuis longtemps. Le passeport biologique, ça passe à la douane ?

Roger Federer est un incorrigible intouchable. Après avoir laissé moins de balles à Lee qu’à un ramasseur, après avoir retiré son épaule des gros doigts de Garcia Lopez à la poignée de mains, après avoir sous-estimé le piège Kohlshreiber en quatre sets, après avoir vengé Nadal en trois sets pour la deuxième fois en un mois, après n’avoir autorisé qu’un tie-break à Karlovic, après avoir effacé l’as des Haas, il a remporté sa plus mauvaise finale de Grand Chelem. Pour que le maître perde son service deux fois quand il ne faut pas, il faut deux choses : qu’il ne soit pas bon et que l’autre sorte le match de sa vie.

Son costume de Stifler a encore failli faire mouche, deux jours après avoir envoyé Pause Caca chez les dames. Gros services, grosses frappes, gros mental, il a entretenu la faiblesse du maître pendant quatre sets, mais il n’en a gagné que deux. Deux balles de break dans la dernière manche, évidemment sauvées, une seule balle de break convertie, évidemment, c’est une balle de match, le maître reste le maître. 15 tournois du Grand Chelem, ça fait marrer le magicien, qui approche les 70, on ne parle pas de son âge. Lui a-t-on déjà expliqué que l’important n’est pas toujours de participer ?

Tous nos Voet

L’autre grand champion du week-end, c’est Mayhar Monshipour. En montant sur le ring, le Don King français a trouvé la parade à toute suspicion de combat truqué. En revanche, il n’a trouvé aucune parade aux coups de Moreno, qui lui a poliment souhaité un bon 50e anniversaire.

Et un bon 96e Tour du renouveau. Chavanel, Contador, Drucker, Godard, ils sont tous là, ils sont tous là pour porter les bidons, Thierry Bisounours est sur le coup. Quatre Astana dans le top 10. Il y a du monde sur la route et la caravane n’a jamais été aussi chargée : la distribution peut commencer.

Pendant ce temps-là, il y avait aussi du golf et la France a remporté la Coupe des Nations. Escalettes pense à prolonger Domenech.

La Légende : Le Pana rit de Djibrill

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C’est le plus gros scandale de l’Histoire du sport après l’affaire Bastareaud et la sélection de Coco-Viloin aux JO de Pékin. Liverpool ne s’en est toujours pas remis. Jean-Claude Hamel et Guy Roux ont frôlé la préventive.

Comment un club aussi avisé (Gérard Houiller, Riise, Diouf) a-t-il pu se laisser berner de la sorte ? Hiver 2004, la trêve bat son plein, le jeune Cissé vient de finir double meilleur buteur de Ligue 1. On n’avait plus vu ça depuis Guivarc’h ou Anderson deux ans avant. On ne le reverra qu’avec Pauleta deux ans après. L’exception, l’apanage des géants. Avec 26 buts, Djibrill atteint un total plus vu depuis Shabani Nonda l’année d’avant. Il n’en faut pas plus pour convaincre les Reds de dépenser 21 millions.

Cissé, Kapo

Le tour est joué, 20 buts en à peine deux saisons. Savidan apprend l’anglais. Deux ans avant, il réalisait une jolie première Coupe du monde, ses meilleurs souvenirs en Bleus : 54 minutes sur le terrain, 216 en dehors, international est un bien grand mot, Louis Marlet et Steve Saha de grands joueurs. Trois grosses blessures, dont un passage à l’OM, un coup de foudre à Sunderland, avec option d’achat. Le pensionnaire du Big Sixteen n’achète pas, le nouveau Canto signe à Athènes, malgré la concurrence féroce de Tottenham, Wigan et Stoke City. Le choix des géants, Benzema apprendrait le grec, Govou le rhôdanien.

Mondiaux : Berlin l’enchanteur

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Les guerriers de l’athlétisme français n’arrêtent plus leur terrible dessein. Aujourd’hui, Doucouré ne passe pas sous les 13″.

Friture de perche

Avec 5m70, Dossevi a validé son billet pour Berlin. Et si on rappelait Vigneron ?

Ladji tonique

Avec 13″44, Doucouré a validé son billet pour Berlin. Il a réédité son exploit à Villeneuve d’Ascq, Coco-Viloin n’a fini qu’à 10 mètres. Et si on rappelait Philibert ?

Sdiri cantonné

Les 8 mètres ne sont plus un fantasme. Pic de forme en juin, pas d’or dans les mains.

Djhone cocu

Avec 45″80 en course de rentrée, Leslie ne réalise pas les minima. A sa deuxième course, il retrouve son passeport. Et s’il avait du mal à ne pas être en finale à Berlin ?

Muriel ermite

Pour l’étape nordiste de son tour d’adieux, Hurtis est descendu sous les 24 secondes. Après vérification, ce n’était pas un 400 mètres.

Menue Manuela

On n’attendait pas grand chose de Manuela Montebrun. On n’a pas eu grand chose.

Les autres

Pas de nouvelles, bonnes nouvelles. Sinon, Tahri a couru sur 2.000 mètres, puis 1.500. Hélas, le futur champion du monde du steeple était là.

La loi Martial

M’Bandjock qualifié, mais c’est sur 100 mètres.

Communication Le Vestiaire:
Karim Ben s’en va (volume 2)

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Karim Benzema ne sera plus Lyonnais la saison prochaine. Le Vestiaire l’avait annoncé le 24 février 2009.

Depuis, journalistes, observateurs, éditorialistes, dirigeants, joueurs n’avaient cessé de se gargariser du souhait de Benzema de rester un an de plus en France. Depuis, Benzema est au Real. Benzema ne pouvait pas rester, nous l’avions dit, répété, expliqué, justifié. L’expertise du Vestiaire est incomparable, inégalable, inattaquable. Et ce n’est pas la première fois que notre équipe révèle les secrets du meilleur buteur du monde et de ses acolytes. La preuve.

Le 6 août 2007 : le championnat n’a débuté que depuis une seule journée, Le Vestiaire révèle au monde entier la valeur du futur meilleur buteur de Ligue 1.

Le 15 avril 2008 : Lyon est en route pour un doublé coupe/championnat, la presse annonce Perrin intouchable, Le Vestiaire révèle que le débarquement de l’entraîneur est acté.

Le 8 août 2008, ici et : Le Vestiaire passe au crible les effectifs et révèle que Lyon, Juninho et Puel sont trop faibles et que le club ne conservera pas son titre, ne pouvant compter que sur Benzema.

Le 21 décembre 2008 puis le 10 mars 2009 : Alors que les plus éminents obervateurs croient à la qualif’, Le Vestiaire annonce une branlée.

Le 19 avril 2009 : Alors que le monde médiatique bruisse du retour du vieux Lyon, Le Vestiaire révèle pourquoi Bordeaux va battre Lyon.

Vous pouvez retrouver ces triomphes et d’autres dans notre hommage du 18 mai 2009 . D’après vous qui sera Ballon d’Or 2010 ? Domenech ?

Wimbledon : Le géant vert

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Il possède le record d’aces en match (55), la plus grande taille du circuit (2,08m) et un record du second service le plus rapide (231 km/h) supérieur à la somme des vitesses des services d’Arnaud Clément durant toute sa carrière. Pourtant, il n’a jamais fait un revers de sa vie. Voici l’étrange histoire du service volé, l’épaule qui valait 3 millions.

Avec Andy Roddick, il reste sur six tie-break d’affilée. Avec Sam Querrey, pas loin. Les médecins ont encore du mal à identifier cette pathologie rare chez les quarts de finaliste de Grand Chelem. Et pourtant, Ivo Karlovic est encore là. Sa carrière débute en février 1999, chez lui en Croatie. Ljubicic n’est pas encore une épave qui bat des Français quand le petit grand Ivo perd contre l’Israélien Weelgen (6/7, 7/5, 6/7). Un mal pour un bien : Ivo a trouvé sa voie. Il ne s’emmerdera plus à essayer de jouer plus de deux coups, ce sera ace et retour gagnant ou rien.

Au tournoi de Leeds suivant, les progrès sont foudroyants. Il expédie Sherwood en demies (7/6, 7/6), avant de tomber avec les honneurs en finale contre Koll (6/7, 6/7). La machine est lancée : Merry (6/7, 7/6, 7/6) puis Olivier Rochus en finale (7/6, 7/6) ne résistent pas. Il enchaîne Elseneer à Mulhouse (7/6, 7/6), Zib à Prague (7/6, 6/7, 7/6) Fornar à Bristol (7/6, 6/7, 7/6) et Bastl à Grenoble (7/6, 7/6). Les Grand Chelems s’ouvrent, et il brille à Wimbledon 2004 en sortant Lopez (n°22), (7/6, 7/6, 6/7, 7/5). C’est alors le temps des premiers doutes pour un joueur qui a sûrement grandi trop vite. Grisé, il se présente à Wimbledon 2005 sans se méfier de Bracciali, et c’est l’accident. A 6/7, 7/6, 3/6, 7/6, on lui apprend que dans le cinquième set il n’y a pas de tie-break. Tétanisé, il perd 12/10. Mais Ivo a de la suite dans les idées.

Drag Queen’s

Il élimine Patience au premier tour de Roland 2006 (7/6, 7/6, 7/6) et retrouve la confiance. Au Challenger de Sunrise la même année, les observateurs sont sous le choc. Dix sets joués, huit tie-break, il prépare son retour sur le devant de la scène. A Surbiton en 2007, il confirme en étrillant Childs (7/5, 6/7, 7/6) puis Jones (7/6, 4/6, 7/6). Il remporte Nottingham, Houston et Stockholm puis dégote une résidence secondaire au Queen’s, pour environ 50 points ATP par an. Il y bat Safin 7/6, 7/6 et frôle des exploits contre Nadal (7/6, 6/7, 6/7) en 2008 et Roddick cette saison (6/7, 6/7). Il remporte de nouveau Nottingham en 2008 en s’offrant notamment Querrey (7/6, 7/6), Monfils (7/6, 7/6) et Verdasco en finale (7/5, 6/7, 7/6.) Sa stature change, même si Stadler (n°128) ne s’en rend pas vraiment compte une semaine plus tard à Wimbledon. Tsonga le trouve injouable, Devaarman, Stakhovsky, Chiudinelli, Gil et Kubot ne voient pas de qui il parle.

Le grand moment de sa carrière, avant aujourd’hui, fait encore soufrir Federer. 7-6, 4-6, 7-6, Ivo découvre les quarts de finales d’un masters, c’était à Cincinatti, ça vous change un homme. Kohlschreiber est évacué 7-6, 7-6.