Ligue des Champions : 40° à Londres

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« Comment, à ce niveau-là, on peut rater des centres ? Mystère et boule de gomme ! » Christian Jeanpierre, 2009
« Y’a du mou dans la corde à linge du côté de Dani Alves ! » Christian Jeanpierre, 2009.

Pour le match le plus important de sa jeune vie d’entraîneur, Guardiola avait mis les petits plats dans les grands. Pas moins de trois choix douteux au coup d’envoi : se priver de Touré dans l’axe au milieu, ne pas se priver de Keita et le port d’une cravate en cuir noire. Il ne voulait pas être seul à la noce, Hiddink l’a généreusement accompagné, avec un mauvais goût des plus élégants : donner sa confiance au duo frenchie magic, Anelka-Malouda, pour animer les côtés.

Gus ne fut pas déçu, Malouda fut énorme. Pour un Ribéry, on dirait médiocre, mais pour un Malouda, le mot n’est pas exagéré :  réussir deux passes et un contrôle au milieu d’un tel carnage, ça vous classe un joueur. Domenech sourit, il n’a pas la mémoire courte et sait parfaitement où il a rangé son Flo. Mais le Greco-Coréen n’avait, pour une fois, pas le monopole de la nullité.

Pep et Carvalho

Son homologue Pep a eu la surprise de découvrir dans son équipe quelques inédits. Devant, l’absence d’Eto’o et Messi aurait pu surprendre, elle devient presque classique dans ce type de match, on l’avait déjà vu l’aller. Cette fois une passe décisive décisive est venu compléter le famélique bilan. Maradona se pose des questions. Derrière,  Alves a su rendre hommage à Roberto Carlos et Busquets a fait cinq minutes de haut niveau, à croire qu’il s’est un jour entraîné avec Xavi. Une semaine n’aurait pas été un luxe. Et puis il y eut les deux hommes du match : Henry, bien-sûr, qui fut largement au niveau des ses deux compères, et Iniesta, qui ramassera le traditionnel Ballon d’Or de Titi dans quelques mois. Et pourtant, il a tout raté en première mi-temps, mais au moins il a tenté. Etrange inspiration. C’est le Henry du match aller, avec un quart d’heure en plus.

Ballack placide

Chelsea, en revanche, ne fut pas plus mauvais qu’au Camp Nou. Pourquoi s’emmerder à essayer de construire quand on a qu’un seul joueur ? Il s’appelle Lampard et ça fait deux ans qu’il ne sert à pas grand-chose. Barcelone fut catastrophique. Aucune percussion, aucune précision, la première mi-temps lyonnaise était là, avec quelques milliers de fautes en complément. Keita lève la main.

Il ne manquait qu’un seul ingrédient pour rendre cette demi-finale carrément dégueulasse :  l’inévitable plaidoyer pour la vidéo. Abidal avait beau ne pas être très bon, comme chaque fois, ça n’était pas une raison pour le virer. Ce qui permit quand même à Keita de moins participer au jeu. Une main de Piqué dans la surface, un attentat d’Essien sur Iniesta et tant d’autres compensations.  « Vol » a un sens, « équilibre » aussi. Que signifie « scandale » ? Au final, regretter la purge mancunienne de la veille n’en aurait pas été un.

Le vilain Barcelone s’en est sorti à la dernière seconde et devint une très grande équipe. Les Hongrois furent vengés, Thierry Henry aussi. Chelsea, faible dans tous les secteurs du jeu, fut donc incapable de tuer un match. Le Barça ne méritait pas de se qualifier à l’aller, Chelsea au retour. C’est le retour qui compte. Le Vestiaire est encore le grand vainqueur  de la rencontre et assistera comme prévu aux cinq buts blaugrana de la finale.

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr

Qui a été le plus nul sur le terrain ?

Alves, Malouda, Christian Jeanpierre, Anelka, Lampard, Busquets, Keita, Guardiola, Eto’o, Hiddink, Abidal, Messi ont fait le maximum, mais comme souvent ces derniers temps l’arbitre a volé la vedette et le match. Platini et son arbitrage à la papa ont le vent en poupe.

Et Ballack ?

Il a très bien fait ce qu’on lui a demandé : défendre comme un boeuf. Vous le confondez peut-être avec son homonyme de l’équipe allemande.

Qui a été l’homme du match ?

Comme d’habitude, Thierry Henry, celui sur le banc et celui sur le terrain. Peut-on vraiment se qualifier en misant uniquement sur les déviations de Drogba ?

Le Barça était-il vraiment diminué ?

Non. Le Barça de Rijkaard était au grand complet. Peut-être lui manquait-il Thuram.

Etait-ce Titi Camara ou Samuel Eto’o sur le terrain ?

Le Vestiaire n’a pas les éléments nécessaires pour vous répondre. Seul indice : Titi Camara était habitué à être mal entouré.

A-t-on retrouvé le Yaya Touré de Monaco ?

Sans aucun doute, mais dans un rôle bien différent : défenseur central. On a aussi retrouvé le Guardiola clairvoyant de Brescia.

Seydou Keita ressemble-t-il à Thomas N’Gijol aussi sur le terrain ?

Vous avez l’œil. Pour les petits veinards qui ont vu N’Gijol taquiner le ballon à Bercy fin mars, la comparaison n’en est que plus frappante.

Le Malien aurait-il pu jouer un face-à-face avec Cech à la 51e minute ?

Difficile à dire. Son contrôle de la malléole gauche laisse planer le mystère. Une chose est sûre en revanche, c’est bien lui qui a écarté le danger sur une passe de Messi vers Eto’o.

Eric Abidal aime-t-il les grands matches ?

France-Italie aimait-il Abidal ?

Sergio Busquets a-t-il effectué cinq très bonnes premières minutes ?

C’est bien vu. Vous avez sans doute noté également qu’il est resté sur le terrain ensuite.

Iniesta a-t-il remplacé Henry avantageusement sur le côté gauche ?

Pas la peine d’être arrogant, Henry aussi a déjà tout raté et marqué quand même.

Un petit supplément Christian ?

« John Terry a dit à propos de Didier Drogba que dans sa forme actuelle, c’est le meilleur attaquant du monde. C’est une donnée importante de ce match. » Aussi important que le contrôle rétro du tibia qui l’empêche d’aller défier Valdes ? Ou son face-à-face qui a suivi ?

« Il est dans un bon soir Dani Alves. En difficulté défensivement, mais dans un bon soir. » Le Vestiaire ne le dirait pas mieux.

« Si Piqué ne fait pas main », dit Larqué, « Il y a but » ajoute Christian, « Anelka récupère le ballon » tempère Jean-Michel à peine consterné. Quel rapport y a t-il entre Anelka et un but ?

Christian sent les coups, il a déjà plus de 20 ans de carrière. Après plusieurs occasions pour Chelsea, c’est la délivrance, Lampard obtient un corner : « Balle de 2-0 pour les Blues. »

LdC : Chelsea, sex and sun

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Opposition de styles crient les uns, terrain plus petit hurlent les autres. Le Barça n’aurait aucune chance. Et si le Real n’était pas une si mauvaise équipe ?

Le Vestiaire attendra le dernier moment pour en être sûr. Notre spécialiste foot, et même son despote hiérarchique, ne savent toujours pas s’ils regarderont la demi-finale retour de ce soir. En entier, contrairement au lever de rideau d’hier soir. Le déclic a pris l’avion avec ses coéquipiers : il s’appelle Thierry Henry, son genou décidera. Une finale anglo-britannique c’est pas toujours chiant.

S’il joue, le Barça se présentera ce soir dans sa configuration habituelle, avec les trois meilleurs milieux et les trois meilleurs attaquants du monde. Gerrard s’est mordu les doigts de ne pas pouvoir le contester, Essien risque de comprendre ce soir. Les chances de Chelsea tiennent en quatre mots : Caceres, Abidal, coups de pied arrêtés, arbitre. Les Anglais ne vont pas prendre le risque de jouer au ballon, on va quand même pas leur apprendre comment aller en finale de C1. De toute façon, Drogba ne serait pas d’accord, depuis quand c’est Anelka qui décide comment on attaque ?

Under the Bridge

En face, Messi peut tout à fait passer à côté de son match. Guardiola s’en fout, ça occupe encore les défenseurs pendant que Henry débloque les situations, avec ou sans Eto’o. Les plus éminents spécialistes craignent pourtant pour ce Barça, pompeusement présenté comme le plus grand de l’Histoire juste parce qu’il a marqué 100 buts en 34 matches dans un championnat qui n’est pas Hollandais ou parce qu’en Ligue des Champions, c’est 29 en 11 matches.

La menace n’est ni Ballack, ni Malouda : Stamford Bridge n’a pas les dimensions du Camp Nou. 103×67 contre 105×68, c’est effectivement sur les 239 mètres carrés manquant que Barcelone tourne à 62% de possession de balle moyenne, qu’Iniesta et Xavi réussissent leurs feintes de corps, que Eto’o reçoit tous ses ballons, que le Barça réussit à fixer d’un côté ou dans l’axe pour s’ouvrir des espaces de l’autre chaque fois, comme aucune autre équipe. Henry ne pourra prendre que huit mètres d’avance au lieu de dix sur Ivanovic, c’est baisé.

Pendant ce temps-là, Manchester s’est qualifié parce que Gibbs a glissé. Ca arrive même aux meilleurs, mais c’est très rare. Qui se souvient la Coupe du monde 1954 ?

LdC : Le Bayern de merdique

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Le Vestiaire n’avait pas prévu d’écrire hier soir. Le Bayern, Delgado et Christian Jeanpierre en ont décidé autrement.

42e minute, Thierry Henry inscrit le quatrième but. Cela fait une bonne centaine de secondes que Christian JP a adressé son amical salut à l’ensemble de l’Olympique Lyonnais. Sans le savoir, et sans l’accord de Jean-Michel Larqué, qui se régale à démonter Altintop quand c’est Oddo qui est hors-jeu. Christian est le spécialiste foot, c’est en tout cas ainsi qu’il s’est présenté mardi soir chez Morandini. Chacun y a pensé lorsqu’il a lancé son « 1-0 pour le Bayern ! », mais les génies sont souvent abscons.

OL et Bayern, même combat. Mais surtout, mêmes combattants avec des couteaux de dinette. Barcelone a certes une grande équipe, peut-être la meilleure de tous les temps, son jeu est évidemment fabuleux à voir, Thierry Henry est tellement fort qu’il doit probablement songer à faire ses adieux à l’équipe de France après chaque entraînement, mais ce n’est pas une raison suffisante pour taire la vérité. Darcheville aurait-il eu moins d’occasions que le Bayern ? Christian ne le sait pas, mais il a quand même annoncé un portrait du buffle qui rit dimanche dans Téléfoot.

Lell ou la cuisse

Lyon et Munich défendent plus mal qu’un relégable espagnol. Là où Cris et Boumsong avaient enchanté le public d’interventions sanguinolantes, là où François Clerc avait pleinement honoré le flair de Domenech, Brenno et Lell ont fait encore mieux. Fin février, on craignait à l’avance la rencontre entre Grosso et Messi. Les rencards arrangés de longue date n’ont pas que du mauvais. Lell, lui, s’est invité au dernier moment. Il faut croire que la Bundesliga ne forme plus d’Allemands qui au moindre petit pont font sauter la rivière Kwaï. Demichelis a eu le temps de se rappeler qu’il n’a jamais été défenseur avant d’intégrer la très belle défense du Bayern voici deux ans. Avec bonheur, pas plus tard que samedi dernier contre le Wolfsburg de l’ancienne terreur du Mans Grafite. Et Van Bommel a d’excellents souvenirs à Barcelone, mais pas beaucoup puisqu’un an suffit pour comprendre que PSV et haut niveau ne sont pas totalement synonymes.

JP paie

Christian est un visionnaire. Le Bayern, à qui même Lyon a mis deux buts, sort d’une branlée face un club qui s’appelle Wolfsburg, qu’une rumeur persistante annonce comme victime du PSG. Il n’hésite pourtant pas à braver les interdits : « On le sentait Jean-Michel que ça pouvait mal tourner pour le Bayern. »

Chrisitian sait faire preuve d’humanité quand il faut. Henry démonte la gueule du gardien allemand lors d’un face à face, prend même le temps de suivre le ballon des yeux puis simule tranquillement une blessure : « Henry s’est blessé je crois, regardez il lève bien les jambes pour éviter le gardien, et là il prend les crampons dans l’abdomen. » Puis Titi se relève par miracle, pas Butt qui ne se souvient pas que Henry a cherché à l’éviter. La mare de sang qui provient de son aorte lui joue probablement des tours. Astorga prend quand même de ses nouvelles : « Henry s’est relevé, ça va. »

Enfin, Christian, au delà de sa maîtrise de l’espagnol de fin de banquet : « Muchas gracias, muchas gracias », veut rappeler à ses patrons qu’il n’est pas payé à rien foutre. Du coup il a mangé ses tapas assis mais était bien au stade dans la journée : « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi. » Avant d’ajouter que « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi » puis que « Guardiola a fait travailler les coups de pieds arrêtés à midi ». Ca s’appelle la conscience professionnelle.

Pendant ce temps-là, les projecteurs du Camp Nou donnaient à Ribéry des faux airs de Benzema. Les footings sans ballon le mettent aussi de mauvais humeur. C’est pas beau de jouer la diva, mais c’est encore plus moche de jouer avec Ottl. Et si la Ligue des Champions, c’était pas vraiment un groupe avec Lyon ou le Bayern ? Et si Le Vestiaire l’avait dit ?

L’actu du dimanche 5 avril

LIVE FROM THE PREMIERSHIP

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Manchester United pourrait retirer le numéro 11 de Ryan Giggs lorsque ce dernier prendra sa retraite. Le Gallois, 35 ans, a gagné dix championnats, deux Ligues des Champions, une Coupe de l’UEFA, une Coupe Intercontinentale, quatre FA Cup et trois Coupes de la Ligue. Et avec le Pays de Galles ?

On reste à Manchester, où le concessionnaire Bentley local a annoncé avoir explosé ses ventes en 2008 grâce aux joueurs des deux clubs de la ville. Giggs est d’ailleurs l’un des heureux propriétaires d’une voiture de la marque de luxe, comme ses coéquipiers Ronaldo, Van der Sar, Rio Ferdinand, la femme (enceinte ?) de Rooney et les Citizens Micah Richards, Michael Ball et Shaun Wright-Phillips. Et David Bentley ?

LA TOUCHE ECOSSAISE

Sebastian Vettel, contraint à un nouvel abandon en Malaisie après avoir éperonné Kubica la semaine dernière, avait révélé en début de week-end son secret pour résister aux températures locales : un sac de glace entre les jambes. Ca n’empêche par contre pas les sorties de route.

BENZEMAL A LA TETE

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C’est ce que la presse dans son ensemble, Le Vestiaire à part, avait baptisé la crise. Benzema y a mis fin hier en marquant enfin après quatre matchs de disette. Quatre matches, rendez vous compte. Qui peut aujourd’hui sonder l’incompétence du monde médiatique, qui n’avait pas pensé à relever la crise de la 7e à la 11e journée, celle de la 14e à la 19e et celle de la 19e à la 23e ? Le grand Hoarau en personne n’a jamais connu de tels manquements, de la 4e à la 8e, de la 10e à la 14e, de la 14e à la 17e, de la 22e à la 26e, ou jusqu’à aujourd’hui depuis. Que se serait-il passé si Eto’o, meilleur buteur du monde, avait connu un tel terrible passage à vide de la 23e à la 28e journée de Liga ? L’Equipe lui aurait-elle promis une place de titulaire à Angers ?

VELO CYRAPTORE

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L’info, toujours l’info, rien que l’info. Nos confrères de L’Equipe.fr nous ont offert un scoop retentissant. Sylvain Chavanel remportera le Tour des Flandres à en croire 27% de ses lecteurs. Les premières prévisions ne seraient pas encore tombées pour Roland-Garros. Et pour la météo du week-end de Pâques ?

LdC : Sur les traces de Pepe Carvalho

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Comme de coutume,  l’homme du match aura été Christian Jeanpierre. Il l’annonce d’entrée : « J’ai beaucoup lu pour préparer ce match, pour ne rien vous cacher Jean-Michel. » L’Equipe, France Foot et Le Bien Public ont bon dos.

En analysant le coup-franc de « Juni », Christian, mis en confiance par Jean-Mi, se lance dans une analyse pointilleuse de l’action lors d’un énième ralenti. Il a bien perçu que Valdes était nul et qu’il n’était plus dans ses buts lors de la frappe. Mais pour lui, l’image est plus complexe : « Il veut sortir ! » Larqué, préoccupé par la polio naissante de son camarade, le recadre d’un amical : « Il sort. » Christian est magnanime : « Il sort. »

Le reste de la partition, Christian va la jouer en solo, ou presque. 87 e minute, Cris balance une mandale à Messi, qui s’écroule. « Il surjoue ! », hurle Astorga, comme si Domenech lui avait fait un sourire. Christian avait pris les devants. Lorsque Boumsong, une fois de plus débordé, balance un coup d’épaule qui passera pas moins de quatre fois au ralenti en gros plan, Christian est d’accord avec M. l’arbitre, « il n’y a rien ».

Christian conseille souvent les Lyonnais de sa cabine : « Surtout ne pas sauter ! » Ils devraient même se baisser. Christian aime le foot, mais il différencie mal ses règles de celles du tennis, assez proches les unes des autres : « Balle de match », gémit-il à tout-va lorsque Benzema s’apprête à servir hors-jeu.

Le mouton empaté

Christian est un observateur avisé des choses du football. Alors que Kallstrom est rentré depuis cinq minutes et qu’il fait demi-tour pour la deuxième fois parce qu’Alves le rattrape en marchant, il choisit de ponctuer : « Kallstrom me semble avoir des cannes ! »

Mais Christian a progressé et il n’attendra pas la fin du match pour le montrer. Il a si bien préparé son affaire que les joueurs n’ont plus aucun secret pour lui, à commencer par Xavi : « Même quand on est capitaine, on peut être averti. » Il a raison, désormais les cartons jaunes sont autorisés pour tout le monde, et à tous les endroits du terrain. Mais Xavi avait dû refiler son brassard en douce, il n’en portait pas. Puyol, oui. Les Lyonnais aussi il les connaît : « Centre de Makoun de la droite. » Etonnant, Keita est milieu droit, Makoun joueur d’axe. Puel aurait-il profité d’un plan de coupe pour les inverser ?

Vous avez posé vos questions sur equipe.vestiaire@yahoo.fr :

Juninho ressemble-t-il à Ben Stiller ?
Oui.

Valdes est-il le plus mauvais gardien du monde ?
Mickaël Landreau était-il à l’Euro ?

Lyon a-t-il réalisé un exploit ?
Faire match nul avec une équipe qui n’a joué qu’une mi-temps s’en rapproche forcément. Après tout, ce n’était pas un des plus mauvais Barça jamais vu hier soir. Maintenant, la base défensive catalane était si forte qu’on ne pouvait pas en demander davantage. L’Espanyol ne joue-t-il pas les premiers rôles en Liga ?

Valdes pourrait-il jouer au tennis ?
C’est plutôt bien vu. En effet, sur le but de Juninho, Patato rappelle furieusement Bruguera montant à la volée. Il se casse la gueule dans le filet. Même Coupet aurait brillé hier soir.

Puel plaisantait-il à la mi-temps en évoquant les deux ou trois buts d’avance qu’aurait dû compter Lyon ?
Non.

80% des journalistes disaient-ils des conneries avant le match ?
Les journalistes continuent-ils de dire des conneries après ce match ?

Lyon a-t-il beaucoup plus de chances de se qualifier à l’extérieur qu’à domicile, surtout en n’ayant pas gagné à l’aller ?
Henry-Messi-Eto’o joueront-ils à Marseille la saison prochaine ?

Pourquoi le Barça a semblé si fort en seconde période ?
La seconde mi-temps a été un peu différente de la première. Barcelone se sentait toujours mal, mais Lyon n’avait plus rien. Toulalan était le seul à courir, de la trentième à la soixantième,avant de sortir. Ederson a passé son temps à courir derrière Juninho pour lui piquer sa bonbonne, Delgado a joué une demi heure, mais personne ne s’en est aperçu (bizarre, il était parait-il très bon à Nancy… au Mexique aussi). Encore plus étonnant, Henry marque un but.

Puel a-t-il réussi son coaching ?
Evidemment, oui. Remplacer Ederson à la dérive par Delgado est un choix payant, il n’avait pas Fred sous la main. Garder Juninho sur le terrain en espérant un deuxième coup-franc miracle est signe d’ambition et de confiance. Puel n’est pas cet entraîneur hésitant qui mérite plus d’habiter à Lille qu’à Lyon.

Pourquoi Puel a-t-il frénétiquement engueulé Bodmer, Makoun, Keita et Moussilou ?
Alex Ferguson a la réponse. Quand on est capable de mener chez soi contre Barcelone, de limiter l’action de Messi, avec Benzema devant (qui peut marquer à tout moment tout seul), prendre un but sur coup de pied arrêté contre le Barça, la seule équipe encore en course qui n’aime pas ça, ça situe un potentiel.

Christian Gourcuff pourrait-il entraîner Barcelone ?
C’est encore une fois très bien vu. Bien que hier soir Barcelone aurait plutot mérité la L1 que la LdC, Guardiola n’a pas pensé à faire ce que Lorient avait réussi. Lyon n’a fait que jouer bas, et coupé le champ d’action de Messi. A quatre contre un, ça aide. Le Barça aurait dû en profiter pour déséquilibrer la défense ailleurs que du côté de Messi. Utiliser les deux côtés, une invention géniale qui n’est visiblement pas encore autorisée en Espagne.

Et si Lyon n’avait pas tiré sur le poteau ?
Et si Barcelone n’avait pas tiré sur le poteau ?

Delgado est-il aussi nul ou plus nul que Fred ?
Fred aidait les autres équipe à marquer en plus de ne pas marquer, il était donc plus complet. Mais Delgado n’a pas dit son dernier mot.

Benzema peut-il finalement rester après un tel match ?

Avez-vous lu Le Vestiaire ? Boumsong, Makoun, Grosso ou Ederson tiennent une piste.

Juninho aurait-il gagné à Bwin ?
Non.

Y a-t-il une faute de défense sur le but de Henry ?
Henry était-il tout seul au deuxième poteau ?

Messi est-il surestimé ?
La vérité d’un match n’est pas celle d’une carrière.

Cris est-il redevenu le patron ?
Il est certain qu’il a retrouvé son niveau d’il y a deux ans, quand il était fort. D’ailleurs, il y a deux ans, il aurait sans doute oublié de marquer un mec comme Henry sur corner.

Ligue 1 : Hoarau qui rit

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Quand le PSG marque quatre buts en un match, combien en marque le nouveau Trezeguet ? Et le nouveau Benzema ?

Si t’as le pedigree, ça se reconnaît au débit, disait le poète. Si Christophe Sanchez n’a jamais vraiment aimé le rap, Guillaume Hoarau oui. En tout cas, suffisamment pour être programmé comme l’avenir de l’équipe de France. Dix buts en 18 matches, six matches corrects et un très bon à Marseille, la nouvelle star affole les compteurs. A 24 ans, un ratio de 0,57 but par match, c’est du jamais vu. Nicolas Ouedec lui-même avait attendu ses 22 ans pour enchaîner 38 buts en 72 matches de D1. Ca n’arrive donc pas à n’importe qui.

Et puis, Hoarau, c’est aussi ce geste technique de haut vol à Auxerre. Double roulette, crochet, frappe… Baptisons-là la Hoarau. Ca ressemble à la Gourcuff, le but en moins. Cette fois, c’est sûr, il vaut mieux le sélectionner lui que Benzema, de toute façon le petit prétentieux n’y arrive pas en Bleu. Il n’est plus meilleur buteur en L1, et même s’il a inscrit ses neuf buts en 12 titularisations, ses 0,73 buts par match sonnent comme la retraite anticipée.

L’Eto’o se resserre

Les experts étaient pourtant formels : la Ligue 1 serait un championnat de merde. Ils font moins les malins aujourd’hui. Hoarau, Savigol, et même le rafraîchissant Gignac, font un sacré pied de nez aux sceptiques. A l’étranger, toutes les ligues pros se renseignent sur le rapport Hidalgo. 18 buts en 17 matches pour Ibisevic, 15 en 15 rencontres pour Eto’o, 14 en 17 pour Anelka, c’est à croire que Christian n’était pas le bon joueur à lui associer au PSG. Qui suggérait David Bellion à Domenech en début de saison passée ?

Klasnic, Gyan Asamoah, Erding, Kezman, Piquionne, Pjanic, Larsen, Moreira… Le championnat pululle d’internationaux malgré le départ de Kluivert. Que demande le peuple ?