Le roman du Bordeaux Blanc : Henrique iglesias

Ecuss

« 88e minute. Le Mans finit plus fort mais les Girondins résistent avec un Henrique très présent. » Un technicien cévenol n’a pas de limite.

12 buts en 4 matches, le nouveau Lille est peut-être né. Pour le savoir, il faudra attendre la fin des matches de Coupe de la Ligue, ça ne sera pas avant la mi-mars. Grenoble, Ajaccio et cette fois Le Mans, les équipes de Ligue 2 ont le vent en poupe en ce moment. Attention, Boulogne arrive.
Bordeaux amitieux, Bordeaux insatiable, Bordeaux veut tout gagner, Bordeaux le Barça français, le Vestiaire n’en parlait pas dès la fin du mois d’Août.

L’équipe.fr et Arnaud Cormier avaient raison, c’est donc au complet et avec l’équipe type que Bordeaux s’est présenté au Mans. Ramé, Jussie, Sané, Gouffran, ça fait donc quatre nouveaux titulaires indiscutables, l’effet Ajaccio certainement. Cavenaghi ne comprendrait pas son absence si Blanc n’avait pas parlé de lui en des termes si élogieux en début de semaine. « C’est un buteur-né et quand il ne marque pas, il est malheureux et nous aussi. » Avec le triplé d’Ajaccio, ça fait donc 5 en 14 matches, il y a aussi des prématurés chez les buteurs nés. Benzema a donc bien largement sa place.

Ayrton Sané

Sané, lui, c’est plutôt l’inverse. Blanc ne manque jamais de préciser à ses adversaires de Ligue des Champions que son grand défenseur jouait en DH il y a encore deux ans. Le Tallec qui dribble toute la défense, Bordeaux qui encaisse un but sur penalty, il était bien là avec Ciani et ça a fait 2-2 à la mi-temps. « Le Mans a eu la bonne idée de marquer, ça nous a réveillés. » Ca faisait une bonne raison pour Blanc de dire merci et bon match à Arnaud Cormier à la fin du match. C’est lequel Cormier ? « Je leur ai alors dit qu’on allait se procurer d’autres occasions et qu’on allait savoir si on passait en arrêtant de faire des cadeaux. » Blanc a tellement senti le danger qu’il a rentré Henrique et sorti non pas Sané qui joue au même poste, mais Alou Diarra. Le choix entre Sané et Henrique avait été difficile, une mi-temps avec les deux ne peut pas faire de mal. Sané est passé au milieu, Bordeaux est passé en quarts. Le Mans n’a aucun souci à se faire, c’était l’équipe type championne de France. Ça fait plaisir à l’entraîneur, pourquoi les joueurs le surnomment-ils Gasset à tout bout de champ ?

Blanc s’en fout, il n’est pas si souvent que ça à Bordeaux, un week-end sur deux à tout casser. Et ses fils assurent l’intérim, comme celui qui joue latéral droit avec des cheveux roux : « Vous savez, plus on sera qualifié partout, plus il y aura de temps de jeu pour tout le monde. » Cavenaghi va finir par en avoir marre. Chalmé aurait-il passé ses diplômes ?

Ligue 1: Stars à homicide (2/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus la bouffe est pas dégueu. Et pourtant, aucun n’est fiché au grand banditisme international.

24. Djukic, en quatre par Troyes

Ressembler à Roberto Begnini a un prix. Le Partizan, Brest et Lorient ne l’ont pas pris au sérieux. Ce sera Troyes. Quatre saisons entre 10 et 17 buts, mais c’est Nicolas Goussé qui partira faire le tour du monde. Il a quand même une réplique de la Coupe Intertoto.

23. Jambay, la tanche du Vieux Port

Pourrir un club n’est pas si aisé, surtout quand c’est le plus grand. Pour justifier la descente aux enfers marseillaise, Tapie avait une explication, Jambay en a une autre. Tout commence en Division 2, l’année d’après. Hamada est le roc de la défense olympienne. Deux ans durant, il s’affirme à 20 ans tout juste, comme le grand arrière en devenir. En devenir ça veut aussi dire peut-être. La suite c’est le retour en D1, et la découverte du haut niveau. Un peu trop haut peut-être. L’OM onzième, Jambay dispute 28 matches. L’OM quatrième, Jambay en fait 25. L’OM presque champion, finaliste UEFA, Jambay enfile trois fois son maillot. Ça fait six saisons, Belmadi en fera 3 et demi entre 98 et 2003. Niang, presque 4 déjà.

22. Traoré, enfer forgé

Situer Gueugnon sur une carte, c’est pas facile. Dater l’année de D1, c’est encore pire. Heureusement, il y a Amara Traoré. 7 buts en 1995-96 lui suffiront pour gratter trois ans à Metz et Châteauroux, le nouveau Gueugnon. La D1 ne veut décidément pas de lui, l’enfant prodigue fait son come back pour ses 5, 6, 7, 8 et 9e saisons au club. Où ça déjà ?

21. Bak, un légume

Comment appelle-t-on un joueur qui quitte Lyon, après sept saisons au club, précisément l’hiver précédant le premier titre de champion ? On l’appelle comme le joueur qui rejoint en plein hiver Lens, leader du championnat, pour finalement perdre le titre au dernier match.

20. Tasfaout, le roudoudou

Lancé à Auxerre, il ne fera croire à personne qu’il est le sosie parfait de Saïb. C’est donc à Guingamp que son talent éclatera mais pas trop, jamais plus de 9 buts par saison. De 97 à 2002, il a pourtant essayé mais être un joker comporte des obligations. Pilier de l’équipe d’Algérie dont il est le meilleur buteur avec 35 buts, il a pour lui un bon paquet de participations aux phases de poules de la CAN.

19. N’Diefi, Pius fort tu meurs

Quand Sedan monte en Ligue 2 il est là, quand Sedan joue la finale de Coupe de France 99 il est là, quand Sedan accède à la Ligue 1 il est encore là, quand Sedan joue l’Intertoto il est évidemment là et marque même contre Leftur. Et quand Sedan redescend en Ligue 2, il n’a toujours pas bougé.

Retrouvez ici les places 25 à 30

Le roman du Bordeaux Blanc : Lille aux enfants

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Grâce à la victoire sochalienne, le grand LOSC est revenu à dix points de Bordeaux. La course au titre est relancée, d’ailleurs Blanc a mis un jean et une casquette, les Alpes ne sont pas loin et ce week-end c’est la Coupe.

Pour notre ancien stagiaire qui appréciait tant la conduite de Grenoble, c’est jour de deuil. Trop heureux d’avoir la tonsure de Zidane à la 45e, Laurent Battles a fini par avoir aussi son âge en seconde mi-temps. « Avec tout le respect que nous inspire cette équipe de Grenoble, on y va avec beaucoup d’ambition », avait prévenu Blanc, qui a aussi choisi d’aller pisser aux vestiaires en plein match pour motiver ses joueurs. Cavenaghi a marqué sur son premier ballon, Plasil a remplacé Sané pour tenir le score, effectivement respect était le mot adéquat. Grenoble était le match parfait pour revoir Gourcuff, malheureusement sa blessure est tenace. Le retour d’Abdou Traoré va finir par faire le plus grand bien. L’essentiel, c’est que Planus s’est bien reposé et que bien sûr Henrique n’était pas dans le groupe pour autant. Sané pas l’armée du salut. 3-1, « je regrette que les joueurs ne soient jamais vraiment entrés dans ce match. »

Quand l’appétit va, tout VA

L’essentiel aussi, c’est que Laurent Blanc a trouvé le temps de passer un coup de fil à Francis Gillot cette semaine. Lille faisait un peu peur à Sochaux, comme à tout le monde et surtout à Kombouaré, avec ses 4 buts de moyenne par match. Sans même rappeler que le PSG ne vaut rien, Blanc n’a pas hésité à comparer le Lille actuel à Auxerre, non sans froncer aussi les sourcils pour demander aux journalistes de lui confirmer que la meilleure équipe européenne joue bien l’Europa League cette saison. Le prochain thème de conférence de presse sera Montpellier, à moins que le Barça de Philippe Montanier ne revienne à quinze points au classement. Il ne parlera plus de Lille, ce serait prendre le risque que Lyon n’achète pas Rami, Gervinho et Cabaye l’été prochain.

Pendant ce temps-là, Pjaninho a joué 39 minutes et ne s’est même pas blessé.

Bordeaux-OM : Planus artificiel

Ecuss

Pourquoi Bordeaux n’a-t-il ressemblé au Barça que durant  79 minutes ?

Le Vestiaire était sur le point  hier soir comme chaque week-end d’ecrire son édito hebdomadaire. C’est alors qu’equipe.vestiaire@yahoo.fr a été saturé.

Après la Juve, Sienne fait les frais de la forme de Ronaldinho. N’était-il pas censé être fini depuis plusieurs années ?

Après la Juve, Sienne. Il faudra se méfier de ces équipes en Ligue des Champions.

Mais ils la jouent pas…

Ils sont au moins coleader de la Liga ?

Euh… 5ème et 20ème du Calcio.

Ah ok.

Pourquoi Bordeaux n’a ressemblé au Barça que 79 minutes ?

Vous voulez dire le Barça sans les buts et sans Messi.

Sans Messi ?

Disons que l’absence de Gourcuff est très préjudiciable.

Bordeaux n’est donc pas si fort que ça ?

Sans Carrasso, Planus et Gourcuff, à 9 contre 11, même si c’est Marseille ça peut devenir difficile.

9 contre 11 ?

Disons que l’absence de Gourcuff est très préjudiciable.

Y avait-il faute sur le but de Chamakh ?

Vous voulez dire sur le but de Mandanda.

Mais alors c’est un scandale comme quand le Barça élimine Chelsea. Bordeaux est donc intouchable ?

Ça y ressemble, Blanc avait mis un col roulé.

Gouffran titulaire ?

Si on ne profite pas des matches amicaux pour préparer la Ligue des Champions, on ne tente jamais rien.

C’est tout ?

Demandez à Chalmé.

Pourquoi Planus a séché Niang qui filait seul au but ?

Demandez à Chalmé.

D’ailleurs, pourquoi Niang filait seul au but alors que Marseille ne s’était pas créé une seule occasion en 60 minutes ?

Demandez à Chalmé.

Qui avait provoqué le penalty non sifflé contre Lyon pour un tacle à hauteur de genoux la saison dernière ?

Demandez à Chalmé.

Pourquoi Bordeaux a reculé et laissé Marseille dominer ?

Fatigue, infériorité numérique, la sortie de Planus, celle de Carasso, l’effroi de voir Fernando pris de vitesse par Brandao, difficile d’y voir clair. Le mieux, c’est de demander à Chalmé.

Pourquoi Ciani a remonté le terrain deux fois tout seul en première mi-temps sans que personne ne l’arrête ?

Demandez à Deschamps, Cissé, Cheyrou, Diawara et Hilton.

Lille a-t-il la meilleure équipe d’Europe comme le dit Antoine Kombouaré ?

Antoine Kombouaré va-t-il faire une saison complète au PSG ?

Pas faux. Mais Lille ?

Il n’y a pas si longtemps, Valenciennes était le Barça à la française.

Et Lorient pratiquait le plus beau jeu de France.

Vous, c’est juste les questions.

Qu’en pense Laurent Blanc ?

« Je ne veux pas minimiser ce que fait Lille mais Auxerre a réussi la même chose il y a quelques temps. L’AJA, c’était l’équipe à battre. J’ai beaucoup de respect pour Auxerre mais après … Faire une série comme ça, c’est très bien mais il faut la poursuivre. Les Lillois, ce qu’ils font, c’est très bien. Bravo à eux. Ils ont des joueurs de talents, on le sait. Ils ont eu un début de saison un peu chaotique, dû notamment à l’intersaison, et ils ont dû compter avec des problèmes offensifs. Enfin, s’ils sont là, c’est qu’ils ne l’ont pas volé. »

On appelle ça de l’assurance, de l’arrogance ou de la prétention ?

Du réalisme, peut-être.

Henry est-il un joueur majeur du Barça ?

Pedro, vous voulez dire. Assurément.

Combien de buts a marqué Ibra sur les 4 de Barcelone ?

En effet.

Les spécialistes de Canal voyaient City en course pour le titre ?

En effet.

Benzema est-il déjà le meilleur joueur du monde ?

Et si la France sans Benzema affronte l’Argentine en finale de la Coupe du Monde avec Higuain meilleur buteur ?

Et si la finale de C1 oppose Madrid à Milan ?

….

Et alors le Vestiaire, on n’a plus rien à dire ?

Questions interdites : Benzema est-il déjà le meilleur joueur du monde ?

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Benzema n’est pas titulaire à Madrid, pas plus qu’en équipe de France. Il a coûté moins cher au Real que Kaka et Cristiano alors qu’il a marqué plus qu’eux en moins de matches de Ligue des Champions l’année dernière, surtout que Kaka jouait l’UEFA. Comment fait-il ?

Comment le meilleur joueur n’est-il pas le meilleur buteur ?

De ce point de vue son début de saison est catastrophique, 14 joueurs ont plus marqué, bon d’accord ils ont joué beaucoup plus sauf Luis Fabiano et Cristiano mais ça veut rien dire. Higuain n’a fait que 100 minutes de supplément pour un ratio extraordinaire d’un but toutes les 85 minutes. Théoriquement, il serait meilleur, mais Toni, Jardel, Ibisevic et Eto’o parlent d’accident sans lendemain, allez comprendre.

Mais CR est meilleur quand même ?

Disons qu’il s’est adapté plus vite, entendez donner son plein rendement. Benzema n’avait jamais vécu dans un grand club, c’est ce qu’il lui manquait pour compléter sa panoplie de star. Si Aulas ou Lacombe veulent protester, il prendront un coup de Puel. CR est plus âgé, parle déjà l’espagnol et jouait à 18 ans déjà dans un tout petit club. Globalement, ça permet de comprendre plus vite qu’il faut penser à sa gueule, tirer et éviter de terminer un match sans marquer parce qu’on va trop sur le côté gauche pour aider l’équipe trop longtemps.

Pourquoi la presse s’inquiète-t-elle tant pour Benzema  ?

Parce que quand le meilleur ne brille pas on se pose des questions. Tout le monde sait que Benzema a le plus fort potentiel. Ajoutons qu’il est quasiment à son top niveau possible à son âge encore faudrait-il qu’il ressemble davantage à Ronaldo qu’à Gronaldo Darcheville. Ça tombe bien, la Ligue des Champions revient. Mais Pellegrini est-il au courant ?

Pourquoi est-il le meilleur passeur du club ? Pourquoi est-il le joueur le plus souvent pris hors-jeu ? Est-ce infâmant d’avoir marqué un but tous les deux matches ?

Il n’a que 22 ans et deux saisons à Lyon derrière lui. Le seul précédent s’appelle Ronaldo et ce n’est pas Cristiano. Mais il n’avait pas marqué 13 buts à 22 ans en C1, il ne l’avait même pas jouée. Mais pourquoi Ferguson veut donc recruter Benzema ?

Messi et Villa ne sont-ils pas largement supérieurs à Benzema ?

Après 878 minutes de Liga, dont beaucoup de morceaux de matches peut-être, mais Benzema est encore plus précoce. Personne dans toute l’histoire de la Ligue des Champions n’a eu les même stats aussi jeune et après aussi peu de matches disputés.

Mais s’il joue l’intégralité des 3 prochains matches et qu’il ne brille pas, le spécialiste foot du Vestiaire sera-t-il de nouveau viré ?

Vous aurez au moins la réponse à la question interdite.

Barça : Zlatan et ne reviens pas

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En mai 2008, le Vestiaire parlait de la fin de Lyon, quelques semaines plus tard Bordeaux prenait le trophée des champions, quelques mois plus tard, le championnat. En Aout 2009, le Vestiaire parle de la fin du grand Barça censé s’être renforcé. Quelques mois plus tard le Roi perd sa coupe et ce n’est pas fini.

Pour Omar Da Fonseca, c’est la faute aux équipes qui se préparent, Hiddink, Puel, Ferguson et Klinsmann sont heureux de l’apprendre. Pour d’autres c’est juste que la perfection est difficile à rééditer. La perfection peut-être pas mais éliminer Séville avec la seule absence de Yaya était-ce si difficile ?

La réponse l’est davantage, il ne manquait pas seulement Touré, mais Eto’o, et Henry. Etonnant. Le secret du Barça 2008/2009 n’était donc pas que son style de jeu, mais aussi la qualité des  joueurs. Fascinant. Barcelone est une équipe ordinaire qui tente de reproduire un jeu extraordinaire avec un seul joueur extraordinaire. A tel point que l’équipe 2010 a permis de découvrir Jesus Navas comme le nom des defenseurs catalans. Et leur niveau, même si notre spécialiste vous avait déjà raconté l’ablation des Abidal.

Pourquoi Dani Alves ne paraît plus si souverrain sur son aile ? Pourquoi Iniesta-Xavi ne servent plus de passe décisive ? Pourquoi le ballon ne reste plus dans la moitié de terrain adverse ?

Pour trouver la solution à cette énigme, il faut répondre à deux autres questions : qu’apportait Henry l’année dernière ? Et que fout Ibrahimovic dans cette équipe ?

Henry IX avec du vieux

S’il n’a fallu que l’avant-saison à notre spécialiste pour deviner le déclin du plus grand joueur français de ces dix dernières années, il n’a fallu que 2 buts et aucune passe décisive en 5 mois pour qu’Henry lui rende la pareille. Pourtant, il aurait sa place dans la plupart des autres clubs européens, même au Barça actuel mais pas dans celui d’avant. Il continue de courir, de ridiculiser les petits défenseurs, de centrer voire de frapper. Il chie toujours ses contrôles en le reprochant à ses partenaires, les vieux réflexes ont la peau dure. Mais ça Marcelo le fait à Madrid, Loïc Remy à Nice et eux ça finit même par aboutir parfois. Henry symbolise le passage d’un Barça intouchable à un Barça commun. Un Barça même commun aurait torché Séville, mais le Barça de la première mi-temps hier soir était un Barça moyen. Ça n’a coûté que 46 millions d’euros + le meilleur buteur de Liga.

Noyé dans le port d’Amsterdam

Notre spécialiste vante régulièrement les qualités d’Ibrahimovic, et ce depuis l’Inter déjà. Hier soir il a accompli le match parfait. Même son point fort a disparu, et pour cause il y avait un enjeu. Du coup, fini le spectacle et les prises de risques – 1 frappe cadrée sur 4 c’est amplement suffisant – on applique les consignes. On essaye en tout cas, car faire une passe dans le tempo sans ralentir le jeu n’est pas donné à tout le monde. Combiner avec ses partenaires, dont font partie Iniesta et Xavi, est presque impossible. Il pourra rétorquer qu’il a joué et gagné la finale du Mondial des clubs, mais Pedro ne lui dira pas merci.

9 ballons perdus c’est toujours 3 de moins que Henry, 4 de moins qu’Iniesta mais lui en récupère parfois. Récupérer, un bien joli mot qui voulait dire pressing des attaquants l’année dernière et permettait même aux trois milieux d’être des numéro 10. Du coup Xavi et ses deux ballons récupérés paraît soudainement moins impressionnant mais c’est pas ce que lui demande Guardiola.

Dani de veto 

On conseille à Dani Alves d’aller se plaindre au type qui a signé le chèque à Moratti. Parce que comme Eto’o savait faire des passes pour décaler n’importe qui, on voyait alors moins les mauvais.

Si Ibra dégage et que Messi met ses trois occasions, Bordeaux peut se permettre de préparer les quarts.

CAN : Rafik d’influence

fifa

Un article du Vestiaire sur Rafik Saifi était aussi probable qu’une montée de Troyes en Ligue 1 un beau jour. Mais l’Algérie s’est qualifiée pour la Coupe du monde. Mais l’Algérie joue la CAN. Jouer est-il le mot exact ?

Nous sommes à l’Aube du troisième millénaire. Troyes est dépassé par les événements : quatre saisons de D1 s’annoncent, Rothen va éclore, Alain Perrin se pomponne pour le vestiaire marseillais et Samuel Boutal va marquer des buts. C’est justement parce que c’est imprévisible que Troyes se met en quête d’un attaquant. Deux arrivent, Rafik Saifi et Nordin Jbari. Evidemment, les deux ne pourront pas survivre, évidemment il faut attendre quelques journées pour savoir lequel marquera en premier. Saifi se lance contre Nantes (6e journée), il récidivera trois fois.

Hurlu merlu

Jbari et ses trois buts sont vaincus, l’ESTAC aussi et un bon paquet de fois malgré les 15 buts lors des quatre saisons suivantes de sa vedette. Istres, promu en 2004, saute sur l’occasion, avant Ajaccio, toujours plus ou moins promu. C’est finalement à Lorient qu’il va éclater, avec ses 14 buts en 2007-2008. Des clubs espagnols lui font signe mais pas plus. Lui aussi a fait signe au monde en brandissant une réplique de la Coupe du Monde, c’était après le barrage contre l’Egypte en novembre dernier. Le buteur s’appelait Yahia.

Pendant ce temps-là, il y a du foot au Malawi.

Le roman du Bordeaux Blanc : Le premier Roux du carrosse

Ecuss

Bordeaux-Rodez, Franck Rizzetto a vécu l’un des plus grands moments de sa carrière. A quelques mètres de lui, Laurent Blanc ne veut plus entendre parler de l’équipe de France. On dit ami sou ex-coéquipiers ?

Blanc ne parlera plus de l’équipe de France. Jusqu’au 15 mai, c’est la date de la fin du championnat. Et même si Bordeaux est sacré champion de France en mars, même si Escalettes rajoute Claude Puel comme possible sélectionneur des Bleus, même si Gourcuff continue d’être titulaire en sélection, rien ne le fera anticiper sa nomination. Ce n’est pas comme s’il avait déjà annoncé qu’il se barrerait le plus vite possible. « Ca m’agace et c’est un manque de respect. »

En revanche, battre Rodez 1-0 sur un penalty de Wendel à la 75e, avec Sané, Sertic, Jurietti, Saivet, Ramé et un manteau marron, ce n’est pas un foutage de gueule pour le PSG, Nancy et le Maccabi. Gourcuff aussi était titulaire, dommage qu’Henrique soit encore absent. Ce n’est pas non plus se foutre de la gueule de Rodez de « s’attendre à un match difficile dû aux conditions climatiques et au fait qu’on soit en reprise. »

Le Chaban fou

Ce n’est toujours pas un foutage de gueule de « viser la Coupe de France », ni une façon de s’excuser par avance parce qu’on va tout ramasser même les compétitions pour les petits. Ce n’est pas un foutage de gueule de s’étonner « qu’aucun de ses joueurs n’ait gagné la Coupe de France« , ni une manière de dire qu’il a créé tout seul un monstre à partir de rien. Avant Noël, ce n’était déjà pas un foutage de gueule de se réjouir qu’en fait Toulouse ne gagne pas toujours le match quand il mène au score comme il croyait « l’avoir lu ». En tout cas, il n’a pas voulu aller voir jouer Marseille contre Trélissac à Périgueux et ce n’est pas pour se foutre de leur gueule puisque « c’est un match qui représente beaucoup d’intérêt mais le dimanche en famille c’est sacré ».

Pendant ce temps-là, Guy Roux entrera bientôt dans la Légende : « Blanc et Deschamps me décevraient beaucoup s’ils acceptaient. Ils sont au début de leur carrière. Jeune, il faut être entraîneur de club. En stratégie de carrière, ce serait une catastrophe pour après. » Laurent Blanc a déclaré que l’Equipe de France, ça peut se refuser, Roux peut être rassuré.

Ligue 1, Palmarès : Stars à homicide (1/5)

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Avant même l’arrêt Bosman, du nom d’un footballeur pas très bon venu polluer un club français, de nombreux joueurs de niveau équivalent sont venus faire un petit tour dans l’Hexagone. Ils y sont si bien qu’ils n’en repartent plus, jusqu’à devenir d’intouchables icônes locales. Quand on est payé pour pas grand-chose, on peut bien fermer les yeux sur l’ISF pendant quelques années. En plus la bouffe est pas dégueu. Et pourtant, aucun n’est fiché au grand banditisme international.

30. Pauleta, en voiture Simone

L’Aigle des Açores est une terreur des surfaces, mais il préfère la Ligue 1 à la Liga, la Coupe UEFA à la Champion’s League et les qualifications à l’Euro au Mondial. Sauf quand c’est la Pologne ou l’Angola en face, bien entendu. Il est quand même vice-champion d’Europe 2004, avec la bagatelle de 0 but inscrit. 109 buts en cinq saisons au PSG c’est mieux que Weah, 47 buts en équipe du Portugal c’est mieux qu’Eusebio, 0 titre de champion de France, c’est aussi bien que Bernard Bouger.

29. Ikpeba, y peut pas

Un grand buteur est toujours présent dans les grandes occasions. C’est précisément ce que Trezeguet lui a appris le 18 mars 98 à Old Trafford. Ikpeba s’est contenté d’être là sur la durée. Six ans pour être précis, une fois champion mais le buteur s’appelle Sonny. Pour le reste c’est 3 buts en 30 matches et les JO 96 avec le Nigeria. C’est pas de sa faute, il est né à Bénin City.

28. Frandsen, à qui Per perd

Longtemps Friis Hansen a cru qu’il pourrait être le joueur emblématique du Lille des années 90, celui de Jean-Claude Nadon. Mais sa carrière bordelaise laisse le champ libre à Per Frandsen, inamovible maître des Dogues. En 90 c’est une star danoise de 20 ans, déjà internationale qui rejoint le grand Nord. Le temps de digérer les histoires de Charles Biétry et le voilà à Bolton. Une parenthèse de 4 ans qui ne l’empêchera pas de retrouver l’équipe du Danemark en 1998. Le Danemark est champion d’Europe en quelle année déjà ?

27. Otokoré, le Diomède du pauvre

Comment séparer le nom de Didier Otokoré du Auxerre qui ne gagne pas. Kalman Kovacs aussi était auxerrois, mais il a squatté moins longtemps pour un plus d’efficacité sans être ailier. Otokoré était ailier, formé au club,  international ivoirien mais il n’était ni de la campagne UEFA 93, ni du titre 96. Il a pourtant passé 7 ans chez Guy Roux sans compter la huitième et la neuvième. Diomède fut au moins champion du monde.

26. Song of freedom

130 sélections, capitaine, vieux et respecté comme il se doit, à moins que ça ne soit l’inverse. La carrière internationale de Song est un modèle, mais en club il a commencé à Metz sans pouvoir en partir pendant 4 ans. Au moins le titre de 1998 reste dans toutes les têtes, si seulement il n’avait pas été pour Lens. Rancunier, c’est à Salernitana qu’il foutra le camp, avant Liverpool, West Ham, Cologne, Lens, Galatasaray et Trabzonspor.

25. Frei, rayon surgelé

Le miraculé du classement. Arrivé au mercato 2003, il a passé tout juste plus de 3 ans à Rennes. Deux fois 20 buts, il a fait de l’ombre à Pauleta. Troublant, il a obtenu autant de titres que lui. Autre paramètre troublant, c’est à Dortmund qu’il partira pour s’enterrer, comme Ikpeba. La Suisse n’a quand même pas fait 0-0 contre la France au Mondial 2006 ?

Ligue 1, OM : Deschamps de ruines

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L’élection de Fabrice Abriel meilleur joueur de novembre est la récompense de 17 ans de travail de sape des recruteurs marseillais. Combien de titres déjà ?

Entraîner la Juve en Série B, battre le Real en Ligue des Champions avec un petit club et disputer la finale avec la même équipe sans gagner la Ligue 1, ça rend intouchable et ça donne envie. Pour succéder à plein de types qui n’ont rien gagné, la Commanderie en a donc voulu un autre. Après un passage par la caisse de retraite, le système Deschamps s’est donc installé à Marseille. Soleil, pognon, pouvoir. Comment faire baisser encore le niveau d’une équipe faible ? En prenant aussi bon mais plus vieux. Et M’Bia alors ? Soit blessé, soit pas très bon. Il est effectivement incontournable devant la défense, l’effet Cissé probablement. La nostalgie de Rennes passera, Bonnart ne Mans presque plus.

Defense d’être bon

Heinze : On ne présente plus Gabi Heinze le combattant. Il aime quand c’est difficile : il était évidemment titulaire contre Montpellier (4-2), à Valenciennes (2-3), contre Monaco (1-2), à Lyon (5-5). Et le but de Borriello à Milan, c’est lui, il a aussi joué l’aller (1-2), et les deux matches contre le Real (0-3 et 1-3). Euphorique, il vient de s’offrir un penalty à Lorient. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Il est d’un an plus jeune que Hilton et la différence saute aux yeux, il marque des buts. C’est déjà ça.

Diawara : Comme Heinze, il n’a que 30 ans. Et on ne la lui fait pas sur les grands clubs : conduite sans permis, erreur, penalty et expulsion en trois minutes à Santiago-Bernabeu, science du placement même contre Lyon, il apprend vite. Le doublé d’Oliech ? Il n’aurait pas voulu rater ça. Comme Heinze, il a trouvé la parade : se faire passer pour un attaquant. C’est déjà ça.

Rool : Payé pour être doublure de Taiwo, il fait preuve d’un grand professionnalisme : deux matches contre Montpellier et Valenciennes, un carton jaune pour garder la main. Cinq buts encaissés, mission accomplie : Taiwo est intouchable. C’est déjà ça.

Au milieu de nulle part

E. Cissé : 866 minutes de jeu en championnat et un match référence : à San Siro contre le Milan AC. La première visite à l’hospice est souvent un révélateur. 31 ans, quinze ans de carrière à peine, c’est déjà ça.

Abriel : Le nouveau Cheyrou. C’est un compliment le samedi. Et le mercredi ?, se demandent Milanais et Madrilènes. Auteurs de trois passes décisives lors du match du siècle OL-OM, il a fait une entrée fracassante dans la cour des grands. Quoi Cris-Toulalan ? Plus expérimenté qu’il n’y paraît, il n’a que 30 ans. C’est déjà ça.

Attaque cérébrale

Lucho Gonzalez : Il a commencé sa saison en se fracturant la clavicule. C’était bien vu, on ne s’est aperçu de son niveau qu’en octobre. Il court après sa forme du passé, et ça finit par le crever. Quatre buts, dont deux en Ligue des Champions, et un penalty sur la barre, c’est tout à fait correct pour un passeur. On oubliait : 17,5 millions d’euros. Mais l’avenir lui appartient, il n’a que 28 ans. C’est déjà ça.

Morientes : Un but en onze matches, dont quatre titularisations, Gignac n’est pas choqué, Deschamps un peu plus. Remplaçant de Brandao devrait mettre tout le monde d’accord. Son CV indique Real, Liverpool, Valence et 33 ans. L’aventure à Monaco, c’était en quelle année déjà ?

Pendant ce temps-là, Benarfa aurait une touche avec l’Olympiakos et Valbuena avec personne. Alain Perrin, lui, est libre.

Ligue 1 : Le Père Noël dans les ordures

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Le Papa Noël est passé mais cette année Darcheville ne rentrait pas dans le costume.

Grenoble. Sept points avec Le Crom, Paillot, Battles, Akrour et Ljuboja, le Père Noël est passé en avance cette année. Feghouli n’y croit plus, à Noël dernier il avait commandé Chelsea, Paris, Liverpool, Lille, Bordeaux, l’Inter Milan, le Milan AC et le Real Madrid. Après tout, c’est le geste qui compte.

Boulogne. Guyot, Da Rocha et Das Neves recrutés à Nantes : le Père Noël refile à n’importe qui les cadeaux refusés. Après tout, c’est le geste qui compte.

Saint-Etienne. Le Père Noël 2008 vient de faire ses valises, c’est son adjoint qui va distribuer les cadeaux cette année. Et comme il y croit, c’est même le Pape qui régale en personne. Après tout, c’est le geste qui compte.

Le Mans. Un entraîneur qui est aussi sélectionneur du Burkina Faso remplacé par un entraîneur qui a déjà été intérimaire, faut pas prendre le Père Noël pour un con. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nice. Maurice Cohen pensait que Loïc Rémy valait 20 millions, en fait il vaut 7 buts et une 16e place. Il ne faut pas trop croire au Père Noël, ça fait dépenser trop de pognon. Après tout, c’est le geste qui compte.

Sochaux. Stéphane Dalmat n’a pas été sage comme une image donc pas de cadeaux. Du coup, Gillot va prier pour que les autres aient des cadeaux de merde. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lens. Akalé et Maoulida viennent d’offrir deux victoires : les contes de Noël, c’est comme les contes de la crypte, on finit toujours par y croire, qu’on soit druide ou apprenti druide. Après tout, c’est le geste qui compte.

Nancy. Le foie gras, l’huître, la bûche et le chèvre sont là pour le reveillon. Diabaté, Macaluso, Lotiès et Joël Sami voient où on veut en venir. Evidemment, tout ça à la fois ça rend malade. Après tout, c’est le geste qui compte.

Toulouse. D’une année sur l’autre, certains jouets marchent moins bien. Le Père Noël décline toute responsabilité s’il y a un défaut d’origine et puis Cavenaghi est à la portée de toutes les bourses. Après tout, c’est le geste qui compte.

Monaco. Avoir une deuxième paire de Nênê à Noël ne se demande pas. Il faudra se contenter de peu. Après tout, c’est le geste qui compte.

Valenciennes. Samassa à 6 buts, Ducourtioux à 3, Ben Khalfallah à 4, Sanchez à 3, Pujol à 4, le Père Noël ne fait pas de détail. En plus, Saez, Pieroni et Abardonado ne jouent presque plus. C’est le geste qui compte.

Rennes. Jimmy Briand revient tout juste de blessure, qui a dit que le Père Noël n’était pas généreux ? Après tout, c’est le geste qui compte.

Lorient. A quelques mois près, ils auraient pu avoir un deuxième Gourcuff à bon prix au milieu des oranges. L’an prochain certainement. Après tout, c’est le geste qui compte.

Paris. Kombouaré ne pensait pas être autant gâté dans sa nouvelle maison. Du coup, il hésite à demander un cadeau au Papa Noël. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lyon. La femme de Fred n’est plus là pour allumer les boules, alors il y a concurrence : Gomis, Makoun, Bousmong, Cris, Pjanic, Clerc, Kallström, Lisandro, Reveillère, Ederson, ils sentent tous le sapin. Après tout, c’est le geste qui compte.

Auxerre. Noël, c’est la tradition : une défense, un attaquant. Guy Roux se gaverait bien de marrons mais le Conseil d’administration a fait une crise de foie. Après tout, c’est le geste qui compte.

Marseille. Le Père Noël est à la Desch. C’est pas avec une danseuse brésilienne qu’il va retrouver la magie de son dernier Noël marseillais. A l’époque, le Vieux Port ne jouait pas en défense centrale. Après tout, c’est le geste qui compte.

Montpellier. Cette année, le Père Noël est moins gros et n’a pas fini en taule. Ca marche pas si mal. Après tout, c’est le geste qui compte.

Lille. Frau, Gervinho, Cabaye, Dumont, De Melo, cette année tous les cadeaux étaient planqués à la cave. Après tout, c’est le geste qui compte.

Bordeaux. Se gaver de caviar pendant qu’un claudo dort sur le bord de la route, c’est ça le véritable esprit de Noël. C’est le geste qui compte.

Ligue 1, Lyon : Le sous-commandant Bastos

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85e minute, Lyon vient d’égaliser face à Montpellier. Le fighting spirit offre souvent le second but, Cris et Boumsong aussi.

La méthode est connue : Costa au coup franc, Marveaux à la réception, but. Ça marchait à chaque fois en Ligue 2, il n’y a plus aucune raison de ne pas y arriver à Lyon. Candidat au podium, comme Lille, Lorient et Auxerre, Montpellier a sauvé les meubles. Une erreur d’inattention et l’ancienne vedette de Saint-Etienne, qui n’était pas huée par le public d’un club qui n’a pas failli descendre l’an dernier, traînait par là pour égaliser. Heureusement, Costa l’ancien maître à jouer de Pau et Sète a retrouvé ses esprits. Ca faisait deux minutes que Lyon était revenu, il en restait cinq à jouer, une équipe se bat toujours jusqu’au bout aux côtés de son entraîneur. Lisandro et Gomis sur le terrain, le coup de poker Tafer n’avait rien d’un appel au secours. Aulas et les actionnaires se poseront peut-être la question quand même, la réponse vaut 72 millions, ils l’estimaient à 40. Et dire qu’à quelques kilomètres de là, on poursuit en justice les convoyeurs de fonds pour une broutille.

Veaux en vilain

Ce recrutement n’était pourtant pas si mauvais. Il a permis de découvrir les stars de demain. Le nouveau Juninho d’abord. Pjanic était déjà là, ça fait 3 buts et 2 passes. Bastos l’a rejoint, ça fait 4 buts et 1 passe. Le Vestiaire avait pourtant relevé l’excellente dernière partie de saison dernière d’un joueur meilleur passeur 2009, dont Lille a cru bon devoir se débarrasser pour être bien meilleur avec Frau aujourd’hui. Autre recrue décisive d’avenir : Lisandro, tout juste presque 27 ans, le nouveau Benzema. Ça fait 8 buts dont 2 penalties marqués dans 5 matches différents pour 6 points remportés en 14 matchs disputés, on a bien dit décisif. Décisif aussi en Ligue des Champions avec 7 matchs disputés, Anderlecht inclus, pour 5 buts dont 4 d’un coup. On a effectivement bien dit décisif.

Les autres sont connus, ils ont perdu le dernier titre. Vivement le retour des blessés, Benzema, Juninho, Essien, Diarra, Tiago, Caçapa, Cris jeune, Le Guen, Wiltord et même Abidal, ça peut toujours aider. Puel a déjà fait découvrir à ses joueurs la 3e place, et aujourd’hui il il est dans les temps pour viser bien plus haut. Alain Perrin rigole sûrement en imaginant son successeur lui succéder aussi à Saint-Etienne.

Lille aux enfants

Michel Seydoux aussi a compris, il n’en dort plus, Lille aurait dû gagner la Ligue des Champions depuis longtemps. Balmont, Mavuba et Cabaye ont appris depuis peu qu’on pouvait défendre et attaquer dans le même match, et que Lille pouvait marquer des buts. La compétence de Rudi Garcia dépasse l’entendement, ses précédents employeurs ne s’en étaient pas rendu compte. La prochaine fois, Seydoux ne se fera pas avoir, même pour le pognon Gervinho et Hazard ne mettront pas un terme à leur carrière comme Keita, Makoun, Bastos et Bodmer. Pjanic, Delgado et Ederson peuvent opposer qu’ils n’ont pas joué là-bas, le bloc-équipe de Puel ne laisse personne sur le route. Lloris n’a pas toujours eu cet air dépressif du condamné. Les titulaires lyonnais aimeraient être aussi contents de l’entraîneur que les remplaçants bordelais du leur, mais on ne peut pas toujours se forcer à être poli. Et puis Puel est un sentimental. Jamais il ne fourguerait un Fauvergue à Strasbourg, d’autant qu’à Lyon il en a une bonne dizaine.  Accuser treize points de retard sur Bordeaux, c’est grave parce qu’il n’y a que 19 journées de jouées ou pas grave parce qu’il en reste 19 ?

Pendant ce temps-là, Aulas soutient publiquement le médecin et le préparateur physique. Cornillac, lui, rappelle que Lyon a gagné sept titres et mérite le respect comme Reims double finaliste de C1, le FC Nantes fils d’Arribas, Toulouse le tombeur du Naples de Maradona et le Metz de Kurbos tombeur du Barça.

Le roman du Bordeaux Blanc, chapitre 2 : Cave crème

Ecuss

L’héritier de Christian Gourcuff est tout Blanc, mais c’est papa qui se fait porter pâle. Joli coup de poker, cette fois Lionel Rosso n’y est pour rien.

A quelques jours de Noël, avant de rendre visite au meilleur buteur et ses cinq buts, c’est Lorient, son armada, son meilleur jeu de France, son meilleur entraîneur de France. C’est le piège, il est béant, Marseille a failli s’y casser les dents quelques jours auparavant. Blanc hésite sur la composition d’équipe, il finit par trancher. Ciani pas revenu de ses vacances, Henrique en période de reprise depuis fin août, on pioche en DH et au milieu : ce sera Fernando-Sané. Sinon le grand classique Ligue des Champions : Traoré, Bellion et surtout Cavenaghi de retour après sa longue blessure. Blanc aurait pu faire tourner et aligner son équipe C, mais Saint-Etienne en avait fait les frais. Pierre Ducasse revient donc en Gironde chargé d’ambitions. Pourquoi n’avait-il pas été gardé ?

Franck Sosa

Blanc n’en dira pas plus etAbdou Traoré n’aura pas le temps de chercher la réponse que Bellion aura déjà donné deux buts d’avance. Dans le foot tout va vite, c’est sûrement ce que se dit Ciani dans les tribunes, venu incognito au cas où quelques Lorientais voudraient le saluer. C’est aussi ce que se dira Sosa : comment mettre un but contre son camp sur penalty ? Cavenaghi avait laissé traîner sa carcasse. Blanc ne manquera pas de le saluer : « Il faut féliciter les jardiniers qui ont fait du bon boulot, ça nous arrange dans le jeu. » Christian Gourcuff a certainement la réponse mais il ne l’avouera pas un soir d’humiliation, même son fils a finit par marquer et celui de Chamakh aussi.

Porter Cavenaghi en triomphe n’est pas sans conséquence. On finit par se faire appeler Barcelone. La critique est-elle si injuste ? Le Vestiaire y répondra.

Ligue 2, Nantes : Gernot to be

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« Ca n’a rien à voir avec le terrible séisme qui s’était produit lorsque j’étais à Bordeaux ou à Nice. Cette fois, j’ai plus de temps, presque deux mois, pour tout mettre en place. J’ai vu Waldemar Kita, quelqu’un de franc, de bien, qui veut réussir. Quelqu’un de direct : autant de qualités qui me conviennent. Il est mal compris. » Il a été servi.

Un entraîneur confiant

10 juin : « Nous souhaitons redynamiser le club dans les deux ans à venir. Je n’ai pas l’impression d’arriver sur un champ de ruines. »
3 août : « On est déjà au fond du trou. »
2 septembre : « On est dans la moyenne pour monter. »

Un goupe soudé

30 septembre : « Nous avons trouvé la bonne carburation et un état d’esprit intéressant. La mayonnaise a pris. On peut s’appuyer sur un esprit de groupe »
10 novembre : « On doit redevenir une équipe. »
1er décembre : « Je me suis senti lâché par mes joueurs. La confiance est partie. »

Une équipe offensive

30 septembre : « On peut s’appuyer sur un esprit de groupe, sur un style de jeu fondé sur l’attaque. »
25 novembre : « Quand vous regardez l’effectif, on a huit attaquants axiaux et seulement deux joueurs capables de jouer sur les côtés. »

La force des convictions

2 décembre : « Je ne démissionnerai pas. »
3 décembre : « Je pars la tête haute. Je me suis vraiment défoncé dans un contexte pas toujours facile. Je ne suis pas aigri et je n’en veux à personne car j’ai la sensation d’avoir tiré le maximum de cette équipe. C’est un échec relatif, nous ne sommes qu’à trois points du podium. Je souhaite surtout à mon successeur de réussir la montée. Je le connais bien car j’ai joué avec lui. »

Qui a dit, le 29 août 2008 : « Ce n’est plus le même fonctionnement. Et il ne me convient plus. C’est tout » ? Celui qui avait dit, le 31 mai 2007 : « L´aventure ajaccienne me tente beaucoup car je me sens capable de relever ce challenge c´est-à-dire la remontée en Ligue 1. Tout me semble réuni pour y parvenir. »

Les bonus d’Elie Baup

1er juin 2009 : « On a décidé d’arrêter le travail en commun. Le président a accepté dans la mesure où ça ne lui coûte pas d’argent. Nantes cherche un entraîneur maintenant. »
24 mai 2009 : « Avec notre retard et notre goal average extrêmement défavorable, nous avons les deux pieds en Ligue 2. En tant qu’entraîneur, j’ai vécu une vraie aventure humaine. »
4 septembre 2008 : « Je ne me sens pas l’âme d’un retraité. Nantes est un très grand club qui a des couleurs et une histoire fantastiques. C’est un effectif intéressant, pas plus ridicule qu’ailleurs. A moi de donner le cadre pour que la compétence se traduise sur le terrain. »

Pendant ce temps-là, Jean-Marc Furlan en est déjà à deux matches sur le banc. « Je n’ai pas de reproches à faire à mes joueurs sur l’état d’esprit. En revanche, on a beaucoup de manques dans tous les autres domaines. »

Le roman du Bordeaux Blanc, chapitre 1 : In corpo Sané

Lyon avait près de 10 points d’avance en championnat lorsqu’à quelques semaines des huitièmes de finale de ligue des champions le Vestiaire débutait le roman du perd OL. Bordeaux n’en a pas encore 7 sur son suivant, que notre spécialiste entame le deuxième volet de sa trilogie, après avoir annoncé dès le mois d’aout la domination continentale du club.

Ecuss

Qu’est-ce qui peut donc bien pousser un entraîneur de Ligue 1 à dévoiler qu’un de ses joueurs évoluait en foot corpo deux ans plus tôt, un soir de victoire ?

C’était le 25 novembre dernier. Bordeaux venait de balayer la Juventus, Blanc venait de sourire à Ciro Ferrara, certainement pour lui souhaiter bonne chance pour le dernier match. Quelques minutes plus tard, l’entraîneur cévenol, anciennement modeste, reconnaîtra qu’à la 5e journée des phases de poule, il est plus que temps de se consacrer au championnat. Le Barça, l’Inter, la Juve, le Bayern, Jean Djorkaeff, tout le monde du football a dû s’offusquer d’une telle intention : n’aligner que des remplaçants à Haifa pour la cérémonie de cloture. Pourquoi ne pas se déplacer à 15 tant qu’on y est, ça ferait jurisprudence ?

Pour le Placente

La vérité, c’est que Blanc ne se concentre pas non plus sur le championnat, puisque le titre est en poche. Les images de Brandao sans Niang, de Lisandro avec Pjanic et de Sessegnon tout seul sont des indicateurs qui ont déjà fait leurs preuves. Les matches amicaux sont toujours l’occasion de faire des essais, qu’ils se jouent après des vacances œcuméniques ou à Gerland. Comment savoir que Placente pouvait gagner un match en jouant défenseur central en Ligue des Champions si on ne l’aligne pas latéral contre Angers en plein mois d’octobre ? Comment se souvenir du prénom de Jurietti ? Les qualités de Jussiê, c’est quoi ? Traoré jouait effectivement au milieu, Blanc le Saivet bien.

Mouise Henrique

Février arrivera plus vite que prévu : pour préparer les 1/8e de C1 comme il se doit, certains postes doivent être assurés. Voilà pourquoi Henrique a subi une arthroscopie, son genou allait bien, merci. Sa phase de reprise durera peut-être bien jusqu’à la trêve, rechute prévue mi-février. Voilà aussi pourquoi Blanc a demandé à Ciani de se faire un lumbago, à l’échauffement d’un prétendu choc ça arrive tout le temps. Il ne restait que Sané : entre autres conneries il a mangé Lisandro. Ciani a donc bien un remplaçant, les buteurs sont souvent secoués en fin de saison. Sinon, on a appris que le nouveau Gourcuff s’appelait Plasil. L’ancien Plasil s’appelle aussi Gourcuff, l’un d’entre eux doit disparaître.

Pendant ce temps-là, Cavenaghi voire Bellion.

Ligue 1 : Lyon dans la fosse

Ecuss

Ciani absent, Blanc alignait une nouvelle fois son équipe réserve. Heureusement ce n’était que Lyon en face. Heureusement Gourcuff n’a joué que 4 minutes.

Le Vestiaire avait choisi ce soir d’ecrire sur Gourcuff. D’expliquer pourquoi il n’atteindrait jamais le niveau de Zidane, pourquoi il demeurerait un éternel espoir. Pour cela, il aurait fallu qu’il rate tout. Il l’a fait pendant 86 minutes, 19 ballons perdus, 12 passes ratées, des talonnades à la Ronnie, des dribbles qui ne surprennent même pas le grand Cris : le leader technique bordelais a été fidèle à ses 3 derniers mois de compétitions. Pendant 86 minutes, sa seule réjouissance portait aussi le numéro 8, mais dans l’équipe d’en face, c’est bien sûr Juninho. Son équipe s’est mise au diapason, sauf Chamakh, le grand joueur de l’équipe du jour. Allez savoir pourquoi, Plasil et Diarra n’ont perdu que 8 ballons, même Fernando et ses 14 pertes n’atteignent pas le niveau du génie. Mais voilà, en face c’était Lyon. Et Lyon c’est rien, en tout cas suffisamment pour que le duo Chamakh-Gourcuff finisse par se remettre en route. Comment une équipe qui bat Debrecen 4-0 et qui élimine Liverpool peut-elle perdre un match si important ? Quelques indices ont été éparpillés à Lille, Florence, Nice ou Grenoble. Et le nouveau Benzema, il en a mis combien hier soir ?

Nanard chie

En defense, au milieu, en attaque, Blanc n’avait rien à foutre du néant, il avait 5 points d’avance. Avec sa prétention cévenole, et au cas où les Lyonnais voudraient encore faire croire que le match n’avait rien de décisif, il rappellera que Sané était en DH il y a deux ans et qu’il n’avait joué qu’en Ligue des Champions jusque-là. On peut appeler ça du foutage de gueule, ça ne l’est pas comparé à la petite écharpe et au chewing gum au moment de dire à Paganelli que Lyon n’a pas pu reprendre confiance à Gerland. Que Blanc se rassure, la DH s’est vue sur le premier quart d’heure. Boumsong a fait le même, mais lui était déjà à Lyon. Puel va sauter comme Aulas l’a annoncé cette semaine, mais son successeur ne fera pas mieux, comme le Vestiaire vous l’avait expliqué dès mai 2008. Lacombe pourrait aussi apprendre à faire sa valise, mais ce n’est sûrement pas lui qui fait le recrutement depuis 20 ans, ni depuis 3 ans donc. Blanc finira même par faire sortir Plasil et faire rentrer Jussiê.

Pendant ce temps-là, Bordeaux a reposé ses cadres pour le vrai choc de la saison, mercredi à Montpellier. Si on ne fait pas tourner à Lyon, on fait tourner quand ?

Ligue des Champions : Ibracadabra

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Samuel Eto’o toujours introuvable, le Barça a encore joué sans avant-centre. Pourtant Victor Valdes empile les buts.

93e minute. Messi se fait démonter par un défenseur ukrainien, coup franc à 20 mètres, plein axe. Parfois on appelle ça un penalty. Blessé, le Ballon d’Or ne tirera pas, pas grave il y a le 7e du classement. Il est Suédois, grand, personne ne le sait vraiment mais il déteste marquer en Ligue des Champions. C’est en tremblant qu’il s’avance et pose le ballon, comment réussir à ne pas le mettre au fond ? Sa frappe fera taire tous les sceptiques, le gardien aussi qui le prendra en pleine gueule. L’arbitre peut siffler, Ibra peut lever les bras, le 17e but en 65 matches de C1 n’est pas pour ce soir.

Le Dynamo kiffe

Il peut d’autant plus lever les bras qu’il n’a pas réussi que ça de son match. Trois tirs, dont trois cadrés, Eto’o accepterait probablement de lui serrer la main s’il y avait un but à la clé. 2 coups francs obtenus, 0 ballon gagné, 15 ballons perdus dans une équipe qui a 77% de possession : on n’a vu que lui. Après dix ou quinze redoublements de passes, vingt fois par match, ses partenaires ont encore le réflexe de chercher Eto’o. C’est à leur plus grand ravissement que le nouveau Eto’o ne se contente pas d’une simple remise, il perd le ballon. Talonnades, balles piquées, centres, une-deux sans contrôle, frappes en angle impossible : Barça est un collectif, Ibra est un soliste, il invente, il crée et les Ukrainiens n’ont jamais eu autant de touches à jouer. En revanche, quand Abidal a centré dans les six mètres pour l’avant-centre, il était petit, Espagnol, milieu de terrain et meilleur joueur du match. Ibra a apprécié le spectacle barcelonais, ça lui a rappelé la saison passée. Il était à quelques centaines de mètres de l’action, qu’est-ce que ça veut dire ?

Pendant ce temps-là, le Ballon d’Or a marqué un but sur un coup franc à la Maradona, mais celui d’aujourd’hui. Merci le gardien. Sinon, c’est trois face-à-face ratés. Xavi, il a fini combien au classement ?

Bonus

Ianetta : « Zinedine,  nous on connaît les résultats du groupe de Barcelone et de l’Inter. Vous n’imaginiez pas l’élimination du champion d’Europe, pourquoi ? » Zidane : « Parce que le Barça maîtrise son sujet, on va le voir sur les images. »

Ligue des Champions : Sans Ciro

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Déjà qualifié, Laurent Blanc a envoyé un de ses petits pulls à Didier Deschamps. Mais il était évidemment trop grand pour lui. Ferrara reste en T-shirt.

Bordeaux a-t-il joué avec son équipe B ?

16 points sur 18.

Mais quand même, c’était bien une équipe B ?

Du calme, Blanc est foutu de les aligner en finale pour prouver que non. Mais dans le fond, vous n’avez pas tort, Hoffenheim cherche effectivement des attaquants pour sa réserve.

Blanc n’avait pas l’air surpris ?

Il a révélé qu’il regrettait la difficulté du groupe de l’OM.

Vous voulez dire qu’il se fout de la gueule de tout le monde ?

Il a mis une cravate satinée.

L’OM pas bon, l’OM mené, l’OM revient, l’OM y croit, l’OM en prend un deuxième. Est-ce une soirée cauchemar ?

Vous n’aviez pas vu Marseille-Milan AC, Real-Marseille, Milan AC-Marseille ?

Est-ce le pressing du Real qui a mis à terre l’OM ?

C’est probablement une erreur d’options de jeu. Arroser la tête de l’avant-centre, faire des passes en touche et laisser le surnombre aux Madrilènes sur chaque contre, Almeria n’avait pas osé le week-end dernier.

Brandao a-t-il marqué sur un superbe enchaînement contrôle frappe à la 15e ?

C’était absolument somptueux. Il était bien sûr hors-jeu.

Arbeloa et Ramos pris de vitesse par Taiwo, Abriel et Bonnart ?

Le Real avait effectivement son équipe type.

On a l’impression qu’Higuain n’a posé aucun problème à la charnière Diawara-Heinze ?

Vous oubliez Bonnart, qui allait trop vite pour son appel à la 19e et qui a taclé trop fort pour son contrôle à la 42e.

A quoi a servi le dernier quart d’heure ?

Ce n’est pas parce que Koné se fait manger, que Lucho ne réussit plus une passe, que Morientes a oublié d’enlever son survêtement et que Valbuena plonge dès qu’il peut qu’ils n’ont pas le droit de jouer.

Edouard Cissé ?

Non, lui il ne jouait pas.

On a l’impression que Marseille aurait pu jouer 3 heures, il n’y aurait pas eu plus d’occasions ?

Vous êtes dur. L’OM a quand même imposé au Real une pression terrible de la 10e à la 15e minute.

L’OM ?

Pardon, Niang.

Pour qui étaient les sifflets lors du remplacement de Brandao par Morientes ?

Parler de démission de l’entraîneur alors qu’on ne l’entend même pas, c’est tout bonnement dégueulasse.

« Après Niang, Pepe rentre avec un bandage sur le crâne. On aura donc deux pirates des Caraïbes ce soir sur la pelouse. »

Thierry Roland n’aurait pas fait mieux.

« A mon avis, ce match ne se terminera pas à 11 contre 11. Il reste une heure à jouer. »

Bien vu. Christian avait un indicateur infaillible : il y avait zéro carton à ce moment-là.

Mandanda : Consonne : L, voyelle : A, consonne : M, voyelle : A. Il y avait aussi Martini en 7 lettres.
Bonnart : Le meilleur marseillais, et il en est dégoûté.
Diawara : Blanc aime de plus en plus la qualité de relance de Ciani.
Heinze : La saison dernière, il jouait dans l’équipe d’Higuain à l’entraînement, ça aide à ne pas paniquer.
Taiwo : Pas si mauvais mais, fait étonnant, il est là depuis des années et l’OM prend des buts depuis des années.
Abriel : Le nouveau Cheyrou, surtout dans les grands matches.
Cissé : Après 90 minutes à Milan, il n’en a joué que 60 hier. Et si c’était lui la botte secrète de Deschamps ? Et si Milan n’avait pas pu battre Zurich ?
Lucho : Deux buts, un peno foiré et le néant, c’est toujours un but de plus que Brandao. Il est venu à l’OM pour quoi déjà ?
Cheyrou : Il a fini capitaine. C’est déjà ça.
Niang : Ca fait bien longtemps qu’il a perdu ses illusions, cette fois il a laissé l’épaule. Koné va être content, Deschamps c’est moins sûr.
Brandao : Cissé si facile, tout le monde peut le faire.
Koné, Valbuena, Morientes : L’Europa League arrive à grands pas.

Le duel ?

Benzema : 1 tir en 30 minutes.
Higuain : 2 tirs en 66 minutes.

Donc Higuain en est toujours à 1 but tous les matches contre Zurich en Ligue des Champions ?

On n’entraîne pas Madrid.

Pellegrini non plus.

Pardon ?

C’était pas une question.

Ligue 1, OL : Puel à mazout

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Titulariser Gassama pour un penalty et le remplacer par Clerc pour le but de la défaite. L’ANPE propose désormais des cours pour rédiger une lettre de démission.

Lloris qui a quelques doutes sur l’effectif, les joueurs qui critiquent les entraînements, une recrue qui se fait démonter pour avoir tout révélé. Ça ressemblerait à un début de crise si le préparateur physique était un peu tancé par la moitié des adducteurs de l’effectif. Ça pourrait même ressembler à une bonne grosse crise si les recrues avaient coûté un bon paquet de pognon pour amoindrir l’équipe. Même celles à 8 buts en 11 matchs ?  On ne parle même pas de la plus grosse crise de la décennie simplement à cause de 23 tirs à 11, 14 cadrés à 3, 9 corners à 2 en faveur de Lille, qui feraient suite à deux nuls contre Grenoble et Rennes. Rien de tout ça heureusement, le club est en 8e de Ligue des Champions avec un bilan qui frôle la perfection face à 3 Debrecen : 3 victoires, 1 nul, 1 défaite. Lyon n’est donc pas mort.

Un Policier criblé de Bastos

C’était à Milan, le 10 avril 2006. François Clerc se faisait chiper le ballon par Shevchenko, le meilleur Lyon de l’Histoire était éliminé en quart de C1. Trois ans et demi plus tard, quelques sélections aussi, il a accompli d’énormes progrès, c’est un Lillois qui lui fait le coup, pas vraiment un Hazard. « Clerc a été pris par la fraîcheur de Hazard », a hurlé Dugarry de joie. Hazard n’était rentré que 20 minutes plus tôt. A cette heure-là, Lloris n’avait remporté que 6 duels, il terminera à 11, la montée en puissance pour le Mondial est en marche. 5-3 à Bucarest, 2-3 contre le Bayern, 2-5 à Barcelone la saison dernière, 1-4 à Nice, 5-5 contre Marseille et maintenant 3-4 à Lille : Claude Puel entraîneur défensif, le procès était décidément injuste. Mais la vérité finit toujours par éclater, un peu comme Bousmong et Cris quand Gervinho accélère en sens inverse. Gervinho a terminé à quelle place au Ballon d’Or ?

 Juninho avait-il l’humilité de laisser sa place à 3-3 quand il faut être décisif ? Le nouveau peut-être.

Real Madrid : Le Kaka de l’Higuain

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Très bon Madrid, CR9 remuant, le Clasico a porté ses fruits  : le grand Real renaît de ses cendres sans Benzema. Quelqu’un aurait-il le score final ?

Madrid a donc réalisé le week-end dernier son meilleur match de la saison malgré la rentrée de Benzema. La presse salue unanimement l’exploit, quand la France faisait match nul avec la Roumanie et la Serbie c’était aussi le cas. Le Vestiaire s’est donc trompé sur toute la ligne. Benzema n’est pas indispensable au Real. Le Real ne perd pas quand Benzema ne joue pas l’essentiel du match. Le Real ne  perd pas quand Raul joue en même temps que Benzema. Higuain est impressionnant même quand l’adversaire n’est pas Zurich. Ibrahimovic marque aussi contre les grandes équipes. Pellegrini est la hauteur de sa fonction et ne fait jamais jouer que des milieux et attaquants axiaux ensemble. La défense du Real n’est pas catastrophique et Pepe ne commet jamais d’erreur de marquage. Barcelone n’est pas devenu une équipe quelconque du haut-niveau européen. Débriefing.

Le résultat

Selon nos informations, Barcelone l’aurait emporté 1-0. Madrid aurait cadré 2 frappes. Majestueux. Le Vestiaire ne maîtrise pas vraiment son sujet.

Le duel

Higuain : 0 tir, 0 passe, 12 ballons perdus, en 94 minutes.

Benzema : 3 tirs, 1 passe, 1 ballon perdu en 27 minutes.

Higuain est majestueux, Benzema n’existe plus. Le Vestiaire ne maîtrise pas vraiment son sujet.

Pellegrini

Benzema, Higuain, Raul, Kaka, 4 joueurs axiaux pour finir le match. Higuain titulaire plutot que Benzema qui rentre à la 70ème, et encore il garde le futur pichichi dans les pattes. Cristiano qui joue une heure en cadrant une frappe. Le Real qui perd le match le plus important de la saison face à un Barça fantomatique qui n’a tiré que 8 fois. Pellegrini a été majestueux. Le Vestiaire ne maîtrise pas vraiment son sujet.

Bonus

Les statistiques de Cristiano Ronaldo qui n’a pas pris la place de n’importe quel joueur en forme : 4 tirs, 1 cadré, 0 passe, 14 ballons perdus en 66 minutes, des chiffres que seul Higuain peut envier. Très en forme, au moins autant que Pellegrini qui a décidé de le remplacer au moment où il commençait à se sentir bien. Heureusement que le Real n’était pas mené et que l’entraîneur a la main sur son équipe, son staff et ses médecins. Le Vestiaire ne maîtrise pas vraiment son sujet.

« Le Classico de ce week-end prouve que vous n’maîtrisez pas vraiment votre sujet. Le poker peut-être ? »