Les trois glorieuses (4/3) : Le plus grand Karaboué du monde

Puisque la meilleure équipe de tous les temps peut devenir la meilleure équipe de tous les temps tous sports et toutes nations confondus, Le Vestiaire vous rappelle pour la dernière fois comment elle est devenue la meilleure équipe de tous les temps.

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Quatrième épisode : il n’y a toujours pas de quoi rire.

Il n’y a pas vraiment de quoi rire avec cette équipe de France de handball. Elle est la meilleure du monde, à un niveau de domination jamais vu dans aucun sport, par aucune équipe hormis elle-même à l’Euro 2006. Plus largement, la génération 2001-2010 a tout gagné et figuré dans toutes les demi-finales internationales depuis 2005. Son palmarès, comme celui de Medhi Baala, est effarant : championne du monde 2001, 2009, troisième en 2003 et 2005, championne d’Europe 2006, 2010 et bien-sûr championne olympique.

Plus largement encore, et plus fort que la génération Zidane en football, le handball français est sur le toit de l’univers depuis seize ans. Huit demi-finales mondiales sur huit, dont trois titres, et trois demi-finales olympiques, dont un titre. Même la Croatie, malgré deux titres olympiques et un mondial, n’a pas fait mieux. Même la grande Suède n’a pas fait mieux, même le Bénin n’a pas fait mieux. Pourtant, le handball ne sera jamais l’égal du football, même si Karabatic continuera de passer chez Patrick Sébastien.

Wikipedia a les mêmes statistiques, mais en même temps c’est vrai.

La légende Costantini : Génération désanchantée

Costantini aime pas Onesta, il aime plus Karabatic, ni l’équipe de France. Heureusement il s’aime lui-même et il a bien raison.

Aujourd’hui, l’épisode après une défaite dès le premier match.

2006. Gueric Kervadec se préparait une bonne tisane de verveine, Jackson Richardson ne savait plus comment résoudre ses problèmes de prostate et Greg Anquetil se faisait poser sa prothèse à la hanche. Même Costantini était occupé à réparer la porte coulissante du garage. Au même moment, à Zurich, l’Espagne championne du monde en titre venait de se faire écraser, voire ridiculiser, en finale des championnats d’Europe de handball.

Face à elle, une équipe monstrueusement intouchable : la France. Celle du Yougo Karabatic, des sœurs Gille et du fossoyeur Dinart. Jamais, même au temps des Suédois ou de la grande Yougoslavie pleine de vitamines, une sélection n’avait tant maîtrisé son sujet, dominé ses adversaires. A partir du tour principal face à la Pologne, tous les matches se sont ressemblés et sont devenus des copies certifiées conformes de PSG-Juventus du 15 Janvier 1997.

31-23, 29-23, 30-20, 31-21

Fabuleuse, l’équipe de France championne d’Europe 2006, toujours aussi peu médiatisée est, non seulement, la meilleure équipe de handball de l’Histoire, mais aussi tout simplement la plus grande équipe de France tous sports confondus. Les joueurs pourront-ils rivaliser avec eux-mêmes ?

« Si Karabatic veut devenir la légende de son sport et remporter le Trophée de champion des champions de L’Equipe, il doit sans doute détenir la réponse ». C’était bien le cas.

L’Edito : Onesta is such a lonely word

En attendant la Hopman Cup, Le Vestiaire est rassuré : le bilan de Lequipe.fr montre que Lyon est entré dans la cour des grands. On ne va pas se formaliser pour si peu, personne ne parle de sport en ce moment, pas même notre spécialiste NBA.

A quelques jours de prendre de bonnes résolutions, vaut-il mieux dire Noyeux Joël ou lire que Christophe Lemaître est champion de l’année ? Le choix du sprinter qui fera bientôt pleurer Bolt ne se discute pas. Il n’a que la vingtaine, il est blanc, il a battu le record de France en descendant sous les dix secondes et a gagné le championnat d’Europe dans un temps pas si éloigné du record de Martial M’Bandjock. Puisque la précision de notre spécialiste natation a été primée, ajoutons-là : excusez du peu. « Lemaître étalon » a même titré le quotidien de référence : on n’allait quand même pas demander à la star française de ne pas saboter le JT de France 2, d’avoir une grammaire parfaite, de devenir champion d’Europe, du monde et olympique de handball, d’enchaîner un 50e titre mondial en rallye ou de dominer les Japonais sur leurs tatamis.

Boxing dead

On n’allait pas demander non plus à Samir Nasri d’être décisif dans un gros match de Premier League. Arsenal a pourtant battu Chelsea, Nasri était pourtant titulaire. Mais alors, c’est Fabregas qui change tout ? Ou Walcott ? Ou Malouda ? Le Boxing Day c’est obligatoire ?

Pendant ce temps-là, Richard Gere reluque Jennifer Lopez dans Shall we dance. C’est aussi pour ça que Le Vestiaire est en sous-effectif. Demain, il y  a L’Etudiante. Ca sent le cul.

Mondiaux : Lacourt des pelles

S’appeller Camille fait-il de vous une gonzesse ?

Il n’y aura pas cette fois de descente triomphale des Champs-Elysées. Les bus à impériale ne roulent pas sous la neige. La France a pourtant confirmé à Dubaï sa domination européenne de l’été : avec deux médailles d’or de plus, elle aurait même pu devancer la Russie et l’Espagne au classement des médailles. Mais qu’a donc pris l’organisation de couper le bassin en deux ?

S’ils avaient su, nos Français auraient pu profiter de leurs derniers entraînements pour ne pas travailler leurs culbutes qu’au fond des vestiaires. Camille Lacourt aurait aussi sûrement évité de se prendre le mur à la sortie de sa coulée, mais on lui pardonne : y a-t-il au monde un petit bain à la hauteur de son talent ? A quoi pouvait donc bien penser notre spécialiste hockey subaquatique quand il nous rapportait, au mois de septembre, les propos pleins de modestie du beau blond marseillais ? A sa quatrième place du 50 m dos ou à sa quatrième place du 4×100 m 4 nages, lancé en rattrapé ? Dieu et Valérie Bègue seuls le savent.

Gilot pété

Heureusement, Yannick Agnel a confirmé tout le bien qu’on pensait de lui. Michael Phelps a d’ailleurs tellement eu peur du Michael Phelps français qu’il n’a pas voulu nager le 200 m de Dubaï. Ca fait au moins un point commun entre les deux. Le Ian Thorpe niçois s’est quand même rattrapé sur 400 m en finissant dans le même temps que le double champion d’Europe Sébastien Rouault. Excusez du peu.

On en oublierait presque de tirer les autres enseignements de cette belle semaine émiratie : Amaury Leveaux a conservé sans forcer son record du monde du 100 m ; Fred Bousquet a enfin soigné soigné ses hémorroïdes et Hugues Duboscq est toujours là dans les grands rendez-vous. Faut-il par contre à Alain Bernard se prendre une claque en relais le premier jour pour sortir quelque-chose en individuel ou est-ce le sable qui a fait ressortir son asthme ? Alexianne Castel et Fabien Gilot ont bien une petite idée, mais Cesar Cielo n’a jamais entendu parler d’eux.

Pendant ce temps-là, Manaudou a frappé fort pour son retour. Mais pourquoi donc a-t-elle pris le même prénom que Lacourt ?

Mondial 2010, France-Turquie :
La main au Collet

La Turquie peut trembler : être invaincu est la pire des choses face à un club de Pro A. Voici le récit de l’équipe de France de basket ultime.

L’histoire balbutie toujours avant que les légendes s’écrivent. Une finale olympique de Rigaudeau, Risacher et les autres, un concours de lancers francs un peu trop dur pour Tony Parker et bien sûr le titre européen du CSP en écrans de fumée. Tout ça réuni dans une seule et même équipe. L’aboutissement de dix-sept ans de basket. L’heure n’est pas à disserter du vrai niveau de l’équipe de France, mais à se réjouir : la vraie équipe de France joue sous nos yeux. De Colo propulsé meneur aurait pu ressembler à une mauvaise nouvelle, et pourtant. Les branlées américaines, canadiennes et australiennes, et surtout moins de dix points d’écart contre la Côte d’Ivoire ont ponctué la préparation parfaite. Zéro confiance, aucun meneur, pas d’intérieur valable et Diaw comme seul recours. La France n’avait aucune chance, l’Espagne se profilait, le scénario était écrit. En sus, le coaching de génie de Collet qui propulse Albicy nouvelle star ferait même croire que Peter Pan existe. Il n’existe pas, mais Ali Traoré oui.

Istanbul art

Le Liban ne s’en est pas rendu compte. La France doutait tellement d’elle-même qu’elle avait besoin d’un deuxième match de confirmation. 86 points marqués, plus que Michel Gomez n’aurait jamais espéré, un vrai festin. C’était trop. Troisième match, le Canada qui avait eu la mauvaise idée d’humilier la France trois semaines plus tôt, deux fois de suite. Pas malin, surtout quand on annonce à des Français qu’ils peuvent se qualifier pour les huitièmes et qu’on les voit déjà leaders du groupe. 68-63, peut-être une alerte au boulard, mais Georges Eddy s’écrie good job. Monclar n’est pas sûr de pouvoir traduire, pourtant c’est assez simple : l’équipe de France est qualifiée, invaincue, Gelabale retrouve son niveau NBA, Batum est un leader qui a des fans dans les tribunes et Diaw le garant du bon état d’esprit. On entend même dire que la chronique Dans les pas d’Ali, sur L’Equipe.fr, est lue.

Gelabale au prisonnier

Dans ces conditions, la Lituanie n’a qu’à se laisser distancer un peu à la mi-temps pour rameuter les chèvres et porter le coup fatal. A quoi bon continuer à défendre quand on a le niveau NBA ? « A nous d’assurer la deuxième place », s’enflammera pourtant Koffi après le match. Mais, malgré les efforts de Jackson et Mahinmi, la peur d’être ridicule n’est pas revenue. Mais face à la Nouvelle-Zélande et son shooteur extérieur obèse, un peu de suffisance ne suffit pas. L’Espagne revient en mémoire, et de toute façon une défaite de moins de onze points ne foutrait pas tout en l’air. C’est le moment pour Bokolo de rappeler à des millions de collégiens qu’une reprise de dribble c’est aussi un truc de pro, pour De Colo de ne plus réussir une passe dans les dernières possessions. Gelabale se souvient qu’il est champion, mais avec Cholet, Batum, lui, se revoit avec Le Mans en Turquie en Euroligue, ça faisait toujours branlée.

L’Edito : Deux flics et Mahinmi

En exclusivité, Le Vestiaire a réussi à joindre son spécialiste basket, prisonnier des geôles turques. Une raison encore insuffisante pour consacrer un papier à l’équipe de France. En revanche, on peut parler foot.

Le Real a donc démarré sa saison comme il avait fini la précédente, avec une attaque de merde. Higuain s’est donc fait un plaisir de tirer deux fois en 96 minutes, comme Benzema en 34 minutes. Pellegrini a sans doute coaché pour la dernière fois, dimanche. Puel n’en est pas loin également, son palmarès est pourtant flatteur par rapport à Domenech. Non, même pas, en fait. Mais est-ce vraiment de sa faute si Gourcuff n’a pas compris qu’il était là pour autre chose que jouer à la baballe ? A ce rythme, même Longuèvre ferait mieux, tout honoré qu’il doit être par le choix de Doucouré.

Sinon, des nageurs sont passés chez Denisot, qui les a confondu avec des athlètes, probablement l’effet descente des Champs-Elysées déserts. La faute à Paris Plage, sans doute, ou alors c’est qu’on n’en a rien à foutre, au choix. Pourtant, Christophe Lemaitre a encore couru un peu vite, mais plus assez pour que les médias s’y intéressent. Zozoter avec une moustache duvet, ça va bien quand il ne se passe rien, mais là il y avait, à 12h15, l’inauguration du court Fabrice Santoro à Chanceaux-près-Loches.

Santoro était là, Le Vestiaire aussi (photo floue à l’appui) . Il en a profité pour prendre l’Orient Express et discuter avec Yves Lecoq et Julien Clerc. Ça sert de n’avoir jamais rien gagné. Alain Corneau n’a pas eu cette chance, à 24 heures près, tout le monde aurait oublié qu’il avait fait tourner Marielle dans « Tous les matins du monde« . Mais Fignon a quand même réussi à eclipser la victoire d’Arnaud Clement sur Baghdatis. L’honneur est sauf. Le mot de la fin à Lance Armstrong, lundi soir : « Allez Laurent ! » Visiblement, il ne connaissait pas bien la carrière de Fignon.

Pendant ce temps-là, un certain Roger fait des coups entre les jambes. Vive le troisième âge.

L’Edito : Paclet par derrière

Laurent Blanc a désormais un nouveau défi : faire de Gignac, Rémy et Gourcuff ce qu’il a fait avec Planus, Chalmé et Gourcuff.

« Une mascarade ! » Sébastien Chabal a donc fini par avouer. Sa carrière, sa barbe, son niveau, son pognon : la vérité devait bien exploser un jour ou l’autre. Mais il ne parlait que du calendrier. C’est un peu comme si un ancien médecin de l’équipe de France de football n’apparaissait dans nos colonnes que pour faire le buzz avec des révélations sur le sang des champions du monde 1998, le dopage, Domenech.

Si avec ça, on ne bat pas notre record de visites, c’est donc que nos lecteurs préfèrent largement voir nue Ana Paula Oliveira ou Christine Arron. Mais si vraiment vous aimez l’authenticité du sport regardez l’expulsion de Desailly lors de France-Bresil, vous découvrirez peut-être qu’il est inutile de s’appeler Jean-Pierre Paclet et de donner des interviews à tout le monde. Ca n’a rien à voir, mais on aurait pu aussi parler de Nadal, Federer et Murray à quelques jours de l’US Open, dont l’issue paraît curieusement fort peu incertaine, un peu comme un rallye mathématiques avec Gasquet ou automobile avec Loeb.

Loeb d’une oreille

Sinon, Le Vestiaire promet de ne pas écrire que des papiers basket dans les jours à venir, car Causeur a été préféré à Lombahé-Kahudi et aussi parce que la Liga va reprendre et que le phénoménal Ibrahimovic est pressenti partout sauf à Barcelone. Laporta a bien fait de passer la main.  On va donc enfin pouvoir recommencer à se moquer de Higuain, encenser Benzema, qui n’est plus si grassouillet, et expliquer pourquoi le Barça n’est toujours pas très bon mais quand même un peu meilleur. Et Ronaldinho alors ?

Pendant ce temps-là, la Ligue 1 a battu la D1 russe. En plus, c’était un géant d’Europe qui joue la Coupe UEFA tous les ans.

L’Edito : Sur la route du Madison

Murray a battu Federer en finale sur dur à Toronto. Une belle revanche pour Djokovic, Berdych et les genoux de Nadal.

A deux semaines du début du Mondial , la Pro A est en ébullition. Boris Diaw pourrait mal le prendre, mais 85-63 contre le Canada et 86-55 contre les Etats-Unis ne seraient pas donné à n’importe quel Lituanien. Pas de panique, les choses se mettent en place : 39-30 à la mi-temps, ça ressemble plus à Roanne qu’au Madison Square Garden. Et puis Yannick Bokolo a plutôt fait un bon match paraît-il.

La Pro A, c’est aussi Cholet, champion en titre. Rafraîchissant, comme Caen en Ligue 1, qui n’en finit pas de battre les gros. Certainement l’effet mois d’août, les internationaux ne sont pas revenus, ça ira mieux en septembre. Valbuena et Toulalan suspecteraient volontiers une vanne, Gourcuff préciserait alors que Montpellier et Toulouse c’est fort aussi. En parlant de rafraîchissement, le Top 14 a aussi repris en grande pompe vendredi soir. Quel dommage, il y avait PJ à la télé. Ah non, même pas, c’est fini depuis dix ans.

Pendant ce temps-là, la France a encore survolé un Euro, celui de natation. Stasiulis, Lacourt, Rouault, Agnel, le relais titré sans Bernard : les nouvelles stars sont là. Dans l’euphorie, le président de la Fédération a voulu remercier Philippe Lucas pour le boulot effectué avec Amaury Leveaux.

La Légende : Cazé la voit

La Premier League reprend ses droits, alors pourquoi pas un peu de pentathlon moderne.

Que deviennent les sports olympiques après les Jeux ?

La barbichette de Sébastien Deleigne avait eu la primeur de notre rubrique pentathlon moderne au plus fort de l’été pékinois. On pensait bien alors ne plus jamais avoir à parler de Joël Bouzou. C’était bien mal connaître Amélie Cazé. Il existe, en France, deux bonnes raisons de se mettre au pentathlon : avoir des parents profs d’EPS ou naître à Noyon, qui abrite le seul club du pays. C’est la seconde qui pousse la Picarde à revenir de la piscine à cheval chaque mercredi.

Comme les deux autres grands noms français de la discipline, elle est bien décidée à honorer la mémoire de Coubertin. Ca commence par une douzième place à Athènes, en 2004. Elle n’a à Pékin plus l’excuse de ses 19 ans, mais savoir faire ses lacets sans regarder ses doigts ne transforme pas toujours deux titres mondiaux (2007, 2008) en médaille olympique (9e). « Chez nous, la vérité d’un jour n’est pas celle du lendemain. » Surtout les étés des années bissextiles.

Championnats d’Europe, Barcelone : Bondé Barras

Que retiendra-t-on de Barcelone 2010 ? Que la France a figuré comme à chaque fois depuis 20 ans, excepté 98, dans les quatre meilleures nations du continent ? Que même l’Azerbaïdjan a chopé du bronze ? Que Patrick Montel est capable d’attendre les 10 derniers mètres d’un 200 pour apercevoir qu’il y a quelqu’un au couloir 8 ? Ou rien du tout car rien n’a changé, si ce n’est le DTN qui a su faire oublier qu’il n’avait pas été le plus grand lutteur de l’histoire.

8 médailles en 2006, 18 en 2010. Cherchez l’erreur. On dirait plus du double et pourtant c’est pareil. Comme d’habitude à l’issue des championnats d’Europe d’athlétisme, la France repart avec ses plus fols espoirs. Comme d’habitude, les dix médailles étaient l’objectif, comme d’habitude en faire moins de quinze eut été un échec. Cette année, ç’aurait même été carrément scandaleux. D’ailleurs, à part les deux ou trois surprises, chaque médaillé devait l’être, même Gomis. En 2008 et 2009, la France n’avait pas réussi à faire rentrer ses espoirs en Chine et en Allemagne, et ce même si l’espace Schengen est aussi en vigueur à Berlin. L’athlétisme tricolore va donc plutôt bien, surtout quand un 200m se court en plus de 20 secondes, ou qu’un décathlon se gagne à 8400 points. Ce monde merveilleux est un continent qui s’appelle l’Europe.

Le Diagana du vide

D’aucuns concluraient que c’est tout de même un vrai championnat et que la gagne s’apprend partout. Mehdi Baala le croyait aussi en son temps, sa fonderie d’or a depuis fait faillite. A croire que le plus haut niveau n’est pas qu’une question de performance mais aussi d’attitude. De là à dire que les Europe ne servent qu’à garnir des palmarès qui autrement seraient aussi fournis que les sauts de Dossevi au dessus de 5,80m, ce serait abusif. Car Diagana a été champion du monde, Pérec aussi. De là à dire que les Europe ne préparent absolument pas aux compétitions planétaires autrement plus difficiles à appréhender sur tous les plans, le serait un peu moins. A Berlin 2009, seuls la Russie, la Pologne, l’Allemagne, la Grande-Bretagne, la Norvège, l’Espagne et la Croatie avaient devancé  la France. Ah oui, la Slovénie était aussi devant.

Le championnat d’Europe n’a jamais été aussi fort et le niveau mondial aussi faible. Perche, Soumaré, 3000m steeple, relais, Diniz, Tamgho : ça fera dix médaillables possibles au Mondiaux, donc six maximum. Vivement la nouvelle ère, se disent Arron, Pérec, Diagana et Doucouré.

Brian Joubert, Mon p’tit patin : L’offence de la vie (3/3)

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25/03/10-22h38    priorité 4 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-RS
Mondiaux-2010 – Joubert ne sera pas champion du monde

26/03/10-00h23 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-QR
Mondiaux-2010 – Brian Joubert: un bronze « plus intense » que l’or de 2007
25/03/10-23h31 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-CR,PREV
Mondiaux-2010 – Joubert rebondit et accroche le bronze
25/03/10-23h05 Glace-Patinage-artistique-MOND-2010-DC-FRA
Mondiaux-2010 – Brian Joubert content « d’être le meilleur Européen »
25/03/10-22h51 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-MES-sport-RS
URGENT Mondiaux-2010 – Le Japonais Takahashi champion du monde, Joubert 3e
25/03/10-22h50 ALERTE-
Patinage artistique: Daisuke Takahashi champion du monde, Joubert 3e
25/03/10-22h38 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-RS
Mondiaux-2010 – Joubert ne sera pas champion du monde
24/03/10-22h44 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-CR,PREV
Mondiaux-2010 – Joubert savoure sa victoire sur lui-même
24/03/10-19h56 Glace-patinage-artistique-MOND-2010-QR,PREV
Mondiaux-2010 – Brian Joubert: « Je ne suis pas mort » (QUESTIONS-REPONSES)

La suite appartient évidemment aussi à l’AFP:

« Brian Joubert a rebondi, un mois après sa débâcle…. où il était venu chercher sa rédemption.
Joubert, 25 ans, a terminé troisième avec 241,74 points, soit le meilleur score de sa carrière…. Un mois après sa sévère claque reçue aux Jeux de Vancouver (16e), le Français s’est racheté en décrochant sa 15e médaille internationale et s’est prouvé qu’il pouvait rebondir.
Mercredi sur le programme court,
il a réussi à passer le triple lutz, un élément technique sur lequel il avait chuté aux Jeux, puis lors d’un test de forme à Paris le 15 mars.
Jeudi, il est arrivé un peu tendu …. en chutant sur le triple lutz. La blessure des Jeux n’est pas complètement effacée…
Joubert a été particulièrement soutenu par le public du Palavela de Turin, où les filles ont hurlé à chacun de ses passage
s. »

Remerciements : Brian Joubert et l’AFP.

RETROUVEZ LES PARTIES 1 ET 2

L’Edito : La rentrée des crasses

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La semaine faste du sport français vient de s’achever, manque de bol tout le monde finissait ses vacances à Quiberon et le calendrier n’affichait que du judo, de l’équitation, de l’aviron et des repêchages de basket. Denisot se limitant aux sports n’en a invité qu’un.

Tout juste rentré de vacances, le spécialiste tennis du vestiaire a découvert de la pire des façons que l’US Open débutait. Youzhny-Mathieu, une balle de match réussie, évidemment pour le Russe et voilà comment on prend un rab de deux ans de malédiction avec un doigt de depression. En bon amoureux du dur, Federer et la femme à Chamou, eux, en l’absence de Chamou, comptent rester et en profiter jusqu’au bout.

L’été indien, c’est aussi le truc des basketteurs français. Avant le match en Belgique, ils annonçaient la couleur, après la défaite de l’aller ils annonçaient encore plus la couleur, après la deuxième branlée du siècle aux Belges en un mois ils ont encore annoncé la couleur. Un an après avoir gagné son ticket pour les barrages, quelques jours après avoir perdu en Finlande, ça va au-delà de la prétention mais si Florent Pietrus n’avait pas le boulard, pas sûr que Parker le sélectionnerait. L’équipe de France est bien composée d’Américains, Antoine Diot a même fini par être surnommé Boris à Pau, attention quand même ce n’est pas toujours un compliment en compétition majeure.

Staut d’obstacle

En compétition majeure, Kévin Staut est devenu le meilleur en Europe mais personne ne saurait dire dans quel sport. Quitte à rendre jaloux la paire Tilliet-Bette, le Vestiaire en avait pourtant déjà parlé. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il saute et ça suffirait largement à la femme à Chamou. Remplacer le titulaire blessé avant de se faire sortir à cinq minutes de la fin, ça suffit à Valbuena pour rester un an de plus. Il y a vu un signe, Deschamps aussi, Benarfa aussi, les clubs allemands, ukrainiens et l’Atletico Madrid aussi.

Pendant ce temps-là, Richard Gasquet s’est trompé de classe, il a été inscrit par erreur dans la classe des surdoués.

Mondiaux : Faure âge en eaux profondes

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Patrick Montel a tellement aimé la performance de Philippe Delerm à Pékin, qu’il a pris Boyon pour occuper le siège en trop. A quand le commentaire à dix abbeba ?

Si Bilalian ne veut pas lui faire présenter Stade 2, Stade 2 viendra à lui. Berlin 2009, Patrick Montel a débuté son terrible dessein, rassembler toute l’équipe des sports de France télévisions dans sa cabine de commentateur. Après avoir débauché les reporters de seconde zone qui n’auront jamais droit à la cabine, la première grosse victime est Alexandre Boyon. A force de l’entendre se vanter de savoir qu’Allen Johnson avait été aligné sur 4×400 à Athènes ou de reconnaître Juantorena avec 30 ans de plus, Montel s’est dit qu’il pouvait bien venir parler de ce qui n’intéresse personne. L’heptathlon, les lancers et un peu du reste des concours quand les types sont pas connus. Une fois Tamgho éliminé, Alex le nageur a tout loisir de commenter les sauts enregistrés de Nelson Evora. En plus, on peut le bizuter jusqu’à le faire chialer.

Oh pas de télé Thomson

A part ça, Patrick a récupéré sa bouillotte et Diagana a le droit d’en placer une de temps en temps quand le patron décide qu’il peut apporter un oeil intéressant, mais jamais sur les haies, ça serait trop facile. Du coup, Montel peut se lâcher avec la certitude de ne pas être contredit. Il ressort les classiques : Jamaïque, Ethiopie, Kenya. On n’a pas la télé, on court sur les hauts plateaux et surtout on a les mêmes parents puisque l’on est tous frères. Bob et Mahiedine ne l’étaient pas depuis six mois, il le seront probablement l’année prochaine aux Europe de Barcelone grâce à l’indispensable Nelson Monfort, qui a découvert que la zone mixte ne signifiait pas que l’on pouvait mélanger les hommes et les femmes. Nelson aime les petites Ethiopiennes et n’hésite jamais à associer Montel à sa passion, les nuits n’en seront que plus animées. Personne ne reprochera à Patrick d’avoir dit « fureur » pour vendre des tee-shirts allemands, par contre les spectateurs les plus tendus pourront se plaindre de Déborah la guide, aussi sexuelle que la moustache de Jean-Pierre Durand, le photographe pote de Montel de passage dans la fameuse cabine.

Décastar ou Fréquenstar ?

Si démagogie a un sens, il ne s’applique pas à Patrick et ses autres potes, ceux de Facebook, persuadés qu’ils auront des places gratuites pour le prochain Sotteville-lès-Rouen. Il n’y ajoute pas le foutage de gueule quand il propose aux téléspectateurs plus mauvais les uns que les autres de prendre sa place, pour finir sur un gros plan de Diagana à deux doigts de l’apoplexie. Montel est encore là pour un long moment et heureusement car sa naïveté sincère nous manquerait. Quand Bolt méprise et humilie ses adversaires, ce n’est pas de l’arrogance, quand Tamgho crâne entre deux sauts mordus, ce n’est pas un frimeur et quand Fraser égale Christine Arron avec un appareil dentaire, c’est une grande championne. On ne lui en veut pas, c’est le meilleur même s’il appelle William Motti « Bill » et qu’il l’expédie en 1’30 après un mot sur l’athlétisme est-allemand et Talence. Bilou est dans la place.

Pendant ce temps-là, Tahri a montré qu’un champion doit battre son record en finale. Si son pote Baala a compris la leçon de Jean-Mi, il sera au pire deuxième, mais cette fois ce sera sans Hicham.

CdF : Berlin l’enchanteur (5)

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A moins d’un mois des mondiaux, les futurs finalistes aiguisent leurs pointes à Angers, pour le plus grand bonheur des deux pages spéciales du Courrier de l’Ouest. Aujourd’hui, Doucouré n’est toujours pas qualifié pour Londres.

Gachassin fait du tennis, Escalettes du foot, on pouvait bien mettre Yalouz à l’athlétisme. Si le nouveau DTN n’est pour pas grand chose dans les performances réalisées à Angers, il lui reste désormais un mois pour faire mieux que son Chevallier de prédécesseur. Diagana verra donc à Berlin une de ses ultimes compétitions de la tribune de presse, car Christine Arron ne lui volera cette fois pas la vedette. Car en dehors de quelques confirmations et infirmations, la seule sensation du long week-end de dégazage aura été la présence de la future grand-mère. Personne ne l’a relevé, mais pour la première fois depuis près d’un demi-siècle, Arron a réalisé en finale une première partie de course convenable avant de naturellement s’écrouler, là ou avant elle gagnait les courses. Alors qu’elle pensait pouvoir courir 50 mètres de plus, un ancien lutteur lui a interdit redécouvrir de plus près la fameuse école du sprint jamaïcain qui n’a rien à voir avec la fameuse école de l’Est ou la fameuse école américaine. Les écoles britanniques et  grecques ne demandent qu’à apprendre. A part ça, la liste est tombée, Doucouré est dedans. Revue de week-end.

Lemaître de l’Europe

Il ne ressemble que vaguement à Linford Christie et pourtant, il court déjà plus vite à 19 ans que le Sphinx à 27. Comme le vieux body-builder, Christophe Lemaître est le meilleur sprinter européen et pas que chez les jeunes. Si Pognon et M’Bandjock acceptent l’humilation et si Christine Arron est d’accord pour le relais, ça peut faire très mal.

Baala steack

Entre un bras d’honneur touchant au génie, et un chrono touchant aux juniors, l’énarque Medhi Baala a su remporter une finale de championnat de France. Impressionnant pour le nouveau El Guerrouj, suffisant pour rendre son entraîneur ambitieux qui voit déjà son poulain passer les séries à Berlin. Et les minima peut-être ?

Tamgho coq à dix

Hélan et Camara n’en dormaient plus. Grâce à Teddy, ils n’auront pas à prendre l’avion pour Berlin, le futur médaillé a enfin franchi 17 mètres dans une vraie compétition de grands et en plein air. George Sainte-Rose a lui découvert deux choses : qu’on pouvait aller plus loin que 17m10 et que dealer de la coke, ça peut être bon pour la Santé.

Gomis sert

13″17 en finale pour Gogo, le prometteur Coco-Viloin a fait à peine moins bien chez les messieurs pour prendre la quatrième place vent favorable. S’il y a un relais 4x100m haies à Berlin, Mathieu Jouys a ses chances.

Djhone du monde

Avec deux coureurs sous les 46″ au 400 mètres, et la collaboration de Perec et Freeman, le relais peut faire mal.

Limiter Lacasse

Le réel niveau de Florent Lacasse reste encore flou, mais les compétitions régionales semblent à sa portée. Souhaitons lui, pour sa santé, de ne jamais retrouver le palier international.

Hurtiscaire

Depuis le temps que Le Vestiaire lui conseille de faire autre chose, ça devait finir par arriver.

La mauvaise touche de Clavier

En louant régulièrement l’excellence de Jerôme Clavier, Le Vestiaire était certain que les résultats viendraient le faire mentir. Allez savoir pourquoi, le jeune champion d’à peine 26 ans n’est toujours pas Berlinois. Qu’il se rassure Dossevi ne sait pas encore que 5m70 n’est plus le record du monde.

Le plus beau des relaid

Des minima à 11″30, ça envoie rarement en finale mondiale. Une finale en 11″60, ça envoie rarement aux championnats du monde. Muriel Hurtis, Christine Arron, ça dit quelque chose à quelqu’un ?

Pendant ce temps-là, l’école du sprint jamaïcain dévoile une partie de ses secrets. Renaud Longuèvre a sans doute une autre explication.

L’édito : Le Bousquet de l’avarié

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« Les Français sont sûrs de gagner ? Bah, ils vont perdre. » 3 minutes, 09 secondes et 89 centièmes plus tard, la femme du spécialiste natation par intérim du Vestiaire se voyait proposer un pont d’or.

Ils sont Français, grands, costauds, irrésistibles, 100% polyuréthane et surtout Français. Alain Bernard s’est rappelé qu’il aimait le relais, Frédérick Bousquet qu’il n’aimait pas vraiment Manaudou et son passé de championne. Nelson Monfort, le meilleur journaliste de France Télé, n’a pas manqué de lui rappeler qu’on attend autre chose d’un dernier relais. Peu importe, Grégory Mallet est ravi de la troisième place, Amaury Leveaux se demande comme s’écrit ridicule.

L’EPO de départ

Après dix minutes d’entretien fort peu hypocrite à la louange du Tour 2009, entre Chamou, Prudhomme et Bisounours, la parole est arrivée jusqu’à Laurent Jalabert, qui a cru bon de donner son avis : le parcours, le chrono par équipes judicieusement placé la première semaine, Contador sans rival qui a attaqué deux fois, il s’est emmerdé. Etrange, Le Vestiaire pensait justement qu’il y avait de quoi se réjouir. Thierry Adam a ensuite tenté de penser pour ponctuer d’un « Vivement le Tour 2010 » sous le regard approbateur de Chamoulaud et Bilalian. Il ne manque qu’un ou deux noms pour que ça Kohl une bonne fois pour toutes, Ballester attend toujours. En tout cas, le vainqueur 2009 est bien beau, il a même pris place au Panthéon en musique. Un peu prématuré, Hautacam n’était pas au programme cette année. Qu’en pense Patrick Sinkewitz depuis la lointaine Saxe, le bouquet du vainqueur dans les bras ?

Pisse Cup

Viva Espana, s’écrie d’ailleurs Claude Puel. D’abord, parce qu’il a réussi à vendre 35 millions un joueur qui en vaut le triple. En deux matches, il n’a joué  qu’1h30 pour un but et une passe décisive. Cristiano Ronaldo joue aussi dans le même club, mais on n’a pas encore trouvé son utilité. L’autre raison du bonheur ibérique du prolixe entraîneur lillois, c’est son équipe. Honoré de se produire à Huelva, Lyon a déjoué les pronostics. Besiktas est champion de Turquie en titre, l’OL s’est quand même permis d’ouvrir le score, Porto et ses millions peuvent frémir. Surtout qu’ils seront privés de Lisandro Lopez. Pjanic est déçu, qu’en pensent les 200 spectateurs de Huelva ?

Pendant ce temps-là, l’équipe de France de basket a confirmé que le Centrafrique n’était pas une couverture. L’Autriche, la Belgique, maintenant les Tchèques, le barrage pour l’Euro c’est pas déjà passé ?