Football, Ligue 1 : Bordeaux a de la bouteille

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Depuis le Bordeaux-OM de 99 et le retourné de Laslandes, Chaban-Delmas n'avait pas connu tel état de grâce. Le spectre de Ricardo n'avait une place que pour Bordeaux-Lille.

D'accord, Mickaël Landreau préfère ne plus plonger pour éviter les boulettes. D'accord, Paul Le Guen n'avait pour solution que de faire rentrer Linda De Souza pour revenir. Mais quand même : Bordeaux a été très fort hier soir. Grâce à un homme, surtout. Non pas Wendel, il est vrai sur un nuage qui l'a transformé en Basile Boli l'espace d'un instant, et qui a marqué en un match plus de buts que Pierre-Alain Frau cette saison. C'est Fernando, la véritable star de cette équipe. Quand il est là, même Micoud se met à faire des passes décisives. Jurietti ne met plus de baffes. Son retour a changé le visage de Bordeaux, soulagé d'un poids comme le public quand Bakayoko est remplacé.

L'équipe du dimanche

Bordeaux a démontré tout ce qui le séparait d'un PSG qui n'a pensé qu'à défendre même à 0-3, à la faveur d'un autisme tactique digne d'être décrypté chez Delarue. Bordeaux est l'équipe de demain, spectaculaire, celle qui aura les faveurs de la télévision si elle ne change ni d'effectif ni d'entraîneur. Deux qualités de haut niveau ont éclaté hier comme une arcade d'Asloum. La capacité à presser haut son adversaire pour l'étouffer. Et les changements de rythme, qui ont fait succomber Paris aussi vite que la femme à Chamou. Sauf carnage de Jurietti et Jemmali à l'entraînement, les Girondins ont assuré leur place en Ligue des Champions. Le Lyon-Bordeaux de la semaine prochaine s'annonce aussi indécis qu'un Mutis-Ascione.

Football, Ligue 1 : Point trop Landreau

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Le gardien du PSG traverse le pire moment de sa carrière depuis un but de Libbra à la 92e minute du Nantes-Marseille 97. Sans être plus mauvais ni meilleur que d'habitude.

Mickaël Landreau n'a pas le niveau international. La France du foot feint d'être horrifiée des déboires actuels du gardien parisien pour mieux encenser les Mandanda et Lloris. La même qui préférait Guivarc'h à Dugarry. Mais les limites du gardien bis des Bleus ne sont pas un scoop. Jeu aérien, fébrilité récurrente, le natif d'Arthon cisèle quelques merdes fameuses régulièrement depuis le début de sa carrière. Comme sa magnifique sortie aux 40m au-devant de Diouf (Lens) en 2000 ou le lob de Thierry Moreau (Toulouse) en 1998. En deux matches, à Marseille puis contre Monaco, il a eu le bon goût de tout mettre sur le tapis, comme Loko dans un panier à salade. Il était venu à Paris pour se mettre en difficulté et prouver qu'il serait le futur gardien de l'équipe de France : sa tactique est aussi payante qu'une attaque de Chavanel ou une montée au filet de Golmard.

Allons-y Alonzo à la foire au pipeau

Sous les feux de la concurrence la plus rude et des critiques les plus virulentes de sa carrière, Landreau tangue. Même le récurrent consensus pro-Alonzo est de retour. Même s'il n'a pas plus de qualités que Landreau, tout le monde préfère encore le voir jouer que commenter un Rosenborg-Fiorentina sur Direct 8 avec Jezequiel, faire des sketches avec Guillard aux Oscars du foot ou se faire vanner par Paganelli.

Des sorties ratées, Landru en a commises, même Franck Sylvestre en a profité. A chaque fois, il réclame des hors-jeux pour masquer ses non sorties, devant des arbitres un brin amusés. Des arrêts foireux, il en a montrés aussi. Il a même fait perdre une coupe de la Ligue à Nantes sans regretter sa panenka, ce qu'Olmeta n'avait pas osé. Mais sa précoce arrivée chez les Bleuets et son histoire d'amour avec Domenech l'ont protégé en équipe nationale. Sans oublier que la France n'a pas sorti de très bon gardien depuis 10 ans. Une même absence de concurrence qui avait permis à l'improbable Gilles Rousset de jouer et d'en prendre deux contre l'Angleterre. Aujourd'hui, Pelé, Lloris et Mandanda sont plus complets qu'il ne le sera jamais. Et Willy Grondin ?

Football, Ligue des Champions : Le rougissement du Lyon

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Le bon coup a couru quatre-vingt cinq minutes, soit le temps de jeu cumulé de Fred depuis le début de saison. Sans doute encore un petit peu trop.

Lyon, comme Le Vestiaire l'avait prévu, n’a pas pris de rouste contre Manchester. Le match du Mans n’avait aucune signification, et ce n’est pas faute de répéter que l’inquiétude de Jean-Michel Aulas est une vérité aussi crédible que Zidane sur un plateau télé.

En fait, la victoire 1-0, qui aurait plus tenu de la réussite que de l’exploit eu égard aux qualités assez égales des deux équipes-type, a été proche. Lyon a eu de bonnes périodes, quand il a fait le jeu. En reculant, il a concédé des occasions et justifié que l’attente du 0-0 à dix joueurs devant Coupet aurait été aussi efficace que Jean-Claude Darcheville. Benzema a encore marqué un but que les genoux de Ronaldo saluent de l’au-delà, seul Le Vestiaire, qui n'a cessé de souligner ses qualités supérieures dès le début de saison, n'est pas surpris d'un tel niveau. Et ce n'est pas fini.

Le 1-0 si précieux n’a été contesté que par les remplaçants. Benarfa, bien meilleur titulaire que remplaçant, n’a pas aussi bien défendu que d’habitude et surtout que François Clerc. Par contre en attaque, en dix minutes, Ben Arfa a plus inquiété Manchester que François Clerc dans toute sa carrière, seul Perrin oserait le contester.

Freddy Croqueur, les griffes de la nullité

C’est surtout Fred qui, avec la majesté d’un serial-killer dans une maternelle, a plombé l’ambiance. Une rentrée ponctuée de fautes qui rendent le ballon à des Mancuniens au plus mal à dix minutes de la fin. Ensuite, des retours défensifs aussi passifs que le compte en banque de Bernard Pardo. Et pour finir, il remet la balle à Tevez qui égalise. Fabuleux, on frôle le niveau de Bruno Rodriguez au PSG.

Quoi qu'en dise la presse, l'issue n'est absolument pas une mauvaise opération pour Lyon, par contre c'en est une pour Manchester qui se devait, au regard de son statut, d'enterrer son adversaire dès le premier match, a fortiori face une équipe dite si faible. Autant pour l'un que pour l'autre tout reste donc à faire. Il faudra marquer à Old Trafford, et ça c'était déjà pas un scoop avant le match, sauf pour L'Equipe et Gilardi.

Football : Ana Paula Oliveira reprend du sévice

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La délicieuse arbitre brésilienne Ana Paula Oliveira a retrouvé les pelouses du championnat, huit mois après avoir montré la sienne dans un magazine masculin de charme.

Sa suspension avait ému plusieurs milliers de nos lecteurs. La voilà de retour. Ana Paula Oliveira a remis ce mois-ci un sifflet à la bouche lors du match de deuxième division brésilienne entre Sao José et Taquaritinga (1-1).

Elle avait été suspendue 245 jours par sa Fédé pour avoir posé nue dans Playboy, dont elle voulait seulement doper les ventes. Emue, la rédaction du Vestiaire avait alors lancé un appel international à sa réhabilitation. La Fédération brésilienne nous avait fait savoir que sa décision était irrémédiable, plusieurs erreurs d’arbitrage venant s’ajouter au casier de la belle.

Ana Paula Oliveira s’est dite « très très heureuse » d'avoir troqué ses bas résilles pour une paire de chaussettes noires, moins glamour (photo). « C’était comme arbitrer une finale pour moi. Vous ne pouvez pas savoir à quel point je suis heureuse. » La couronne de Miss Le Vestiaire 2008 abandonnée à Céline Géraud n'est plus qu'un mauvais souvenir.

Instant Le Vestiaire : Le couac de Ronalbiniou

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Second volet de ces instants où une carrière bascule vers le néant, avec Ronaldinho, qui nous a confirmé ce week-end qu'il était bien fini.

1er juillet 2006, la France rencontre le Brésil pour un quart de finale présumé facile pour la grande édentée de Boulogne. Le Brésil, pas plus mauvais qu'en 2002, va s'imposer, c'est sûr, contre une équipe de France qui se mordra les doigts, c'est sûr, d'avoir fini 2e de son groupe derrière la Suisse. Ronaldinho est là, menace prioritaire pour les adversaires. Mais jusque-là, il divertit plus la foule à l'échauffement et avec ses dents qu'en match. Après une saison de folie, star du Barcelone champion d'Europe, il n'a pas la même influence sur la Seleçao. A côté de son jeune coéquipier Robinhole, il paraît aussi en jambes que Doucouré en 2008. 90 minutes (et un coup-franc) plus tard, il rentre dans l'Histoire des grands échecs aux côtés du come back de Maradona en 1994. La Terre entière médiatique annonçait la retraite de Zidane, et le préretraité l'a poussé le premier dans les escaliers.

Amara Samba

Depuis, Ronaldinho n'a jamais retrouvé son niveau. Et, comme la carrière de Reynald Pedros, c'est de pire en pire. Aujourd'hui, Bronnie n'a plus rien d'une pépite. Il se fait même dévorer par Gudjohnsen l'Islandais, ce qui situe son niveau en-dessous de l'époque PSG. Il rentre 20 minutes, est rapide comme Ronny Turiaf, dribble comme Franck Sauzée et gagne autant de duels que Gaël Touya. Comme le PSG avec Fred, tous les clubs intéressés par Ronaldingo se sont ravisés. Sa carrière de trois ans au haut niveau prend fin et le pousse vers cet anonymat que Mickaël Debève connaît par coeur.

Football, Ligue 1 : tiercé, casté, esquinté

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On connaît les trois équipes qui évolueront l'an prochain en Ligue des Champions : Bordeaux, Lyon et Marseille. Reste à savoir dans quel ordre : Bordeaux a le meilleur entraîneur, Marseille la meilleure équipe. Lyon devra se débarrasser de la Ligue des Champions et de Boumsong pour garder une chance de jouer le titre lors de la dernière journée.

Bordeaux est revenu à un point de Lyon et Denis Balbir prend conscience le lendemain de son émission que le championnat est peut-être relancé. Au terme d'un match extra-ordinaire, les Girondins ont montré leurs dispositions à tenir la tête du championnat. Les dirigeants et joueurs auraient même dédicacé le ballon du match à Ricardo, en le remerciant d'avoir fait place nette. Son équipe de Sud-Américains, collectionneurs de tendons d'Achille, et de jeunes, collectionneurs de grands ponts en touche, a honoré la médiocrité des ancêtres de 2000, défait 2-5 par Nantes à Louis II avec Nicolas Bonnal en attaque. Ce Bordeaux-là ressemble d'ailleurs à ce Nantes-là, dernier champion avant l'hégémonie de Govou sur le foot français, qui paraît aussi ordinaire que son adversaire pendant une mi-temps et l'achève toujours à la fin. Cavenaghi, son embonpoint et ses buts ressemblant d'ailleurs à Moldovan à s'y méprendre, l'eau de toilette en moins.

Qui ne saute pas l'ogre lyonnais, hé !

Lyon, lui, est tombé au Mans avec autant d'inspiration qu'un asthmathique, ce qui devient une habitude, comme les fins de saison en boulet de canon de Marseille. L'OM est inarrêtable y compris en coupe d'Europe, mais le retard pris par Ziani, le Cheyrou mauvais et autres Zenden plombe les chances de titre. Les choses ont autant changé que la coupe de cheveux de Cissé en 10 ans : malgré l'égoïsme retrouvé de Djibrill contre Paris, l'équipe a gagné. Carrasso doit regretter cette période, au moins il jouait, ce qui ne lui arrivera plus cette saison, sauf si Gerets lui « offre » Carquefou. Valbuena, Nasri, Niang : Chantôme, qui n'a toujours pas 18 ans malgré le temps qui passe, a logiquement explosé contre le meilleur trio offensif du moment, auquel Cissé aurait quand même pu se joindre s'il n'avait pas frappé comme Teddy Bertin à deux mètres du but.

Lyon, pendant ce temps-là, prépare son 1/8e de finale contre Manchester avec la force de l'habitude. Une défaite le week-end d'avant, la presse en émoi, Aulas qui surfe sur l'inquiétude pour laisser le costume de favori… Tous les ingrédients d'une victoire mardi. Sauf si Grosso et Boumsong sont aussi mauvais qu'on le prétend.

Les grandes familles du foot : Les peroxydés

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Suite à la fin de carrière de Ronaldo, Le Vestiaire, ému, vous propose le destin des éternels tourmentés. Premier volet de cette rubrique avec une nouvelle illustre famille.

Par notre stagiaire

Gardien

José Santiago Canizares (Espagne) : Eternel second de la sélection ibérique, l’expulsion de Zubizarreta lui permit de jouer un match de Coupe du monde en 94. Titulaire avant le Mondial 2002, le portier de Valence se sectionne un tendon en réceptionnant une bouteille de parfum. Même Denériaz n’aurait pas eu telle poisse. Barré par Casillas dans le pays et écarté en club par Koeman, il a le profil type pour évoluer à Villareal… Il peut quand même se vanter d’avoir remporté quatre fois le Trophée Zamora.

Défenseurs

Taribo West (Nigéria) : Ses cheveux verts et sa fidélité à son pays comme Yvan Müller au Trophée Andros l’auront trahi au fil des ans, à cause d'une technique défectueuse enviée par son compatriote Taïwo. Aujourd’hui, il traîne ses vieilles guiboles sur tous les terrains du monde : de Serbie en Iran, en passant par le Qatar, à l’instar de Goma et Pierre-Fanfan.

Bakary Sagna (France A’) : Wenger ne (Bob) tarit pas d’éloge sur lui et Domenech le place derrière Clerc dans sa hiérarchie merdique. Une injustice des plus flagrantes depuis l’éviction de Raoux du staff de Forget.

Dennis Rodman (USA) : Le mauvais goût semble une affaire de joueurs de foot. Un scandale dont est exempt le grand défenseur de NBA, pas avare en décoloration et en garde à vue. Seule ombre au tableau, il n’a jamais suivi la mode Eddie Capron.

Milieux

Paul Gascoigne (Angleterre) : Un Euro 96 magique et un coup du sombrero, c’est ce qu’on retiendra de ce gros génie. Trop fantasque, sa carrière fut gâchée par la boisson, un point commun avec Thierry Bourguignon pour le coup.

Hidetoshi Nakata (Japon) : Star dans son pays depuis des JO 96 remarquables, le nippon a déçu au plus haut niveau. Il se noiera en Italie avec le mérite de côtoyer Meghni sur le banc quand même.

Augustine « Jay Jay » Okocha (Nigéria) : Que dire de ce créateur hors pair, hormis que des gestes techniques portent son nom ? Ah oui, ça reste à ce jour la seule bonne idée de Biétry, quand il l’a recruté au PSG. C’est pas rien.

Ibrahim Ba (France) : Cet ailier, sûrement le meilleur au monde en 96, est passé à côté d’une carrière énorme. La faute à Jacquet, qui a préféré Diomède. Globe-trotter de Turquie en Suède, il se plaît encore à sillonner les tribunes de San Siro aux côtés du petit Gourcuff.

Attaquants

Dario Silva (Uruguay) : Son homonymie avec Tony le poussera à arrêter sa carrière sur un malentendu. Amputé de sa jambe droite, il veut se consacrer à la rame pour les JO 2012. Vahirua avait déjà suggéré cette hypothèse quand il était bon.

Sylvain Wiltord (France) : Son départ à Rennes, la période cheveux roux, ses frasques nocturnes et la pub Danette suffisent largement à le faire figurer dans notre onze titulaire.

Djibril Cissé (France) : Star de notre équipe, il a poussé le bouchon encore plus loin en se teignant même la barbe. Les suspensions et les blessures le contraignent à louper les grandes compét’ internationales. Un tel sens du hors-jeu et une explosivité chère à Piasenta en font un cadre des A’. Revenu presque à son meilleur niveau, Trezeguet guette sa rechute.

 

Football, L1, OM : Cissé bon comme ça

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En pleine bourre, Djibril Cissé enseigne le come back d'attaquant à Ouedec et Maurice. Il ne prétend même plus que le problème, c'est les passes à Nasri.

Neuf buts en neuf matches. Cela ressemble à Benzema, sans le talent. Djibril Cissé est de retour, à force d'un mental hors normes, avec une confiance et une arrogance qu'il n'a pas volées, contrairement à Aurélien Capoue. Plus en jambes, il a retrouvé une vitesse de course. Si cela suffisait, Bernard Mendy ne serait plus au PSG. Il y a mieux. Comme si le Bon Dieu était devenu magnanime après avoir permis à Jurietti de rejoindre l'équipe de France, il a donné à Cissé une pointe d'instinct collectif. Rien de trop : juste assez pour faire une passe hier à Niang, une fois lancés au but à deux contre le gardien, au lieu d'arroser les stadiers, ce que M'Bami et Oruma font déjà très bien en s'échauffant derrière les buts.

Llodra aussi est bon

Alors, Cissé est vraiment de retour. Il se place aux bons endroits, redevient un joueur de surface qui touche des ballons au lieu de déclencher un appel en profondeur dans les 6 mètres, syndrome duquel Bakayoko ne s'est jamais vraiment remis. Pourtant, le retour de Cissé ne suscite plus l'espoir de sa sélection au Mondial 2002. Même Govou se sent plus fort. En hommage à Diomède, si cher « remplaçant qui la ferme » de Jacquet, Djib' ne s'est pas imposé à Liverpool. Sa seule mauvaise copie de janvier était en A'. En clair, quand le niveau s'élève et que les défenses se resserrent, Cissé trébuche comme Leboeuf avant de tirer un coup-franc. Les Benzema, Henry, Anelka, Trezeguet savent jouer en une touche de balle. Cissé sait mettre la balle en touche. Chacun son truc.

Football, L1 : La Metz est dite ?

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La fin du mercato a sonné, au grand dam de papy Aulas, qui n’est pas parvenu à vendre Müller. Dire que la Ligue 1 va prendre un tournant décisif semble aussi évident que la prochaine retraite de Mauresmo.

Par notre stagiaire

On va se marrer doit se dire Thiriez entre deux chants grégoriens, autrefois appelé chant messin (décidément tout se perd là-bas). Les raisons de se réjouir sont nombreuses. D’abord, nous avons un championnat homogène : 8 points séparent le 5e, Monaco, du 18e, Auxerre. Ensuite, les filets ne cessent de trembler, grâce à l’aimable participation de Coupet et Roma, qui ne rechignent pas à la tâche. L’éclosion de Valbuena, le génie de Benzema ou les baffes de Jurietti tendent également à remettre la L1 sur les bons rails. On en viendrait presque à oublier les humiliations en UEFA si Dreossi fermait sa gueule. En coulisse, il se dit que Nougaro regretterait d’avoir écrit un hymne à Toulouse. Heureusement, il y a ce grand nigaud de Pelous qui s’engage en politique.

Ramé, c’est pagaie

Avec autant de joueurs à l’infirmerie que l’équipe Astana, Lyon reste encore une énigme aussi indéchiffrable que le mystérieux digicode de Chamou pour la ceinture de chasteté de sa femme. Le brillant M. Poulat a trouvé la solution pour diminuer ses fautes d’arbitrage : faire disputer les matchs sans visibilité ; Auxerre-Nancy a été un modèle du genre. Et France2Foot qui va s'arreter. Dommage, sa deuxième partie commençait à plaire. Pas si etonnant, avec sa blonde platine, son poète obèse et son repris de justice. Un casting digne du loft.

Reste le cas Sylvain Wiltord. Ce dernier ne figurait curieusement pas dans la liste des 36 : échange-t-il des textos taquins ou est-il fini ?

Foot, Equipe de France : Oh label Bleu

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Les Français ont perdu le match qu'ils pouvaient perdre en Espagne, hier soir. Seul Thierry Gilardi s'inquiète encore.

La France sera bien favorite du championnat d'Europe. Démonstration en a été faite hier soir, à l'heure où Giuly envoyait des textos à une femme dont le mari était occupé. Un match sans relief, entre des Bleus en reprise et des Espagnols au top. L'illustre Robert Pires avait annoncé que l'Espagne gagnerait l'Euro et que sa supériorité sauterait aux yeux contre la France. L'ancien Messin paraît encore moins spécialiste de footbal que du divorce de Thierry Henry. L'Espagne a buté sur la France : même Thuram a paru aussi impérial que le bus londonien Gallas. Avec leurs absents, les Bleus ont déjà autant de marge sur les Ibères que Metz pour assurer la descente.

Résolution de rechange

Alors, ils ont perdu, c'est vrai. En concédant au total deux coups francs dangereux et un but sur une inattention, que l'équipe de France a rayé de son vocabulaire en compétition internationale depuis 1998. Excepté en 2002, pour le jubilé de Franck Leboeuf. Et quand cette équipe sera au complet offensivement, avec un mois de préparation derrière elle, elle fera passer le Brésil de 1994 pour une équipe insipide.

A Malaga, seul Anelka était en forme. Ses déplacements, son maillot rouge, il a affolé les boeufs espagnols qui ont parfois chargé sans éviter les banderilles. L'enseignement de ce match est que les Bleus, offensivement, ont plus d'options que Pascal Nouma au bac. A quatre joueurs : Ribéry à droite, Malouda à gauche, Henry avec Anelka ou Benzema. Ou à trois joueurs : Malouda et Ribéry derrière Henry, Benzema ou Nasri en meneur de jeu. Et si Malouda se met à jouer du François Clerc, comme hier, Benzema peut se décaler avec plus de succès que n'en a connu Henri Kasperczak. Il faudra peut-être s'y résoudre. N'oublions pas Benarfa, et oublions Rothen et Piquionne. Aucune sélection au monde, et a fortiori en Europe, ne peut compter sur de tels joueurs aujourd'hui.

Football, L1, OM, Caen : Tout d’un Grandin

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Billy Elliot Grandin a pris la place handicapée de Matt Moussilou sur le parking de la Commanderie. Bonne nouvelle pour l'OM : le clubber normand sait aligner trois phrases. Dialogue de lourds.

Franck Dumas : « Elliot Grandin est un jeune plein de qualités, mais il a du mal à comprendre ce qu'on lui dit. Cela fait deux ans qu'il m'emmerde. A chaque fois qu'il doit jouer, il est en boîte la veille. »

Elliot Grandin : « Si j'étais aussi mauvais qu'il le dit, comment ça se fait qu'il m'a couru après pendant deux ans pour essayer de me faire prolonger. Il faut être faible pour parler comme ça dans le dos des gens. C'est pitoyable d'entendre un homme de cet âge agir de la sorte. Ce n'est pas intelligent. De toute façon, je n'ai surtout pas de leçon à recevoir d'une personne qui a perdu tout son argent dans les casinos et dans les soirées. »

Franck Dumas : « J’en n’ai rien à foutre. »

Jean-François Fortin : « Ce n'est pas du Grandin dans le texte. Moi qui le connais, je peux vous assurer qu'il est incapable d'aligner ces trois phrases bout à bout ! Je suis surtout surpris que l'OM se soit intéressé à Grandin. Honnêtement, la France du foot se marre devant ce transfert. Peut-être qu'elle a tort et qu'Elliot sera le futur Ronaldinho. Mais, pour l'instant, il n'y a qu'un Q.I. assez faible pour le croire. »

Qu'en pensent Patrice Garande, sa fille, ses Umbro trouées et son paquet de Gitanes ?

Foot, Equipe de France : Domenech aime-t-il les spaghettis ?

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La presse s'est focalisée sur l'absence de Trezeguet pour mieux masquer un des plus gros scandales de ce début de siècle : la présence de Clerc dans les 36. Autopsie d'une escroquerie sans précédent par notre nouveau chroniqueur stagiaire, revu et corrigé par Paul Amar.

Boumsong le savait ! Pour être appelé par tonton Raymond, il y avait deux choses à éviter : jouer à touche-pipi avec la mère Denis et s’expatrier en Italie. Dans ce contexte, on parle de cumul des mandats pour Giuly, qui pourra désormais se concentrer sur sa fin de carrière comme Robert Pirès sur le yellow submarine. Zebina et Dacourt n'ont pas saisi ce que même Boum' est parvenu à comprendre. Si ça se trouve, Gasquet les battrait aux échecs. Alors, problèmes de communication ou de jeu, Raymond « l’imposteur » (comme aimait à l'appeler Thuram avant de retourner sa veste et Karine Lemarchand) ne veut curieusement pas de Trezeguet titulaire, tandis que Cissé sera incontournable en A’.

Lazlö Bolognaise

En réalité, ce n'est pas si étonnant que ça. Depuis les matchs truqués en Espoirs et depuis cette fameuse séance de tirs au but du 9 juillet et la barre que seule Le Pennec pouvait louper dans ses mauvais jours, Raymond garde une certaine rancœur envers nos amis transalpins. Son antipathie, aussi profonde que son épouse, ne trouve que peu d'exceptions. En effet, il lui a quand même fallu aller jusqu'à constater que Puygrenier (sosie de Leboeuf avec le charisme de Cygan) ou Delpierre postulaient en porteurs de chasubles pour rappeler Mexès en EDF. Et encore, Silvestre tête d’obus a frôlé la convocation ! Finalement on retrouvera seulement deux joueurs français qui jouent en Italie puisque Frey s’est blessé… peut-être en fixant un spot d’éclairage. Soit autant que pour la Coupe du monde allemande. La boucle est bouclée soulignerait le coiffeur de Balbir.

Enfin, n'oublions pas la jurisprudence Jurietti, Faubert, Moreira ou Chimbonda. Avec un tel autiste à la baguette, Diaby et Rothen ont de quoi être aussi sereins qu’une descente de Cavagnoud pour leur avenir en bleu.

Foot, L1, Bordeaux : Rente en Blanc

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Laurent Blanc apprend vite son métier d’entraîneur. Voici pourquoi il est déjà le meilleur en L1, et pas seulement parce que Roussey (Saint-Etienne) et Papin (ex-Lens) officient, en trois raisons.

Un manajoueur

Contrairement à Jurietti, Blanc était un défenseur qui aimait plus le ballon que les tibias adverses. Son style de jeu, passes courtes et mouvement, il l’a expliqué et imposé dès son arrivée. Avec talent : même Alou Diarra a compris. Incapable de tenir éveillé un seul spectateur sous Ricardo, Bordeaux joue bien et a des résultats, avec un effectif quasi-identique : 2e en championnat, qualifié en coupe de l’UEFA.

DRH du riche

Sa gestion d’équipe est remarquable. Dès cet été, il dit à son président, le très peu roots Jean-Louis Tryo, que son effectif est faible, avec la courtoisie de ne pas nommer Micoud. Avec quelques arrivées, plus des jeunes, et en virant Darcheville, l’ensemble tient la route.

Il dispose d’une équipe et demi. L’effectif tourne et se créé des occasions à la Puel. Tous les joueurs sont à leur meilleur niveau. Ramé marche sur l’eau, Bellion n’est plus la grande buse de Nice, Alou Diarra a réappris à faire des passes. Cavenaghi prouve que ressembler à Madar n’empêche pas d’être un buteur. Seul Micoud est fantomatique, sans doute nostalgique de Benarbia et Ziani. Il collectionne tellement de sifflets que les arbitres sont jaloux. Mais n’est-ce pas justement son meilleur niveau ?

Soliste de haut niveau

Blanc n’est pas du genre à chercher des excuses. Si un jeune est meilleur qu’un vieux, comme Trémoulinas, pas de discours sur la protection des « mineurs ». Roussey (Saint-Etienne), qui était hilare quand le public vert scandait « On t’encule Hasek », fait moins le malin. Cette saison, il s’est maintes fois adonné à la flagellation : la sienne, celle de ses joueurs, celle des médias. Blanc sait où il va, sait pourquoi ça marche ou pas. La communication, chez lui, est minimale. Seulement bornée à quelques banalités le soir de victoire et un souci de protéger ses joueurs d’un effet d’annonce pour le titre, pourtant légitime. Bien vu. Dans un passé proche, Bordeaux a souvent montré qu’il supportait aussi bien la pression qu’un alcoolique anonyme.

Foot, L1 : Mertocard, un mercato pour les tocards (2/2)

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C'est l'histoire d'un génie du football, qui révolutionne le marché des transferts. Il part dès qu'il commence à jouer. Le vainqueur est…

Voilà notre messie, aux sonorités de défenseur chevelu champion d'Europe. Gérald Cid, c'est lui, a signé à Nice. Six mois avant, il était encore à Bordeaux. Les dirigeants voulaient le faire prolonger, car le Cid se faisait une place dans le gotha pas fourni de la défense bordelaise. Quand on a Jemmali et Jurietti, mieux vaut parer aux suspensions. La mi-saison approche, Cid joue de plus en plus avec Marc Planus. Mais en février, alors que tout va bien, il s'engage avec Bolton. Remarquable soufflet : écarté, il manque la finale de la coupe de la Ligue et ne joue plus jusqu'à la fin de la saison.

Le Cid baille au Corneille

Arrivé à Bolton, il commence la saison sur le terrain. En une demi-saison, il dispute 7 matches, soit plus que Trezeguet sous Domenech. Pas si mal pour un départ à l'étranger. Mais le feignant Cid en veut moins. Il part après cinq mois et rejoint donc Nice qui n'a pas besoin de lui en tant que titulaire puisque le club est dans une forme étincelante, y compris Bamogo. A 24 ans, il a plus que jamais les yeux de Chimène pour le banc des remplaçants.

Pendant ce temps-là, Frederic Brando, Samuel Boutal et Steve Marlet cherchent toujours un club.

Foot, L1 : Mertocard, un mercato pour les tocards (1/2)

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C'est l'histoire d'un génie du football, qui révolutionne le marché des transferts. Il part dès qu'il commence à jouer. Qui est-il ?

On pensait que le mercato d'hiver ne serait animé que par les catégories habituelles. Les habitués : Toifilou Maoulida, qui a raté assez de penalties pour ne rester que six mois à Auxerre ou Matt Moussilou, parti fêter le Nouvel An au Qatar et qui s'est rendu compte qu'il n'était pas loin du niveau des équipes réserves qataries. Jérôme Leroy, qui a autant de cartes vitales que Jacky Duguépéroux a d'inscriptions Assedic, a innové en restant à Rennes, avec un moustachu. Mickaël Madar, lui, a arrêté sa carrière et Nouma s'est lancé dans le cinéma.

Il y aussi les remarquables choix de carrière : Mavuba à Villareal qui met six mois pour comprendre qu'il a été recruté pour faire le nombre. Faé, encore apprenti footballeur et lycéen, qui quitte le nid familial trop tôt pour se perdre à Reading. Djemba et Berson avaient pourtant créé une jurisprudence, mais comme le pense la grosse tête Pascal Praud, « Faé y penser avant ».

Et puis, vient le messie…  

Les questions interdites du sport : Qui osera se débarrasser de Coupet ?

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Comme prévu, Grégory Coupet n'est pas au niveau de Vercoutre. Lequel a au-dessus de lui au moins trois gardiens en Ligue 1.

Contre Toulouse, un ballon dans les six mètres et il regarde Fabinho marquer. Et l'homme aux six doigts de saluer la femme à Fred et tout le public de Gerland comme il se doi(g)t. Quatre jours plus tard, il est surpris par un Japonais du Mans d'une frappe aussi lourde qu'Eric Carrière. Et à Lens, il regarde le mal prenommé Toifilou Maoulida ouvrir le score sur un centre en cloche encore sous son nez, que même le Letizi russe aurait été chercher. Avant d'encaisser une tête de Bisevac après un plongeon aussi inutile que Papin sur le banc d'en face.

Du haut niveau au caniveau

Bref, Coupet est nul, et il ne la ramène plus devant les médias. La Halle aux vêtements le sonde déjà pour récupérer ses survêtements. A quelques mois de l'Euro et vu son âge canonique, la grande vague de l'inquiétude devrait balayer les certitudes du mari de la mère Denis. Seulement, l'omerta brise l'évidence. Coupet est le numero un, et à son meilleur niveau, il est intouchable.

Un détail : il ETAIT intouchable. Le marot David, opéré des croisés en 1994 à l'age de Coupet, ne retrouva jamais son moins mauvais niveau. Problèmes de détente, d'explosivité, comme Coupet en ce moment. Et Wiltord n'est plus là pour lui réapprendre à mieux sauter que ses pairs.

Landru serial looser

C'est ce qui rendra la situation intenable rapidement. Un Coupet déclassé ne permettra pas à la France d'être championne d'Europe. Autant Mickaël Landru a bénéficié de l'absence de concurrence pour rejoindre les Bleus et a confirmé avec régularité qu'il n'avait pas les épaules, autant Coupet doit faire face à une génération fabuleuse.

Lloris, Pelé et Mandanda, voire Ramé sont à l'heure actuelle, clairement au-dessus des numéros 1 et 2. S'en passer serait criminel, et pas seulement aux yeux de Houiller et Ginola.

L’instant Le Vestiaire, foot : La réddition du Cap’tain deutsch

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Pour la nouvelle année, l'équipe du Vestiaire vous propose une nouvelle rubrique, l'instant Le Vestiaire, ces instants où une carrière a basculé. Premier exemple avec Sylvain Kastendeuch.

20 mai 2001. Saint-Symphorien est plein comme un œuf pour moquer une dernière fois son capitaine, l’homme de Molinari à la gueule de mineur mosellan. Un jubilé du riche pour le deuch, contre Bordeaux. A la 6e minute, Bonnissel déboule à gauche et déborde aussi bien que Marion Bartoli. Goeffroy « Sex » Toyes, trop lent, oblige cap’tain gueule cassée à couvrir. Une dernière fois, sa conscience professionnelle parle. Contrairement à lui, muet pendant une semaine à cause de ce maudit ballon en pleine gueule.

KO, il quitte le terrain sur une civière, sous les applaudissements d’un public qu’il n’entend plus. Le nouvel adjoint aux sports à Metz met fin à 19 ans de carrière comme ni Weah, ni Pouget ne l’auront fait.

Foot, L1 : Le troubl-Lyon

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Alors que tous les voyants sont au vert, Lyon ne s’est pas renforcé pendant le mercato.

César Delgado, Crosas arrivent, Fred, Belhadj et Fabio Santos sont sur le départ. A priori, voilà un mouvement de remplaçants. Sauf que pour un club qui joue la Ligue des champions, les remplaçants doivent aussi avoir le niveau. Or Fred, dans sa bonne forme, est meilleur que Rui Baros. Heureusement, il semblerait que l'idée de se rapprocher géographiquement de Rennes refroidisse notre cocu. Belhadj sera toujours meilleur que François Clerc à gauche, même s’il a réussi la performance de ne pas s’imposer avec seulement Grosso devant lui.

Clerc comme de l'opprobre

Et Fabio Santos est bien plus riche que Crosas, jeune Espagnol qui jouerait déjà s’il était aussi fort que Fabregas. Le Brésilien, après avoir été nul pendant un an, s’est hissé au niveau européen. Mais le retour de Toulalan l’a remis sur le banc, et il a préféré retourner au pays. Il a déclaré vouloir revenir en juin. Aussi crédible que de voir Pedretti faire du cinéma.

Le problème pour Lyon, c’est que si Benzema, Toulalan et Grosso se blessent, on se retrouvera avec Baros, Bodmer et Clerc sur le pré en coupe d’Europe. Dans ces conditions, même les Rangers avec Darcheville auraient gagné.

Foot, L1, Lens : Le vilain druide qui gache la forêt

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Jean-Pierre Papin ne pourra même pas faire ses courses au mercato. On lui a refilé une carte Leclercq périmée. En plus, Druide, c'est pas un vrai métier.

« Disons que je suis intervenu sur certains choix pour l’équipe. » En une phrase, Daniel Leclercq a brisé deux omertas. La première, c’est que Papin n’est plus l’entraîneur de Lens, pas même l’adjoint. La seconde, c’est que Leclercq fait un vilain druide qui a trop abusé de cervoise. Pas une occasion en une heure de jeu contre le PSG au Parc, seul Metz peut rivaliser. S’il a tenu à garder Papin, c’est sûrement pour le mettre à la place de Maoulida et Pieroni.

Entre Santini et Lemerre

Leclercq, grâce aux incompétences du jeune Papin et du barde bègue Martel, a réussi une potion miracle : redevenir entraîneur sans que le précédent soit parti. Point de serpe, mais un portable et une risée générale pour Papin, qui aurait certainement préféré présenter sa femme à Wiltord plutôt que de vivre ça. Les joueurs sont peut-être encore sous le choc. Il faut dire que voir leur coach en tribune, en train de bousiller son forfait, ça n’aide pas à bien jouer. De toute façon, le druide reste abscons : fils spirituel de Lemerre, il a aussi hérité du débit de Santini. Lens a un pied en L2.

Pendant ce temps-là, Saint-Etienne pense à une solution identique (Santini). Roussey, qui connaît la musique (Hasek s'en souvient), a déjà dit qu’il préférait les Assedic.

Les questions interdites du sport : Faut-il supprimer la jusrisprudence Jacquet ?

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Personne n’ose aborder le sujet, le vestiaire brise l’omerta.

« Si j’avais été là, il m’aurait écouté » Ainsi parle Jacques Marchand notre maître à tous au cours d’une conférence offerte à de jeunes journalistes mais aussi un futur banquier. Il a vu Spiridon Louis remporter le premier marathon Olympique, il a souvent combattu son confrère Péricles pour ses mœurs contre-nature malgré le respect sans orifice qu’il lui inspirait, il a soutenu à raison Champollion dans ses incessantes recherches « pourtant illisibles », il a enfin réalisé la dernière interview d’un Copernic à l’agonie. Pourtant, après un bail au sommet du journal L’équipe et du Tour de France, un jour, les Amaury ont décidé de se passer de lui. Etrange décision que celle de déboulonner ce petit grand-père à l’haleine incertaine. Bizarre sentiment de le voir regretter de ne pas avoir pu sortir Gerard Ejnes et Jerome Bureau de leur entreprise de démolition du futur Dieu Jacquet. Papi Marchand de cercueil a bien raison, s’il avait été là, cela aurait donné une autre tournure au traitement médiatique de certaines compétitions sportives qui suivirent 98. La Corée 2002, le Portugal 2004 mais aussi France 2007.

Un cadeau pour Lemerre Noël

2002, la France a déjà sa deuxième étoile assurée, et presque personne ne vient relever le danger représenté par un triste match face à la Belgique. Un match sans intérêt face à la Corée, une fatigue croissante, et un excès de confiance comme seul le rugby a pu en connaître un depuis. Lemerre n’est plus à sa place, les joueurs sont rois sans jouer, le desastre est gros comme l’égo d’Asloum quand il avait les cheveux jaunes. 2004, Lizarazu et Desailly font encore partie de la défense la plus forte de l’histoire. Ce qui n’a donc aucun sens. Santini est depassé. Personne ne bouge, la France se plante. Ne revenons pas sur le cas Laporte maintes fois commenté dans nos colonnes.
Un évidence s’impose: la presse a évidemment une influence inévitable, plus ou moins importante, sur les choix sportifs des uns des autres. Elle se doit d’en jouer avec doigté et sincérité. L’affaire Jacquet, devenue jurisprudence, empoisonne les commentaires et analyses depuis maintenant 10 ans, entraînant une gestion des carrières et compétitions plus qu’approximatives au point que François Clerc s’est retrouvé en équipe de France, que Laporte est resté 8 ans, et surtout que Fred n’a rien su de la générosité horizontale de sa femme. Il faut cesser d’avoir peur qu’un soir de victoire de l’an 2000, au micro de Pascal Praud ou d’un de ses con frêres lêche-cul, Deschamps fasse dans le réchauffé en s’en prenant au même journal mis en cause 2 ans plus tôt. Traumatisant.

Trop Praud, pas assez Pro

Praud ne sévit plus mais surtout, Deschamps était vraiment fini. De surcroît, nous l’avons déjà dit ici, la critique des années Aimé, aurait été justifiée si elle avait été légèrement plus mesurée. Une gestion catastrophique, cruelle et insensée de la liste des 28 devenue 22. En effet, personne n’a oublié que Martin Djétou et Pierre Laigle faisaient partie du club des 6 (avec Ba, Lamouchi, Anelka et Letizi). Des matchs et résultats très plats. Un seul paramêtre avait été omis, hélas pas le moindre, cette équipe de France ne perdait quasiment jamais, grâce à une défense aussi solide et dure qu’une queue de loth consommée par la femme à Chamou. Et ne pas perdre, ça peut être utile quand on veut être champion du monde. A L’euro 96, l’équipe perd, en demi-finale aux tirs au but après un 0-0, une compétition qu’elle aurait sans doute gagnée. Un brin de compétence supplémentaire aurait suffit à une analyse plus juste. Quelques mois après la vengeance médiatique de Jacquet, Jerôme Bureau avouait d’ailleurs en off à un de nos journalistes qu’il ne pensait pas s’être trompé. En réalité, il avait en partie raison, en partie seulement et ce n’est pas toujours suffisant.

Toujours est-il qu’après un France-Allemgne 3-0, en 2003, Vincent Hardy, décidé à caresser voire à lécher le torse et les mollets de Thierry Henry, lui adressa un somptueux:  » Vous êtes un esthète! ».