Football, Ligue des champions : Le tirage essor

thiriez.jpg 

Bordeaux, Lyon et l'OM sont maudits. Ils sont contraints de jouer la Ligue des Champions. En plus, c'est une mauvaise année, les meilleurs sont là.

Décidément, c'est la poisse. Marseille a tout tenté, mais Brann Bergen, sans Thorstein Helstad, qui n'a pu résister aux sirènes du Mans, c'était trop mauvais. Les Marseillais ont rejoint la mort dans l'âme la phase de poules de la Ligue des Champions. L'Equipe a failli suspendre sa rubrique football, mais la qualification de Rennes contre Staebek a remis du baume au coeur. « Pas de chance au tirage » a titré le quotidien de référence. « Cette saison, les trois équipes engagées en Ligue des Champions ont de la gueule, comme on dit. Il faut absolument avoir de meilleurs résultats que les saisons précédentes pour augmenter notre indice UEFA », a même imploré le moustachu d'opérette (photo).

Une chance au grattage ?

Le Vestiaire, une fois de plus, va braver l'interdit. Ce tirage ne pouvait pas être meilleur. On va enfin savoir. La France a la chance d'avoir cette saison ses trois meilleurs clubs en C1. Et ces trois clubs ont le niveau le plus haut et le plus homogène de ces dix dernières années. Se satisfaire de ne compter qu'un représentant potable dans la poule valait pour Nantes en 2001. Mais aujourd'hui, Pierre-Yves André et Ahamada ne jouent plus en Ligue des Champions.

Bordeaux est le parfait exemple du candidat heureux. Cluj leur rappelera que si les déboires de Tampere ne sont pas oubliés, c'est la Ligue des Champions qui doit l'être. La Roma et Chelsea, c'est évidemment du top niveau mais que manque-t-il à Bordeaux pour progresser ? Prendre des taules sans doute. Blanc veut rompre les habitudes pépères de M6 : il a plus d'ambition et d'estime pour son groupe que De la Villardière pour les toxicos qu'il interroge sans salir son pantalon en lin avant 100% Foot. Qui ose douter que la Roma et Chelsea auront plus peur d'aller à Chaban qu'à Cluj ?

Pour Marseille, c'est la campagne européenne du rachat. Le départ tonitruant à Liverpool (non, Marsh ne consomme plus) s'était effondré sur l'axe Givet-Rodriguez au retour (0-4). Le premier a été mis au ban de touche. Liverpool est aussi prenable que l'an dernier, le PSV a perdu son meilleur joueur, Farfan, qui n'aurait pas sa place à l'OM, et l'Atletico de Madrid a recruté Coupet. Terrifiant.

Lyon a le tirage le plus facile, sa place dans le chapeau 1 a même dû surprendre Govou, beaucoup plus relax quand le mercato se termine. La Fiorentina et le Bayern ont des arguments, mais ils ont peu de chance d'aller en demi-finales. Ils ne sont donc ni au-dessus, ni en-dessous. Et la femme de Fred ?

La France a trois clubs, qui ont tous des chances de passer en quarts. Le Lille de Dernis inquiétait davantage les diffuseurs. Pendant ce temps-là, Le Vestiaire, une fois n'est pas coutume, se réjouit d'avoir encore pressenti un fiasco avant les autres. Le système Kita est déjà en faillite, le recruteur entraîneur chauve est pris à son propre jeu : recruter des stars, c'est toujours mieux si elles en sont vraiment.

L’édito du Vestiaire : Tirage de Mayo

franciscodegoyaylucientes023.jpg

Bolt osera-t-il être de nouveau contrôlé positif ce soir ? Christian Bîmes a-t-il utilisé l'argent de la Fédé pour soudoyer la femme à Chamou ? Makélélé jouera-t-il un jour au PSG ?

Même nos lecteurs les plus néophytes l'auront compris, Le Vestiaire a rouvert aujourd'hui sa rubrique tennis. N'allez pas croire qu'à force de récupérer des visiteurs grâce à « Monfils », « Cornet » et « Cornet nue » entre deux « Kaka » et « Céline Géraud nue », nous avons cédé à la tentation. Non, ce revirement de jurisprudence n'est pas le fruit de la luxure, n'en déplaise à George Goven, il est plutôt celui du démon. Séverine Bremond, au choix accidentée ou criminelle à Wimbledon 2006, est devenue récidiviste. L'attentat intervient dans un contexte menaçant pour le tennis tricolore. Gilles Simon a atteint son rythme de croisière et pourrait intégrer l'équipe de France de Coupe Davis comme titulaire, Gaël Monfils collectionne les filles, les entraîneurs et les tours médiatiques, Bartoli et Cornet nous embouchent une Coin et Mauresmo pourrait même atteindre un huitième de finale. C'est ce que l'on appelle l'effet Tsonga retard. Si seulement celui-ci pouvait en profiter avant que Bîmes n'aille s'isoler.

La Brémond de minuit 

Si, comme prévu par nos spécialistes, le basket français comme américain se balade, Peyo Greenslip ne daigne toujours pas reprendre sa plume. C'est une mauvaise nouvelle, heureusement, il nous reste la Ligue des Champions. Pourtant, le principal enseignement de son tirage au sort ne concerne pas les poules, Tsonga n'a qu'à bien se tenir, mais la médiocrité chronique de la presse, qui déprime déjà à la vue de nos adversaires. C'est à croire que Franck Chevallier en tire les ficelles. S'inquiéter d'affronter des clients est d'une part stupide, puisque que cela constitue la particularité de la C1. Les équipes de C3 ont en effet moins de probabilité d'affronter Chelsea. Mais c'est surtout faire preuve d'une ambition sans partage digne du recrutement de Giovane Elber. Mieux vaut donc prendre une taule en huitièmes pour se réjouir. Bîmes l'a pris au premier degré. Le Vestiaire reviendra bientôt en détail sur ce fabuleux tirage porteur des plus belles promesses comme des plus vilaines. Pour Loeb c'est confirmé, il rentre dans nos coeurs par la grande porte , Tristan Gommendy aussi.

Pendant ce temps là, Le Vestiaire renforce encore son influence sur la blogosphère sportive dans le nouveau classement Wikio que nous vous livrerons dimanche en exclusivité. Et pour faire d'une Pierre Aubame deux coups, nous en profiterons pour abandonner en meme temps David Alerte et nos couleurs estivales.

Football, Ligue 1, Nantes : La république de Waldemar

sanstitre.bmp

Nantes fait un retour remarqué parmi l'élite. Jean-Claude Suaudeau se moquait pourtant souvent des cravates de Pascal Praud.

C'est du jamais vu. Non, pas la prestation d'une telle équipe en Ligue 1, puisque Metz n'a pas souhaité déclarer forfait l'an dernier. Le véritable inédit, c'est Waldemar Kita. A son arrivée, il avait déclaré que remonter en L1 en une saison serait un exploit. Il n'avait pourtant pas encore évalué le niveau de son entraîneur. Aujourd'hui tiraillé par la promesse de garder Der Zakarian en cas de montée, il peste encore plus de n'avoir pas évalué celui de la L2.

La prolongation de contrat signée en fin de saison dernière, d'un an, était assortie de conditions : obtenir des bons résultats, faire jouer les recrues payées à prix d'or même si elles justifieraient en un mois d'acheter Moussilou comme joker, éviter de remettre en cause les décisions du patron y compris sur l'utilité des motos-taxis jaune et vert et le tournoi au Maroc. Le tajine, après les deux défaites, était certainement le repas du condamné. Troisième condition, implanter le futur entraîneur rapidement, Der Zak n'ayant même pas à le former puisqu'il est en stage. Henri Michel (photo, avec Usain Bolt) a mis quelques bières à comprendre que ça sentait le traquenard.

Un jeu Abdounminable

Faute de gens intéressés par ce management révolutionnaire, Kita a revu ses plans. Bien conseillé par Pascal Praud, il s'approche de son objectif d'août : démontrer que son entraîneur a eu son DEPF avec moins de points que Papin, futur ex successeur de Derzak. La chasse à la médiocrité. Visiblement, c'est contagieux puisque Heurtebis, Douglao, Gravgaard, Moullec, Mareval, De Freitas, Faty, N'Daw, Keseru, Klasnic, Abdoun et Capoue ont rendu un vibrant hommage à leur entraîneur sursitaire dimanche. A tel point que Kita a décidé de réinventer en urgence le droit du travail. Le contrat signé en juin deviendrait caduque : il a promis une prolongation, il n'a pas menti, les entraîneurs ont promis des résultats, ils ont menti. Combien demandera Kita pour réparer le préjudice ?

Pendant ce temps-là, Praud continue à réciter de la poésie en feignant d'avoir l'accent polonais de tonton Kita. Der Zakarian, lui, prépare son discours à la tribune des Prud'hommes. Quant à Abdoun, il a pu vérifier que Bordeaux devenait une grande équipe.

Football, Suède-France : Le syndrôme de Stockholm

suede.jpg

Match de reprise hier à Göteborg : Larqué a salué à maintes reprises le talent du vétéran Henrik Karlsson. David Astorga, lui, est mis à l’écart pour une private joke avec Henry.

L’Euro est passé, mais Domenech fronce toujours les sourcils, se fout d’Escalettes et Govou est encore titulaire et buteur. Les séquelles ne sont donc pas totalement évacuées. Pires et Giuly ne sont plus là pour gueuler et se faire bannir, il n’y avait donc pas de réelle sentence à attendre de ce match. Même si on n’est pas à l’abri de surprises : Malouda a fait une passe décisive et Toulalan a mieux distribué que récupéré.

Axe, un cas

Lilian Thuram pourrait se rassurer, quitte à se raconter des conneries : la défense française ne va pas mieux sans lui. L’axe central a notamment offert des boulevards à Larsson, qui a bien besoin de ça, et Rosenberg, qui n’en a même pas profité. Gallas reste ce leader incontournable pour gueuler une fois le but encaissé et Mexès a eu bien du mal à se situer. Les consignes en français, ça lui rappelle Auxerre et Boumsong. Mais Domenech ne va quand même pas lui mettre Zebina à côté. A leur décharge et à celle de Mandanda, qui lui a l’habitude, ils n’étaient pas protégés. Toulalan n’est pas au top, Diarra et Evra ont connu des sautes de concentration qui ont tenté Thierry Roland à parler des colonies.

Karim de lèche-majesté

L’autre enseignement de la soirée, c’est que Benzema-Henry, ça marche. Domenech a dû leur demander de faire comme s’ils étaient potes, comme Henry et Trezeguet à l’époque. Ca sent le mariage forcé, mais les enfants sont déjà beaux : ils se marchent moins dessus et sont instantanément décisifs. Benzema un but, Henry des occasions dans le jeu, un coup-franc détourné et une passe décisive somptueuse. Piquionne peut se faire du souci pour sa place de titulaire chez les Bleus.

Formandandable

Il a réalisé deux parades qui permettront à Domenech de ne pas rappeler Coupet sans se justifier devant la presse. Déjà le patron.

Football, Ligue 1 : Les ténors du rabot

pedrettiom.jpg

Grenoble ne devait pas gagner un match cette saison, il est leader. Tony Heurtebis a fait une passe décisive et Paris a gagné. Qu'en pense Thiriez ?

Laurent Blanc a dû passer toute la nuit à consoler ses hommes. S'il n'a pas encore le savoir-faire des grands d'Europe, une défaite à Paris laisse des traces et interpelle. Comme lui, nous avons vu que Paris n'a pas été bon. Mais il était surtout clair que Bordeaux devait gagner ce match sans discussion et ne l'a pas fait. Chalmé a offert un but à Hoarau, mais ils ne jouent pas dans la même équipe. Landreau a paru impérial, Cavenaghi a retrouvé son niveau de 2006. Pour assumer ses ambitions, Bordeaux devra hausser le ton et éviter toute ressemblance avec les promesses de Micoud en 2006, l'année où le grand espoir Dalmat avait phagocyté le Platini bordelais. Solidité, réalisme, si ce n'était pas Paris en face, on dirait que Bordeaux a été pris à son propre jeu. Ca n'a pas plu à Blanc, il n'y aura pas d'autre avertissement sans frais.

Puel à gratter

Pour Lyon et Marseille, le résultat aidant, le constat est moins brutal. Le seul problème de l'OM, c'est d'avoir affronté la grande AJ Auxerre. La preuve, le public marseillais a scandé le nom de Ziani et c'était presque mérité. Contre une telle armada, impossible de se situer, c'est d'autant plus inquiétant pour Derzak. Contre les amusants Icaunais, Marseille a eu la balle avec la certitude de ne pas prendre de but. On savait qu'ils sauraient en profiter, surtout avec Niang en pointe : Gerets aurait même pu laisser Christophe Baudot coacher.

Ca pourrait d'ailleurs donner des idées à Jean-Michel Aulas. Sa Formule 1 commence à sentir la Piquet Jr. Juninho qui créé les meilleures occasions, ça allait il y a deux ans. Lyon neutralisé par Lorient, on attend avec gourmandise le tirage au sort de la Ligue des Champions. Et si Puel continuait à truster les honneurs de Canal+ sport le mardi soir ?

Pendant ce temps-là, Charles Villeneuve pense à Patrick Vieira.

Football, Ligue 1, OM : Statut con

om.jpg

Les Marseillais sont les favoris des outsiders du championnat. Mais personne n'est sûr qu'ils soient vraiment meilleurs que l'an dernier.

Brann Bergen était une destination de rêve. Aucune chance de prendre un but, idéal pour se rassurer après en avoir essuyé quatre à Rennes. Même Noël Tosi est tombé dans le panneau, au prix d'une extase sur le génie de « Bernard Fa », comme il dit. Dans son sillage, Marseille a encore démontré ses capacités offensives. Quatre ou cinq fulgurances, autant que des pertes de balle insupportables. Baky Koné a aussi étalé ce qu'il pourra apporter : des coup de reins à faire gémir la femme de Fred, des frappes chaloupées à faire frémir Djibrill Cissé. Tant que Marseille a la balle, ça fera mal, même si M'Bami tente de jouer en une touche une fois de temps en temps.

Défense d'hanter

Marseille a donc renforcé son point fort. Malgré le départ de Nasri, ça se voit déjà. Surtout, l'OM a visiblement remédié à ses gros points noirs de l'an passé : les trous d'air en plein match et une défense capable des plus grands exploits. Pas d'inquiétude : la recrue Hilton a déjà acquis l'étoffe des plus grands patrons. Taiwo et Zubar vont subitement devenir des génies tactiques : les errements de la saison passée ne peuvent pas se reproduire, après tout ils sont nés en 1985. Les milieux de terrain, eux, sont de loin les meilleurs au monde. Lorik Cana s'est réveillé un matin de juin, il était devenu un taulier. Utile quand il faudra défendre, casser le jeu pour ne pas encaisser cinq buts parce qu'on n'a pas la balle.

Les fabuleux dribbleurs olympiens n'ont donc qu'à se mettre en action. Mandanda aura-t-il un seul arrêt à faire ?

Football, Ligue 1 : Qui est qui ?

poulat.bmp

Metz manquera-t-il à la Ligue 1 ? Eric Poulat sera-t-il dispensé de rapports ? Et la femme de Fred ? Le Vestiaire décrypte les forces et les faiblesses en présence.

Maintien vaut mieux que deux tu l’auras

Auxerre : Après une vilaine saison, le club a réussi à conserver tout son effectif. Quelques inconnus et remplaçants de L1 sont arrivés. Et si Jean Fernandez n’était pas Roux ?

Caen : Attirer Savidan peut avoir deux sens. Soit de l’ambition, soit que Savidan, c’est quand même pas top. Avec le pedigree des deux autres recrues, La Parra et le défenseur Barzola, le choix est plus facile.

Grenoble : 3e de L2, le promu est 20e sur la ligne de départ. Bonne chance.

Le Havre : L’an dernier, il se serait maintenu aisément en L1. Mais Hoarau est parti et son remplaçant, Fauré, a déjà prouvé qu’il préférait Toulouse en L2 à Toulouse en L1. En cas de bon début de championnat, pourrait quand même grimper dans les « moyens ».

Le Mans : La fuite des cerveaux, enfin des talents puisque Romaric était dans le lot. Riche mais dépourvu, puisque même l’entraîneur a préféré se barrer. Là encore, les petits plats ont été mis dans les grands puisque c’est celui de la réserve qui prend la suite. Année dangereuse.

Lorient : Toujours peu de moyens (recrutement Ligue 2), mais Gourcuff a quand même gardé ses joueurs clés. Abriel prend quand même le boulard, et ça, c’est plus dur à gérer. Comme d’habitude, tout dépendra du début de saison.

Nantes : Un recrutement fantastique pour un promu. Si ça marche, ça jouera l’Intertoto, mais le président aime tellement son entraîneur qu’il va tout faire foirer le plus vite possible. Henri Michel patiente au Liban. Klasnic ressemble étrangement à Wilhelmsson, comme Der Zakarian à Le Dizet.

Saint-Etienne : Ils visent le Top 5 en partant du bas et doivent y arriver. Mais pour le podium, il faudrait être costaud à l’extérieur et réussir à faire jouer Feindouno l’hiver.

Sochaux : Reste sur un maintien honorable et une défaite à domicile contre le PSG. Il faudra choisir la suite.

Valenciennes : Au bout d’un moment, Sebo-Pujol-Audel-Pieroni devant, ça va finir par se compliquer.

Mi figue mi raison

Lille : Leur milieu de terrain devrait emmerder leurs adversaires, leurs supporters et les téléspectateurs encore un an. Mais en L1, ça devrait suffire.

Monaco : Une masse salariale qui paierait le futur stade du Mans. Et qui ne permettra pas à Ricardo de faire une deuxième saison à prendre des branlées devant le Prince.

Nancy : Comme Lille, mais en plus chiant. Donc encore plus tranquille.

Nice : Ederson et Koné sont partis, mais Nice c’est surtout une défense. Cela dit, si Loïc Rémy confirme tout le bien qu’on pense de lui, il faudra se contenter du maintien. Avec 9 millions foutus en l’air.

PSG : Un recrutement pour vivoter temporairement dans le meilleur des cas. Si Makélélé et Giuly font le minimum sans être blessés, ça devrait passer. Hoarau doit choisir son camp : Weah ou Ouedec ?

Rennes : Les cadres vieillissent, l’équipe ne progresse pas, mais il y a tellement de clubs moins bons.

 

Sochaux : Reste sur un maintien honorable et une défaite à domicile contre le PSG. Il faudra choisir la suite.

Toulouse : Ils ont laissé partir Dieuze au Havre, un concurrent pour le maintien, pour récupérer Didot. Bien joué.

Les cas d’or

Bordeaux : Effectif constant, quelques renforts. Le podium est l’objectif minimum, le titre serait une confirmation et une lettre de sortie vers un grand club pour Blanc.

Lyon : Tout a été dit. Le recrutement n’est pas rassurant, l’effectif n’est pas meilleur que l’an dernier. Juninho est encore là. Le titre s’est envolé.

Marseille : Les forces de l’an dernier sont toujours aussi fortes, mais les arrivées ne semblent pas avoir réglé les faiblesses. Peut gagner le titre comme sortir du podium.

Football, Ligue 1 : Un bon coup de Puel

presidentlfpfredericthiriezpresentetrophee.jpg

Samedi, le grand feu d'artifice de la L1 reprend. Cette fois, Guy Roux ne peut pas nous péter dans les doigts. Voici les réponses à vos nombreuses questions face au marasme médiatique.

Posez vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

La L1 plus forte que jamais ?

A mi-parcours, Thiriez se frisera la moustache du championnat le plus homogène d'Europe. Avec Grenoble, Caen, Le Havre, Auxerre, Valenciennes, Lorient, Sochaux, Toulouse, Nantes, Nice, cela faisait longtemps que le plateau n'avait pas autant fait frémir les abonnés de Canal. On les comprend, les vedettes viennent de Metz et Nice, Makélélé et Giuly sont revenus, Grenoble se paye le luxe de refuser Christanval et Aulas pouvait avoir Eto'o.

Claude Puel sera-t-il encore Lyonnais au printemps ?

Naïvement, il y a quelques mois, Puel aurait pu espérer remporter « un titre », comme chaque entraîneur de l'OL, voire cette fameuse Ligue des Champions dont on parle encore la nuit tombée dans les coins les plus reculés du Rhône. C'était avant d'apprécier le travail de son prédécesseur et de découvrir que le directeur financier, c'est pas lui. Le chantier est vaste, la qualité moins. Fonds de jeu, culture de la victoire, solidité défensive, comme avec la femme de Fred, les fissures ne manquent pas. Et à force de multiplier les titres, celui qui terminera à une autre place du podium a du souci à se faire.

Pourquoi Lyon se permet-il un recrutement aussi merdique ?

Attention, ce recrutement a beau être effectivement très mauvais, voire catastrophique, il est, comme nous l'avons déjà expliqué, identique à celui des autres années. Pas de star, du joueur de Ligue 1, perte de bons éléments sans les remplacer : soit Aulas a gardé la main pour finir par la perdre. Soit Puel est un vrai manager qui a choisi ses joueurs pour préparer une nouvelle génération pour les années à venir ou le fiasco du siècle.

Qui sont les escrocs de l'intersaison ?

Comme chaque année, les paris sont ouverts, mais le potentiel est toujours aussi important. Certains sont déjà identifiés. Il y a les génies, assurés de se planter, comme Piquionne (Lyon) parce qu'il ne jouera pas, Berthod (Auxerre) ou Pieroni (VA), qui n'ont toujours pas le niveau. Moins de recrues exotiques en revanche. Rennes, visiblement échaudé par Emerson, il y a un an, a préféré un Ghanéen, qui ne jouait pas en Italie. L'amour du risque, comme pour Le Mans, qui a recruté Norvégien pour remplacer tous ses meilleurs joueurs. Il y a toujours le quota de Sud-Américains, dont les trois quarts repartiront dans un an. Barzola, Helder, Douglao, Ospina, Carlao, peu importe où ils jouent, faites vos jeux.

Saint-Etienne rejouera-t-il enfin en vert ?

L'ASSE a enchanté Geoffroy-Guichard et les tenanciers de bar réunionnais depuis six mois. Saint-Etienne a beaucoup recruté, mais Grax, Matsui, Monsoreau ou Sauget n'étaient bizarrement pas pistés par les plus grands en Europe. Mais puisque Lyon s'y met aussi, peut-être qu'un derby, c'est jouable. Et puis si Feindouno était le grand joueur dont Patrick Montel fantasme le morphotype, la presse spécialisée aurait arrêté de parler du rire communicatif du joyeux Pascal. Le président claironne des ambitions nées en six mois. Comme la fin de carrière de Jérémy Janot. Cruel.

Benzema sera-t-il Ballon d'or ?

Il a viré Benarfa pour être seul à Lyon, c'est le coup parfait, même si Squillaci est parti sans en profiter. Sauf que Benarfa était son meilleur atout. A ce rythme, il voudra remplacer Puel à la trêve parce qu'il marque moins et Juninho ne tirera plus aucun coup-franc. La saison de tous les dangers commence, surtout avec Domenech qui risque fort de le convoquer dans la galère. Lyon perdra cette année, sauf si Benzema confirme.

Grenoble peut-il gagner un match ?

Laurent Battles sera leur atout numéro un. Depuis la nomination de Georges Eo par Rudi Roussillon, on n'a pas vu tel défi à relever pour un club. Bazdarevic a l'expérience de ce type de risque : il a joué avec Olivier Baudry.

 

Gérard Gili ?

Les candidats sont nombreux, dès le mois de septembre. Der Zakarian devrait être promu recruteur jusqu'à la session 2011 des Prud'hommes, Arribagé risque de pousser Casanova dans les buts, Wiltord ferait un parfait joker du recrutement du PSG. Mais attention, Ricardo, Jean Fernandez voire Le Guen peuvent aussi rappeler à Joël Muller le poids réel de l'Unecatef.

Football, Trophée des Champions : Le champion n’est pas champion

maroillegenerique.jpg

Le Vestiaire avait osé publier hier son analyse du recrutement bordelais alors que, quelques heures plus tard, un ogre lyonnais bien tendre se présentait à feu Lescure.

Une fois de plus, Le Vestiaire a eu raison et ce n'est que le premier match de la saison. Les observateurs les plus avisés auront beau voir sept absences préjudiciables côté lyonnais, c'était une équipe très proche de ce que Puel pourra aligner de mieux qui s'est rendue chez Chaban. Et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle a pris un bon coup de pied au cul, certes moins grand que celui qu'elle avait mis à ces mêmes Bordelais à quelques semaines de la fin du dernier championnat. Alors oui, les Lyonnais ne sont pas prêts. En tout cas, c'est ce qu'on le leur souhaite, car en C1 cette équipe n'existera pas et d'ailleurs face à une autre formation C1 hier elle n'a pas existé malgré un 0-0 menteur mais bien réel. Preuve de l'efficacité girondine.

Du Marouane plus grand que ch'tis

Si l'OL avait fini par l'emporter, tout le monde aurait glosé sur les symboles d'une telle victoire et sur la performance de Lloris. Et finalement ce sont les Girondins qui se sont comportés en conquérants, pour ne pas dire en Lyonnais, car ça ne veut rien dire. Glosons : Bordeaux a remonté une situation des plus compromises aux tirs aux buts, démontrant une force morale sans précédent. Cavenaghi a confirmé son statut de grand joueur en ratant son pénalty, pas Benzema, mais ça viendra bien un jour. Du côté des champions en titre, ce sont des joueurs clés qui ont échoué. Govou et Grosso deux des plus encombrants CV du Rhône, et Cris le pilier de défense. Toulalan a marqué, ça arrive.

S'il est donc inutile de commenter davantage les 90 minutes lyonnaises, le collectif marine et blanc s'est lui montré très compétitif. Trop tôt ? Avec un autre entraineur que Laurent Blanc on pourrait le penser, pas avec l'ancien Blaugrana Mancunien.

On ne retiendra donc qu'un seul enseignement sérieux de cette partie: Bordeaux, qui n'avait rien à faire là, a déjà gagné un titre, Lyon en a perdu un et c'est déjà beaucoup.

Football, Ligue 1, Bordeaux : Le Triaud magique

bez.jpg

Avec un effectif renforcé, Laurent Blanc et Bordeaux sont attendus au tournant. Ca ne signifie pas que Damien Albessard et 100% Girondins rapporteront de l'argent à W9.

Laurent Blanc l'avait annoncé : il ne pourrait ni recruter beaucoup, ni très cher. Il a tenu ses promesses. Pas moins de trois joueurs sont venus renforcer les points faibles de son effectif, dont deux portent le même prénom flatteur, c'est toujours ça de pris. D'abord, Gouffran, Yoan, pour l'ailier Alonso : la Ligue des Champions aidant, il aurait continué à longer la ligne de touche mais cette fois de l'autre côté. L'autre Yoann s'appelle Gourcuff et remplace Micoud, encore un Johan, mais moins bien écrit. Même si son départ de Rennes pour le Milan AC révèle quelque traits de génie, Gourcuff arrive dans un club où l'entraîneur peut lui faire découvrir le haut niveau, le vrai. Et dans la pire hypothèse d'échec assez improbable, il fera de toute façon oublier son prédécesseur. Enfin, le troisième larron se nomme Placente et vient au poste d'arrière gauche où ni Jurietti ni Tremoulinas ne sont indiscutables. Si l'Argentin avait signé à Paris, il arrêtait sa carrière en fin de saison. Avec Blanc, il jouera sûrement quelques années encore. Entre deux suspensions, Tremoulinas aura aussi besoin de se dégourdir, on le verra donc régulièrement en championnat.

Le drapeau Blanc

Le plus grand mérite de Blanc, au-delà des résultats et d'une insuffisante intervention en 1993, est d'avoir libéré deux casiers poussiéreux après avoir créé une génération dès son arrivée. Les recrues ont beau venir de San Lorenzo, Caen et du Milan AC, Dijon n'est pas mieux loti. Il n'y a donc là rien de plus prometteur qu'à Lyon ou Marseille. Mais Bordeaux a quand même un avantage sur le papier : l'effectif qui a fini 2e est meilleur que l'an passé, car il n'a pas perdu de pièce maîtresse. Même Battiston est resté.

Pour Bordeaux, 2008-2009 sera donc une saison test. L'an dernier, Blanc avait su stimuler ses joueurs sans pour autant utiliser ses doigts : le gentil Chalmé a collectionné quatre passes décisives et dix cartons jaunes, Wendel les buts sur coup francs, Alou Diarra des lambeaux de chair et Cavenaghi des buts peu télégéniques. Chaque joueur avait à prouver quelque chose, ils ne restent plus maintenant qu'à prouver aux frères Delamontagne que confirmer, c'est possible. Y compris pour les nouveaux : Gouffran et Gourcuff, s'ils jouent, seront appelés en équipe de France dans l'année. Sauf si Domenech veut s'amuser avec Boghossian. Avec qui ?

Blanc veut le titre et ne supportera pas la répétition des erreurs. Les trous d'air comme Caen (0-5), Valenciennes (1-3) ou les relances d'Henrique seront proscrits. L'entraîneur sera vite fixé sur les possibilités de son équipe, s'il ne l'est pas déjà. Pour le niveau de Ramé, espérons que ça soit moins rapide. En cas d'échec de sa génération, il partira au plus tard en fin de saison, même dans le cas contraire, si ce n'est pas avant pour remplacer Domenech.

Pendant ce temps-là, Jérémy Mathieu doit maudire le sort. Et pas seulement parce qu'il est roux.

Football, Ligue 1, OL : L’effet Pygma-Lyon

ederson.jpg

Jean-Michel Aulas est le nouveau Pygmalion. Il s'est tellement épris de son club qu'il pense qu'en enfilant le maillot, même un ancien Niçois peut gagner la C1.

Claude Puel voulait changer d'univers, mais pas trop vite. Habitué à coacher des joueurs moyens, la reprise de l'entraînement doit le rassurer. Ses amis aussi : Bodmer va quitter la défense centrale, Keita va lui redemander comment réussir une passe. Makoun devra regarder son bulletin de salaire pour comprendre qu'il n'est plus à Lille. Pourtant, son nouveau président vise la C1 dans les quatre ans, la durée du nouveau cycle. A ce rythme, une Coupe nationale et une 3e place en poule de C1, ça serait déjà pas mal. Car Lyon a sûrement effectué sa plus dangereuse inter-saison depuis le début de son hégémonie.

Ben Arfa d'abord : viré par Benzema, le jeune philosophe a rejoint l'OM avec une chance sur deux de s'y enterrer. Même le départ de Giuly à Monaco n'avait pas été un tel gâchis. Son fabuleux automne-hiver 2007 n'aura donc pas de suite. En même temps, il a mis une baffe à Squilacci. La punition fait l'unanimité. Le président n'a pas eu le choix, il a été contraint de se désavouer jusqu'à commettre une erreur majeure. Un grand club fait toujours cohabiter les plus grands connards entre eux, pour peu qu'ils jouent bien ensemble. Lyon n'est donc pas un grand club.

Hugo Boss

Et dire que ce mercato recelle un coup de maître. Coupet a été viré, au profit de Lloris. Mais il a fallu que le recrutement Ligue 1 revienne à la mode. Tout en déclarant que l'OL « pouvait prendre Eto'o financièrement » – ce qui enverrait sûrement Benzema à l'OM -, le patron a recruté Ederson, Makoun, Mensah et Pjanic. Belle chasse, le second a même atteint les 8e de finale de la Ligue des Champions une fois. Mensah a été blessé la moitié du temps et l'autre moitié il a joué à Rennes. Mais c'est pas grave, Boumsong est là. Enfin, Pjanic est incontestablement le plus grand attaquant formé à Metz depuis Cyrille Pouget. A 18 ans, aucune défense européenne ne peut lui résister. Mais Govou, qui a finalement décidé de rester malgré de nombreuses offres, sera un rude concurrent. Baros et Fred jouent toujours les boulets de service et Piquionne aimerait bien entrer dans la danse.

Pendant ce temps-là, Juninho joue toujours. Ederson aimerait bien être son successeur, mais personne n'a osé l'annoncer pour l'instant. A l'entraînement, il doit marquer moins de coup-franc. Et si Juni était encore titulaire une saison ?

Football, Ligue 1, PSG : L’entube de l’été

psg.jpg

A quelques semaines de la reprise, le PSG a signé deux des futures stars du début du championnat. Joueront-elles encore en décembre ?

Recruter des vieux, ça peut marcher, mais seulement quand on a d'autres vieux en face. Le PSG, lui, tente d'inventer un nouveau recrutement qui a fait ses preuves à de nombreuses reprises. Makélélé et Giuly ont déjà signé, Thuram y songe et les supporters prient pour que son problème de coeur l'en empêche. L'ancien de Chelsea sort d'une saison à la carte et d'un Euro probant. Aucun doute, il est sur la pente ascendante. La logique du foot étant dégueulasse, Chelsea n'a pas pu s'aligner sur la concurrence et garder son joyau d'à peine 35 ans. Avec Chantôme ou Clément à ses côtés, Le Guen n'aura pourtant d'autre choix que de lui faire jouer tous les matches. Il a pourtant tout prévu sauf le foot: une cuisine, une famille pour l'après-midi et du stretching pour le soir. Lui-même a prévenu qu'il était en grande forme : « Je ne suis pas le Messie. »

Comme Giuly, qui a préféré la référence à Zorro, après tout, c'est lui le Galactique. Quatre ans après avoir quitté Monaco et le haut niveau, le petit milieu droit a perdu ses habitudes de titulaire à Barcelone puis Rome, de la vitesse et un SMS. Il a simplement gagné quatre ans, qui l'amènent tout doucement vers 32 unités. Il a plus à craindre des nuits parisiennes et des passes de Ceara que de la concurrence de Pancrate, mais il semble motivé. Martin Cardetti l'était aussi.

Hoarau kiri

Outre les valeurs sûres qui n'en sont plus, le PSG mise sur les grandes stars du Mans et du Havre. Les supporters parisiens sont déjà effrayés par les matches amicaux de Guillaume Hoarau. Il enfile les buts comme Andrea Albertino des collants. Le dernier à avoir eu un tel bilan d'avant saison s'appelait Nicolas Ouedec, il inscrivit 0 but en 12 matches puis Montpellier lui fit les yeux doux, avant La Louvière et la Chine. Domenech s'intéresse déjà à lui : qui parle de malédiction ?

En revanche, pour Sessegnon, les 8,5 millions d'euros rappellent qu'on peut se faire entuber à l'infini. Kalou en avait coûté 10 en 2005. En même temps, Digard en a bien rapporté 5, Bigard non alors qu'aucun des deux n'a rempli le Stade de France. L'ancien des Créteil Lusitanos est en tout cas comblé, il va pouvoir jouer meneur de jeu. Et si ça ne marche pas, il pourra toujours se faire une place au Soleil.

Après deux vilaines saisons, le PSG devait lancer une nouvelle équipe. Quatre nouveaux joueurs, ça ne suffira pas, on reverra sans doute Ceara, Loris Arnaud ou Bourillon titulaires. Heureusement, Sammy Traoré est revenu pour remplacer Yepes.

Football, Ligue 1, Marseille : L’OM a des Koné

recruesom.jpg

L'OM boucle son recrutement avec le même enthousiasme qu'en juillet 2007. Vivement la 19e place du mois de septembre.

Pape Diouf doit être circonspect. En 2007, Ziani, Cheyrou, Cissé, Arrache. En 2008, Koné, Hilton, Ben Arfa, Erbati. Trop de stars tuent les stars, surtout avec un tel passé dans des grands clubs. Pour avoir osé traité Ziani de recrutement judicieux l'été dernier, il n'est plus sûr de rien. Comme Koné, il savait jouer au foot. C'était avant de casser la gueule à Gerets, écoeuré par l'international Letapissier de Carquefou.

Pape Diouf doute au point de ne plus savoir quoi faire de Cissé : « Djibril est un garçon qui nous a valu 37 buts en une saison et demie. Un joueur comme lui, c'est sûr qu'on a plutôt envie de le garder. » C'était avant de le voir viser les pylones d'éclairage de Thonon au lieu d'Heurtebis ou ceux d'Agen plutôt que Ramé. Si Ben Arfa espère des une-deux ou des remises en une touche, il enverra vite un courrier d'excuses à Aulas. Niang supportera-t-il encore un an d'être exilé à gauche pour finir bridé à 15 buts ?

Pari Hilton

Pour l'instant, ce dont le président marseillais et les plus éminents observateurs sont le plus fiers, ce sont les arrivées défensives. La star du recrutement, c'est incontestablement Hilton : 30 ans, 5 millions d'euros, il sort d'une saison pleine avec 23 matches en défense chez le 18e, 4e plus mauvaise défense avec 52 buts encaissés (29 quand il jouait). Un patron. A côté, Gerets récupère Civelli, César et Erbati. Les deux premiers pourront conseiller au dernier des clubs où se faire prêter l'an prochain. Pendant ce temps-là, Givet prépare ses valises. Qui remarquera les replis défensifs de Cissé maintenant ?

Le mercato n'est pas encore fini. Puisque le retour de Drogba est impossible, qui sera le nouveau Zenden dans les coeurs olympiens ? Grandin lève le doigt.

La Légende JO, Foot : Le 1er Atlanta terroriste de Domenech

A l'approche des JO, Le Vestiaire revisite les plus beaux exploits du sport olympique français. Premier volet : la fabuleuse épopée de l'équipe de France espoirs aux JO 96, quart de finaliste sans Diomède.

amokachi.jpg

Raymond Domenech n'a plus sa moustache pour déflorer son palmarès déjà vierge à l'époque lorsque vient l'heure de s'envoler pour Atlanta. Son équipe de France possède de solides arguments pour remporter le titre, et pas seulement parce que Geoffroy Toyes'r'us y participe. Sa principale qualité : la faiblesse des adversaires.

La France a donc une sacrée carte à faire valoir lors de son entrée en lice contre la redoutable Australie. Son succès 2-0 attise les plus fols espoirs de Robert Pires, déjà black-listé : l'Euro, c'était en Angleterre. Virevoltant, le Messin marquera un but, son adversaire Kevin Muscat jurera qu'on en l'y reprendrait plus. La confiance est telle que Sylvain Legwinsky ouvrira le score contre l'Espagne (1-1), l'Arabie Saoudite sera ensuite balayée 2-1 sur la route des quarts de finale.

Dieng de toi

Malheureusement, le piège portugais va alors se refermer sur Domenech et ses hommes. On ne le sait pas encore, mais Raymond inaugure son premier vrai fiasco. Face à une attaque portugaise qui ne fera peur à personne pendant des années, il joue l'offensive. Pour soutenir Maurice et Pires, le sélectionneur français aligne Makélélé, Legwinsky, Dhorasoo et Dacourt. Tellement offensifs qu'ils finiront tous n°6. Certes, les Djetou, Moreau, Dieng et surtout Bonnissel, qui sera expulsé, avaient bien besoin d'un coup de main. Lot de consolation : comme l'Italie et les Pays-Bas à l'Euro 2008, le Portugal était trop fort : 0-2 contre l'Argentine en demi-finale et 0-5 contre le Brésil dans la petite finale. Florian Maurice était alors le meilleur buteur de son équipe et Antoine Sibierski n'avait pas encore pris un Buffet sur la gueule.

Des quatre équipes les plus fortes, il n'en manquera qu'une. Celle entraînée par Domenech, comme d'habitude.

Carte blanche, Thierry Roland : Un plaidoyer pour l’euthanasie

Burt, un de nos lecteurs les plus assidus, s'essaye pour la seconde fois à l'exercice de la carte blanche. Aujourd'hui, il nous conte sa passion pour un ancien stagiaire de Robert Chapatte. Donnez-nous votre avis.

Thierry Roland

La prestation de Thierry Roland lors de l'Euro 2008 aura confirmé ce que certains pensaient déjà malgré son passage sur le billard : Thierry Roland n'est pas mort.

Pilier de TF1 pendant de très nombreuses années, Thierry Roland avait fini par lasser ses plus fervents admirateurs. L'inénarrable duo avec Jean-Mimi commençait même franchement à gonfler son monde et c'est pourquoi Charles Villeneuve avait viré le moins utile des deux : Roland. Ce dernier, qui se contentait de plus en plus d'ânonner les noms des joueurs quand il ne rigolait pas pendant trois minutes à chacune de ses propres blagues, n'avait pas compris la leçon. Il lui fallait revenir, pour le meilleur et surtout pour le pire.

M6, la petite chaîne qui déconne

Flairant le bon coup, M6 engage alors le jeune homme, retraité depuis 1973. Après avoir longtemps hésité entre Thierry Adam et Bruno Rodriguez comme consultant, on finit par lui coller Leboeuf dans les pattes. Ceux qui avaient crucifié l'insupportable Franckie, cette fois sans sa femme, en sont pour leurs frais : aux côtés de Roland, il semble bon. Pourtant, sans avoir été touché par la grâce, il a fait un Euro dégueulasse, ne ratant jamais une occasion d'amuser ses admirateurs xénophobes. Là dessus, au moins, Roland fut au diapason.

Franck Lebeauf

Thierry Roland a donc repris son chemin vers la fin de vie médiatique. Il fut par exemple le seul à relever lors de la demi-finale Espagne-Russie que « le ballon roule », un des rares à cracher ouvertement sur l'arbitrage quand il faudrait soutenir ceux qui officient. Roland est impérial, M6 ne pouvait rêver mieux. Lors de la demande de Raymond à Estelle, Thierry Roland s'enflamme, on le sent heureux, ému, prêt à verser sa larmichette face à un Leboeuf médusé qui se demande s'il doit rire, pleurer ou pousser son partenaire sénile dans l'escalier.

Pendant ce temps là, Larqué nous égrene ses souvenirs d'un temps que les moins de 45 ans ne peuvent pas connaître. Et ça aussi ça fait chier.

Les questions interdites du Vestiaire : Fallait-il maintenir le PSG ?

dominiquecasagrandeetcecilesimeonereference.jpg

Paul Le Guen boucle son recrutement estival : un nouveau président pire que l'ancien, la stabilité dans un effectif qui a largement fait ses preuves. Les supporters croiraient davantage à une Bonaventure.

On n'entend plus Michel Moulin. Le présomptueux a ravalé sa fierté d'avoir sauvé le PSG. Devant l'évidence : le maintien n'a servi à rien. Le PSG aurait mieux fait de descendre pour de bon. Car rien n'a changé au club : le mercato estival ressemble en tout point à celui de la saison passée, Digard en moins puisqu'il a préféré partir pour Middlesbrough. Mister Georges s'en retourne dans sa tombe. Pauleta a attendu en vain le contrat que son club de coeur avait proposé à Everton et Souza quelques mois plus tôt. En attendant d'avoir de l'argent et un entraîneur, le PSG fait comme d'habitude, il contacte tous les joueurs de L1.

Loko(dé)motive

Le mercato semble pourtant parti sous une bonne étoile. Charles Villeneuve n'a pas attiré Thuram, qui n'avait pas le coeur à l'ouvrage. Un instant de luciditié de Makélélé devrait aussi mettre un terme à la mode du revival des retraités. Montpellier avait aussi essayé en son temps, avec des retraités beaucoup plus jeunes : l'apocal-tryptique Ouedec-Loko-Pedros. Jean-Louis Gasset attend toujours que Pedros soit rétabli. L'expérience s'était conclue sur une 20e place, Rui Pataca à la baguette pour remonter et un exploit : Loulou Nicollin avait enfin appris à épeler le mot escroc.

Le PSG n'avait déjà pas le choix l'an dernier. Il l'a de moins en moins en accumulant les saisons pourries. Son effectif doit changer intégralement. Conserver Armand, Rothen, voire Camara, Clément et Chantôme, à la rigueur. Diané aussi, mais non. De Luyindula à Ceara, le reste ne doit plus jouer. On n'en prend pas le chemin, et Rothen se rapproche chaque jour du captinanat.

La Ligue 2 n'aurait pas laissé le choix, et aurait même facilité les choses : si le joueur n'accepte pas une baisse de 50% du salaire, il est libre. Avant de se faire éjecter, Halilhodzic aurait songé à faire descendre le club juste pour virer Hugo Leal. Et il y a les retours de prêts, toujours difficiles à régler. Villeneuve proposera-t-il à TF1 de relancer Sammy Traoré et Fabrice Pancrate comme Julie Pietri ?

Michel Denisot n'a pas perdu espoir de voir la Berrichonne terminer un championnat mieux classé que le PSG. Il y croit même plus que jamais.

Euro 2008, Ingrid Betancourt, Domenech : Bilan sans gain

ingridbetancourt.jpg  

Le monde médiatique veut tellement dégager Raymond Domenech que l'on s'est souvenu que Vincent Candela est champion du monde. Et si Diomède remplaçait Lièvremont ?

Coupet. Le Vestiaire espérait qu'il se limiterait à une bourde, il n'a pas été exaucé. Seule bonne nouvelle pour la suite de sa carrière : on ne l'a vu que trois matches. Lyon n'a pas hésité à lui dire au revoir, l'Atletico et la Halle aux Vêtements hésiteraient à lui proposer un contrat.

Frey. Pensait qu'être passé devant Landreau était la revanche de sa carrière, avant d'observer Coupet contre la Hollande depuis le banc.

Mandanda. S'il n'en veut pas à Domenech, nous oui.

Sagnol. Le footing d'avant-saison contre la Roumanie l'avait déjà éreinté. Alors les fractionnés contre la Hollande, c'est plus de son âge. Il n'a pas annoncé sa retraite internationale. Qui s'en chargera ?

Thuram. Les médecins l'ont confirmé : il était temps qu'il s'arrête. A quitté l'Euro le coeur gros.

Gallas. L'ombre de lui-même. Par conséquent, indiscutable dans les 23.

Clerc. Il devait renforcer la légitimité de Sagnol. Il s'est retrouvé lâché dans l'arène.

Evra. La terrible concurrence avec Abidal à gauche aura duré un match. Un de trop. Pourtant, pas à son meilleur niveau.

Abidal. Ginola a eu la larme à l'oeil. Il pense enfin avoir trouvé son successeur : ses vingt minutes contre l'Italie auraient tapé dans l'oeil d'Houiller.

Squillaci. C'est Boum qui est rentré contre l'Italie.

Boumsong. C'est Boum qui est rentré contre l'Italie ??

Makélélé. A fait son boulot, mais on ne l'a pas senti aussi impitoyable qu'en 2006. Sûrement la peur du PSG. Ou alors il est plus vieux, il faudrait vérifier.

Lassana Diarra. L'Equipe l'a annoncé titulaire à tous les postes. Il a fini par rentrer contre la Colombie.

Vieira. Deux semaines au top. Il s'est farci Flamini, Evra, les médecins et a épargné Domenech. Nouvel adhérent des anciens combattants.

Toulalan. On n'en a vu qu'un, c'est lui. C'est bien le problème.

Nasri. Le successeur de Zidane ?

Malouda. Il n'a pas pu passer un seul bonjour à la Guyane, faute de micro.

Ribéry. Trop de liberté tue la liberté. Neuf minutes excellentes contre l'Italie.

Henry. Il a manqué de grosses occasions, mais il est le seul buteur des Bleus. Cruel s'il arrêtait là-dessus. Benzema en rêve, mais il ne lui fera peut-être pas ce plaisir.

Benzema. La nouvelle star est perfectible. Pour cela, il faudrait qu'il joue tous les matches.

Anelka. Il n'a pas manqué une seule occasion parce qu'il n'en a pas eu.

Govou. Il n'est bon que dans les naufrages. Et si c'était une malédiction ?

Gomis. Il regrette que l'Equateur ne se soit pas qualifié pour l'Euro.

Nos lecteurs voyaient la France remporter cet Euro devant les Pays-Bas et Ronaldo. C'est sans doute pour cela qu'ils ne sont que lecteurs.

Révélations Le Vestiaire: Un dernier vert pour la route

Le Vestiaire est en mesure aujourd'hui de vous révéler la stratégie que vont opérer la FFF et la DTN pour écarter Domenech.

Si le monde du football est divisé sur la reconduction ou non de domenech au poste de selectionneur, chacun s'accorde sur une chose: il faut lui donner une bonne leçon. L'idée pris quelques jours, mais elle a maintenant bien germé: il faut l'humilier comme il a humilié le football français. Si au lendemain de la catastrophe suisse, tout le monde voulait s'en débarasser, aujourd'hui la vision est différente. Ce n'est pas un entraîneur comme les autres, c'est le plus nul de tous. Pour autant, il ne faut pas sacrifier l'équipe de France. Le challenge sera simple: à la première faillite en éliminatoires, il sera dehors, à poil. Là où c'est finement joué, c'est qu'ils n'ont pas encore à assumer leur plus grosse connerie: avoir renouveler Raymond l'ingérable après 2006. Ils n'auraient pas eu à le virer, juste à ne pas signer. L'erreur étant désormais étalée au grand jour, où ils démissionnent en dégageant ex-moustache où ils attendent un nouveau fiasco et là il sera temps de perdre la mémoire. Henri Michel a essuyé les plâtres, Domenech va y passer, son destin est scéllé.

Football, Euro 2008 : Le petit suisse à 0%

arshavin22.jpg

Avant même la finale entre les deux seuls cadors à tenir leur rang, l'Euro 2008 est officiellement l'un des pires de l'Histoire. Pour les outsiders, c'est l'année ou jamais : même Fabrice David a eu sa chance, avec une chemise à carreaux.

L'Espagne a surclassé la Russie en demi-finale et Franck Leboeuf s'en étonne. Il avait fait de Yachine et des siens ses favoris pour le titre suprême. Rien de surprenant : voir la Turquie en demi-finale ne lui avait même pas arraché un sourire. Mais voilà, un Euro se gagne avec solidité et efficacité.

Kazim Kazim et co ont, il est vrai, multiplié les miracles. Non pas égaliser dix fois dans les arrêts de jeu, ça arrive. Mais faire passer Fatih Terim pour l'entraîneur du siècle, moins contester Rustü que Coupet en France, c'est fort comme un Turc. Même Lyon n'a plus peur d'affronter Galatasaray ou Fenerbahce en Ligue des Champions ; 16 Turcs sur 23 évoluent au pays, il fallait y voir un signe. C'est ce qu'avait fait Le Vestiaire, qui avait refusé d'allumer les encens russe, turc et hollandais.

Star night

Cet Euro, c'est surtout un grand charnier de stars. Cristiano Ronaldo n'avait qu'à aller en demi-finale pour s'assurer le Ballon d'or, il n'a récolté qu'un Ballack de fer. Lequel Ballack a réussi à se hisser en finale en ayant moins couru que Yohann Diniz. Gloire aussi aux Hollandais, à l'ambition tellement démesurée qu'ils ont reconnu la supériorité russe. L'Espagne serait donc la meilleure équipe de l'Histoire pour leur avoir mis 4-1 et 3-0. Ribéry, Benzema et Henry ont semé de belles promesses pour l'avenir en accrochant la redoutable Roumanie, à qui Moldovan et Hagi manquent décidément beaucoup. Pendant ce temps, Pierluigi Casiraghi se demande s'il y a déjà eu pire Italie. Lampard et Gerrard ont préféré ne pas venir, et Jermaine Defoe leur en veut éternellement. Lui aussi, il aurait pu être champion d'Europe.

Pourtant, Christian Jeanpierre est sûr d'épater Jean-Claude Dassier, en ajoutant à son CV une ligne « commentateur principal de l'Euro le plus spectaculaire de l'Histoire ». Lens aussi faisait le spectacle en L1.

Le manque de star est si criant qu'Archavine est à deux doigts de coûter quinze millions d'euros au Barça, Ballon d'or oblige. Alors même que Xavi n'a pas attendu la reprise de l'entraînement pour montrer qu'un marquage individuel lui donnait moins d'aura que Mostovoi à Strasbourg.

Bruit de Vestiaire

adserverbs.gif

Football. NIKE est aussi actif depuis le début de l’Euro que la Berrichonne sur le marché des transferts. Après ses stages Larqué du Swoosh et son Facebook sportif, le sponsor officiel du XV de France et de l’USJA Carquefou continue d’investir le ouèbe. Sa FOOTBALL TV diffuse un peu partout du contenu vidéo – dont la nouvelle campagne pub « Take it to the next level » – via un widget (colonne de droite) que vous avez pu découvrir en exclusivité sur nos pages. Si vous pouviez cliquer dessus maintenant.