L’actu du vendredi 1er mai

Pris en grippe

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Même en quarantaine au Venezuela, où la tournée sud-américaine d’Oasis faisait étape, Liam Gallagher ne manque pas d’afficher son soutien à Manchester City, qui en a bien besoin. Il faudrait par contre dire à Djibril Cissé que la grippe porcine ne se transmet pas par les cheveux.

Le rêve bleu

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Notre jeu-concours du 1er mai (une Carte blanche rugby et un brin de muguet communiste à gagner) : Qui est donc ce joueur statufié ? Et où le monument se trouve-t-il ?

Indice : ce n’est pas une recrue toulonnaise.

Bruits de Vestiaire

Comme Paul Gascoigne, vos Bruits de Vestiaire se sont refait une santé en ce début d’année. Notre correspondant spécial dans les Midlands est rentré de son stage au Daily Sport avec de nouvelles rubriques et quelques jeux de mots. Mais, ne cherchez plus, il n’a toujours pas mis la main sur la culotte d’Alizé Cornet.

1/ Ce n’est qu’un au revoir

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Ils se sont rencontrés sur le tournage d’une pub pour Renault. Saha le mérite d’être original. Il mangeait des piments, elle ne faisait que passer, à moitié nue : ils sont repartis en Clio. Il ne reste de leur couple qu’une expression ridicule aujourd’hui rentrée dans le vocabulaire anglais. Car entre le va-va-voom de Thierry Henry et les 8 millions de livres (sterling) du divorce, le coeur de Claire Merry n’a pas longtemps balancé. Elle passe depuis son temps à gérer son capital, de magasins de sous-vêtements en séances d’entretien. Et si lui prétend, pour faire bonne figure, ne manquer de l’Angleterre que ses pâtisseries infâmes, la mannequin, photographiée par hasard dans un parc ultra-fréquenté de Londres, a lancé cette semaine sur son tee-shirt un message clair à son ex-mari : « Au revoir ». Et merci pour tout.

2/ Tous nus et tous bronzés

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Les hivers ne sont peut-être plus ce qu’ils étaient au Pays de Galles, mais les personnes interrogées pour un sondage de la compagnie aérienne EasyJet ne lui ont pas accordé le bénéfice du doute. Gavin Henson, dont la chanteuse de femme, Charlotte Church, a récemment donné naissance à leur deuxième enfant, a été désigné comme le deuxième homme le plus « orange » du Royaume pour tous ses efforts en cabine de bronzage. Battu par le présentateur télé David Dickinson, qui avait placé la barre trop haute, le centre du monde et des Ospreys a tout de même devancé le footballeur Franck Lampard. De quoi peut-être le consoler de ne pas avoir été choisi par Powerade pour poser à poil dans sa nouvelle campagne de pub.

3/ Thorpe y est

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On quitte pour une fois la Bretagne pour les côtes australiennes, où nos confrères du Day l’email ont trouvé de quoi rassurer ceux pour qui la lecture du Vestiaire est la seule activité sportive de la journée. La taille de ses pieds avait à l’époque fait couler Grant Hackett et beaucoup plus d’encre que ses taux de testostérone. Plongé depuis deux ans maintenant en retraite anticipée, comme Manaudou, Ian Thorpe, qui lui n’a pas de problèmes de bronzage, est dernièrement apparu aussi affûté que les couteaux de Monica Seles. Ca évite au moins les rumeurs d’un retour à la compétition.

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COMME UN SEUL HOMME

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Ronny Turiaf, Marc-Vivien Foé et Maurice Béjart nous l’ont recommandé du fond du coeur. On ne pouvait pas refuser. Cristiano Ronaldo ouvre donc le palmarès de nos hommes de la semaine, qui pourront aussi être des femmes, ou Sydney Govou. Le bad boy du snooker mondial Ronnie O’Sullivan, qui aime autant son sport que les téléspectateurs de la BBC, a un temps été en course, mais la mère du Ballon d’Or portugais a finalement pesé dans la balance. Le quintal n’était pas loin. Le fiston ne doit pourtant pas qu’à son opération du coeur les honneurs du Vestiaire. Il peut aussi remercier ses coéquipiers mancuniens de lui avoir laissé sur sa place de parking, à la sortie de l’entraînement, une Ferrari à pédales pour lui faire oublier celle éclatée sur les murs d’un tunnel. Comble de ses malheurs automobiles, un vieux con lui demande maintenant 150.000£ (une quinzaine de Clio) pour lui racheter la plaque d’immatriculation CR7. Cest moins cher qu’un divorce, après tout.

Les Palmarès du Vestiaire : Les ailiers

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Depuis vingt ans, ils n’ont fait gagner aucune équipe nationale. Van Basten a compris, il passera bientôt d’entraîneur à chroniqueur, comme Cruyff. Voici les meilleurs ailiers.

5. Chris Waddle

Joueur majeur de la Coupe des Champions, avec une finale et un but de légende en quart. A Marseille, il a laissé une empreinte que ni Ribéry, ni même Oruma n’ont effacé. Une image cantonienne dans un pays qui n’est pas le sien. Un joueur de salon devenu efficace, sauf quand il signa à Sheffield Wednesday, l’année où l’OM Municha le Milan. Malgré sa coupe de cheveux douteuse, il dépasse de loin Kanchelskis, Alenitchev et Capucho. Cerise sur le pudding, son tir au but manqué en demi-finale du Mondiale 90. Aucun doute, il est ailier.

4. Ryan Giggs

Un indéboulonnable fidèle, qui a mieux choisi son club formateur que les frères Da Rocha. Il a tout gagné avec Manchester, mais pour la sélection, dommage qu’il n’ait pas aussi appris le rugby. Il aurait au moins joué une Coupe du monde, Stephen Jones est bien meilleur meneur de jeu que Craig Bellamy. Contrairement à Stoichkov ou Hagi, il ne tira jamais rien de son pays. C’est aussi ça la force des vrais ailiers.

3. Cristiano Ronaldo

Le Ballon d’Or, c’est plus facile, Nedved en sait quelque chose. Il est encore très jeune, n’est probablement pas le meilleur footballeur de la planète, mais son palmarès parle déjà pour lui. Des championnats d’Angleterre, Owen aimerait connaître. Une Ligue des Champions, une demi-finale, Aulas se damnerait pour avoir des places. Et déjà une finale d’Euro, une demie de Coupe du monde et un Euro merdique quand il était le plus attendu. Christine Arron s’intéresse désormais au foot.

2. Marc Overmars

L’ailier par excellence, toujours prêt à déborder et ne pas centrer derrière les buts. Ingratitude, aucun DVD sur le Néerlandais n’est sorti au cours de la formation de Sydney Govou. Avec les Pays-Bas, une demi-finale de Coupe du monde pour seule récompense de deux ans à maudire Seedorf, incapable de marquer un pénalty à Lama. Et encore, les Dieux du football lui en voulaient vraiment puisque c’est Zenden qui jouait. Bien sûr, Overmars fait partie de la génération brillante de l’Ajax. Ensuite, il a connu Arsenal et le Barça avec succès, sauf en Coupe d’Europe. A sa décharge, une vilaine rumeur l’annonçant à Nantes pour finir sa carrière. Les médias n’ont aucun respect.

1. Luis Figo

Seuls les ailiers et France Football pouvaient lui offrir la consécration d’être le premier. De ses demi-finales d’Euro 2000 et de Mondial 2006 insipides à sa finale manquée de l’Euro 2004 à domicile, il a tout compris au système. Real, Barça et une fin de carrière interminable à l’Inter, il aura marqué l’histoire du football en étant toujours là où les choses se passaient, sans jamais influer sur le cours des choses. Marqua-t-il une somptueuse volée des 20 mètres lors de la finale de Ligue des Champions 2002 Real-Leverkusen ? Evidemment, non. Mais il est notre incontestable meilleur ailier.

Egalement cités : Ginola, le Cantona de l’aile, il a dompté l’Angleterre, mais en tant qu’assassin officiel des Bleus, il a un palmarès international aussi vierge que Gasquet ; Ribéry et Messi, en fin de carrière ils s’appeleront Ronnie ou Maradona, à eux de choisir ; Vicente, un espoir qui ne l’est plus ; Joaquin, pas mieux ; Claudio Lopez, et Veron ? ; Beckham, l’Angleterre lui en veut toujours, surtout de ne pas être un grand joueur ; Kewell, qui ? ; Zenden, le prénom de Zidane ne suffit pas ; Alioune Touré, sans le ballon, c’était un régal. Pascal Vahirua et Bernard Diomède.

Ballon d’Or : Plus Cristiano que Ronaldo

Le Portugais Cristiano Ronaldo est le nouveau Ballon d’Or. Comme dirait L’Equipe, c’est l’année de l’Espagne.

Cette année encore, le Ballon d’Or a récompensé le meilleur. Lui-même ne voyait pas plus fort que lui, dès la fin de la saison dernière. Il avait raison : 31 buts en 34 matches de Premier League, un but en finale de Ligue des Champions puis un penalty raté et un Euro transparent. Le signe d’un grand joueur. Pour célébrer son avènement de plus grand joueur de l’Histoire, il s’est même fait expulser ce week-end. Zidane lui-même n’avait pas osé.

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La consécration de Ronaldo récompense donc un agrégat de talents. Gasquet le baptiserait bien « le mutant » si Nadal n’existait pas. Au Sporting de Lisbonne, Ronaldo était un joueur-type de couloir. Son dribble, sa vitesse, n’étaient pas sans rappeler Alioune Touré, mais avec une belle gueule à la Henri Michel. Pour progresser, un départ était donc inévitable. Un match amical contre Manchester et le tour est joué, il est pris sans réserve, comme Nani sera pris quelques années plus tard, avant de devenir l’autre fantôme de l’Euro, probable futur Ballon d’Or. A Manchester, la mutation prendra du temps. Après une année d’adaptation, il explose : Ronaldo mêle la vision de jeu de l’artiste Stéphane Carnot, l’instinct de buteur du grand Cavegol et le sens du spectacle du virevoltant Bernard Alou. Il se montre même décisif, comme Koké en son temps. Son plus grand progrès reste le jeu de tête, désormais équivalent à celui du Cascarino des années nancéennes. Ca y est, Sydney Govou est jaloux.

Pendant ce temps-là, Benzema est toujours à Lyon.