Tour de France : La lettre à L.A.

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Notre consultant Thierry Bisounours était à Monaco à la recherche de son pote Stéphane Goubert pour fêter la journée officieuse de l’andouille. C’est alors que nous l’avons retrouvé pour évoquer les dernières révélations.

Bonjour Thierry, vous avez pu suivre l’ASM hier soir ?

L’asthme ? Je croyais que c’était des transfusions sanguines. J’ai l’impression que vous mettez la charrue avant les oeufs.

Peut-être. Pouvez-vous nous en dire plus sur l’affaire ?

Si vous évoquez la petite Irina, d’abord sachez qu’elle faisait beaucoup plus que son âge. On va pas en faire un Roman. Deuxio, j’ai dit que c’était une affaire mais en réalité c’est un plutôt un mauvais coup, elle est souple mais ne connaît même pas le garde-boue picard.

Je ne veux pas en savoir davantage. Revenons au vélo.

Mais putain, je vous parle de bicyclette (Il saisit alors la selle de son vtt 5 vitesses offert pour son 34 ème anniversaire par de généreux donateurs du monde du vélo). Vous prenez ça, vous le mettez là et vous enfoncez plusieurs fois. Je peux vous dire qu’elle couine comme on dit dans le jargon.

Une dernière fois, que pouvez-vous dire des mansuétudes présumées de l’UCI ?

Encore cette histoire d’antidaté de Brochard à San Sebastian ? C’était en 97, il y a proscription.

C’est pas ça, on parle d’Armstrong.

Le trompettiste ? Non, je plaisante, je l’ai faite en 2007 scelle-là comme on dit dans le jargon. Hihihi. Plus sérieusement, Bilou mon patron m’avait fait remarqué en 99 ou 2000 que les corticoïdes étaient interdits. Du coup, il est normal qu’Armstrong ait pu bénéficier d’ordonnances a posteriori, sinon il aurait été radié à vie à coup sûr.

Vous dites cela comme si c’était normal…

Bilou, mon patron dit aussi que c’est la règle du jeu. Si tu veux pas de scandale tu fais tout pour les éviter. Je n’ai pas encore réussi à décrypter ce message mais j’y bosse dessus avec Christian Prudhomme et la moutarde Amaury.

Seriez-vous en train de sous-entendre une omerta voire un complot ?

O’Merta, c’était un cousin de Jean-Marie Leblanc ou Stephen Roche ?

L’Edito : Le vent des boulets

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Pierre-Alain Frau est titulaire et marque, Benarfa est titulaire et ne joue pas. Il faut toujours saisir sa dernière chance.

Marseille est bien le favori du championnat. Souleymane Diawara et Gaby Heinze sont bien les défenseurs qu’il manquaient à l’OM, au cas où Hilton est toujours sous contrat, ça rapporte quand même une place en C1. Deschamps se prépare déjà à recevoir le trophée du meilleur entraîneur de l’année, il n’a jamais aussi bien fait jouer Monaco. L’Unecatef remet donc des trophées ?

Gilles Simon, lui, n’est pas persuadé que sa bonne étoile est revenue. Kim, Korolev, Melzer, Troiki, ça y est il est sorti des qualifications de Grand Chelem, en plus on lui a filé une coupe. Tsonga n’a pas eu cette chance, battu par l’étonnant Argentin. Ca semblait aussi simple que Metz, manque de bol Gasquet a choisi Kuala Lumpur. Les Masters s’éloignent, seulement pour lui ?

Dani et le boomerang

Pour Loeb, en revanche, c’est le titre qui se rapproche et ça le ferait presque regretter. Un peu de suspense n’a jamais fait de mal à personne. Il a gagné en Catalogne, revient à un point de Hirvonen et personne ne doute de l’identité du futur vainqueur. Petit indice : il avait tenté la chute de ski, les abandons et même de perdre des courses jusque-là. Il ne lui restait plus qu’à se convaincre qu’il y a de la concurrence, il finirait presque par devenir crédible. «Cette victoire fut difficile à acquérir car Dani a été très fort pendant tout le rallye, a commenté le vainqueur. Nous avons essayé de lutter mais nous savions qu’aucune erreur n’était permise car il fallait absolument finir.» Il a fini devant, Dani derrière, Hirvonen n’a rien pu faire, exactement ce qu’il fallait dans le meilleur des scénario. La baraka du champion.

Pour le Montpellier de Karabatic, la baraka risque d’emmerder le public rapidement. Avoir une grande équipe en France c’est super, heureusement qu’il y a les entraînements. Dix matches dans la saison, le problème de calendrier est réglé. Onesta est vraiment soulagé ?

Pendant ce temps-là, Astrid Guyart a manqué sa nouvelle chance de faire briller la famille Guyart. Dommage, mais le sport français a d’autres étendards qui valent Lincou.

Les aventures des nouveaux Pelé, épisode 2 : Bienvenue à salaud Paulo

Le Vestiaire vous propose une enquête inédite et exclusive sur l’immigration en Europe de l’élite du football brésilien. Leonidas, Ademir, Pelé, Garrincha et Gilmar ont visiblement perdu leur passeport.

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A quoi sert un joueur brésilien ? La réponse est aisée, même pour les recruteurs de Severino Lucas: il rend une équipe meilleure car il est meilleur que les autres. Dans la plupart des cas c’est un echec, mais quand on vise une domination européenne, l’erreur est moins permise. Lyon a donc décidé d’embaucher Marcelo pour faire le tri, c’était il y a 10 ans. Suite du bilan (2/2).

Quand Elber rejoint Lyon en 2003, personne ne s’étonne que Marcelo ait dû convaincre le joueur et non le club. Ça coûte 4,5 millions d’euros, ce qui représente une indemnité confortable pour le Bayern qui n’en voulait plus. A 31 ans, et bien qu’il n’ait jamais vraiment commencé, il est évidemment fini. Une blessure le sauve des apparences et l’OL s’étonne de lire le 20 mars 2004 : « J’ai peur de ne pas réussir à Lyon, j’ai remarqué que la vie en Allemagne était meilleure. » Une séparation à l’amiable plus tard et il signera au Borussia Monchengladbach, qui lui ne joue pas vraiment la Ligue des Champions. Entre temps, Cris débarque en août 2004 pour 3 millions d’euros. Encore une bonne pioche, se disent les supporters lyonnais privés de télé depuis 2008. L’essentiel est ailleurs : Cris a joué avec Marcelo, c’était à Cruzeiro.

Qui l’a cru zéro

Lyon ne le sait pas encore, mais l’ère Cruzeiro va commencer. Juste le temps de mettre en place l’intermède Nilmar qui signe en provenance de l’Internacional Porto Alegre pour 5,75M euros quand même. A 20 ans à peine, il sera l’homme du match en ¼ contre le PSV Eindhoven en Ligue des Champions : c’est lui qui n’a pas obtenu le penalty en prolongations. Dès sa première saison, Nilmar prouve qu’il n’a rien à envier à Frau, et pousse l’imitation jusqu’à ne pas s’imposer. Marcelo va alors se tourner vers les placements sûrs. Rien à voir avec les joueurs, Cruzeiro est un club.
Un temps pisté par Nantes qui l’estime un peu cher, Fred signe finalement sur les bords du Rhone pour 15 M euros à 22 ans, en 2005. Il est le 2e plus cher transfert de l’histoire lyonnaise après Sonny Anderson, il va faire encore mieux. 14 buts la première saison et c’est la montée en puissance : 11 puis 7 et 2, bien entendu en Ligue des Champions ça fera 6 en 21 matches, dont 5 en poules contre des ténors (Rosenborg, PSV, Real Madrid, Bucarest, Bucarest x2). Décisif, il inscrit un seul but en 1/8e, le 4e but contre le PSV battu 4-0 en 2005-2006, le peuple lyonnais l’érige en héros. Houiller, Houiller, braves gens, il sera titulaire en ¼ à Milan. Il n’était pas si souvent titulaire, Inzaghi et Schevchenko se demandent bien pourquoi. Interviewé, Marcelo parle toujours de Juninho, allez comprendre. « Je fais toujours attention au comportement du joueur, je ne recommande que des gens sérieux à l’OL. » Parti pour 0€ et quelques primes bien méritées, Fred confirme, le Vestiaire aussi

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Les gens de Cruzeiro sont décidément bien élevés, puisque Fabio Santos attendra sagement l’arrivée de Claude Puel pour essayer de lui foutre sur la gueule. 4 M d’euros pour 22 matches en 3 ans, entre les blessures, Toulalan et les suspensions c’était compliqué pour lui. Mieux valait finalement quitter le club pour 0€.
Cleber Anderson, arrivé du Benfica pour 4 millions d’euros en 2007 sur les conseils du serviteur, est bien le nouveau Lucio, comme le présente Lacombe. Les annotations de Marcelo sont bien pratiques le jour de la conférence de presse. Au Benfica Clebar n’était plus titulaire, évidemment à cause d’un changement d’entraîneur. A Lyon il joue 12 matches et Boumsong ne tarde pas à arriver (24 janvier 2008). Cette fois, Marcelo n’y est pour rien. Clebar est ensuite prêté à Sao Paulo puis à Cruzeiro. Les buffets du club brésilien étaient déjà montés en gamme mais il manquait toujours un défenseur. Anderson aimerait d’ailleurs rester, il a demandé à son agent de négocier avec Lyon une résiliation à l’amiable. Et c’est qui son agent ?

Fausse alerte pour César Delgado, c’est Rémi Garde qui avait supervisé. Pas de panique, Marcelo assure que Keirrisson, Hernanes et Neymar sont « trois joueurs effectivement ciblés par l’OL ».

Les aventures des nouveaux Pelé. Episode 1, du Bresil à Lyon : Marcelo salace

 Le Vestiaire vous propose une enquête inédite et exclusive sur l’immigration en Europe de l’élite du football brésilien. Leonidas, Ademir, Pelé, Garrincha et Gilmar ont visiblement perdu leur passeport. 

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 A quoi sert un joueur brésilien ? La réponse est aisée, même pour les recruteurs de Severino Lucas: il rend une équipe meilleure car il est meilleur que les autres. Dans la plupart des cas c’est un echec, mais quand on vise une domination européenne, l’erreur est moins permise. Lyon a donc décidé d’embaucher Marcelo pour faire le tri, c’était il y a 10 ans. Bilan (1/2).

Tout avait commencé par Sonny Anderson. Fatigué par ses 44 matchs de liga en deux saisons à Barcelone, le Brésilien s’était laissé convaincre de revenir en France. L’intermédiaire s’appelle donc Marcelo Kiremitdjian, il est Brésilien, un peu Arménien aussi et a joué à Lyon entre 1993 et 1998. Coup de chance, à l’époque ça suffit pour une reconversion. Revenu au Brésil, Marcelo est chargé par Aulas de garder un œil sur les jeunes pousses de son pays. Agent, il n’y avait pas pensé, il signe donc un contrat d’exclusivité. Lyon a flairé la bonne affaire, Marcelo aussi, qui a eu raison ?

Marce et ça repart pas

Le transfert d’Edmilson à l’été 2000 est une première alerte. Pour 10 millions de dollars, le jeune défenseur prometteur débarque. Doué techniquement, il est traité de Laurent Blanc à son arrivée. Injuste, son transfert au Barça pour 8 millions d’euros, soit 4 de moins que Luyindula à l’OM, prouvera à tout le monde que sa place était au milieu, puis sur le banc. Les supporters de Valence s’en étaient aperçus un peu plus tôt. Bak, Laville et Müller tiennent alternativement compagnie à Edmilson, pendant que Nantes s’envole vers un titre de champion de France sans Loko, Ouedec, Pedros, Karembeu et N’Doram. Il faudra quelques semaines pour comprendre la vanne, mais Marcelo a senti qu’il y avait un coup à faire.

Quand ça veut pas, Caçapa

Il s’appelle Claudio Caçapa, il apprendra vite le Français, sera très gentil avec tout le monde et terminera capitaine. Il pensait finir sa carrière à Lyon mais Newcastle le désire tellement qu’il snobe la prolongation de contrat d’un an au rabais de son président, qui n’a absolument pas voulu se débarrasser du cadeau encombrant de Marcelo. Depuis, le Brésilien et son club ont retrouvé les sommets.

Mais les meilleurs nez ont des absences et Juninho débarque l’été suivant. Sa saison 2001/2002 est assez médiocre, Marcelo ne pensait pas qu’il s’adapterait aussi bien, Juninho ne pensait pas que les gardiens français laisseraient passer autant de ses coup francs. Le meneur de jeu au cheveu canin devient une icône, ça renforce au moins le crédit de l’agent. Ses crédits, l’OL va rapidement tous les lui payer. Pourtant, ses demi-finales de ligue des champions seront aussi nombreuses que ses finales. Marcelo ne doit pas bien comprendre le Français d’Aulas. A suivre demain…

Ligue des Champions : Souley de coups

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« Ce qui est dur, c’est que c’est contre le cours du jeu. »
Le cours du jeu est parfois taquin voire corrompu quand il n’offre qu’un seul but aux Marseillais contre déjà 5 aux adversaires et Diawara déjà suspendu. A croire que Ramos n’est pas bon pédagogue puisqu’il a encore son permis.

Didier Deschamps est un entraîneur de Tenerife malheureux ce matin. Son équipe n’apprend pas de ses erreurs, ni de celles des autres. « La Champions League, c’est se concentrer à chaque seconde » répète souvent Lizarazu. Souleymane Diawara a toujours été dissipé à l’école, on ne change jamais vraiment. Il a aussi joué à Charlton, même remarque. Un long ballon en l’air, c’est pas si facile à toucher. D’ailleurs, il était tellement long que Mandanda était trop loin pour s’en saisir. Ronaldo s’est bien amusé, sa cheville un peu moins sur l’action suivante. Faute ou pas faute, l’IRM décidera. Diawara n’a pas saboté le match, les impressions sont souvent trompeuses mais pas toujours non plus. Et en plus il rentrera en taxi. Hilton va enfin jouer en Ligue des Champions, ça marchait pas si mal l’an dernier.

Lucho final

La bonne nouvelle, c’est que l’OM a été très solide en première mi-temps. Benzema n’a perdu que 30 millions de valeur, dix par occasion, Ronaldo 20. Ils le récupèreront avant la fin. Pas Niang, l’école troyenne ne disparaît jamais complètement. Gâcher des face-à-face c’est toujours aussi romantique : on peut se dire qu’on aurait pu. Réussir quelques passes, Lucho Gonzalez aurait aussi pu, la prochaine fois peut-être. Le meilleur a encore été Benoît Cheyrou, tant que ça durera ça durera pas. 0-0 à la mi-temps, on savait que les deux défenses étaient certainement les meilleures du monde, rien à voir avec Diawara, Heinze, Bonnart, Taiwo, Marcelo, Pépé, Albiol, Ramos. « Marseille a vraiment un coup à jouer, c’est pas les Galactiques ce soir ». Dix minutes de footing, les Madrilènes seront frais au printemps. Finalement l’OM a perdu deux fois contre le cours du jeu. Quand le Milan AC joue en maillot blanc, c’est le réalisme à l’espagnole assuré. Bonne nouvelle : au mérite, l’OM est leader de son groupe et la France ira au Mondial.

La groupie du Ciani

Nouvelle facétie du hasard, c’est le jour où l’ancien Diawara craque que le nouveau explose. Carrasso a fini par comprendre qu’un gardien qui rassure sa défense ça fait gagner une équipe, il ne pensait pas que Ciani le prendrait au mot à ce point. Bordeaux n’aime pas trop jouer Grenoble, même sans Gourcuff. Un gardien, un défenseur et un tireur de coup de pied arrêté, ça a longtemps suffi aux équipes italiennes, certaines ont même finies championnes d’Europe. C’était peut-être pas une raison pour faire entrer Bellion et Sertic, c’est méprisant. Gourcuff a pu se reposer et se préparer à vanner Ribéry. Et Cavenaghi a gagné quelques minutes de rab de charité. On ne l’oublie pas ils seront encore nombreux sous les ponts cet hiver. Le pull over de Turin n’était donc qu’un début pour Blanc. Il ne se doutait pas qu’Haifa était sûrement le match le plus dur des poules, Ciro Ferrara est de plus en plus admiratif du football israélien.

Reste deux questions :Leonardo peut-il se faire virer sans que Deschamps ne démissionne ? Benzema a rien à foutre de l’équipe de France, mais en a-t-il vraiment besoin pour faire des passes à Cristiano ?