Foot, L1 : La pompe Afrique

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Délestée de ses Africains pendant trois semaines, la Ligue 1 va perdre temporairement le peu de talent qui lui reste. Pour preuve, l’équipe type des Africains de L1, qui terminerait sans souci sur le podium.

Gardien

Tony Sylva (Lille) : il a enfin pris la relève de Jacques Songo'o, sans la ressemblance avec Eddy Murphy.

Défenseurs

Ibrahima Camara (Le Mans) : Dans la grande famille Camara, Zoumana et Titi ont un fils et il est bien meilleur que ses parents, en même temps c'est pas dur.

Apam (Nice) : Nice a recruté Jeunechamp pour palier son départ. Vivement que le Nigérian revienne. Ou Chrétien (Nancy), l’une des révélations nancéennes. Face à lui lors de France-Maroc, Rothen avait été nul, ce qui est bon signe, même si le Parisien n'a besoin de personne : les piquets d'entraînement du PSG lui prenne la balle.

Sall (St-Etienne) : Athlétique et rapide. Bref tout ce que n'a jamais été Vincent Hognon.

Mensah (Rennes) : Le roc ghanéen est très fort depuis son arrivée en Bretagne. Lyon s’intéresserait à lui pour revendre au plus vite Clebar Anderson et le grabataire Patrick Muller.

Milieux

Jean II Makoun (Lille) : le milieu au nom de fils à papa royal n'a pas son pareil pour faire des fautes.

Youssouf Hadji (Nancy) : il dispute sa meilleure saison. Plus qu'un départ à l'étranger et il sera aussi riche que son frère, l'emir Mustapha.

Gervinho et Sessegnon (Le Mans) : le premier a des dreadlocks, l’autre des cheveux courts. Sinon, ils sont rapides et techniques et en L1, ça fait la différence.

Feindouno (St-Etienne) : Patrick Montel a reçu des projectiles de ses confrères en tribune presse de Geoffroy-Guichard, à force de s'égosiller « le magicien de la L1, le magicien de la L1 ! » Juste parce qu’il sait dribbler et qu’en L1, c’est rare.

Attaquants

Baky Koné (Nice) : il est pris trois fois sur quatre au hors-jeu (et une fois sur deux, à tort), c’est qu’il va trop vite pour les défenses, les arbitres et Laslande, surtout depuis qu'il s'est fait voler son scooter. Ne jouera plus à Nice la saison prochaine s’il continue sur ce rythme.

Mamadou Niang (OM) : derrière Benzema, le meilleur attaquant évoluant en France. Cissé lui devra son transfert prochain.

Foot, L1 : Le PSG ne sait pas tirer un Gouffran

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Paris, capitale des nouvelles modes : un grand club que même les promesses de salaires gallardiens ne sauvent plus. Gouffran préfère rester à Caen.

« Je sais qu’un jour, je regretterai peut-être d’avoir laissé passer ma chance de jouer au PSG. » Yoann Gouffran, s’il n’a même pas les talents grammaticaux de Franck Dumas, garde le sens de l’humour. Evidemment, de regrets, il n’y aura point. Sa décision est limpide : il préfère rester dans son modeste Malherbe que d’investir dans la mauvaise herbe du Parc des Princes. Si ce choix raisonnable de ne pas signer au PSG n’est certainement pas une première, l’avouer, c’en est une. Bergeroo, Fernandez, Artur Jorge, Lacombe, Halilhodzic, Fournier y ont participé, mais il fallait l’aura et l’ego d’un Le Guen pour concrétiser : le PSG est officiellement un club honni.

Mercato hiver naze

Gouffran ne viendra pas. Cela laisse augurer d’un bon mercato : le PSG ne peut que promettre du pognon, même plus une pléiade de bons joueurs. On annonçait Tiago (Juventus), Fred (Lyon), des joueurs de bon calibre, même s’ils jouent moins dans leur club que Babacar Gueye à Metz. On peut douter de leur venue, sauf pour Fred car Aulas semble vraiment avoir envie de le virer. Mais le Brésilien, qui sait que Wiltord a de la famille en Ile de France, voudra-t-il emmener sa femme se frotter à la vie parisienne ?

Les arrivées risquent donc d’être insuffisantes. Et les départs ? Si Rothen s’en va, Loris Arnaud sera titulaire. Lui, même à Caen, il ne jouerait pas.

Football, Wayne Rooney : Là haut sur sa Coleen

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Encore une fois, Le Vestiaire a eu du nez. Little Prince, notre envoyé spécial permanent au Royaume-Uni, vous annonçait dès le mois de novembre que Wayne Roux-né allait gravir sa Coleen (McLoughlin) à l’été 2008. L’info a été reprise cette semaine en Une de Hello!, le Paris Match britannique du pauvre.

« Exclusif : Dans les coulisses du mariage de Wayne et Coleen », titre l’hebdomadaire pipole, trois bonnes semaines après que Le Vestiaire a dévoilé où l’attaquant mancunien allait enfin tirer autre chose que des pénos.

C’est bien à Trouville que la belle et le bête convoleront en justes noces. « Je me suis rendue en France et en Italie, mais on doit encore prendre notre décision », a reconnu la future Madame Rooney.

« Notre non qualification pour l’Euro, aussi décevante soit elle, m’aura au moins permis de caler les festivités de mon mariage », s’est pour sa part réjoui le footeux. Scott Carson aura moins fait un heureux.

Foot, Ligue des Champions : un OM à la mer

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L’OM s’est brillamment qualifié pour les 16e de finales de la coupe de l’UEFA, en se faisant étriller 4-0 à domicile par une équipe de foot, Liverpool.

Marseille a été à la Ligue des Champions ce que le PSG est à la L1 : une chorale d’anonymes non alcooliques qui joue un drame deux fois par mois devant son public. La première fausse note, outre la titularisation du couloir gauche Taiwo-Zenden, a résonné dès la 3e minute.

Givet, qui forme avec Rodriguez la meilleure charnière de L1 actuellement selon les observateurs, commit une faute grossière dans la surface que même les objectifs commentateurs de RMC durent reconnaître. Et huit minutes plus tard, Torres débordait Rodriguez, d’une telle lenteur que même Just Fontaine, dans sa forme actuelle, serait passé. 11 minutes, 0-2, et la réponse tombe : éliminés. Antoine Duléry et France 3, n’en demandaient pas tant, alors que « Mariage mixte » commençait à peine.

Les fleurs des mi-autistes

La suite fut limpide. Gerrard arrêta d’attaquer, laissant Torres et Kuyt le faire à sa place. Suffisant, puisque chacun des deux attaquant anglais s'offrirent plus d’occasions en 2e mi-temps que Djibrill Cissé jusqu’à la fin de la saison. Kuyt marqua, et Cissé, créa un danger : les deux défenseurs anglais à son marquage, occupés à rire des chaussures oranges de Djib’, placèrent une double tête qui frôla le poteau et le c.s.c.

Et comme les Marseillais retiennent les leçons, ils prirent un but dès la 3e minute de la 2e mi-temps. Nasri, le n°10 à la tête de mamie, avait beau s’escrimer à faire des passes, ses équipiers se cachaient comme des autistes agoraphobes. Ils terminent sans aucune occasion. Vivement l’an prochain pour voir si Nancy fera un tir cadré.

Foot, Coupe UEFA : Le calice jusqu’à l’hallali

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C’était le 4 octobre dernier. Toulouse marquait dans le temps additionnel à Sofia et arrachait sa qualification pour les poules de l’UEFA. Le début d’une belle aventure : trois défaites (Leverkusen, Zurich et Prague au Stadium), 2 but marqués, 6 encaissés.

« La L1, c’est un championnat important au niveau international. » Cette phrase est signée du taquin Fabio Grosso, ravi de trouver un championnat où il pourrait enfin être titulaire. Pour les Espagnols, les Italiens et les Anglais, affronter des Français, c'est un entraînement contre la réserve : tout le monde le sait. Mais Sochaux éliminé par le club Med de Panionios avant les poules, Toulouse et Rennes battus par des compatriotes de Chapuisat (Zurich et Bâle), laminés par des Allemands (Leverkusen et Hambourg), ça commence à friser les moustaches du VRP Thiriez.

Pire que la D1

Toulouse peut craindre pour le maintien en L1. Sochaux, relégable, aussi. Mais Rennes faisait partie des prétendants au podium, il y a peu. Tel un Gasquet évoquant la chaleur, l’excuse à la mode est que la Coupe UEFA pompe de l’énergie, donc ne permet pas d’être performant en parallèle, en championnat. Sottise, dirait la SM Super Nanny. La vérité est que la L1 connaît cette année son pire niveau depuis longtemps. Toulouse, Rennes ou Sochaux affichent en coupe d’Europe des carences pour le haut niveau aussi criantes que Britney Spears dans des vidéos douteuses sur Internet. Mentalement, c’est aussi solide que Rain Man, ce qui désespère M'Baup pas loin d'avaler sa casquette (ici lors de Miss vendanges 99). Techniquement, on ne compte plus les passes foirées de Bergougnoux ou Thomert. Physiquement, le rythme de joueurs suisses est trop élevé. A ce stade d’impuissance, Escalettes et le Dali de la LFP hésitent à appeler Noah.

Heureusement, il reste Bordeaux. Deux matches, deux victoires pour l’équipe torchée 5-0 à Caen.

Football, Angleterre, Euro 2008: God save Pletikosa

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De notre envoyé spécial permanent à Porte-à-le-Botte

Paul Robinson et Scott Carson n’ont pas pour seuls points communs la fin de leur nom de famille ou le pyjama jaune qu’ils oublient d’enlever avant leurs sorties internationales (photo). Les deux goalkeepers anglais ont également contribué équitablement à la non-qualification de leur équipe pour l’Euro-2008, y allant chacun de leur tuile contre la Croatie (cliquez ici et ici). On a pendu Letizi pour moins que ça.

Depuis que la bande à Bilic a pris son pied dans le tapis de Wembley, tous les coeurs du royaume balancent entre Ian torpeur et indignation. Comment l’imposture McLaren Mercedes a-t-il pu rester 15 mois en poste ? Wayne Rooney pourra-t-il enfin dépuceler sa rousse à Trouville l’été prochain ? Comment Peter Crunch a-t-il pu marquer un but du pied ? Ian Wright a-t-il tué la femme d’O.J. Simpson ?

Autant de question auxquelles devra répondre le prochain sélectionneur, qui ne devrait être ni Mourinho, ni Martin O’Neill, ni Wenger. Van Gaal le constipé semble intéressé, comme Maître Capello, parmi les seuls à vouloir se taper Beckham et le nouveau single des Spice Girls.

Le banni de Barnabé penserait selon nos sources à naturaliser Sébastien Frey pour faire pencher en sa faveur la balance de la Fédé anglaise. Il lui faudra aussi dégonfler les chevilles en carton de Michael Owen, qui a assuré à nos confrères du Sun qu’aucun des joueurs croates, que les Anglais croiseront à nouveau en éliminatoires du Mondial-2010, ne pourrait prétendre à une place de titulaire en équipe d’Angleterre. A part Pletikosa.

Little Prince

Foot, L1, PSG : La patte Le Guen

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18e, 16 points en 15 matches : Fournier et Lacombe n'ont pas resisté à un bilan un peu meilleur. Le Guen, lui, tient bon.

Existe-t-il une immunité Le Guen ? La question se pose légitimement vu l'état du PSG, aussi délabré qu'un cycliste de 35 ans. La première erreur de Le Guen fut le recrutement.

Verdict : pas Clément

Le Guen a fait comme beaucoup d'entraîneurs de petites équipes : il a fait avec peu de moyens. Sauf que le PSG en a beaucoup. Pourtant, et le Vestiaire l'écrivait dès le début de saison, les arrivées parisiennes ont été trop faibles pour prétendre à mieux que la saison passée. Outre le choix de la maison de retraite de Pauleta, la seule question en suspens était : Comment Paris va-t-il utiliser la fin de saison dernière, somme toute réussie ? La réponse est simple. Comme Brahim Asloum gère ses combats : sans rien faire. Digard, Clément, Ceara, Bourillon sont arrivés. Et pour le mercato, c'est Gouffran qui arrive, un cadre de la désastreuse équipe de France espoirs, que Stéphane Le Foll confond avec Gourcuff.

Révolution de vieux lourds

Seconde erreur : virer toutes ses stars qui jouent, il est vrai, comme des brêles. Exit Pauleta, l'un des seuls attaquant en activité que Thuram pourrait courser, Luyindula, Frau. Yepes est revenu dans la danse faute de mieux. Armand collectionne les erreurs mais reste capitaine, sauf quand Sakho joue. Le PSG est une grosse équipe de CFA : des jeunes pas mauvais et un paquet des plus mauvais pros de l'effectif. Rothen a avoué que si les résultats ne s'arrangeaient pas, il quitterait le club de son coeur car il faudrait mettre une bombe dans l'effectif actuel. Comme s'il y avait encore une chance pour cette génération. Le visionnaire à la boucle d'oreille a décidé de tout faire péter dès maintenant : il a presque donné la balle à Koné sur le second but niçois. Lui, Le Guen et leur président ont ensuite chargé l'arbitre. L'hiver sera rugueux : autant se couvrir de ridicule.

Football,médias, Ballon d’or : une cérémonie tout Kaka

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L'insoutenable suspense a fait long feu. Tel Brian Joubert qui ne veut pas se retenir plus longtemps pour savoir ce qui attend Elizabeth Berkeley dans Showgirls, les médias n'ont pas patienté jusqu'au 2 décembre, date de la remise du Ballon d'or.

Ce sera donc Kaka, qui a foiré un penalty ce week-end, avec un Milan AC au fond du sac. Du coup, TF1 organisera une émission qui ne sert à rien. Kaka est champion d'Europe, et dans cette année de disette, cela suffit pour le Ballon d'or. Si Inzaghi n'avait pas ouvert le score en finale de la Champion's League, ç'aurait probablement été Gerrard, l'heureux élu. Pour l'heure, les deux hommes effectuent un début de saison poussif : Liverpool ne confirme pas tous les espoirs placés en lui, et Milan a une moyenne d'âge encore supérieure à l'équipe de France 2006. Et l'équipe nationale déçoit, avec un Brésil mauvais comme rarement (ce qui est bon signe pour la coupe du Monde 2010) et une Angleterre virée de la course à l'Euro.

Faute de mieux cette saison, Kaka reste un joueur exceptionnel. La plus grosse arme du Milan. Son but à Manchester en demie de la Ligue des Champions est un modèle de ses qualités : justesse technique, puissance, précision. Et avec sa gueule de beau gosse, il ne gâchera pas les photos comme Ronaldinho.

L’édito du Vestiaire : Qui ne sautera pas?

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La domination de Julien Absalon en VTT n'a d'égale que celle de Sébastien Loeb en rallye. Heureusement, Roanne et Le Mans ne cessent de briller en Euroligue, à leur façon. C'est dans quel sport déjà ?

Dans ces mêmes colonnes le 18 octobre dernier, les journalistes du Vestiaire étaient les premiers à évoquer ce qui est en train de devenir une affaire : le cas Thuram. Un des plus gros tabous de l'histoire de l'équipe de France, depuis le but de Fabrice Divert (photo) en 1992, commençait alors à se fissurer. Mais personne d'autre, dans notre talentueuse presse hexagonale, n'irait ensuite jusqu'à, ne serait-ce qu'évoquer cette question. Au contraire, le monégasque était célébré comme un des joueurs indispensables de cet Euro. A tel point que Lilian lui-même, politisé et gateux comme jamais, qui parlait il y a peu de France-Ukraine comme son possible dernier match, se voyait déjà à la coupe du monde 2010… à presque 40 ans !

Délit d'incompétence ou autocensure frileuse et connivente ?

Et puis, ce matin, miracle, le quotidien L'Equipe ose enfin briser l'omerta et s'inquiéter de la forme de Thuram. Il était temps. Mais iront-ils jusqu'au bout ? Passeront-ils outre la jurisprudence Jacquet qui a tant empoisonné la vie tricolore en 2002 puis en 2004 ?

Presse qui brouille, pas vraiment good

Le traitement médiatique de l'équipe de Domenech est encore loin d'être transparent et même loin d'être à la hauteur tout simplement. Comment ne pas faire de Benzema un partant certain ? Il est pourtant évident qu'il sera selectionné à moins d'avoir perdu une jambe.

Pendant ce temps-là, Bernard Laporte dirige le sport français et, ça n'a aucun rapport, le rugby français n'intéresse toujours pas grand monde. Ce n'est pas l'avenir de Rugby Hebdo qui nous contredira.

Football, Equipe de France : attaque à tout-va ou à vau-l’eau ?

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Domenech possède une ligne d'attaque d'une incroyable richesse, plus emballante encore qu'en 2002. Pourtant, Piquionne a autant de chance d'être sélectionné que Trezeguet.

Souvenez-vous avant la Corée, en 2002 : avec Cissé, Henry et Trezeguet, les Bleus avaient une tripotée de tireurs d'élite comme la femme de Fred n'en a jamais vu. Aujourd'hui, la force de frappe française est encore plus impressionnante. Avec Henry, Anelka de retour au top, Ribéry au sommet de son art (100 fautes dans la dictée de son petit cousin, bescherelle à l'appui) et surtout l'éclosion de Benzema, tous les profils sont réunis : joueur axiaux, mobiles, pivot, profondeur, adresse, talent. Ajoutons Benarfa et l'éternel Govou, Malouda à gauche et Nasri en n°10 et vous obtenez une armada offensive impossible à lire pour l'adversaire, avant le match.

Trezeguet sans Tutu

Pourtant, cela ne marche pas. Contre l'Ecosse, par deux fois, les Français ont attaqué comme Gasquet contre Nadal : pour faire joli. Et ont pris deux pions qui auraient pu coûter sa place au roi Raymond. On se souvient aussi des matches contre la Suisse ou le Togo, loin d'être des modèles de précision. La France ne sait pas dominer. La France reste une équipe de contre, qui défend bas. Qui centre moins bien que des joueurs de cécifoot.

Domenech ne risque donc pas de changer de méthode alors qu'il a une équipe aussi capable de prendre le jeu à son compte que le Portugal ou le Brésil. Mais la France et ses vieux Thuram, Claude Mais qu'il est laid et Patrick Viagra, préfèrent attendre l'adversaire, n'en déplaise à Trezeguet dont ils sont les ennemis en EdF. Après tout, ce sont eux les entraîneurs.

Médias, Football : Setanta culte

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La mythologie irlandaise est aussi riche que Mourad Boudjellal. Un soupçon d’humanisme en plus. Si le bédéphile toulonnais a trouvé son hairy man avec Umaga, les Celtes vénèrent une autre icône poilue : Cuchulainn, le « chien de Culann ». Comme Tero Pitkamaki, son arme favorite est le javelot-foudre, dont l’extrémité se déploie quand il pénètre le corps d’un ennemi. Salim Sdiri appréciera. Demi-dieu au pays d’O’Driscoll et Keith Wood, Cuchulainn se faisait d’abord appeler Setanta avant de recevoir son sobriquet animalier.

Le nom a été repris en 1990 par une bande d’illuminés irlandais soucieux de donner des nouvelles du pays à leurs compatriotes expatriés : Setanta Sports était née. La chaîne s’est depuis développée à l’international, au point de commettre, avec Canal+, l’une des plus grosses erreurs médiatiques de ce début de siècle : acheter les droits de la Ligue 1.

Setanta Sports One and Two diffusent plusieurs soirs par semaine les plus grands moments de « Le Championnat », l’une des émissions phares du groupe avec les highlights des ligues hollandaises et portugaises. Les expatriés irlandais en ont décidemment pour leur argent, d’autant que les programmateurs dublinois ont du nez pour fleurer les affiches dont même France4 et M6 ne voudraient pas : Nancy-Sochaux (1-1) et Toulouse-Metz (0-0, ci-dessus) dans le même mois… Autant se taper un Braga-Leiria.

Football, Thuram : Le dernier va et vient

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La meilleure défense en Europe est potentiellement française, mais sans Thuram. Autrement dit, la France prendra des buts à l'Euro.

« Le match en Ukraine sera peut-être mon dernier avec les Bleus. » Si seulement le grand Lilian voulait dire que, même avec une victoire, il raccrochait. Mais non : c'est bien en cas d'élimination que Thuram rejoindra le variété club de France. Et c'est bien dommage car Thuram, c'est un secret assez mal gardé, n'est plus au niveau international. Contrairement à Angloma, il perd ses qualités avec l'âge.

Aujourd'hui, la meilleure défense dont puisse rêver Domenech existe : Sagnol (ou son singulier, Sagna) – Gallas – Abidal – Evra. A la rigueur, Mexes à la place d'Abidal, qui peut aussi coulisser à gauche. Voilà six défenseurs au top niveau athlétique, technique et tactique, puisqu'ils jouent dans les plus grands clubs d'Europe (c'est-à-dire pas en France). Ils savent tout faire et sont rapides, les dames d'Escalettes le confirment. Or Turlute Tutu n'est plus titulaire, et c'est bien normal à bientôt 65 ans après de bons et loyaux services.

Entraîneur (mauvais) joueur

Pourtant, si la France se qualifie, Thuram sera à l'Euro dans huit mois. Domenech ne peut s'en passer, à cause et malgré la jurisprudence Desailly. Un match médiocre à l'Euro, contre la Croatie où il coûta deux buts, pour sa seule titularisation. Avant, contre l'Angleterre, et ensuite, remplaçant. Evidemment, Marcello, qui a joué avec Maldini et Costacurta, n'accepta pas de se retrouver aux côtés de Govou qui prenait des photos des stades portugais pour la famille. En clair, un taulier, ça joue ou ça reste à la maison. Et la tradition veut qu'en équipe de France, les vieux soient aussi entraîneurs adjoints (Deschamps, Blanc, Desailly, Zidane, Makélélé), et qu'ils ne restent pas à la maison. Surtout avec Domenech. Donc.

Pelous et Desailly sont partis la queue entre les jambes. Souhaitons que sa sagesse et son expérience permettent à Lilian Thuram, le plus grand défenseur français de l'Histoire et peut-être du monde de se retirer dans la dignité.

Foot, Ligue des Champions, Lyon : A Barça, tout va bien

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Les Anderson, Cleber et Sonny, sont sur un bateau. Lequel dégage parce qu'il est le plus nul ?

La victoire a des effets euphorisants. Stuttgart a mordu la poussière à Gerland (4-2), avec la manière, et même Govou a été bon (ici avec sa mère). Signe que la confiance est là. A un point des Rangers, qui sont tout de même sacrément mauvais à l'extérieur avec le gros Darch' aux avants-postes, les Lyonnais ont fait une belle opération. Ils ont marqué quatre buts, et auraient pu en ajouter quelques-uns si Benzema avait été dans un grand jour.

L'hommage à Oury

Pourtant, Lyon n'a toujours pas le niveau des saisons précédentes. Car sans Poutre verte, mué en autiste dansant Rabbi Jacob après son penalty arrêté, l'OL n'aurait pas gagné. La défense a craqué devant les assauts, comme la femme à Fred. Les centres ont été nombreux, et Squillaci a terminé le match assommé vu son nombre de têtes. Bouledogue Anderson y est de nouveau allé de son contrôle foiré à 20 mètres de ses buts. Et Grosso continue de donner de l'espoir à Delhommeau, Poulard et autres Bourillon : on peut aussi jouer la Ligue des Champions, voire être champion du monde, et courir le 100 m moins vite que Diniz ne le marche. Avec Cris, Belhadj à gauche et toujours sans Clerc, ce Lyon-là aurait déjà plus de gueule.

Champion Cheap manager

Mais ne boudons pas notre plaisir : Lyon a récupéré ses arguments offensifs. Tout le monde l'avait dit, après le départ de Tiago et Malouda, il fallait garder l'organisation, mettre Ben Arfa à gauche et Kallström au milieu. Le très imbu Perrin a imposé son système, qui a fait faillite aussi vite que Carole Merle. Et aujourd'hui, ce que même Jacques Santini aurait compris arrive : Benzema et Ben Arfa se baladent. On feint de s'en étonner. C'est pour ne pas décoiffer l'enfant de choeur au costume trop grand. Il a juste fait perdre trois mois à l'OL.

Football : Ben Arfa – Denilson, les sept ressemblances

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Arsène Wenger a sorti la semaine dernière un nouveau pupille du centre de formation d'Arsenal. Rappatrié en urgence de sa classe verte dans les Midlands, Pereira Denilson, 19 ans, a marqué le dernier des trois buts londoniens contre Sheffield (3-0), en Carling Cup.

Troisième descendant officiel de Ronaldinho après Robinho et Lulinha, que Chelsea essaie de signer, il est aussi le pâle sosie de Ben Arfa (ci-dessus). Mais plus qu'une gueule de jeunes prétentieux, les deux joueurs partagent de nombreux points communs.

Notre jeu des sept ressembances (réponses ci-dessous).

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Foot, les grandes familles du foot : Les Traoré

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Le Vestiaire compose pour vous la meilleure équipe du même patronyme. Cette semaine, les Traoré.

Gardien(ne)

Rokia : Aucun illustre Traoré footballeur ne répondant à cette catégorie, nous avons délibérément choisi la chanteuse.

Défenseurs

Sammy (Mali) : Le sosie de Pierre Richard. Grand, penaud, il en a provoqué (des pénos) au cours de sa carrière. Le maître à penser de Gernot Rohr, c'est dire.

Ismaël (France) : Le jeune Sedanais vient de prolonger. Une grande carrière s'ouvre à lui, s'il joue un jour.

Djimi (Mali) : Après avoir fréquenté tous les clubs anglais et Lens, il s'est fait péter la jambe à Charlton. N'a pas compris que Djimi ne s'écrivait pas comme ça, un peu comme Djezon Boutoille.

Milieux

Alain (Burkina Faso) : Le jeune Auxerrois aurait aimé partir à Châteauroux, cet été en prêt. Auxerre en a décidé autrement, et il se prépare une carrière à la Vandenbosche.

Habibou (Sénégal) : Il a battu le PSG en coupe une fois, avant d'y signer. Ce qu'on appelle un choix de carrière payant puisqu'il n'y a pas joué un match avant de partir pour Panionios et Cannes.

Joël (Messin): Comment oublier les exploits du Messin ?

Oumar (Sénégal) : Un attaquant sénégalais de renommée régionale. Il a quand même marqué quelques buts en éliminatoires.

Attaquants

Issouf (Burkina) : Tellement talentueux qu'il devait filer des bonbons aux gamins pour qu'ils lui demandent un autographe. Pote de sélection d'Amadou Traoré, dit le rouquin.

Abdoulaye (Côte d'Ivoire) : Surnommé Ben Badi, sans que personne ne sache pourquoi. Passé par Sète, Toulon et Avignon, il a toujours privilégié le sportif sur le cadre de vie.

Amara (Sénégal) : Lui, c'est l'inverse. Il n'a jamais privilégié le cadre de vie, ni le sportif d'ailleurs. A Gueugnon, il est toujours un Dieu, où ses exploits sont restés dans la légende, comme ce tir à côté à Nantes en coupe de France, à 2 mètres du but et sans gardien. Finaliste de la Can 2002, à 75 ans.

Foot, L1, PSG : Pauleta enfile le posthume du buteur

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Contre Lyon, Pauleta a failli signer le triplé le plus fou de l'histoire du football. Le triplé d'un remplaçant qui se contente de rester dans la surface. Depuis Delio Onnis, on n'avait pas vu aussi feignant.

Pauleta n'est plus ce qu'il était. Tout le monde le voit, même lui. Mais le plus dramatique pour Paul Le Guen, qui revit ses sombres heures rennaises, c'est que Pauleta est son meilleur buteur avec 3 réalisations. Voilà qui en dit long sur la qualité de Fraunaldo, Pegguy Bougedelà et autre N'Grog. Pauleta, qui ne se déplace plus sur le terrain sans déambulateur, ne peut plus courir ni sauter. Il rate ses frappes, et s'il marque encore grâce à Vercoutre, cela ne fonctionnera plus longtemps. En fins connaisseurs, les ultras du PSG réclament sa titularisation. Cela ajouterait au drame que joue Cayzac, aussi à l'aise dans un club de foot qu'Artur Jorge dans un film porno.

SOS Cissé

Paris devra donc recruter un attaquant au mercato, sous peine de descendre. Avec un centreur comme Rothen, on conseillerait volontiers un grand. Madar et Nouma ne peuvent plus revenir, ils ne jouent plus au foot. Cascarino n'est plus sur le marché, mais on peut encore trouver d'authentiques grandes buses pour assez cher. On sent venir le coup Djibrill Cissé. Il est à Marseille, et les deux clubs aiment s'échanger des daubes depuis plusieurs années. Grand, d'un rapport qualité-pris défiant toute concurrence, et encore plus usé que Pierre-Michel Paulette, Djib pourrait faire d'une pierre deux coups : enterrer sa carrière et se reconvertir dans le monde de la mode.

Foot, Ligue des champions, OM : Faut-il porter plainte contre Cissé ?

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69e minute contre Porto, Cissé contrôle, centre et fait marquer Niang. En une seconde, il réussit ses premiers contrôle et passe du match. Mais curieusement il n'est pas sorti sous les ovations.

Djibrill Cissé a tout fait contre Porto. Déviations à droite quand toute l'équipe était à gauche, passes dans le dos, remises à l'adversaire, coup du sombrero au milieu de terrain directement en 6 mètres, appels en profondeur à contre-temps… il a régalé le public marseillais. Son ratio ballons joués – ballons perdus a frôlé celui de but marqués – rencontres de Benzema. Aussi la question se pose plus que jamais : pourquoi s'évertuer à garder Cissé dans le onze de départ ? Il n'a jamais été inspiré, il est devenu lent, il semble aussi avoir égaré sa frappe de balle phénoménale. Il ne lui reste plus rien.

Un crime contre le football
Ses coéquipiers pourraient bientôt l'emmener aux prud'hommes, voire devant les assises des Bouches du Rhone. En jouant, Cissé fait perdre des points à l'OM ; n'oublions pas que la meilleure performance de l'OM se situa à Liverpool: avec Niang seul en pointe et Djib sur le banc. Quant à la meilleure performance de Cissé, elle est également à trouver à Anfield Road quand il cirait le banc des reds. Mercredi, Niang a encore été proprement nul contre Porto, sur la droite, plutot logique quand on sait que c'est pas son poste. Ziani, qui ne joue plus, a également de quoi le traduire en justice, contrairement à Moussilou qui n'est plus un joueur de football depuis bien longtemps. L'incorruptible Guy Roux doit lui aussi préparer quelques deniers pour ses avocats crevettes. Il a subi une des plus grosses escroqueries de l'histoire. Son auteur, le Rocancourt des stades, l'inévitable Djibrill Cissé. Pendant 6 ans, il a endossé l'identité d'un joueur de football de très bon niveau, même d'un des meilleurs attaquants d'europe. La liste des victimes n'a depuis cessé de s'allonger: Lemerre (qui a eu l'idée de lui péter la jambe pour se venger de la tromperie), Houiller (qui a pris la fuite), Benitez, Santini, Emon et Domenech (qui a imité Lemerre) avant de le mettre aux arrêts.

Une place en CFA ?
L'Europe du football se rend compte qu'avec ses couilles aux jambes et à la cheville, Cissé n'a plus le niveau. Gerets ne pourra pas l'ignorer longtemps. Dans n'importe quel club de L1, un attaquant qui rate autant de gestes faciles aurait déjà perdu sa place depuis longtemps. Sauf à Metz où ils sont 11 à tout rater. Un espoir pour le mercato de Cissé s'il n'est pas incarcéré avant.

Foot, Ligue 1, Monaco : le cracker Monaco

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Monaco avait le niveau d'un prétendant au titre il y a quelques semaines. Aujourd'hui, Ricardo est en lice pour monter sur la deuxieme marche du podium des entraîneurs virés.

Tout le monde s'interroge. Qu'est-ce qui arrive à Monaco ? Si brillants quand les autres étaient nuls, les hommes du Rocher viennent de perdre 5 fois de suite, dont la dernière à Lyon, (Bernard) le comble du ridicule. Et finalement, c'est très logique.

D'abord, parce que Ricardo a sombré dans la schizrophrénie. Lui l'ancien entraîneur défensif et chiant à mourir s'est perdu. Il en a eu marre, a voulu démontrer qu'il pouvait aussi produire du beau jeu, lui le Brésilien. Mais voilà, sur le terrain, il savait mieux casser des jambes que faire des passes. C'est avec Colleter et Llacer qu'il allait visiter ses compatriotes dans les espaces verts de Boulogne, et non Ginola. Et avec ce Ricardo-là, Paris a obtenu des résultats, et même les seuls résultats de son histoire. Bordeaux aussi quand il en fut l'entraîneur.

Montez Carlos

L'autre souci, c'est que le Prince Albert a recruté des autistes de haut niveau. Un casting de choix, que Delarue lui envierait selon la rumeur. Menez avait le talent des Nasri et Benzema, mais lui perd un an de maturité chaque saison. Et parfois, il se met à tacler, comme ça, sans raison. Piquionne, qui était bien le seul à ne pas voir que Saint-Etienne était plus prometteur que Monaco, a préféré partir, pour gagner plein de fric, jouer au casino et converser avec des prostituées de luxe, en somme fuir sa condition d'esclave. Passons le cas du Nobel uruguayen Diego Perez, qui pense avec ses crampons. Au milieu, la gitane sans filtre Camel Meriem a peur de s'entraîner depuis qu'il s'est fait broyer les croisés à l'entraînement.

Football, France-Lituanie : Domenech jaune cocu

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« Elle a encore failli m'échapper cette salope ! » Giuly n'est pas là, pourtant, dès le coup de sifflet final, Domenech sort de ses gonds.

Jouer à la Beaujoire, Henry qui sauve la France, ça fait beaucoup se dit alors la moustache. Il a bien compris que l'on a joué du pipeau dans son dos, et l'anaconda blaugrana n'y est encore une fois pas pour rien. Dix minutes plus tôt, le fantôme criminel de Ginola avait définitivement tiré sa révérence, Houiller n'en dormira plus. En deux exploits personnels, tel Wiltord avec la femme de Fred, Henry, à défaut de sauver son mariage, a au moins sauvé la tête à Raymond, le magdane du foot français. Thierry, le buteur solitaire, a une nouvelle fois prouvé qu'il était un des – sinon le – plus grand joueur de ces dix dernières années. A ses côtés, caïd Benzema sera privé de « Pimp my ride » pendant quinze jours à la maison pour avoir gâché le troisième but tout fait des Bleus. Cela n'efface pas son énorme match, lui, l'homme de la première mi-temps, qui condamne sans doute, ad vitam eternam cette fois, les deux autres meilleurs attaquants de l'histoire du foot français : Anelka et Trézéguet.

La qualif en URSS, Courbis au Goulag
Toulalan le besogneux a fait son meilleur match en équipe de France, notamment par sa deuxième mi-temps où, sous les yeux de Maman, il a tout récupéré, même la gueule d'Henry lors du but. Le gros dossier de cette soirée restera sans doute la performance plus qu'inquiétante de Thuram. Qu'attend-on pour s'en débarrasser ? D'accord, il a rendu beaucoup de services, mais à un moment, il faut savoir partir. Allons-nous devoir revivre les pathétiques derniers instants en bleu de Dessailly ? Domenech osera-t-il prendre la décision de tout arrêter tant qu'il en est encore temps ? Personne n'a envie de voir la France éliminée en quart de finale de l'Euro 2008, parce que Thuram aura voulu imiter Lizarazu.