Ukraine-France : Petro dollars

A l’occasion du premier titre de l’histoire de l’équipe de France, le Vestiaire poursuit son apprentissage du basket européen grâce au talent de son expert Djelil qui vous dira bientôt qui de Jordan, Bryant, James ou Dacoury est le plus grand.

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Par notre consultant Djelil Adjaho

Vous les entendrez tous dire que Pooh Jeter, meneur de l’Ukraine, n’aurait pas dû chambrer Tony Parker lorsqu’il était en feu entre le début du match et le 3ème quart temps. Il ne devait pas être au courant du niveau des sapeurs-pompiers français pour éteindre un incendie. Vous entendrez dire que Boris Diaw a fait un superbe match et que Ajinca était hyper présent au rebond tout le match de même que son remplaçant Johan Petro. Il est vrai que ce fut un match serré car les deux équipes étaient concentrées dès l’entame du match (malgré le 7-0 infligé d’entrée par les Ukrainiens) et qu’il y avait très peu de pertes de balles. Nous n’allons pas vous refaire le film du match car c’est ce que tous les sites web de basket vous expliqueront sans la moindre blague alors je vais pas me faire chier à en faire.

En réalité, le match contre l’Ukraine n’avait rien d’un match test puisque tous « les spécialistes » pensaient que cette équipe ne passerait pas le premier tour. Et comme l’incompétence est une maladie contagieuse tout le monde a fini par se rendre compte que c’était une équipe complète qui s’appuyait beaucoup sur ses tirs extérieurs mais également son jeu intérieur.  Hier nous avons vu que si nous ne rentrons pas nos tirs extérieurs ou à mi distance, nous étions en difficulté. J’ai été déçu du jeu de Ajinca autant que de son prénom Alexis car prendre des fautes aussi stupides dans un match à ce stade de la compétition, qu’en sera-t-il si nous nous retrouvons face à des nations avec des intérieurs techniques ? Autant s’en débarrasser immédiatement en lui foutant une bonne béquille. Par Johan Petro par exemple qui est certes un bagarreur mais plus un poste 4 que 5 dans l’âme donc son jeu intérieur laisse énormément à désirer. De là à imaginer qu’il a pas le niveau pour être là,  je vous laisse juge.

Ce soir, le match contre la Belgique  devrait être une formalité car il n’y aura que des Belges sur le parquet. La France devrait terminer 1er de sa poule avant les matchs du second tour. La France atteindra les ½ finales sans problème mais il faudrait faire un sérieux effort collectif. Car finalement, ce n’est pas un hasard si Parker, Batum et Diaw sont les stars de cette équipe. Ils ont aussi le point commun d’être les meilleurs. Et si leurs pauvres camarades ne se mettent pas au diapason, ce sera l’humiliation. La rime est riche mais pas gratuite car pour écraser cette équipe de France à l’heure actuelle la recette est simple : vous faites une prise à deux sur Parker ou Diaw selon celui qui a le ballon. Pendant ce temps-là, Batum, la tête brulée n’a pas inventé l’eau tiède, perdra son sang froid après quelques fautes et déjouera complètement. Et ces techniques vicieuses mais pas interdites, les autres équipes n’hésiteront pas à les employer.

 Pour finir on rappelera qu’hier soir de Colo et Ajinca ont été aussi mauvais que Parker, Diaw et Gelabale ont été bons.

 

Le requin Blanc : Le Raymond du Midi

Même Evra sera là s’il ne se blesse pas en finale de ligue des champions

« Gourcuff a ses chances, Nasri n’est pas un vrai 10, Ben Arfa a choisi un sport collectif ». Le requin annoncerait sa démission dans la foulée en se tapant Sharon Stone sur un clic-clac que personne ne serait étonné. Pourtant il n’est pas animal à abandonner, même avec l’équipe de France la plus nulle depuis Stefan Kovacs. Mieux, il se verrait bien l’été prochain porter les testicules de son petit Yoann en triomphe comme au bon vieux temps où il remportait la ligue des champions avec Bordeaux. Sauf qu’il ne l’a pas remportée, même s’il reste persuadé du contraire puisqu’à la mi-temps du match contre Lyon il ne manquait qu’un but pour passer et qu’il est ensuite parti remplacer Domenech. Depuis personne n’a osé lui dire la vérité : Gourcuff est un joueur de  merde.

Abou d’idées

Européen convaincu, Lolo veut faire le doublé et pas seulement mettre fin à la carrière de Micoud et de Cissé en moins de 5 ans. Ce qu’il a fait avec les Sané, Carasso Ciani, Diarra, Gourcuff, Fernando, Plasil et Chamakh sans Planus est possible avec 21 joueurs nettement moins bons. Benzema et Lloris feront de leur mieux. La liste n’a donc aucune importance, puisque ce qu’il a fait comme Boudha Blanc et tout à fait réalisable déguisé en Requin même s’il ne s’agit plus seulement de balancer sa légendaire modestie et son calme tout croate à la gueule d’une région côtière, mais cette fois à un pays tout entier.

Lolo sait être accommodant avec son président, il veut du fric : « Mais si on veut retourner dans la cour des grands, il faut regarder ce qui se passe ailleurs. En Espagne, en Allemagne, en Angleterre ou en Italie, les staffs sont autrement plus étoffés et onéreux. »
Il a pris soin de rappeler qu’un cévenol c’est plus fort qu’un breton : « On a deux personnages. L’un est cévenol, l’autre breton. Deux caractères forts. On va décider qu’ils ne peuvent pas s’entendre. Dès le début, ça a été comme ça. Après, vous avez des biscuits et vous alimentez le buzz. »

Il pense à préciser que son équipe est nulle à chier pour mieux ramasser les honneurs en solo : « Après le traumatisme du Mondial 2010, tout le monde disait qu’il fallait retrouver de l’humilité, que l’on repartait de rien. Et dix-sept mois après, on veut quasiment gagner l’Euro ou arriver en finale !  »

Quitte à saluer au passage avec classe la mémoire de son prédécesseur : « Mais réveillons-nous, arrêtons de vivre sur nos souvenirs ! Nous sommes aujourd’hui 17e au classement de la FIFA, et nous nous sommes déjà retrouvés 21e ! Depuis 2006, nous n’avons pas gagné un match de phase finale d’une compétition internationale. On est dans le quatrième chapeau lors du tirage au sort de l’Euro. C’est ça la réalité…Notre objectif, c’est donc de gagner un match.
Sur ces conneries, il rappelle quand même que : « Si on a la possibilité de le gagner, on ne s’en privera pas. » Modeste, on vous l’a dit, mais pas l’ancien joueur de Bordeaux.

Pendant ce temps-là, le reste, c’était hier soir : le retour de Clichy après sa blessure contre la Biélorussie ou alors c’est effectivement qu’il est pas bon.

Eurobasket 2011 : L’Angola guette

Quelle sélection africaine Vincent Collet entraînera-t-il après l’Euro ?

Jamais encore Le Vestiaire n’avait poussé aussi loin sa lecture de L’Equipe qu’en lundi 29 août. Il y a découvert que les sports collectifs ne se jouaient pas tous sur gazon et que Tony Parker était avec les journalistes aussi percutant que les paroles de son flow : « En équipe de France, tous mes coaches m’ont appris des choses. Il n’y en a pas un au-dessus des autres. Par contre, le plus mauvais, je peux te le dire, c’est Michel Gomez. Je n’ai jamais vu ça… »

Faisait-il allusion à l’éclatante campagne de qualification européenne de 2008, qui avait déjà valu nos honneurs au finaliste de la coupe Korac 1987, ou à sa récente éviction de la sélection angolaise ? Mystère. Michel Gomez avait pourtant montré une lucidité rare lors de sa prise de fonction : « L’Angola ne m’a pas attendu pour avoir des résultats. » Elle l’a par contre attendu pour perdre contre le Sénégal son tout premier match du championnat d’Afrique depuis dix ans. Toutes les bonnes séries ont une fin.

Celles de Michel Gomez ne durent d’ailleurs jamais bien longtemps quand il n’a pas sur le parquet des joueurs capables de se gérer sans lui. Parti en 1996 exercer sa science du basket à Salonique, il en revient quelques mois plus tard, lourdé par ces ingrats de Grecs, comme il le sera plus tard à Limoges, au Havre et à Orléans. Fâcheuse coïncidence.

Pendant ce temps-là, Tony Parker a déjà gagné 4 matchs.

Chpts d’Europe de Barcelone, Lemaitre, Mbandjock : La cour Martial

Cela faisait bien longtemps qu’un athlète français n’avait pas réussi un authentique exploit en finale internationale.

Qui a dit que les championnats d’Europe d’Athlétisme ne servaient à rien ? Courir tous les ans sous les 10 »16 depuis 2007 était donc un signe. Martial Mbandjock, l’ancien Lemaitre, ou peut-être l’ex-futur Sangouma, a enfin la reconnaissance qu’il cherchait. Pour lui, l’exploit est de taille, d’autant plus que personne n’avait misé de Pognon sur lui. Alors, ce bronze européen, il le doit un peu à John Smith, mais à 10 »18 un peu seulement. Pour autant, Mbandjock est-il scandaleusement mauvais ? Si Ronald Pognon lui-même serait bien embêté de répondre, ce n’est pas seulement parce qu’il a égaré toutes ses breloques européennes.

Lemaitre et talons

C’est aussi parce que le 100 m en France n’offre pas souvent de vrai finaliste, y compris en championnat de France. Alors un troisième, ça frise l’accident. « Quatre coureurs en 10 »18, c’est un 100 m historique », s’est même enthousiasmé le champion, pas effrayé d’humilier ses parents et amis dans la presse. Ce n’est pas une raison suffisante pour lui enlever sa médaille, même européenne. Car Dossevi, Darien et Bascou en savent quelque chose, c’est pas donné à tout le monde. Sauf quand on a du talent, évidemment, car de  Baala à Blondel en passant par Diagana, tous les Français ont finalement gagné un jour les Europe, mais aucun ne courait avec un maillot moulant bleu-blanc-rouge. Même face à la dent argentée de Chambers, ça donne l’air con.

Evidemment, Christophe Lemaitre aurait pu s’épargner un tour d’honneur en prenant connaissance des temps.