Football, Ligue des Champions : Henry, le buzz l’éclaire

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Les BB Brunes et leur horrible « Dis moi Houna » sont détrônés. Le buzz de la semaine, c'est Thierry Henry. Mais Samuel Eto'o s'en fout, il lit que La Vanguardia et Le Messager.

L'Equipe, On refait le match de Sacco et Vanzetti, même Christian Jeanpierre, qui avait bien lu la presse spécialisée, comme on lui a appris. Henry a dû activer tous ses réseaux médiatiques pour faire pression sur son club. Il a même relégué au rang d'ersatz son interview quotidienne à L'Equipe, qui en a fait des caisses : Henry titulaire dans l'axe, le Barça jouerait soudainement pour lui. Et accessoirement, le Barça devenait ainsi favori pour se qualifier à Old Trafford. Le buzz n'y a rien fait : Eto'o a joué, divinement mal malgré ses stats « henryesques » en championnat, Henry est resté sur le banc avant de rentrer à gauche comme d'habitude, Barcelone est éliminé par un Man U qui avait beaucoup de marge. Du très prévisible. Sauf que ce chauvinisme de merde est une honte de plus pour le journalisme.

Délit star

Transformer ces vilains papiers de présentation en éditos eut été sage. Car le fond du problème est réel : Henry sur le banc ou à gauche est un scandale. Quand un club achète Henry, il prend un des trois meilleurs joueurs du monde actuels et le meilleur des dix dernières avec Zidane. C'est donc lui qui décide où il joue. Et s'il faut aligner les quatre fantastiques, on le fait. Si au bout de trois mois, il n'a rien montré, c’est qu’il est fini et il se fait virer au mercato. Mais depuis son arrivée en Catalogne, il est traité comme un vulgaire Giuly. Iniesta, Bojan et, donc, même Eto'o, lui sont systématiquement préférés. Pas étonnant qu'il contribue à l'explosion du vestiaire barcelonais : une star fait des caprices, et c'est pas parce qu'il est Français qu'il accepte mieux sa situation ou qu'il va rester une deuxième année à jouer à gauche.

Objectivement, pas un seul des trois n'a le talent, la carrière et le statut d'Henry pour lui passer devant d'office. Depuis que Ronaldinho a déclaré forfait pour le sport de haut niveau, un seul peut lui disputer la légitimité : Messi, qui est le big buzz justifié depuis des mois. Samuel Eto'o n'est pas une star. Il est un buteur très efficace, manque le penalty au Soudan qui coûte la Coupe du Monde 2006 au Cameroun, gagne des titres : mais ça ne suffit pas pour dépasser Henry. Et depuis sa blessure, il se fait prendre de vitesse par Rio Ferdinand. Pour garder l'axe malgré ses performances actuelles, ou dire à Bojan de dégager de l'axe quand il veut, Eto'o doit avoir un stock de vidéos d'un gang bang mêlant dirigeants et entraîneurs du Barça.

Henry est une star qui a quasiment tout gagné en club et en équipe nationale, souvent grâce à lui-même, qui est toujours au top et qui a le boulard de l'emploi. Mais il ne joue pas. Pour ne pas s'en être aperçu, Rijkaard a tué le Barça et hypothéqué ses chances contre Manchester (0 but en 2 matches). A l'époque du Real, quand Zidane ne jouait pas à sa place, il avait à coté de lui Raul, Ronaldo, Figo, Beckham. Et il jouait.

Pendant ce temps-là, la rumeur de caniveau, Newcastle, enfle. Rassurez-vous, jamais Henry n’irait dans un club aussi merdique. La preuve, quand il joue à PES avec Drogba, ils ne font jamais de Newcastle-Guingamp depuis les retraites de Shearer et Coco Michel. Ou alors c'est qu'il arrête le foot. Son statut lui interdit. Même Desailly a fini à Chelsea et Thuram à Barcelone. On se fout de la gueule du monde.

Info Le Vestiaire : Maradona à Lens

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Le journal L'Equipe, cet ancien grand quotidien, ressemble de plus en plus à un vulgaire tabloïd, il en aura d'ailleurs bientôt le format.

L'info publiée ce matin en est un exemple criant. Marseille échangerait bien Nasri contre Ben-Arfa. Annonce très crédible, évidemment, corroborée par des arguments qui disent tout et donc évidemment leur contraire. On peut s'interroger sur l'intérêt de diffuser une telle ineptie, il n'en présente en tout cas aucun d'un point de vue journalistique. Si c'est pour servir de relais au plan com de l'OM pourquoi ne pas s'en tenir à une citation, sans tartiner dix lignes pour ne rien dire et se faire mousser. On pourrait imaginer aussi qu' Aulas envisage d'échanger Ben Arfa contre Cristiano Ronaldo, ou que Jean-Michel Moulin se verrait bien avec Chevtchenko à la place de Luyindula. D'ailleurs, dernièrement a bien courru l'idée saugrenue qu'Henry quitterait le Barça pour Tottenham cet été. Et pourquoi pas le Celtic ?

Si vous voulez éviter ce genre de rumeurs, lisez plutôt Le Vestiaire qui annonçait récemment le départ certain de Perrin.

Football, Ligue 1 : Pour un immonde meilleur

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La tragicomédie entame un nouvel acte. Après avoir enterré l'un des grands-pères – le PSG – la Ligue 1 fonce vers le procès. Et il se fera à huis-clos, dans des stades désertés.

Jean-Paul Rouve ne nous a pas assez cassé les couilles, Nancy veut faire le casse du siècle. Mais cette fois, la cible, c'est la banque la moins fortunée d'Europe, la Ligue 1. C'est officiel, elle est aussi la plus ridicule. Non seulement Darcheville et Christanval n'osent même plus y évoluer, mais maintenant, les clubs préfèrent jouer leur saison devant la commission d'éthique. Aussi fameuses que les notes de frais de Simonet, les suites du Nantes-Toulouse 2006-2007 avaient fait dégueuler tous les amateurs de foot, pas seulement à cause de France 2 foot qui n'existait heureusement pas. Et à l'époque, Crosas ne jouait même pas en L1. Tout ça pour rien : Rennes et Bordeaux viennent d'être déboutés de leur appel.

O Porc tuniste

Mais aujourd'hui, Nancy réveille l'espoir de tous ses supporters : oui, l'ASNL peut être inventive et faire le spectacle. Lassés d'attendre une roulette de Biancalani, Parentin et Rousselot ont préféré concocter un chef-d'oeuvre de recours : récupérer les trois points de Bordeaux-Nancy sans même le rejouer. On retrouve là tout ce qu'il y a de plus con et de pervers chez les dirigeants actuels du foot français. Con, parce que jouer sur Tapie vert, c'est allonger la durée de vie du championnat au gré des recours. C'est demander aux spectateurs d'attendre dans la tribune jusqu'à la décision de la commission avant de fêter une victoire ou de pleurer une défaite. « Pourvu qu'on puisse faire monter des putes en attendant » doivent penser certains.

Conne mission d'éthique

C'est surtout pervers, parce que Nancy s'est glorifié les jours suivants de n'avoir pas envenimé les débats. Sans doute après avoir compris que Brison et N'Guemo ne rimaient pas avec Ligue des Champions. Mais entre temps, M. Poulat a avoué publiquement ses penchants les plus intimes : il est nul et il a tringlé Micoud. Entre temps encore, Marseille a perdu. Si bien qu'avec 21 petits points en 15 matches retour, Nancy est miraculeusement resté 3e. C'était trop tentant : pourquoi ne pas faire sauter la banque comme une vulgaire femme de Fred ? « Il y a eu tricherie, ce n'est pas comme une faute d'arbitrage. La commission pourrait juger au cas par cas », se défend Parentin. Consternant. Mieux vaut s'y faire : à force de recours, Thiriez remettra le trophée du meilleur joueur de L1 2007 à Clément Chantôme, en 2010.

Pendant ce temps-là, Aulas veut garder Fred et flippe de l'improbable retour de Bordeaux. Un grand président, la fin d'une époque. Nous reviendrons bientôt sur cette épopée, un des plus grands fiascos de l'Histoire.

Football, Ligue 1, OM : Nasri l’en-cas

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Samir Nasri a senti que Djibril Cissé était dans un grand soir contre Lille. Ambitieux, il a tout foiré pour se réserver seul les honneurs de la bronca.

Pape Diouf aura beau l'insulter tant qu'il peut, Samir Nasri est bien le meilleur joueur de l'OM. Seul problème, Nasri est aussi souvent irréprochable sur le terrain qu'Eric Gerets en Français. Du coup, l'OM est entraîné dans ses chutes. Longtemps handicapé par plusieurs blessures, une méningite et surtout les appels en profondeur de Djibril Cissé, il n'a pas retrouvé son niveau de la fin de saison dernière. Quelques buts importants, dont l'égalisation à Nancy et la frappe de la victoire à Metz, mais une constance au plus haut niveau qui rappelle Corentin Martins ou Romarin Billong.

La technique, Nasri l'a toujours. La vision de jeu aussi. Mais le boulard, c'est nouveau : depuis une fin de saison dernière en boulet de canon, il a cédé au syndrome Asloum qui a coûté à l'OM son début de saison, la Coupe de France, la Coupe UEFA et peut-être bientôt la 3e place. Quand une caméra approche, même les sourires confits de Philippe Bruet ne le perturbent plus : il fronce les sourcils pour se donner l'air d'un séducteur que ses vilains pics blonds ont longtemps empêché. Et quand la star des Link Up débarque dans le vestiaire pour mimer le corbeau avec Cissé, il commet l'erreur de rire. Les sketches de Bosso en famille sont bien loin.

Euro star en panne

Pour l'heure, Nasri n'a que 20 ans et rien n'indique que l'apogée de sa carrière sera La Corogne. Mais à l'heure où Benzema et Benarfa sont déjà au-dessus du niveau Ligue 1, Nasri doit être bon à chaque match. D'autant plus que l'équipe de France ne sera pas aussi indulgente que ses coéquipiers, même si Taiwo ne sait toujours pas ce qui différencie un bon d'un mauvais joueur. L'Euro se profile, et Samir Nasri n'a plus que quatre matches pour regagner sa place. Outre Ribéry, Malouda et probablement Govou, Nasri est en concurrence avec Benarfa pour les postes offensifs, hors attaquants. Vu que son niveau est inférieur à celui de Dalmat en ce moment, c'est pas gagné.

Il y a un an, il était partant certain pour l'Euro. Mais peut-être préfèrera-t-il  préparer sa reconversion avec Philippe Fragione cet été.

Révélations Le Vestiaire, PSG, Cayzac : De l’eau dans le vin

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Le PSG a gagné hier en CFA grâce à Yannick Boli. Une réunion de crise s'est déroulée au Camp des Loges. Dany Brillant est toujours chanteur.

Ce que tout le monde sait, c'est qu'Alain Cayzac n'est plus président du PSG. Ce que tout le monde ne sait pas, c'est qu'il n'a pas vraiment démissionné. Le Vestiaire, comme toujours très bien informé, est en mesure de vous révéler ce qu'il s'est vraiment passé hier. Le plan com, pas très maîtrisé, est dignement inspiré de la méthode Aulas.

Après un point sur l'excellent bilan de Paul Le Guen, les actionnaires du PSG ont fait le constat qui s'imposait : pour virer l'entraîneur, c'est bien trop tard. L'autre question a suivi, aussi logique qu'une titularisation de Pauleta : comment faire pour entretenir l'once d'espoir du club ?

La réponse a été évidente, cinglante et cruelle. Sébastien Bazin n'a pas eu besoin de l'expliquer longuement à son président, certainement le moins responsable de l'échec puisqu'il n'avait aucun pouvoir (ni recruter, ni virer). Et ce n'est pas lui non plus qui a colporté au sein du club et dans les médias la plus grosse connerie dite sur le PSG 2007-2008 : une équipe sans talent. Metz ou Valenciennes seraient bien heureux d'avoir Diané, Rothen, Pauleta, Luyindula et même Mendy ou Just Fontaine dans leur effectif.

Se battre contre un Moulin

En substance, Bazin a donc choisi de faire sauter le fusible Cayzac. Un choix contraint, désespéré mais pas si con. Comme il l'explique en substance : le faisceau médiatique va se déplacer sur le dirigeant légendaire et permettre aux joueurs de préparer la réception d'Auxerre, le match de la survie, dans les conditions les plus sereines possibles. Ensuite, l'opinion publique attend une décapitation, sinon le risque d'émeutes sera réel. Il faut un responsable, et virer Le Guen sera probablement plus dommageable encore. Cayzac, encore plus vieux que ses artères millénaires, a le choix. Partir à quatre pattes ou la queue entre les jambes. Ca se ressemble. Il prendra la deuxième solution, la moins cohérente bien sûr par rapport à ses déclarations récentes, y compris celles de samedi dernier.

Le désormais ex-président, qui a mangé cette saison plus que Christian Bîmes à un buffet campagnard du Fouquet's, prouve par sa sortie que son amour du PSG est aussi incommensurable que la méconnaissance du football de Colony Capital. Ancré au club depuis 1986, il est remplacé par Michel Moulin, un ancien du PSG tellement ancien qu'il n'y a jamais mis les pieds. Daniel Hechter en sent des dessous de bras.

Football, Ligue 1, Lens : Un druide qui serpe à rien

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Le grand blond a passé l'âge de mettre des joggings, même si Papin a du mal à faire ses lacets. Le Vestiaire l'avait annoncé il y a bien longtemps, c'est confirmé : Lens n'a toujours pas sorti son pied de la L2 et préfère y mettre quatre orteils supplémentaires.

Vous qui pensiez que druide, c'était préparer des potions magiques, c'est des conneries. Et Gervais Martel en a fait une belle. Car le sorcier blond multiséculaire de Lens a inventé en trois mois une nouvelle recette. Faire venir ses recrues, diriger les séances d'entraînement, s'asseoir sur le banc et laisser Papin assumer un bazar digne de Lugdunum face à la presse. Notamment ces soirs de défaites que Lens a pris l'habitude de fréquenter autant que ses supporters la saucisse-frites et 120 litres de bière dégueulasse. « Ca forge le moral du petit », doit-il assurer avec son calme antique à un Charles Martel qui ressemble de plus en plus au Louis Nicollin en phase terminale, celui de l'époque Rui Pataca, le dernier enfant battu de la Mosson. « Lens va rester en L1 ! Pourquoi en suis-je si certain ? J'ai, chaque jour, l’habitude d’allumer un cierge. » Et si le druide le bouffait son cierge ? Mais quelque part, ça marche : malgré la cervoise indigeste, Papin n'a toujours pas claqué la porte de la taverne.

Ca barde

Mais ces derniers temps, le druide s'est égaré dans sa propre forêt. Dix matches sans victoire, la courte embellie de janvier a viré à l'embolie. Sans gui (Wallemme), il a perdu son calme. « Le milieu du football a changé et celui du journalisme aussi. J'ai toujours joué dans la reconnaissance mais je vais désormais tabler sur la rancune. Si nous ne pouvons pas compter sur les journalistes, nous ne compterons donc que sur nous-mêmes.«  Jamais en mal d'innovation, il comptait donc sur les journalistes pour que Lens s'en sorte. Jamais telle potion n'avait été imaginée, même par les druides les mieux payés du championnat. Si c'est ça être druide, tout le monde peut le faire. Jules Césaire aurait dû s'en débarrasser, maintenant c'est trop tard.

Pendant ce temps-là, fidèle à nos conseils, Saint-Etienne n'a pas appelé Jacques Santini pour former l'hideuse tête bicéphale avec Roussey. Malgré le scepticisme des plus éminents spécialistes football qui leur prédisaient la relégation, Sainté est 5e et se lèche les doigts.

Exclu Le Vestiaire, Alain Perrin débarqué : Tchao pantin

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De notre envoyé spécial à Lyon,

Le divorce est prononcé. Wiltord n'a rien à voir là-dedans : le cas d'Alain Perrin vient d'être réglé.

Selon nos informations exclusives, Jean-Michel Aulas a mis son ultime argument dans la balance pour tenter de retenir son joyau Hatem Benarfa : le limogeage de Perrin, qui ne le fait plus jouer. Une décision entérinée après de nombreux échanges intervenus entre le président, Benarfa et son entourage, dont le dernier date de quelques heures seulement. Le départ de Perrin sera probablement confirmé une fois le titre joué, mais la décision est actée. Benarfa en a déjà reçu les garanties.

Le silence troublant des deux parties ces dernières semaines masquait donc bien une intense activité en coulisses : Benarfa, qui veut être considéré comme titulaire indiscutable, ce qu'il n'a jamais été jusque-là à Lyon, entretient savamment des contacts avancés avec des clubs étrangers huppés (nous vous en reparlerons prochainement). Il attendait de Lyon un signe fort en sa direction : c'est fait. JMA a compris, Benarfa allait signer ailleurs, il fallait choisir entre Perrin et lui, et vite.

Une seule con… cession

Un choix qui, s'il est dicté par l'urgence, n'était ni hasardeux, ni cornélien. Alain Perrin paye ses choix tactiques, mais pas que ceux du terrain. En effet, malgré les sous-entendus insistants de son président et de Bernard Lacombe, il a persisté et n'aura finalement cédé qu'une fois aux consignes présidentielles, en titularisant Benarfa à Manchester. Faire autrement aurait mis sa vie en danger. Mais depuis, Alain Perrin a de nouveau contesté les incursions extérieures dans « son » domaine, le sportif, par des choix volontairement osés et visibles. Comme lors des dernières semaines de son passage à l'OM, il agit seul et s'oppose par principe, quitte à se mettre le vestiaire, le staff et les dirigeants à dos. Les déclarations d'Aulas à l'issue de Lyon-Rennes étaient déjà le signe que le patron de l'OL avait atteint le point de non-retour. Jamais il n'avait été aussi intelligible et direct, malgré son démenti quotidien. Les mauvais résultats et l'éventuel retour de Bordeaux ne feront que légitimer davantage la décision de se séparer de Perrin.

Benarfa, l'exemple

Aulas ne soutenait déjà plus son entraîneur depuis longtemps. Mais les choses se sont accélérées depuis que le coach et son joueur se sont brouillés. L'altercation Benarfa – Squillaci, l'un des joueurs préférés de Perrin dans le vestiaire lyonnais, a assombri un peu plus leurs rapports. Depuis, Benarfa est sorti de l'équipe. Son entrée fabuleuse à Marseille n'a rien changé : la sanction pseudo-disciplinaire a continué contre Rennes, Benarfa était sur le banc. Et Perrin l'arrogant de se gargariser : « Ben Arfa ? A Marseille, il a fait une bonne entrée. Cela ne m’a pas surpris après son travail de la semaine. »
C'était là l'erreur de trop pour Perrin, qui ne jouit pas de la liberté qu'il souhaite et sait que ça ne changera pas. L'erreur n'était peut-être pas involontaire.

Le travail d'Aulas n'est pas fini pour autant. Que peut-il encore offrir à Benarfa pour qu'il prolonge enfin? Benzema acceptera-t-il de cotoyer son ennemi de toujours une année de plus ?  Doit-il attendre une faute grave de Perrin ou le pousser à la démission pour éviter les indemnités ? L'OM avait bien réussi.

Football, Ligue 1 : La fosse au Lyon

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Depuis l'annonce de la succession d'Henri Sannier aux commentaires du Tour de France, on n'avait pas vécu tel suspense. Lyon-Bordeaux, pour le titre, et PSG-Lens, pour le maintien : tout est ouvert.

A tout loser, tout honneur. A cinq journées du terme, Lens et le PSG sont lancés dans une course éffrenée au médiocre. Les Artésiens ont été victimes d'un hold-up de Saïfi à Lorient et les Parisiens se sont fait Talal hara-kiri contre Nice. On ne sait qui l'emportera. Entre les deux finalistes de la Coupe de la Ligue, la ressemblance est frappante. Sauf avec le méchant druide, et les Parisiens peuvent s'en estimer heureux.

Paris et Lens sont dotés d'authentiques qualités de relégués en puissance : des bourrins devant, des boulettes derrière et un mental à redonner espoir à Mauresmo. Contre Nice, seul le président Cayzac, désormais âgé de 108 ans, a vu « deux exploits niçois » ruiner les efforts parisiens. La vérité, c'est que le PSG a sorti le grand jeu : laisser le ballon à Nice, reculer et compter sur Landreau. Le Guen en a poussé sa première gueulante sur le banc de sa vie. Et Papin sa 70e : son tandem avec papy Leclercq fonctionne toujours aussi bien. Avec le druide, qui met de la cervoise dans son vin après chaque défaite, Lens possède néanmoins un atout de maître pour retarder la crise le plus longtemps possible et ainsi descendre en toute quiétude. Mais Strasbourg, qui a le calendrier le plus difficile, est aussi à 35 points. Deux exploits et les Alsaciens libéreraient une seconde place dans la charette. Pas de jaloux ?

Blanc comme un linceul

Surprise, Laurent Blanc déclare que « tout est ouvert ». Contrairement aux apparences, il ne retourne pas sa veste : il constate juste que Lyon a largement le potentiel pour perdre deux des cinq derniers matches et préfère se terrer dans l'ombre comme depuis le début du championnat. Sans Toulalan, Benarfa (qui n'est pas blessé) et avec Coupet, Lyon peut s'inquiéter. L'OL s'est appuyé uniquement sur Cris et les coup-francs de Juninho contre une équipe de Rennes qui était aussi entreprenante que Gasquet dans une boîte roumaine, avec les rares strip teaseuses que Tsonga n'avait pas déjà ramassées.

Aujourd'hui, Aulas, Juninho, Benzema, Cris et Lacombe n'ont pas tous le même avis que la femme à Fred pour redresser la barre. Mais Alain Perrin n'a pas l'art de Houiller pour satisfaire les choix de tous les entraîneurs du club, sans doute parce qu'il pense être lui-même entraîneur de l'OL. Ce groupe menace d'imploser comme l'an dernier. Une défaite à Strasbourg et l'habile Laurent Blanc osera un « c'est du 50-50 », dernière marche avant la mise en bière du champion.

Si Bordeaux termine à neuf points, au moins restera l'évidence que le championnat a été serré. Pendant ce temps-là, les supporters lensois ne comprennent pas pourquoi, quitte à rappeler un mort, on n'a pas fait revenir Bachelet.

Football, Equipe de France : Titi fait le gros minet

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Dans son interview quotidienne donnée à L'Equipe, Thierry Henry a confirmé nos propos d'hier. Il n'y a aucune inquiétude à avoir. Aussi sincère qu'une poignée de main de Wiltord à Fred, il s'épanche sur sa « perte de repères dans l'axe », et le « problème » que cela pourrait poser à l'Euro. Le procédé est habile. Henry veut faire pression sur son club pour retrouver le poste d'avant-centre, et surtout obliger Rijkaard à enfin essayer Eto'o sur le banc. Peut-on imaginer que le meilleur attaquant français ait atteint le niveau d'Alioune Touré en 6 mois ? Si Le roi (pas le séduisant sélectionneur de l'Afrique) était vraiment mal, irait-il le crier sur les toits au risque de provoquer chez Craioveanu cette euphorie frénétique et dommageable pour le corps social qui a conduit certains à une utilisation excessive de papier toilette et au décès prématuré d'écolières trop aguicheuses à leur goût. Bryan Roy et Walter Zenga n'en pensent pas moins. Si tel était le cas, plutôt que de démissionner de son poste de sélectionneur à quelques semaines de l'Euro, il préfèrera la blessure. Au moins, ça laisse du temps libre pour tirer des putes après un beach-volley bien arrosé.

Qui parie que son adjoint froncera ses épais sourcils quand David Astorga lui demandera s'il y a un problème Henry ?

Football, Equipe de France : Henry benne Barca

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Ses dix passes décisives n'y changeront rien : Thierry Henry n'est encore que l'adjoint d'Eto'o.

Les journées se suivent mais pas les passes. Par respect pour le pauvre Abidal, il ne se plaint pas : même s'il fout rien, il est titulaire en ce moment. Positionné dans le couloir gauche, le système de jeu barcelonais l'attire autant que les frères Polikeviciute. A Schalke, lors du match aller des 1/4 de finale de Ligue des Champions, Henry était toujours tout seul dans son coin. Le but est venu de son côté, sur un de ses rares ballons. Pourtant, ses partenaires l'ont comme d'habitude systématiquement ignoré, avec un vice que Rebecca de Mornay n'aurait pas renié dans « La main sur le berceau ». Et quand Messi est là, c'est pire, pas qu'à cause de sa coiffure.

Henry cantonné

Mercredi, lors du match retour, il a moins animé son côté gauche qu'Olivier Quint en rééducation à Saint-Jean de Monts. Pourtant, on a plus cherché Henry : la défense a sauté le milieu telle la femme à Chamou à l'orée du mois de juin. Des ballons de la tête, il en raffole. Du coup, il a été aussi à l'aise qu'un roux dans un meeting du Ku Klux Klan. Très nerveux, il a failli empaler Tata Germaine Jones, qui est un homme. Il a fini le match en jouant essentiellement vers l'arrière. François Clerc va continuer à croire que le haut niveau, c'est centrer pour Coupet. Henry ne s'amuse pas, Henry ne cherche pas à combiner. Henry veut jouer dans l'axe, alors il boude. Il défend le minimum, reste hors-jeu pour faire chier Xavi et Iniesta et n'applaudit même plus les tentatives avortées de passes d'Eto'o. Ses appels en profondeur sont aussi nombreux que les membres du fan club de François Masson. Dans ce désert, il s'économise au moins pour l'équipe de France.

Alors que Daniel Moreira n'a toujours pas marqué en Ligue 1, ils étaient près d'un millier de divorcés à soutenir Thierry Henry samedi dernier, pour l'appuyer dans sa tentative de diversion. Il pourrait même être pris en flagrant délit de levrette sur la femme du chef qu'il resterait l'entraîneur des Bleus.

Football, Ligue 1, OM-Lyon : Plus bel l’habit

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OM-Lyon, c'est chaque saison le choc qui fait regretter que Marseille ait été nul trop longtemps pour jouer le titre. Mais contrairement aux débordements de François Clerc, il y a quelques surprises à guetter.

Un OM d'honneur

Marseille, à la différence de Lyon, a encore quelque chose à jouer. Une place en Ligue des Champions, qui met une pression croissante sur eux. Comme ils n'ont pas les épaulettes de Doucouré et qu'ils aiment plus les matches à pression que ceux à gérer, ils vont rentrer dans la gueule des Lyonnais comme si c'était Julien Lorcy en face. Bon, Lyon c'est pas Bobo, mais ça devrait donner un bon match de foot. Et puis, sur sa valeur technique et physique, Marseille est la seule équipe du championnat avec Bordeaux à pouvoir battre Lyon à la régulière. A condition qu'Akalé centre du bon côté des buts.

Djibrill Crissé ?

Son niveau est aussi perfectible que le bulletin de notes de Ronald Pognon. La performance de Djibrill Cissé contre une bonne défense sera intéressante. Montrera-t-il son vrai visage face à Lyon : une technique précaire et un sens collectif loin d'être aussi aiguisé que les crampons de Deysperoux contre Maradona, mais un mental en acier et un physique hors normes. Ce soir, et surtout ce soir, il aura besoin de ses partenaires pour briller, même s'il n'oubliera évidemment pas de les ignorer. S'il doit se débrouiller seul, c'est Boumsong qui finira par lui montrer comment faire des ailes de pigeon. Et là, même Fauvergue serait un concurrent sérieux pour être le 5e attaquant à l'Euro.

Benarfa bulleux

Chaque semaine, Hatem Benarfa a de moins en moins de chances de débuter. Ses chances de rester à Lyon suivent la même tendance. Salif Keita lui est clairement préféré en ce moment, ce qui est une sanction bien pire qu'un rapport d'Eric Poulat. Qu'il soit moins performant, peut-être. Que Perrin lui reproche son comportement défensif, passe encore. Mais, alors que Lyon est champion, qu'Aulas veut construire une grande équipe pour la Ligue des Champions à l'avenir, Lyon pourra-t-il supporter l'absence du meilleur gaucher de L1 aussi longtemps que l'escroquerie Coupet ?

Faux duel, sans Raï

Voilà qui nous amène à l'autre point. Non, le duel Coupet-Mandanda de ce soir ne changera rien au gardien titulaire à l'Euro. Sauf si Taiwo a un coup-franc indirect dans la surface et qu'il expédie le ballon en visant l'endroit favori de la femme de Fred. Mandanda peut juste accumuler plus de preuves irréfutables de son talent pour faire tomber Landru.

Pour autant, le match de ce soir ne règlera pas tout. Alain Perrin ne connaît pas plus ses indemnités de départ que Samir Nasri le nom des clubs qui s'intéressent à lui. Et s'il n'y en avait pas, ni pour l'un, ni pour l'autre ?

La légende : Jean-Louis Garcia et les gants de vieux lourd

Avant d’être un bien mauvais entraîneur à Angers, Lens ou Chateauroux, Jean-Louis Garcia était un bien mauvais gardien de buts.

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Mickaël Landreau n’avait que 15 ans. Il a donc fallu demander au sergent Garcia de reprendre du service. Ce fut un charnier.

28 février 1995, cette date restera unique dans l’histoire du FC Nantes. Elle ruine la plus belle chance du club de gagner une coupe d’Europe. Alors que la bande à Suaudeau survole le championnat et le Lyon de Jean-Luc Sassus, rien ne semble pouvoir contrarier les ambitions européennes du FCNA. La blessure de David Marraud, qui semblait être une bonne nouvelle, va en être une très mauvaise.

 Il ne reste que Loussouarn depuis que Casagrande s’est fait serrer la main par les crampons de Weah. Et ce qui devait arriver, arrive au plus mauvais moment. Christian Karembeu, déjà partant pour tamponner les blondes, démolit Loussouarn à l’entraînement. A quelques heures du départ pour Leverkusen, plus de gardien. Et Jean-Louis Garcia, occupé à ranger les ballons, fouille dans son portefeuille pour en sortir une licence de footballeur, neuve depuis l’occupation et donc un peu jaunie. Ce sera lui sur la pelouse du Ulrich Haberland Stadion.

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Kirsten deutsch

Le football est fait de belles histoires. Mais aussi de très vilaines, comme cette frappe de 35 mètres de Lehnhoff dès la 9e minute, aussi dangereuse qu’un penalty de Mahé. Les réflexes de retraité n’étant plus ce qu’ils étaient, le ballon passa entre les mains du portier (entendez groom) de la Jonelière. Ulf Kirsten se chargea de maintenir sa confiance à flot en doublant la mise dix minutes plus tard. La soirée de merde s’adoucit quand Ouedec ramène Nantes à 2-1. Qu’on se rassure c’était sur un penalty en début de 2e mi-temps.

Bien sûr, Pedros se fit expulser, mais pour une fois Ferri avait pris les devants. La magie opéra encore avec trois buts dans le dernier quart d’heure. 5-1, Samson Siasia mettra tout son talent dans la balance au retour (0-0). Voilà qui méritait une tournée d’adieux : le public de la Beaujoire pourra découvrir Jean-Louis Garcia le week-end suivant contre Nice, avec une victoire au bout, mais un but de Mohamed Chaouch, encaissé dès la 5e minute. Un adieu d’artiste.

Football, Equipe de France : Old trop forts

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Les Bleus d'hier, poussifs, ne ressembleront que peu à ceux de l'Euro. En attendant, quelques questions demeuraient : Trezeguet toucherait-t-il plus de dix ballons ? Cissé réussirait-il un contrôle ? Thuram sait-il encore courir ?

Et si la black list de Domenech n'était qu'un leurre ? David Trezeguet n'a pas besoin de toucher cinq ballons pour marquer, tout le monde le sait. Mais quand il n'en touche aucun dans le camp adverse, face au but, c'est plus compliqué. Pour avoir un peu le ballon, il aurait fallu qu'il aille tacler Thuram. Un peu comme Bruno Rodriguez et le tact, Anelka l'a systématiquement oublié. En rentrant en fin de match, Cissé s'est créé une occasion, devançant le bilan du Turinois. Au final, il semble être aussi à l'aise dans cette équipe que Joël Muller (photo) dans un bal costumé. Trezeguet ferait presque mieux de prendre sa retraite bleue avant que Domenech ne lui préfère le Marseillais pour l'Euro. On ne veut pas y croire.

Cadre sup

En première mi-temps, contre la vraie Angleterre (c'est-à-dire sans Lescott et Bentley), la France n'a pas montré grand-chose collectivement. Mais elle s'est appuyée, comme d'habitude, sur ses cadres : Gallas, Makélélé, Anelka, Ribéry. Makélélé a même osé quelques dribbles, ce que seul le troisième âge de la Beaujoire peut se rappeler. Thuram, malgré deux ou trois bourdes, a été solide. Clerc, malgré deux ou trois bonnes passes, a été fétide. Enfin, ce match a confirmé que Vieira est indispensable. Toulalan est une meilleure doublure de Makélélé : il court, il harcèle, mais il ne frappe pas et a moins de relation avec les attaquants que la femme de Fred. Flamini a ce profil, mais la règle de Domenech semble le programmer pour l'après-Euro. Dommage.

Sinon, Grégory Coupet n'a pas eu de travail, il sera donc titulaire à l'Euro. Bonne nouvelle pour lui. Et pour les Bleus ?

Football, Equipe de France : Butter flag

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Avec une liste de blessés aussi longue que les contrôles de Cissé, l'équipe de France jouera pour du butter contre les Anglais. Wagneau Eloi aurait reçu une préconvocation.

Vieira, Benzema, Henry, s'il s'agissait d'un vrai match, ce serait une série noire. Vieira ne dirait pas qu'il serait trop juste, Henry n'aurait pas de contracture lombaire musculaire, la seule blessure que Ronaldo n'a jamais eue. Bizarrement, ces trois blessures arrangent presque tout le monde : Vieira est en phase de reprise, Henry a joué il y a trois jours et avec le même dos que Sim, rejouer aurait été imprudent. Et Benzema, lui, joue trop, puisque Perrin fait la gueule à Benarfa, coupable d'avoir appris un mot à Squilacci. Le sélectionneur, ravi de l'aubaine, en a profité pour adjoindre au jardinier Rami les services de Rémy, arroseur en chef du stade Bollaert.

Le lièvre et le tort tue

Même s'il était inquiet, Domenech ne le dirait pas. Mais il n'a aucune raison de l'être. Vieira, qui est déjà champion avec l'Inter, ne va pas prendre plus de risques qu'un Makélélé. Ils gèrent leur calendrier comme Aulas celui de la Ligue 1. Sauf blessure grave de dernière minute, les tauliers bleus (à ne pas confondre avec les taulards bleus tient à préciser Péricard) seront dans leur meilleure forme en juin. Rien ne sert de faire une grande saison sans blessure si on arrive aussi essoufflé que la femme de Fred un soir de titre. L'avant Corée a averti les anciens : mieux vaut se reposer pour ne pas se faire prendre de vitesse par Marc Wilmots à deux semaines d'une compétition internationale. Benzema était en train de le faire, mais Zoumana Camara a chanté la Marseillaise sur la cheville du Lyonnais au bon moment. Vibrant.

On pourrait donc voir Trezeguet – Anelka en pointe. Dire que ce ne serait que justice vu la saison du Turinois est aussi con que vrai. Domenech s'en fout. Espérons qu'il ait déjà rêvé de la finale : mené 1-0, Benzema, Henry et Anelka sont out, il se retourne sur son banc. Là, il croise le regard de Djibril Cissé, Saha s'est mué en Pascal Nouma, Bodmer en Maurice, Malouda en Ouedec. « On fait quoi ? » susurre-t-il à Michel Hidalgo.

Football, Equipe de France : Losc in translation

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Quelques inconnus font leur apparition dans le groupe France. Comme Jurietti, ils ont encore moins de chances que Trezeguet d'aller à l'Euro.

Lille a longtemps pesté de n'avoir aucun joueur sélectionné malgré ses bons parcours en Ligue 1. Leur première vilaine saison depuis 2003 leur apporte faste et consécration. Deux anciens sont appelés. D'abord Bodmer. Il était temps pour ce Chad Michael Murray (photo) du football : en partant de Lille, il a fait banquette et appris à faire des phrases. C'était sûrement la clé. Ensuite, Matthieu Delpierre. Si ses amis ne l'ont jamais surnommé Delpierrot, il y a bien une raison. Mais il joue défenseur, a participé au titre de Stuttgart l'an passé et était blessé lors du catastrophique début de saison du club allemand. Le bénéfice du doute lui offre le survêtement Adidas, mais il n'aura sans doute pas droit au Nike. « Petit veinard », doit penser Pascal Cygan avec son short Kipsta de l'époque Halilhodzic.

Rami Jacob

Et puis il y a la patte Domenech. On se rapproche de l'Euro, il veut brouiller les pistes, il fallait s'y attendre. Restait à savoir qui. Une fois le nom dévoilé, tout le monde se demande encore qui. Avec 15 matches de Ligue 1 cette saison, le futur international a moins d'expérience que le très mauvais Younes Kaboul, qui avait réussi à offrir un but à Oliech, ou Hassan Yebda. Nonobstant l'heureuse jurisprudence de l'escroquerie Higuain, l'habile Rami, ancien cuisinier tourangeau, a fait le pari de faire jouer son hésitation à rejoindre le Maroc pour aller en équipe de France. Pas plus con qu'un autre, Bernard Mendy hésiterait à demander la nationalité finlandaise pour y revenir. A part ça, l'ancien Havrais Florent Cinéma Mongol remplace Louis Saha. Le Tallec pourrait être jaloux s'il jouait encore au foot. Valbuena, qui n'a rien du nouveau Ribéry puisqu'il ne pourra pas lui piquer sa place, rejoint fort justement le groupe France.

Le groupe France s'élargit avec les A', ce qui n'a aucune signification pour l'Euro. En revanche, certains tests en auraient : Mexes en défense centrale pour préparer la sortie de Thuram, Flamini enfin au milieu, Mandanda avec les grands. Et Landreau, en A ou D' ?

Football, UEFA : Om culpa

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En attendant que vous ayez choisi la sanction appropriée pour notre ancien journaliste, nous publions aujourd'hui sa lettre de démission. Aura-t-il droit à des indemnités ?

Marseille a démontré qu'un club plus fort pouvait aussi perdre. La remarque vaut pour Lyon comme pour les tennismen français. En dominant outrageusement le match aller, l'OM a laissé un espoir aux Russes, tout le monde l'a dit. Les Marseillais étaient prévenus, et Le Vestiaire avait écrit que mis à part le Bayern, rien ne pourrait concurrencer l'OM en UEFA. Il est incontestable que Marseille était plus fort, comme le Milan AC de Maldini contre le Bordeaux de Tholot. Mais Cissé ayant une part de Fred en lui, inscrire un but était trop demander à ce stade de la compétition. Et ne pas faire de faute pour espérer égaliser aussi, en fin de match. Nous avions écrit que Marseille ne serait pas inquiété s'il continuait sur son rythme. Nous ne pensions pas que l'efficacité de l'OM chuterait à ce point. Après tout, le sport est fait d'inattendu : Medvedev a bien atteint la finale de Roland-Garros en caleçon.

Football, Ligue 1 : Le Lyon et le rat

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Bordeaux, qui a gagné de multiples matches à l'extérieur, a découvert l'accueil lyonnais : un jeu agressif, puissant, efficace, malhonnête. Le niveau Ligue des Champions, celui que Manchester n'a pas vu.

Quinze premières minutes en enfer : contrairement aux promesses du PSG, plusieurs fois cette saison, Lyon l'a fait. En misant sur une opposition physique, avec de nombreux duels, Lyon savait que son expérience de Ligue des Champions prévaudrait. Ce qu'il savait moins, c'est que Réveillère y prendrait goût jusqu'à devenir meilleur que Jurietti en coupant la jambe de Wendel. Le meilleur joueur bordelais a eu droit à un traitement de chocs toute la rencontre. Jusqu'à le rendre indisponible peut-être plusieurs semaines. Du grand art, aussi précis que la communication d'Aulas. Lyon est une grande équipe, c'est certain, car les grandes équipes savent truquer et fausser le championnat pour le gagner.

Coupet décalé

Car Lyon, sans contester les évidentes qualités individuelles de son onze type – disons dix, car il y avait Keita – a gagné ce match au métier et à l'anti-jeu. Un match à plus de quarante fautes, ça rappelle les Marseille-PSG des années 90-93. Bordeaux a succombé, incapable de garder la possession en débuts de mi-temps et de tricher autant que son adversaire. Heureusement que le vilain Kader contrôlait la plupart de ses ballons en touche. Et pourtant, en dehors de ces périodes « chaudes » où la femme de Fred vibrait devant son poste de télévision, Bordeaux a vraiment inquiété Lyon. Même s'il a été aussi tonique que David Douillet sur le coup-franc de Wendel, Coupet a sorti deux ballons de but. Avec un Ramé moins décisif, l'absence de Planus et un Henrique rappelant étrangement Cleber Anderson, Bordeaux n'a pu rivaliser. Alou Diarra a pourtant frôlé le 3-3. Si Lyon n'avait pas tué Wendel, on ne saura jamais ce qui aurait pu advenir, comme pour la carrière de Jérôme Leroy s'il était sociable.

Lyon possède un meilleur effectif que Bordeaux. Mais le dauphin peut encore croire au titre, si et seulement si sa régularité est aussi bien entretenue qu'un enfant illégitime de champion du monde.

Football, Ligue 1, PSG : Le camp déluge

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Le PSG a confirmé que son mois de janvier était bien l'accident de sa saison. Paris fait partie des trois moins bonnes équipes du championnat.

Et si, malgré sa boucle d'oreille, Rothen était vraiment le leader du PSG ? Absent à Rennes, il a pu assister au naufrage des siens. Pas une occasion digne de ce nom en 90 minutes. Deux Brésiliens ectoplasmiques comparés à Thomert, le Rennais le plus mauvais du match. Un but contre son camp du capitaine des moins de 18 ans. Un Landreau impérial jusqu'à la fin de l'échauffement. Et Le Guen sur le banc qui affiche la sérénité de l'entraîneur sûr de sa défaite, aussi impuissant qu'un Papin sans son chaperon rougeaud. Comme aux plus beaux jours de Courbis à Lens, les supporters sont partis avant la fin du match.

La tour est fêlée

La chute du PSG suit le feu à la nantaise. Après un sauvetage miraculeux, l'équipe a été appauvrie comme Reynald Pedros. Clément, harassé de jouer chaque semaine à SOS Chantôme, se met à perdre des ballons avec la dexterité d'un Bernard Mendy. Diané a fini sa saison fin janvier. Pauleta court moins vite que les frères Da Rocha réunis.

Du coup, Paris n'a plus qu'un point d'avance sur Sochaux, le 18e. Une équipe bien meilleure, plus technique, plus collective, moins dépressive qu'Alain Cayzaco. Et Paris s'y déplacera pour la dernière journée. La joie de François Calderaro semble bien loin. Une descente en L2 ne serait pas un drame pour le PSG. Elle signifierait sans doute juste la fin du club, reléguant la Coupe des Coupes 96 à un souvenir aussi impalpable que le vrai niveau de Pegguy Luyindula. Mais après tout, n'est-ce pas le réel souhait de son propriétaire qui n'a jamais montré d'ambition particulière pour la branche football du PSG. Investir et rentabiliser, mais surement pas pour s'éterniser avec le PSG historique.  Le Guen a-t-il reçu la mission d'enterrer l'équipe parisienne pour pouvoir tranquillement la transformer en objet autrement plus lucratif ?

En attendant le verdict, à chaque défaite Paul Le Guen blanchit un peu plus. Jusqu'à ressembler à Joël Muller ?

Football, Ligue des Champions : OL done, but…

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Lyon a montré qu'il avait largement les qualités pour passer. Et surtout les défauts pour se faire éliminer quand même. Le Vestiaire ne voulait pas dire la vérité, mais une fois de plus, il savait et ne s'est pas trompé. Hélas.

Le sport français a encore frappé. Dans la panoplie des occasions manquées, des matches à regrets, Lyon vient de se faire une place de choix, à côté de la demi-finale Nantes-Juventus, 96 mais pas de la finale de Clément contre Agassi. Comme prévu, Lyon n'a pas pris de taule et n'a encaissé que deux buts en deux matches. Ce qui l'était moins, eu égard à leurs possibilités, c'est que les Lyonnais n'en ont marqué qu'un.

Car Lyon avait largement les moyens de passer hier soir à Old Trafford. Pendant aussi longtemps que la carrière de Moussilou à l'OM, Lyon a donné le sentiment de ne pas attaquer un Manchester très prenable. Sauf durant deux ou trois périodes de cinq minutes où l'OL a joué haut, a gardé le ballon. Et mis Manchester en danger. Il n'y a malheureusement pas eu assez d'occasions, comme sur cette bonne récupération de Clerc, qui a superbement centré pour les remplaçants sur la touche opposée. Il a manqué l'esprit tueur de Glasgow, ce regard séducteur que Patrick Blondeau avait devant chaque mollet sans protège-tibia.

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I'm a Fred 

Entre temps, Manchester a réussi à exploiter l'une des rares erreurs de la défense de Lyon. Grosso, planté comme un Pioline en finale, et Ronaldo, qui réussit son seul geste du match. Les grands joueurs, même mauvais, sont toujours là. Les joueurs qui puent aussi, pour polluer le jeu en entrant, comme Keita, qui a touché le poteau sur une offrande de Benzema et perdu autant de ballons que Babacar Gueye derrière Saint-Symphorien. Ou Fred, qui a cherché la faute en en faisant. Il y avait une différence de qualité chez les remplaçants, sans aucun doute. La qualification s'est jouée sur des détails, et celui-là était le principal.

Lyon pourra toujours se rassurer en se disant qu'avec l'expérience acquise, notamment par les plus jeunes, Ben Arfa, Benzema ou Toulalan, l'an prochain ça ira mieux. Ce serait une belle connerie, à la française.

Football, Ligue des Champions : Gare à l’impair, hein !

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Lyon a une grande chance à saisir contre Manchester. A condition de jouer sur ses qualités techniques et d'éviter les erreurs dramatiques, comme faire débuter Fred.

L'OL joue ce soir le match le plus important de son histoire, comme l'an passé contre la Roma et il y a deux ans à Milan. Sans mésestimer le potentiel des Anglais et malgré l'absence de Sylvestre, les Lyonnais ont leur chance. Parce que l'OL n'est pas le PSG, il n'a pas à choisir entre défendre et attaquer. Lyon peut gagner, mais seulement s'il ouvre le score. Dès lors, un choix à faire : doit-on attendre la 75e minute pour sortir, au prix d'un improbable 0-0, ou attaquer d'entrée ? Lyon a subi bêtement une seule fois, à Barcelone. Ils ont récolté une valise qui a failli servir à Perrin.

Claude Puel, avec la circonstance atténuante d'avoir alors eu Odemwingie comme « buteur », a payé pour apprendre que ne pas saisir sa chance à Manchester est criminel. Denis Balbir s'égosille déjà dans ses rêves en imaginant l'enfer qui attend les Lyonnais à Old Trafford dans les trente premières minutes. Le légende, la même qui fait encore de Pauleta une terreur des surfaces, veut que la première demi-heure ne doit être passée qu'à défendre, en priant pour tenir le 0-0. Bizarre : Lyon, l'an passé, n'avait presque pas vu le ballon à domicile contre la Roma et encaissé deux buts en première mi-temps.

Compo dans l'oeil

Lyon doit donc tenir le ballon pour gêner Manchester. Attaquer pour l'inquiéter et surtout, pour marquer. Sur la foi du match aller, ils sont capables des deux. Ce qui exclut Fred : le Brésilien a déjà marqué de son empreinte deux éliminations lyonnaises en Ligue des Champions. A Milan, il perd un ballon brulant sur l'ouverture du score d'Inzaghi avant de vendanger toutes les occasions qu'il peut. Contre la Roma, il garde sa concentration en pétant le nez de Chivu. Sans oublier qu'il y a deux semaines, l'ancien esthète de Cruzeiro a délivré une partition technique proche du défenseur uruguayen type, rendant systématiquement le ballon aux Mancuniens par des contrôles aussi limites que ses fautes.

La composition d'équipe de Perrin ressemblera à son baccalauréat d'entraîneur. Le bac blanc, à coups de 4-4-2 en début de saison, n'avait rassuré personne. Pour Cris et Benarfa, l'entraîneur a des antisèches. Ils joueront demain, sinon Perrin aura de grands soucis. L'adjoint d'Aulas et de Lacombe, vues les difficultés de l'infâme Wes Marron contre Govou il y a deux semaines, a l'interdiction de ne pas lui opposer Benarfa. Et Squilacci a bien mérité d'arrêter les antidépresseurs : jouer avec Cris est autrement moins stressant que le Clebar d'Anderson et Boumsong.

Lyon s'est jaugé à son adversaire uniquement lors du match aller. L'OL avait soutenu la comparaison. Rien ne dit qu'il la soutiendra au retour car Manchester reste plus fort. Mais comme on croit aux miracles, on ne vous dira pas la vérité.