Italie : Duce de leche

Qu’est-il passé dans la tête de notre spécialiste pour affirmer que l’Allemagne ne gagnerait pas l’Euro ?


Tout avait commencé comme au siècle dernier, Italiens et Allemands s’étaient serrés la main pour le meilleur et pour le pire. A l’époque, c’était le pire, hier soir on a eu le meilleur car désormais le nouveau Silvio Berlusconi est moins regardant sur l’apparence de ses compatriotes. L’Italie avait aussi la chance de n’avoir aucun joueur connu à part un attaquant de Premier league comme la France et l’Angleterre en somme, car en Somme c’était un peu moins cordial. Quand on ne connaît aucun nom dans une équipe, elle a de grandes chances d’aller en finale de l’Euro comme le Danemark, la République Tchèque, la Grèce voire presque la Russie. Cette année c’est tombé sur Prandelli. En face il n’y avait que des stars du Bayern dont sa fameuse défense et même pas Muller abattu en plein vol par un messerschmitt durant la dernière saison. A l’arrivée, il n’y avait pas Bernaudeau, ni Salanson et, les Allemands et leurs coiffures ajustées n’ont, comme prévu, fait peur à personne. Lemaître, par contre, est effrayant, mais moins par ses 10″ que par ses interviews. Et un doublé pour Yalouz, c’est chouette quand même les championnats de France.

Apparemment pendant ce temps-là Lesueur a aussi gagné. Mais on n’a pas vérifié qui c’était.

Gourcuff : La sauce Bernès

Devenir l’un des plus grands joueurs du monde, ou juste un beau gosse morbihannais qui ne serait jamais parvenu à assumer ce qu’il était, il a choisi.


Yoann est finalement devenu une simple star du show-business dont l’image ne lui appartient plus comme une vedette éphémère de télé-réalité mais peut-être finira-t-il en meilleure santé que François-Xavier. Sans doute malgré lui et si bien conseillé par l’avocat de Laure Manaudou, le directeur sportif de l’OM de Tapie et le préparateur physique de la Star Academy, Gourcuff n’est plus du tout joueur de foot. A ce rythme la prochaine étape sera l’hôpital psychiatrique,  y nouera-t-il pour autant une idylle avec Loana ? Yoann est une victime mais surtout un très bel exemple de ce qu’est devenu son ancien sport.

Sur la route de Lorient

Son histoire, le Vestiaire vous l’a souvent raconté, annonçant un an et demi avant tout le monde son avenir. Tout avait commencé dans des vestiaires italiens où la testostérone se marie assez mal avec la testostérone, officiellement en tout cas. Après le piston de Papa pour pénétrer un effectif pro du Morbihan, il prend la direction de la Lombardie, beaucoup trop tôt, pour suivre la voie tracée par Mourad Meghni. Ses conseillers sportifs ont toujours eu moins de nez que ses conseillers financiers. Laurent Blanc qui cherche à se constituer un beau couple d’attaquants décide ensuite de le caser avec Chamakh. L’Amour fait des miracles et Bordeaux devient le plus grand club français. La saison suivante doit être celle de la consécration. Mais Gourcuff  est pire qu’une femme enceinte : pour s’épanouir il a besoin d’être équilibré dans sa vie et en bonne santé. Trop pour devenir un grand joueur qu’il ne deviendra jamais. Mais il est dans l’intervalle devenu une star. Ca veut dire que son nom et sa tronche suffisent à remplir les poches de tout ceux qui lui prêtent un stylo pour signer en bas de la page. Ses performances sportives n’ont plus aucune importance, la presse termine le travail alors qu’à partir de fin 2009, il est évident qu’il n’a plus le niveau.

Ploemeur un autre jour

Un coup-franc contre l’Olympiakos finit de convaincre le conseil d’Administration de l’OL qui veut financer son nouveau stade. Aulas va perdre 25 millions dans l’affaire, mais vendre quelques maillots. Ca ne rend pas Gourcuff bon pour autant mais les journaux parlent de lui, surtout Tetu. L’Equipe aimerait bien en faire autant mais il n’y a rien à raconter à part « Absents: Gourcuff (convalescent). » Alors quand il ne se passe rien sur un terrain, que fait une star pour occuper l’espace ?  Des plans com à la con pour bien faire croire à ceux qui hésiteraient à acheter des maillots ou signer des contrats pubs qu’il n’est pas ce qu’il est. Sur Direct 8, il rappelle qu’il aime les filles en regardant presque Menibus dans les yeux, dans Closer, un photographe rudement bien caché parvient à le shooter en train de se faire des papouilles avec Karine Ferri, tout sauf une habituée de ce genre de conneries. S’il va bientôt être difficile de refuser l’offre de Louhans-Cuiseaux pour se remettre à taper dans un ballon, sur le terrain médiatique et industriel, Yoann semble mieux conseillé en matière de première dame que Valérie Trierweiller.  Heureusement le ridicule ne tue pas, mais le show-business peut-être.

France-Espagne : L’équipe de Franck de football

Le grand requin Blanc ne savait pas que Ribéry avait joué en National.


Il avait commencé avec Nasri, Benzema, Ben Arfa, Ménez et un match de merde, il termine avec Nasri, Benzema, Ben Arfa, Ménez et un match de merde. Les choses n’ont pas tellement changé en deux ans, dans le phytoplancton qui sert de nourriture au requin. Il n’a pas suivi le vingtaine d’entraînements de Gasset pour se faire chier autant durant un match, il est donc l’heure de s’en aller. Quatre tirs quand jusque-là il y en avait eu dix-neuf en moyenne, c’est un coup à naturaliser Cavenaghi la prochaine fois. L’échec de Blanc n’est pas d’avoir cru que l’Espagne était cramée. C’est d’avoir pensé que le moment venu, ses joueurs s’en rappelleraient. Mais retenir des consignes en plus des gros mots que Nasri leur apprend, ça fait beaucoup.

Tout sur Samir

Ils ont donc tout oublié, à commencer par quel foot Blanc leur fait jouer. C’est trop con : c’est exactement celui qu’il fallait. La prochaine fois, le requin n’emmènera pas son jeune merlan en conférence de presse, si c’est pour qu’il aille répéter aux autres les conneries qu’il raconte à la presse. Ou alors il ne dira pas qu’il faut courir et défendre.

Comme quoi, répéter les gammes d’un jeu offensif pendant deux ans, et obliger ses milieux à ne pas perdre le ballon quitte à les menacer de Gourcuff au dernier moment, ça n’était pas suffisant. Peut-on obtenir sa licence de bio en apprenant uniquement « Il était une fois la vie » ? Ménez n’en sait rien, mais il a insulté l’arbitre italien dans la langue de Dante. Le requin l’a pris pour ses éclairs de génie, en voilà un.

A Gasset au plus haut point

Ben Arfa, lui, s’est pressé de se doucher pour aller rigoler avec son agent en tribunes, sans doute de tous ces mecs plus nuls que lui qui eux ont joué. Pour cette fois, il y en avait quelques-uns en effet, et ils n’ont pas tous porté le maillot de Lille à un moment donné de leur carrière. Ribéry par exemple n’y a jamais joué, et ça ne l’empêche absolument pas de foirer le match de sa carrière juste à cause de sa technique. Pour Benzema, ce n’est pas le problème : il n’entend que les consignes en castillan. C’est le problème des très grands joueurs quand ils prennent conscience de ce qu’ils sont. Zidane aurait-il rejoué avec Madar après 98 ? On ne le saura jamais. Comme on ne saura pas si Nasri a vraiment traité tout le monde de fils de pute ou si ses problèmes relationnels ne sont qu’une avalanche de mauvaises coïncidences.

Pendant ce temps-là, Rami quitte la compétition soulagé : il est vraiment rassurant ce Koscielny.

France-Espagne : La sangria coule dans Cévennes

Le requin Blanc aurait-il dû se retenir de rire quand Hugo Lloris a dit que le groupe vivait bien ?

C’est un grand match comme il en a longtemps voulu, et pourtant le requin a très peur de regretter la soirée Simpson sur W9. Il n’avait quand même pas quitté Bordeaux pour se farcir une soirée tapas avec Boghossian mais cette fois, Le Graët tient à ce qu’il soit sur le banc un samedi soir. Et Le Graët, c’est lui qui paie son contrat de 35h mensuelles et l’abonnement Canal pour superviser les internationaux qui passent tous par la Gironde le week-end, une chance.

L’Espagne, il n’était pas contre, on peut même penser qu’il prépare minutieusement le branlée qu’il va coller au Barça depuis le titre de champion d’Europe 2010 des Girondins. Il a tout anticipé : que Ménez soit nul, que Ben Arfa soit nul, que Nasri soit nul parce qu’il est bon et que Benzema soit bon, mais pas assez, donc nul. Il a beau retourner ça dans tous les sens, parler de la masse grasse de Mexès, dire que Rami est un nounours, rappeler que Koscielny a joué en Ligue 2, il ne voit toujours pas comment les Espagnols pourraient aller en demi-finale. « Il n’y a pas photo entre eux et nous. Avec eux, tu t’adaptes parce qu’ils ont le ballon les deux tiers du temps. » On aurait presque cru à une capitulation si Pétain avait été dans la salle ou si Blanc n’avait pas ajouté que « la Croatie a eu sa chance ». Ca tombe bien, il avait justement prévu de longue date un larynx croate pour la messe noire.

A Xavi, à la mort

Devant un parterre de journalistes larmoyants, qui ont vu dans ses mots la morgue du futur éliminé, le requin a pourtant fait éructer ses branchies mais il fallait tendre l’oreille. Pas pour râler après une question sur le clash du vestiaire contre la Suède, il n’en a rien à foutre d’en reparler puisque c’est lui qui l’a provoqué : Diarra et Nasri échangeaient poliment quand Blanc est entré pour féliciter ses remplaçants, avant de s’étonner que Ben Arfa n’appelle pas ses parents pour raconter sa soirée chez les grands. Il a raté le début mais ce n’est pas de sa faute, la télé lui demandait de remercier Mexès pour le service rendu. « Des choses ont été dites et acceptées. » Une vraie approche de requin, indirecte et sournoise : les joueurs ont fini par admettre que s’ils perdaient, ce serait uniquement de leur faute et à cause de leur niveau de merde. « Cabaye est devenu un joueur indispensable, oui. »

« Des grands matches, j’en ai joués », aime rappeler le requin quand on lui demande ce que vaut son équipe. En revanche, le prédateur cévenol garde sa retenue cévenole quand il parle de l’adversaire, toujours avec classe. « Ils ont une ossature de super joueurs du Barça et du Real. » Mata a donc gagné la Ligue des Champions avec Chelsea et il pue du cul, et d’ailleurs Del Bosque n’est pas loin d’être d’accord. « L’Espagne a tout le temps eu de supers joueurs. Mais avant ils ne gagnaient pas. » Avant, c’était quand Blanc était dans le circuit.

Pendant ce temps-là, l’Allemagne se promène en quarts de finale avec ses remplaçants, dont Ozil. Dommage d’être si fragile en finale.

France, Euro 2012 : Dali de sale gueule

Blanc ne s’attendait pas à ce que ses remplaçants soient si mauvais. Dans le fond, ça change quoi ?

Beaucoup se demandaient hier soir si Domenech n’avait pas finalement trouvé un arrangement avec la fédé. Il revient faire une pige, en échange sa femme lâche la bride de la rédaction d’M6. Raymond a pratiquement été exaucé. Elle saute à TF1. En revanche, c’était bien le requin Blanc qui se foutait de la gueule du monde à côté de Gasset : « On est tombé sur un grand joueur décisif ». Les grands hommes ont toujours de grandes formules pour humilier leurs adversaires. Ich Bin Ein Berliner pour les uns, Ibrahimovic est une sacré bouze pour les autres. Effectivement, aujourd’hui tout le monde s’accorde à croire qu’Ibra a fait un grand Euro. 2 buts en 3 matchs, c’est même l’une de meilleures performances du tournoi. Le premier répondait à ce doublé de Chevtchenko, le ballon d’Or 84 ou 2004, un truc comme ça. L’autre juste avant de monter dans l’avion. Elles sont comme ça les superstars, quand elles s’y mettent on ne peut plus les arrêter et elles choisissent toujours le bon soir.

Hatem de l’air

Ben Arfa avait les épaules, Blanc les pellicules. S’il avait voulu montrer à Domenech qu’on peut tout se permettre si on a la décence de passer le premier tour, il aurait sans doute osé Matuidi d’entrée. Mais il a préféré se faire dessus en alignant une troisième équipe en trois matchs. Un troisième schéma pour ce match presque amical. Qui aurait sérieusement pensé à Hatem Spinoza titulaire dans un match qui compte, hormis l’entraîneur de la réserve de Châteauneuf ? La défense était connue, elle s’est surpassée. Mon Dieu Koscileny jouera les quarts, le cadeau empoisonné : dans ce contexte, avec si peu de rythme, il risque d’être meilleur que Rami. En revanche, Diarra 270 minutes, Domenech n’aurait pas fait mieux. Nasri et Benzema avaient sans doute hâte d’écraser le Barça amélioré en quarts. « La Suède a fait un bon match, mais c’est eux qui rentrent à la maison » : le grand Requin Blanc a donné une leçon de navigation pour devenir champion d’Europe, l’expérience bordelaise sans doute. Plus que 3 matchs et un onze qui n’a quasiment pas joué depuis 10 jours alors que l’Espagne n’a pas fait tourner.

Pendant ce temps-là, la France reste à Donetsk jusqu’en finale. C’est quand même bien fait une deuxième place.

France-Suède : Le syndrome de Stockholm

Italie ou Espagne : qui humilier dès les quarts de finale ?


Le grand requin Blanc rôdait tranquillement, naviguant depuis quinze minutes dans une conférence de presse. Il s’emmerdait autant que l’assistance à écouter Lloris, mais il a suffi qu’une minijupe asiatique accréditée lui rappelle qu’ils avaient déjà bavardé avant la compétition et qu’elle aimerait savoir s’il était important de se relaxer dans cette compétition intense, pour qu’il se réveille quels que soient les tarifs : « C’est très important de se relaxer. J’espère que vous le faites aussi, mais je vous fais confiance pour ça. » Il lui aurait sauté dessus l’aileron à l’air que personne n’aurait été choqué.

Mais le requin a encore un match amical à préparer avant de commencer son Euro. Alors il a laissé Lloris répondre sur le changement d’ambiance depuis Knysna pour faire rougir le petit, ça marche autant que lui faire livrer un bouquet d’Ukrainiennes. Et pour des Ukrainiens ? En bon capitaine qu’il n’est pas, Lloris a répondu que tous les joueurs adoraient le style de jeu du sélectionneur. Flatté, le requin s’est donc permis de dire à L’Equipe que regarder les chasubles pour deviner la composition d’équipe c’était naïvement con. Surtout quand il y a des huis-clos la veille, n’a-t-il pas précisé.

Ce n’est pas parce qu’on a un flingue sur la tempe qu’on n’est pas sincère : Blanc venait de dire qu’il s’en branlait de prendre l’Espagne et qu’il n’allait rien faire pour l’éviter en quarts. A croire qu’il écrit sur le Vestiaire. Ce n’est pas une raison pour croire que l’Italie lui fait peur. A moins qu’il n’ait dit qu’il s’en branle de comment il va gagner l’Euro, les mots n’étaient pas très clairs.

Rami et femmes

Ils l’étaient plus quand un journaliste suédois a voulu le faire parler de la Suède. « Je ne suis pas là pour commenter les résultats de la Suède » a-t-il dit avec sa bonhomie cévenole qui lui fit un après-midi de juillet entamer un trafic d’organes avec l’ex Yougoslavie . Avec la même bonhomie cévenole, mais cinq minutes plus tard, il a donc tenu parole en bon prédateur marin loyal toujours prêt à mordre dans une plaie ouverte : « Préparer un match quand on n’est pas qualifié, c’est difficile. Ils auraient été supérieurs dans le jeu ? J’ai vu leurs deux matches. Je suis d’accord sur une chose : ils auraient pu avoir de meilleurs résultats. On respecte beaucoup cette équipe. » Au point de faire venir les femmes de joueurs le jour du match et de faire jouer Valbuena et Réveillère ? Mais peut-être pas avant la 60e, la confiance aveugle en Mexès et Rami serait un vilain défaut. « On alignera l’équipe la plus performante. » Ce sera difficile de justifier les trois gardiens titulaires, mais l’Espagne ça se mérite. Quand Blokhine avait dit « Blanc ment un peu quand il dit que la France n’est pas favorite« , où voulait-il en venir ?

Pendant ce temps-là, le groupe de la mort a perdu les Pays-Bas, qui passe à la trappe pour seulement six points. Et le vrai groupe de la mort a perdu la Croatie.

L’Edito : Million Huntelaar baby

Mais pourquoi donc Denis Balbir a-t-il dit que la France avait ouvert le score contre l’Angleterre ? Élément de réponse.

Qui aurait cru que deux tubes de gel ne suffiraient pas à transformer en superstar ? « Pourtant avec Gourcuff ça marche » doit se dire Denis Balbir. Mais Denis oublierait alors un détail, Gourcuff n’utilise pas le gel que pour ses cheveux et encore, cette pratique ne l’aide pas toujours dans son métier. Pourtant au début, tout allait bien, les dimanche soir n’avaient pas encore de voix rocailleuse et de grandes oreilles, Denis se voyait même promettre les sourires de Ianetta à son réalisateur de mari. Son mari n’est pas réalisateur, mais à qui sourit-elle alors ?  L’histoire ne le dit pas officiellement, ce qu’elle dit en revanche c’est qu’un jour son pote, le souvent très inspiré Thierry Clopeau, lui propose la présentation de Téléfoot. Il ne le prévient pas que Thierry Roland n’en sera pas. Pas parce qu’il est mort mais parce que France 2 a gagné l’appel d’offres. Denis gagne le droit à la Coupe de la ligue, aux montages mal rangés dans l’armoire de Patrick Montel et surtout à un départ en grande pompe sur Orange. Une fois de plus un défaut d’information lui a laissé croire qu’il ne fallait rien refuser tant qu’il y avait un bon paquet de tunes au bout. La méthode marche bien avec Ruiz aujourd’hui, comme elle marchait avec Céline Géraud hier. Le parcours se termine légitimement sur Goom Radio pendant la Coupe du monde 2010. Faut-il s’étonner qu’il ne soit plus aujourd’hui que la doublure d’un mort?

Pendant ce temps-là Martinot-Lagarde a chuté en séries de championnats de France. Pas de panique, c’est arrivé aussi à Doucouré en finale des JO. Dommage le successeur de Ladji n’ira pas à Londres, dommage il aurait pu y croiser Ladji. Et Garfield est descendu sous les 13″30. Dan Philibert est en vue, encore 30 centièmes et c’est le record de France.

Ajax/Barça : Le Hollandais voleur

Entre 1993 et 2005, le Barça n’a plus rien gagné. Johan Cruyff aurait sans doute quelques explications à donner s’il était encore des nôtres.


Quand au début des années 90, Cruyff incorpore Ronald Koeman dans le onze de départ, le peuple catalan ne voit rien venir à part une Coupe des champions. L’occasion est trop belle, l’ancienne gloire va refourguer  au Camp Nou tout ce qu’il aura sous la main : Michael Reiziger, Winston Bogarde, Phillip Cocu, Boudewijn Zenden, Patrick Kluivert, Frank et Ronald de Boer et même Marc Overmars. Ceux qui pensent « ça pue du cul quand même » en lisant ces quelques noms ne sont pas loin de la vérité. On commence à savoir pourquoi les Pays-Bas n’ont pas fait une finale entre 1989 et 2009. Mais l’histoire n’est pas aussi simple. Car même après 1992 tout allait bien, au Barca comme  aux Pays-Bas, les équipes sont séduisantes, ça joue pas mal, on peut même se permettre une petite demi-finale en Suède avec un Van Basten à chier.

Cocu fidèle

Et puis arrive 1994 : Milan en colle 4 au Barça en finale, les Pays-Bas en prennent 3 contre le Brésil en demi. On se dit que quelque chose ne va plus. Erreur de jugement, car les Pays-Bas n’ont jamais rien gagné alors une demi c’est pas dégueu. Mais c’est vrai qu’une finale c’est plus classe, alors plutôt que de faire cramer le Surinam et deux/trois villes à la con comme Eindhoven ou Rotterdam, les responsables de l’Ajax choisissent une méthode plus souple, la déportation en Espagne. C’est comme cela que le Barça va se retrouver pollué pendant une décennie. C’est comme cela que les Pays-Bas vont préparer l’Euro 96 et la suite. Quand le Barça ressort la tête de l’eau en 2006, il n’y a plus que deux Van et Rijkaard sur la banc. Et miracle en 2010 des Barcelonais disputent enfin une finale de Coupe du Monde mais cette fois ils jouent pour  l’Espagne. Étrangement, les Pays-Bas sont en face. Et qui a gagné alors ?

France-Angleterre : Le Gerrard de la télé

Le requin Blanc estime qu’il ne faudra pas renouveler l’entame de match. L’entame de match, c’est Rami ou Malouda ?

Ce n’était pas une température à sortir un grand requin Blanc et sa portée de monstres marins. Fâché de devoir jouer contre des Anglais qu’il avait déjà humiliés, le requin avait demandé à ses joueurs de gagner l’Euro. La consigne n’était pas assez claire visiblement : ils n’ont pas compris qu’il fallait commencer avant la finale. Sauf Rami, qui a peur du ballon même en phase de poule contre la plus faible Angleterre depuis les Malouines, à moins que ça ne soit ce maillot bleu qui pèse aussi lourd qu’un demi-Mexès. Un demi-Mexès, c’est bien suffisant pour contrecarrer les plans de n’importe quelle équipe de merde qui finira évidemment dernière du groupe.

A l’eau Platt

Rami, parlons-en : on n’a rien appris sur lui, et surtout pas à la 3e minute quand il a glissé au lieu de filer directement la balle à l’attaquant anglais. Attaquant et anglais ne sont pas synonymes en l’absence de Rooney, alors ce n’était pas si grave, et ça ne l’a pas été du match. Un défenseur a marqué parce que Diarra n’était pas au marquage, on n’a rien appris.

Plus tôt, Benzema avait un chewing-gum à mâcher pendant les hymnes, ce qui explique pourquoi il n’en avait rien à foutre d’être là dans le tunnel d’entrée et pendant les trois quarts du match. C’est son côté requin : avoir Lescott sur le dos et Cabaye dans le dos, ça fait trop penser au foot à Bron quand on humilie les copains de PH. Ca tombe bien : onze Ukrainiens arrivent dans quatre jours. Si le requin arrive à les convaincre que c’est un match important, peut-être que ça peut passer. Mais il ne faudra pas que Rami entende, c’est un coup à aggraver l’anémie de Lloris au moment de hymnes. Entendre les jérémiades de Ribéry et Vendroux qui n’a pas eu le bon goût de rester à Furiani, ça vous tue un capitaine.

Pendant ce temps-là, Nasri a marqué un but important et insulté la presse, les deux grâce à sa grande gueule. On n’apprend rien.

Allemagne 2012 : En guerre Muller

Jusqu’à l’Euro, le Vestiaire vide les placards des grandes nations. Aujourd’hui notre spécialiste a encore trouvé une défense bien naze. A ce rythme la France n’ira même pas aux tirs au buts.



Il est assez rare qu’un joueur de foot même déguisé en Allemand décide subitement de faire chez ses adversaires des veuves et des orphelins. Il est aussi assez rare que la Mannshaft passe à travers une compétition. Et pourtant, malgré la plus belle équipe offensive de toute l’histoire depuis que Rudolf Hess rédigeait Mein Kampf, les 11 cavaliers de l’apocalypse devraient réussir à ne pas gagner malgré ce que nos professeurs nous ont enseigné en classe de première. Leçon en deux partie.

I) Car il n’y aura guère Muller

Deux ans après sa Coupe du Monde, Muller aurait du devenir la star du foot Allemand. Tout le monde l’a compris puisque la star s’appelle Ozil car elle joue à Madrid. On aurait voulu tuer Muller sans zyklon B on ne s’y serait pas pris autrement même si en finale de ligue de champions ce n’est pas Ozil qui ouvre le score. Ce n’est pas Ozil non plus qui qualifie le Real pour la finale, comme à son habitude. Ce n’est pas non plus Khedira. Heureusement pour eux, l’Euro ce n’est pas la C1, ni un clasico c’est un niveau beaucoup plus élevé. Et quand on a pour tâches Badstuber et Mertesacker qui n’ont d’égaux que Méxès et Rami, on se dit que Schweinsteiger va avoir plus de travail obligatoire qu’en 1942. Pourtant ce milieu de terrain est infiniment supérieur à son équivalent bleu outre-Rhin malgré l’incertitude Malouda mais c’était déjà le cas sous André Maginot et on sait comment ça a fini. Sinon de tout temps, les avants allemands ont su conclure et même s’installer dans le camp adverse avant de finir par rentrer à la maison et maman sans problème de cheveux.

II) Car le prénom Jurgen n’est plus à la mode

Ceux qui croient que l’Allemagne n’a jamais été aussi forte sont sans doute les mêmes qui pensent que l’Espagne est un Barça amélioré. Ils ont surement raison mais ont surtout tort et ont sans doute tiré un trait sur la période la plus sombre de notre histoire. Aucune allusion à ce que vous croyez, ce serait quand même déplacé. C’est la période 1990-1996 dont nous parlons. Cette équipe était tout aussi offensive, autrement plus solide et parfaitement défensive quitte à parfois faire des entorses au règlement. Stoichkov seul parviendra à les arrêter, les Bulgares n’ont pas toujours été aussi strictes. Même remarque pour les Danois souhaitons que nos compatriotes aient changé autant. La nouvelle génération en devenant séduisante s’est coupée de tout ce qui faisait l’Allemagne dans les grands matchs. Désormais, même Chelsea est incapable de se chier dessus durant les 10 dernières minutes. L’Allemagne joue mais ne fait plus peur. Il faut dire qu’à l’époque on n’aurait pas imaginé Klinsmann, Riedle, Hassler, Effenberg, Helmer, Kohler, Sammer,  Moller ou Brehme avec du gel dans les cheveux. Matthaus peut-être. Qui aujourd’hui sodomiserait Battiston aussi bien que Schumacher ? Surtout depuis que le port de la moustache a été interdit au profit du serre-tête.

Espagne 2012 :Vicente débusqué

Jusqu’à l’Euro, le Vestiaire vide les placards des grandes nations. Aujourd’hui notre spécialiste a trouvé une autre défense un peu pourrie et une attaque assez moyenne.


Evidemment, l’Espagne ne peut être que favorite du tournoi, puisqu’elle a gagné toutes les compétitions précédentes. Il faut même remonter à l’époque où Ribery était bon pour se souvenir de la dernière grosse branlée du onze rouge de honte. Manque de pot, Ribery est à nouveau bon et il se pourrait que le Barça et le Real ne se soient pas affrontés en finale de ligue des champions cette année. Même si Boateng est persuadé dans So Foot que le Barça ne pourra pas tout gagner éternellement. Ca fait mal au cul de citer un magazine aussi mal tenu mais eux ont de vrais interviews ou presque. L’Espagne serait donc un  Barça amélioré. Par cette expression il faut entendre la force offensive du Barca avec la solidité défensive du Real. Pour parvenir à croire que ce n’est pas une énorme connerie relayée par la presse, il faudrait imaginer que les statisticiens de la liga se soient trompés en considérant qu’encaisser 3 buts de plus que le Barça classaient Ramos et consorts deuxième meilleure défense.

Xavi de la crèche

Il faudrait aussi concevoir qu’avec 121 buts le Real serait relégué sur la deuxième marche du podium des attaques derrière les 114 buts du Barça. On pourrait aussi aller jusqu’à conclure que les 121 buts du Real ont été essentiellement marqués par un Portugais, un Argentin et un Français. Quand les 114 du Barça l’ont été par un autre Argentin qui a la particularité en plus d’être minuscule, de distribuer les 3/4 des passes décisives de son équipe. Mais tout cela ne serait pas des éléments très objectifs pour déduire que si l’Espagne veut conserver son Euro, il faudra que Thomas Muller, Robbie Van Persie, Karim Benzema et Franck Ribery se montrent particulièrement mauvais. Ca élimine au moins les Pays-Bas, c’est déjà ça. On pourra aussi considérer que si les Ibériques ont l’habitude de jouer ensemble, ça faisait près de 8 ans que l’équipe de France alignait la même équipe en 2004 et à un moment + 8 c’est + 8 même si on s’est un jour appelé Iniesta.

Souhaitons quand même bonne chance à Xavi, avec un peu de bol il évitera en quarts le seul Barça amélioré qui existe en Europe, facile à reconnaître il joue en bleu, sa défense est à chier et son sélectionneur connaît bien l’entraîneur du Barça girondin, Jean-Louis Gasset.

France-Estonie, Tsonga : Jo le taxidermiste

L’Estonie en a pris quatre, l’Angleterre ce sera combien ?


Cravate rayée, costard sobre, le requin Blanc s’est présenté dans la salle de presse tenue par videur dont le job était de se faire prendre en photo avec Benzema. Wenger était là aussi, et exceptionnellement il n’a pas demandé 20 000 euros pour une photo avec le spécialiste média du Vestiaire. C’est décousu, comme le maillot de ces nuls d’Estoniens, même si Blanc ne l’a pas dit comme ça. Il a plutôt dit que sa défense avait été impressionnante de concéder une seule occasion, surtout que c’était cinq. Mexès et Rami seront épaulés par Koscielny, le requin a donc préféré parler de l’attaque, juste pour dire que Ribéry et Benzema sont meilleurs que les autres, sans citer Menez ni Valbuena, plutôt en les faisant jouer devant du public.

Comme ses joueurs, il n’a pas assisté au début de match, mais lui avait une excuse : Tsonga a failli gagner. Pacaud l’a dit, Duluc l’a dit, même Lizarazu a dû le dire et tout le monde a fait mine de les découvrir à chaque fois ces quatre putains de balles de match. Ouf, on aura un remake du Federer-Djokovic de l’an dernier, ils ont tous un an de plus, sauf Federer et le grand-père Djoko.

Sinon, avant que Benzema et Ribéry ne s’amusent un peu, il y a eu un show case privé de Christian Jeanpierre et Lizarazu avec les lecteurs du Maine Libre.fr, des rillettes, du fromage et tout ce que la PQR réserve de pire à ses pique assiettes de confrères. Le Vestiaire ne s’est pas fait prier pour remplir son sac de brownies et moignons de poulet, on s’était quand même pas déplacé pour le match. Saccomano non plus, les bars ukrainiens retransmettaient sans doute du catch féminin. Vendroux, lui, a fait le job, comme depuis 123 ans : il a attendu que tout le monde soit en salle de presse pour ne pas y être. Une troisième sorte de pâté venait de sortir du frigo et il bosse pour France Inter.

Pendant ce temps-là, Evra est toujours blessé.

Gourcuff : Anus horribilis

On comprend mieux pourquoi Blanc n’adressait pas la parole au papa. Il aurait fallu justifier ça.


Décidément, Gourcuff les fins de saison ne réussissent pas à Yoann. L’année dernière il s’était fait torturer par une fille. Enfin, par Cécile de Menibus.

A défaut d’être le grand retour de Gourcuff, ce 29 mai marque le grand retour du requin Blanc. Jusque-là, il n’avait guère menacé que Nasri ou félicité la génération 87 « qui ne sait pas défendre ». Mais le plan en jeu était trop beau pour ne pas le révéler avec la brutalité d’une trachéotomie à mains nues opérée sur un défenseur croate. L’inhumanité a ses codes : ne pas comprendre que le requin n’a pas de chouchou en viole une. Lui n’a violé personne mais c’est quand même pas mal. Papa et Tiburce Darou ont pourtant tout tenté mais Zidane ne s’est pas fait en une semaine. Ni en 25 ans d’ailleurs.

Il y a plusieurs façons de voir la chose. On peut faire son travail de journaliste du mieux possible et révéler que si Gourcuff n’a pas été pris, c’est parce qu’il est moins bon que les autres. Et on peut aussi réfléchir. Que Gourcuff fasse le même match de merde que les quarante des deux années précédents, c’est plus prévisible qu’un chippendale, même avec un maillot Lloris. Attendre France-Islande pour s’en rendre compte évoquerait Domenech s’il n’y avait pas déjà eu Micoud et Cavenaghi dans la carrière du requin. Ainsi, il n’a pas hésité une seconde, ni pour l’aligner titulaire, ni pour dire le lendemain que le match n’aurait pas pu changer son choix. Mengele n’aurait pas été plus clair.

Le népotisme éclairé

Au-delà des contrôles trop longs, des démarrages trop lents et de toutes ces passes que ses coéquipiers n’ont pas voulu lui faire, dire qu’on n’a rien appris du match islandais de Gourcuff serait un délit de sale gueule. On a appris que le public voulait autant se le faire que son sélectionneur dès l’annonce de la liste, et pourtant ce sont des Ch’tis. Rien ne vaut une suspicion de favoritisme pour faire bouillir du sang, fût-ce de consanguins. Gourcuff, après la saison de sa vie, est donc venu se faire confirmer devant témoins que tout le monde le trouve officiellement nul à chier.

Blanc, évidemment, ignorait depuis le début que ni le niveau du dernier nouveau Zidane en titre, ni le bordel que mettrait la sélection de Gourcuff, dans son groupe et auprès du public, ne justifiaient de se priver de Martin et Matuidi. Pour Gourcuff, évidemment tout s’arrête là. Pour services rendus, il mériterait d’en être soulagé, même si Chamakh n’est plus là.

Pendant ce temps-là, le requin a aussi renvoyé Mapou. Gasset ira faire les courses tout seul à Donetsk.

France-Islande : Les Blanc becs

Les élèves dépasseront-ils le maître ?

Les matches de préparation ne servent en général à rien, à part ne pas voir Bruel se promener au hasard sur une scène cannoise devant pas mal de gens juste pour faire croire qu’il est acteur et pas rentier. Cette fois, le match a servi. Gourcuff a pu courir, Mexès a essayé, Evra a évité. Mais là n’est pas le plus important. Le Vestiaire avait, il y a longtemps déjà, annoncé que la France gagnerait l’Euro sans défense, et la branlée potentielle prise en Allemagne l’a confirmé. Blanc a donc tranché : Islande ou pas Islande, il fallait assumer sa nature. En l’occurrence, une belle bande de boulards à crampons.

Il n’avait qu’un match pour faire le tri, et pas une saison comme à Bordeaux avec Bellion. Alors le requin les a tous alignés. La fameuse génération 87, celle qui n’a rien gagné à part quelques championnats nationaux et les places de bus de Gallas, Thuram et Henry en 2008. Et là, miracle : ils se détestaient en 2004, ils se détestent en 2012. Pas tous : Menez fait quelques passes à Nasri, Menez fait des transversales en touche vers Ben Arfa et ils font tous des passes à Benzema, faut quand même pas être trop con. Ben Arfa l’aurait-il été ? En tout cas au lieu de mettre le ballon en touche à cause d’un blessé islandais, Benzema lui a mis dans la gueule, avant de s’excuser bien sûr. Il a fait pareil toute la saison avec Higuain.

Hatem de l’air

On n’est plus en 2008, maintenant il lui serre la main. Les 87 sont devenus matures depuis leur titre européen en U17 : Ben Arfa s’est acheté des lunettes, il a lu Spinoza et écouté Abd al Malick, à moins que ça ne soit l’inverse, il a même raconté suffisamment de conneries en début de semaine sur ses efforts défensifs pour recevoir une ovation de 20 000 Ch’tis. A 25 ans, on a compris les choses : le collectif passe d’abord. Alors quand Nasri oublie Ben Arfa démarqué, Ben Arfa n’attend pas dix minutes pour oublier Nasri démarqué. Peut-être l’a-t-il confondu avec Menez, mais peu importe. C’est quand même plus simple quand tout le monde fait les efforts.

L’autre bonne nouvelle de la soirée, c’est que Mexès et Evra ça prend l’eau. Et oui, tout dépend quand même des 87. Il reste juste à les convaincre qu’ils aiment jouer ensemble. Un slam suffira ?

OM : Dassier trempé

Jean-Claude Dassier s’est peut-être fait dégager comme une merde mais parfois ça fait du bien. Il est si sympathique. Souvenez-vous, c’était il y a quelques mois voire quelques années.

Quand Alexandre Delpérier n’interviewe pas Raymond Domenech en exclu, il a parfois le temps de trouver des idées originales. Comme envoyer les caméras de Direct 8 déambuler dans le 400 m² de Jean-Claude Dassier sur les hauteurs provençales. Six ou sept modestes canapés, une cuisine américaine à peine plus grande que le stade Vélodrome, Jean-Claude c’est un peu vous et moi. D’ailleurs, il s’appelle Jean-Claude, comme ton parrain qui a toujours rêvé d’habiter un vingt-six pièces.

Mako ou maquereaux ?

Jean-Claude, c’est pas le football qui lui en a foutu plein les poches. Avant les droits télé, il y a eu la télé : « A l’époque, je gagnais bien ma vie« , se souvient, nostalgique, le saint-patron phocéen. Il ne se souvient pas en revanche de son dernier sourire. C’était en 1991, quand il visionne les essais de Marianne Mako avec  Thierry Roland  : « Celle-là elle a le talent où il faut. » Mathoux, Kupferminc, Houy, Tzara, Hardy, Jeanpierre, Jaillant, Praud, c’est bien lui, le patron des sports. Les pet shop boys 90 minutes avant le doublé de Kostadinov, c’est lui aussi. Tout n’est donc pas à jeter. Il se débarrassera quand même du Top buts. C’est au service des sports de TF1, devant les reportages de Vincent Hardy, qu’il prend l’habitude de relativiser. Un mort par overdose en pleine orgie, ce sont les risques du métier. Une interview ratée de Pascal Praud, c’est un pléonasme, il finira quand même par le virer de LCI. Car entre-temps, J-C est devenu le patron de la chaîne info d’à côté.

Brandao de morues

Passionné d’animaux, il n’a pas son pareil pour renifler un minou. Ferrari, Lapix, Theuriau, Moulet. La chance du débutant. Pulvar ? Simple pigiste. « T’es vachement bien, t’es super, mais Machine est plus jolie que toi. » L’égalité des chances. Et puis arrive Marseille, sa bonne mère, ses viols sur autoroute, ses chants injurieux. « Taïwo, j’arrive pas à lui en vouloir. » Jean-Claude c’est un peu notre grand-père. Sauf que les blagues racistes du dîner ne le font pas rire. Il ne rit jamais, même quand il prend une branlée aux municipales sur le bassin d’Arcachon. Mais au fond il s’en branle, sa villa a triplé de valeur même si son voisin c’est Julien Courbet.

Pendant ce temps-là, Pape Diouf pensait que le foot français est raciste. Qu’il rende sa Mégane décapotable.

Bayern/Chelsea : Bavarois aux fraises

Le football européen a donc fini par toucher le fond, hier soir vers 23h30. Le fruit de 3 ans d’exploits.



Il était une fois un continent qui inventait le football dont le meilleur joueur avait près de 50 ans et la meilleure équipe avait la particularité d’être la plus mauvaise. Pourtant elle avait éliminé le Barça, la logique était donc respectée. La logique est implacable, comme les règles  du haut niveau qui interdisent à Robben d’inscrire un but dans une finale qui compte. Coupe du monde, Coupe d’Europe, on finira bien par lui trouver une Coupe à son niveau. Le concours du héros a livré son verdict le plus tard possible, il n’est pas si facile d’être sûr qu’un joueur qui provoque un penalty un peu plus tôt en soit digne. Mais Drogba est un homme de finales, d’habitude il y rate souvent un penalty ou s’y fait expulser, quel que soit le maillot. Le spectacle était captivant : Munich aurait pu attaquer et Chelsea défendre deux heures de plus, il y avait toujours un geste de classe pour rappeler que le prochain Ballon d’or n’était pas sur le terrain.
Un coup de Kroos dans la gueule
Voici aussi le résultat d’un championnat où des équipes marquent 100 points et leurs buteurs 80, en dehors des clasicos prévus trois jours avant une demi-finale retour. Se souviendra-t-on dans 15 ans que Messi régnait à une époque où il n’y avait rien ? Benzema se remettra-t-il d’évoluer contre personne ? Pourquoi Muller a-t-il été aussi peu utilisé cette saison au profit de Kroos ? Chelsea 6ème du championnat anglais a donc remporté la Ligue des Champions, la compétition la plus relevée au monde. A ce rythme, les Kaizer Chiefs finiront bien par l’avoir, leur mondial des clubs. Même aligner Mata n’y a rien fait. Il faut reconnaître que le seul championnat où un club sous capitalisé peut l’emporter se trouve en France. Montpellier aurait probablement gagné la C1 cette saison, deux ans après Bordeaux. Heureusement, il reste l’Euro.
Pendant ce temps-là, Gulli diffusait l’Ecole des fans avec Philippe Risoli

Blanc/Gourcuff : Chouchou, pas bon et caramels

« Mapou bénéficie de circonstances favorables (…) Yoann bénéficie surtout de conditions favorables. » On n’est pas obligé d’être grossier pour dire aux autres qu’ils sont nuls à chier.


Laurent Blanc n’avait déjà aucune envie de faire ce métier de merde pendant dix ans. Alors avec Le Graët qui lui impose Eurosport pour dévoiler sa liste, les jours sont comptés. Mais le sélachimorphe n’est pas le plus mal à l’aise pour se fondre dans les environnements les plus hostiles, par exemple une défense avec Thuram et Lizarazu. Il n’avait pas réglé tous ses comptes avec Nasri, il hésitait à emmener Gourcuff. Finalement, le hasard a bien fait les choses. « Durant l’absence de Yoann, personne ne s’est imposé en numéro 10 ». Et en l’absence de Bilic, c’est qui qui va prendre ?

Treize matches de Ligue 1, quelques apparitions en Coupe de France et une superbe prestation à Zagreb (7-1) où il ne lui aura manqué qu’un but ou une passe décisive : le grand Yoann n’a jamais autant justifié l’importance de son mentor, qui n’est ni son père, ni le préparateur physique de son père, ni le préparateur mental des joueurs de son père, ni l’avocat de Manaudou, ni l’agent de son mentor. Mais Gourcuff revient au bon moment, quand la Ligue des Champions est hors d’atteinte. Surtout, il vient de se faire expulser : deux ans qu’il courait derrière sa forme internationale.

C’était Gourcuff d’avance

Et si les journalistes ont la mémoire courte, le requin est là pour leur rappeler pourquoi Gourcuff est pris même s’il est nul à chier : « On a le même problème avec Malouda ». De toute façon, Gourcuff est son chouchou, pourquoi le cacher : « Pour l’instant il n’est pas au niveau. Si Diaby et Lassana Diarra étaient là, on ne parlerait sans doute pas de Gourcuff. » En plus il aime les femmes. « Ce n’est pas le loup qu’on met dans la bergerie. »

Le requin a aussi pris Yanga Mbiwa. Pas uniquement pour dire aux mecs de L’Equipe « c’est pas facile à dire comme nom hein ? » Aussi pour dire à un mec qui traînait sur le plateau d’Eurosport, coincé entre un chauve qui fait les tirages au sort de Coupe de France et Olivier Dacourt, et qui ose lui dire que s’il prend Yanga Mbiwa ce n’est pas pour le sortir des 23 dans deux semaines : « Ca n’engage que vous. » Il a aussi souhaité un bon anniversaire à Mapou et à Evra.

Pendant ce temps-là, le requin réfléchit à la bonne méthode pour annoncer aux trois mauvais qu’ils dégagent. « Il n’y a pas de bonne méthode. Je pourrais mettre les choses au clair dès le 24, mais ce n’est pas mieux. »

Le requin Blanc : Le Raymond du Midi

Même Evra sera là s’il ne se blesse pas en finale de ligue des champions

« Gourcuff a ses chances, Nasri n’est pas un vrai 10, Ben Arfa a choisi un sport collectif ». Le requin annoncerait sa démission dans la foulée en se tapant Sharon Stone sur un clic-clac que personne ne serait étonné. Pourtant il n’est pas animal à abandonner, même avec l’équipe de France la plus nulle depuis Stefan Kovacs. Mieux, il se verrait bien l’été prochain porter les testicules de son petit Yoann en triomphe comme au bon vieux temps où il remportait la ligue des champions avec Bordeaux. Sauf qu’il ne l’a pas remportée, même s’il reste persuadé du contraire puisqu’à la mi-temps du match contre Lyon il ne manquait qu’un but pour passer et qu’il est ensuite parti remplacer Domenech. Depuis personne n’a osé lui dire la vérité : Gourcuff est un joueur de  merde.

Abou d’idées

Européen convaincu, Lolo veut faire le doublé et pas seulement mettre fin à la carrière de Micoud et de Cissé en moins de 5 ans. Ce qu’il a fait avec les Sané, Carasso Ciani, Diarra, Gourcuff, Fernando, Plasil et Chamakh sans Planus est possible avec 21 joueurs nettement moins bons. Benzema et Lloris feront de leur mieux. La liste n’a donc aucune importance, puisque ce qu’il a fait comme Boudha Blanc et tout à fait réalisable déguisé en Requin même s’il ne s’agit plus seulement de balancer sa légendaire modestie et son calme tout croate à la gueule d’une région côtière, mais cette fois à un pays tout entier.

Lolo sait être accommodant avec son président, il veut du fric : « Mais si on veut retourner dans la cour des grands, il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, les staffs sont autrement plus étoffés et onéreux. »
Il a pris soin de rappeler qu’un cévenol c’est plus fort qu’un breton : « On a deux personnages. L’un est cévenol, l’autre breton. Deux caractères forts. On va décider qu’ils ne peuvent pas s’entendre. Dès le début, ça a été comme ça. Après, vous avez des biscuits et vous alimentez le buzz. »

Il pense à préciser que son équipe est nulle à chier pour mieux ramasser les honneurs en solo : « Après le traumatisme du Mondial 2010, tout le monde disait qu’il fallait retrouver de l’humilité, que l’on repartait de rien. Et dix-sept mois après, on veut quasiment gagner l’Euro ou arriver en finale !  »

Quitte à saluer au passage avec classe la mémoire de son prédécesseur : « Mais réveillons-nous, arrêtons de vivre sur nos souvenirs ! Nous sommes aujourd’hui 17e au classement de la FIFA, et nous nous sommes déjà retrouvés 21e ! Depuis 2006, nous n’avons pas gagné un match de phase finale d’une compétition internationale. On est dans le quatrième chapeau lors du tirage au sort de l’Euro. C’est ça la réalité…Notre objectif, c’est donc de gagner un match.
Sur ces conneries, il rappelle quand même que : « Si on a la possibilité de le gagner, on ne s’en privera pas. » Modeste, on vous l’a dit, mais pas l’ancien joueur de Bordeaux.

Pendant ce temps-là, le reste, c’était hier soir : le retour de Clichy après sa blessure contre la Biélorussie ou alors c’est effectivement qu’il est pas bon.

Real Madrid : Karim contre l’humanité

« Ce soir, je ne vais pas parler de mon avenir. Chaque fois que j’ai l’occasion de jouer, je donne tout pour l’équipe et les gens le savent. ce soir, il faut savourer car une occasion pareille ne se présente pas tous les jours.»

Mourinho avait promis le doublé, ce n’est pas forcément celui qu’on attendait. Après le titre promis depuis plusieurs semaines, Higuain a enfin juré de débarrasser le plancher. Une belle surprise pour tous les fans de ce Breton expatrié qui se voit offrir une chance de progresser dans un club digne de son standing. Et pourquoi pas le PSG de Kaka ?
Juste récompense après cinq ans à enfiler les buts comme on enfile les perles dans les huîtres du Finistère. Rarement en dessous des 20 buts, à peine moins que le total de Benzema en ligue des champions.  Déjà 3 liga pour la Hig : deux avant qu’il soit titulaire, une après qu’il ne l’ait plus été. Gonzalo s’est même offert le but du titre dans la cathédrale de San Mames pendant que Senor Karim pensait à la façon dont il allait fouetter les fesses ses amies avec le cordon de sa manette playstation.

Brest-toi un peu !

Mais Senor Karim a quand même accepté de rejoindre ses camarades pour fêter le départ d’Higuain qui avait l’air un poil moins constipé qu’après la victoire au Camp Nou à laquelle il n’avait pas été convié. Comme si on ne pouvait pas jouer au PSG et battre le Barça en même temps. Benzema s’est donc d’abord longuement frotté le visage de ses deux mains, un réveil difficile probablement. Puis il s’est méthodiquement mis à poil, a déposé sa main sur le cul à son entraîneur, le geste du buteur. Avant de le faire sauter en triomphe avec tout le groupe. Mais au moment où il a vu le sourire à peine niais d’Higuain se rapprocher de son torse dans la meute, il a froidement mis Pepe devant lui dans le même accoutrement en peau de joueur du Real. Gonzalo n’y a vu que du feu et a naturellement essuyé sa morve sur l’un des tétons du Portugais. Auparavant, alors qu’une ronde permettait à Benzema de toucher l’épaule du prodige argentin, un bref coup d’oeil à Marcelo avait logiquement permis au Brésilien de se faire une place entre les deux numéros neuf du Real: le numéro 9 et le numéro 20. Mais Coentrao ne sera pas jaloux, lui aussi a eu droit aux égards du chauve de Bron qui l’a écarté au profit d’un type en survêtement qui a dû encore moins jouer qu’Higuain cette saison. Peut-être sa décoloration. Celle de Coentrao le type qui a coûté la C1. Cette fois c’était pas Adebayor ou Higuain.

Pendant ce temps-là Belhanda aimerait être le successeur de Zidane. Il est déjà celui de Mahiédine Mekhissi.

Lorient et l’accident (2/2) : L’étoffe des Gameiro

Maxime Baca est éternel.

Christian Gourcuff ne partage pas seulement avec Tiburce Darou son fournisseur de hanche en plastique. Les deux gourous frisonnants ont aussi en commun un dédain naturel pour les médias qui ne cirent pas suffisamment leurs baskets et une même incapacité à se remettre en question. La mauvaise saison du FC Lorient n’a de toute façon rien à voir avec son entraîneur. Quand on a été prof de maths et qu’on continue à donner des leçons de foot dans GQ magazine, on ne peut pas foncièrement avoir tort. Ce n’est quand même pas de sa faute si tous les entraîneurs de Ligue 1 à part Laurent Fournier ont compris la façon de contourner son 4-4-2 si imprévisible depuis dix ans. Et ce n’est pas de sa faute non plus, lui dont l’influence et les prérogatives sont tellement insignifiantes à Lorient, si le recrutement de l’été dernier a été complètement foiré.

Le plan Campbell

Grâce à lui, on a enfin compris pourquoi Jérémie Aliadière, recruté contre l’avis du corps médical (comme Julien Quercia, carence en calcium et jambe cassée pour la saison dès le premier tacle appuyé de Méïté), a fini sans club sa carrière en Angleterre. Trois bons matches pour une prolongation de contrat avec une grosse revalorisation salariale : l’ancien futur Thierry Henry blanc a au moins le sens des affaires à défaut d’avoir celui du but. Le recrutement lorientais, c’est aussi Mathieu Coutadeur, qui après Le Mans et Monaco pourrait réussir à faire descendre sa troisième équipe en Ligue 2 ; Joel Campbell, la pépite costaricaine prêtée par Arsenal, qui n’a toujours pas trouvé Big Ben dans le Morbihan ; Pedrinho, un coureur portugais, et Innocent Emeghara, aussi adroit devant le but qu’il a 22 ans.

Féry tale

Il faut dire que le club n’avait pas encore touché l’été dernier les premiers intérêts des vingt millions récoltés par les transferts de Koscielny et Gameiro. Le président Loïc Féry, qui s’y connaît en mouvements bancaires pour avoir fait les frais d’une affaire Kerviel avant même l’affaire Kerviel, a retenu la leçon pour le mercato d’hiver en attirant du lourd en Bretagne : Douniama, Lautoa, Gassama. Dans l’ordre : un attaquant d’1m62 avec dix matches de Ligue 2 dans les jambes, un défenseur de Sedan et un indésirable de l’OL déjà blessé pour plusieurs mois. La belle affaire.