Melbourne, Gasquet : Ce grand Kooyong

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L’Open d’Australie 2010 de Richard Gasquet débutera donc finalement en 2011.

Kooyong, janvier 2010. Cela aurait sans doute mérité un reportage d’Arnaud Romera mais ce n’est que le début de la saison de Jo-Wilfried Tsonga le meilleur tennisman français. Il s’en est fallu de peu qu’il ne le devienne pas. En 2002, c’est Youzhny qui lui sauve la mise en mettant fin à la carrière de  Paul-Henri Mathieu, 20 ans à peine, en remontant 2 sets. Il s’en est fallu de peu qu’il ne le reste pas ensuite. En 2010 c’est Youznhy qui lui sauve la mise en prolongeant la retraite de Gasquet, presque 24 ans, en remontant 2 sets et 2 balles de matchs.

Youznhy use two

Pourtant Richie la voulait  depuis son anniversaire des 5 ans, quand papa lui servit cette seconde balle à 120 km/h et qu’il eut toutes les peines du monde à placer son retour en revers le long de la ligne qu’il n’avait pas encore dans ses urines. Papa fut déçu, mais papa fut vengé 19 ans plus tard, pendant 3 sets, et deux annonces de match point. La suite, c’est une cure de desintox si efficace, qu’on retrouva le Richard d’avant. Celui de Fernando Gonzalez 2009, celui si solide dans sa tête qu’il n’a cette fois rien tenté sur les points décisifs, celui capable de se faire remonter des breaks dans les deux derniers sets. Notre spécialiste aurait pourtant aimé démissionner.

Raquette organisée

Kooyong donc, janvier 2010. Tsonga veut préparer l’Open d’Australie en se mettant en condition : quelques-uns des meilleurs joueurs du monde plus Tomic et Sam Querrey, et surtout un match en deux sets devant des tribunes vides.  Santoro encourage tous les jeunes joueurs français à accepter le plus possible de pubs Kinder Bueno et d’invitations chez Denisot. Pas con : quand on est le seul Français à aimer la pression dans les matches à enjeux, à Kooyong on en a pour son pognon.

Tsonga n’était évidemment pas le seul puisque les autres joueurs n’étaient évidemment venus pour gagner du pognon à un tournoi qui n’est évidemment pas une exhibition qui ne rapporte aucun point ATP. Raison de plus pour regretter « les conditions vraiment difficiles » en finale contre Verdasco, il y avait pourtant la place.

Sinon, Djokovic a marqué trois jeux contre Verdasco, Soderling a abandonné la mort dans l’âme au bout d’un set, Del Potro a déclaré forfait la mort dans l’âme pour soigner son poignet, Roddick a renoncé la mort dans l’âme pour fêter son succès à Brisbane et Federer s’est retiré la mort dans l’âme pour rester avec sa famille. Nadal, lui, n’avait même pas pensé à s’inscrire, la mort dans l’âme. Seul Soderling a confirmé le mardi suivant

Pendant ce temps-là, un magicien souvent en représentation dans les Emirats s’est retiré sans rencontrer son dernier Cheikh. Par contre, il a accepté de retirer son dernier chèque.

L’édito : La carte Sim

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Le petit boxeur Delarue fait lui aussi partie des grosses têtes. A force d’apprendre de ses défaites, il est devenu vieux d’un coup et c’est déjà l’heure de la retraite.

Le sport français est orphelin, mais il ne sait pas trop pourquoi. Peut-être parce que Brahim Asloum a remisé les gants à côté de ses nombreuses ceintures mondiales dans la salle d’exposition, en l’occurrence la cloche à fromage familiale. Bien vu, Canal est dégoûté de la boxe et Jean-Claude Bouttier va pouvoir prendre des vacances, Acariès a sûrement quelques bons plans. Brahim et les grands championnats du monde, c’est une histoire d’amour qui se termine mais souvent dans un couple, l’un des deux aime moins l’autre. A quand le pot de départ à la salle des fêtes de Bourgoin Jallieu ? Cecillon ne pourra pas passer, il était pourtant chargé de bonnes intentions.

En pensant à Bourgoin, Aurélien Rougerie a souvent ri aussi. Il n’est pas l’inconnu de la semaine, il est international de rugby et joue sous le maillot des jaunards qui ont lancé leur saison en battant Toulouse. D’aucuns diraient aucun intérêt, y compris les abonnés de Canal. Si tout se passe bien, ça se terminera dans l’allégresse du stade de France en juin prochain sous les yeux du parrain du Vestiaire, à la condition qu’il lui reste des jours de congé.

Quesnel au jambon

Le sport français n’est pas encore orphelin de champion, mais Loeb prépare le terrain. Une attache de barre anti roulis non homologuée, on a connu des sorties plus romantiques. Le responsable s’appelle Yannick Quesnel, il a aussi remporté les 24H du Mans, il fait donc tout son possible pour être connu. Cinq points à reprendre, deux rallyes, le sport automobile est fait de ces paris les plus fous. Rien à voir, mais Bourdais cherche toujours en F1 ?

Pour l’équipe de France de basket le pari le plus fou serait d’imaginer un Euro sans finale. L’équipe de France de volley devra vite disparaître, il n’y a pas de lumière médiatique pour tout le monde.

Pendant ce temps-là, Clijsters revient et bat tout le monde. Hénin aura bientôt envie de revenir, Mauresmo a déjà envie de partir.

L’Edito : La rentrée des crasses

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La semaine faste du sport français vient de s’achever, manque de bol tout le monde finissait ses vacances à Quiberon et le calendrier n’affichait que du judo, de l’équitation, de l’aviron et des repêchages de basket. Denisot se limitant aux sports n’en a invité qu’un.

Tout juste rentré de vacances, le spécialiste tennis du vestiaire a découvert de la pire des façons que l’US Open débutait. Youzhny-Mathieu, une balle de match réussie, évidemment pour le Russe et voilà comment on prend un rab de deux ans de malédiction avec un doigt de depression. En bon amoureux du dur, Federer et la femme à Chamou, eux, en l’absence de Chamou, comptent rester et en profiter jusqu’au bout.

L’été indien, c’est aussi le truc des basketteurs français. Avant le match en Belgique, ils annonçaient la couleur, après la défaite de l’aller ils annonçaient encore plus la couleur, après la deuxième branlée du siècle aux Belges en un mois ils ont encore annoncé la couleur. Un an après avoir gagné son ticket pour les barrages, quelques jours après avoir perdu en Finlande, ça va au-delà de la prétention mais si Florent Pietrus n’avait pas le boulard, pas sûr que Parker le sélectionnerait. L’équipe de France est bien composée d’Américains, Antoine Diot a même fini par être surnommé Boris à Pau, attention quand même ce n’est pas toujours un compliment en compétition majeure.

Staut d’obstacle

En compétition majeure, Kévin Staut est devenu le meilleur en Europe mais personne ne saurait dire dans quel sport. Quitte à rendre jaloux la paire Tilliet-Bette, le Vestiaire en avait pourtant déjà parlé. Tout ce qu’on peut dire, c’est qu’il saute et ça suffirait largement à la femme à Chamou. Remplacer le titulaire blessé avant de se faire sortir à cinq minutes de la fin, ça suffit à Valbuena pour rester un an de plus. Il y a vu un signe, Deschamps aussi, Benarfa aussi, les clubs allemands, ukrainiens et l’Atletico Madrid aussi.

Pendant ce temps-là, Richard Gasquet s’est trompé de classe, il a été inscrit par erreur dans la classe des surdoués.

L’édito : La patte éthique

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Numéro 1 mondial ne veut plus rien dire. Riner l’est quand il veut, Murray a failli y prétendre, Jalabert l’a été et Monshipour ne l’est plus depuis longtemps. Le passeport biologique, ça passe à la douane ?

Roger Federer est un incorrigible intouchable. Après avoir laissé moins de balles à Lee qu’à un ramasseur, après avoir retiré son épaule des gros doigts de Garcia Lopez à la poignée de mains, après avoir sous-estimé le piège Kohlshreiber en quatre sets, après avoir vengé Nadal en trois sets pour la deuxième fois en un mois, après n’avoir autorisé qu’un tie-break à Karlovic, après avoir effacé l’as des Haas, il a remporté sa plus mauvaise finale de Grand Chelem. Pour que le maître perde son service deux fois quand il ne faut pas, il faut deux choses : qu’il ne soit pas bon et que l’autre sorte le match de sa vie.

Son costume de Stifler a encore failli faire mouche, deux jours après avoir envoyé Pause Caca chez les dames. Gros services, grosses frappes, gros mental, il a entretenu la faiblesse du maître pendant quatre sets, mais il n’en a gagné que deux. Deux balles de break dans la dernière manche, évidemment sauvées, une seule balle de break convertie, évidemment, c’est une balle de match, le maître reste le maître. 15 tournois du Grand Chelem, ça fait marrer le magicien, qui approche les 70, on ne parle pas de son âge. Lui a-t-on déjà expliqué que l’important n’est pas toujours de participer ?

Tous nos Voet

L’autre grand champion du week-end, c’est Mayhar Monshipour. En montant sur le ring, le Don King français a trouvé la parade à toute suspicion de combat truqué. En revanche, il n’a trouvé aucune parade aux coups de Moreno, qui lui a poliment souhaité un bon 50e anniversaire.

Et un bon 96e Tour du renouveau. Chavanel, Contador, Drucker, Godard, ils sont tous là, ils sont tous là pour porter les bidons, Thierry Bisounours est sur le coup. Quatre Astana dans le top 10. Il y a du monde sur la route et la caravane n’a jamais été aussi chargée : la distribution peut commencer.

Pendant ce temps-là, il y avait aussi du golf et la France a remporté la Coupe des Nations. Escalettes pense à prolonger Domenech.

Wimbledon : Le géant vert

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Il possède le record d’aces en match (55), la plus grande taille du circuit (2,08m) et un record du second service le plus rapide (231 km/h) supérieur à la somme des vitesses des services d’Arnaud Clément durant toute sa carrière. Pourtant, il n’a jamais fait un revers de sa vie. Voici l’étrange histoire du service volé, l’épaule qui valait 3 millions.

Avec Andy Roddick, il reste sur six tie-break d’affilée. Avec Sam Querrey, pas loin. Les médecins ont encore du mal à identifier cette pathologie rare chez les quarts de finaliste de Grand Chelem. Et pourtant, Ivo Karlovic est encore là. Sa carrière débute en février 1999, chez lui en Croatie. Ljubicic n’est pas encore une épave qui bat des Français quand le petit grand Ivo perd contre l’Israélien Weelgen (6/7, 7/5, 6/7). Un mal pour un bien : Ivo a trouvé sa voie. Il ne s’emmerdera plus à essayer de jouer plus de deux coups, ce sera ace et retour gagnant ou rien.

Au tournoi de Leeds suivant, les progrès sont foudroyants. Il expédie Sherwood en demies (7/6, 7/6), avant de tomber avec les honneurs en finale contre Koll (6/7, 6/7). La machine est lancée : Merry (6/7, 7/6, 7/6) puis Olivier Rochus en finale (7/6, 7/6) ne résistent pas. Il enchaîne Elseneer à Mulhouse (7/6, 7/6), Zib à Prague (7/6, 6/7, 7/6) Fornar à Bristol (7/6, 6/7, 7/6) et Bastl à Grenoble (7/6, 7/6). Les Grand Chelems s’ouvrent, et il brille à Wimbledon 2004 en sortant Lopez (n°22), (7/6, 7/6, 6/7, 7/5). C’est alors le temps des premiers doutes pour un joueur qui a sûrement grandi trop vite. Grisé, il se présente à Wimbledon 2005 sans se méfier de Bracciali, et c’est l’accident. A 6/7, 7/6, 3/6, 7/6, on lui apprend que dans le cinquième set il n’y a pas de tie-break. Tétanisé, il perd 12/10. Mais Ivo a de la suite dans les idées.

Drag Queen’s

Il élimine Patience au premier tour de Roland 2006 (7/6, 7/6, 7/6) et retrouve la confiance. Au Challenger de Sunrise la même année, les observateurs sont sous le choc. Dix sets joués, huit tie-break, il prépare son retour sur le devant de la scène. A Surbiton en 2007, il confirme en étrillant Childs (7/5, 6/7, 7/6) puis Jones (7/6, 4/6, 7/6). Il remporte Nottingham, Houston et Stockholm puis dégote une résidence secondaire au Queen’s, pour environ 50 points ATP par an. Il y bat Safin 7/6, 7/6 et frôle des exploits contre Nadal (7/6, 6/7, 6/7) en 2008 et Roddick cette saison (6/7, 6/7). Il remporte de nouveau Nottingham en 2008 en s’offrant notamment Querrey (7/6, 7/6), Monfils (7/6, 7/6) et Verdasco en finale (7/5, 6/7, 7/6.) Sa stature change, même si Stadler (n°128) ne s’en rend pas vraiment compte une semaine plus tard à Wimbledon. Tsonga le trouve injouable, Devaarman, Stakhovsky, Chiudinelli, Gil et Kubot ne voient pas de qui il parle.

Le grand moment de sa carrière, avant aujourd’hui, fait encore soufrir Federer. 7-6, 4-6, 7-6, Ivo découvre les quarts de finales d’un masters, c’était à Cincinatti, ça vous change un homme. Kohlschreiber est évacué 7-6, 7-6.

Wimbledon : Gotha city

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Roger Federer a-t-il raison d’être aussi arrogant ou Garcia Lopez avait-il finalement le droit de poser la main sur l’épaule du maître sans regard réprobateur ? Si c’est pour être aussi populaire que Sardou, ça marche. Si c’est parce qu’il regarde qui figure dans le tableau des quarts de finale, ça marche aussi.

Le n°3

Andy Murray. Il a quand même joué le n°76, le n°74 et le n°31. Le terrible tableau londonien lui proposait en huitièmes de finale le n°18, baptisé le Federer junior, qui tenait déjà son exploit : jouer deux Argentins à Wimbledon (n°108 et n°57) avant le qualifié américain n°136. Murray s’en est brillamment sorti en à peine quatre heures de jeu, cinq sets, et dix balles de break sauvées. Place au n°69, pas un cadeau. Le numéro 1 frémit.

Le n°4

Novak Djokovic. Les observateurs saluent sa montée en puissance. Il y a de quoi. Ses victimes – les n°81, n°102, n°25 – avaient en effet écumé pas mal de challengers cette saison. Pour ceux qui ne connaitraient pas le n°46, que Djokovic a sorti en huitièmes, il est petit, a un revers à une main comme le n°32, mais lui porte une casquette et il n’a même pas son brevet de magicien.

Le n°6

Andy Roddick. Un set abandonné au n°41, un second au n°39, puis un troisième au n°30, heureusement que le n°20 n’était pas préparé au retour de service. Face à l’épouvantail n°37, surnommé le magicien aux poches pleines, ç’aurait été une autre histoire. Il affrontera le n°56 pour une place en demie. C’est cool, les Grands Chelems.

Le n°34

Tommy Haas. Le nouveau Stich rêve de succéder à son illustre prédécesseur, avec huit ans de plus au compteur. A retrouvé les plaisirs d’être tête de série en débutant contre les n°197 et n°137. Puis le n°13, et surtout le très dangereux n°26, qui avait écarté les n°96 et 101 du tournoi, lui ont ouvert la route des quarts. Il jouera le n°4. Murray est jaloux.

Le n°36

Ivo Karlovic. Les mauvaises langues ne voient en lui qu’un gros bourrin qui sert fort et le surnomment Pistol pute. Il y a quelques jours, le n°2 disait même que Karlovic, ce n’est pas un joueur de tennis. Erreur, il est tête de série n°22, logique pour un 49e mondial.

Le n°56

Leyton Hewitt. En arrivant à Wimbledon, le génial Autralien pensait, comme l’opinion publique, être fini. Des victoires sur les n°107, n°5, qui n’avait pas touché à l’herbe depuis un an, n°55 et n°23, ça compte comme un nouveau départ ou quatre scalps de tocards ? Les services du n°6 en décideront.

Le n°69

Juan Carlos Ferrero. Protégé par sa wild card, il est le nouveau Kuerten. Un spécialiste du gazon qui, à l’image d’un Federer, aborde ce tournoi pour un fantastique doublé Roland Garros 2003-Wimbledon 2009. Une juste récompense pour ses six dernières années, couronnées de 0 titre jusqu’à Casablanca 2009. L’exploit est d’autant plus beau que son tableau n’est pas dégagé : il a dû batailler contre le n°44, le n°37, le n°10 qui cherche encore du gazon au Chili, puis le n° 7, qui n’a volé sa place ni en huitièmes en battant les n°94, n°120 et n°28, ni sa place dans le Top 10 puisqu’il n’en a battu aucun en 2009.

Pendant ce temps-là, les Français étaient trois en deuxième semaine, et on n’était même pas à Roland-Garros. Brabo ?

Wimbledon : Ivo per lei

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Deux matches joués, dont deux victoires et une défaite, Jo-Wilfried Tsonga n’est pas un joueur comme les autres. Par contre, comme Gicquel, Clément et le Magicien, il est déjà à Gatwick.

Jo-Wilfried Tsonga n’en finit plus d’affoler les compteurs. Après sa finale en Australie, le prodige français a enchaîné deux troisième tours, un huitième et un quart de finale. La thèse de l’accident de parcours définitivement écartée, le Manceau reste pourtant le meilleur joueur français actuel, grâce à une qualité insoupçonnée : il est le moins blessé en 2009. Le plus grand des Mousquetaires est pourtant tombé hier contre un grand du circuit, Ivo Karlovic. Federer n’est pas sûr de le reconnaître. Grand comment ?

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Mieux vaut servir que courir : Ivo Karlovic n’a jamais vraiment aimé jouer au tennis. Moins l’échange dure et plus il a de chances de ne pas le perdre. Tsonga a certainement l’impression de s’être fait dérober sa définition du tennis, mais il n’imaginait pas qu’un autre joueur pouvait avoir un coup droit plus académique que Llodra. Karlovic n’aurait que le service ? Il fait en moyenne vingt aces par match ? « Injouable », peste Tsonga, après avoir passé trois heures à en prendre 46.

Avec 100% de balles de break converties (0/0), il a pourtant de quoi être fier. Gabaschvili et ses huit balles de break, Mahut et Roddick et leur deux opportunités, sont restés à 0% au Queen’s contre le Croate. Face à une telle machine, Tsonga a même réussi l’exploit de remporter 14% de points sur service adverse, là où Karlovic n’en a inscrit que 21% en jouant avec le manche. Federer a tout vu, il pensera sûrement à lui emprunter ses retours bloqués plein couloir ou ses anticipations dans le contre-pied du service. Le retour de service, c’est juste une statistique ou ça se travaille vraiment ? S’offrir deux fois le service de Golubev n’était donc pas un exploit ?

Et pour Santoro de plus

Par notre consultant, Fabrice Cent Euros

Roger RTT

Plus sur le déclin que jamais, Roger Federer a été à deux sets de tomber dans le piège Kohlschreiber. Deux jours après avoir oublié d’enlever son gilet en laine pour enterrer Garcia-Lopez, Federer n’a converti que sept balles de break sur vingt-deux. Avec un désolant 6-3, 6-2 pour commencer, le Suisse n’était pas bien. Son break d’avance au troisième set n’a pas suffi, Kohlshreiber a relancé le match. « Il s’est vraiment bien battu sur la fin. » C’était pour le 6-1 dans le quatrième set en 29 minutes ou la sortie du Center court de Kohlshreiber ?

Schiavone de Marseille

Après un premier set perdu mais solide (7-6), elle a eu la mauvaise idée de prendre une barre de céréales. Pomme-kiwi, 6-0, Bartoli ne reverra pas la finale.

Like a Virginie

Troisième tour en Australie, huitième à Roland et déjà huitième à Wimbledon : Virginie Razzano est bien la nouvelle Amélie Mauresmo. Vanne ou pas vanne ?

Wimbledon : Et pour Santoro de plus

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Roland-Garros vient de se terminer. Puisque la terre battue n’est pas vraiment le fort des Français, ça doit être l’herbe. Gasquet est dispensé, allez comprendre.

Par notre consultant, Fabrice Cent euros

Julien benné tôt

L’exploit de Soderling contre Nadal à Roland il y a trois semaines, c’était lui. Le Lenglen qui scande « Julien, Julien », c’était déjà lui. Djokovic sur un grand court à Wimbledon, c’était encore pour lui. Il y a gagné un tie break et des « Come on Julien ». Orgueilleux et insatiable, le champion en voulait plus. Balle de match Djokovic, la gueule dans les bâches, il a tenu parole.

Marion kart

Une blessure, une défaite contre Razzano, Razzano elle-même, une folle rumeur qui voudrait qu’elle ait joué la finale en 2007 : Marion Bartoli s’est préparée comme jamais pour attaquer Wimbledon. Malheureusement, ne pas laisser un jeu à son adversaire compromet fortement ses chances pour le second tour.

A la française

Nicolas Mahut et Edouard Roger-Vasselin n’ont pas que le Challenger de Cherbourg en commun. Ils ont aussi le panache des joueurs qui n’abdiquent pas, même menés de deux sets. Du haut de son saladier, Youzhny les contemple en se demandant ce qu’il a bien pu faire de plus en pareille occasion. Comme le disent Vliegen et Koubek, à l’impossible, gros nul n’est tenu.

Qué Serra Serra

Quand on gagne les cinq premiers jeux pour finalement se retrouver mené 7-6, 6-1, 5-1, doit-on opter pour un trou noir passager ou y voir un 18-3 en à peine plus d’une heure ?

Cent euros

Les bookmakers aussi sentaient qu’il allait faire un coup.

Le maître des Clé

Même sans entraînement, Roger Federer ne dira pas le contraire : sur herbe, il faut varier. Arnaud Clément l’a parfaitement compris et appliqué, contre Del Potro. Revers dans le filet, un premier service pour cinq deuxièmes, des coup droit décentrés, un lift plein couloir, volées hautes, volées bâches, retours de service. Son illustre aîné aux 68 tournois du Grand Chelem ne saurait trop lui conseiller d’ajouter à l’avenir quelques balles cotoneuses, sans trop frapper. Après 47 Grand Chelem, c’est toujours bien d’enrichir son jeu.

L’Edito : Roger a-t-il fini de se Murray ?

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Dassier a décidé de se prendre les pieds dans le Tapie. Prendra-t-il la clé Deschamps ?

C’est toujours quand on s’y attend le moins que l’actu devient passionnante. André Garcia, qui célèbre un titre européen avec l’enthousisasme de la première dent arrachée, Eric Bayle fou de joie que ses Bleus gagnent la Coupe en ayant perdu la moitié de leurs matches. Heureusement, Renaud Longuèvre reste mesuré devant les performances de son poulain. Mais qui est donc l’entraîneur de Ladji Doucouré ? David Douillet pense connaître la réponse et pourrait estimer que c’est un type qui passe son temps à ouvrir sa gueule sur tout et rien pour une somme rondelette.

C’est très beau Lavillénie

Rondelette comme la perche de Renaud Lavillénie, dont Le Vestiaire avait annoncé sans surprise le passage des 6 mètres, ou comme l’énorme somme proposée pour Hoarau par Aulas. Le Vestiaire aussi l’avait dit avant tout le monde. En revanche, Le Vestiaire ne dira pas que depuis ce matin la natation, comme la femme de Fred pour ses meilleurs amis, n’a plus aucun sens, que TF1 s’apprête à renégocier ses droits F1 malgré des scores d’audience mirobolants, que l’Italie a une aussi belle équipe de foot que la France et que le PSG jouera le maintien la saison prochaine. Pourquoi Sessegnon n’a-t-il pas encore signé au Real ?

Ce n’est pas Le Vestiaire qui le dit

“J’ai juste entendu parler d’un petit quelque chose. Il trouvait que j’avais un manque de respect vis-à-vis de lui. Cela me surprend. Il y a certains matches où je n’étais pas à 100% comme à Shanghaï, où j’étais malade et j’avais mal au dos. C’était visible. Je ne vais pas dire que c’est le meilleur joueur de tous les temps si j’ai mal au dos. En plus, sur ce match, j’arrive presque à le battre. Je suis toujours très honnête. J’ai dit 100.000 fois que c’est un joueur exceptionnel avec beaucoup de talent. Je pense qu’il va gagner des Grands Chelems un jour. Je pensais qu’il allait avoir du succès plus vite, je me suis peut-être montré trop sévère avec lui et il l’a pris trop personnellement. C’est dommage pour lui, mais je m’en fous un peu de ce qu’il dit parce que j’ai toujours été très correct avec lui. »

Roland-Garros : Et pour Santoro de plus

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A peine le tournoi terminé, voici le bilan de la quinzaine. Le Vestiaire vous dit tout et même plus : qui de Tati ou de la femme à Chamou a commis le plus de fautes directes, qui de Lauclair ou Nelson a essuyé le plus de revers, qui de Boetsch ou Pitkowski est le plus grand et qui de Chamou a martelé qu’il espérait ne plus jamais voir de streaker habillé sur le Central ?

Par notre consultant Fabrice Cent euros

L’erreur du Vestiaire

Doit-on une nouvelle fois condamner notre spécialiste tennis ? Pas seulement parce qu’il avait annoncé le 31 décembre 2008 la victoire de Federer à Roland, mais parce qu’il pensait que ça serait face à Nadal.

Qui veut la peau de Roger ?

Jean Gachassin n’a pas encore l’habitude des protocoles. Peloter Soderling sur le podium, en taper cinq à Federer puis l’appeler « Rogeur » sur le plateau de Stade 2. L’inexpérience a un prix. Chamoulaud et Luyat, qui lancent l’imitation du vainqueur du jour par Canteloup, ne se sentent pas du tout visés. « Sympa, Roger » disait encore Lionel le 15/5 quand le Suisse a fini par se barrer. Au même moment, Alain Bernard louait « les beaux échanges entre deux grands joueurs » au micro de Lauclair. La femme à Chamou s’excuse pour son comportement un poil léger, elle avait compris échangisme.

Chapeau, melon

Ovationné par le public, le trophée à la main, Federer a eu le temps d’expliquer une bonne fois à la presse qu’un champion humble, ça ne veut rien dire. « Je suis un trop bon joueur pour ne pas avoir ma chance ici. » Santoro aurait aimé pouvoir le dire, mais il s’en fout, au bout du compte. N’est pas Suisse que le Suisse, se dirait souvent son banquier.

Le gonze à l’aise

Vendredi, la première demi-finale a donné lieu à un grand spectacle. Non pas sur le terrain, puisque le vainqueur ne pouvait gagner qu’un plateau d’argent, mais en tribunes. Grand habitué des affiches principales, Brabo n’a pas hésité à claironner son impartialité en faveur de Soderling. Pas suiveur, son compère Domingo a salué comme il se doit le premier coup droit gagnant du Suédois au 5e set, après une bonne dizaine de mites dans les couloirs, qui ne comptent pas en simple. « Soderling est très solide. » Roland avait son Hawk Eye.

Santoro de moins ?

C’est une information à prendre au conditionnel, mais Fabrice Santoro aurait renoncé à un tournoi pour rester assister à la finale de dimanche. Europe 1 aurait promis de combler le manque à gagner.

Nouvelle faillite pour la Barings ?

La célèbre banque de la Reine d’Angleterre, connue pour les malversations du trader Nick Leeson, serait en proie à un nouveau scandale. Un amoureux du pognon viserait pour la fin du mois le casse du siècle. Il aurait déclaré être capable de faire un coup à Wimbledon.

En Murray vivant

Il est la révélation de la quinzaine. En se pointant en deuxième semaine, il a étonné tout son monde, puisqu’à Paris personne ne le connaissait autrement que sous les traits du bourreau d’Eysseric, en cinq sets. Djokovic aimerait croire à une blague, mais des deux, il n’est pas celui qui va marquer des points par rapport à son parcours 2008. Il y a donc des wild card aussi dans le Top 3.

Numéro 61

Ce n’est plus une rumeur, Rodolphe Gilbert a bien été le consultant de Lequipe.fr durant le tournoi.

Richard Gaché

Les quelque grains de coke mystérieusement dilués dans les urines adolescentes d’un grand garçon n’auront pas servi à rien. Désormais, on sait qu’on peut espérer devenir un champion et se faire servir un verre de vodka-pomme, par un autre champion, dans une boite de nuit où circule de la poudre qu’on ne voit pas. Qu’on peut aussi dans la même soirée équilibrer sa vie dans une boite de strip-tease et se finir par un entretien serré avec une demi-pute. Souhaitons que les chlamydia ne soient pas considérés comme produits dopants, car le team Lagardère aura plus de mal à accuser son staff de les avoir foutu dans son verre.

Roland Garros : Et pour Santoro de plus

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Hanouna continue d’appeler Lauclair « mon Dany » tous les matins. Heureusement, il ne reste plus que quatre jours. Pour le correspondant Europe 1, c’est déjà fini. Il s’en fout, plein les poches.

Par notre consultant Fabrice Cent euros

Tati aux fourneaux

Les beaux jours sont toujours fertiles. La terre est plus sèche, n’en déplaise à la femme à Chamou. Plus rapide, le jeu permet aux attaquants de se découvrir, Tati n’est pas en reste. Qui est la mieux Lothie ?

Roger, Haas hole

Surprise sur le Central, lundi après-midi. Alors qu’il avait perdu un set contre Chardy, Haas en a pris deux à Federer. Courtois, le Suisse a eu la délicatesse de dire que Tommy avait été très bon. La fameuse politesse due aux 2e série. Pas averti de la fin de l’échauffement, Federer a fini par découvrir qu’on comptait les points. La suite a duré 1h30, un peu long pour un match en trois sets. Plus vigilant, Rodger a baladé Monfils dès l’échauffement. C’est plus sûr et pas plus dur.

Le joueur de merde Andy leçon

Le Vestiaire a payé pour apprendre. Suspendu à titre provisoire, notre spécialiste tennis a attendu seul dans une chambre noire sans horloge que la rédaction en chef visionne le match Murray-Gonzalez. A la 16e amortie gagnante du Chilien, il a été immédiatement libéré. Au 25e revers dans le couloir de Murray, il s’est vu proposer une promotion et une substantielle revalorisation salariale.

Benneteau gagne une place

Qui l’eut cru ? En dominant outrageusement Davydenko, Big Ben a encore accroché un Top 10 à son tableau de chasse. Shanghaï se rapproche. Le Masters ou un futur Challenger ?

Lauclair de la lune

Nouvelle semaine à Roland, et nouvelle devinette : quel est la différence entre la fin de Kuznetsova-Serena Williams, voire Del Potro-Robredo et le match des légendes avec les blagues décénales de Leconte et Bahrami commenté par Lauclair et Franck Leboeuf ? Les quelques téléspectateurs de France 4 qui ne retrouvaient plus la télécommande ont payé pour la trouver.

Roland-Garros : Benneteau est-il le meilleur joueur du monde ?

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Il y a un an, le futur nouveau Tsonga suédois était balayé. Son bourreau est français, ses 10 défaites lors des 11 matches suivants laissaient penser qu’il n’était pas très bon. C’était avant le déclic, la défaite de Nadal sur le Central. Il semble n’y être pour rien, mais aujourd’hui, le circuit lui doit allégeance. Voilà pourquoi.

Parce qu’il a entraîné meilleur que Nadal

Robin Soderling tente dévacuer le traumatisme, lentement. Nadal a beau être vaincu, le problème n’est pas résolu. Soderling n’a toujours pas les clés pour dominer celui qui lui a appris le tennis sur terre battue. Il l’appelerait bien papa, mais Wilander ne fait pas tous les plateaux télé dès qu’on parle d’un Suédois pour rien. Les coups droits de Soderling qui ont fait si mal à Nadal, l’an dernier Benneteau les renvoyait entre les jambes. Son service de plomb avait bien fait marrer le Français. Les esprits chagrins penseront que 15 fautes directes par set, ça aide l’adversaire à mettre 6/0, 6/1 pour conclure. Et le mental, c’est pour Clément ?

Parce qu’il fédère les foules mieux que Nadal

Benneteau n’est pas un joueur comme un autre, et pas seulement parce qu’il est surnommé Big Ben. Outre son mémorable combat contre Stoppini, il est le seul propriétaire d’un exploit dont le Vestiaire avait été un témoin privilégié : remplir un grand court de tournoi du Grand Chelem pour le faire reprendre en chœur « Julien, Julien, Julien ». Du jamais vu dans l’Histoire du tennis. Jeanpierre n’a jamais pu le voir. Embrasser la tere battue en première semaine, humilier Soderling au point qu’il refuse la poignée de mains, qualifier son tour suivant contre Federer de France-Brésil ou France-All Blacks, c’est pas donné à n’importe qui. Ou alors même Gicquel peut se retrouver au 3e tour d’un Grand Chelem.

Parce qu’il a pris un set au bourreau de Nadal

L’autre terreur nocturne de Nadal a frôlé la correctionnelle au premier tour. Est-ce son coup droit de Simon du pauvre ? Son revers de Chardy du riche ? Sa puissance de Rochus du Escudé ? Sa volée de Santoro sans la magie ? Son service de Pioline sans la constipation ? Si Garcia Lopez ne pipe mot, le secret de Benneteau pourrait être bien gardé encore quelques semaines.

Pendant ce temps-là, le choc de l’élimination du tenant se répand, Tsonga avait pourtant donné le mode d’emploi le premier. Le nouveau Nadal écossais sera en quart et pas l’ancien Nadal. Un grand Brabo à celui qui parlera le premier de passation de pouvoir.

Richard Gasquet : Du coke à l’âne

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L’Equipe Magazine avait raison. Un Français gagnera bientôt un Grand Chelem, et en plus ce sera Richard Gasquet. Stupéfiant, pensait-on avant le dernier Open d’Australie.

Ritchie connaît encore mal ses tables d’addiction. Trois mois, deux ans, 23 ans, 1 gramme : il a appris en maths à ne pas mélanger les unités de mesure. Cela ne l’a pas empêché de battre Simon, Tsonga deux fois et même Safin. Son début de saison avait aussi permis à Junqueira et Bolelli de lui prendre un set, Rochus et Stepanek deux. Difficile d’y voir clair, lui précisa ou pas Bob Sinclar un de ces soirs. Pourtant, L’Equipe est formelle, il sera le prochain Français à remporter un Grand Chelem. Voilà pourquoi.

Il ne bat plus Federer

Le Vestiaire aurait aimé remplacer Federer par Top2, mais il n’a plus battu Nadal depuis qu’ils n’ont plus le même âge. Ca remonte à environ six ans, l’Espagnol a arrêté les Frosties le premier. Depuis, même un manchot pourrait montrer avec les doigts le nombre de victoires du Roi Richard contre le fils illégitime de Bruguera, Courier, Muster et Moya. Pour les vicieux, c’était à Saint-Jean de Luz en 2003, et ça ne compte pas. Sa dernière victoire contre un grand joueur encore grand joueur remonte donc à ce désormais légendaire Monte-Carlo 2005.

Devenir adulte n’est pas son genre

Les textos de Winston Salem, le juge de ligne de l’US Open 2004, la pression de Vliegen, le choix tactique de rester cinq mètres derrière sa ligne de fond de court, le « do you live in Miami ? » aux pom pom girls du tournoi. Faire des conneries, c’était pas son genre. Les poufs de Bucarest, c’était pas son genre non plus, mais il a aussi fallu qu’il sorte, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il prenne de la coke, même si ce n’est pas son genre. Il a fallu qu’il dérape, même si tout le monde sait que ce n’est pas son genre. C’est qui, tout le monde ?

L’histoire ne retiendra pas si c’est parce que Tsonga se désespérait de voir Richard rentrer tout seul à l’hôtel de Bucarest, ou parce que Verdasco lui a conseillé des compléments alimentaires et qu’il a trouvé ce qu’il a pu, ou parce qu’il a toujours préféré les pilules, les sirops et les poudres à la fumée. Peu importe, Ritchie réunit les preuves de son innocence. Une coupe de cheveux, c’est pour effacer le contrôle positif des écantillons A et B ou mieux présenter à l’audience ? Marc Gicquel, lui, plaide pour le complot type GHB, lui on est sûr qu’il en prend pas. La camaraderie n’a pas de prix, c’est là qu’on reconnaît les vrais copains. Fabrice Santoro, pas fou, parle aujourd’hui de son pote comme d’un retraité.

Il n’aime pas les matches en trois sets

Sa carrière de gagneur ne comporte qu’une tâche : la victoire face à Roddick en cinq sets à Wimbledon. Le monde entier se demanda à cet instant si Gasquet pouvait devenir le nouveau Nadal. Federer donnera la réponse deux jours plus tard. L’année suivante, il donne une leçon de tennis sur herbe à Murray, mais une leçon ça dure une heure, pas plus. Gonzalez peut s’estimer heureux que les parents Gasquet regardent les infos de France 3 plutôt que Gulli quand la nuit tombe, sinon Richard n’aurait pas tenu jusqu’à 10-12 dans la dernière manche.

Il n’aime pas les cours de sport

L’épaule a bon dos, comme il disait du temps de son angine du genou à Flushing. Le genou qui l’empêcha d’aller défier Florent Serra à Roland l’an dernier. Une période de guigne comme les champions en connaissent tous. Tsonga, la FFT, les psys de Simon et Cornet ne disent pas le contraire. Qu’en pense Federer, sa prescription de mononucléose à la main ?

Et si le tennis, finalement, malgré un talent unique, c’était plus le truc de son père et de la Fédé que le sien ?  Mais à 4 ans a-t-on le recul nécessaire pour s’opposer à papa ? Un BEP vente est-il envisageable à 23 ans ? Syd Barrett, Jan Ullrich et Christophe Tiozzo ressemblaient-ils à Mozart ?

Rome, ATP : Si on devait Murray demain

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Federer fini, Djokovic sur le déclin, Andy Murray est porté aux nues par les plus grands spécialistes. Autopsie de l’ancien successeur de Nadal.

Le dernier carré du Masters 1.000 de Rome a des allures surprenantes. Il n’y a pas Juan Monaco et le Top 3 mondial est fidèle au poste comme dans la majorité des Grand Chelem depuis deux ans. On nous avait pourtant promis l’ouragan Murray. Son début de saison merdique 2008, avant que Gasquet ne lui enseigne deux ou trois choses pendant deux sets à Wimbledon, lui permettrait rapidement de prendre des points et de bouffer ses adversaires. Hélas, dans la capitale italienne, il a connu un léger ennui, viré par Juan Monaco dès son premier match. Ce même Monaco qui en est déjà à trois sur trois cette saison contre l’immense Fernando Gonzalez, sur sa terre battue fétiche. Comment expliquer qu’un futur numéro un mondial au top de sa forme sorte si tôt d’un Masters 1.000 ?

Il n’aime pas les grands tournois

Son meilleur souvenir reste la cuisante finale de l’US Open contre Roger Federer. Il a brillamment confirmé son envol par un brillant Open d’Australie 2009, sorti par Verdasco en huitièmes. Heureusement que Tsonga l’avait dégagé au premier tour en 2008, il a pu gagner quelques points. En confiance, Murray a fêté comme il se doit son premier Masters 1.000 de la saison (Miami) par une confirmation : deux défaites pour trois victoires en deux mois. Le rythme de Nadal, à quelques détails près.

Il n’aime pas la terre battue

Déjà, Jonathan Eysseric était passé à deux doigts du fou rire, au premier tour de Roland 2008. Almagro, lui, ne s’en était pas privé, quatre jours avant de marquer trois jeux contre Nadal en quarts. Murray, et son fameux jeu d’attente, devraient donc s’adapter sur terre battue mais à force d’attendre, les spectateurs s’endorment et les adversaires réfléchissent. Même Monaco. Sur terre, la patience est presque un atout pour tout le monde. Un coup droit d’attaque, ça fait jamais de mal, ajoute Nadal. Jouer pour faire déjouer serait-il une fatalité ? Gilles Simon se l’est demandé en serrant les mains de Stepanek, Berdych, Ljubicic, Beck et Zverev.

Il n’aime pas les adversaires qui jouent bien

C’est certainement son plus grand ennemi. Le joueur en confiance, qui ne fait pas de faute, Murray en a horreur. Ca l’oblige à tenter des coups, parfois même des attaques. Si ça continue, il devra volleyer à Roland et son préparateur physique ne l’avait jamais imaginé, son pharmacien peut-être. Le casse-tête de Murray s’appelle souvent Nadal, sauf quand il joue une finale blessé (Rotterdam). Andy n’aime pas trop, il préfère largement le Verdasco de Miami, quand le nouveau Nadal se crispe et met tout dehors parce qu’il ne maîtrise pas encore très bien ses muscles tout neufs. Quand Federer joue, ça dure une heure.

Pendant ce temps-là, Murray réussit là où même Nadal échoue : perdre des points par rapport à 2008 sur terre battue. En récompense, son premier tour lui offrira la place du finaliste. On ne prend pas un set à Nadal impunément.

L’actu du mardi 14 avril

La légende de Jimmy

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A ceux qui doutaient encore de ses capacités, Jimmy Casper a répondu de la meilleure des façons : « Camembert. »

Bolt face

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« En Jamaïque, quand tu es enfant, tu apprends à rouler un joint. Tout le monde a essayé la marijuana », avait déclaré Usain Bolt dans le quotidien allemand Bild, dimanche. « Je veux m’excuser auprès du peuple jamaïcain si j’ai pu donner l’impression que tous les jeunes gens se roulent des joints », a depuis précisé Monsieur Propre. Qu’en pensent Lama, Barthez et Phelps ?

Alonzo morning

C’était dimanche sur le plateau du Canal football club. Jerôme Alonzo, 36 ans à peine, déclarait n’avoir jamais rencontré Domenech en dehors d’un reportage pour son magazine. Manque de chance ou carrière pathétique ?

Mimo… let

C’était écrit, Chavanel pouvait remporter Paris-Roubaix. Il n’a curieusement pas pu suivre les meilleurs pour finir huitième. C’est comme une victoire ?

Wind of change

Plus fort encore que René Higuita : le scorpion unijambiste.

Et puisque nos lecteurs parisiens la réclament, la même en couleurs, mais sans le son :

Chardy : dur, dur d’être un bébé

C’était la grosse cote des parieurs, des journalistes et de Guy Forget. Jérémy Chardy a pris 2-6, 5-7 contre Juan Monaco.

Ses fans Berne

Lequipe.fr parle aujourd’hui « des résultats en berne depuis le début de la saison » de Roger Federer. Qui croire?

Doha – du 5 au 11 janvier – Dur – 250 Series
Tour Adversaire Score
Tour 1 bat Potito STARACE (ITA) 6-2 6-2
8èmes de finale bat Andreas SEPPI (ITA) 6-3 6-3
Quarts de finale bat Philipp KOHLSCHREIBER (ALL, 8) 6-2 7-6(6)
Demi-finales battu par Andy MURRAY (GBR, 3) 6-7(6) 6-2 6-2
Open d’Australie – du 19 janvier au 1 février – Dur – Gd Chelem
Tour Adversaire Score
Tour 1 bat Andreas SEPPI (ITA) 6-1 7-6(4) 7-5
Tour 2 bat Evgeny KOROLEV (RUS, Q) 6-2 6-3 6-1
Tour 3 bat Marat SAFIN (RUS, 26) 6-3 6-2 7-6(5)
8èmes de finale bat Tomas BERDYCH (RTC, 20) 4-6 6-7(4) 6-4 6-4 6-2
Quarts de finale bat Juan Martin DEL POTRO (ARG, 8) 6-3 6-0 6-0
Demi-finales bat Andy RODDICK (USA, 7) 6-2 7-5 7-5
Finale battu par Rafael NADAL (ESP, 1) 7-5 3-6 7-6(3) 3-6 6-2
Indian Wells – du 12 au 23 mars – Dur – Masters 1000
Tour Adversaire Score
Tour 2 bat Marc GICQUEL (FRA) 7-6(4) 6-4
Tour 3 bat Ivo KARLOVIC (CRO, 27) 7-6(4) 6-3
8èmes de finale bat Fernando GONZALEZ (CHL, 17) 6-3 5-7 6-2
Quarts de finale bat Fernando VERDASCO (ESP, 10) 6-3 7-6(5)
Demi-finales battu par Andy MURRAY (GBR, 4) 6-3 4-6 6-1
Miami – du 25 mars au 5 avril – Dur – Masters 1000
Tour Adversaire Score
Tour 2 bat Kevin KIM (USA, Q) 6-3 6-2
Tour 3 bat Nicolas KIEFER (ALL, 28) 6-4 6-1
8èmes de finale bat Taylor DENT (USA, Q) 6-3 6-2
Quarts de finale bat Andy RODDICK (USA, 5) 6-3 4-6 6-4
Demi-finales battu par Novak DJOKOVIC (SER, 3) 3-6 6-2 6-3

Source : Lequipe.fr

Monte-Carlo : La bile Murray

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Il a suffi qu’un Ecossais apprenne à jouer au tennis, au docteur et à l’haltérophile pour que L’Equipe et les Spécialistes ouvrent les dossiers Federer et Nadal. Avant que Sampras ne prenne sa retraite, Le Vestiaire reprend l’investigation.

C’est la grosse interrogation du moment. Combien coûte la raquette qu’il vient de massacrer ? Le Federer des jeunes années, celui qui perdait un point contre Santoro, est-il de retour ? Comme le suspectent les spécialistes des Spécialistes, son corps est-il en train de dire stop à déjà 27 ans ? Un rapide coup d’œil à la saison du Suisse amplifie l’inquiétude : aucun titre, certes, mais surtout une finale de Grand Chelem perdue contre Nadal et trois demies en trois tournois perdues contre Djokovic et Murray. Effrayant. L’Equipe va plus loin, en remontant à la défaite contre Fish, il y a un an. Roddick aussi battit un jour Roger, et même Gasquet tout récemment, en 2005. Qu’arrive-t-il à l’homme qui ne sait plus s’arrêter avant le dernier carré d’un Grand Chelem depuis 5 ans ?

L’an passé, l’impuissance du Suisse face à Nadal, notamment à Roland-Garros, avait interpellé. Nadal au top, avait écrasé Federer, qui ne l’était pas. Les plus éminents spécialistes cherchaient à comprendre. Les autres aussi : Wilander, avec son Paulo sur le dos, rappelons-le, met en doute la qualité des entraînements et le courage du Suisse. Jean-François Derek s’est-il déjà foutu de la gueule du bonnet du commandant Cousteau ?

Le péril Nadal

Le problème Federer est donc terriblement d’actualité. Mais ce n’est rien à côté du péril Nadal. Déjà qu’être numéro un mondial c’est pas facile à vivre, en plus il a plein de points à défendre. S’il avait su, il aurait perdu tous ses premiers tours l’an dernier. Sa fébrilité saute aux yeux : victoires en Australie et à Indian Wells, contre une demie perdue contre Tsonga et une défaite en demie contre Djokovic en 2008. Finale à Rotterdam perdue face à Murray (qu’il appelera Fabulous Fab à Indian Wells) contre une logique élimination face à Seppi en huitième l’an dernier. Il n’est pas du tout en train de prendre une avance considérable à l’ATP avant une campagne de terre battue où il ne sera pas comme d’habitude imbattable.

Chad Michael Murray

Il reste le cas Andy Murray. De l’avis de tous, il est devenu l’homme à battre, pour ne pas dire l’homme battu tant son parcours en Grand Chelem est éloquent. Sa saison 2009 est époustouflante avec en point d’orgue un inoubliable huitième en Australie. Sur la terre battue, il sera à coup sûr imbattable, son deuxième tour à Barcelone parle pour lui, son troisième à Roland promet beaucoup. Après vérification, il se pourrait même qu’il ne soit pas Top 3. Etonnant, mais la compétence médiatique n’atteint pas le nombre des années. Du côté de la DTN française, on se pose moins de questions. Dominguez, qui a des soucis avec les proverbes, hésite entre deux pour ses mousquetaires : faire feu de tout bois ou volées de bois vert. Il n’est pas plus avancé.

Gulbis, Nieminen, Roddick, Tsonga, Ferrer, Murray… Djokovic connaît aussi un problème : l’an passé, il était déjà top 3 et faisait déjà pareil. Ca laisse une chance à Murray, pourquoi pas à Verdasco s’il continue à bien manger. Pendant ce temps-là, Simon annonce la couleur.

ATP, Doha : Le Cheikh barré

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Le Cheikh genévois aura-t-il droit à son gros chèque ? L’ATP est aussi cruel avec les anciens qu’une maison de retraite qui organise un karaoké. Santoro affrontera Nadal : il n’est plus le patron à Doha.

Traiter quelqu’un d’escroc est-il répréhensible ? Cupide, hautain, imbu, prétentieux, nul et antipathique existent-ils dans la langue française ? Fabrice Santoro ne se pose sans doute pas ces deux futiles questions, avec ses 9 millions de dollars amassés et son record de matches de Grand-Chelem disputés. Avant, c’était Agassi, ça leur fait un point commun de plus. L’autre, c’était la capacité à faire chier l’adversaire. Agassi tapait fort et loin, Santoro joue des deux mains, trouvant chaque coin, sans force et avec effet. Tant qu’à perdre les matches, autant jouer différemment et faire croire que la marginalité, c’est assumé. Ca pourrait être un talent dans un circuit ATP où les deux plus grands joueurs de l’Histoire du tennis seraient Bjorkman et Meligeni. Curieusement pourtant, depuis 1991, il ne vient aucun souvenir marquant si ce n’est les fessées offertes à Safin, qui en rougit encore. Djokovic aussi, mais il était malade.

Fabrice cent euros

Santoro fut bien invité chez Ardisson comme grand joueur de double. Mais même dans cette catégorie à part et sans intérêt, il n’a jamais été au delà de la sixième place mondiale. On ne lui a demandé de gagner qu’un match dans sa carrière et il l’a perdu, c’était contre les Woodies en finale de Coupe Davis 1999. Son plus grand mérite aura été de montrer la voie à Clément pour sortir du monde du simple. Pas celle du strip, mais le petit apprend vite.

Le magicien d’Oseille

En plus, Battling Fab, il est suffisamment sympa pour recevoir le prix Citron ou laisser filer un service de Roddick parce qu’il sert trop fort sur le corps. Bon camarade, il s’est même brouillé avec Guy Forget. France 3 n’a pas oublié ses larmes, un Kleenex dans une main et un chèque dans l’autre. Il pensait pouvoir cumuler deux emplois, il ne pourra jamais plus : « Dire que j’ai préféré 20.000 euros à Tarbes à la Coupe Davis est insupportable. La Coupe rapporte des sommes bien supérieures. » Toujours prêt à rendre service gratuitement. Un quart de finale, et quelques huitièmes, il vit en Suisse et ne veut toujours pas prendre sa retraite.

Pendant ce temps-là, les joueurs de tennis qui jouent au tennis craignent la nouvelle terreur, Andy Murray (photo). Sa démonstration d’Abu Dhabi tombait bien : c’était un tournoi exhibition. S’il fait une finale de Grand-Chelem, ça serait déjà bien.

L’Edito : Les Flamands sont éternels

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Pendant que Le Vestiaire écrivait sur Papin et Cantona, un troisième larron s’est invité à la fête, mais même le Marseille d’aujourd’hui ne veut pas de lui. Alors, il jouera à Valenciennes. S’il met  plus de cinq buts, cela lui ouvrirait les portes de l’équipe de France. Savidan et Briand n’ont donc pas grand-chose à craindre de lui. Par contre, d’eux-même, on ne garantit rien. Si le Père Noël ne peut rien pour Darcheville, les bonnes résolutions de 2009 tomberont à point nommé. Les voici.

Domenech sera-t-il foutu dehors en avril,  juin ou septembre ? Lyon se débarrassera-t-il de Boumsong et Fred pour aider Benzema à prendre le Ballon d’Or à Eto’o ? Grange prendra-t-il aussi une médaille en géant ? Federer battra-t-il Nadal en moins de cinq sets à Roland ? Le Barça mettra-t-il moins de huit buts à Lloris ?  Tsonga jouera-t-il deux Grands Chelems consécutivement ? Le Lenglen scandera-t-il à nouveau « Julien, Julien ! » pour Benneteau ? Et Gilles ? Lièvremont démissionnera-t-il après la défaite face aux Gallois, aux Anglais ou aux Ecossais ? Les handballeurs français se décideront-ils enfin à perdre ? Armstrong sera-t-il exclu avant, pendant ou après le Tour de France ? Gasquet évitera-t-il les sifflets ? Le basket français verra-t-il enfin le jour ?  Chavanel finira-t-il dans les dix premiers de chaque classique de printemps ? Mathieu et Bartoli sont-ils soignés ? Alain Bernard descendra-t-il sous les 47 sec avant ou pendant les mondiaux ? Amaury Leveaux sera-t-il éliminé en séries ou demi finale du 100m ? Doucouré courra-t-il en 12 »87 ? Baala sera-t-il exempté des championnats de France ? Arron commentera-t-elle les Mondiaux avec Montel ? Et Delerm ?

En janvier dernier, Le Vestiaire promettait le retour d’Anelka, la retraite de Hénin, les trois jours de Gasquet à Melbourne, le gros niveau du basket manceau. Seul Grange n’avait voulu d’aucun globe de cristal.