A Wimbledon, l’ancienne Henman Hill s’appelle depuis deux ans le Murray Mount. Un hasard ?
Le circuit ATP est un monde de brutes, bien trop dur pour le petit Andy. Non content de faire du racket en lui volant ses titres et sa Ferrari, les grands l’humilient sous les yeux de maman. Nous sommes bien sûr le 31 janvier, Andy a eu un break d’avance et même cinq balles de set. Il le dira plus tard, en se mouchant un bon coup, il méritait un quatrième set, mais le mérite c’est comme à la balle au prisonnier, ça n’empêche jamais les CM2 de mettre le ballon dans la gueule des plus nuls. Ça fait donc 6-0 pour Federer en finale de Grand Chelem, le Suisse est bien le plus grand, même les plus beaux coups droits à mi-court ne le surprennent pas, pas plus que les volées à mi-court et les amortis à mi-court. Contre le maître, ça se termine toujours par une attaque gagnante.
Fish and cheap
Mais cette année, Andy ne pleurera pas. Hewitt a battu le maître à Halle, c’est l’année où jamais, quitte à tenter deux ou trois attaques de revers par match. Comme en 2007, la confiance est là, Andy a de nouveau eu Gasquet à l’usure des cinq sets, les leçons de tennis dans les deux premiers lui ont toujours fait le plus grand bien. Et si Andy attaque déjà son cinquième Wimbledon avec pour tout trophée un set gagné en demi-finale contre Roddick, ça lui donne de l’expérience. Mardy Fish en a tremblé au Queen’s lorsque le petit lui a collé un 6-1, heureusement contre Murray le tennis se joue en deux sets gagnants et les tie-breaks rapportent toujours gros. Ça fait cinq perdus sur les six derniers, maman suspecte un gros pipi culotte. Peut-être, mais cette fois Fish était 90e mondial alors qu’à Miami, fin mars, il était 101e. Fish deux fois, Tipsarevic, Soderling, Kohlschreiber, deux fois Ferrer, Berdych et un 6-0 laissé à Baghdatis : Jérémy Chardy rougit un peu vite, ce n’est pas sa liste de bourreaux.
Pendant ce temps-là, les genoux de Rafael Nadal n’ont rien pu faire contre Feliciano Lopez. Le Vestiaire n’en avait évidemment pas dit mot.